Netanyahu quitte la Hongrie pour se rendre à Washington

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a quitté Budapest dimanche pour se rendre aux États-Unis afin de discuter des tarifs douaniers et de l’Iran avec le président Donald Trump, à l’issue d’une visite de quatre jours en Hongrie.”Je viens de conclure une visite très importante en Hongrie”, a déclaré M. Netanyahu dans un communiqué à l’issue de sa visite, ajoutant qu’une coopération dans le domaine de la production de munitions avait été abordée. Il s’agissait de la première visite du dirigeant israélien en Europe depuis 2023.Le Premier ministre hongrois Viktor Orban avait accueilli jeudi en grande pompe son homologue israélien, visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité dans la bande de Gaza.  Dès l’arrivée de son allié de longue date sur son sol, la Hongrie avait annoncé une procédure pour se retirer de la CPI, une décision “courageuse” saluée par M. Netanyahu qui a jugé “important de tenir tête à cette organisation corrompue”.Viktor Orban avait pris sa décision dans le sillage de celle de Donald Trump d’imposer en février des sanctions envers la CPI face à des “actions illégitimes et sans fondement”.MM. Netanyahu et Orban ont eu un entretien téléphonique avec M. Trump. Au cours de sa visite de quatre jours à Budapest, M. Netanyahu a rencontré des dirigeants de la communauté juive, visité un mémorial de l’Holocauste et s’est vu décerner un diplôme honorifique par une université.La police hongroise a indiqué samedi avoir arrêté deux Français soupçonnés de hooliganisme et de vandalisme pour avoir arraché des drapeaux israéliens sur un pont.M. Netanyahu se rend dimanche directement aux Etats-Unis, où il doit discuter lundi avec Donald Trump des nouveaux tarifs douaniers touchant Israël, mais aussi de l’Iran et de la CPI.

Branle-bas face aux droits de douanes et à la “disparition” de l’ancien ordre commercial mondial

“Le monde tel qu’on le connaissait a disparu” a affirmé dimanche le Premier ministre britannique Keir Starmer, après la flambée de droits de douanes imposée par Washington, dont les retombées anticipées sur l’économie mondiale ont déclenché un branle-bas général.La décision du président américain Donald Trump d’imposer des droits de douanes additionnels d’au moins 10% sur une grande partie des produits importés par les Etats-Unis signifie que “les anciens postulats ne peuvent plus être considérés comme acquis”, a estimé Keir Starmer dans une tribune au journal conservateur The Sunday Telegraph.”Le nouveau monde est moins régi par des règles établies, et davantage par des accords et des alliances”, a-t-il insisté.La décision américaine a déjà suscité un vent de panique sur les marchés financiers ces derniers jours et l’inquiétude reste de mise avant la réouverture des Bourses mondiales lundi.”C’est une révolution économique et nous allons gagner”, a fait valoir le président américain sur sa plateforme Truth Social samedi, reconnaissant que “ce ne sera pas facile” pour les Américains eux-mêmes.Durant le week-end, les dirigeants européens ont multiplié les contacts. Keir Starmer s’est entretenu avec le président français Emmanuel Macron samedi, et ils ont convenu qu’une guerre commerciale n’était “dans l’intérêt de personne”.Les ministres du Commerce extérieur des pays de l’Union européenne doivent se réunir lundi à Luxembourg pour préparer “la réponse européenne aux Etats-Unis”.L’UE s’est vu imposer des droits supplémentaires de 20% sur ses exportations vers les Etats-Unis. Ils doivent entrer en vigueur le 9 avril. L’UE a promis d’ouvrir des “négociations sérieuses” avec Washington contre ces taxes “injustifiées”.La Chine n’a elle pas tardé à riposter, en dégainant des droits de douanes de 34% sur ses importations en provenance des Etats-Unis, le même niveau annoncé par Donald Trump à l’égard des exportations chinoises vers les Etats-Unis, augurant d’une guerre commerciale entre les deux premières puissances économiques mondiales.- négociations -Certains pays ont déjà montré patte blanche, tandis que d’autres ont entamé des négociations avec Washington.Le président du Zimbabwe Emmerson Mnangagwa a annoncé samedi qu’il suspendrait tous les droits de douane sur les marchandises importées des Etats-Unis, quelques jours après que Donald Trump a annoncé des droits de 18% contre ce pays pauvre d’Afrique australe.Donald Trump a affirmé avoir eu une “discussion très productive” avec le plus haut dirigeant vietnamien, le secrétaire général du parti communiste To Lam, après avoir annoncé vouloir taxer à 46% les produits venus de ce pays d’Asie du Sud-Est.Au Bangladesh, touché par des droits de douanes de 37%, le chef du gouvernement provisoire Muhammad Yunus, a tenu une réunion d’urgence samedi à Dacca pour répondre aux craintes du secteur textile de son pays, deuxième plus grand fabricant de vêtements au monde. Le gouvernement est actuellement en discussion avec Washington.A Londres, relativement moins mal loti que d’autres grandes économies avec le taux minimal de 10%, le gouvernement travailliste de Keir Starmer a lancé une consultation auprès du monde économique sur une éventuelle riposte.”La priorité immédiate est de rester calme et de se battre pour le meilleur accord possible”, a insisté Keir Starmer dimanche. “Cependant, toutes les options restent sur la table”, a-t-il insisté.Le Premier ministre s’est dit “prêt à utiliser la politique industrielle pour protéger les entreprises britanniques de la tempête”. Samedi, le constructeur automobile Jaguar Land Rover a annoncé suspendre en avril ses expéditions vers les Etats-Unis, le temps d’analyser l’impact des droits de douanes.Le gouvernement britannique espère aboutir à un accord de partenariat économique bilatéral plus large qu’il négocie depuis des semaines avec Washington, et qui pourrait supprimer tout ou partie de ces droits.”Je ne conclurai un accord que s’il est bénéfique pour les entreprises britanniques et la sécurité des travailleurs”, a prévenu Keir Starmer.

Attal et la gauche chargent Le Pen avant son meeting à Paris

Deux ans avant l’élection présidentielle, la condamnation judiciaire de Marine Le Pen fait monter la température politique: le RN rassemble ses soutiens à Paris, face au bloc central et à une partie de la gauche qui l’accusent d’être “un parti violent” qui “attaque les juges”.Le RN organise à partir de 15H00 place Vauban, à Paris, devant le dôme des Invalides un meeting de soutien à sa cheffe de file Marine Le Pen, condamnée en début de semaine pour détournement de fonds publics dans l’affaire des assistants parlementaires européens.Les juges lui ont infligé une peine de quatre ans de prison, dont deux sous bracelet électronique, 100.000 euros d’amende et surtout cinq ans d’inéligibilité immédiate, qui compromettent sérieusement ses chances de concourir à une quatrième élection présidentielle en 2027.Si un procès en appel a été promptement annoncé d’ici l’été 2026, le RN a rapidement appelé ses partisans à se mobiliser contre “la dictature des juges”. Rhétorique encore reprise par son député Jean-Philippe Tanguy fustigeant dimanche sur BFMTV “une partie de cette magistrature qui s’oppose à la démocratie”.Le président de Renaissance Gabriel Attal, a répliqué depuis Saint-Denis en ouverture d’un meeting de son parti, entouré de ses alliés Edouard Philippe et François Bayrou, s’en prenant à “l’extrême droite qui se réunit aujourd’hui pour attaquer nos juges, attaquer nos institutions”.”Nous, ici, nous ne disqualifierons jamais une décision de justice”, a-t-il ajouté. Le Premier ministre avait pour sa part estimé, dans un entretien au Parisien, qu’il n’était “ni sain ni souhaitable” d’organiser un rassemblement pour protester contre une décision de justice.- “Le vernis craque” -“Chassez le naturel, il revient au galop”, a raillé le président LR des Hauts-de-France Xavier Bertrand, relevant sur Radio J que “quand il a de vraies difficultés, on voit à nouveau que le vernis du RN craque” et révèle un “parti extrémiste, qui ne veut pas respecter les institutions”.Propos semblable à ceux de Manuel Bompard, pour qui “l’extrême droite montre son vrai visage”, celui d’un “parti violent qui menace y compris les juges quand les décisions prises par la justice ne leur conviennent pas”. Le coordinateur de La France insoumise s’exprimait en début d’après-midi depuis la place de la République, toujours dans la capitale, où quelques centaines de personnes participaient à une contre-manifestation avant le meeting du RN.Une initiative lancée d’abord par Marine Tondelier pour “ne pas avoir que des images de Marine Le Pen toute la journée”, a expliqué la patronne des Ecologistes, regrettant l’absence des socialistes et des communistes.Un peu plus tôt le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, avait expliqué sur France 3 ne pas vouloir “donner le sentiment que ce serait une manifestation qui aurait un caractère politique”. Son parti sera en revanche présent “la semaine prochaine” à une autre manifestation “à l’appel des syndicats, des ONG, des associations”, a-t-il ajouté.Tout plutôt que de “donner prétexte à Marine Le Pen pour dire +vous avez d’un côté la gauche qui défend les magistrats et de l’autre vous avez la droite et l’extrême droite qui s’en méfient+”.- “Ambiance pacifique” -Mais la triple candidate malheureuse à l’Elysée a déjà donné le ton cette semaine devant ses troupes à l’Assemblée: “Nous ne laisserons pas les Français se faire voler l’élection présidentielle”.Et si son député Thomas Ménagé a assuré que ses partisans “ont envie de se réunir dans une ambiance démocratique, pacifique”, les autorités restent sur leurs gardes: de source policière, 8.000 personnes sont attendues au meeting du RN, avec la présence possible en marge de ce rassemblement de militants d’ultragauche, mais aussi d’ultradroite.Mme Le Pen doit y prendre la parole la dernière, après son lieutenant Louis Aliot, son allié Eric Ciotti et son dauphin Jordan Bardella.Au même moment ou presque, M. Attal prononcera également un discours devant quelques milliers de sympathisants pour clore son meeting à Saint-Denis, prévu de longue date mais dont le ton et le mot d’ordre ont changé au vu de l’actualité, pour défendre “l’État de droit” ainsi que “la démocratie et nos valeurs”.

Attal et la gauche chargent Le Pen avant son meeting à Paris

Deux ans avant l’élection présidentielle, la condamnation judiciaire de Marine Le Pen fait monter la température politique: le RN rassemble ses soutiens à Paris, face au bloc central et à une partie de la gauche qui l’accusent d’être “un parti violent” qui “attaque les juges”.Le RN organise à partir de 15H00 place Vauban, à Paris, devant le dôme des Invalides un meeting de soutien à sa cheffe de file Marine Le Pen, condamnée en début de semaine pour détournement de fonds publics dans l’affaire des assistants parlementaires européens.Les juges lui ont infligé une peine de quatre ans de prison, dont deux sous bracelet électronique, 100.000 euros d’amende et surtout cinq ans d’inéligibilité immédiate, qui compromettent sérieusement ses chances de concourir à une quatrième élection présidentielle en 2027.Si un procès en appel a été promptement annoncé d’ici l’été 2026, le RN a rapidement appelé ses partisans à se mobiliser contre “la dictature des juges”. Rhétorique encore reprise par son député Jean-Philippe Tanguy fustigeant dimanche sur BFMTV “une partie de cette magistrature qui s’oppose à la démocratie”.Le président de Renaissance Gabriel Attal, a répliqué depuis Saint-Denis en ouverture d’un meeting de son parti, entouré de ses alliés Edouard Philippe et François Bayrou, s’en prenant à “l’extrême droite qui se réunit aujourd’hui pour attaquer nos juges, attaquer nos institutions”.”Nous, ici, nous ne disqualifierons jamais une décision de justice”, a-t-il ajouté. Le Premier ministre avait pour sa part estimé, dans un entretien au Parisien, qu’il n’était “ni sain ni souhaitable” d’organiser un rassemblement pour protester contre une décision de justice.- “Le vernis craque” -“Chassez le naturel, il revient au galop”, a raillé le président LR des Hauts-de-France Xavier Bertrand, relevant sur Radio J que “quand il a de vraies difficultés, on voit à nouveau que le vernis du RN craque” et révèle un “parti extrémiste, qui ne veut pas respecter les institutions”.Propos semblable à ceux de Manuel Bompard, pour qui “l’extrême droite montre son vrai visage”, celui d’un “parti violent qui menace y compris les juges quand les décisions prises par la justice ne leur conviennent pas”. Le coordinateur de La France insoumise s’exprimait en début d’après-midi depuis la place de la République, toujours dans la capitale, où quelques centaines de personnes participaient à une contre-manifestation avant le meeting du RN.Une initiative lancée d’abord par Marine Tondelier pour “ne pas avoir que des images de Marine Le Pen toute la journée”, a expliqué la patronne des Ecologistes, regrettant l’absence des socialistes et des communistes.Un peu plus tôt le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, avait expliqué sur France 3 ne pas vouloir “donner le sentiment que ce serait une manifestation qui aurait un caractère politique”. Son parti sera en revanche présent “la semaine prochaine” à une autre manifestation “à l’appel des syndicats, des ONG, des associations”, a-t-il ajouté.Tout plutôt que de “donner prétexte à Marine Le Pen pour dire +vous avez d’un côté la gauche qui défend les magistrats et de l’autre vous avez la droite et l’extrême droite qui s’en méfient+”.- “Ambiance pacifique” -Mais la triple candidate malheureuse à l’Elysée a déjà donné le ton cette semaine devant ses troupes à l’Assemblée: “Nous ne laisserons pas les Français se faire voler l’élection présidentielle”.Et si son député Thomas Ménagé a assuré que ses partisans “ont envie de se réunir dans une ambiance démocratique, pacifique”, les autorités restent sur leurs gardes: de source policière, 8.000 personnes sont attendues au meeting du RN, avec la présence possible en marge de ce rassemblement de militants d’ultragauche, mais aussi d’ultradroite.Mme Le Pen doit y prendre la parole la dernière, après son lieutenant Louis Aliot, son allié Eric Ciotti et son dauphin Jordan Bardella.Au même moment ou presque, M. Attal prononcera également un discours devant quelques milliers de sympathisants pour clore son meeting à Saint-Denis, prévu de longue date mais dont le ton et le mot d’ordre ont changé au vu de l’actualité, pour défendre “l’État de droit” ainsi que “la démocratie et nos valeurs”.

Vietnam seeks US tariff delay as economic growth slows in first quarter

Vietnam has asked for a last-minute delay to colossal tariffs imposed by Washington as government figures showed on Sunday that its economy grew at a slightly slower pace in the first quarter.The Southeast Asian manufacturing powerhouse counted the United States as its biggest export market in the first three months of the year but its key customer has now hit it with a thumping 46 percent tariff.The move is part of a furious new global trade blitz announced Wednesday by US President Donald Trump that has sent markets around the world into a tailspin.However, top leader To Lam has asked Trump for a delay of at least 45 days to the new 46 percent tariff, according to a copy of a formal letter seen by AFP.In the letter, Lam said he had appointed Deputy Prime Minister Ho Duc Phoc to serve as the primary contact with the US side on the issue, “with the aim of reaching an agreement as soon as possible”.He also said he hoped to meet Trump in Washington at the end of May to finalise the matter.Trump said on Friday he had had “a very productive” call with Lam, who he said wanted to make a deal on tariffs.Gross domestic product in Vietnam during the first quarter grew 6.93 percent year-on-year, down slightly from the 7.55 expansion in the final quarter of last year, Vietnam’s General Statistics Office said Sunday.Despite the challenge presented by US levies, Vietnamese Prime Minister Pham Minh Chinh said a target of “at least eight percent” growth this year remains unchanged, the government’s official news portal said.To achieve its goal, Vietnam’s Ministry of Finance has determined that the economy will need to grow between 8.2 and 8.4 percent in the remaining quarters, the government said.- ‘Significant damage’ -The US tariffs threaten to “significantly damage” Vietnam’s current growth model, which relies heavily on exports to the United States, said Sayaka Shiba, senior country risk analyst at research firm BMI.She said that, in the worst-case scenario, Vietnam could suffer a three-percent hit to GDP this year.Trump has claimed the Communist country charges the United States a 90 percent tariff, a figure based on Vietnam’s trade surplus with the United States, worth $123.5 billion last year.Experts believe the new tariffs will hit hardest in sectors such as seafood, garments, footwear, wood, electronics and smartphones.Major US corporations with manufacturing operations in Vietnam, including Nike and Adidas, are likely to see orders decrease and reductions in revenue, potentially leading to factory downsizing and job losses, Pham Van Dai, a lecturer in economics at Fulbright University Vietnam, told AFP.Business groups have also called on the Trump administration to delay the imposition of reciprocal tariffs.The American Chamber of Commerce in Hanoi and the Vietnam Chamber of Commerce and Industry said that they sent a joint letter Saturday to the US commerce secretary expressing “deep concern” over the policy and urging a delay.Vietnam’s exports rose 10.6 percent year-on-year in the first quarter, official data showed, increasing significantly from 7.9 percent growth in the final quarter of 2024.Industrial production was up 7.8 percent year-on-year, slowing from an 11.5 percent expansion in the previous quarter.Experts believe investors are still holding a “wait and see” mentality amid the uncertainty caused by Trump’s tariffs.”Now is the worst time for investors to make long-term decisions,” said Dai, adding that they are waiting for “clearer policies from the United States and (other) countries’ responses”.

Le Vietnam demande un délai pour les droits de douane américains alors que sa croissance économique ralentit

Le Vietnam a demandé un délai de dernière minute pour l’application des droits de douane colossaux imposés par Washington, alors que sa croissance économique a légèrement ralenti au premier trimestre. La puissance manufacturière d’Asie du Sud-Est, dont les Etats-Unis sont le plus grand marché à l’exportation, a enregistré une croissance économique de 6,93% au premier trimestre 2025, en glissement annuel, en légère baisse par rapport à la croissance de 7,55% au dernier trimestre 2024, selon les chiffres publiés dimanche par le Bureau général des statistiques.Mais le Vietnam se voit imposer par les Etats-Unis des nouveaux droits de douane de 46%, censés entrer en vigueur le 9 avril et qui pourraient menacer son économie. Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’un nouveau blitz commercial mondial annoncé mercredi par le président américain Donald Trump, qui a fait vaciller les marchés du monde entier. Cependant, le plus haut dirigeant vietnamien, le secrétaire général du parti communiste To Lam, a demandé à M. Trump un délai d'”au moins 45 jours” pour l’application de ce nouveau tarif de 46%, selon une copie d’une lettre officielle consultée par l’AFP. Dans cette lettre, To Lam indique qu’il a nommé le vice-premier ministre Ho Duc Phoc pour servir de contact principal avec la partie américaine sur la question, “dans le but de parvenir à un accord le plus rapidement possible”. Il déclare également qu’il espère rencontrer M. Trump à Washington d’ici la fin du mois de mai pour finaliser l’accord. Vendredi, M. Trump avait déclaré avoir eu un appel “très productif” avec M. Lam, qui, selon lui, souhaitait conclure un accord sur les droits de douane. Malgré le défi que représentent les droits de douane américains, le Premier ministre vietnamien Pham Minh Chinh a estimé que l’objectif d’une croissance d'”au moins 8%” cette année était maintenu.- Des dommages importants -Les droits de douane américains menacent de “nuire considérablement” au modèle de croissance actuel du Vietnam, qui dépend fortement des exportations vers les Etats-Unis, estime Sayaka Shiba, analyste principal du risque-pays au sein du cabinet de recherche BMI. Dans le pire des cas, ils pourraient coûter au Vietnam 3 points de PIB cette année, selon elle. M. Trump a affirmé que le pays communiste imposait aux Etats-Unis des droits de douane de 90%, un chiffre basé sur l’excédent commercial de 123,5 milliards de dollars l’an dernier du Vietnam avec les Etats-Unis. Les experts estiment que les nouveaux droits de douane frapperont durement des secteurs économiques tels que les fruits de mer, les vêtements, les chaussures, le bois, les produits électroniques et les smartphones. Les grandes entreprises américaines qui ont des usines au Vietnam, comme Nike et Adidas, devraient voir leurs commandes diminuer et leurs chiffres d’affaire baisser, ce qui pourrait entraîner des réductions d’effectifs dans les usines et des pertes d’emplois, a estimé auprès de l’AFP Pham Van Dai, professeur d’économie à l’université Fulbright du Vietnam.Les investisseurs sont “dans l’expectative”, “c’est le pire moment pour eux pour prendre des décisions à long terme”, juge M. Dai, ajoutant qu’ils ont besoin “d’une politique plus claire de la part des Etats-Unis” et de connaître “les réponses des (autres) pays”.

Le Vietnam demande un délai pour les droits de douane américains alors que sa croissance économique ralentit

Le Vietnam a demandé un délai de dernière minute pour l’application des droits de douane colossaux imposés par Washington, alors que sa croissance économique a légèrement ralenti au premier trimestre. La puissance manufacturière d’Asie du Sud-Est, dont les Etats-Unis sont le plus grand marché à l’exportation, a enregistré une croissance économique de 6,93% au premier trimestre 2025, en glissement annuel, en légère baisse par rapport à la croissance de 7,55% au dernier trimestre 2024, selon les chiffres publiés dimanche par le Bureau général des statistiques.Mais le Vietnam se voit imposer par les Etats-Unis des nouveaux droits de douane de 46%, censés entrer en vigueur le 9 avril et qui pourraient menacer son économie. Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’un nouveau blitz commercial mondial annoncé mercredi par le président américain Donald Trump, qui a fait vaciller les marchés du monde entier. Cependant, le plus haut dirigeant vietnamien, le secrétaire général du parti communiste To Lam, a demandé à M. Trump un délai d'”au moins 45 jours” pour l’application de ce nouveau tarif de 46%, selon une copie d’une lettre officielle consultée par l’AFP. Dans cette lettre, To Lam indique qu’il a nommé le vice-premier ministre Ho Duc Phoc pour servir de contact principal avec la partie américaine sur la question, “dans le but de parvenir à un accord le plus rapidement possible”. Il déclare également qu’il espère rencontrer M. Trump à Washington d’ici la fin du mois de mai pour finaliser l’accord. Vendredi, M. Trump avait déclaré avoir eu un appel “très productif” avec M. Lam, qui, selon lui, souhaitait conclure un accord sur les droits de douane. Malgré le défi que représentent les droits de douane américains, le Premier ministre vietnamien Pham Minh Chinh a estimé que l’objectif d’une croissance d'”au moins 8%” cette année était maintenu.- Des dommages importants -Les droits de douane américains menacent de “nuire considérablement” au modèle de croissance actuel du Vietnam, qui dépend fortement des exportations vers les Etats-Unis, estime Sayaka Shiba, analyste principal du risque-pays au sein du cabinet de recherche BMI. Dans le pire des cas, ils pourraient coûter au Vietnam 3 points de PIB cette année, selon elle. M. Trump a affirmé que le pays communiste imposait aux Etats-Unis des droits de douane de 90%, un chiffre basé sur l’excédent commercial de 123,5 milliards de dollars l’an dernier du Vietnam avec les Etats-Unis. Les experts estiment que les nouveaux droits de douane frapperont durement des secteurs économiques tels que les fruits de mer, les vêtements, les chaussures, le bois, les produits électroniques et les smartphones. Les grandes entreprises américaines qui ont des usines au Vietnam, comme Nike et Adidas, devraient voir leurs commandes diminuer et leurs chiffres d’affaire baisser, ce qui pourrait entraîner des réductions d’effectifs dans les usines et des pertes d’emplois, a estimé auprès de l’AFP Pham Van Dai, professeur d’économie à l’université Fulbright du Vietnam.Les investisseurs sont “dans l’expectative”, “c’est le pire moment pour eux pour prendre des décisions à long terme”, juge M. Dai, ajoutant qu’ils ont besoin “d’une politique plus claire de la part des Etats-Unis” et de connaître “les réponses des (autres) pays”.

Le Vietnam demande un délai pour les droits de douane américains alors que sa croissance économique ralentit

Le Vietnam a demandé un délai de dernière minute pour l’application des droits de douane colossaux imposés par Washington, alors que sa croissance économique a légèrement ralenti au premier trimestre. La puissance manufacturière d’Asie du Sud-Est, dont les Etats-Unis sont le plus grand marché à l’exportation, a enregistré une croissance économique de 6,93% au premier trimestre 2025, en glissement annuel, en légère baisse par rapport à la croissance de 7,55% au dernier trimestre 2024, selon les chiffres publiés dimanche par le Bureau général des statistiques.Mais le Vietnam se voit imposer par les Etats-Unis des nouveaux droits de douane de 46%, censés entrer en vigueur le 9 avril et qui pourraient menacer son économie. Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’un nouveau blitz commercial mondial annoncé mercredi par le président américain Donald Trump, qui a fait vaciller les marchés du monde entier. Cependant, le plus haut dirigeant vietnamien, le secrétaire général du parti communiste To Lam, a demandé à M. Trump un délai d'”au moins 45 jours” pour l’application de ce nouveau tarif de 46%, selon une copie d’une lettre officielle consultée par l’AFP. Dans cette lettre, To Lam indique qu’il a nommé le vice-premier ministre Ho Duc Phoc pour servir de contact principal avec la partie américaine sur la question, “dans le but de parvenir à un accord le plus rapidement possible”. Il déclare également qu’il espère rencontrer M. Trump à Washington d’ici la fin du mois de mai pour finaliser l’accord. Vendredi, M. Trump avait déclaré avoir eu un appel “très productif” avec M. Lam, qui, selon lui, souhaitait conclure un accord sur les droits de douane. Malgré le défi que représentent les droits de douane américains, le Premier ministre vietnamien Pham Minh Chinh a estimé que l’objectif d’une croissance d'”au moins 8%” cette année était maintenu.- Des dommages importants -Les droits de douane américains menacent de “nuire considérablement” au modèle de croissance actuel du Vietnam, qui dépend fortement des exportations vers les Etats-Unis, estime Sayaka Shiba, analyste principal du risque-pays au sein du cabinet de recherche BMI. Dans le pire des cas, ils pourraient coûter au Vietnam 3 points de PIB cette année, selon elle. M. Trump a affirmé que le pays communiste imposait aux Etats-Unis des droits de douane de 90%, un chiffre basé sur l’excédent commercial de 123,5 milliards de dollars l’an dernier du Vietnam avec les Etats-Unis. Les experts estiment que les nouveaux droits de douane frapperont durement des secteurs économiques tels que les fruits de mer, les vêtements, les chaussures, le bois, les produits électroniques et les smartphones. Les grandes entreprises américaines qui ont des usines au Vietnam, comme Nike et Adidas, devraient voir leurs commandes diminuer et leurs chiffres d’affaire baisser, ce qui pourrait entraîner des réductions d’effectifs dans les usines et des pertes d’emplois, a estimé auprès de l’AFP Pham Van Dai, professeur d’économie à l’université Fulbright du Vietnam.Les investisseurs sont “dans l’expectative”, “c’est le pire moment pour eux pour prendre des décisions à long terme”, juge M. Dai, ajoutant qu’ils ont besoin “d’une politique plus claire de la part des Etats-Unis” et de connaître “les réponses des (autres) pays”.