La ligne ferroviaire Paris-Milan en souffrance face aux conséquences du changement climatique

Symbole de la difficile adaptation des infrastructures au changement climatique, la ligne ferroviaire Paris-Milan est coupée depuis lundi en raison d’une coulée de boue dans les Alpes françaises, tout juste trois mois après sa réouverture en grande pompe, après 19 mois d’interruption.Cette fois-ci, c’est un orage violent provoqué par les fortes chaleurs qui est responsable du sinistre. Les pluies ont provoqué une coulée de boue recouvrant les voies en gare de Modane (Savoie), dernière ville desservie avant la frontière italienne, ainsi qu’une crue historique d’un torrent de la vallée de la Maurienne.”Sous réserve de la survenue de nouvelles intempéries et de nouveaux éléments issus des investigations, une reprise des circulations des trains de voyageurs pourrait être envisagée en mode dégradé, à partir du samedi 5 juillet au matin”, a avancé SNCF Réseau.Des travaux seront cependant nécessaires jusqu’à mi-juillet “au moins” pour permettre une reprise normale du trafic.Fin août 2023, un autre épisode d’intenses précipitations après une période de sécheresse avait provoqué un éboulement gigantesque, le plus important depuis 1978 pour le réseau SNCF, coupant la ligne dans cette vallée savoyarde pendant plus d’un an et demi.La zone, identifiée depuis longtemps par SNCF Réseau comme géologiquement fragile, devient le symbole du défi de l’adaptation au changement climatique auquel est confronté le gestionnaire d’infrastructures ferroviaires.Plus aucun train ne peut rouler entre les gares de Saint-Michel-Valloire (Savoie) et Modane, coupant ainsi la seule liaison pour les trains à grande vitesse entre la France et l’Italie. – Végétation et pluie -SNCF Voyageurs et Trenitalia, qui exploitent à eux deux cinq allers-retours par jour entre Paris et Milan, ont été contraints d’interrompre leur service.Le sujet de l’adaptation au changement climatique a été élevé au rang de priorité il y a environ trois ans chez SNCF Réseau.L’entreprise publique travaille avec des scientifiques pour appliquer des modèles climatiques et évaluer les vulnérabilités de l’infrastructure. Le but est de se projeter dans une France réchauffée de 2,7 degrés d’ici 2050 et même 4 degrés en 2100, en s’appuyant sur la trajectoire de référence adoptée par le gouvernement français.A l’heure actuelle, deux grandes menaces ont été identifiées: la végétation, qui pousse davantage avec un climat plus chaud, et les précipitations, qui entraînent inondations et retrait-gonflement d’argile dans les sols, endommageant les rails.La végétation nécessite une taille plus régulière – d’autant plus avec l’abandon du glyphosate – et attire en plus du gibier, parfois percuté par les trains. – Dégâts considérables -Les crues et pluies diluviennes provoquent des dégâts considérables, comme en octobre lors du passage de la tempête Leslie qui a entrainé l’interruption des trains entre Lyon et Saint-Etienne (centre-est de la France) empruntés par 20.000 passagers par jour pendant près de trois semaines.Le problème est mondial. Début novembre, les trains à grande vitesse entre Madrid et Valence n’ont pas pu rouler pendant 15 jours après les inondations catastrophiques qui ont touché Valence le 29 octobre. La chaleur peut aussi engendrer des perturbations en raison de la dilatation des rails et des caténaires, ce qui conduit à réduire la vitesse des trains, ou parfois même à des ruptures caténaires avec à la clef de longues interruptions de circulation.Mardi, SNCF Réseau a toutefois indiqué ne pas avoir mis en place de mesure de réduction de vitesse.L’orage en vallée de Maurienne a également endommagé plusieurs habitations, commerces et bâtiments publics, et une centaine de caves ont été inondées. Côté axes routiers, après plusieurs fermetures en soirée, seule une départementale restait fermée mardi.Dans les Hautes-Alpes, la commune de Val-des-Prés, dans le Briançonnais, a été touchée: sept habitations et une partie du camping ont été inondés, selon les pompiers, et une route nationale coupée par des coulées de boue.

Russie: un ancien vice-ministre de la Défense condamné à 13 ans de prison

Un tribunal moscovite a condamné mardi à 13 ans de prison Timour Ivanov, un ancien vice-ministre russe de la Défense, pour détournement et blanchiment d’argent dans une affaire de corruption en plein conflit armé contre l’Ukraine.Le juge Sergueï Podoprigorov a annoncé que M. Ivanov était condamné “à 13 ans d’emprisonnement en colonie à régime ordinaire”, selon des journalistes de l’AFP présents sur place. Il est également condamné à une amende de 100 millions de roubles (environ 1,08 million d’euros au taux actuel).Avant son arrestation en avril 2024, Timour Ivanov, 49 ans, était considéré comme l’un des hauts fonctionnaires les plus riches de Russie. A plusieurs reprises, il avait été accusé de malversations par des opposants et des médias russes indépendants.  Depuis le remplacement au printemps 2024 de l’ex-ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou par Andreï Belooussov, au moins dix responsables du ministère et des généraux ont été placés en détention ou visés par des poursuites.Des observateurs ont évoqué une purge visant des proches de M. Choïgou ou des militaires critiques de leur hiérarchie. Une hypothèse démentie par le Kremlin, qui a affirmé qu’il s’agissait de simples opérations anti-corruption.L’armée russe est régulièrement entachée par des scandales de fraudes et de détournements. Après sa nomination, le nouveau ministre de la Défense, Andreï Belooussov, un économiste de formation, avait prôné une “optimisation” de l’utilisation des budgets militaires, qui ont fortement augmenté pour mener l’offensive en Ukraine.- Ex-responsable du BTP -Mardi, M. Ivanov, vêtu d’un polo sombre, a réagi au verdict en souriant. Le parquet avait requis contre lui 14 ans de prison. Un autre accusé dans cette affaire est Anton Filatov, ancien directeur de l’entreprise militaire russe Oboronloguistika, qui appartient au ministère de la Défense. Il a été condamné à douze ans et demi d’emprisonnement.Après le verdict, l’avocat de Timour Ivanov, Mourad Moussaïev, a dénoncé devant la presse une “exécution” pour l’exemple et affirmé qu’il y avait “une absence totale de preuves” dans ce dossier.”Toutes les rumeurs sur les milliards que possèderaient Ivanov sont très exagérées”, a-t-il assuré.M. Ivanov, personnage en vue et dans le cercle des puissants, était chargé plus particulièrement des contrats de construction liés à l’armée. Il est notamment accusé d’avoir détourné des milliards de roubles de la banque Interkommerz, qui a fait faillite en 2016.On lui reproche également d’avoir détourné 200 millions de roubles (environ 2,15 millions d’euros au taux actuel) lors de la vente des ferrys destinés à la traversée du détroit de Kertch, entre la Russie et la péninsule ukrainienne annexée de Crimée.- “Général glamour” -M. Ivanov fait l’objet depuis 2022 de sanctions de l’Union européenne.La Fondation anti-corruption, organisation d’opposition créée par le détracteur numéro 1 du Kremlin Alexeï Navalny, mort dans une prison russe l’an dernier dans des circonstances opaques, a publié une enquête sur M. Ivanov en 2022.D’après cette organisation, interdite en Russie pour “extrémisme”, il avait divorcé de sa femme uniquement pour lui permettre de contourner les sanctions européennes et de continuer à vivre dans l’UE.Son train de vie fastueux lui avait valu d’être surnommé “le général glamour” par des médias russes.Parmi ses biens saisis dans le cadre de l’enquête des autorités russes figurent 23 voitures de luxe, d’après l’agence Tass.Selon la Fondation anti-corruption, il a supervisé et profité de projets de construction à Marioupol, en Ukraine, ville qui est tombée sous le contrôle de Moscou après le siège meurtrier en 2022.Marioupol a été largement ravagée par les bombardements russes. Après la capture de la ville, un vaste programme de BTP a été mis en place par les autorités russes. Et M. Ivanov y jouait un rôle central. 

La gauche non-mélenchoniste prépare son chemin vers la présidentielle

La gauche non-mélenchoniste tente dans la douleur de se mettre en ordre de bataille autour d’une candidature commune pour la présidentielle de 2027 et de rattraper son retard sur le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon.Le patron du Parti socialiste Olivier Faure, le chef de file des députés socialistes Boris Vallaud, la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier, les députés François Ruffin et Clémentine Autain, se retrouvent mercredi à Bagneux (Hauts-de-Seine) autour de l’ex-candidate du Nouveau Front populaire à Matignon, Lucie Castets, pour “discuter des conditions d’une candidature commune” à la prochaine présidentielle.Mme Castets avait lancé l’invitation à toute la gauche en avril pour élaborer collectivement “une procédure démocratique et transparente de désignation d’un candidat commun”, suggérant parmi d’autres options l’organisation d’une “primaire des gauches la plus large qu’on ait jamais proposée”.C’est “un grand moment de rassemblement, où l’on passe de la parole aux actes”, a expliqué mercredi l’ancienne candidate du NFP dans un entretien au quotidien Libération, en espérant en sortir “avec le calendrier le plus précis possible sur la méthode de désignation commune” et “une méthode de travail pour les aspects programmatiques”.Les discussions, dont une partie se fera avec des représentants de la société civile, doivent se dérouler à huis clos.Cette réunion intervient juste après le congrès du PS, qui a acté la victoire d’Olivier Faure et de sa ligne unitaire allant “de Raphaël Glucksmann à François Ruffin”, face à son opposant Nicolas Mayer-Rossignol qui plaidait pour “une affirmation socialiste” pour 2027.  Avec cette rencontre, “on va formaliser aux yeux du grand public qu’on veut avancer ensemble”, explique l’eurodéputé PS Pierre Jouvet, proche d’Olivier Faure.  Mais sans surprise, l’invitation a été déclinée par le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, déjà lancé dans sa quatrième campagne pour la présidentielle, après avoir effleuré le second tour en 2022.L’Insoumis, qui peut compter sur un programme bien rodé et des intentions de vote autour de 12-13%, malgré les polémiques récurrentes, est opposé aux primaires, qui selon lui “donnent la primeur à ceux qui clivent le moins et font exploser ceux qui y participent”.- “Double jeu” -Il pense surtout qu’il peut, comme en 2022, rafler le vote utile de gauche: “On a frôlé la qualification à deux reprises. Les sondages nous mettent dans une position de force”, remarque le député LFI Paul Vannier.Ce refus arrange bien les socialistes et les Ecologistes, qui ont à plusieurs reprises indiqué qu’ils ne s’aligneraient pas derrière Jean-Luc Mélenchon, jugé trop clivant pour gagner au second tour même face à l’extrême droite.Il n’est pas le seul à sécher la réunion: le patron des communistes, Fabien Roussel, a prévenu qu’il ne participerait à une telle réunion que lorsque “la gauche s’engagera d’abord à s’unir aux élections municipales”. Et le même de déplorer le “double jeu” de certains partenaires qui “font le choix de s’allier avec LFI pour se présenter contre des maires sortants de gauche”, ciblant les Ecologistes sans les nommer.”Fabien (Roussel) a très envie de se lancer dans la présidentielle, c’est une histoire de fierté communiste, mais les communistes finiront pas nous rejoindre”, veut croire Marine Tondelier.Autre absent remarqué, le leader de Place publique, Raphaël Glucksmann, qui a déjà lancé son “projet pour la France” et argue que ses principes l’empêchent de se rendre à une invitation également faite à LFI.”Lui et Jean-Luc Mélenchon ont des discours antifascistes très rhétoriques. Mais l’antifascisme, ce n’est pas que de la rhétorique, c’est aussi des actes”, tance Marine Tondelier.Raphaël Glucksmann, autour de 14-15% dans les intentions de vote, considère que la dynamique sondagière créera le vote utile autour de lui, sans passer par la “synthèse molle” d’une primaire.Les socialistes, partenaires privilégiés de Place publique, pensent pourtant pouvoir faire revenir l’eurodéputé à de meilleurs sentiments. Regrettant ces absences, Lucie Castets assure que la porte est “toujours ouverte”, persuadée que “les partis ont vraiment conscience que séparés, c’est l’échec assuré”.   “Je préfère qu’il n’y ait que des acteurs de bonne volonté autour de la table, plutôt que des gens qui viennent pour bousiller la réunion” et “jouer sur deux tableaux”, rétorque pour sa part le député François Ruffin, déjà candidat à la primaire, comme Clémentine Autain, et persuadé de la gagner.

Lancement d’une étude de la vulnérabilité du bâti sur la ville haute de Bonifacio

Face au risque d’effondrement d’une trentaine d’immeubles en bord de falaise, dans la ville haute de Bonifacio, une étude sur la vulnérabilité du bâti de ces maisons a débuté cette semaine, avec des résultats attendus au printemps 2026, ont annoncé lundi soir les pouvoirs publics.  Cette situation étant “unique en France et peut-être en Europe”, compte-tenu du nombre de maisons concernées, cette étude, estimée à “plus de 300.000 euros” et “théoriquement prise en charge par les propriétaires”, sera financée par l’Etat “à travers le fonds Barnier”, a précisé Anthony Barraco, sous-préfet de Sartène. Confiée à L’Apave, un bureau d’étude, elle doit compléter l’expertise de la falaise réalisée sous chaque bâti et présentée en septembre 2024. Celle-ci avait révélé des inquiétudes sur les fondations des 33 maisons à l’aplomb de la falaise.”L’analyse du bâti va déboucher sur des faisabilités de travaux compatibles avec ceux qui pourraient être réalisés sur la falaise”, a précisé le sous-préfet.Interrogés pour savoir qui allait payer les éventuels travaux, les intervenants n’ont pas tranché cette question. Si les réparations du bâti incombent normalement aux propriétaires, les travaux sur la falaise, qui appartient à la Collectivité de Corse, reviennent aux pouvoirs publics. En septembre, le maire, Jean-Charles Orsucci, avait précisé que ces analyses étaient sur la base du volontariat et à l’initiative de l’Etat, mais que si des fragilités étaient révélées, les propriétaires devraient, à leurs frais et obligatoirement, y remédier. A condition que cela soit encore possible et donc au risque de nouvelles expulsions. Deux maisons emblématiques avaient été évacuées en décembre 2022, au grand dam de leurs propriétaires, et des procédures judiciaires sont en cours.”On fera tout pour préserver cet écrin, notre objectif est de sécuriser les biens autant que possible”, a promis le sous-préfet.Le maire, Jean-Charles Orsucci, n’a pas caché qu’il ferait une distinction entre les propriétaires de résidences secondaires et ceux vivant à l’année, suscitant la surprise de plusieurs d’entre eux.L’étude aura trois phases: la “modélisation de tous les bâtiments” cette semaine, puis l’expertise intérieure des bâtiments, cette semaine puis “fin août-début septembre”, a précisé Laurent Sialelli, de L’Apave.Une troisième phase étudiera comment chaque bâtiment va se comporter face aux différents scénarios d’aléas (éboulement, chute de bloc), afin “d’imaginer des solutions techniques pour sauvegarder les biens”, a expliqué M. Sialelli. 

Les vagues de chaleur pourraient amputer de 0,5 point la croissance du PIB européen en 2025

L’économie européenne pourrait perdre 0,5 point de croissance en 2025 en raison des récentes vagues de chaleur, d’après une publication d’Allianz Trade mardi qui compile plusieurs données et études disponibles, en plein pic de canicule sur le Vieux continent. “Le changement climatique accroît la fréquence et l’intensité des températures extrêmes, faisant des vagues de chaleur, des sécheresses et des incendies de forêt la +nouvelle norme+, avec des conséquences économiques considérables”, souligne dans un communiqué la filiale de l’assureur allemand Allianz spécialisée dans l’assurance-crédit.”Selon un premier calcul, les récentes vagues de chaleur qui ont touché l’Europe centrale et méridionale, les Etats-Unis et la Chine, pourraient avoir un coût économique important”, indique Allianz Trade, alors que des millions d’Européens souffrent d’une canicule précoce depuis plusieurs jours, qui doit atteindre son pic mardi.”Pour donner un ordre d’idée, une journée de chaleur extrême (plus de 32°C) équivaut à une demi-journée de grève”, ajoute la note d’analyse. S’appuyant notamment sur le nombre de jours où la température constatée ou prévue a dépassé les 32°C dans chaque pays étudié entre le 1er mai et le 14 juillet, Allianz Trade calcule que “la vague de chaleur se traduit par une réduction de -0,5 point de la croissance du PIB de l’Europe pour 2025 et d’environ -0,6 point au niveau mondial”. Dans le détail, l’assureur estime que “la Chine, l’Espagne, l’Italie et la Grèce pourraient perdre près d’un point de PIB chacune en raison de la vague de chaleur actuelle”, et que “les Etats-Unis et la Roumanie pourraient être confrontés à une baisse d’environ -0,6 point chacun, tandis que la France pourrait perdre jusqu’à un tiers de point”.En revanche, “l’impact sur l’Allemagne semble minime avec seulement -0,1 point”.Ces chaleurs extrêmes “ont des effets négatifs directs importants, non seulement pour les personnes et la faune, mais aussi pour l’économie, notamment des pertes matérielles importantes dans les pays développés et des pertes humaines dans les pays en développement”, poursuit l’assureur, qui note que “les températures extrêmes réduisent également la productivité du travail”. “Lorsque les températures grimpent à 38°C, la baisse de productivité est encore plus spectaculaire, chutant de deux tiers”, indique encore le communiqué.

Les vagues de chaleur pourraient amputer de 0,5 point la croissance du PIB européen en 2025

L’économie européenne pourrait perdre 0,5 point de croissance en 2025 en raison des récentes vagues de chaleur, d’après une publication d’Allianz Trade mardi qui compile plusieurs données et études disponibles, en plein pic de canicule sur le Vieux continent. “Le changement climatique accroît la fréquence et l’intensité des températures extrêmes, faisant des vagues de chaleur, des sécheresses et des incendies de forêt la +nouvelle norme+, avec des conséquences économiques considérables”, souligne dans un communiqué la filiale de l’assureur allemand Allianz spécialisée dans l’assurance-crédit.”Selon un premier calcul, les récentes vagues de chaleur qui ont touché l’Europe centrale et méridionale, les Etats-Unis et la Chine, pourraient avoir un coût économique important”, indique Allianz Trade, alors que des millions d’Européens souffrent d’une canicule précoce depuis plusieurs jours, qui doit atteindre son pic mardi.”Pour donner un ordre d’idée, une journée de chaleur extrême (plus de 32°C) équivaut à une demi-journée de grève”, ajoute la note d’analyse. S’appuyant notamment sur le nombre de jours où la température constatée ou prévue a dépassé les 32°C dans chaque pays étudié entre le 1er mai et le 14 juillet, Allianz Trade calcule que “la vague de chaleur se traduit par une réduction de -0,5 point de la croissance du PIB de l’Europe pour 2025 et d’environ -0,6 point au niveau mondial”. Dans le détail, l’assureur estime que “la Chine, l’Espagne, l’Italie et la Grèce pourraient perdre près d’un point de PIB chacune en raison de la vague de chaleur actuelle”, et que “les Etats-Unis et la Roumanie pourraient être confrontés à une baisse d’environ -0,6 point chacun, tandis que la France pourrait perdre jusqu’à un tiers de point”.En revanche, “l’impact sur l’Allemagne semble minime avec seulement -0,1 point”.Ces chaleurs extrêmes “ont des effets négatifs directs importants, non seulement pour les personnes et la faune, mais aussi pour l’économie, notamment des pertes matérielles importantes dans les pays développés et des pertes humaines dans les pays en développement”, poursuit l’assureur, qui note que “les températures extrêmes réduisent également la productivité du travail”. “Lorsque les températures grimpent à 38°C, la baisse de productivité est encore plus spectaculaire, chutant de deux tiers”, indique encore le communiqué.

Carmat, fabricant de coeur artificiel, en redressement judiciaire

Le fabricant français d’un coeur artificiel temporaire destiné à des malades souffrant d’insuffisance cardiaque sévère, Carmat, a annoncé mardi l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire au lendemain de son dépôt de bilan.Au terme d’une audience qui s’est tenue mardi, le tribunal des Affaires Economiques de Versailles “a effectivement décidé l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire”, pour chercher à régler les difficultés de l’entreprise, indique Carmat dans un communiqué.La reprise de cotation est prévue à l’ouverture des marchés mercredi, ajoute le concepteur du coeur Aeson dont ont bénéficié 122 patients dans l’attente d’une transplantation.Créée en 2008, Carmat n’a plus les fonds nécessaires pour payer immédiatement ses créanciers.Il lui fallait réunir un complément de trésorerie “d’au moins 3,5 millions d’euros” d’ici fin juin, une somme qu’elle n’a pas réussi à rassembler malgré une campagne de dons lancée auprès des entreprises et des particuliers ainsi que des démarches auprès de la Banque européenne d’investissement (BEI) et des pouvoirs publics.Carmat examinera durant la période d’observation, qui suit l’ouverture de la procédure de redressement judiciaire, “toutes les options lui permettant la poursuite de ses activités, notamment un plan de cession”, selon son communiqué.Le coeur à taille unique Aeson comprend une prothèse reproduisant la forme et la fonction d’un cœur naturel et d’une tablette pour régler les paramètres.

Carmat, fabricant de coeur artificiel, en redressement judiciaire

Le fabricant français d’un coeur artificiel temporaire destiné à des malades souffrant d’insuffisance cardiaque sévère, Carmat, a annoncé mardi l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire au lendemain de son dépôt de bilan.Au terme d’une audience qui s’est tenue mardi, le tribunal des Affaires Economiques de Versailles “a effectivement décidé l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire”, pour chercher à régler les difficultés de l’entreprise, indique Carmat dans un communiqué.La reprise de cotation est prévue à l’ouverture des marchés mercredi, ajoute le concepteur du coeur Aeson dont ont bénéficié 122 patients dans l’attente d’une transplantation.Créée en 2008, Carmat n’a plus les fonds nécessaires pour payer immédiatement ses créanciers.Il lui fallait réunir un complément de trésorerie “d’au moins 3,5 millions d’euros” d’ici fin juin, une somme qu’elle n’a pas réussi à rassembler malgré une campagne de dons lancée auprès des entreprises et des particuliers ainsi que des démarches auprès de la Banque européenne d’investissement (BEI) et des pouvoirs publics.Carmat examinera durant la période d’observation, qui suit l’ouverture de la procédure de redressement judiciaire, “toutes les options lui permettant la poursuite de ses activités, notamment un plan de cession”, selon son communiqué.Le coeur à taille unique Aeson comprend une prothèse reproduisant la forme et la fonction d’un cœur naturel et d’une tablette pour régler les paramètres.

Trump ramps up Musk feud with deportation, DOGE threats

Donald Trump and Elon Musk reignited their bitter feud Tuesday, with the US president threatening to deport the tech tycoon and strip federal funds from his businesses for criticizing Trump’s flagship spending bill.The world’s richest person was Trump’s biggest political donor in the 2024 election and became his inseparable ally during his first months back in the White House as head of the Department of Government Efficiency (DOGE).But the Space X and Tesla boss is now threatening to turn his riches against Trump, mulling a rival political party to challenge Republican lawmakers who vote for Trump’s “One Big Beautiful Bill.”Trump, 78, reacted vengefully on Tuesday. “We’ll have to take a look,” he told reporters when asked if he would consider deporting Musk, who has held US citizenship since 2002.In reply to a post on his X social network featuring Trump’s deportation comments, Musk replied on Tuesday: “So tempting to escalate this. So, so tempting. But I will refrain for now.”Trump also signaled that he could take aim at the huge contracts and subsidies that Musk’s Space X rocket and Starlink satellite internet businesses receive from the US government.”We might have to put DOGE on Elon. You know what DOGE is? DOGE is the monster that might have to go back and eat Elon,” Trump said.- ‘Head back home’ -Shares of Tesla sank more than six percent early Tuesday after Trump’s threat.Trump doubled down when he said he believed Musk was attacking his so-called “One Big Beautiful Bill” because he was annoyed that it had dropped measures to support the electric vehicles (EV) industry.”He’s losing his EV mandate. He’s very upset about things, but you know, he could lose a lot more than that, I can tell you right now. Elon can lose a lot more than that.”Trump made similar comments on his Truth Social network late Monday, saying that “without subsidies, Elon would probably have to close up shop and head back home to South Africa.””No more Rocket launches, Satellites, or Electric Car Production, and our Country would save a FORTUNE,” the president said. “Perhaps we should have DOGE take a good, hard, look at this? BIG MONEY TO BE SAVED!!!”The tycoon and the president shared a brief but intense bromance after Trump’s return to power in January.Wearing MAGA baseball hats, Musk was an almost constant presence at Trump’s side. Trump returned the favor by promoting Tesla electric vehicles when protesters targeted them for Musk’s cost-cutting drive at DOGE.But they had a huge public blow-up in May as Musk criticized the spending bill and then left the government.- ‘Don’t bankrupt America’ -He had kept a low profile in recent weeks but Musk returned to the fray in recent days as the bill began its difficult path through Congress.Musk has since posted a steady stream of posts against the bill on the X social network that he owns.The billionaire’s criticisms center on claims that the bill would increase the US deficit. He also accuses Republicans of abandoning efforts to place the United States at the front of the EV and clean energy revolution.”All I’m asking is that we don’t bankrupt America,” he said on social media Tuesday, accusing Republicans of supporting “debt slavery.”More worrying perhaps for Trump is the way that Musk is seeking to target vulnerable Republican lawmakers ahead of the 2026 US midterm elections.Musk has said he will set up his own political movement called the “America Party” if Trump’s bill passes.And he has pledged to fund challengers against lawmakers who campaigned on reduced federal spending only to vote for the bill.”VOX POPULI VOX DEI 80% voted for a new party,” he said after launching a poll on the idea on X.