La canicule s’étale sur presque toute la moitié sud du pays

La vague de chaleur en cours depuis vendredi, la deuxième de l’été à toucher la France, s’étend dimanche à presque toute la moitié sud du pays, avec 42 départements placés en vigilance orange canicule par Météo-France.”Dimanche, dans la continuité des jours précédents, la chaleur va encore monter d’un cran dans le Sud”, a prévenu samedi le service national de prévisions.Le thermomètre devrait ainsi grimper “fréquemment” jusqu’à 40°C, voire les “dépasser” dans l’Hérault, le Var et le sud des départements de l’Ardèche et de la Drôme, a-t-il prévenu.Au plus chaud de la journée, 42°C sont également attendus à Nîmes et 40°C à Perpignan, avec des pointes à 38°C à Bordeaux et Toulouse dans l’après-midi.Des Pyrénées-Atlantiques au Jura, et de la Charente-Maritime aux Alpes-Maritimes, 42 départements de la moitié sud du pays ont été classés en vigilance orange canicule.Cet épisode, qui nécessite “une vigilance particulière notamment pour les personnes sensibles ou exposées”, a souligné Météo-France, pourrait encore s’intensifier en début de semaine.Samedi, 42,2°C ont été relevés à Tiranges, en Haute-Loire, et 39°C à Lyon, dans une région où le mercure devrait “légèrement” baisser dimanche d’après le dernier bulletin de prévision.Après une première vague de chaleur cette année du 19 juin au 4 juillet, c’est la 51ème enregistrée en France depuis 1947.- Pic “entre lundi et mardi” -Lundi, plus de la moitié de l’Hexagone, avec 46 départements centraux et de la partie Sud, seront placés en vigilance orange, selon un bulletin actualisé de Météo-France. Les Deux-Sèvres, la Vienne, la Creuse et la Haute-Corse passeront à ce niveau d’alerte dès dimanche midi.Seule la Corse-du-Sud est annoncée en jaune dans la moitié sud de l’Hexagone.”Le pic est attendu entre lundi et mardi” pour cette canicule, qui “devrait durer jusqu’en fin de semaine prochaine, a écrit Météo-France.Selon le prévisionniste, qui observe “une accélération de la survenue des vagues de chaleur” liée au changement climatique, le pays n’a connu que deux étés sans ce type d’épisode au cours des 16 dernières années.L’institut a parallèlement classé le Vaucluse en risque “très élevé” pour les incendies dimanche. Dix départements du pourtour méditerranéen et de son arrière-pays, et cinq autres du Centre-Ouest, seront en danger “élevé”.Dans l’Aude, le feu gigantesque qui a parcouru au cours de la semaine 16.000 hectares, dont 13.000 ont brûlé selon la sécurité civile, ne devrait pas être “maîtrisé” avant dimanche soir, en raison de conditions météo “se rapprochant de celles du jour de départ de l’incendie”, ont prévenu les pompiers, avec un vent sec et chaud soufflant à 50 km/h sur fond de canicule.De son côté, la SNCF a supprimé plusieurs allers-retours sur les lignes Intercités Bordeaux-Marseille, Paris-Limoges-Toulouse et Paris-Clermont, craignant des “pannes potentielles de climatisation” sur ses wagons les plus anciens en raison de la hausse des températures.

Les Européens appellent à maintenir la pression sur la Russie, avant le sommet Trump-Poutine

Les principaux dirigeants européens ont appelé dimanche à maintenir la pression sur la Russie pour obtenir la paix et réitéré leur soutien à l’Ukraine, avant le sommet annoncé entre Vladimir Poutine et Donald Trump, qui fait craindre à Kiev un accord à ses dépens.Les présidents russe et américain doivent se retrouver le 15 août en Alaska, aux Etats-Unis, dans le cadre des efforts du président américain pour trouver une issue au conflit que la Russie a déclenché en février 2022.Cette rencontre très attendue se déroulera sans le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui ne cesse pourtant d’exiger d’être partie prenante.”Toute décision qui serait prise contre nous, toute décision qui serait prise sans l’Ukraine, serait une décision contre la paix”, a averti M. Zelensky sur les réseaux sociaux, ajoutant que “les Ukrainiens n’abandonneront pas leur terre aux occupants”.”Il doit y avoir une fin honnête à cette guerre, et il appartient à la Russie de mettre fin à la guerre qu’elle a commencée”, a insisté le président ukrainien samedi soir, dans son discours quotidien à la population.L’armée russe contrôle actuellement environ 20% du territoire ukrainien.- “Diplomatie active” -Au cours d’une conversation téléphonique avec le Premier ministre britannique Keir Starmer samedi, Volodymyr Zelensky a en outre exhorté ses alliés européens à prendre des “mesures claires” pour définir une approche commune, alors que ces derniers sont aussi écartés des pourparlers.Dans la nuit de samedi à dimanche, les principaux dirigeants européens se sont dit convaincus que “seule une approche combinant une diplomatie active, un soutien à l’Ukraine et une pression sur la Fédération de Russie” pouvait réussir.”Nous saluons le travail du président Trump pour arrêter le massacre en Ukraine” et “sommes prêts à soutenir ce travail sur le plan diplomatique ainsi qu’en maintenant notre soutien militaire et financier substantiel à l’Ukraine” et “en maintenant et en imposant des mesures restrictives à l’encontre de la Fédération de Russie”, ont déclaré les dirigeants français Emmanuel Macron, italienne Giorgia Meloni, allemand Friedrich Merz, polonais Donald Tusk, britannique Keir Starmer et finlandais Alex Stubb, ainsi que la présidente de la Commission européenne Ursula Von Der Leyen.”La voie de la paix en Ukraine ne peut être tracée sans l’Ukraine”, ont-ils ajouté rappelant leur attachement “au principe selon lequel les frontières internationales ne doivent pas être modifiées par la force” et précisant que “la ligne de contact (ligne de front) actuelle devrait être le point de départ des négociations”.L’initiative de M. Trump a provoqué une intense activité diplomatique. Le président ukrainien a eu des échanges téléphoniques avec Emmanuel Macron et le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez.Le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy a de son côté reçu samedi à Londres le vice-président américain JD Vance, le chef de l’administration présidentielle ukrainienne Andriï Iermak et l’ex-ministre ukrainien de la Défense Roustem Oumerov, ainsi que des les conseillers à la sécurité nationale européens pour “discuter des prochaines étapes vers la paix en Ukraine”.Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a pour sa part eu un échange téléphonique avec le président russe Vladimir Poutine.- “C’est compliqué” –  Un règlement du conflit comprendra des échanges de territoires “au bénéfice de chacun”, a assuré Donald Trump vendredi, sans donner plus de détails.”On parle d’un territoire sur lequel les combats font rage depuis plus de trois ans et demi (…), c’est compliqué”, a-t-il encore dit à la Maison Blanche.Le président américain, qui a promis à maintes reprises de mettre fin à la guerre en Ukraine, a plusieurs fois parlé au téléphone avec son homologue russe ces derniers mois mais ne l’a pas encore revu en personne depuis son retour aux affaires le 20 janvier.Le tête-à-tête annoncé sera le premier entre les deux hommes depuis juin 2019 au Japon, un an après un sommet à Helsinki où M. Trump avait eu un ton résolument conciliant avec M. Poutine.Ce dernier n’a de son côté plus foulé le sol américain depuis 2015, sous la présidence de Barack Obama.Les Etats-Unis ne reconnaissant pas la Cour pénale internationale (CPI), qui a émis un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine en raison du transfert “illégal” d’enfants ukrainiens vers la Russie, M. Poutine ne craint pas d’être arrêté dans ce territoire de l’extrême nord-ouest du continent américain, acheté en 1867 à la Russie.- Places fortes menacées -Après plus de trois ans de combats, les positions ukrainienne et russe sont toujours irréconciliables.Moscou réclame que l’Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu’elle renonce aux livraisons d’armes occidentales et à toute adhésion à l’Otan.Des exigences inacceptables pour Kiev, qui veut le retrait des troupes russes de son territoire et des garanties de sécurité occidentales, dont la poursuite des livraisons d’armes et le déploiement d’un contingent européen, ce à quoi s’oppose la Russie.Sur le terrain, les affrontements et frappes meurtrières se poursuivent et l’armée russe continue d’avancer dans l’est face à un adversaire moins nombreux et moins bien équipé.Samedi, le ministère russe de la Défense a revendiqué la prise de la localité d’Iablonivka dans la région industrielle et minière de Donetsk (est), où se concentre l’essentiel des combats.Les forces russes, qui ont accéléré leur progression ces derniers mois, menacent actuellement deux places fortes ukrainiennes du Donbass, Kostiantynivka et Pokrovsk, ainsi que la ville stratégique de Koupiansk, dans la région de Kharkiv.

Les Européens appellent à maintenir la pression sur la Russie, avant le sommet Trump-Poutine

Les principaux dirigeants européens ont appelé dimanche à maintenir la pression sur la Russie pour obtenir la paix et réitéré leur soutien à l’Ukraine, avant le sommet annoncé entre Vladimir Poutine et Donald Trump, qui fait craindre à Kiev un accord à ses dépens.Les présidents russe et américain doivent se retrouver le 15 août en Alaska, aux Etats-Unis, dans le cadre des efforts du président américain pour trouver une issue au conflit que la Russie a déclenché en février 2022.Cette rencontre très attendue se déroulera sans le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui ne cesse pourtant d’exiger d’être partie prenante.”Toute décision qui serait prise contre nous, toute décision qui serait prise sans l’Ukraine, serait une décision contre la paix”, a averti M. Zelensky sur les réseaux sociaux, ajoutant que “les Ukrainiens n’abandonneront pas leur terre aux occupants”.”Il doit y avoir une fin honnête à cette guerre, et il appartient à la Russie de mettre fin à la guerre qu’elle a commencée”, a insisté le président ukrainien samedi soir, dans son discours quotidien à la population.L’armée russe contrôle actuellement environ 20% du territoire ukrainien.- “Diplomatie active” -Au cours d’une conversation téléphonique avec le Premier ministre britannique Keir Starmer samedi, Volodymyr Zelensky a en outre exhorté ses alliés européens à prendre des “mesures claires” pour définir une approche commune, alors que ces derniers sont aussi écartés des pourparlers.Dans la nuit de samedi à dimanche, les principaux dirigeants européens se sont dit convaincus que “seule une approche combinant une diplomatie active, un soutien à l’Ukraine et une pression sur la Fédération de Russie” pouvait réussir.”Nous saluons le travail du président Trump pour arrêter le massacre en Ukraine” et “sommes prêts à soutenir ce travail sur le plan diplomatique ainsi qu’en maintenant notre soutien militaire et financier substantiel à l’Ukraine” et “en maintenant et en imposant des mesures restrictives à l’encontre de la Fédération de Russie”, ont déclaré les dirigeants français Emmanuel Macron, italienne Giorgia Meloni, allemand Friedrich Merz, polonais Donald Tusk, britannique Keir Starmer et finlandais Alex Stubb, ainsi que la présidente de la Commission européenne Ursula Von Der Leyen.”La voie de la paix en Ukraine ne peut être tracée sans l’Ukraine”, ont-ils ajouté rappelant leur attachement “au principe selon lequel les frontières internationales ne doivent pas être modifiées par la force” et précisant que “la ligne de contact (ligne de front) actuelle devrait être le point de départ des négociations”.L’initiative de M. Trump a provoqué une intense activité diplomatique. Le président ukrainien a eu des échanges téléphoniques avec Emmanuel Macron et le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez.Le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy a de son côté reçu samedi à Londres le vice-président américain JD Vance, le chef de l’administration présidentielle ukrainienne Andriï Iermak et l’ex-ministre ukrainien de la Défense Roustem Oumerov, ainsi que des les conseillers à la sécurité nationale européens pour “discuter des prochaines étapes vers la paix en Ukraine”.Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a pour sa part eu un échange téléphonique avec le président russe Vladimir Poutine.- “C’est compliqué” –  Un règlement du conflit comprendra des échanges de territoires “au bénéfice de chacun”, a assuré Donald Trump vendredi, sans donner plus de détails.”On parle d’un territoire sur lequel les combats font rage depuis plus de trois ans et demi (…), c’est compliqué”, a-t-il encore dit à la Maison Blanche.Le président américain, qui a promis à maintes reprises de mettre fin à la guerre en Ukraine, a plusieurs fois parlé au téléphone avec son homologue russe ces derniers mois mais ne l’a pas encore revu en personne depuis son retour aux affaires le 20 janvier.Le tête-à-tête annoncé sera le premier entre les deux hommes depuis juin 2019 au Japon, un an après un sommet à Helsinki où M. Trump avait eu un ton résolument conciliant avec M. Poutine.Ce dernier n’a de son côté plus foulé le sol américain depuis 2015, sous la présidence de Barack Obama.Les Etats-Unis ne reconnaissant pas la Cour pénale internationale (CPI), qui a émis un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine en raison du transfert “illégal” d’enfants ukrainiens vers la Russie, M. Poutine ne craint pas d’être arrêté dans ce territoire de l’extrême nord-ouest du continent américain, acheté en 1867 à la Russie.- Places fortes menacées -Après plus de trois ans de combats, les positions ukrainienne et russe sont toujours irréconciliables.Moscou réclame que l’Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu’elle renonce aux livraisons d’armes occidentales et à toute adhésion à l’Otan.Des exigences inacceptables pour Kiev, qui veut le retrait des troupes russes de son territoire et des garanties de sécurité occidentales, dont la poursuite des livraisons d’armes et le déploiement d’un contingent européen, ce à quoi s’oppose la Russie.Sur le terrain, les affrontements et frappes meurtrières se poursuivent et l’armée russe continue d’avancer dans l’est face à un adversaire moins nombreux et moins bien équipé.Samedi, le ministère russe de la Défense a revendiqué la prise de la localité d’Iablonivka dans la région industrielle et minière de Donetsk (est), où se concentre l’essentiel des combats.Les forces russes, qui ont accéléré leur progression ces derniers mois, menacent actuellement deux places fortes ukrainiennes du Donbass, Kostiantynivka et Pokrovsk, ainsi que la ville stratégique de Koupiansk, dans la région de Kharkiv.

European leaders urge more ‘pressure’ on Russia ahead of Trump-Putin summit

European leaders urged more “pressure” on Russia overnight Saturday, after the announcement of a Trump-Putin summit to end the war in Ukraine raised concern that an agreement would require Kyiv to cede swathes of territory.Presidents Vladimir Putin and Donald Trump will meet in the US state of Alaska this Friday to try to resolve the three-year conflict, despite warnings from Ukraine and Europe that Kyiv must be part of negotiations.Announcing the summit last week, Trump said that “there’ll be some swapping of territories to the betterment of both” sides, without elaborating.But President Volodymyr Zelensky warned Saturday that Ukraine won’t surrender land to Russia to buy peace.”Ukrainians will not give their land to the occupier,” he said on social media.”Any decisions against us, any decisions without Ukraine, are also decisions against peace,” he added.Zelensky urged Ukraine’s allies to take “clear steps” towards achieving a sustainable peace during a call with Britain’s Prime Minister Keir Starmer.European leaders issued a joint statement overnight Saturday to Sunday saying that “only an approach that combines active diplomacy, support to Ukraine and pressure on the Russian Federation to end their illegal war can succeed”.They welcomed Trump’s efforts, saying they were ready to help diplomatically — by maintaining support to Ukraine, as well as by upholding and imposing restrictive measures against Russia. “The current line of contact should be the starting point of negotiations”, said the statement, signed by leaders from France, Germany, Italy, Poland, Britain, Finland and EU Commission chief Ursula Von Der Leyen, without giving more details.They also said a resolution “must protect Ukraine’s and Europe’s vital security interests”, including “the need for robust and credible security guarantees that enable Ukraine to effectively defend its sovereignty and territorial integrity”.”The path to peace in Ukraine cannot be decided without Ukraine,” they said. National security advisors from Kyiv’s allies — including the United States, EU nations and the UK — gathered in Britain Saturday to align their views ahead of the Putin-Trump summit.French President Emmanuel Macron, following phone calls with Zelensky, Starmer and German Chancellor Friedrich Merz, said “the future of Ukraine cannot be decided without Ukrainians” and that Europe also had to be involved in the negotiations.In his evening address Saturday, Zelensky stressed: “There must be an honest end to this war, and it is up to Russia to end the war it started.”- A ‘dignified peace’ -Three rounds of talks between Russia and Ukraine this year have failed to bear fruit.Tens of thousands of people have been killed since Russia launched its full-scale invasion of Ukraine in February 2022, with millions forced to flee their homes.Putin, a former KGB officer in power in Russia for over 25 years, has ruled out holding talks with Zelensky at this stage.Ukraine’s leader has been pushing for a three-way summit and argues that meeting Putin is the only way to make progress towards peace.The summit in Alaska, the far-north territory which Russia sold to the United States in 1867, would be the first between sitting US and Russian presidents since Joe Biden met Putin in Geneva in June 2021.Nine months later, Moscow sent troops into Ukraine.Zelensky said of the location that it was “very far away from this war, which is raging on our land, against our people”. The Kremlin said the choice was “logical” because the state close to the Arctic is on the border between the two countries, and this is where their “economic interests intersect”.Moscow has also invited Trump to pay a reciprocal visit to Russia later. Trump and Putin last sat together in 2019 at a G20 summit meeting in Japan during Trump’s first term. They have spoken by telephone several times since January, but Trump has failed to broker peace in Ukraine as he promised he could.- Fighting goes on -Russia and Ukraine continued pouring dozens of drones onto each other’s positions in an exchange of attacks in the early hours of Saturday. A bus carrying civilians was hit in Ukraine’s frontline city of Kherson, killing two people and wounding 16.The Russian army claimed to have taken Yablonovka, another village in the Donetsk region, the site of the most intense fighting in the east and one of the five regions Putin says is part of Russia. In 2022, the Kremlin announced the annexation of four Ukrainian regions — Donetsk, Lugansk, Zaporizhzhia and Kherson — despite not having full control over them. As a prerequisite to any peace settlement, Moscow demanded Kyiv pull its forces out of the regions and commit to being a neutral state, shun Western military support and be excluded from joining NATO.Kyiv said it would never recognise Russian control over its sovereign territory, though it acknowledged that getting land captured by Russia back would have to come through diplomacy, not on the battlefield.burs-jj/gv/tc/fox

Zelensky rejette tout compromis territorial avant le sommet Trump-Poutine

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rejeté samedi toute cession de territoires à la Russie pour obtenir la paix, avant le sommet annoncé entre Vladimir Poutine et Donald Trump, qui fait craindre à Kiev un accord à ses dépens.Les présidents russe et américain doivent se retrouver le 15 août en Alaska, aux Etats-Unis, dans le cadre des efforts de M. Trump pour trouver une issue au conflit que la Russie a déclenché en février 2022. Les Etats-Unis ne reconnaissant pas la Cour pénale internationale (CPI), qui a émis un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine en raison du transfert “illégal” d’enfants ukrainiens vers la Russie, celui-ci ne craint pas d’être arrêté dans ce territoire de l’extrême nord-ouest du continent américain, acheté en 1867 à la Russie.Cette rencontre très attendue se déroulera sans Volodymyr Zelensky, qui ne cesse pourtant d’exiger d’être partie prenante.”Toute décision qui serait prise contre nous, toute décision qui serait prise sans l’Ukraine, serait une décision contre la paix”, a averti M. Zelensky sur les réseaux sociaux, ajoutant que “les Ukrainiens n’abandonneront pas leur terre aux occupants”.”Il doit y avoir une fin honnête à cette guerre, et il appartient à la Russie de mettre fin à la guerre qu’elle a commencée”, a insisté le président ukrainien samedi soir, dans son discours quotidien à la population.L’armée russe contrôle actuellement environ 20% du territoire ukrainien.- Réunion à Londres -Au cours d’une conversation téléphonique avec le Premier ministre britannique Keir Starmer samedi, Volodymyr Zelensky a en outre exhorté ses alliés européens à prendre des “mesures claires” pour définir une approche commune, alors que ces derniers sont aussi écartés des pourparlers.Les principaux dirigeants européens se sont dit dans la nuit de samedi à dimanche convaincus que “seule une approche combinant une diplomatie active, un soutien à l’Ukraine et une pression sur la Fédération de Russie” pouvait réussir.”Nous saluons le travail du président Trump pour arrêter le massacre en Ukraine” et “sommes prêts à soutenir ce travail sur le plan diplomatique ainsi qu’en maintenant notre soutien militaire et financier substantiel à l’Ukraine” et “en maintenant et en imposant des mesures restrictives à l’encontre de la Fédération de Russie”, ont déclaré les dirigeants français Emmanuel Macron, italienne Giorgia Meloni, allemand Friedrich Merz, polonais Donald Tusk, britannique Keir Starmer et finlandais Alex Stubb, ainsi que la présidente de la Commission européenne Ursula Von Der Leyen.”La voie de la paix en Ukraine ne peut être tracée sans l’Ukraine”, ont-ils ajouté.Emmanuel Macron, après s’être également entretenu samedi au téléphone avec son homologue ukrainien, a martelé que “les Européens seront aussi nécessairement partie à la solution car il en va de leur sécurité”, a-t-il écrit sur X.”Nous devons rester unis”, a renchéri sur la même messagerie le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez, qui a lui aussi parlé à M. Zelensky.Dans ce contexte, le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy a reçu samedi à Londres le vice-président américain JD Vance, le chef de l’administration présidentielle ukrainienne Andriï Iermak et l’ex-ministre ukrainien de la Défense Roustem Oumerov, ainsi que des les conseillers à la sécurité nationale européens.Ceux-ci étaient conviés pour “discuter des prochaines étapes vers la paix en Ukraine”, a écrit M. Lammy sur X, ajoutant que “le soutien du Royaume-Uni à l’Ukraine demeure indéfectible”.Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a lui aussi “réaffirmé la disponibilité de son gouvernement à apporter toute contribution nécessaire” à une “solution pacifique”, dans un échange téléphonique samedi avec Vladimir Poutine, selon un communiqué de la présidence brésilienne.- “C’est compliqué” –  Un règlement du conflit comprendra des échanges de territoires au bénéfice de chacun”, a souligné Donald Trump vendredi, sans donner plus de détails.”On parle d’un territoire sur lequel les combats font rage depuis plus de trois ans et demi (…), c’est compliqué”, a-t-il encore dit à la Maison Blanche.Le président américain, qui a promis à maintes reprises de mettre fin à la guerre en Ukraine, a plusieurs fois parlé au téléphone avec son homologue russe ces derniers mois mais ne l’a pas encore revu en personne depuis son retour aux affaires le 20 janvier.Le tête-à-tête annoncé sera le premier entre les deux hommes depuis juin 2019 au Japon, un an après un sommet à Helsinki où M. Trump avait eu un ton résolument conciliant avec M. Poutine.Ce dernier n’a de son côté plus foulé le sol américain depuis 2015, sous la présidence de Barack Obama.A l’heure actuelle, Moscou réclame que l’Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu’elle renonce aux livraisons d’armes occidentales et à toute adhésion à l’Otan.Des exigences inacceptables pour Kiev, qui veut le retrait des troupes russes de son territoire et des garanties de sécurité occidentales, dont la poursuite des livraisons d’armes et le déploiement d’un contingent européen, ce à quoi s’oppose la Russie.Après plus de trois ans de combats, les positions ukrainienne et russe sont toujours irréconciliables. Sur le terrain, les affrontements et frappes meurtrières se poursuivent et l’armée russe continue d’avancer dans l’est face à un adversaire moins nombreux et moins bien équipé.Samedi, le ministère russe de la Défense a revendiqué la prise de la localité d’Iablonivka dans la région industrielle et minière de Donetsk (est), où se concentre l’essentiel des combats.Les forces russes, qui ont accéléré leur progression ces derniers mois, menacent actuellement deux places fortes ukrainiennes du Donbass, Kostiantynivka et Pokrovsk, ainsi que la ville stratégique de Koupiansk, dans la région de Kharkiv.

Zelensky rejette tout compromis territorial avant le sommet Trump-Poutine

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rejeté samedi toute cession de territoires à la Russie pour obtenir la paix, avant le sommet annoncé entre Vladimir Poutine et Donald Trump, qui fait craindre à Kiev un accord à ses dépens.Les présidents russe et américain doivent se retrouver le 15 août en Alaska, aux Etats-Unis, dans le cadre des efforts de M. Trump pour trouver une issue au conflit que la Russie a déclenché en février 2022. Les Etats-Unis ne reconnaissant pas la Cour pénale internationale (CPI), qui a émis un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine en raison du transfert “illégal” d’enfants ukrainiens vers la Russie, celui-ci ne craint pas d’être arrêté dans ce territoire de l’extrême nord-ouest du continent américain, acheté en 1867 à la Russie.Cette rencontre très attendue se déroulera sans Volodymyr Zelensky, qui ne cesse pourtant d’exiger d’être partie prenante.”Toute décision qui serait prise contre nous, toute décision qui serait prise sans l’Ukraine, serait une décision contre la paix”, a averti M. Zelensky sur les réseaux sociaux, ajoutant que “les Ukrainiens n’abandonneront pas leur terre aux occupants”.”Il doit y avoir une fin honnête à cette guerre, et il appartient à la Russie de mettre fin à la guerre qu’elle a commencée”, a insisté le président ukrainien samedi soir, dans son discours quotidien à la population.L’armée russe contrôle actuellement environ 20% du territoire ukrainien.- Réunion à Londres -Au cours d’une conversation téléphonique avec le Premier ministre britannique Keir Starmer samedi, Volodymyr Zelensky a en outre exhorté ses alliés européens à prendre des “mesures claires” pour définir une approche commune, alors que ces derniers sont aussi écartés des pourparlers.Les principaux dirigeants européens se sont dit dans la nuit de samedi à dimanche convaincus que “seule une approche combinant une diplomatie active, un soutien à l’Ukraine et une pression sur la Fédération de Russie” pouvait réussir.”Nous saluons le travail du président Trump pour arrêter le massacre en Ukraine” et “sommes prêts à soutenir ce travail sur le plan diplomatique ainsi qu’en maintenant notre soutien militaire et financier substantiel à l’Ukraine” et “en maintenant et en imposant des mesures restrictives à l’encontre de la Fédération de Russie”, ont déclaré les dirigeants français Emmanuel Macron, italienne Giorgia Meloni, allemand Friedrich Merz, polonais Donald Tusk, britannique Keir Starmer et finlandais Alex Stubb, ainsi que la présidente de la Commission européenne Ursula Von Der Leyen.”La voie de la paix en Ukraine ne peut être tracée sans l’Ukraine”, ont-ils ajouté.Emmanuel Macron, après s’être également entretenu samedi au téléphone avec son homologue ukrainien, a martelé que “les Européens seront aussi nécessairement partie à la solution car il en va de leur sécurité”, a-t-il écrit sur X.”Nous devons rester unis”, a renchéri sur la même messagerie le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez, qui a lui aussi parlé à M. Zelensky.Dans ce contexte, le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy a reçu samedi à Londres le vice-président américain JD Vance, le chef de l’administration présidentielle ukrainienne Andriï Iermak et l’ex-ministre ukrainien de la Défense Roustem Oumerov, ainsi que des les conseillers à la sécurité nationale européens.Ceux-ci étaient conviés pour “discuter des prochaines étapes vers la paix en Ukraine”, a écrit M. Lammy sur X, ajoutant que “le soutien du Royaume-Uni à l’Ukraine demeure indéfectible”.Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a lui aussi “réaffirmé la disponibilité de son gouvernement à apporter toute contribution nécessaire” à une “solution pacifique”, dans un échange téléphonique samedi avec Vladimir Poutine, selon un communiqué de la présidence brésilienne.- “C’est compliqué” –  Un règlement du conflit comprendra des échanges de territoires au bénéfice de chacun”, a souligné Donald Trump vendredi, sans donner plus de détails.”On parle d’un territoire sur lequel les combats font rage depuis plus de trois ans et demi (…), c’est compliqué”, a-t-il encore dit à la Maison Blanche.Le président américain, qui a promis à maintes reprises de mettre fin à la guerre en Ukraine, a plusieurs fois parlé au téléphone avec son homologue russe ces derniers mois mais ne l’a pas encore revu en personne depuis son retour aux affaires le 20 janvier.Le tête-à-tête annoncé sera le premier entre les deux hommes depuis juin 2019 au Japon, un an après un sommet à Helsinki où M. Trump avait eu un ton résolument conciliant avec M. Poutine.Ce dernier n’a de son côté plus foulé le sol américain depuis 2015, sous la présidence de Barack Obama.A l’heure actuelle, Moscou réclame que l’Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu’elle renonce aux livraisons d’armes occidentales et à toute adhésion à l’Otan.Des exigences inacceptables pour Kiev, qui veut le retrait des troupes russes de son territoire et des garanties de sécurité occidentales, dont la poursuite des livraisons d’armes et le déploiement d’un contingent européen, ce à quoi s’oppose la Russie.Après plus de trois ans de combats, les positions ukrainienne et russe sont toujours irréconciliables. Sur le terrain, les affrontements et frappes meurtrières se poursuivent et l’armée russe continue d’avancer dans l’est face à un adversaire moins nombreux et moins bien équipé.Samedi, le ministère russe de la Défense a revendiqué la prise de la localité d’Iablonivka dans la région industrielle et minière de Donetsk (est), où se concentre l’essentiel des combats.Les forces russes, qui ont accéléré leur progression ces derniers mois, menacent actuellement deux places fortes ukrainiennes du Donbass, Kostiantynivka et Pokrovsk, ainsi que la ville stratégique de Koupiansk, dans la région de Kharkiv.

Pawol becomes first woman to umpire in Major League Baseball

Jen Pawol made history by becoming the first woman to umpire in a regular-season Major League Baseball game on Saturday — and she says she is aware of the “magnitude” of the moment.The 48-year-old, who worked in more than 1,200 minor league games before getting the call-up this week, achieved the milestone at Truist Park in Atlanta in the first game of a double-header between the Braves and the Miami Marlins.”I’m aware of the gravity. I’m aware of the magnitude,” said Pawol, who worked at first base.Pawol, whose cap from the historic outing will be donated to the Baseball Hall of Fame, will be calling balls and strikes behind home plate in Sunday’s contest between the clubs.”Just incredible. The dream came true. The dream actually came true today,” Pawol said following the game. “And I’m still living in it.”The historic moment for Pawol came when Atlanta starting pitcher Hurston Waldrep threw the opening pitch. She later inspected Waldrep’s hands for foreign substances as part of her game duties.”Once I started umpiring, I was like, ‘This is for me,'” Pawol recalled before the game. “I can’t explain it. It’s just in my DNA.”This is a viable career, to become a professional umpire, for men and women, girls and boys. I’m able to make a living doing it and I’m passionate about it. I just work harder every day and get better before tomorrow.”In the game, Drake Baldwin singled in two runs and Michael Harris smashed a three-run home run in the seventh inning to lead the Braves over Miami, 7-1.- ‘Long, hard journey’ -Pawol began working as an umpire in the rookie-level Gulf Coast League in 2016 and last year became the first woman umpire in a pre-season spring training game since Ria Cortesio in 2007 before making her historic breakthrough in a regular-season game.”It has been a long, hard journey to the top here,” Pawol said. “I’m just extremely focused on getting my calls right and I’m so grateful to all those along the way who have helped me become a better umpire every day.”MLB’s addition of a female umpire comes 28 years after Violet Palmer became the first woman to referee an NBA game in October 1997.Shannon Eastin was the NFL’s first female on-field official, hired as a replacement when regular officials were locked out in a contract dispute in September 2012.Three years later, Sarah Thomas became the NFL’s first full-time female on-field official and last year, two women worked on the officiating crew of the same game for the first time.Stephanie Frappart of France was the first woman to referee a men’s World Cup match when she worked a group stage match in 2022.

Royaume-Uni : 466 arrestations lors d’une manifestation en soutien au groupe interdit Palestine Action

Un total de 466 partisans de l’organisation Palestine Action ont été arrêtés samedi à Londres au cours d’une manifestation de soutien à ce réseau propalestinien, interdit début juillet et classé “organisation terroriste”, a annoncé la police londonienne.Celle-ci a procédé à ces interpellations – un des plus grands nombres pendant une seule manifestation dans la capitale britannique – pour “soutien à une organisation interdite”.La police a précisé avoir arrêté ou être “en train de le faire” toutes les personnes ayant brandi la pancarte “Je m’oppose au génocide, je soutiens Palestine Action”. Sur place, des manifestants ont porté d’autres pancartes comme “Agir contre le génocide n’est pas un crime” ou “Free Palestine”.La guerre dans la bande de Gaza a été déclenchée après l’attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 qui a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes. Les représailles israéliennes ont depuis fait au moins 61.369 morts dans ce territoire palestinien, majoritairement des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, jugés fiables par l’ONU.”C’est un impératif moral d’être ici”, a déclaré à l’AFP Mathilda, qui ne souhaitait pas donner son patronyme.”S’ils veulent m’arrêter, je ne m’enfuirai pas et je ne me cacherai pas”, a ajouté cette septuagénaire arrivée spécialement de Bristol, à l’ouest de Londres, et qui était assise aux côtés d’autres manifestants avec la pancarte de soutien au groupe interdit.- “Rien à me reprocher” -“Qu’ils nous arrêtent tous”, a renchéri Richard Bull, un londonien de 42 ans dans un fauteuil roulant. “Ce gouvernement est allé trop loin. Je n’ai rien à me reprocher.” De nombreux drapeaux palestiniens étaient visibles dans la foule, à quelques pas de laquelle étaient alignés des voitures de police, a constaté une journaliste de l’AFP.Les forces de l’ordre avaient mis en garde les participants contre les “potentielles conséquences pénales” de leurs actes.Les personnes arrêtées n’ont pas opposé de résistance, beaucoup formant un “V” de la victoire avec leurs doigts, sous les applaudissements d’autres manifestants, a constaté une journaliste de l’AFP.Palestine Action a été ajoutée début juillet à la liste des organisations considérées comme “terroristes” au Royaume-Uni, après des actes de vandalisme perpétrés par ses militants, notamment sur une base de l’armée de l’air.Le groupe Defend Our Juries organise depuis des manifestations pour protester contre cette interdiction, jugée “disproportionnée” par l’ONU.”Nous continuerons tant que le gouvernement tentera de faire taire ceux qui dénoncent sa complicité dans des crimes de guerre”, a réagi Defend Our Juries dans un communiqué.”Nous sommes déjà de plus en plus nombreux à nous préparer pour la prochaine vague d’actions en septembre”.”L’arrestation de manifestants par ailleurs pacifiques constitue une violation des obligations internationales du Royaume-Uni de protéger les droits à la liberté d’expression et de réunion”, a dénoncé l’ONG Amnesty International samedi sur X.Le gouvernement britannique affirme que les sympathisants de Palestine Action “ne connaissent pas la vraie nature” de ce mouvement. “Ce n’est pas une organisation non violente”, a assuré la ministre de l’Intérieur Yvette Cooper, disant disposer d'”informations inquiétantes” sur ses projets.Plus de 200 de ses partisans avaient déjà été interpellés avant la manifestation de samedi, selon Tim Crosland, un représentant de Defend Our Juries. Trois personnes ont été inculpées en vertu de la loi antiterroriste jeudi pour avoir exprimé leur soutien à Palestine Action, une infraction passible de jusqu’à six mois de prison.L’appartenance à un groupe interdit ou l’incitation à le soutenir peut quant à elle valoir jusqu’à 14 ans de prison. L’interdiction de Palestine Action a donné lieu à une action en justice entamée par Huda Ammori, cofondatrice en 2020 de cette organisation qui se présentait comme un “réseau d’action directe” visant à dénoncer “la complicité britannique” avec l’Etat d’Israël, en particulier sur la question des ventes d’armes. La justice britannique doit examiner ce recours en novembre.

Royaume-Uni : 466 arrestations lors d’une manifestation en soutien au groupe interdit Palestine Action

Un total de 466 partisans de l’organisation Palestine Action ont été arrêtés samedi à Londres au cours d’une manifestation de soutien à ce réseau propalestinien, interdit début juillet et classé “organisation terroriste”, a annoncé la police londonienne.Celle-ci a procédé à ces interpellations – un des plus grands nombres pendant une seule manifestation dans la capitale britannique – pour “soutien à une organisation interdite”.La police a précisé avoir arrêté ou être “en train de le faire” toutes les personnes ayant brandi la pancarte “Je m’oppose au génocide, je soutiens Palestine Action”. Sur place, des manifestants ont porté d’autres pancartes comme “Agir contre le génocide n’est pas un crime” ou “Free Palestine”.La guerre dans la bande de Gaza a été déclenchée après l’attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 qui a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes. Les représailles israéliennes ont depuis fait au moins 61.369 morts dans ce territoire palestinien, majoritairement des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, jugés fiables par l’ONU.”C’est un impératif moral d’être ici”, a déclaré à l’AFP Mathilda, qui ne souhaitait pas donner son patronyme.”S’ils veulent m’arrêter, je ne m’enfuirai pas et je ne me cacherai pas”, a ajouté cette septuagénaire arrivée spécialement de Bristol, à l’ouest de Londres, et qui était assise aux côtés d’autres manifestants avec la pancarte de soutien au groupe interdit.- “Rien à me reprocher” -“Qu’ils nous arrêtent tous”, a renchéri Richard Bull, un londonien de 42 ans dans un fauteuil roulant. “Ce gouvernement est allé trop loin. Je n’ai rien à me reprocher.” De nombreux drapeaux palestiniens étaient visibles dans la foule, à quelques pas de laquelle étaient alignés des voitures de police, a constaté une journaliste de l’AFP.Les forces de l’ordre avaient mis en garde les participants contre les “potentielles conséquences pénales” de leurs actes.Les personnes arrêtées n’ont pas opposé de résistance, beaucoup formant un “V” de la victoire avec leurs doigts, sous les applaudissements d’autres manifestants, a constaté une journaliste de l’AFP.Palestine Action a été ajoutée début juillet à la liste des organisations considérées comme “terroristes” au Royaume-Uni, après des actes de vandalisme perpétrés par ses militants, notamment sur une base de l’armée de l’air.Le groupe Defend Our Juries organise depuis des manifestations pour protester contre cette interdiction, jugée “disproportionnée” par l’ONU.”Nous continuerons tant que le gouvernement tentera de faire taire ceux qui dénoncent sa complicité dans des crimes de guerre”, a réagi Defend Our Juries dans un communiqué.”Nous sommes déjà de plus en plus nombreux à nous préparer pour la prochaine vague d’actions en septembre”.”L’arrestation de manifestants par ailleurs pacifiques constitue une violation des obligations internationales du Royaume-Uni de protéger les droits à la liberté d’expression et de réunion”, a dénoncé l’ONG Amnesty International samedi sur X.Le gouvernement britannique affirme que les sympathisants de Palestine Action “ne connaissent pas la vraie nature” de ce mouvement. “Ce n’est pas une organisation non violente”, a assuré la ministre de l’Intérieur Yvette Cooper, disant disposer d'”informations inquiétantes” sur ses projets.Plus de 200 de ses partisans avaient déjà été interpellés avant la manifestation de samedi, selon Tim Crosland, un représentant de Defend Our Juries. Trois personnes ont été inculpées en vertu de la loi antiterroriste jeudi pour avoir exprimé leur soutien à Palestine Action, une infraction passible de jusqu’à six mois de prison.L’appartenance à un groupe interdit ou l’incitation à le soutenir peut quant à elle valoir jusqu’à 14 ans de prison. L’interdiction de Palestine Action a donné lieu à une action en justice entamée par Huda Ammori, cofondatrice en 2020 de cette organisation qui se présentait comme un “réseau d’action directe” visant à dénoncer “la complicité britannique” avec l’Etat d’Israël, en particulier sur la question des ventes d’armes. La justice britannique doit examiner ce recours en novembre.