US House sets make-or-break final vote on Trump tax bill

US lawmakers teed up a final vote on Donald Trump’s marquee tax and spending bill for early Thursday after a bruising day of Republican infighting that threatened to derail the centerpiece of the president’s domestic agenda.Trump is seeking a green light in the House of Representatives for his Senate-passed “One Big Beautiful Bill” — but faces opposition on all sides of his fractious party over provisions set to balloon the national debt while launching a historic assault on the social safety net.Republican House Speaker Mike Johnson spent much of Wednesday struggling to corral his rank-and-file members as the package scraped through a series of “test” votes that laid bare deep divisions in the party.It was set for a final vote to advance it from Congress to Trump’s desk around 8:30 am (1230 GMT) after passing its last procedural hurdle in the early hours.”We feel very good about where we are and we’re moving forward,” an upbeat Johnson told reporters at the Capitol. “So we’re going to deliver the Big, Beautiful Bill — the president’s ‘America First’ agenda — and we’re going to do right by the American people.”Originally approved by the House in May, Trump’s sprawling legislation squeezed through the Senate on Tuesday by a solitary vote but had to return to the lower chamber for a rubber stamp of the senators’ revisions.The package honors many of Trump’s campaign promises, boosting military spending, funding a mass migrant deportation drive and committing $4.5 trillion to extend his first-term tax relief.But it is expected to pile an extra $3.4 trillion over a decade onto the country’s fast-growing deficits, while shrinking the federal food stamps program and forcing through the largest cuts to the Medicaid health insurance scheme for low-income Americans since its 1960s launch.While moderates in the House are anxious that the cuts will damage their prospects of reelection, fiscal hawks are chafing over savings that they say fall far short of what was promised.Johnson has to negotiate incredibly tight margins, and can likely only lose three lawmakers in the final vote, among more than two dozen who have declared themselves open to rejecting Trump’s bill.- ‘Abomination’ -Republican leaders had been hoping to spend just a few hours on Wednesday afternoon approving the package, although they had some breathing room ahead of Trump’s self-imposed Independence Day deadline on Friday.The 887-page text only passed in the Senate after a flurry of tweaks that pulled the House-passed version further to the right.Republicans lost one conservative who was angry about adding to the country’s $37 trillion debt burden and two moderates worried about plans for around $1 trillion in health care cuts.Some estimates put the total number of recipients set to lose their health insurance under the bill at 17 million, while scores of rural hospitals are expected to close.Legislation in the House has to go through multiple preliminary votes before it can come up for final approval, and a majority of lawmakers must wave it through at each of these stages.But there were warning signs early on as the package stumbled at one of its first procedural steps, with a vote that ought to have been straightforward remaining open for seven hours and 31 minutes — making it the longest in House history.Johnson had been clear that he was banking on Trump leaning on waverers, as the president has in the past to turn around contentious House votes that were headed for failure.The Republican leader has spent weeks hitting the phones and hosting White House meetings to cajole lawmakers torn between angering welfare recipients at home and incurring his wrath.”FOR REPUBLICANS, THIS SHOULD BE AN EASY YES VOTE. RIDICULOUS!!!” Trump thundered in one of multiple posts to his Truth Social platform that sounded increasingly frustrated as Wednesday’s marathon voting session spilled into Thursday.The minority House Democrats have signaled that they plan to campaign on the bill to flip the chamber in the 2026 midterm elections, pointing to analyses showing that it represents a historic redistribution of wealth from the poorest Americans to the richest.”Shame on Senate Republicans for passing this disgusting abomination,” House Minority Leader Hakeem Jeffries told reporters.

Sébastien Jibrayel, élu PS à la Marseille, condamné pour violences sur des militants LFI

Sébastien Jibrayel, élu PS dans la majorité municipale à Marseille, a été condamné jeudi à de la prison avec sursis mais sans inéligibilité pour des violences contre deux militants LFI qui collaient des affiches.Le tribunal correctionnel de Marseille a prononcé une peine d’un an de prison avec sursis assortie d’une amende de 5.000 euros. Cette affaire avait conduit en mars le maire divers gauche Benoît Payan à suspendre sa délégation d’adjoint aux Sports et l’ensemble de ses responsabilités municipales dans l’attente de ce jugement.”La peine prononcée est bien inférieure à la peine qui avait été requise et ce d’autant qu’il n’a pas été condamné à une peine inéligibilité”, point crucial à moins d’un an des municipales, a réagi son avocat Me Benjamin Liautaud, qui se réserve le droit de faire appel.A l’audience fin mai, le procureur avait requis 24 mois de prison avec sursis à son encontre et la privation des droits civiques pendant trois ans.Il était poursuivi, avec son père Henri Jibrayel, ancien député PS, et deux autres hommes pour des faits de violence en réunion ayant entraîné une incapacité temporaire de travail n’excédant pas 8 jours contre deux militants de La France insoumise le 18 janvier.Sur les images de vidéosurveillance, visionnées durant l’audience, on voit deux militants LFI en train de décoller des affiches devant une école. Un attroupement se crée ensuite autour d’eux, et un des militants LFI est roué de coups: gifles, coups de poing et coups de pied. Sébastien et Henri Jibrayel, qui n’étaient pas présents au tribunal pour le prononcé du jugement, apparaissent sur les images, arrivant en voiture, se mêlant à l’attroupement, avant de repartir.Henri Jibrayel a lui été condamné à six mois de prison avec sursis comme Lyece Choulak, conseiller d’arrondissement des 15e et 16e arrondissements de Marseille. Le 4e homme poursuivi dans ce dossier a lui été condamné à un an de prison avec sursis assorti d’un sursis probatoire pendant trois ans et une amende de 500 euros.Du côté des parties civiles, “on prend acte” de ces condamnations inférieures aux réquisitions tout en se disant “satisfait d’avoir été reconnu en qualité de victimes de la totalité des faits, de l’ensemble des prévenus qui ont porté des coups à nos clients”, a réagi Yones Taguelmint, avocat des militants LFI juste après le délibéré.Les faits s’étaient déroulés dans la circonscription du député LFI de Marseille, Sébastien Delogu, qui avait dénoncé dans un communiqué en janvier des violences “intolérables”.

Boualem Sansal condamné en appel: “une douche froide”, selon Kamel Daoud

Le Prix Goncourt 2024 Kamel Daoud a évoqué l’effet d'”une douche froide” jeudi, deux jours après la condamnation en appel à cinq ans de prison ferme de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, déjà incarcéré depuis sept mois en Algérie.”Je garde espoir, comme tout le monde, et j’espère vraiment me tromper, j’espère vraiment me tromper et le revoir ici en France, libre et en bonne santé mais, ce matin, c’est quand même une douche froide”, a déclaré M. Daoud, lui aussi franco-algérien, à la radio France Inter.Mardi, la cour d’appel d’Alger a confirmé la peine de prison infligée en première instance à Boualem Sansal, 80 ans et atteint d’un cancer, reconnu coupable d'”atteinte à l’unité nationale” pour avoir déclaré que l’Algérie avait hérité, sous la colonisation française, de territoires appartenant jusque-là au Maroc.La France, qui réclame depuis des mois sa libération, a “regretté” cette condamnation et espère désormais une grâce du président algérien Abdelmadjid Tebboune.”Ce matin, en lisant la Une des principaux journaux algériens, c’est une douche froide”, a détaillé Kamel Daoud. “C’est le même titre qui a été publié par pratiquement tous les journaux avec la même question : +de quoi se mêle la France?” “Quand on a le même titre sur les mêmes Unes le même jour, ça veut dire que l’instruction est venue d’en haut et ça n’augure pas de quelque chose de bon”, a-t-il poursuivi, dénonçant par ailleurs le “procès d’intention” intenté, selon lui, à Boualem Sansal en France où certains l’accusent d’être d’extrême droite.”Ça, c’est douloureux, ça en dit beaucoup sur l’Algérie, ça en dit beaucoup aussi sur la France”, a-t-il commenté.Visé lui-même par deux mandats d’arrêt internationaux émis par l’Algérie, une plainte et une assignation en France, Kamel Daoud a redit son sentiment d’être “harcelé” en raison de ses critiques contre les autorités de son pays natal.L’Algérienne Saâda Arbane l’attaque pour violation de la vie privée dans son dernier roman “Houris”, accusation que l’auteur rejette. Mme Arbane, qui est une ancienne patiente de l’épouse psychiatre de l’auteur, a, comme l’héroïne du livre, survécu à un massacre pendant la décennie noire de guerre civile en Algérie.”Ceux qui me pourchassent et me persécutent aujourd’hui, ce n’est pas la démocratie norvégienne, c’est la dictature algérienne et donc ça devrait rester en tête de ceux-là mêmes qui viennent faire les procès des écrivains algériens”, a-t-il estimé.

L’eau dessalée au secours de l’agriculture dans le sud du Maroc

Elle est coûteuse et critiquée pour son impact environnemental. Mais sans l’eau dessalée, “on ne serait plus là”, dit la responsable d’un géant de la production de tomates cerises dans le sud du Maroc.Abir Lemseffer, directrice générale adjointe du groupe Azura, fait référence à la grave sécheresse liée au changement climatique, que traverse le pays depuis 2018.Dans la plaine de Chtouka, à une soixantaine de kilomètres d’Agadir, les 800 hectares d’exploitation de ce groupe franco-marocain sont irrigués à 100% par de l’eau dessalée.Depuis 2022, la station de dessalement fournit l’équivalent de 125.000 m3 d’eau par jour pour l’irrigation de 12.000 hectares de primeurs. Mais aussi 150.000 m3 par jour pour l’eau potable destinée à 1,6 million d’habitants de la ville et ses environs, indique à l’AFP Ayoub Ramdi, responsable au sein de l’Office régional de mise en valeur agricole.La station compte atteindre 400.000 m3 par jour, dont la moitié destinée à l’irrigation, à fin 2026.Sans cette eau, affirme l’agronome Rqia Bourziza, “un scénario catastrophique se profilait au Maroc”.L’agriculture, qui représente environ 12% du PIB du pays, a été gravement affectée par un stress hydrique aigu, du fait de six années consécutives de sécheresse.- “Eau chère” -A l’échelle nationale, le Maroc dispose de 16 stations de dessalement d’une capacité totale de 270 millions de m3 par an et entend atteindre 1,7 milliard de m3 par an d’ici 2030.Si 1.500 agriculteurs irriguent avec l’eau dessalée dans la région du Souss-Massa qui englobe Agadir, d’autres n’y ont pas souscrit en raison de son coût.C’est le cas de Hassan qui cultive, sur un demi-hectare, de la courgette et du poivron irrigués par l’eau d’un puits partagé par 60 agriculteurs.”Je ne peux pas me permettre d’utiliser cette eau car elle est chère”, explique cet homme qui n’a pas souhaité donner son nom.L’eau dessalée est vendue à 0,48 euro le m3 (cinq dirhams hors taxe) contre en moyenne 0,096 euro par m3 (un dirham) pour des eaux conventionnelles.A la sortie de l’usine, cette eau coûte en fait encore plus cher: 1,05 euro par m3 (onze dirhams). Mais les contributions publiques de 40% à ce projet font baisser le tarif.Pour l’agronome Ali Hatimy, “le coût de l’eau dessalée réduit considérablement le nombre des cultures pouvant être irriguées, car elle n’est amortie que par des cultures à très haute valeur ajoutée”.Ce que confirme Mme Bourziza: l’irrigation à l’eau dessalée est une “très bonne alternative”, mais “lorsqu’elle est utilisée dans des cultures à haute valeur comme les tomates ou l’arboriculture”.Au-delà du coût, “la production de l’eau dessalée demande énormément d’énergie électrique et les rejets de saumure ont un impact sur les écosystèmes marins”, note Ali Hatimy.M. Ramdi de l’Office de mise en valeur agricole assure qu'”aucun impact” n’a été constaté autour de la ville côtière d’Agadir, et que des diffuseurs sont utilisés “dans les conduits de rejet pour diluer la saumure”. – L’eau des nappes “insuffisante” -Les enjeux dans la région du Souss-Massa, qui totalise 85% des exportations marocaines de produits maraîchers, sont de taille.Les cultures maraîchères y occupent 29.000 hectares, pour une production de près de deux millions de tonnes par an et près de 940 millions d’euros de chiffre d’affaires, selon le ministère de l’Agriculture.La station de dessalement a ainsi permis d’éviter une perte de plus de 860 millions d’euros en valeur ajoutée en plus de préserver plus d’un million d’emplois par an, selon M. Ramdi.”Le dessalement a sauvé l’agriculture dans Chtouka”, dit avec enthousiasme Mohamed Boumarg en arpentant une de ses serres de tomates, produit phare de la région.”Avant, je ne cultivais que cinq hectares car j’étais conditionné par la quantité d’eau que j’avais. L’eau de nappe n’était pas suffisante”, raconte cet agriculteur de 38 ans qui exploite désormais une vingtaine d’hectares dont 60% de la production est destinée à l’export.”Il en va de notre survie”, souligne Mme Lemseffer: “Soit on accepte de sacrifier une partie de la marge en utilisant de l’eau dessalée, soit on met la clef sous la porte”.

L’eau dessalée au secours de l’agriculture dans le sud du Maroc

Elle est coûteuse et critiquée pour son impact environnemental. Mais sans l’eau dessalée, “on ne serait plus là”, dit la responsable d’un géant de la production de tomates cerises dans le sud du Maroc.Abir Lemseffer, directrice générale adjointe du groupe Azura, fait référence à la grave sécheresse liée au changement climatique, que traverse le pays depuis 2018.Dans la plaine de Chtouka, à une soixantaine de kilomètres d’Agadir, les 800 hectares d’exploitation de ce groupe franco-marocain sont irrigués à 100% par de l’eau dessalée.Depuis 2022, la station de dessalement fournit l’équivalent de 125.000 m3 d’eau par jour pour l’irrigation de 12.000 hectares de primeurs. Mais aussi 150.000 m3 par jour pour l’eau potable destinée à 1,6 million d’habitants de la ville et ses environs, indique à l’AFP Ayoub Ramdi, responsable au sein de l’Office régional de mise en valeur agricole.La station compte atteindre 400.000 m3 par jour, dont la moitié destinée à l’irrigation, à fin 2026.Sans cette eau, affirme l’agronome Rqia Bourziza, “un scénario catastrophique se profilait au Maroc”.L’agriculture, qui représente environ 12% du PIB du pays, a été gravement affectée par un stress hydrique aigu, du fait de six années consécutives de sécheresse.- “Eau chère” -A l’échelle nationale, le Maroc dispose de 16 stations de dessalement d’une capacité totale de 270 millions de m3 par an et entend atteindre 1,7 milliard de m3 par an d’ici 2030.Si 1.500 agriculteurs irriguent avec l’eau dessalée dans la région du Souss-Massa qui englobe Agadir, d’autres n’y ont pas souscrit en raison de son coût.C’est le cas de Hassan qui cultive, sur un demi-hectare, de la courgette et du poivron irrigués par l’eau d’un puits partagé par 60 agriculteurs.”Je ne peux pas me permettre d’utiliser cette eau car elle est chère”, explique cet homme qui n’a pas souhaité donner son nom.L’eau dessalée est vendue à 0,48 euro le m3 (cinq dirhams hors taxe) contre en moyenne 0,096 euro par m3 (un dirham) pour des eaux conventionnelles.A la sortie de l’usine, cette eau coûte en fait encore plus cher: 1,05 euro par m3 (onze dirhams). Mais les contributions publiques de 40% à ce projet font baisser le tarif.Pour l’agronome Ali Hatimy, “le coût de l’eau dessalée réduit considérablement le nombre des cultures pouvant être irriguées, car elle n’est amortie que par des cultures à très haute valeur ajoutée”.Ce que confirme Mme Bourziza: l’irrigation à l’eau dessalée est une “très bonne alternative”, mais “lorsqu’elle est utilisée dans des cultures à haute valeur comme les tomates ou l’arboriculture”.Au-delà du coût, “la production de l’eau dessalée demande énormément d’énergie électrique et les rejets de saumure ont un impact sur les écosystèmes marins”, note Ali Hatimy.M. Ramdi de l’Office de mise en valeur agricole assure qu'”aucun impact” n’a été constaté autour de la ville côtière d’Agadir, et que des diffuseurs sont utilisés “dans les conduits de rejet pour diluer la saumure”. – L’eau des nappes “insuffisante” -Les enjeux dans la région du Souss-Massa, qui totalise 85% des exportations marocaines de produits maraîchers, sont de taille.Les cultures maraîchères y occupent 29.000 hectares, pour une production de près de deux millions de tonnes par an et près de 940 millions d’euros de chiffre d’affaires, selon le ministère de l’Agriculture.La station de dessalement a ainsi permis d’éviter une perte de plus de 860 millions d’euros en valeur ajoutée en plus de préserver plus d’un million d’emplois par an, selon M. Ramdi.”Le dessalement a sauvé l’agriculture dans Chtouka”, dit avec enthousiasme Mohamed Boumarg en arpentant une de ses serres de tomates, produit phare de la région.”Avant, je ne cultivais que cinq hectares car j’étais conditionné par la quantité d’eau que j’avais. L’eau de nappe n’était pas suffisante”, raconte cet agriculteur de 38 ans qui exploite désormais une vingtaine d’hectares dont 60% de la production est destinée à l’export.”Il en va de notre survie”, souligne Mme Lemseffer: “Soit on accepte de sacrifier une partie de la marge en utilisant de l’eau dessalée, soit on met la clef sous la porte”.

L’eau dessalée au secours de l’agriculture dans le sud du Maroc

Elle est coûteuse et critiquée pour son impact environnemental. Mais sans l’eau dessalée, “on ne serait plus là”, dit la responsable d’un géant de la production de tomates cerises dans le sud du Maroc.Abir Lemseffer, directrice générale adjointe du groupe Azura, fait référence à la grave sécheresse liée au changement climatique, que traverse le pays depuis 2018.Dans la plaine de Chtouka, à une soixantaine de kilomètres d’Agadir, les 800 hectares d’exploitation de ce groupe franco-marocain sont irrigués à 100% par de l’eau dessalée.Depuis 2022, la station de dessalement fournit l’équivalent de 125.000 m3 d’eau par jour pour l’irrigation de 12.000 hectares de primeurs. Mais aussi 150.000 m3 par jour pour l’eau potable destinée à 1,6 million d’habitants de la ville et ses environs, indique à l’AFP Ayoub Ramdi, responsable au sein de l’Office régional de mise en valeur agricole.La station compte atteindre 400.000 m3 par jour, dont la moitié destinée à l’irrigation, à fin 2026.Sans cette eau, affirme l’agronome Rqia Bourziza, “un scénario catastrophique se profilait au Maroc”.L’agriculture, qui représente environ 12% du PIB du pays, a été gravement affectée par un stress hydrique aigu, du fait de six années consécutives de sécheresse.- “Eau chère” -A l’échelle nationale, le Maroc dispose de 16 stations de dessalement d’une capacité totale de 270 millions de m3 par an et entend atteindre 1,7 milliard de m3 par an d’ici 2030.Si 1.500 agriculteurs irriguent avec l’eau dessalée dans la région du Souss-Massa qui englobe Agadir, d’autres n’y ont pas souscrit en raison de son coût.C’est le cas de Hassan qui cultive, sur un demi-hectare, de la courgette et du poivron irrigués par l’eau d’un puits partagé par 60 agriculteurs.”Je ne peux pas me permettre d’utiliser cette eau car elle est chère”, explique cet homme qui n’a pas souhaité donner son nom.L’eau dessalée est vendue à 0,48 euro le m3 (cinq dirhams hors taxe) contre en moyenne 0,096 euro par m3 (un dirham) pour des eaux conventionnelles.A la sortie de l’usine, cette eau coûte en fait encore plus cher: 1,05 euro par m3 (onze dirhams). Mais les contributions publiques de 40% à ce projet font baisser le tarif.Pour l’agronome Ali Hatimy, “le coût de l’eau dessalée réduit considérablement le nombre des cultures pouvant être irriguées, car elle n’est amortie que par des cultures à très haute valeur ajoutée”.Ce que confirme Mme Bourziza: l’irrigation à l’eau dessalée est une “très bonne alternative”, mais “lorsqu’elle est utilisée dans des cultures à haute valeur comme les tomates ou l’arboriculture”.Au-delà du coût, “la production de l’eau dessalée demande énormément d’énergie électrique et les rejets de saumure ont un impact sur les écosystèmes marins”, note Ali Hatimy.M. Ramdi de l’Office de mise en valeur agricole assure qu'”aucun impact” n’a été constaté autour de la ville côtière d’Agadir, et que des diffuseurs sont utilisés “dans les conduits de rejet pour diluer la saumure”. – L’eau des nappes “insuffisante” -Les enjeux dans la région du Souss-Massa, qui totalise 85% des exportations marocaines de produits maraîchers, sont de taille.Les cultures maraîchères y occupent 29.000 hectares, pour une production de près de deux millions de tonnes par an et près de 940 millions d’euros de chiffre d’affaires, selon le ministère de l’Agriculture.La station de dessalement a ainsi permis d’éviter une perte de plus de 860 millions d’euros en valeur ajoutée en plus de préserver plus d’un million d’emplois par an, selon M. Ramdi.”Le dessalement a sauvé l’agriculture dans Chtouka”, dit avec enthousiasme Mohamed Boumarg en arpentant une de ses serres de tomates, produit phare de la région.”Avant, je ne cultivais que cinq hectares car j’étais conditionné par la quantité d’eau que j’avais. L’eau de nappe n’était pas suffisante”, raconte cet agriculteur de 38 ans qui exploite désormais une vingtaine d’hectares dont 60% de la production est destinée à l’export.”Il en va de notre survie”, souligne Mme Lemseffer: “Soit on accepte de sacrifier une partie de la marge en utilisant de l’eau dessalée, soit on met la clef sous la porte”.

Saône-et-Loire: un adolescent tué et quatre blessés dans l’accident de leur voiture suivie par la police

Un adolescent est mort et quatre ont été blessés jeudi matin près de Montceau-les-Mines, quand leur véhicule a effectué une sortie de route, a annoncé la préfecture de Saône-et-Loire.L’accident dont les circonstances “restent à éclaircir” s’est produit vers 05H00 sur la commune de Gourdon, alors que le véhicule était “suivi à distance” par la police, a-t-elle précisé dans un communiqué. Les cinq victimes, dont l’une était au volant, sont âgées d’environ 15 ans, selon la préfecture qui ne donne pas plus de détails.Le jeune décédé était un passager âgé de 13 ans, a précisé à l’AFP le parquet de Chalon-sur-Saône. Le conducteur, 15 ans, et les autres passagers ont été hospitalisés mais leur vie n’est pas en danger, a-t-il précisé.Le véhicule, qui appartenait aux parents d’un des adolescents, est tombé en contrebas de la route et a heurté un arbre, selon le parquet qui ne dispose pas de davantage d’informations à ce stade.