Avec l’intelligence artificielle, des mannequins adaptables à l’infini

Mannequin basée à Londres, Alexsandrah Gondora apprécie de pouvoir “être à deux endroits en même temps”, grâce à sa réplique créée par l’intelligence artificielle : “elle fait le plus dur du travail !”, plaisante la jeune femme.Des marques de mode peuvent réserver son double numérique pour des séances photo sans qu’elle ait à se déplacer.Une solution qui permet de “gagner du temps”, explique à l’AFP la mannequin, qui par ailleurs défile en personne à la Fashion week de Londres, en cours jusqu’à lundi soir.Dans la mode, l’IA permet déjà de générer des visualisations sur les sites d’e-commerce ou des campagnes publicitaires sur mesure à moindre coût.Si cette technologie ouvre le champ des possibles et fait naître de nouveaux métiers, ses détracteurs craignent que l’IA ne rende obsolètes nombre de professionnels – mannequins, maquilleurs, photographes – et mettent en garde contre une beauté artificielle et normée.- “Spirale infinie d’options” -Sur des vidéos à l’esthétique léchée, des Apollons remuent leurs pectoraux sculptés et des divas aux pommettes hautes secouent leur brushing hollywoodien devant des piscines en marbre et des miroirs à moulures dorées.Mais rien de tout ça n’existe : cette campagne de Noël a été entièrement générée grâce à l’IA par le studio Copy Lab pour la marque suédoise de sous-vêtements CDLP.”Nous sommes une petite entreprise, qui n’a pas les moyens de louer une villa à Beverly Hills”, souligne son cofondateur Christian Larson.Lui qui a l’habitude de photographier à l’argentique sait bien qu'”on ne peut prendre qu’un nombre limité de clichés, le soleil se couche, avec lui la lumière disparaît et le budget s’épuise”. “Mais avec l’IA, vous plongez dans une spirale infinie d’options”, s’extasie-t-il.Une séance photo dans les Alpes pour des lunettes de ski, qui prend normalement plusieurs mois entre la préparation et les retouches et qui est susceptible de coûter 30.000 euros, peut être réalisée virtuellement pour 500 euros en quelques jours, affirme Artem Kupriyanenko, citant un exemple réalisé par sa société Genera, basée à Londres et à Lisbonne.Genera propose un catalogue de 500 mannequins virtuels, dont elle affirme détenir la totale propriété intellectuelle.L’avatar peut être personnalisé : “on peut faire n’importe quelle forme de corps”, choisir le “genre” ou l'”ethnicité”, ce qui permet une représentation “très inclusive”, assure Keiron Birch, un ancien de Calvin Klein devenu directeur artistique chez Genera.Mais l’IA a tendance à proposer un visage type caractéristique, qui diffère ensuite selon les générateurs. MidJourney a par exemple une propension à gonfler les lèvres.Ces modèles ont été entraînés sur des banques d’images souvent retouchées, qui reflètent une esthétique “blanche et occidentale”, explique Carl-Axel Wahlström, qui a co-fondé à Stockholm Copy Lab, derrière la campagne de CDLP.Afin d’obtenir des résultats moins génériques, cet ancien consultant dans la publicité peaufine les descriptions qu’il fournit aux moteurs d’IA, ou “prompts”.Pour plus de réalisme, il les entraîne aussi sur des bases de données “imparfaites”, où il a par exemple ajouté des photographies de sa peau, de celle d’une petite amie ou de connaissances.- Juste rétribution -Alexsandrah déplore cependant que “certaines marques utilisent des images créées à partir de bases de données puisées sur internet et se dispensent de payer un mannequin”. D’autres pourraient virtuellement dupliquer des top models à leur insu.Face à cette zone grise, le “Fashion Workers Act” qui doit entrer en vigueur à l’été à New York, permettra aux modèles de contrôler l’utilisation de l’IA pour reproduire leur image. Mais son application pratique semble compliquée.Alexsandrah, quant à elle, est rémunérée pour les prestations de son alter ego numérique et garde le dernier mot sur le rendu.C’est également le cas lorsqu’elle contribue à faire vivre Shudu Gram, une top modèle noire générée par l’IA. Ce personnage virtuel créé en 2017, présenté comme le “premier supermodel numérique au monde”, est suivi par 237.000 abonnés sur Instagram. Alexsandrah et plusieurs autres mannequins noires, bien réelles, lui prêtent leurs traits à différentes occasions. Shudu s’est par exemple retrouvée en couverture du Vogue australien, “interprétée” par Alexsandrah.Utilisée de façon éthique, l’IA ne prive pas d’opportunités les mannequins issues de la diversité, assure la Londonienne, qui affirme même que cette technologie lui a “ouvert certaines portes”. 

Le pape François, toujours dans un état critique, a passé une “bonne nuit”

Le pape François, hospitalisé dans un état critique pour une double pneumonie, a passé une bonne nuit et “se repose”, a annoncé le Vatican lundi matin, dans un climat d’inquiétude croissante pour le pontife de 88 ans.Le pape est en mesure de se lever et de se nourrir normalement, ne souffre pas et son humeur reste “bonne”, a précisé une source vaticane, ajoutant que les traitements suivent leurs cours au 11ème jour de son hospitalisation, la plus longue depuis son élection en 2013.Le pontife argentin est toujours dans un “état critique” et continue de recevoir de l’oxygène à haut débit, selon son dernier bulletin de santé publié dimanche soir. “La complexité du tableau clinique et l’attente nécessaire pour que les thérapies pharmacologiques fassent effet exigent de rester réservé sur le pronostic”, précise ce bulletin.Si son anémie s’est améliorée et que son nombre de plaquettes sanguines, qui avait baissé, s’est stabilisé grâce aux transfusions effectuées samedi, “certains examens sanguins montrent une insuffisance rénale initiale, légère, actuellement sous contrôle”, ont indiqué les médecins.L’état de santé du chef de l’Eglise catholique, hospitalisé depuis le 14 février, s’était brutalement dégradé samedi avec “une crise asthmatique prolongée qui a nécessité la mise sous oxygène à haut débit”, ainsi que des problèmes hématologiques ayant requis “une transfusion sanguine”.Son équipe médicale a affirmé ces derniers jours que François n’était pas “hors de danger”.Dimanche, des fidèles se sont de nouveau rassemblés et ont déposé des bougies devant l’hôpital Gemelli de Rome. François y est soigné dans un appartement spécialement aménagé situé au 10e étage comprenant notamment une petite chapelle, où il a participé à la messe dimanche.Pour le Pr Abele Donati, un anesthésiste dirigeant une unité de soins intensifs à l’hôpital universitaire des Marches (centre de l’Italie), l’insuffisance rénale du pape “pourrait signaler la présence d’une septicémie en phase initiale”.”Il s’agit de la réponse de l’organisme à une infection en cours, dans ce cas aux deux poumons. Pour se défendre, le système immunitaire produit des substances dont la diffusion provoque des dysfonctionnements des organes”, a expliqué l’expert, cité par le quotidien Il Corriere della Sera.- “Trait d’union” -De nombreuses prières pour la santé du pape argentin ont été organisées un peu partout à Rome, en Italie et dans le monde, particulièrement en Amérique latine. Des responsables religieux et politiques ont dit prier pour lui.Lundi soir à 21H00 (20H00 GMT) se tiendra sur la place Saint-Pierre une prière pour le pape et les malades, dirigée par le Secrétaire d’Etat et N.2 du Saint-Siège, le cardinal italien Pietro Parolin. “En ce moment de l’Histoire, on ressent l’exigence de sa présence”, a dit le théologien jésuite Antonio Spadaro, proche du pape, dans un entretien au journal La Repubblica publié lundi. “Beaucoup de gens à travers le monde, dont certains ayant des positions de responsabilité (…) sont sincèrement inquiets parce que François est l’un des seuls à pouvoir faire le trait d’union dans un monde qui apparaît divisé”, a-t-il ajouté.Les internautes ont aussi posté des centaines de messages, disant prier pour François, beaucoup partageant une photo de l’évêque de Rome seul sur la place Saint-Pierre lors de la pandémie de Covid-19.François avait été hospitalisé initialement pour une bronchite, mais le Saint-Siège a révélé mardi qu’il avait développé une double pneumonie, une infection du tissu pulmonaire potentiellement mortelle. Cette hospitalisation, la quatrième depuis 2021, suscite de vives inquiétudes alors que le pape a déjà été affaibli par une série de problèmes ces dernières années, allant d’opérations du côlon et de l’abdomen à des difficultés à marcher.L’hospitalisation du pape, à la fois chef spirituel des 1,4 milliard de catholiques et chef de l’Etat de la Cité du Vatican, a relancé les interrogations autour de sa capacité à assumer ses fonctions. Le droit canonique ne prévoit aucune disposition en cas de problème grave qui altèrerait sa lucidité.Elle relance également les spéculations sur la possible démission du pape, qui a cependant dit plusieurs fois que ce moment n’était pas arrivé. “Le pape est vivant et c’est le moment de prier, pas de penser à qui sera son successeur”, a affirmé au quotidien Corriere della Sera le cardinal conservateur allemand Gerhard Ludwig Müller, l’un de ses opposants les plus virulents.

Le pape François, toujours dans un état critique, a passé une “bonne nuit”

Le pape François, hospitalisé dans un état critique pour une double pneumonie, a passé une bonne nuit et “se repose”, a annoncé le Vatican lundi matin, dans un climat d’inquiétude croissante pour le pontife de 88 ans.Le pape est en mesure de se lever et de se nourrir normalement, ne souffre pas et son humeur reste “bonne”, a précisé une source vaticane, ajoutant que les traitements suivent leurs cours au 11ème jour de son hospitalisation, la plus longue depuis son élection en 2013.Le pontife argentin est toujours dans un “état critique” et continue de recevoir de l’oxygène à haut débit, selon son dernier bulletin de santé publié dimanche soir. “La complexité du tableau clinique et l’attente nécessaire pour que les thérapies pharmacologiques fassent effet exigent de rester réservé sur le pronostic”, précise ce bulletin.Si son anémie s’est améliorée et que son nombre de plaquettes sanguines, qui avait baissé, s’est stabilisé grâce aux transfusions effectuées samedi, “certains examens sanguins montrent une insuffisance rénale initiale, légère, actuellement sous contrôle”, ont indiqué les médecins.L’état de santé du chef de l’Eglise catholique, hospitalisé depuis le 14 février, s’était brutalement dégradé samedi avec “une crise asthmatique prolongée qui a nécessité la mise sous oxygène à haut débit”, ainsi que des problèmes hématologiques ayant requis “une transfusion sanguine”.Son équipe médicale a affirmé ces derniers jours que François n’était pas “hors de danger”.Dimanche, des fidèles se sont de nouveau rassemblés et ont déposé des bougies devant l’hôpital Gemelli de Rome. François y est soigné dans un appartement spécialement aménagé situé au 10e étage comprenant notamment une petite chapelle, où il a participé à la messe dimanche.Pour le Pr Abele Donati, un anesthésiste dirigeant une unité de soins intensifs à l’hôpital universitaire des Marches (centre de l’Italie), l’insuffisance rénale du pape “pourrait signaler la présence d’une septicémie en phase initiale”.”Il s’agit de la réponse de l’organisme à une infection en cours, dans ce cas aux deux poumons. Pour se défendre, le système immunitaire produit des substances dont la diffusion provoque des dysfonctionnements des organes”, a expliqué l’expert, cité par le quotidien Il Corriere della Sera.- “Trait d’union” -De nombreuses prières pour la santé du pape argentin ont été organisées un peu partout à Rome, en Italie et dans le monde, particulièrement en Amérique latine. Des responsables religieux et politiques ont dit prier pour lui.Lundi soir à 21H00 (20H00 GMT) se tiendra sur la place Saint-Pierre une prière pour le pape et les malades, dirigée par le Secrétaire d’Etat et N.2 du Saint-Siège, le cardinal italien Pietro Parolin. “En ce moment de l’Histoire, on ressent l’exigence de sa présence”, a dit le théologien jésuite Antonio Spadaro, proche du pape, dans un entretien au journal La Repubblica publié lundi. “Beaucoup de gens à travers le monde, dont certains ayant des positions de responsabilité (…) sont sincèrement inquiets parce que François est l’un des seuls à pouvoir faire le trait d’union dans un monde qui apparaît divisé”, a-t-il ajouté.Les internautes ont aussi posté des centaines de messages, disant prier pour François, beaucoup partageant une photo de l’évêque de Rome seul sur la place Saint-Pierre lors de la pandémie de Covid-19.François avait été hospitalisé initialement pour une bronchite, mais le Saint-Siège a révélé mardi qu’il avait développé une double pneumonie, une infection du tissu pulmonaire potentiellement mortelle. Cette hospitalisation, la quatrième depuis 2021, suscite de vives inquiétudes alors que le pape a déjà été affaibli par une série de problèmes ces dernières années, allant d’opérations du côlon et de l’abdomen à des difficultés à marcher.L’hospitalisation du pape, à la fois chef spirituel des 1,4 milliard de catholiques et chef de l’Etat de la Cité du Vatican, a relancé les interrogations autour de sa capacité à assumer ses fonctions. Le droit canonique ne prévoit aucune disposition en cas de problème grave qui altèrerait sa lucidité.Elle relance également les spéculations sur la possible démission du pape, qui a cependant dit plusieurs fois que ce moment n’était pas arrivé. “Le pape est vivant et c’est le moment de prier, pas de penser à qui sera son successeur”, a affirmé au quotidien Corriere della Sera le cardinal conservateur allemand Gerhard Ludwig Müller, l’un de ses opposants les plus virulents.

Climat: bataille politique sur le calendrier du prochain rapport du Giec

Le Giec, les experts climatiques mandatés par l’ONU, se réunit à partir de lundi en Chine, pour faire adopter, par les représentants des pays du monde, le calendrier et le contenu de ses travaux scientifiques, derrière lesquels se joue un véritable bras de fer géopolitique.Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), créé en 1988 pour informer les décideurs politiques, vient d’entamer le 7e cycle de ses travaux.Celui-ci doit déboucher d’ici 2029 sur un grand rapport de référence, composé de volumineuses évaluations intermédiaires et de rapports thématiques.A quel rythme et pour quel contenu? C’est ce que doivent décider les pays lors de cette réunion qui se tient jusqu’au 28 février à Hangzhou, dans un contexte marqué par les deux années les plus chaudes jamais enregistrées.Le retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris, annoncé par Donald Trump dès son investiture et qui sera effectif d’ici janvier 2026, planera également sur les discussions, alors que des informations de presse ont annoncé qu’il pourrait ne pas y avoir de délégation américaine lors des débats à Hangzhou. Ces informations n’ont pas été officiellement confirmées ni démenties.L’enjeu est de savoir si les trois parties principales du rapport final – couvrant la science physique, les impacts climatiques et les solutions pour réduire les niveaux de gaz à effet de serre – peuvent être produites assez rapidement pour servir de base scientifique au “bilan mondial” de l’ONU Climat en 2028. Ce bilan, établi tous les cinq ans pour analyser les efforts de l’humanité pour respecter l’accord de Paris, est un document clé des négociations climatiques annuelles.L’objectif de limiter la hausse des températures à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels “est toujours mathématiquement possible, mais (…) le temps ne joue pas en notre faveur”, a averti Inger Andersen, responsable du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), en ouvrant les discussions lundi, appelant à des “résultats ambitieux”.- “Crédibilité et intégrité” -Le premier bilan, en 2023, dressait un constat sévère du retard pris pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, censées baisser de 43% entre 2019 et 2030 mais pas encore en déclin.En réponse, la COP28 de Dubaï fin 2023 s’était conclue par un engagement sans précédent à une “transition” vers la sortie des énergies fossiles, malgré d’importantes concessions à l’industrie et aux pays producteurs. De nombreux pays riches et les nations en développement les plus exposées, notamment les petits Etats insulaires, sont favorables à un calendrier accéléré mais se heurtent aux objections de certains producteurs de pétrole ou grands pollueurs dont les émissions augmentent, comme l’Inde et la Chine.Pour la Coalition pour la haute ambition, qui regroupe des pays européens et des pays climatiquement vulnérables, fonder le “bilan mondial” de 2028 sur de solides données scientifiques actualisées constitue un élément crucial du respect de l’accord de Paris de 2015.Selon sa déclaration publiée samedi, la rupture de ce lien “compromettrait la crédibilité et l’intégrité” de cet accord.Mais la Chine, l’Arabie saoudite, la Russie et l’Inde font partie des pays qui jugent le calendrier proposé trop précipité, selon le compte-rendu des sessions précédentes établi par l’Institut international du développement durable.- Contexte géopolitique -Des observateurs craignent que la session en Chine soit la dernière chance de trouver un accord.”Je pense que la raison pour laquelle les discussions ont été si acharnées est la situation actuelle: la pression géopolitique, la charge financière des impacts du changement climatique et de la transition vers l’abandon des énergies fossiles “, a déclaré une source proche des discussions.Selon la dernière synthèse du Giec, début 2023, le monde est en route pour franchir au début des années 2030 le seuil de réchauffement à long terme de 1,5°C.Mais des études récentes suggèrent que cette étape pourrait être franchie avant la fin de cette décennie.Le 7e cycle du Giec prévoit aussi des publications thématiques. Un rapport prévu pour 2027, très attendu, portera sur “le changement climatique et les villes”, où vit plus de la moitié de l’humanité. Le Giec doit aussi produire un document inédit sur les méthodes, balbutiantes et critiquées, de captage et stockage du CO2. Et une méthodologie pour mieux évaluer les émissions et l’impact des polluants à courte durée de vie (méthane, oxyde d’azote et particules), moins bien maîtrisés que le CO2 alors qu’ils jouent un rôle majeur dans le réchauffement.

Climat: bataille politique sur le calendrier du prochain rapport du Giec

Le Giec, les experts climatiques mandatés par l’ONU, se réunit à partir de lundi en Chine, pour faire adopter, par les représentants des pays du monde, le calendrier et le contenu de ses travaux scientifiques, derrière lesquels se joue un véritable bras de fer géopolitique.Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), créé en 1988 pour informer les décideurs politiques, vient d’entamer le 7e cycle de ses travaux.Celui-ci doit déboucher d’ici 2029 sur un grand rapport de référence, composé de volumineuses évaluations intermédiaires et de rapports thématiques.A quel rythme et pour quel contenu? C’est ce que doivent décider les pays lors de cette réunion qui se tient jusqu’au 28 février à Hangzhou, dans un contexte marqué par les deux années les plus chaudes jamais enregistrées.Le retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris, annoncé par Donald Trump dès son investiture et qui sera effectif d’ici janvier 2026, planera également sur les discussions, alors que des informations de presse ont annoncé qu’il pourrait ne pas y avoir de délégation américaine lors des débats à Hangzhou. Ces informations n’ont pas été officiellement confirmées ni démenties.L’enjeu est de savoir si les trois parties principales du rapport final – couvrant la science physique, les impacts climatiques et les solutions pour réduire les niveaux de gaz à effet de serre – peuvent être produites assez rapidement pour servir de base scientifique au “bilan mondial” de l’ONU Climat en 2028. Ce bilan, établi tous les cinq ans pour analyser les efforts de l’humanité pour respecter l’accord de Paris, est un document clé des négociations climatiques annuelles.L’objectif de limiter la hausse des températures à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels “est toujours mathématiquement possible, mais (…) le temps ne joue pas en notre faveur”, a averti Inger Andersen, responsable du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), en ouvrant les discussions lundi, appelant à des “résultats ambitieux”.- “Crédibilité et intégrité” -Le premier bilan, en 2023, dressait un constat sévère du retard pris pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, censées baisser de 43% entre 2019 et 2030 mais pas encore en déclin.En réponse, la COP28 de Dubaï fin 2023 s’était conclue par un engagement sans précédent à une “transition” vers la sortie des énergies fossiles, malgré d’importantes concessions à l’industrie et aux pays producteurs. De nombreux pays riches et les nations en développement les plus exposées, notamment les petits Etats insulaires, sont favorables à un calendrier accéléré mais se heurtent aux objections de certains producteurs de pétrole ou grands pollueurs dont les émissions augmentent, comme l’Inde et la Chine.Pour la Coalition pour la haute ambition, qui regroupe des pays européens et des pays climatiquement vulnérables, fonder le “bilan mondial” de 2028 sur de solides données scientifiques actualisées constitue un élément crucial du respect de l’accord de Paris de 2015.Selon sa déclaration publiée samedi, la rupture de ce lien “compromettrait la crédibilité et l’intégrité” de cet accord.Mais la Chine, l’Arabie saoudite, la Russie et l’Inde font partie des pays qui jugent le calendrier proposé trop précipité, selon le compte-rendu des sessions précédentes établi par l’Institut international du développement durable.- Contexte géopolitique -Des observateurs craignent que la session en Chine soit la dernière chance de trouver un accord.”Je pense que la raison pour laquelle les discussions ont été si acharnées est la situation actuelle: la pression géopolitique, la charge financière des impacts du changement climatique et de la transition vers l’abandon des énergies fossiles “, a déclaré une source proche des discussions.Selon la dernière synthèse du Giec, début 2023, le monde est en route pour franchir au début des années 2030 le seuil de réchauffement à long terme de 1,5°C.Mais des études récentes suggèrent que cette étape pourrait être franchie avant la fin de cette décennie.Le 7e cycle du Giec prévoit aussi des publications thématiques. Un rapport prévu pour 2027, très attendu, portera sur “le changement climatique et les villes”, où vit plus de la moitié de l’humanité. Le Giec doit aussi produire un document inédit sur les méthodes, balbutiantes et critiquées, de captage et stockage du CO2. Et une méthodologie pour mieux évaluer les émissions et l’impact des polluants à courte durée de vie (méthane, oxyde d’azote et particules), moins bien maîtrisés que le CO2 alors qu’ils jouent un rôle majeur dans le réchauffement.

Climat: bataille politique sur le calendrier du prochain rapport du Giec

Le Giec, les experts climatiques mandatés par l’ONU, se réunit à partir de lundi en Chine, pour faire adopter, par les représentants des pays du monde, le calendrier et le contenu de ses travaux scientifiques, derrière lesquels se joue un véritable bras de fer géopolitique.Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), créé en 1988 pour informer les décideurs politiques, vient d’entamer le 7e cycle de ses travaux.Celui-ci doit déboucher d’ici 2029 sur un grand rapport de référence, composé de volumineuses évaluations intermédiaires et de rapports thématiques.A quel rythme et pour quel contenu? C’est ce que doivent décider les pays lors de cette réunion qui se tient jusqu’au 28 février à Hangzhou, dans un contexte marqué par les deux années les plus chaudes jamais enregistrées.Le retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris, annoncé par Donald Trump dès son investiture et qui sera effectif d’ici janvier 2026, planera également sur les discussions, alors que des informations de presse ont annoncé qu’il pourrait ne pas y avoir de délégation américaine lors des débats à Hangzhou. Ces informations n’ont pas été officiellement confirmées ni démenties.L’enjeu est de savoir si les trois parties principales du rapport final – couvrant la science physique, les impacts climatiques et les solutions pour réduire les niveaux de gaz à effet de serre – peuvent être produites assez rapidement pour servir de base scientifique au “bilan mondial” de l’ONU Climat en 2028. Ce bilan, établi tous les cinq ans pour analyser les efforts de l’humanité pour respecter l’accord de Paris, est un document clé des négociations climatiques annuelles.L’objectif de limiter la hausse des températures à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels “est toujours mathématiquement possible, mais (…) le temps ne joue pas en notre faveur”, a averti Inger Andersen, responsable du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), en ouvrant les discussions lundi, appelant à des “résultats ambitieux”.- “Crédibilité et intégrité” -Le premier bilan, en 2023, dressait un constat sévère du retard pris pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, censées baisser de 43% entre 2019 et 2030 mais pas encore en déclin.En réponse, la COP28 de Dubaï fin 2023 s’était conclue par un engagement sans précédent à une “transition” vers la sortie des énergies fossiles, malgré d’importantes concessions à l’industrie et aux pays producteurs. De nombreux pays riches et les nations en développement les plus exposées, notamment les petits Etats insulaires, sont favorables à un calendrier accéléré mais se heurtent aux objections de certains producteurs de pétrole ou grands pollueurs dont les émissions augmentent, comme l’Inde et la Chine.Pour la Coalition pour la haute ambition, qui regroupe des pays européens et des pays climatiquement vulnérables, fonder le “bilan mondial” de 2028 sur de solides données scientifiques actualisées constitue un élément crucial du respect de l’accord de Paris de 2015.Selon sa déclaration publiée samedi, la rupture de ce lien “compromettrait la crédibilité et l’intégrité” de cet accord.Mais la Chine, l’Arabie saoudite, la Russie et l’Inde font partie des pays qui jugent le calendrier proposé trop précipité, selon le compte-rendu des sessions précédentes établi par l’Institut international du développement durable.- Contexte géopolitique -Des observateurs craignent que la session en Chine soit la dernière chance de trouver un accord.”Je pense que la raison pour laquelle les discussions ont été si acharnées est la situation actuelle: la pression géopolitique, la charge financière des impacts du changement climatique et de la transition vers l’abandon des énergies fossiles “, a déclaré une source proche des discussions.Selon la dernière synthèse du Giec, début 2023, le monde est en route pour franchir au début des années 2030 le seuil de réchauffement à long terme de 1,5°C.Mais des études récentes suggèrent que cette étape pourrait être franchie avant la fin de cette décennie.Le 7e cycle du Giec prévoit aussi des publications thématiques. Un rapport prévu pour 2027, très attendu, portera sur “le changement climatique et les villes”, où vit plus de la moitié de l’humanité. Le Giec doit aussi produire un document inédit sur les méthodes, balbutiantes et critiquées, de captage et stockage du CO2. Et une méthodologie pour mieux évaluer les émissions et l’impact des polluants à courte durée de vie (méthane, oxyde d’azote et particules), moins bien maîtrisés que le CO2 alors qu’ils jouent un rôle majeur dans le réchauffement.

Climat: bataille politique sur le calendrier du prochain rapport du Giec

Le Giec, les experts climatiques mandatés par l’ONU, se réunit à partir de lundi en Chine, pour faire adopter, par les représentants des pays du monde, le calendrier et le contenu de ses travaux scientifiques, derrière lesquels se joue un véritable bras de fer géopolitique.Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), créé en 1988 pour informer les décideurs politiques, vient d’entamer le 7e cycle de ses travaux.Celui-ci doit déboucher d’ici 2029 sur un grand rapport de référence, composé de volumineuses évaluations intermédiaires et de rapports thématiques.A quel rythme et pour quel contenu? C’est ce que doivent décider les pays lors de cette réunion qui se tient jusqu’au 28 février à Hangzhou, dans un contexte marqué par les deux années les plus chaudes jamais enregistrées.Le retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris, annoncé par Donald Trump dès son investiture et qui sera effectif d’ici janvier 2026, planera également sur les discussions, alors que des informations de presse ont annoncé qu’il pourrait ne pas y avoir de délégation américaine lors des débats à Hangzhou. Ces informations n’ont pas été officiellement confirmées ni démenties.L’enjeu est de savoir si les trois parties principales du rapport final – couvrant la science physique, les impacts climatiques et les solutions pour réduire les niveaux de gaz à effet de serre – peuvent être produites assez rapidement pour servir de base scientifique au “bilan mondial” de l’ONU Climat en 2028. Ce bilan, établi tous les cinq ans pour analyser les efforts de l’humanité pour respecter l’accord de Paris, est un document clé des négociations climatiques annuelles.L’objectif de limiter la hausse des températures à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels “est toujours mathématiquement possible, mais (…) le temps ne joue pas en notre faveur”, a averti Inger Andersen, responsable du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), en ouvrant les discussions lundi, appelant à des “résultats ambitieux”.- “Crédibilité et intégrité” -Le premier bilan, en 2023, dressait un constat sévère du retard pris pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, censées baisser de 43% entre 2019 et 2030 mais pas encore en déclin.En réponse, la COP28 de Dubaï fin 2023 s’était conclue par un engagement sans précédent à une “transition” vers la sortie des énergies fossiles, malgré d’importantes concessions à l’industrie et aux pays producteurs. De nombreux pays riches et les nations en développement les plus exposées, notamment les petits Etats insulaires, sont favorables à un calendrier accéléré mais se heurtent aux objections de certains producteurs de pétrole ou grands pollueurs dont les émissions augmentent, comme l’Inde et la Chine.Pour la Coalition pour la haute ambition, qui regroupe des pays européens et des pays climatiquement vulnérables, fonder le “bilan mondial” de 2028 sur de solides données scientifiques actualisées constitue un élément crucial du respect de l’accord de Paris de 2015.Selon sa déclaration publiée samedi, la rupture de ce lien “compromettrait la crédibilité et l’intégrité” de cet accord.Mais la Chine, l’Arabie saoudite, la Russie et l’Inde font partie des pays qui jugent le calendrier proposé trop précipité, selon le compte-rendu des sessions précédentes établi par l’Institut international du développement durable.- Contexte géopolitique -Des observateurs craignent que la session en Chine soit la dernière chance de trouver un accord.”Je pense que la raison pour laquelle les discussions ont été si acharnées est la situation actuelle: la pression géopolitique, la charge financière des impacts du changement climatique et de la transition vers l’abandon des énergies fossiles “, a déclaré une source proche des discussions.Selon la dernière synthèse du Giec, début 2023, le monde est en route pour franchir au début des années 2030 le seuil de réchauffement à long terme de 1,5°C.Mais des études récentes suggèrent que cette étape pourrait être franchie avant la fin de cette décennie.Le 7e cycle du Giec prévoit aussi des publications thématiques. Un rapport prévu pour 2027, très attendu, portera sur “le changement climatique et les villes”, où vit plus de la moitié de l’humanité. Le Giec doit aussi produire un document inédit sur les méthodes, balbutiantes et critiquées, de captage et stockage du CO2. Et une méthodologie pour mieux évaluer les émissions et l’impact des polluants à courte durée de vie (méthane, oxyde d’azote et particules), moins bien maîtrisés que le CO2 alors qu’ils jouent un rôle majeur dans le réchauffement.