À Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, le désespoir des vignerons sinistrés par le feu

À quelques semaines des vendanges, 80% des vignes de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, Tournissan et Coustouge ont été touchées par le gigantesque feu qui a ravagé les Corbières, laissant des vignerons dépités et inquiets pour leur avenir: “on a perdu gros”.Fabien Vergnes, 52 ans et 3e génération de viticulteur, constate les dégâts. Feuilles et pieds de vignes brûlés, ou seulement roussis par les flammes sur les parties latérales. Seul le cÅ“ur de la vigne a résisté au passage de l’incendie mardi après-midi, attisé par un vent de nord-ouest, la tramontane.”Ces vignes de syrah et de grenache noir, c’étaient mes pépites. Je les bichonnais. Comme c’est du haut de gamme, on les destinait au Terroir de Lagrasse”, dit-il en référence à une future appellation, surfant sur la notoriété du village et de l’abbaye de Lagrasse, à quelques kilomètres de là.”Si on n’est pas aidés, on ne se relèvera pas. On perd gros. C’est un désespoir complet. Ça m’écÅ“ure, cette vigne, toutes ces années de travail, c’est parti en fumée en une heure”, confie ce propriétaire de 20 hectares à Tournissan. Le préfet de l’Aude Christian Pouget a évalué “de 800 à 900 hectares” les vignobles perdus dans le périmètre du feu, qui a parcouru près de 17.000 hectares, selon la sécurité civile.- Gel, sécheresse, feu -À Saint-Laurent, le directeur de la cave coopérative, le Cellier des demoiselles, Anael Payrou dresse un premier bilan. Dans les trois principales communes qui alimentent la cave, “80% des vignes sont totalement ou partiellement brûlées”.”En 2022, on eu le gel, la sécheresse en 2023 et 2024, le feu cette année. Dans les Corbières, nous sommes maudits”, lance-t-il. “Au moins 20% des vignes semblent intactes. Puis il faudra voir dans quelle proportion les raisins vont avoir un goût fumé, ce n’est pas sûr qu’on puisse les vignifier”, redoute le directeur de la cave.Hugues Maurin, 60 ans, a des trémolos dans la voix en observant sa parcelle de vieux carignan plantée en 1936 par ses aïeux. “Je vais être obligé de l’arracher, ça fait mal au cÅ“ur”, ajoute celui qui exploite sept hectares lui assurant un revenu de 10 à 12.000 euros par an. Il réclame “moins de contrôles et plus de conseils”.- Coupe-feu disparu -Il peste contre l’arrachage des vignes, qui dressaient historiquement dans les Corbières un coupe-feu efficace. “Là, il y a 30 ans il n’y avait pas un seul arbre, dit-il en désignant une colline boisée, brûlée par le feu. Il y avait des vignes partout. Si les vignes étaient toujours là, ça n’aurait jamais brûlé comme ça”. Selon lui, il faudra 40 ans pour que la vigne puisse de nouveau “donner du vin de cette qualité-là”. Depuis le début de l’été, c’est le troisième incendie qui frappe les vignobles de la cave coopérative qui produit 10 à 15.000 hectolitres par an.   Deux jours après l’incendie, les membres du conseil d’administration de la cave tiennent une cellule de crise. Certains ont perdu tracteurs, bennes et autres matériels viticoles, à quelques semaines du début des vendanges. “On va voir ce qu’on peut faire, avec les moyens qu’on a”, explique Khadija Mezhoud, responsable marketing du Cellier des demoiselles.En visite mercredi au Poste de commandement des pompiers, le Premier ministre François Bayrou a été interpellé par le maire Xavier de Volontat : “À Saint-Laurent, nous avons 600 hectares de vignes qui ne feront pas de vin, il faudra jeter tout le raisin”.- Raisin altéré – François Bayrou a répondu en évoquant “un plan de sauvegarde et d’avenir”, après avoir écouté élus et habitants de ce village, la plupart liés à l’économie du vin. Faudra-t-il arracher les vignes les plus abîmées par l’incendie ? Sans doute, mais celles partiellement atteintes repartiront en 2026 ou 2027, espère-t-on au Cellier des demoiselles.Il est encore tôt pour dresser un bilan, tempère Matthieu Dubernet, fondateur du laboratoire éponyme, basé à Narbonne. “Les raisins captent les odeurs de fumée, et ce n’est pas bon pour le vin”, explique-t-il.”Certaines vignes seront irrécupérables, admet-il, mais il ne faut pas tomber dans le fatalisme, il y aura un millésime 2025″, veut rassurer l’expert, qui va procéder à des analyses sur les raisins dans les prochains jours.”Le vin aura un goût fumé. Mais on dispose des moyens de ramener ces vins dans leur dimension aromatique”, assure l’œnologue, également expert de l’Organisation internationale de la vigne et du vin.

À Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, le désespoir des vignerons sinistrés par le feu

À quelques semaines des vendanges, 80% des vignes de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, Tournissan et Coustouge ont été touchées par le gigantesque feu qui a ravagé les Corbières, laissant des vignerons dépités et inquiets pour leur avenir: “on a perdu gros”.Fabien Vergnes, 52 ans et 3e génération de viticulteur, constate les dégâts. Feuilles et pieds de vignes brûlés, ou seulement roussis par les flammes sur les parties latérales. Seul le cÅ“ur de la vigne a résisté au passage de l’incendie mardi après-midi, attisé par un vent de nord-ouest, la tramontane.”Ces vignes de syrah et de grenache noir, c’étaient mes pépites. Je les bichonnais. Comme c’est du haut de gamme, on les destinait au Terroir de Lagrasse”, dit-il en référence à une future appellation, surfant sur la notoriété du village et de l’abbaye de Lagrasse, à quelques kilomètres de là.”Si on n’est pas aidés, on ne se relèvera pas. On perd gros. C’est un désespoir complet. Ça m’écÅ“ure, cette vigne, toutes ces années de travail, c’est parti en fumée en une heure”, confie ce propriétaire de 20 hectares à Tournissan. Le préfet de l’Aude Christian Pouget a évalué “de 800 à 900 hectares” les vignobles perdus dans le périmètre du feu, qui a parcouru près de 17.000 hectares, selon la sécurité civile.- Gel, sécheresse, feu -À Saint-Laurent, le directeur de la cave coopérative, le Cellier des demoiselles, Anael Payrou dresse un premier bilan. Dans les trois principales communes qui alimentent la cave, “80% des vignes sont totalement ou partiellement brûlées”.”En 2022, on eu le gel, la sécheresse en 2023 et 2024, le feu cette année. Dans les Corbières, nous sommes maudits”, lance-t-il. “Au moins 20% des vignes semblent intactes. Puis il faudra voir dans quelle proportion les raisins vont avoir un goût fumé, ce n’est pas sûr qu’on puisse les vignifier”, redoute le directeur de la cave.Hugues Maurin, 60 ans, a des trémolos dans la voix en observant sa parcelle de vieux carignan plantée en 1936 par ses aïeux. “Je vais être obligé de l’arracher, ça fait mal au cÅ“ur”, ajoute celui qui exploite sept hectares lui assurant un revenu de 10 à 12.000 euros par an. Il réclame “moins de contrôles et plus de conseils”.- Coupe-feu disparu -Il peste contre l’arrachage des vignes, qui dressaient historiquement dans les Corbières un coupe-feu efficace. “Là, il y a 30 ans il n’y avait pas un seul arbre, dit-il en désignant une colline boisée, brûlée par le feu. Il y avait des vignes partout. Si les vignes étaient toujours là, ça n’aurait jamais brûlé comme ça”. Selon lui, il faudra 40 ans pour que la vigne puisse de nouveau “donner du vin de cette qualité-là”. Depuis le début de l’été, c’est le troisième incendie qui frappe les vignobles de la cave coopérative qui produit 10 à 15.000 hectolitres par an.   Deux jours après l’incendie, les membres du conseil d’administration de la cave tiennent une cellule de crise. Certains ont perdu tracteurs, bennes et autres matériels viticoles, à quelques semaines du début des vendanges. “On va voir ce qu’on peut faire, avec les moyens qu’on a”, explique Khadija Mezhoud, responsable marketing du Cellier des demoiselles.En visite mercredi au Poste de commandement des pompiers, le Premier ministre François Bayrou a été interpellé par le maire Xavier de Volontat : “À Saint-Laurent, nous avons 600 hectares de vignes qui ne feront pas de vin, il faudra jeter tout le raisin”.- Raisin altéré – François Bayrou a répondu en évoquant “un plan de sauvegarde et d’avenir”, après avoir écouté élus et habitants de ce village, la plupart liés à l’économie du vin. Faudra-t-il arracher les vignes les plus abîmées par l’incendie ? Sans doute, mais celles partiellement atteintes repartiront en 2026 ou 2027, espère-t-on au Cellier des demoiselles.Il est encore tôt pour dresser un bilan, tempère Matthieu Dubernet, fondateur du laboratoire éponyme, basé à Narbonne. “Les raisins captent les odeurs de fumée, et ce n’est pas bon pour le vin”, explique-t-il.”Certaines vignes seront irrécupérables, admet-il, mais il ne faut pas tomber dans le fatalisme, il y aura un millésime 2025″, veut rassurer l’expert, qui va procéder à des analyses sur les raisins dans les prochains jours.”Le vin aura un goût fumé. Mais on dispose des moyens de ramener ces vins dans leur dimension aromatique”, assure l’œnologue, également expert de l’Organisation internationale de la vigne et du vin.

À Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, le désespoir des vignerons sinistrés par le feu

À quelques semaines des vendanges, 80% des vignes de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, Tournissan et Coustouge ont été touchées par le gigantesque feu qui a ravagé les Corbières, laissant des vignerons dépités et inquiets pour leur avenir: “on a perdu gros”.Fabien Vergnes, 52 ans et 3e génération de viticulteur, constate les dégâts. Feuilles et pieds de vignes brûlés, ou seulement roussis par les flammes sur les parties latérales. Seul le cÅ“ur de la vigne a résisté au passage de l’incendie mardi après-midi, attisé par un vent de nord-ouest, la tramontane.”Ces vignes de syrah et de grenache noir, c’étaient mes pépites. Je les bichonnais. Comme c’est du haut de gamme, on les destinait au Terroir de Lagrasse”, dit-il en référence à une future appellation, surfant sur la notoriété du village et de l’abbaye de Lagrasse, à quelques kilomètres de là.”Si on n’est pas aidés, on ne se relèvera pas. On perd gros. C’est un désespoir complet. Ça m’écÅ“ure, cette vigne, toutes ces années de travail, c’est parti en fumée en une heure”, confie ce propriétaire de 20 hectares à Tournissan. Le préfet de l’Aude Christian Pouget a évalué “de 800 à 900 hectares” les vignobles perdus dans le périmètre du feu, qui a parcouru près de 17.000 hectares, selon la sécurité civile.- Gel, sécheresse, feu -À Saint-Laurent, le directeur de la cave coopérative, le Cellier des demoiselles, Anael Payrou dresse un premier bilan. Dans les trois principales communes qui alimentent la cave, “80% des vignes sont totalement ou partiellement brûlées”.”En 2022, on eu le gel, la sécheresse en 2023 et 2024, le feu cette année. Dans les Corbières, nous sommes maudits”, lance-t-il. “Au moins 20% des vignes semblent intactes. Puis il faudra voir dans quelle proportion les raisins vont avoir un goût fumé, ce n’est pas sûr qu’on puisse les vignifier”, redoute le directeur de la cave.Hugues Maurin, 60 ans, a des trémolos dans la voix en observant sa parcelle de vieux carignan plantée en 1936 par ses aïeux. “Je vais être obligé de l’arracher, ça fait mal au cÅ“ur”, ajoute celui qui exploite sept hectares lui assurant un revenu de 10 à 12.000 euros par an. Il réclame “moins de contrôles et plus de conseils”.- Coupe-feu disparu -Il peste contre l’arrachage des vignes, qui dressaient historiquement dans les Corbières un coupe-feu efficace. “Là, il y a 30 ans il n’y avait pas un seul arbre, dit-il en désignant une colline boisée, brûlée par le feu. Il y avait des vignes partout. Si les vignes étaient toujours là, ça n’aurait jamais brûlé comme ça”. Selon lui, il faudra 40 ans pour que la vigne puisse de nouveau “donner du vin de cette qualité-là”. Depuis le début de l’été, c’est le troisième incendie qui frappe les vignobles de la cave coopérative qui produit 10 à 15.000 hectolitres par an.   Deux jours après l’incendie, les membres du conseil d’administration de la cave tiennent une cellule de crise. Certains ont perdu tracteurs, bennes et autres matériels viticoles, à quelques semaines du début des vendanges. “On va voir ce qu’on peut faire, avec les moyens qu’on a”, explique Khadija Mezhoud, responsable marketing du Cellier des demoiselles.En visite mercredi au Poste de commandement des pompiers, le Premier ministre François Bayrou a été interpellé par le maire Xavier de Volontat : “À Saint-Laurent, nous avons 600 hectares de vignes qui ne feront pas de vin, il faudra jeter tout le raisin”.- Raisin altéré – François Bayrou a répondu en évoquant “un plan de sauvegarde et d’avenir”, après avoir écouté élus et habitants de ce village, la plupart liés à l’économie du vin. Faudra-t-il arracher les vignes les plus abîmées par l’incendie ? Sans doute, mais celles partiellement atteintes repartiront en 2026 ou 2027, espère-t-on au Cellier des demoiselles.Il est encore tôt pour dresser un bilan, tempère Matthieu Dubernet, fondateur du laboratoire éponyme, basé à Narbonne. “Les raisins captent les odeurs de fumée, et ce n’est pas bon pour le vin”, explique-t-il.”Certaines vignes seront irrécupérables, admet-il, mais il ne faut pas tomber dans le fatalisme, il y aura un millésime 2025″, veut rassurer l’expert, qui va procéder à des analyses sur les raisins dans les prochains jours.”Le vin aura un goût fumé. Mais on dispose des moyens de ramener ces vins dans leur dimension aromatique”, assure l’œnologue, également expert de l’Organisation internationale de la vigne et du vin.

Wall Street écarte les craintes commerciales liées aux droits de douane

La Bourse de New York a ouvert en hausse jeudi, les investisseurs faisant abstraction de l’entrée en vigueur des nouveaux droits de douane américains ciblant des partenaires majeurs.Vers 14H00 GMT, le Dow Jones gagnait 0,43%, l’indice Nasdaq 1,07% et l’indice élargi S&P 500 prenait 0,64%.”Les nouveaux droits de douane prennent effet aujourd’hui, mais le marché les ignore depuis un certain temps déjà”, rappelle auprès de l’AFP Steve Sosnick, d’Interactive Brokers.Ces surtaxes, mises en application depuis 04H01 GMT, une semaine après la signature du décret par le président américain, viennent remplacer, pour les économies concernées, celle de 10% appliquée depuis avril sur la plupart des produits entrant aux Etats-Unis.Leur taux se situe dans une large fourchette, comprise entre 15% et 41%.Les investisseurs sont optimistes, estimant que “les négociations ultérieures devraient aboutir à des taux de droits de douane moins élevés”, relève Patrick O’Hare, de Briefing.com.Ces derniers temps à Wall Street, “l’état d’esprit consiste à donner une tournure positive à toute nouvelle”, souligne Steve Sosnick.Dernier exemple en date: le président américain Donald Trump a annoncé mercredi qu’il comptait imposer 100% de droits de douane sur les “puces et semiconducteurs”.Cela semble “certes terrible à première vue” pour un secteur dont les ventes s’envolent à des niveaux records avec l’essor de l’intelligence artificielle (IA), note Steve Sosnick.”Mais il existe tellement d’exemptions (…) qui donnent l’impression que ce n’est finalement pas une mauvaise nouvelle”, poursuit l’analyste.”C’est une bonne nouvelle pour les entreprises qui produisent aux Etats-Unis. Si vous vous êtes engagé à fabriquer ici (les composants électroniques) ou si vous êtes en train de le faire, vous ne paierez rien”, a déclaré mercredi Donald Trump depuis la Maison Blanche.Dans ce contexte, le secteur évoluait dans le vert: le géant taïwanais des puces TSMC bondissait de 6,82%, Texas Instrument prenait 1,15%, le mastondonte Nvidia avançait de 2,20%, Advanced Micro Devices (AMD) gagnait 4,68%.- Intel chahuté -Côté indicateurs, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont augmenté à 226.000, au-delà des attentes des analystes qui tablaient sur 221.000 demandes.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans était pratiquement stable par rapport à la veille, à 4,22%.Du côté des entreprises, le fabricant de microprocesseurs Intel était boudé (-2,29% à 19,94 dollars) après un appel à la démission de son patron lancé par Donald Trump.”Le directeur général d’Intel fait face à un grave conflit d’intérêts et doit démissionner immédiatement. Il n’y a pas d’autre solution à ce problème”, a fustigé jeudi le président américain sur sa plateforme Truth Social, alors que Lip-Bu Tan a pris la tête d’Intel mi-mars.Le laboratoire américain Eli Lilly (-14,21% à 640,31 dollars) plongeait malgré la publication de résultats meilleurs qu’anticipé au deuxième trimestre et d’un relèvement de ses prévisions pour l’année complète. Il a aussi annoncé de nouveaux résultats pour sa pilule expérimentale anti-obésité, qui a permis à des patients de perdre environ 12% de leur poids en 72 semaines lors d’un essai clinique.L’application d’apprentissage des langues Duolingo (+31,63% à 452,28 dollars) s’envolait à l’annonce d’une revue à la hausse de ses prévisions pour l’exercice fiscal annuel, portée par l’utilisation de plus en plus importante des outils liés à l’IA.

‘How much worse could it get?’ Gazans fear full occupation

“When will this nightmare end?” wonders Amal Hamada, a 20-year-old displaced woman who, like most Gazans, feels powerless before the threat of full Israeli occupation after 22 months of war.Rumours that the Israeli government might decide on a full occupation of the Palestinian territory spread from Israel to war-torn Gaza before any official announcement, sowing fear and despair.Like nearly all Gazans, Hamada has been displaced several times by the war, and ended up in Deir el-Balah in central Gaza, where the Israeli military carried out operations last month for the first time in the war.”We’ve lived through many wars before, but nothing like this one. This war is long and exhausting, from one displacement to another. We are worn out,” the woman told AFP.Like her, Ahmad Salem, 45, wonders how things can get worse in a territory that already faces chronic food shortages, mass displacement and daily air strikes.”We already live each day in anxiety and fear of the unknown. Talk of an expansion of Israeli ground operations means more destruction and more death,” Salem told AFP.”There is no safe space in Gaza. If Israel expands its ground operations again, we’ll be the first victims,” he said from a camp west of Gaza City where he had found shelter.Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu was to chair a meeting of his security cabinet later on Thursday to seek approval to expand military operations in Gaza, including in densely populated areas.- ‘Just animals’ -“We read and hear everything in the news… and none of it is in our favour,” said 40-year-old Sanaa Abdullah from Gaza City.”Israel doesn’t want to stop. The bombardment continues, the number of martyrs and wounded keeps rising, famine and malnutrition are getting worse, and people are dying of hunger”, she said.”What more could possibly happen to us?”Precisely 22 months into the devastating war sparked by Hamas’s October 2023 attack, Gaza is on the verge of “generalised famine”, the United Nations has said.Its 2.4 million residents are fully dependent on humanitarian aid, and live under the daily threat of air strikes.The Israeli army announced in mid-July that it controlled 75 percent of Gaza, including a broad strip the whole length of the Israeli border and three main military corridors that cut across the territory from east to west.The UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA) says that more than 87 percent of the Gaza Strip is under unrevoked evacuation orders or designated as an Israeli military zone.The remaining areas are the most densely populated. The city of Khan Yunis in the south, Gaza City in the north, and Deir el-Balah and its adjacent refugee camps in the centre.”Now they speak of plans to expand their operations as if we are not even human, just animals or numbers,” Abdullah laments.”A new ground invasion means new displacement, new fear and we won’t even find a place to hide”, she told AFP.”What will happen if they start another ground operation? Only God is with us.”A widening of the war “would risk catastrophic consequences for millions of Palestinians and could further endanger the lives of the remaining hostages in Gaza”, senior UN official Miroslav Jenca told the Security Council on Tuesday. The October 2023 attack that sparked the war resulted in the deaths of 1,219 people, the majority of them civilians, according to an AFP tally based on official figures.Israel’s retaliatory offensive has killed at least 61,258 people in Gaza, mostly civilians, according to figures from the Gaza health ministry which the United Nations considers reliable.

Gaza farmer grows vegetables in tent city to ‘survive another day’

With food scarce and aid hard and sometimes deadly to come by, Gaza farmer Ibrahim Abu Jabal is growing vegetables in the harsh conditions of a sprawling displacement camp to sustain his family.Abu Jabal, 39, has turned a small patch of soil near the family’s tent in Gaza City into a vegetable garden, where he tends to rows of tomatoes, cucumbers and peppers, surrounded by tens of thousands of other Palestinians displaced by the Israel-Hamas war.”Our bodies need tomatoes, cucumbers,” he told AFP.”And these products are expensive here. Not just expensive — they’re not even available. There are no tomatoes, and even if there were, we wouldn’t have the money to buy them.”The displaced farmer has cultivated the sandy plot of 120 square meters (about 1,300 square feet), using seeds from dried vegetables and relying on an erratic water supply.”Due to the situation we’re going through… and the soaring prices of vegetables, I had to return to my old profession,” said Abu Jabal.He said he had prepared the plot “so I can start planting again, just so my children and I can survive another day, or a little longer.”Water in Gaza, much like food, is in precariously low supply, and to keep his garden green, Abu Jalal usually has to carry large jugs he fills from a nearby pipe where water flows only one hour a day.Israel is under growing pressure to bring an end to the war in Gaza, where UN warnings that famine was unfolding have heightened global concern for the territory’s more than two million Palestinian inhabitants living through a humanitarian crisis.- Aid access ‘blocked’ -The Israeli offensive, triggered by Palestinian militant group Hamas’s October 2023 attack on Israel, has killed at least 61,258 people in Gaza, mostly civilians, according to figures from the Hamas-run territory’s health ministry, which are considered reliable by the United Nations.The Hamas attack that sparked the war resulted in the deaths of 1,219 people, the majority of them civilians, according to an AFP tally based on official figures.Israel in late May began easing a complete aid blockade that had lasted more than two months, but only a trickle of food and other basic supplies has entered Gaza since then.Before the war, agriculture accounted for around 10 percent of the Gaza Strip’s economy, with about a quarter of the population at least partially supported by agriculture and fishing.But on Wednesday the UN’s Food and Agriculture Organization said that just 1.5 percent of the territory’s farmland remained accessible and undamaged, citing the latest satellite data.”People are starving not because food is unavailable, but because access is blocked, local agrifood systems have collapsed, and families can no longer sustain even the most basic livelihoods,” the agency’s Director-General Qu Dongyu said.Hungry Gazans have increasingly been forced to brave chaotic scenes at a handful of distribution points managed by the Israel- and US-backed Gaza Humanitarian Foundation.On July 22, the UN rights office said Israeli forces had killed more than 1,000 Palestinians trying to get food aid in Gaza since the GHF started operations in May — nearly three-quarters of them in the vicinity of GHF sites.Abu Jabal said his nine-year-old daughter had been injured near a charity kitchen.Referring to the GHF operation, he said that “the American aid does not satisfy people’s hunger.””For someone who has nine children like me, what can a single box of aid really do?”

Retraitée, étudiante: parmi les Britanniques arrêtés pour leur soutien à Palestine Action

Marji Mansfield, retraitée britannique de 68 ans, n’aurait jamais imaginé être soupçonnée de soutenir le “terrorisme”. Cette grand-mère a été arrêtée début juillet pour avoir manifesté contre l’interdiction de l’organisation Palestine Action.Cette dernière a été ajoutée début juillet à la liste des organisations considérées comme “terroristes” au Royaume-Uni, après des actes de vandalisme perpétrés par ses militants.Depuis, le groupe Defend Our Juries organise des manifestations dans le pays pour protester contre l’interdiction gouvernementale, qui a été jugée “disproportionnée” par l’ONU. “C’est un choc terrible d’être accusée d’être potentiellement une terroriste”, confie Marji Mansfield, “fière grand-mère de sept petit-enfants”. Elle a été arrêtée par la police lors d’une manifestation à Londres le 5 juillet.A ce jour, plus de 200 personnes ont été interpellées, selon Tim Crosland, un représentant de Defend Our Juries. Trois personnes ont été inculpées en vertu de la loi antiterroriste jeudi pour avoir exprimé leur soutien au mouvement lors de la même manifestation que celle à laquelle a participé Mme Mansfield. Une infraction passible de jusqu’à 6 mois de prison. L’appartenance à un groupe interdit ou l’incitation à le soutenir peut elle valoir jusqu’à 14 ans de prison. Un nouveau rassemblement est prévu samedi à Londres, où les organisateurs attendent plus de 500 personnes. La police a mis en garde les participants contre les “potentielles conséquences pénales de leurs actes”.- “Terrifiée” -Le gouvernement britannique affirme que les sympathisants “ne connaissent pas la vraie nature” de Palestine Action. “Ce n’est pas une organisation non violente”, a assuré la ministre de l’Intérieur Yvette Cooper, disant disposer d'”informations inquiétantes” sur ses projets.La mesure d’interdiction fait l’objet d’une action en justice, lancée par Huda Ammori, cofondatrice en 2020 de ce groupe qui se présentait comme un “réseau d’action directe” visant à dénoncer “la complicité britannique” avec l’État d’Israël, en particulier sur la question des ventes d’armes. Une audience doit se tenir en novembre.La cause palestinienne, Marji Mansfield y est sensible depuis des années. Mais surtout depuis la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée après l’attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 qui a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes. Les représailles israéliennes ont depuis fait au moins 61.258 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, jugés fiables par l’ONU.L’interdiction de Palestine Action a poussé la retraitée à se mobiliser. Mais la veille de la manifestation, “j’étais terrifiée”, se remémore cette ex-consultante en banque. Des images diffusées par les médias la montrent en train d’être soulevée par plusieurs policiers, après avoir refusé de se lever. A ses côtés, une femme de 83 ans.La suite ? “12 ou 13 heures de garde à vue” et un contrôle judiciaire strict. “Je ne peux plus emmener mes petits-enfants au Musée d’histoire naturelle”, déplore-t-elle. “Nous sommes juste des gens ordinaires, de milieux différents (…) pas des terroristes !” – “Libertés publiques” -Malgré tout, elle ne regrette rien. Même tonalité pour Alice Clack, 49 ans, médecin obstétricienne arrêtée à Londres le 19 juillet.”Personne ne veut se faire arrêter. Je ressens simplement qu’il y a une responsabilité (…) pour ceux d’entre nous qui le peuvent” de manifester, explique-telle, dénonçant une interdiction qui “porte atteinte à nos libertés publiques”.Et elle, qui a travaillé pour l’ONG Médecins sans frontières (MSF), de raconter à l’AFP le “dégoût” et “l’horreur” qui l’étreignent à la vue des images d’enfants palestiniens émaciés. Une “famine généralisée” menace la bande de Gaza, totalement dépendante de l’aide humanitaire, selon l’ONU. Les manifestants brandissent régulièrement des pancartes sur lesquelles est inscrit: “Je m’oppose au génocide. Je soutiens Palestine Action”. Israël rejette de son côté les accusations de génocide à Gaza, qui se multiplient à travers le monde.”Il y a eu des moments où j’étais au bord des larmes mais me rappeler pourquoi je le faisais m’a aidée à rester calme”, confie Alice Clack sur ses 12 heures de garde à vue.Zahra Ali, 18 ans, étudiante en première année d’histoire, a aussi été arrêtée le 19 juillet, puis libérée sous contrôle judiciaire.”On est arrivé à un point où la famine à Gaza est dégoûtante. Et notre gouvernement ne fait rien”, s’indigne-t-elle. S’imaginer en prison, à 18 ans, “c’est un gros truc” mais “si des gens de 80 ans peuvent le faire, alors moi aussi”, dit la jeune femme. Elle ne se considère pas comme une militante mais comme “une personne normale (…) qui estime que ce que fait notre gouvernement est injuste”.

Trump demands new US census excluding undocumented immigrants

US President Donald Trump on Thursday ordered officials to work on a new census excluding undocumented immigrants, as the White House presses Republican states to draw more favorable voter maps ahead of the 2026 midterm elections. Trump called for a “new and highly accurate” census that he wanted based on “modern day facts and figures” gleaned from the 2024 election.”People who are in our Country illegally WILL NOT BE COUNTED IN THE CENSUS,” he said in the social media post.The US Constitution since 1790 has required a census every 10 years that counts the “whole number of persons in each state” — including people in the country illegally.The next one is not due until 2030, although preparations for the enormous task are already underway.Trump did not make clear if he was referring to the regularly scheduled population count in 2030 or an earlier survey.The census is used to determine how members of Congress are elected, and the Pew Research Center estimates that ignoring unauthorized migrants in 2020 would have deprived California, Florida and Texas of one House seat each.It is also used for apportioning votes in the state-by-state “electoral college” that decides presidential elections and for allocating trillions of dollars in federal funding.Trump attempted similar moves in his first term but was blocked by the Supreme Court from adding a citizenship question to the census. The court declined to rule on whether the millions of people in the country without legal status can be excluded for the first time.Adding a citizenship question would likely undermine the accuracy of the country’s population counts, a March study in the Journal of Policy Management and Analysis showed.Experts believe it would discourage households with Latino and Asian American residents from self reporting.Trump’s call for a new census comes with state-level lawmakers and officials in Texas locking horns over proposals for a new electoral map that would likely net Republicans up to five extra House seats in next year’s midterms.Republican governors in several other states are exploring new maps ahead of the 2026 elections in a bid to protect the party’s razor-thin majority in the House, which would flip with three Democratic gains. Democrats have vowed to retaliate with their own proposals, possibly in New York and California, the country’s largest states.Â