Droits de douane : le secteur du luxe reste discret
Répercussion sur les prix, baisse des marges, délocalisation ? Le secteur du luxe reste silencieux sur les conséquences que pourraient avoir les annonces de droits de douane aux Etats-Unis, marché majeur du luxe depuis le ralentissement de la consommation en Chine.”Aucune entreprise parmi celles que nous couvrons (…) n’a communiqué sur l’impact des droits de douane, car toutes semblent encore en train de réfléchir à la suite”, écrit la banque HSBC dans une note.Zuzanna Pusz, analyste chez UBS s’attend “à ce que la plupart des entreprises européennes du luxe répercutent les tarifs douaniers via des hausses de prix auprès des consommateurs finaux, qui sont généralement moins sensibles aux prix” que dans d’autres secteurs, selon une note de la banque.”En fin de compte, ces tarifs douaniers inciteront probablement davantage les consommateurs américains du luxe à faire leurs achats à l’étranger”, ajoute-t-elle.Un constat que le gérant du groupe Hermès, Axel Dumas, avait déjà fait dès février, en marge de la présentation des résultats annuels, en affirmant que “si les droits de douane augmentent, on va augmenter nos prix pour compenser”. “Les clients américains nous resteront fidèles et ceux qui trouvent ça trop cher viendront profiter de nos infrastructures hôtelières à Paris et achèteront au Faubourg (magasin amiral et siège du groupe, situé rue du Faubourg-Saint-Honoré, NDLR)”, avait-il assuré.Au même moment, Bernard Arnault, PDG du numéro un mondial du luxe LVMH, avait souligné “le vent d’optimisme qui régnait” aux Etats-Unis et qu’il avait pu constater en assistant en bonne place avec sa fille Delphine, PDG de Dior, et son fils Alexandre, directeur général délégué de Moët-Hennessy, à la cérémonie d’investiture de Donald Trump.”Aux USA, on vous accueille à bras ouverts, les impôts vont descendre à 15%, les ateliers qu’on peut construire aux USA sont subventionnés dans toutes une série d’États et le président américain encourage ça, le marché se développe très vite”, avait-il dit.- “La psychologie, le vrai sujet” -LVMH peut compter sur 1.182 boutiques aux Etats-unis, trois ateliers Vuitton ou encore quatre vignobles mais une grande partie de sa production reste en France et notamment ses champagnes (Krug, Ruinart, Veuve Cliquot…), cognacs (Hennessy) ou vins (Cheval Blanc, chateau d’Yquem, Domaine des Lambrays). Ses marques de mode, maroquinerie (Dior, Céline, Loro Piana…) et parfums (Guerlain, Acqua di Parma…) sont aussi largement produites en Europe.Contacté par l’AFP après l’annonce par Donald Trump de droits de douane supplémentaires, s’élevant à 20% pour les produits de l’Union européenne, ni LVMH, ni son concurrent Kering, n’ont souhaité faire de commentaire. Chanel n’avait pas répondu vendredi après-midi.Selon Thomas Chauvet, analyste chez Citi, “les entreprises avec un fort pouvoir de fixation des prix et un positionnement haut de gamme, telles que Hermès et Richemont, seront probablement mieux placées pour atténuer l’impact via des hausses de prix”. “Les entreprises les plus exposées seront celles avec la plus forte part de leurs revenus générée aux États-Unis”, ajoute-t-il dans une note, citant Brunello Cucinelli (34%), Ferragamo (31%), LVMH (25%), Kering (24%), Richemont (20%). Le groupe helvète devrait d’autant plus souffrir que les droits de douane américains annoncés pour la Suisse sont de 31%.”Un impact indirect pourrait survenir en raison de l’effet potentiel sur le moral des consommateurs à l’échelle mondiale, en particulier au sein des segments clés que sont les consommateurs chinois (qui représentent environ 1/3 des ventes) et américains (25% des ventes)” du secteur, selon UBS.”C’est la psychologie, le vrai sujet”, confirme HSBC. “L’éléphant dans la pièce, ce ne sont pas tant les mécanismes des droits de douane sur les résultats du luxe, mais plutôt une combinaison de destruction de richesse (le NASDAQ a perdu 15 % ces trois derniers mois), de baisse du pouvoir d’achat américain (l’euro est au plus haut par rapport au dollar) et de la dégradation progressive du moral des consommateurs aux États-Unis”, ajoute HSBC.”Tout revient à cet élément immensurable: on n’achète pas du luxe parce qu’on est riche, mais parce qu’on croit en l’avenir”, selon la banque.
Haine en ligne : la justice kényane ouvre la voie à un procès de Meta à propos du conflit au Tigré
La justice kényane s’est déclarée compétente pour juger du rôle de Meta, accusé de n’avoir pas modéré suffisamment la diffusion de contenus prônant la haine et la violence durant le conflit au Tigré, ouvrant la voie à un procès.Deux Ethiopiens et une ONG locale, l’institut Katiba, accusent Facebook d’avoir “promu des contenus préjudiciables” pendant la guerre entre le gouvernement fédéral éthiopien et les rebelles de la région du Tigré, qui fit plus de 600.000 morts entre novembre 2020 et novembre 2022 selon l’Union africaine.Abrham Meareg affirme que son père, professeur d’université, a été tué à la suite de posts publiés sur Facebook en novembre 2021, où figuraient ses nom, photo et adresse, le fait qu’il faisait partie du mouvement rebelle tigréen, et qui l’accusaient d’avoir volé beaucoup d’argent, ce que sa famille nie.Fisseha Tekle, chercheur à Amnesty International, regrette avoir été la cible d’un discours de haine en raison de son travail.Alors que Meta, la maison-mère de Facebook, avait fait valoir que cette question ne pouvait être jugée qu’aux Etats-Unis, la Haute Cour de Nairobi a estimé jeudi qu’elle était compétente pour se saisir de cette affaire, notamment car les modérateurs de contenus de Facebook étaient basés au Kenya à cette époque. Elle a publié vendredi sa décision, que l’AFP a pu lire.- “Préoccupations fondamentales” -L’affaire soulève “des préoccupations fondamentales quant aux actes ou omissions qui ont pu être commis concernant le contenu publié sur la plateforme Facebook par des modérateurs de contenus basés au Kenya et qui peuvent avoir un impact sur le respect des droits de l’Homme en dehors du Kenya”, a déclaré ce tribunal.Le procès, dont la date n’a pas encore été établie, examinera dans quelle mesure les plateformes et leurs algorithmes peuvent être tenus responsables de violations des droits humains, a-t-il encore estimé : “Il s’agit de questions d’intérêt public liées à la protection des droits et libertés fondamentaux à l’ère numérique”.Meta a fait appel, selon Amnesty. Contactée par l’AFP, l’entreprise a indiqué ne pas souhaiter faire de commentaires.Abrham Meareg s’est dit “reconnaissant” de cette décision. “Il est honteux que Meta soutienne qu’il ne devrait pas être soumis à l’État de droit au Kenya”, a-t-il dénoncé. “Les vies africaines comptent.””Facebook a attisé les flammes de la haine et de la violence en Éthiopie. Moi-même, je ne peux pas rentrer chez moi à cause de l’incapacité de Meta à sécuriser sa plateforme”, a de son côté réagi Fisseha Tekle, se réjouissant que le tribunal ait pris “la bonne décision”.”La décision rendue aujourd’hui est une étape positive vers la responsabilisation des grandes entreprises technologiques”, s’est réjouie Mandi Mudarikwa, d’Amnesty International, qui soutenait les plaignants.”L’idée de considérer les pays autres que les États-Unis et l’Europe comme de simples marchés où l’on peut faire des profits en l’absence d’obligation de rendre des comptes doit être questionnée”, a-t-elle ajouté dans un communiqué.Amnesty international avait déjà dénoncé la contribution de Meta dans les violences commises contre la minorité rohingya en Birmanie.- “Immunité” -L’ONG de défense des droits humains souligne que Meta avait déjà invoqué, sans obtenir gain de cause, l’impossibilité d’être jugé au Kenya dans deux autres affaires la concernant. D’anciens modérateurs poursuivent la plateforme, également propriétaire d’Instagram, WhatsApp et Threads, et deux sous-traitants pour dénoncer leurs conditions de travail et leurs licenciements.La stratégie du PDG de Meta Mark Zuckerberg “semble être de s’acoquiner avec Donald Trump et d’espérer que cela donne à Meta une immunité dans le monde entier”, a réagi dans un communiqué l’ONG britannique Foxglove, qui se bat contre les excès des géants de la tech et soutient également les plaignants.Mais à Nairobi, s’est encore réjoui Foxglove, “les tribunaux ont réaffirmé que Meta n’est pas au-dessus de la justice africaine”.Marc Zuckerberg a annoncé en janvier la fin de son programme de fact-checking aux Etats-Unis pour, selon lui, “restaurer l’expression libre sur (ses) plateformes”. Une décision largement vue comme un moyen de contenter le président Donald Trump, très critique de la politique de modération de Meta ces dernières années.L’AFP participe dans  plus de 26 langues à un programme de vérification des faits développé par Facebook, qui rémunère plus de 80 médias à travers le monde pour utiliser leurs “fact-checks” sur sa plateforme, WhatsApp et Instagram.
Wall Street s’enfonce encore, face aux craintes entourant les droits de douane
La Bourse de New York continue de glisser vendredi, en proie à de larges inquiétudes après la riposte rapide et ferme de Pékin face à la salve de nouveaux droits de douane imposée par Donald Trump mercredi.Vers 15H10 GMT, le Dow Jones perdait 2,60%, l’indice Nasdaq lâchait 3,25% et l’indice élargi S&P 500 s’enfonçait de 3,03%, après avoir brièvement plongé de plus de 5%.La veille, l’indice Nasdaq avait connu sa pire séance depuis mars 2020 (-5,97%), et l’indice élargi S&P 500 sa plus forte baisse en clôture depuis juin 2020 (-4,84%).Le recul du jour traduit “la poursuite de l’inquiétude concernant l’annonce des droits de douane” par Donald Trump, a commenté auprès de l’AFP Sam Stovall, de CFRA.Mais la place américaine est surtout inquiète “de la riposte de la Chine, plus rapide que prévu” et qui a imposé des droits de douane “qui égalent” ceux des Etats-Unis contre Pékin.Pékin a annoncé vendredi imposer à son tour des droits de douane supplémentaires de 34% sur les produits américains dès le 10 avril “en plus du taux des droits de douane actuellement applicables”, selon le ministère chinois des Finances.Cette riposte fait suite à l’imposition, par la Maison-Blanche, de droits de douane massifs sur l’ensemble de ses partenaires commerciaux. Ces nouvelles surtaxes sont particulièrement punitives pour la Chine, qui verra ainsi au total les taxes sur ses produits atteindre 54%.Donald Trump a affirmé vendredi, après la réplique de Pékin, que la Chine “paniquait”.”De nombreuses entreprises américaines, déjà pénalisées par les mesures tarifaires prises par les États-Unis, vont maintenant subir un préjudice supplémentaire du fait de l’assèchement d’un marché d’exportation clé”, a estimé auprès de l’AFP Wendy Cutler, ex-responsable du Bureau du Représentant américain au Commerce.”Les craintes de récession s’intensifient”, ont écrit les analystes de Briefing.com.Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans s’est encore détendu à 3,95%, contre 4,03% à la clôture la veille. Conséquence de la détente des taux d’emprunts des Etats: “les valeurs financières se font attaquer”, remarque Guillaume Chaloin, directeur de la gestion actions de Delubac AM.  “Comme les valeurs bancaires reposent sur le prix de l’argent”, la baisse des taux d’emprunts long est “beaucoup moins favorable au business des banques et leurs marges”, poussant ainsi les valeurs bancaires dans le rouge, poursuit-il. Vers 15H05 GMT à Wall Street, Morgan Stanley perdait 8,78%, Lazard 6,33% et Bank of America 7,36%.Côté indicateurs, le taux de chômage a légèrement progressé en mars aux Etats-Unis, pour le deuxième mois d’affilée, a annoncé vendredi le ministère du Travail, montant à 4,2%, après 4,1% en février et 4% en janvier. Les analystes s’attendaient à une stabilité du taux de chômage à 4,1% en mars, selon le consensus publié par MarketWatch.Concentré sur les droits de douane, le marché a tout de même retenu les chiffres des créations d’emplois, beaucoup plus importants qu’anticipé: 228.000 contre 140.000 créations envisagées par les acteurs de la finance.”La banque centrale américaine (Fed) pourrait continuer à rester sur la réserve parce que la situation de l’emploi se maintient assez bien”, suggère Sam Stovall.Ailleurs, à la cote, les entreprises chinoises cotées à la Bourse de New York plongeaient  vendredi, à cause de l’escalade commerciale entre Pékin et Washington, comme Alibaba (-10,29%) et ses concurrents dans le secteur du commerce électronique, PDD (-8,39%) – propriétaire de Temu – et JD.com (-8,90%).
Wall Street s’enfonce encore, face aux craintes entourant les droits de douane
La Bourse de New York continue de glisser vendredi, en proie à de larges inquiétudes après la riposte rapide et ferme de Pékin face à la salve de nouveaux droits de douane imposée par Donald Trump mercredi.Vers 15H10 GMT, le Dow Jones perdait 2,60%, l’indice Nasdaq lâchait 3,25% et l’indice élargi S&P 500 s’enfonçait de 3,03%, après avoir brièvement plongé de plus de 5%.La veille, l’indice Nasdaq avait connu sa pire séance depuis mars 2020 (-5,97%), et l’indice élargi S&P 500 sa plus forte baisse en clôture depuis juin 2020 (-4,84%).Le recul du jour traduit “la poursuite de l’inquiétude concernant l’annonce des droits de douane” par Donald Trump, a commenté auprès de l’AFP Sam Stovall, de CFRA.Mais la place américaine est surtout inquiète “de la riposte de la Chine, plus rapide que prévu” et qui a imposé des droits de douane “qui égalent” ceux des Etats-Unis contre Pékin.Pékin a annoncé vendredi imposer à son tour des droits de douane supplémentaires de 34% sur les produits américains dès le 10 avril “en plus du taux des droits de douane actuellement applicables”, selon le ministère chinois des Finances.Cette riposte fait suite à l’imposition, par la Maison-Blanche, de droits de douane massifs sur l’ensemble de ses partenaires commerciaux. Ces nouvelles surtaxes sont particulièrement punitives pour la Chine, qui verra ainsi au total les taxes sur ses produits atteindre 54%.Donald Trump a affirmé vendredi, après la réplique de Pékin, que la Chine “paniquait”.”De nombreuses entreprises américaines, déjà pénalisées par les mesures tarifaires prises par les États-Unis, vont maintenant subir un préjudice supplémentaire du fait de l’assèchement d’un marché d’exportation clé”, a estimé auprès de l’AFP Wendy Cutler, ex-responsable du Bureau du Représentant américain au Commerce.”Les craintes de récession s’intensifient”, ont écrit les analystes de Briefing.com.Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans s’est encore détendu à 3,95%, contre 4,03% à la clôture la veille. Conséquence de la détente des taux d’emprunts des Etats: “les valeurs financières se font attaquer”, remarque Guillaume Chaloin, directeur de la gestion actions de Delubac AM.  “Comme les valeurs bancaires reposent sur le prix de l’argent”, la baisse des taux d’emprunts long est “beaucoup moins favorable au business des banques et leurs marges”, poussant ainsi les valeurs bancaires dans le rouge, poursuit-il. Vers 15H05 GMT à Wall Street, Morgan Stanley perdait 8,78%, Lazard 6,33% et Bank of America 7,36%.Côté indicateurs, le taux de chômage a légèrement progressé en mars aux Etats-Unis, pour le deuxième mois d’affilée, a annoncé vendredi le ministère du Travail, montant à 4,2%, après 4,1% en février et 4% en janvier. Les analystes s’attendaient à une stabilité du taux de chômage à 4,1% en mars, selon le consensus publié par MarketWatch.Concentré sur les droits de douane, le marché a tout de même retenu les chiffres des créations d’emplois, beaucoup plus importants qu’anticipé: 228.000 contre 140.000 créations envisagées par les acteurs de la finance.”La banque centrale américaine (Fed) pourrait continuer à rester sur la réserve parce que la situation de l’emploi se maintient assez bien”, suggère Sam Stovall.Ailleurs, à la cote, les entreprises chinoises cotées à la Bourse de New York plongeaient  vendredi, à cause de l’escalade commerciale entre Pékin et Washington, comme Alibaba (-10,29%) et ses concurrents dans le secteur du commerce électronique, PDD (-8,39%) – propriétaire de Temu – et JD.com (-8,90%).
Trump goads China after Beijing retaliates in global trade war
President Donald Trump goaded a “panicked” China on Friday after the chief US economic rival retaliated against his tariffs and he dismissed stock market panic over the growing global trade war, touting the chance to “get rich.””China played it wrong, they panicked — the one thing they cannot afford to do!” Trump posted on Truth Social, writing the message in his trademark all-caps.For a second day, markets plunged, wiping vast sums off investment and retirement portfolios alike.Wall Street opened with steep selloffs, both the Dow Jones and S&P 500 losing close to three percent. Frankfurt and London sank more than four percent, while Tokyo’s Nikkei closed 2.8 percent down.Trump, who unveiled his barrage of import duties against countries all over the world on Wednesday, was unrepentant, posting that “my policies will never change.””This is a great time to get rich, richer than ever before,” he wrote.The 78-year-old Republican, who was spending a long weekend golfing at his course in Palm Beach, Florida, is banking on the theory that the sheer might of the world’s biggest economy will force foreign companies to manufacture on US soil, rather than continue to import goods.However, China responded toughly, announcing its own new 34 percent tariffs on US imports starting April 10.Beijing said it would sue the United States at the World Trade Organization and also restrict export of rare earth elements used in high-end medical and electronics technology.Other big US trading partners have so far held back as they digest the unfolding international standoff and fears of recession.EU trade chief Maros Sefcovic was due to speak with US counterparts on Friday.Sefcovic said the EU, which Trump hit with a 20 percent tariff, will act in “a calm, carefully phased, unified way” and allow time for talks. However, he also warned the bloc “won’t stand idly by, should we be unable to reach a fair deal”.- EU examines options -France and Germany have said the 27-nation EU could respond by imposing a tax on US tech companies.Economy Minister Eric Lombard urged French companies to show “patriotism” after President Emmanuel Macron argued it would send the wrong message if they pressed ahead with investments in the United States.Lombard said the EU’s retaliation would not necessarily involve tit-for-tat tariffs and could use other tools, pointing to data exchange and tax as levers that could be used.”The response can be very strongб but we should not respond with exactly the same weapons the US used as, if we do, it can also have a negative effect in Europe,” he told news network BFMTV.In Tokyo, Prime Minister Shigeru Ishiba called for a “calm-headed” approach after Trump slapped 24 percent tariffs on Japanese-made goods.- Cars clash -Separate US tariffs of 25 percent on all foreign-made cars also went into effect this week, and Canada swiftly responded with a similar levy on US imports.Stellantis — the owner of Jeep, Chrysler and Fiat — paused production at some Canadian and Mexican assembly plants.Japanese carmaker Nissan said on Friday it would revise plans to reduce production in the United States.The company also said it would stop selling two vehicle models on the US market that are made at a factory in Mexico.Sweden’s Volvo Cars, owned by China’s Geely, said it would increase its production of vehicles in the United States and probably produce an additional model there.Amid howls of protest abroad, and even from some of Trump’s Republicans who fear price rises at home, Commerce Secretary Howard Lutnick urged patience.”Let Donald Trump run the global economy. He knows what he’s doing,” Lutnick said on CNN.burs-sms/md