Le train moins cher que l’avion en France, sauf correspondance
Se déplacer en train en France revient en moyenne moins cher qu’en avion, sauf correspondance, et l’aérien reste imbattable pour des trajets en Europe, autant d’arguments pour des mesures de rééquilibrage au nom du climat, selon des rapports publiés jeudi.L’association française de défense des consommateurs UFC-Que Choisir s’est intéressée aux tarifs des trajets ferroviaires, aériens et routiers en France, en prenant comme base les 48 liaisons aériennes les plus fréquentées du pays et suivant deux scénarios types: “un départ en vacances estivales pour un couple ou une famille avec deux adolescents, et un week-end pour deux adultes”.”Le train se montre compétitif lorsqu’il existe des liaisons ferroviaires directes, notamment sur les axes radiaux (depuis ou vers Paris). Dans le scénario estival, 60% des trajets sont moins chers en train qu’en avion. Sur ces liaisons, le train est en moyenne deux fois moins cher que l’avion”, selon l’UFC.”A l’inverse, dans le premier comme dans le second scénario, de nombreuses liaisons transversales (province à province), surtout quand un changement de train est nécessaire, s’avèrent moins chères en avion, de 37% en moyenne”, précise l’association.”Quant à la voiture, elle est surtout attractive dans le scénario familial: un tiers des trajets y sont les moins chers, par rapport au train et l’avion, de 30% en moyenne en comparaison du train et de 44% en comparaison de l’avion”.”Pour faire du train une (option) alternative réellement accessible et universelle”, l’UFC-Que Choisir préconise entre autres de “renforcer l’offre ferroviaire”, notamment transversale, d’augmenter à 4 heures le seuil d’interdiction des vols intérieurs lorsqu’un trajet alternatif ferroviaire existe, contre 2 heures 30 actuellement, ou encore de “mettre en place des tarifs avantageux pour les familles”.En pleine urgence climatique, l’UFC rappelle que “sur longue distance, le train est de loin le mode de transport le plus vertueux, en citant l’Ademe: “un trajet en TGV n’émet en moyenne que 2,9 grammes de CO2 par passager-kilomètre, contre environ 331 g pour l’avion de courte distance et jusqu’à 256 g pour une voiture utilisée en solo (128 g pour deux passagers et 64 g pour quatre passagers)”.Le Réseau Action Climat (RAC), citant un rapport de Greenpeace attendu cet été, a élargi la problématique aux liaisons européennes, où “le train est en moyenne 2,5 fois plus cher que l’avion”, une “aberration totale” selon le groupe.”Sur la liaison Paris-Rome, qui transporte plus de 2 millions de passagers aériens chaque année, le billet d’avion le plus bas se trouve autour de 70 euros en moyenne, contre 210 euros pour un billet de train”, note le RAC.Ce dernier, pour rééquilibrer la concurrence, plaide pour “la fin des niches fiscales aériennes” en augmentant la taxe sur les billets d’avion à un niveau qui compenserait l’absence de taxe sur le kérosène.Le RAC voudrait ainsi financer la subvention d’un billet de train par an à tarif réduit (29 euros aller-retour) pour “tous les Français”, relancer “vraiment” les trains de nuit, en particulier les liaisons entre les régions, et abaisser les péages ferroviaires pour le TGV, qui réduisent sa compétitivité.
Le train moins cher que l’avion en France, sauf correspondance
Se déplacer en train en France revient en moyenne moins cher qu’en avion, sauf correspondance, et l’aérien reste imbattable pour des trajets en Europe, autant d’arguments pour des mesures de rééquilibrage au nom du climat, selon des rapports publiés jeudi.L’association française de défense des consommateurs UFC-Que Choisir s’est intéressée aux tarifs des trajets ferroviaires, aériens et routiers en France, en prenant comme base les 48 liaisons aériennes les plus fréquentées du pays et suivant deux scénarios types: “un départ en vacances estivales pour un couple ou une famille avec deux adolescents, et un week-end pour deux adultes”.”Le train se montre compétitif lorsqu’il existe des liaisons ferroviaires directes, notamment sur les axes radiaux (depuis ou vers Paris). Dans le scénario estival, 60% des trajets sont moins chers en train qu’en avion. Sur ces liaisons, le train est en moyenne deux fois moins cher que l’avion”, selon l’UFC.”A l’inverse, dans le premier comme dans le second scénario, de nombreuses liaisons transversales (province à province), surtout quand un changement de train est nécessaire, s’avèrent moins chères en avion, de 37% en moyenne”, précise l’association.”Quant à la voiture, elle est surtout attractive dans le scénario familial: un tiers des trajets y sont les moins chers, par rapport au train et l’avion, de 30% en moyenne en comparaison du train et de 44% en comparaison de l’avion”.”Pour faire du train une (option) alternative réellement accessible et universelle”, l’UFC-Que Choisir préconise entre autres de “renforcer l’offre ferroviaire”, notamment transversale, d’augmenter à 4 heures le seuil d’interdiction des vols intérieurs lorsqu’un trajet alternatif ferroviaire existe, contre 2 heures 30 actuellement, ou encore de “mettre en place des tarifs avantageux pour les familles”.En pleine urgence climatique, l’UFC rappelle que “sur longue distance, le train est de loin le mode de transport le plus vertueux, en citant l’Ademe: “un trajet en TGV n’émet en moyenne que 2,9 grammes de CO2 par passager-kilomètre, contre environ 331 g pour l’avion de courte distance et jusqu’à 256 g pour une voiture utilisée en solo (128 g pour deux passagers et 64 g pour quatre passagers)”.Le Réseau Action Climat (RAC), citant un rapport de Greenpeace attendu cet été, a élargi la problématique aux liaisons européennes, où “le train est en moyenne 2,5 fois plus cher que l’avion”, une “aberration totale” selon le groupe.”Sur la liaison Paris-Rome, qui transporte plus de 2 millions de passagers aériens chaque année, le billet d’avion le plus bas se trouve autour de 70 euros en moyenne, contre 210 euros pour un billet de train”, note le RAC.Ce dernier, pour rééquilibrer la concurrence, plaide pour “la fin des niches fiscales aériennes” en augmentant la taxe sur les billets d’avion à un niveau qui compenserait l’absence de taxe sur le kérosène.Le RAC voudrait ainsi financer la subvention d’un billet de train par an à tarif réduit (29 euros aller-retour) pour “tous les Français”, relancer “vraiment” les trains de nuit, en particulier les liaisons entre les régions, et abaisser les péages ferroviaires pour le TGV, qui réduisent sa compétitivité.
France: le Haut Conseil pour le climat appelle à un “sursaut collectif”
Le Haut Conseil pour le climat (HCC) a mis jeudi la pression sur le gouvernement de François Bayrou, appelant à un “sursaut collectif” à l’heure du ralentissement du rythme de décarbonation en France et de “reculs” sur certaines mesures comme la rénovation des bâtiments.Sous pression des partis de droite, d’extrême droite, de LFI ou de certains membres du bloc central selon les dossiers, plusieurs textes ont aussi acté des reculs au Parlement ces dernières semaines au sujet de l’artificialisation des sols (zéro artificialisation nette, ZAN) ou la restriction des véhicules les plus polluants dans les grandes villes (zones à faibles émissions, ZFE).”Nous avons besoin d’un sursaut collectif pour relancer l’action climatique, avec un cadre d’action publique clair, des actions structurelles, une gouvernance solide et des cibles bien définies”, a déclaré à des journalistes Jean-François Soussana, l’agronome qui préside le HCC.Cet organisme indépendant, installé en 2018 par le président Emmanuel Macron, est composé de douze experts chargés d’évaluer l’action climatique du gouvernement et d’émettre des recommandations.En mars, il avait alerté sur le fait que la France n’était “pas encore prête” face au réchauffement, qui atteint déjà +2,2°C dans le pays en 2015-2024. Un constat toujours d’actualité au moment où le pays sort progressivement d’une longue vague de chaleur, intense et précoce.”Ce type de canicule est une illustration du fait que l’on peut toucher dans certains cas des limites d’adaptation avec des impacts, par exemple sur la santé, qui sont importants”, souligne M. Soussana.Les mesures contenues dans le plan d’adaptation du gouvernement “sont encore en décalage par rapport aux vulnérabilités et aux besoins”, regrette le HCC.- Baisse “conjoncturelle” -Dans son rapport annuel intitulé “Relancer l’action climatique face à l’aggravation des impacts et à l’affaiblissement du pilotage”, il rappelle que le rythme de baisse des émissions de gaz à effet de serre a beaucoup ralenti en 2024 (-1,8%).La baisse est restée forte pour la production d’énergie, mais a patiné dans les autres secteurs (agriculture, bâtiments, industrie, transports…). Le rythme devra pourtant doubler pour atteindre les objectifs de la France à l’horizon 2030.Les experts soulignent même qu’une grande partie (70%) de cette réduction peut être attribuée à des facteurs “conjoncturels”, tels que la douceur hivernale ou le redémarrage de réacteurs nucléaires.”Les éleveurs ont une vie difficile et gagnent mal leur vie et donc de plus en plus d’élevages arrêtent leur activité. Donc c’est ce qu’on appelle (un effet) conjoncturel, parce que ça n’est pas un phénomène politique voulu”, donne en exemple Marion Guillou, membre du HCC et spécialiste de l’alimentation.- “Lisibilité remise en cause” -Le HCC regrette aussi des “reculs” qui ont “souvent concerné des mesures rencontrant un succès important auprès des particuliers”: leasing social (location de véhicules électriques aux ménages modestes), soutien aux panneaux solaires en toiture ou à la rénovation des bâtiments.”La lisibilité de la politique climatique de la France a été remise en cause par ces reculs, créant une absence de visibilité pour le secteur privé et pour les collectivités territoriales”, juge le rapport.MaPrimeRénov’, aide de l’État pour la rénovation énergétique des logements, est ainsi actuellement suspendue pour les nouveaux dossiers de travaux d’ampleur, jusqu’à mi-septembre. Le président Macron avait lui-même affiché son mécontentement, critiquant les “incertitudes” quant à certains dispositifs. Le HCC cite également les reculs actés au Parlement sur les ZAN ou ZFE.Les experts répètent au passage leur critique des retards pris dans la publication de certains textes structurants pour l’énergie et le climat et regrettent “l’affaiblissement” du Secrétariat général à la planification écologique, organisme rattaché à Matignon.A l’international, ils suggèrent aussi de “relancer la diplomatie climatique de la France”.La Commission européenne a soumis mercredi aux États membres son objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 90% en 2040 par rapport à 1990, avec des “flexibilités”. Aucun vote n’interviendra avant septembre, si bien que le calendrier est très serré avant la conférence climat de l’ONU (COP30), en novembre au Brésil. L’UE doit dévoiler sa feuille de route climatique à l’horizon 2035 avant ce grand rendez-vous.”Ce retard fragilise la position de l’UE dans le contexte de la COP30 et participe au relâchement de la pression internationale sur le relèvement de l’ambition climatique”, regrettent les auteurs.
France: le Haut Conseil pour le climat appelle à un “sursaut collectif”
Le Haut Conseil pour le climat (HCC) a mis jeudi la pression sur le gouvernement de François Bayrou, appelant à un “sursaut collectif” à l’heure du ralentissement du rythme de décarbonation en France et de “reculs” sur certaines mesures comme la rénovation des bâtiments.Sous pression des partis de droite, d’extrême droite, de LFI ou de certains membres du bloc central selon les dossiers, plusieurs textes ont aussi acté des reculs au Parlement ces dernières semaines au sujet de l’artificialisation des sols (zéro artificialisation nette, ZAN) ou la restriction des véhicules les plus polluants dans les grandes villes (zones à faibles émissions, ZFE).”Nous avons besoin d’un sursaut collectif pour relancer l’action climatique, avec un cadre d’action publique clair, des actions structurelles, une gouvernance solide et des cibles bien définies”, a déclaré à des journalistes Jean-François Soussana, l’agronome qui préside le HCC.Cet organisme indépendant, installé en 2018 par le président Emmanuel Macron, est composé de douze experts chargés d’évaluer l’action climatique du gouvernement et d’émettre des recommandations.En mars, il avait alerté sur le fait que la France n’était “pas encore prête” face au réchauffement, qui atteint déjà +2,2°C dans le pays en 2015-2024. Un constat toujours d’actualité au moment où le pays sort progressivement d’une longue vague de chaleur, intense et précoce.”Ce type de canicule est une illustration du fait que l’on peut toucher dans certains cas des limites d’adaptation avec des impacts, par exemple sur la santé, qui sont importants”, souligne M. Soussana.Les mesures contenues dans le plan d’adaptation du gouvernement “sont encore en décalage par rapport aux vulnérabilités et aux besoins”, regrette le HCC.- Baisse “conjoncturelle” -Dans son rapport annuel intitulé “Relancer l’action climatique face à l’aggravation des impacts et à l’affaiblissement du pilotage”, il rappelle que le rythme de baisse des émissions de gaz à effet de serre a beaucoup ralenti en 2024 (-1,8%).La baisse est restée forte pour la production d’énergie, mais a patiné dans les autres secteurs (agriculture, bâtiments, industrie, transports…). Le rythme devra pourtant doubler pour atteindre les objectifs de la France à l’horizon 2030.Les experts soulignent même qu’une grande partie (70%) de cette réduction peut être attribuée à des facteurs “conjoncturels”, tels que la douceur hivernale ou le redémarrage de réacteurs nucléaires.”Les éleveurs ont une vie difficile et gagnent mal leur vie et donc de plus en plus d’élevages arrêtent leur activité. Donc c’est ce qu’on appelle (un effet) conjoncturel, parce que ça n’est pas un phénomène politique voulu”, donne en exemple Marion Guillou, membre du HCC et spécialiste de l’alimentation.- “Lisibilité remise en cause” -Le HCC regrette aussi des “reculs” qui ont “souvent concerné des mesures rencontrant un succès important auprès des particuliers”: leasing social (location de véhicules électriques aux ménages modestes), soutien aux panneaux solaires en toiture ou à la rénovation des bâtiments.”La lisibilité de la politique climatique de la France a été remise en cause par ces reculs, créant une absence de visibilité pour le secteur privé et pour les collectivités territoriales”, juge le rapport.MaPrimeRénov’, aide de l’État pour la rénovation énergétique des logements, est ainsi actuellement suspendue pour les nouveaux dossiers de travaux d’ampleur, jusqu’à mi-septembre. Le président Macron avait lui-même affiché son mécontentement, critiquant les “incertitudes” quant à certains dispositifs. Le HCC cite également les reculs actés au Parlement sur les ZAN ou ZFE.Les experts répètent au passage leur critique des retards pris dans la publication de certains textes structurants pour l’énergie et le climat et regrettent “l’affaiblissement” du Secrétariat général à la planification écologique, organisme rattaché à Matignon.A l’international, ils suggèrent aussi de “relancer la diplomatie climatique de la France”.La Commission européenne a soumis mercredi aux États membres son objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 90% en 2040 par rapport à 1990, avec des “flexibilités”. Aucun vote n’interviendra avant septembre, si bien que le calendrier est très serré avant la conférence climat de l’ONU (COP30), en novembre au Brésil. L’UE doit dévoiler sa feuille de route climatique à l’horizon 2035 avant ce grand rendez-vous.”Ce retard fragilise la position de l’UE dans le contexte de la COP30 et participe au relâchement de la pression internationale sur le relèvement de l’ambition climatique”, regrettent les auteurs.
France: le Haut Conseil pour le climat appelle à un “sursaut collectif”
Le Haut Conseil pour le climat (HCC) a mis jeudi la pression sur le gouvernement de François Bayrou, appelant à un “sursaut collectif” à l’heure du ralentissement du rythme de décarbonation en France et de “reculs” sur certaines mesures comme la rénovation des bâtiments.Sous pression des partis de droite, d’extrême droite, de LFI ou de certains membres du bloc central selon les dossiers, plusieurs textes ont aussi acté des reculs au Parlement ces dernières semaines au sujet de l’artificialisation des sols (zéro artificialisation nette, ZAN) ou la restriction des véhicules les plus polluants dans les grandes villes (zones à faibles émissions, ZFE).”Nous avons besoin d’un sursaut collectif pour relancer l’action climatique, avec un cadre d’action publique clair, des actions structurelles, une gouvernance solide et des cibles bien définies”, a déclaré à des journalistes Jean-François Soussana, l’agronome qui préside le HCC.Cet organisme indépendant, installé en 2018 par le président Emmanuel Macron, est composé de douze experts chargés d’évaluer l’action climatique du gouvernement et d’émettre des recommandations.En mars, il avait alerté sur le fait que la France n’était “pas encore prête” face au réchauffement, qui atteint déjà +2,2°C dans le pays en 2015-2024. Un constat toujours d’actualité au moment où le pays sort progressivement d’une longue vague de chaleur, intense et précoce.”Ce type de canicule est une illustration du fait que l’on peut toucher dans certains cas des limites d’adaptation avec des impacts, par exemple sur la santé, qui sont importants”, souligne M. Soussana.Les mesures contenues dans le plan d’adaptation du gouvernement “sont encore en décalage par rapport aux vulnérabilités et aux besoins”, regrette le HCC.- Baisse “conjoncturelle” -Dans son rapport annuel intitulé “Relancer l’action climatique face à l’aggravation des impacts et à l’affaiblissement du pilotage”, il rappelle que le rythme de baisse des émissions de gaz à effet de serre a beaucoup ralenti en 2024 (-1,8%).La baisse est restée forte pour la production d’énergie, mais a patiné dans les autres secteurs (agriculture, bâtiments, industrie, transports…). Le rythme devra pourtant doubler pour atteindre les objectifs de la France à l’horizon 2030.Les experts soulignent même qu’une grande partie (70%) de cette réduction peut être attribuée à des facteurs “conjoncturels”, tels que la douceur hivernale ou le redémarrage de réacteurs nucléaires.”Les éleveurs ont une vie difficile et gagnent mal leur vie et donc de plus en plus d’élevages arrêtent leur activité. Donc c’est ce qu’on appelle (un effet) conjoncturel, parce que ça n’est pas un phénomène politique voulu”, donne en exemple Marion Guillou, membre du HCC et spécialiste de l’alimentation.- “Lisibilité remise en cause” -Le HCC regrette aussi des “reculs” qui ont “souvent concerné des mesures rencontrant un succès important auprès des particuliers”: leasing social (location de véhicules électriques aux ménages modestes), soutien aux panneaux solaires en toiture ou à la rénovation des bâtiments.”La lisibilité de la politique climatique de la France a été remise en cause par ces reculs, créant une absence de visibilité pour le secteur privé et pour les collectivités territoriales”, juge le rapport.MaPrimeRénov’, aide de l’État pour la rénovation énergétique des logements, est ainsi actuellement suspendue pour les nouveaux dossiers de travaux d’ampleur, jusqu’à mi-septembre. Le président Macron avait lui-même affiché son mécontentement, critiquant les “incertitudes” quant à certains dispositifs. Le HCC cite également les reculs actés au Parlement sur les ZAN ou ZFE.Les experts répètent au passage leur critique des retards pris dans la publication de certains textes structurants pour l’énergie et le climat et regrettent “l’affaiblissement” du Secrétariat général à la planification écologique, organisme rattaché à Matignon.A l’international, ils suggèrent aussi de “relancer la diplomatie climatique de la France”.La Commission européenne a soumis mercredi aux États membres son objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 90% en 2040 par rapport à 1990, avec des “flexibilités”. Aucun vote n’interviendra avant septembre, si bien que le calendrier est très serré avant la conférence climat de l’ONU (COP30), en novembre au Brésil. L’UE doit dévoiler sa feuille de route climatique à l’horizon 2035 avant ce grand rendez-vous.”Ce retard fragilise la position de l’UE dans le contexte de la COP30 et participe au relâchement de la pression internationale sur le relèvement de l’ambition climatique”, regrettent les auteurs.
France: le Haut Conseil pour le climat appelle à un “sursaut collectif”
Le Haut Conseil pour le climat (HCC) a mis jeudi la pression sur le gouvernement de François Bayrou, appelant à un “sursaut collectif” à l’heure du ralentissement du rythme de décarbonation en France et de “reculs” sur certaines mesures comme la rénovation des bâtiments.Sous pression des partis de droite, d’extrême droite, de LFI ou de certains membres du bloc central selon les dossiers, plusieurs textes ont aussi acté des reculs au Parlement ces dernières semaines au sujet de l’artificialisation des sols (zéro artificialisation nette, ZAN) ou la restriction des véhicules les plus polluants dans les grandes villes (zones à faibles émissions, ZFE).”Nous avons besoin d’un sursaut collectif pour relancer l’action climatique, avec un cadre d’action publique clair, des actions structurelles, une gouvernance solide et des cibles bien définies”, a déclaré à des journalistes Jean-François Soussana, l’agronome qui préside le HCC.Cet organisme indépendant, installé en 2018 par le président Emmanuel Macron, est composé de douze experts chargés d’évaluer l’action climatique du gouvernement et d’émettre des recommandations.En mars, il avait alerté sur le fait que la France n’était “pas encore prête” face au réchauffement, qui atteint déjà +2,2°C dans le pays en 2015-2024. Un constat toujours d’actualité au moment où le pays sort progressivement d’une longue vague de chaleur, intense et précoce.”Ce type de canicule est une illustration du fait que l’on peut toucher dans certains cas des limites d’adaptation avec des impacts, par exemple sur la santé, qui sont importants”, souligne M. Soussana.Les mesures contenues dans le plan d’adaptation du gouvernement “sont encore en décalage par rapport aux vulnérabilités et aux besoins”, regrette le HCC.- Baisse “conjoncturelle” -Dans son rapport annuel intitulé “Relancer l’action climatique face à l’aggravation des impacts et à l’affaiblissement du pilotage”, il rappelle que le rythme de baisse des émissions de gaz à effet de serre a beaucoup ralenti en 2024 (-1,8%).La baisse est restée forte pour la production d’énergie, mais a patiné dans les autres secteurs (agriculture, bâtiments, industrie, transports…). Le rythme devra pourtant doubler pour atteindre les objectifs de la France à l’horizon 2030.Les experts soulignent même qu’une grande partie (70%) de cette réduction peut être attribuée à des facteurs “conjoncturels”, tels que la douceur hivernale ou le redémarrage de réacteurs nucléaires.”Les éleveurs ont une vie difficile et gagnent mal leur vie et donc de plus en plus d’élevages arrêtent leur activité. Donc c’est ce qu’on appelle (un effet) conjoncturel, parce que ça n’est pas un phénomène politique voulu”, donne en exemple Marion Guillou, membre du HCC et spécialiste de l’alimentation.- “Lisibilité remise en cause” -Le HCC regrette aussi des “reculs” qui ont “souvent concerné des mesures rencontrant un succès important auprès des particuliers”: leasing social (location de véhicules électriques aux ménages modestes), soutien aux panneaux solaires en toiture ou à la rénovation des bâtiments.”La lisibilité de la politique climatique de la France a été remise en cause par ces reculs, créant une absence de visibilité pour le secteur privé et pour les collectivités territoriales”, juge le rapport.MaPrimeRénov’, aide de l’État pour la rénovation énergétique des logements, est ainsi actuellement suspendue pour les nouveaux dossiers de travaux d’ampleur, jusqu’à mi-septembre. Le président Macron avait lui-même affiché son mécontentement, critiquant les “incertitudes” quant à certains dispositifs. Le HCC cite également les reculs actés au Parlement sur les ZAN ou ZFE.Les experts répètent au passage leur critique des retards pris dans la publication de certains textes structurants pour l’énergie et le climat et regrettent “l’affaiblissement” du Secrétariat général à la planification écologique, organisme rattaché à Matignon.A l’international, ils suggèrent aussi de “relancer la diplomatie climatique de la France”.La Commission européenne a soumis mercredi aux États membres son objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 90% en 2040 par rapport à 1990, avec des “flexibilités”. Aucun vote n’interviendra avant septembre, si bien que le calendrier est très serré avant la conférence climat de l’ONU (COP30), en novembre au Brésil. L’UE doit dévoiler sa feuille de route climatique à l’horizon 2035 avant ce grand rendez-vous.”Ce retard fragilise la position de l’UE dans le contexte de la COP30 et participe au relâchement de la pression internationale sur le relèvement de l’ambition climatique”, regrettent les auteurs.
India Hindu pilgrimage begins in contested Kashmir
Hindus began a vast month-long pilgrimage in contested Indian Kashmir on Thursday, with many of the faithful starting from near the site where a deadly April attack triggered conflict with Pakistan.Last year, half a million devotees took part in the Amarnath pilgrimage to a sacred ice pillar located in a cave in the forested Himalayan hills above the town of Pahalgam.Pahalgam is the site where gunmen on April 22 killed 26 mostly Hindu tourists.New Delhi said the gunmen were backed by Pakistan, claims Islamabad rejected — triggering a series of tit-for-tat diplomatic measures that escalated into a four-day conflict.It was the worst standoff by the nuclear-armed nations since 1999, with more than 70 people killed in missile, drone and artillery fire on both sides, before a May 10 ceasefire.But pilgrim Muneshwar Das Shashtri, who travelled from Uttar Pradesh state, told AFP “there is no fear of any kind”.”Our army is standing guard everywhere. No one can raise a finger towards us,” he said.India has ramped up security for the event, deploying 45,000 troops with high-tech surveillance tools overseeing the gruelling trek to reach the high-altitude cave, dedicated to the Hindu deity of destruction Shiva.”We have multi-layered and in-depth security arrangements so that we can make the pilgrimage safe and smooth for the devotees,” said VK Birdi, police chief for the Muslim-majority territory.- ‘Not afraid’ -At Pahalgam, soldiers have turned a tented base camp into a fortress encircled by razor wire.Troops in newly deployed armoured cars, or from gun positions behind sandbags, keep a close watch — efforts boosted by facial recognition cameras.”High-quality surveillance cameras have been installed at all major points along the route,” said Manoj Sinha, the Indian-appointed top administrator for Jammu and Kashmir.All pilgrims must be registered and travel in guarded vehicle convoys, until they start out to walk.Camouflaged bunkers have been erected in the forests along the route, where dozens of makeshift kitchens provide free food.Electronic radio cards pinpoint their location.Pilgrims can take several days to reach the cave, perched at 3,900 metres (12,800 feet) high, around 30 kilometres (18 miles) uphill from the last easily motorable track.”Whatever the attack that was carried out here, I am not afraid. I have come to get a glimpse of baba (the ice formation)” said Ujwal Yadav, 29, from India’s Uttar Pradesh state, undertaking his first pilgrimage to the shrine.”Such are the security arrangements here that no one can be hurt.”Sinha has said that “public confidence is returning”, but admits that pilgrim registration had dipped by 10 percent this year.Once a modest, little-known ritual, attended by only a few thousand mainly local devotees, the pilgrimage has grown since an armed insurgency erupted in 1989.India’s government has since heavily promoted the annual event, which runs until August 9.Rebels fighting against India’s control of Kashmir have said the pilgrimage is not a target, but have warned they would act if it was used to assert Hindu dominance.In 2017, suspected rebels attacked a pilgrim bus, killing 11 people.The gunmen who carried out the April 22 killings remain at large, despite the manhunt by security forces in Kashmir where India has half a million soldiers permanently deployed.On June 22, India’s National Investigation Agency said two men had been arrested from the Pahalgam area who they said had “provided food, shelter and logistical support” to the gunmen.Indian police have issued wanted notices for three of the gunmen, two of whom they said were Pakistani citizens.
US-Vietnam trade deal sows new China uncertainty
Vietnam’s trade deal with the United States averts the most punishing of Donald Trump’s “reciprocal” levies but analysts warned it could provoke a fresh standoff between Washington and Beijing.The Southeast Asian nation has the third-biggest trade surplus with the United States of any country after China and Mexico, and was targeted with one of the highest rates in the US president’s “Liberation Day” tariff blitz on April 2.The deal announced Wednesday is the first full pact Trump has sealed with an Asian nation, and analysts say it may give a glimpse of the template Washington will use with other countries still scrambling for accords.The 46 percent rate due to take effect next week has been averted, with Vietnam set to face a minimum 20 percent tariff in return for opening its market to US products including cars.But a 40 percent tariff will hit goods passing through the country to circumvent steeper trade barriers — a practice called “transshipping”.Washington has accused Hanoi of relabelling Chinese goods to skirt its tariffs, but raw materials from the world’s number two economy are the lifeblood of Vietnam’s manufacturing industries.”From a global perspective, perhaps the most interesting point is that this deal again seems in large part to be about China,” said Capital Economics.It said the terms on transshipment “will be seen as a provocation in Beijing, particularly if similar conditions are included in any other deals agreed over coming days”.- ‘The looming question’ -Shares in clothing companies and sport equipment manufacturers — which have a large footprint in Vietnam — rose on news of the deal in New York.But they later declined sharply as details were released.”This is a much better outcome than a flat 46 percent tariff, but I wouldn’t celebrate just yet,” said Hanoi-based Dan Martin of Asian business advisory firm Dezan Shira & Associates.”Everything now depends on how the US decides to interpret and enforce the idea of transshipment,” he added.”If the US takes a broader view and starts questioning products that use foreign parts, even when value is genuinely added in Vietnam, it could end up affecting a lot of companies that are playing by the rules.”Vietnam’s government said in a statement late on Wednesday that under the deal the country had promised “preferential market access for US goods, including large-engine cars”.But the statement gave scant detail about the transshipment arrangements in the deal, which Trump announced on his Truth Social platform. Bloomberg Economics forecast Vietnam could lose a quarter of its exports to the United States in the medium term, endangering more than two percent of its gross domestic product as a result of the agreement.Uncertainty over how transshipping will be “defined or enforced” is likely to have diplomatic repercussions, said Bloomberg Economics expert Rana Sajedi.”The looming question now is how China will respond,” she said. “Beijing has made clear that it would respond to deals that came at the expense of Chinese interests.””The decision to agree to a higher tariff on goods deemed to be ‘transshipped’ through Vietnam may fall in that category,” added Sajedi. “Any retaliatory steps could have an outsized impact on Vietnam’s economy.”





