Droits de douane: l’Allemagne soutient l’UE dans sa recherche d’une “solution négociée” avec Washington

Berlin a déclaré jeudi soutenir l’Union européenne dans sa recherche d’une “solution négociée” avec Washington sur les nouveaux droits de douane annoncés par Donald Trump, tout en rappelant que l’Europe est prête à riposter.”Il est bon que la Commission européenne continue à viser une solution négociée avec les États-Unis”, a déclaré le vice-chancelier allemand Robert Habeck. En cas d’échec, “l’UE donnera une réponse équilibrée, claire et déterminée. Nous nous y sommes préparés”, a-t-il ajouté, disant craindre que cette avalanche de taxes américaines “entraîne des pays dans la récession et cause des dommages considérables dans le monde entier”.Donald Trump a promis mercredi une montagne de nouveaux droits de douane à l’entrée des Etats-Unis, qui se cumulent avec de précédentes annonces, provoquant des réactions partout dans le monde.Ces nouveaux droits de douane menacent d’affaiblir un peu plus l’économie de la première puissance européenne, déjà essorée par deux années successives de récession.Les industriels allemands ont soutenu eux aussi la stratégie de la Commission européenne et réclamé une réaction “coordonnée” en cas d’échec des négociations, alors que les Etats-Unis sont la première destination des exportations allemandes.”Les raisons invoquées pour justifier cette escalade protectionniste sont incompréhensibles”, a déclaré jeudi la Fédération allemande de l’industrie (BDI) dans un communiqué. Les droits de douane “menacent nos entreprises exportatrices et mettent en péril la prospérité, la stabilité, l’emploi, l’innovation et les investissements dans le monde entier”, a-t-elle ajouté.

Taxes américaines: la CPME appelle à un “front économique et politique uni”

Le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), Amir Reza-Tofighi, a appelé jeudi sur RMC à un “front économique et politique uni” face au “choc” des tarifs douaniers américains, disant craindre qu'”un tissu de petites et moyennes entreprises disparaissent demain”.Le président américain Donald Trump a signé mercredi un décret généralisant des droits de douane très lourds, de 10% minimum sur toutes les importations arrivant aux Etats-Unis et de 20% pour les produits arrivant de l’Union européenne.”C’est un choc, même si on s’y attendait, mais pas autant. La Nation doit être derrière ses entreprises, parce que notre tissu économique va être attaqué, nos entreprises vont être attaquées, et nos petites entreprises vont être encore plus fragiles”, a déclaré le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME).”Si on prend par exemple la cosmétique, on a beaucoup de petites entreprises qui n’auront pas les moyens de se délocaliser, ou de diversifier leur chaîne de production pour faire une partie aux Etats-Unis, donc elles vont être fortement impactées. Aujourd’hui il y a une vraie crainte qu’un tissu économique de PME qui disparaissent demain”, selon lui.”Il faut que l’Union européenne soutienne son économie, mais il faut qu’il y ait un front politique et un front économique qui soit uni (et) fort. On a besoin d’avoir la Nation derrière les entreprises, de sentir que nos politiques sont derrière nos économies”, a résumé le président de la CMPE.Le président français Emmanuel Macron va réunir à l’Elysée jeudi après-midi les représentants des filières touchées par les mesures tarifaires annoncées par les États-Unis, une réunion à laquelle Amir Reza-Tofighi a indiqué qu’il serait présent.Concernant la risposte de l’Union européenne, “il faut attaquer là où ça fait mal, avoir une stratégie qui fasse mal à Donald Trump”, en “trouvant le bon équilibre” mais sans “se tirer une balle dans le pied en même temps”, juge Amir Reza-Tofighi.Selon lui, “cette guerre commerciale va être perdant-perdant pour tout le monde: perdante pour le consommateur américain, pour le consommateur européen, pour les entreprises américaines et les entreprises européennes”.

Yemen Huthis say one dead as more than 20 strikes hit rebel-held areas

Yemen’s Huthis said a strike they blamed on the United States killed a guard at a communications tower on Thursday, as rebel media reported more than 20 strikes before dawn.There was no immediate statement from Washington, which has carried out a wave of strikes against Huthi targets in recent weeks after President Donald Trump vowed to pummel the rebels until they stop attacking commercial shipping in solidarity with Palestinian militant group Hamas.”An American aggression targeted the communications network in… Ibb governorate, leading to the martyrdom of Abdulwasim Abdulwahab Zahir, the communications tower guard,” Huthi health ministry spokesman Anees Alasbahi said on social media.The Huthis’ Al-Masirah television said more than 20 strikes had hit Saada province, the rebels’ stronghold in the northern mountains.It said Washington had carried out two strikes on vehicles, one south of the rebel-held capital Sanaa and another in Saada province.On Wednesday, the rebels said five people were killed in two waves of strikes on Hodeida province on the Red Sea coast.Rebel-held areas of Yemen have seen near-daily strikes blamed on the United States since Washington launched an air campaign against the Huthis on March 15.Washington has since said it is sending a second aircraft carrier group to Middle East waters to bolster its campaign to “deter aggression and protect the free flow of commerce”.The Huthis had halted their attacks on shipping during a six-week ceasefire in Gaza earlier this year, but they announced they were resuming them after Israel cut off aid to the Palestinian territory before returning to fighting.Since then, the Huthis have launched drone and missile attacks on both US warships and Israel.The rebels form part of the so-called Axis of Resistance, an Iran-backed alliance of Middle East groups opposed to Israel and the United States.Their campaign of attacks on merchant vessels over the past two years has prompted many shipping firms to avoid the route through the Red Sea and Suez Canal that normally carries about 12 percent of world maritime traffic.The costs of the resulting detour around the tip of southern Africa have been a factor in pushing up world prices.

Remains of 30th victim of Los Angeles fires found

The death toll from the fires that ravaged Los Angeles in January has risen to at least 30 after the remains of another victim were discovered, local authorities said.The fires around the United States’ second-largest city burned for three weeks, forcing thousands of residents to evacuate their homes.The blazes destroyed thousands of structures, devastating the affluent Pacific Palisades neighborhood of Los Angeles, as well as Malibu and Altadena in the wider county.The Los Angeles County Medical Examiner’s Office said a team went to Altadena on Wednesday to “investigate possible human remains found there” and “determined the remains were human,” according to a statement.”The death toll related to the wildfires is now 30 – 18 in the Eaton Fire and 12 in the Palisades,” it said.The Palisades and Eaton fires were the most destructive in the history of Los Angeles, burning more than 37,000 acres (150 square kilometers) and over 10,000 homes, causing damage estimated to cost hundreds of billions of dollars.Both blazes started on January 7 and their exact cause is under investigation.But human-driven climate change set the stage for the infernos by reducing rainfall, parching vegetation, and extending the dangerous overlap between flammable drought conditions and powerful winds, according to an analysis published in January.Almost three months after the fires, authorities in California are still cleaning up the debris, some of it toxic, from the thousands of buildings destroyed in the region.

Bolivie: des tonnes d’ordures envahissent les rues de la quatrième ville du pays

Des tonnes d’ordures s’accumulent depuis une dizaine de jours dans les rues de Cochabamba, quatrième ville de Bolivie, en raison du blocage de la principale décharge par des riverains dénonçant sa saturation, ce qui fait craindre aux autorités une crise sanitaire.”Ce pourrait être le début” de cette crise de santé publique, a averti mercredi auprès de l’AFP Rubén Castillo, épidémiologiste au sein du service départemental de santé. Les cas de diarrhées ont augmenté de 7% la semaine dernière et les cas d’hépatite A de 55%, selon les données du service.  Les autorités suspectent un lien avec les ordures qui jonchent depuis 12 jours les trottoirs de la ville de quelque 600.000 habitants où flotte une odeur nauséabonde, a constaté l’AFP. “Toute la rue est dégueulasse. Il n’y a nulle part où jeter” les ordures, se plaint Carmen Condori, une femme au foyer de 53 ans. A l’origine du problème, la saturation de la principale décharge de la ville, qui a conduit les riverains à en bloquer l’accès afin de réclamer sa fermeture définitive.”Nous revendiquons notre droit à la santé, la mairie ne nous écoute pas”, explique à l’AFP Alcira Estrada, une commerçante de 38 ans qui vit près de la décharge et participe au blocage.La ville génère entre 600 et 800 tonnes de déchets par jour, a indiqué à l’AFP le porte-parole de la municipalité, Juan José Ayaviri, assurant qu’une solution allait être proposée dans les 48 heures, à savoir l’utilisation d’un autre terrain habilité.Il a reconnu que la montagne de déchets s’accumulant dans la décharge risquait de s’effondrer, ce qui pourrait contaminer les rivières avoisinantes et contraindre les riverains à quitter les lieux. L’accès à la décharge publique, située à une dizaine de kilomètres du centre de Cochabamba, est régulièrement bloqué par les riverains.  En septembre, ces derniers avaient conclu un accord avec la municipalité pour sa fermeture définitive dans un délai de six mois, mais ce délai est désormais dépassé. 

Droits de douane: l’UE prévoit “d’attaquer” les services numériques américains

L’Union européenne, “prête à la guerre commerciale” avec les États-Unis, prévoit dans sa riposte aux droits de douane annoncés par Donald Trump “d’attaquer les services numériques”, a indiqué jeudi la porte-parole du gouvernement français Sophie Primas.”Nous sommes à peu près sûr qu’effectivement nous allons avoir des effets récessifs sur la production”, a-t-elle ajouté sur RTL, s’inquiétant notamment de l’impact “marqué” sur la filière vins et spiritueux.Le président américain Donald Trump a signé mercredi un décret généralisant des droits de douane de 10% minimum sur toutes les importations arrivant aux États-Unis et de 20% pour les produits arrivant de l’UE.Après la décision américaine, l’UE prépare une riposte en deux temps: “une première riposte qui sera efficiente à peu près à la mi avril, qui va correspondre à sa première attaque sur l’aluminium et l’acier”.”Et puis il y a un deuxième jeu de riposte qui sera probablement prêt à la fin du mois d’avril sur l’ensemble des produits et des services”, a ajouté Sophie Primas.Pour l’instant, cette deuxième riposte est en “cours de négociation entre les pays membres de l’Union européenne”.”Mais on va attaquer aussi les services. C’est par exemple les services numériques qui aujourd’hui ne sont pas taxés et qui pourraient l’être”, a insisté la porte-parole. La riposte pourrait aussi concerner “l’accès à nos marchés publics”, a-t-elle indiqué.”Nous avons aujourd’hui toute une batterie d’outils et nous sommes prêts à cette guerre commerciale”, a-t-elle assuré. Dans l’immédiat, Emmanuel Macron va réunir à l’Élysée jeudi après-midi les représentants des filières impactées par les mesures tarifaires.”La première chose, c’est que nous fassions un bilan et prévisionnel de ce que seront les attaques et leurs effets sur l’ensemble des filières. Ensuite, nous regarderons comment nous pouvons soutenir nos industries de production”, a-t-elle dit.”On voit bien que tous les marchés d’exportation, notamment des vins et spiritueux, sont en train de se fermer. Il va falloir donc supporter notre production européenne”, a-t-elle jugé.Donald Tump “se prend pour le maître du monde (…) C’est une posture impérialiste qu’on avait un peu oubliée, mais qui revient avec grande force et grande détermination”, a-t-elle dénoncé.far/lum/nth