Les partenaires de Trump appellent au dialogue après une offensive commerciale massive

Les principaux partenaires des Etats-Unis appellent jeudi au dialogue, au lendemain de l’offensive commerciale massive lancée par Donald Trump qui fait reculer les marchés mondiaux et craindre des conséquences lourdes pour l’économie mondiale.Pékin a dit jeudi “maintenir la communication” avec Washington sur le commerce et l’économie, tout en exhortant Washington à “annuler immédiatement” ses taxes douanières punitives et en promettant de riposter.La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, assure qu’il n’est “pas trop tard” pour négocier mais aussi que l’UE est “prête à réagir”. Berlin pour sa part soutient l’Union européenne dans sa recherche d’une “solution négociée” avec Washington.Après avoir ouvert en forte baisse en réaction aux annonces tonitruantes de Donald Trump qui a présenté mercredi sa “déclaration d’indépendance économique”, les Bourses européennes reculaient un peu plus modérément dans la matinée: Francfort perdait 1,60%, Paris 2,00% et Londres 1,29%. Le dollar plonge face aux principales autres monnaies, cédant 2,6% face à l’euro, et l’or a atteint un nouveau sommet.”Il ne s’agit pas de mouvements de panique traditionnels, ce qui suggère que l’on s’attend toujours à ce que des accords puissent être conclus”, affirme dans une note Kathleen Brooks, analyste pour la société financière XTB.Plus tôt, Tokyo a perdu près de 3% en clôture, mais les indices chinois ont affiché des pertes plus modestes.- “Pillé, saccagé, violé” -“Notre pays a été pillé, saccagé, violé et dévasté par des nations proches et lointaines, des alliés comme des ennemis”, a asséné Donald Trump mercredi, avant d’exhiber une liste des partenaires commerciaux concernés.L’offensive protectionniste de la Maison Blanche, sans équivalent depuis les années 1930, passe par un droit de douane généralisé de 10% sur toutes les importations à partir du 5 avril à 04H01 GMT. Des majorations s’ajouteront à partir du 9 avril pour les pays jugés particulièrement hostiles en matière commerciale.L’addition est astronomique pour la Chine, dont les produits feront l’objet d’une nouvelle taxe à l’importation de 34% s’ajoutant aux 20% de droits de douane additionnels déjà en place.Les marchandises de l’UE prendront 20% de taxes. Les taux ont été fixés à 24% pour le Japon, 26% pour l’Inde ou 46% pour le Vietnam.Malgré les appels au dialogue, la plupart des Etats critiquent vertement Trump.L’allié américain pourrait avoir enfreint les règles de l’OMC et leur accord bilatéral, a jugé le Japon, l’Australie a dénoncé un “geste qui n’est pas celui d’un ami”, et le Bangladesh, deuxième plus grand fabricant de vêtements au monde, le “coup de massue” à son industrie.La France, qui prévoit de réunir jeudi les représentants ses filières les plus touchées, déplore une “immense difficulté” pour l’Europe, et se dit prête à “attaquer les services numériques” américains dans le cadre d’une réponse continentale.- “Déclaration de guerre” -Pour Maurice Obstfeld, économiste du Peterson Institute for International Economics (PIIE), il s’agit d’une “déclaration de guerre à l’économie mondiale”, d’autant plus que la fixation des niveaux de taxes pose question sur la méthode employée.Ces surtaxes sont censées répondre aussi aux barrières dites “non tarifaires”, par exemple des normes sanitaires ou environnementales.La Maison Blanche a fait savoir mercredi soir que certaines catégories n’étaient pas concernées: lingots d’or, produits pharmaceutiques, semi-conducteurs, cuivre, bois de construction, produits énergétiques ou encore minéraux introuvables sur le sol américain.Pas trace en revanche de la Russie ni de la Corée du Nord au motif, selon un responsable américain, qu’elles ne sont plus des partenaires commerciaux significatifs.Ni le Mexique ni le Canada n’apparaissent sur la nouvelle liste. Signataires d’un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, ils relèvent d’un autre régime.Mais ils vont encaisser comme le reste du monde les 25% de taxes additionnelles sur les voitures fabriquées à l’étranger qui sont entrées en vigueur jeudi matin.Les nouveaux droits de douane “ne feront que des perdants”, a d’ailleurs critiqué l’industrie automobile allemande.- “Garder la tête froide” -Donald Trump a par ailleurs déclenché des taxes sur les importations d’acier et d’aluminium, ce qui entraînera “des contre-mesures”, a déclaré le Premier ministre canadien Mark Carney.Le Royaume-Uni, qui négocie un traité commercial bilatéral, sort relativement épargné, avec un taux plancher de 10%, mais ces sanctions américaines auront “un impact” sur l’économie britannique, a reconnu jeudi le Premier ministre Keir Starmer.Donald Trump présente les droits de douane comme une baguette magique capable de réindustrialiser le pays, de rééquilibrer la balance commerciale et d’éponger le déficit budgétaire.Le chef de file des sénateurs démocrates Chuck Schumer a assuré que l’offensive protectionniste allait “coûter plus de 6.000 dollars par an à un ménage américain moyen”, sous forme de hausse du prix des produits importés.

Les partenaires de Trump appellent au dialogue après une offensive commerciale massive

Les principaux partenaires des Etats-Unis appellent jeudi au dialogue, au lendemain de l’offensive commerciale massive lancée par Donald Trump qui fait reculer les marchés mondiaux et craindre des conséquences lourdes pour l’économie mondiale.Pékin a dit jeudi “maintenir la communication” avec Washington sur le commerce et l’économie, tout en exhortant Washington à “annuler immédiatement” ses taxes douanières punitives et en promettant de riposter.La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, assure qu’il n’est “pas trop tard” pour négocier mais aussi que l’UE est “prête à réagir”. Berlin pour sa part soutient l’Union européenne dans sa recherche d’une “solution négociée” avec Washington.Après avoir ouvert en forte baisse en réaction aux annonces tonitruantes de Donald Trump qui a présenté mercredi sa “déclaration d’indépendance économique”, les Bourses européennes reculaient un peu plus modérément dans la matinée: Francfort perdait 1,60%, Paris 2,00% et Londres 1,29%. Le dollar plonge face aux principales autres monnaies, cédant 2,6% face à l’euro, et l’or a atteint un nouveau sommet.”Il ne s’agit pas de mouvements de panique traditionnels, ce qui suggère que l’on s’attend toujours à ce que des accords puissent être conclus”, affirme dans une note Kathleen Brooks, analyste pour la société financière XTB.Plus tôt, Tokyo a perdu près de 3% en clôture, mais les indices chinois ont affiché des pertes plus modestes.- “Pillé, saccagé, violé” -“Notre pays a été pillé, saccagé, violé et dévasté par des nations proches et lointaines, des alliés comme des ennemis”, a asséné Donald Trump mercredi, avant d’exhiber une liste des partenaires commerciaux concernés.L’offensive protectionniste de la Maison Blanche, sans équivalent depuis les années 1930, passe par un droit de douane généralisé de 10% sur toutes les importations à partir du 5 avril à 04H01 GMT. Des majorations s’ajouteront à partir du 9 avril pour les pays jugés particulièrement hostiles en matière commerciale.L’addition est astronomique pour la Chine, dont les produits feront l’objet d’une nouvelle taxe à l’importation de 34% s’ajoutant aux 20% de droits de douane additionnels déjà en place.Les marchandises de l’UE prendront 20% de taxes. Les taux ont été fixés à 24% pour le Japon, 26% pour l’Inde ou 46% pour le Vietnam.Malgré les appels au dialogue, la plupart des Etats critiquent vertement Trump.L’allié américain pourrait avoir enfreint les règles de l’OMC et leur accord bilatéral, a jugé le Japon, l’Australie a dénoncé un “geste qui n’est pas celui d’un ami”, et le Bangladesh, deuxième plus grand fabricant de vêtements au monde, le “coup de massue” à son industrie.La France, qui prévoit de réunir jeudi les représentants ses filières les plus touchées, déplore une “immense difficulté” pour l’Europe, et se dit prête à “attaquer les services numériques” américains dans le cadre d’une réponse continentale.- “Déclaration de guerre” -Pour Maurice Obstfeld, économiste du Peterson Institute for International Economics (PIIE), il s’agit d’une “déclaration de guerre à l’économie mondiale”, d’autant plus que la fixation des niveaux de taxes pose question sur la méthode employée.Ces surtaxes sont censées répondre aussi aux barrières dites “non tarifaires”, par exemple des normes sanitaires ou environnementales.La Maison Blanche a fait savoir mercredi soir que certaines catégories n’étaient pas concernées: lingots d’or, produits pharmaceutiques, semi-conducteurs, cuivre, bois de construction, produits énergétiques ou encore minéraux introuvables sur le sol américain.Pas trace en revanche de la Russie ni de la Corée du Nord au motif, selon un responsable américain, qu’elles ne sont plus des partenaires commerciaux significatifs.Ni le Mexique ni le Canada n’apparaissent sur la nouvelle liste. Signataires d’un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, ils relèvent d’un autre régime.Mais ils vont encaisser comme le reste du monde les 25% de taxes additionnelles sur les voitures fabriquées à l’étranger qui sont entrées en vigueur jeudi matin.Les nouveaux droits de douane “ne feront que des perdants”, a d’ailleurs critiqué l’industrie automobile allemande.- “Garder la tête froide” -Donald Trump a par ailleurs déclenché des taxes sur les importations d’acier et d’aluminium, ce qui entraînera “des contre-mesures”, a déclaré le Premier ministre canadien Mark Carney.Le Royaume-Uni, qui négocie un traité commercial bilatéral, sort relativement épargné, avec un taux plancher de 10%, mais ces sanctions américaines auront “un impact” sur l’économie britannique, a reconnu jeudi le Premier ministre Keir Starmer.Donald Trump présente les droits de douane comme une baguette magique capable de réindustrialiser le pays, de rééquilibrer la balance commerciale et d’éponger le déficit budgétaire.Le chef de file des sénateurs démocrates Chuck Schumer a assuré que l’offensive protectionniste allait “coûter plus de 6.000 dollars par an à un ménage américain moyen”, sous forme de hausse du prix des produits importés.

Les partenaires de Trump appellent au dialogue après une offensive commerciale massive

Les principaux partenaires des Etats-Unis appellent jeudi au dialogue, au lendemain de l’offensive commerciale massive lancée par Donald Trump qui fait reculer les marchés mondiaux et craindre des conséquences lourdes pour l’économie mondiale.Pékin a dit jeudi “maintenir la communication” avec Washington sur le commerce et l’économie, tout en exhortant Washington à “annuler immédiatement” ses taxes douanières punitives et en promettant de riposter.La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, assure qu’il n’est “pas trop tard” pour négocier mais aussi que l’UE est “prête à réagir”. Berlin pour sa part soutient l’Union européenne dans sa recherche d’une “solution négociée” avec Washington.Après avoir ouvert en forte baisse en réaction aux annonces tonitruantes de Donald Trump qui a présenté mercredi sa “déclaration d’indépendance économique”, les Bourses européennes reculaient un peu plus modérément dans la matinée: Francfort perdait 1,60%, Paris 2,00% et Londres 1,29%. Le dollar plonge face aux principales autres monnaies, cédant 2,6% face à l’euro, et l’or a atteint un nouveau sommet.”Il ne s’agit pas de mouvements de panique traditionnels, ce qui suggère que l’on s’attend toujours à ce que des accords puissent être conclus”, affirme dans une note Kathleen Brooks, analyste pour la société financière XTB.Plus tôt, Tokyo a perdu près de 3% en clôture, mais les indices chinois ont affiché des pertes plus modestes.- “Pillé, saccagé, violé” -“Notre pays a été pillé, saccagé, violé et dévasté par des nations proches et lointaines, des alliés comme des ennemis”, a asséné Donald Trump mercredi, avant d’exhiber une liste des partenaires commerciaux concernés.L’offensive protectionniste de la Maison Blanche, sans équivalent depuis les années 1930, passe par un droit de douane généralisé de 10% sur toutes les importations à partir du 5 avril à 04H01 GMT. Des majorations s’ajouteront à partir du 9 avril pour les pays jugés particulièrement hostiles en matière commerciale.L’addition est astronomique pour la Chine, dont les produits feront l’objet d’une nouvelle taxe à l’importation de 34% s’ajoutant aux 20% de droits de douane additionnels déjà en place.Les marchandises de l’UE prendront 20% de taxes. Les taux ont été fixés à 24% pour le Japon, 26% pour l’Inde ou 46% pour le Vietnam.Malgré les appels au dialogue, la plupart des Etats critiquent vertement Trump.L’allié américain pourrait avoir enfreint les règles de l’OMC et leur accord bilatéral, a jugé le Japon, l’Australie a dénoncé un “geste qui n’est pas celui d’un ami”, et le Bangladesh, deuxième plus grand fabricant de vêtements au monde, le “coup de massue” à son industrie.La France, qui prévoit de réunir jeudi les représentants ses filières les plus touchées, déplore une “immense difficulté” pour l’Europe, et se dit prête à “attaquer les services numériques” américains dans le cadre d’une réponse continentale.- “Déclaration de guerre” -Pour Maurice Obstfeld, économiste du Peterson Institute for International Economics (PIIE), il s’agit d’une “déclaration de guerre à l’économie mondiale”, d’autant plus que la fixation des niveaux de taxes pose question sur la méthode employée.Ces surtaxes sont censées répondre aussi aux barrières dites “non tarifaires”, par exemple des normes sanitaires ou environnementales.La Maison Blanche a fait savoir mercredi soir que certaines catégories n’étaient pas concernées: lingots d’or, produits pharmaceutiques, semi-conducteurs, cuivre, bois de construction, produits énergétiques ou encore minéraux introuvables sur le sol américain.Pas trace en revanche de la Russie ni de la Corée du Nord au motif, selon un responsable américain, qu’elles ne sont plus des partenaires commerciaux significatifs.Ni le Mexique ni le Canada n’apparaissent sur la nouvelle liste. Signataires d’un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, ils relèvent d’un autre régime.Mais ils vont encaisser comme le reste du monde les 25% de taxes additionnelles sur les voitures fabriquées à l’étranger qui sont entrées en vigueur jeudi matin.Les nouveaux droits de douane “ne feront que des perdants”, a d’ailleurs critiqué l’industrie automobile allemande.- “Garder la tête froide” -Donald Trump a par ailleurs déclenché des taxes sur les importations d’acier et d’aluminium, ce qui entraînera “des contre-mesures”, a déclaré le Premier ministre canadien Mark Carney.Le Royaume-Uni, qui négocie un traité commercial bilatéral, sort relativement épargné, avec un taux plancher de 10%, mais ces sanctions américaines auront “un impact” sur l’économie britannique, a reconnu jeudi le Premier ministre Keir Starmer.Donald Trump présente les droits de douane comme une baguette magique capable de réindustrialiser le pays, de rééquilibrer la balance commerciale et d’éponger le déficit budgétaire.Le chef de file des sénateurs démocrates Chuck Schumer a assuré que l’offensive protectionniste allait “coûter plus de 6.000 dollars par an à un ménage américain moyen”, sous forme de hausse du prix des produits importés.

Mort de 148 personnes dans le crash de Charm el-Cheikh: un procès ordonné à Paris

Vingt-et-un ans après le crash de Charm el-Cheikh (Egypte) qui a fait 148 morts dont 135 Français, des juges d’instruction parisiennes ont ordonné lundi le renvoi en correctionnelle pour homicides involontaires de l’ex-patron de la compagnie aérienne Flash Airlines, principalement accusé d’avoir négligé la formation de ses pilotes.Mohamed Nour, Egyptien de 71 ans qui était le président du conseil d’administration de la compagnie à bas coût, liquidée depuis, sera jugé par le tribunal correctionnel de Paris pour homicides involontaires, a appris l’AFP jeudi de sources proches du dossier.Selon l’ordonnance des juges dont l’AFP a eu connaissance jeudi, M. Nour sera jugé notamment pour avoir “créé ou contribué à créer”, comme patron de Flash Airlines, “la situation qui a permis la réalisation du dommage et/ou en n’ayant pas pris les mesures permettant de l’éviter”.Son avocat n’a pas répondu à l’AFP dans l’immédiat.Dans un communiqué, Mme Catherine Ales, présidente de l’ADFVCA Charm el-Cheikh, l’association des victimes, se dit “très satisfaite” de cette annonce “après plus de vingt années d’une procédure complexe et éprouvante.””La tenue de ce procès sera salvatrice dans le processus de deuil pour toutes ces familles et proches de victimes qui attendent depuis tant d’années”, précise Mme Ales, qui “salue le travail des magistrats”. “Je suis extrêmement content que les choses aient bougé enfin. Ca risque de prendre encore du temps, M. Nour aura des voies de recours et il n’est pas sûr qu’il sera là” à l’audience, a aussi dit à l’AFP David Fouchard, qui a perdu onze proches dans ce drame. – ManÅ“uvres “irrationnelles” -Le 3 janvier 2004, l’appareil de Flash Airlines s’était abîmé en mer Rouge trois minutes après son décollage de la station balnéaire, tuant ses 135 passagers français et ses 13 membres d’équipage. Soit l’un des accidents aériens les plus meurtriers impliquant des Français.Une première enquête s’est conclue par un non-lieu à Bobigny en 2017, ne retenant “d’autre hypothèse que celle des fautes imputables à l’équipe de pilotage”, défunte.Après le non-lieu de 2017, la cour d’appel de Paris, saisie par les familles de victimes, avait ordonné en 2019 la reprise des investigations par des juges parisiens du pôle accidents collectifs, jugeant “insuffisantes” les tentatives menées au cours de l’instruction pour recueillir les explications de l’ex-président du conseil d’administration de Flash Airlines.M. Nour avait fini par être mis en examen mi-décembre 2021 pour homicides involontaires.Les juges lui reprochent un déficit de formation des pilotes, d’avoir octroyé trop vite au pilote de l’avion la qualité de commandant de bord, et de n’avoir pas fait respecter les temps de repos suffisants des pilotes entre les vols.- “A-peu-près” -“La culture de sécurité de Flash Airlines n’apparaît pas comme un axe de management de cette compagnie”, cinglent les magistrates, épinglant encore des “négligences, de l’à-peu-près, des opérations escamotées, des procédures imparfaitement suivies, des mauvaises habitudes non corrigées, des dérives banalisées, des pratiques non sécurisantes explicitement et implicitement admises”.Mais les magistrates soulignent aussi la faute des pilotes, “cause directe du dommage”. Après une première phase de décollage normale, des anomalies surviennent très rapidement. “Regarde ce que l’avion a fait!”, s’écrie le commandant de bord.”Toutes les manÅ“uvres qui suivent sont irrationnelles”, observent les juges: “le pilotage automatique que le copilote dit avoir enclenché ne l’a pas été en réalité, le commandant de bord donne des coups de manche à droite alors que l’aéronef est déjà fortement incliné en ce sens; aucune conclusion n’est tirée de la simple lecture des instruments”.Selon les magistrates, cette “perte de conscience” s’explique par “la formation insuffisante des pilotes, le manque d’expérience du commandant de bord pour exercer cette fonction, la fatigue de l’équipage.””Leur stress ne fait qu’annihiler leur capacité d’analyse, ils ne savent plus où ils sont et ce qu’il faut faire”, tranchent les juges, notant que dans une troisième phase, les pilotes “recouvrent la capacité” de jugement, mais “trop tardivement pour sauver la situation”.Les juges écartent par ailleurs la responsabilité pénale de la compagnie, qui n’a plus d’existence légale, mais aussi de l’administration de l’aviation civile égyptienne ou française.Une première audience de procédure – préalable au procès lui-même – est prévue le 24 novembre.

Italie: les producteurs de parmesan jugent les droits de douane américains “absurdes”

Les producteurs du célèbre fromage italien Parmigiano Reggiano ont qualifié jeudi les droits de douane américains d'”absurdes”, estimant que leur produit n’était pas en concurrence avec les parmesans américains.L’annonce par le président Donald Trump de droits de douane de 20% sur tous les produits de l’UE signifie que ceux imposés sur le parmesan italien passeront de 15 à 35%, a indiqué Nicola Bertinelli, chef du regroupement des producteurs, Consorzio Parmigiano Reggiano.”Imposer des droits sur un produit comme le nôtre ne fait qu’augmenter le prix pour les consommateurs américains, sans vraiment protéger les producteurs locaux. C’est un choix qui nuit à tout le monde”, a-t-il dit, cité dans un communiqué.Les Etats-Unis représentent le principal débouché avec 22,5% du total des exportations de parmesan. Mais le parmesan italien représente seulement 7% des parts de marché de ce type de fromage aux Etats-Unis, selon M. Bertinelli.Une hausse des prix du parmesan ne se traduira pas nécessairement par une baisse des ventes car le Parmigiano Reggiano est un produit premium pour lequel les consommateurs sont déjà disposés à payer plus du double du prix des parmesans locaux, a-t-il ajouté.”Nous ne sommes en aucun cas en concurrence avec les fromages locaux: ce sont des produits différents qui ont un positionnement, des normes de production, une qualité et des coûts différents: il est donc absurde de frapper un produit de niche comme le Parmigiano Reggiano pour protéger l’économie américaine”, a ajouté M. Bertinelli.En 2019, pendant le premier mandat de Trump, des droits de douane supplémentaires de 25% ont fait grimper les prix du Parmigiano Reggiano, mais ces droits ont été suspendus en 2021 et “n’ont pas créé de problèmes pour nous en termes de ventes”, a précisé M. Bertinelli.

Italie: les producteurs de parmesan jugent les droits de douane américains “absurdes”

Les producteurs du célèbre fromage italien Parmigiano Reggiano ont qualifié jeudi les droits de douane américains d'”absurdes”, estimant que leur produit n’était pas en concurrence avec les parmesans américains.L’annonce par le président Donald Trump de droits de douane de 20% sur tous les produits de l’UE signifie que ceux imposés sur le parmesan italien passeront de 15 à 35%, a indiqué Nicola Bertinelli, chef du regroupement des producteurs, Consorzio Parmigiano Reggiano.”Imposer des droits sur un produit comme le nôtre ne fait qu’augmenter le prix pour les consommateurs américains, sans vraiment protéger les producteurs locaux. C’est un choix qui nuit à tout le monde”, a-t-il dit, cité dans un communiqué.Les Etats-Unis représentent le principal débouché avec 22,5% du total des exportations de parmesan. Mais le parmesan italien représente seulement 7% des parts de marché de ce type de fromage aux Etats-Unis, selon M. Bertinelli.Une hausse des prix du parmesan ne se traduira pas nécessairement par une baisse des ventes car le Parmigiano Reggiano est un produit premium pour lequel les consommateurs sont déjà disposés à payer plus du double du prix des parmesans locaux, a-t-il ajouté.”Nous ne sommes en aucun cas en concurrence avec les fromages locaux: ce sont des produits différents qui ont un positionnement, des normes de production, une qualité et des coûts différents: il est donc absurde de frapper un produit de niche comme le Parmigiano Reggiano pour protéger l’économie américaine”, a ajouté M. Bertinelli.En 2019, pendant le premier mandat de Trump, des droits de douane supplémentaires de 25% ont fait grimper les prix du Parmigiano Reggiano, mais ces droits ont été suspendus en 2021 et “n’ont pas créé de problèmes pour nous en termes de ventes”, a précisé M. Bertinelli.

Bébé tué avec du Destop: verdict attendu jeudi pour l’ex-employée de crèche

Après trois jours d’audience éprouvants, les jurés rendent jeudi leur verdict dans le procès d’une ancienne employée de crèche qui, en 2022 à Lyon, a empoisonné un bébé dont elle avait la garde avec un produit caustique.Myriam Jaouen, 30 ans, est jugée depuis mardi pour meurtre sur mineur par la cour d’assises du Rhône. Elle encourt la réclusion criminelle à perpétuité.La jeune femme reconnaît les faits mais nie avoir voulu tuer la petite Lisa, 11 mois, à qui elle a fait avaler du déboucheur pour canalisation de type Destop.”Je ne me suis pas rendue compte sur le coup”, a-t-elle assuré mercredi. “Même encore aujourd’hui, j’ai du mal à croire ce que j’ai fait”, a-t-elle ajouté en présentant de courtes excuses aux proches de sa victime. Les plaidoiries des parties civiles ont commencé vers 11H00 après l’audition d’un dernier expert psychiatre qui est longuement revenu sur “l’intensité du déni”, dont a fait preuve l’accusée dès la commission des faits.”Qu’a-t-elle à dire ? Rien, car il n’y a rien à dire. Elle ne répondra pas, car il n’y a pas de réponse: on ne tue pas un enfant dans une crèche”, a plaidé Me Jean Sannier, conseil de l’association Innocence en danger, qui s’est constituée partie civile.”Il n’y a pas d’excuse, il n’y a que l’horreur”, a-t-il poursuivi en évoquant “des silences qui hurlent”.Les débats, auxquels Myriam Jaouen a assisté le dos souvent voûté mais sans manifester beaucoup d’émotion, ont mis en lumière sa personnalité fragile. A l’époque du drame, la jeune femme, atteinte d’une surdité partielle, vivait encore chez ses parents après une scolarité difficile et des expériences intermittentes dans le secteur de la petite enfance. Malgré son manque d’expérience, elle avait été embauchée par le groupe People & Baby qui gérait la micro-crèche où s’est joué le drame.Même si la responsabilité de la structure n’est pas engagée, son ancienne directrice a été questionnée avec vigueur sur ce choix. Elle a reconnu avoir commis une “erreur de recrutement”, en embauchant une jeune femme qui s’est vite montrée “mal à l’aise” avec les bébés et impatiente.- “Pas un bébé Destop” -Le 22 juin 2022, malgré ses failles apparentes, Myriam Jaouen était seule à l’ouverture de la micro-crèche Danton Rêve, quand le père de Lisa est venu déposer le nourrisson.Au moment où il est parti, juste avant 08H00, sa fille “ne pleurait pas”, a-t-il assuré dans un témoignage poignant.Quelques minutes plus tard, deux femmes venues déposer leurs fils ont trouvé l’employée en panique, et l’enfant en train de vomir.La fillette, grièvement brûlée, est décédée en fin de matinée à l’hôpital où elle avait été transportée.Myriam Jaouen a été arrêtée vers 17H30 dans un parc, après avoir fait du shopping. Après de premières dénégations, elle a reconnu les faits en garde à vue. Le drame a immédiatement suscité un vif émoi et déclenché une série d’enquêtes administratives, parlementaires et journalistiques qui ont épinglé la course au rendement dans le secteur des crèches privées.Très éprouvés, les parents de Lisa ont souhaité ramener le débat sur la responsabilité pénale du “monstre” qui a tué leur fille.”On est là pour débattre d’un acte monstrueux, commis par un monstre. Parler des crèches c’est un mauvais sujet”, a lancé mercredi la mère, vibrante d’émotion. Lisa, “c’était pas un bébé Destop”, “ce n’est pas le bébé assassiné dans une crèche, c’était une fille, une petite fille…”