Indonésie: 6 morts, 30 disparus dans le naufrage d’un ferry au large de Bali

Au moins six personnes sont mortes et une trentaine sont portées disparues après le naufrage mercredi soir d’un ferry transportant 65 personnes vers l’île de Bali en Indonésie.Les sauveteurs tentent jeudi de trouver les 30 personnes toujours manquantes suite au naufrage survenu peu avant minuit. Le ferry était parti de Banyuwangi, sur la côte orientale de Java, pour rejoindre le nord de l’île de Bali, selon l’agence nationale de recherche et de sauvetage.Une sixième victime – un garçon de trois ans – a été retrouvée morte jeudi dans la soirée, ont indiqué des responsables des opérations de sauvetage, soit une de plus que le bilan précédent qui s’élevait à 5 morts.   Les autorités n’ont pas précisé si des étrangers se trouvaient à bord.”Tous les équipements de recherche et de sauvetage ont été utilisés (…) ce qui a conduit à la découverte de 29 survivants et six [victimes] qui sont mortes”, a déclaré aux journalistes Ribut Eko Suyatno, responsable des opérations de l’agence nationale de recherche et de sauvetage.Les recherches pour retrouver les victimes manquantes seront suspendues jeudi dans la soirée et reprendront vendredi, a indiqué un membre de l’équipe de recherche et de sauvetage de Surabaya. “Le ferry a gîté et a immédiatement coulé”, a déclaré Eka Toniansyah, une survivante, aux journalistes dans un hôpital de Bali. “La plupart des passagers venaient d’Indonésie. J’étais avec mon père. (Il) est décédé”.- Mauvais temps -Des vagues de 2,5 mètres de haut accompagnées de “vents forts et d’un fort courant”, ont initialement perturbé les opérations de secours, a expliqué Nanang Sigit, directeur de l’agence de sauvetage locale basée à Surabaya. “Le KMP Tunu Pratama Jaya (…) a sombré environ 25 minutes après avoir levé l’ancre,” a indiqué l’agence de Surabaya, précisant que le ferry “transportait également 22 véhicules, dont 14 camions”.Le président indonésien Prabowo Subianto, en visite en Arabie Saoudite, a ordonné le déploiement immédiat des secours d’urgence, a déclaré le secrétaire du cabinet Teddy Indra Wijaya dans un communiqué jeudi.Le ferry a sombré en raison “du mauvais temps”, a indiqué ce dernier.La traversée du port de Katapang, à l’est de Java vers le port de Gilimanuk, au nord de Bali, séparés d’environ 5 km, dure environ une heure, et est couramment effectuée par les habitants de la région.Selon la liste des personnes embarquées, “53 passagers et 12 membres d’équipage”, étaient à bord, a précisé jeudi l’agence de recherche et de sauvetage, ajoutant que le navire avait sombré vers 23H20 heures locales (15H20 GMT). Les équipes de secours tentent de vérifier si le nombre de personnes à bord est conforme à la liste déclarée.Quatre des survivants connus ont utilisé un canot de sauvetage du ferry et ont été retrouvées en mer tôt jeudi matin.- Opérations de secours -Plus d’une cinquantaine d’agents de la marine et de la police à bord de canots de sauvetage ont été dépêchés vers la zone et un navire a ensuite été envoyé de Surabaya.”Nous nous concentrons toujours sur les recherches à la surface de l’eau où les premières victimes ont été retrouvées”, a déclaré M. Nanang jeudi, ajoutant que les équipes élargiraient les recherches en fonction des courants.Les accidents maritimes surviennent régulièrement en Indonésie, un vaste archipel d’environ 17.000 îles, en partie en raison de normes de sécurité laxistes.En mars, un bateau transportant 16 personnes a chaviré dans des conditions de mer agitée au large de la même île touristique de Bali. Une Australienne a trouvé la mort et au moins une autre personne a été blessée.En 2018, plus de 150 personnes sont mortes lorsqu’un ferry a sombré dans le lac Toba, l’un des lacs les plus profonds du monde sur l’île de Sumatra.En 2022, un ferry transportant plus de 800 personnes s’était échoué dans des eaux peu profondes au large de la province de Nusa Tenggara orientale, dans l’est de l’archipel, et est resté bloqué pendant deux jours avant d’être dégagé. Aucun blessé n’avait été signalé.

Mali junta chief granted renewable presidential mandateThu, 03 Jul 2025 14:52:56 GMT

Mali’s military authorities on Thursday granted the junta chief a five-year presidential mandate, renewable “as many times as necessary” and without election. The move clears the way for General Assimi Goita to lead the west African country until at least 2030, despite the military government’s initial pledge to return to civilian rule in March 2024.The bill, …

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Des Gazaouis sous le choc après une frappe israélienne sur une école transformée en refuge

De jeunes enfants errent à travers la structure calcinée de l’école Mustafa Hafez, où s’abritaient des Palestiniens déplacés, après une frappe israélienne qui a tué 15 personnes jeudi avant l’aube, selon la Défense civile de Gaza.Des vêtements déchirés pendent à l’extérieur des murs noircis du bâtiment, dont les décombres sont encore fumants au lever du jour, dans l’ouest de la ville de Gaza.Des taches de sang parsèment le sol jonché de débris, vêtements, chaises en métal, boîtes de conserve, fragments d’un ventilateur électrique…”Ce n’est pas une vie”, déplore Oumm Yassin Abou Awda, parmi les Palestiniens endeuillés regroupés à l’hôpital Al-Shifa de la ville de Gaza après la frappe.”Soit ils nous lancent une bombe nucléaire et on en finit, soit la conscience des gens doit enfin se réveiller”, ajoute-t-elle.Presque toute la population de la bande de Gaza a été déplacée au moins une fois au cours de la guerre initiée par l’attaque du mouvement islamiste Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023. Près de 21 mois de combats et de bombardements y ont provoqué des conditions humanitaires désastreuses pour les plus de deux millions de personnes qui y vivent.- Femmes et enfants -Nombreux sont ceux à avoir cherché refuge dans des écoles. Les bâtiments scolaires ont cependant été à plusieurs reprises la cible d’attaques, l’armée israélienne accusant le Hamas d’y cacher ses militants parmi les civils.Interrogée par l’AFP sur le bombardement sur l’école Mustafa Hafez, l’armée israélienne a indiqué avoir “frappé un terroriste de premier plan du Hamas”.”De nombreuses mesures ont été prises avant la frappe pour tenter de diminuer le risque de toucher des civils”, a-t-elle précisé, accusant le Hamas de les “exploiter comme boucliers humains”.Mohammad al-Mughayyir, un responsable de la Défense civile de Gaza, a déclaré à l’AFP que la plupart des 15 personnes tuées dans l’école étaient des femmes et des enfants.L’organisation de premiers secours a annoncé que 69 personnes au total avaient été tuées jeudi par les forces israéliennes, qui ont récemment renforcé leurs opérations militaires dans le territoire.Les restrictions sur l’accès des journalistes à Gaza et les difficultés d’accès à de nombreuses zones empêchent l’AFP de vérifier de manière indépendante les bilans et détails fournis par la Défense civile.- “Qu’ils nous anéantissent” -À l’école Mustafa Hafez, une fresque colorée peinte sur un mur à côté des décombres représente un garçon souriant marchant près d’un arbre et une femme à côté d’un drapeau palestinien.Un petit groupe est assis sur des chaises dans ce qui était la cour de récréation.À l’intérieur du bâtiment, des jeunes garçons prennent la mesure des dégâts et grimpent sur des meubles renversés tandis que d’autres fouillent les débris.A l’hôpital Al-Shifa, les proches endeuillés pleurent sur les corps des morts.”Il ne nous reste plus de vie. Qu’ils (les Israéliens) nous anéantissent simplement pour qu’on puisse enfin se reposer”, dit une femme qui a perdu des proches dans la frappe et préfère conserver l’anonymat. “Il ne nous reste rien. Mes deux filles sont parties et maintenant ma nièce, avec ses six enfants et son mari, sont morts brûlés”, poursuit-elle, la voix brisée par l’émotion.vid-str-acc-dms/sdu/sg

US hiring beats expectations in June despite tariff worries

The US economy added more jobs than expected in June while the unemployment rate edged down, government data showed Thursday, offering signs of labor market strength despite worries over President Donald Trump’s tariffs.The data raises expectations that the US central bank will continue to hold interest rates steady at its July meeting, though economists warned of potential cracks beneath the surface.Job growth came in at 147,000 last month, rising from a 144,000 figure in May — which was also revised upwards — said the Department of Labor.The unemployment rate ticked down from 4.2 percent to 4.1 percent, and wage gains decelerated, the report added.Despite concern that the jobs market — a key source of support for the world’s biggest economy — may weaken as tariffs fuel uncertainty and add to business pressures, the latest headline numbers provide some reassurance.Analysts believe a solid showing diminishes the prospect of an interest rate cut by the Federal Reserve in July — a move sure to further enrage Trump.The US president has repeatedly criticized Fed Chair Jerome Powell for not slashing the benchmark lending rate more quickly, calling him a “stubborn mule and a stupid person.”With consumer inflation still above the Fed’s two-percent target and unemployment remaining low, officials are adopting a wait-and-see approach to monitor potential effects from Trump’s tariffs.If the labor market weakened quickly, the Fed could be inclined to lower rates sooner to boost the economy, even if inflation were not progressing downwards as swiftly as hoped.- ‘Less rosy’ -Economists, however, warned Thursday that the employment picture is “less rosy” upon closer inspection.”Almost all of the job gains came from just two sectors: government and healthcare. Hiring was anemic in other parts of the economy,” said Navy Federal Credit Union chief economist Heather Long.She added that another concerning sign was the labor force participation rate dropping to its lowest level since late-2022.In June, the state government and health care sectors added jobs while the federal government continued shedding roles under the Trump administration’s cost-cutting drive.The federal government lost 7,000 jobs and employment is down by 69,000 since reaching a recent peak in January, the Labor Department report added.Salary growth also cooled from a 0.4 percent month-on-month increase in May to 0.2 percent in June. From a year ago, wage gains were up 3.7 percent, easing from the prior month as well.A consensus forecast by Briefing.com had expected overall job growth of 120,000.Nationwide chief economist Kathy Bostjancic said in a note that “private sector employment significantly moderated last month.”She added that many companies are hesitant to hire new staff and remain worried about the impact of Trump’s tariffs, even as they are not engaging in major layoffs yet.The US economy has fared relatively well since the Covid-19 pandemic, with a resilient jobs market allowing consumers to keep spending.But Trump’s tariffs on US trading partners, alongside steep levies on imports of steel, aluminum and autos, have dragged on consumer sentiment and fueled business uncertainty.That uncertainty has been accentuated by Trump’s approach of unveiling, then adjusting or halting measures — causing firms to hold off certain investments.With a further wave of tariff hikes potentially incoming next week, analysts are monitoring for fragility in the job market and signs that companies might pull back in hiring and expansion.For now, the figures bring relief to worried observers after data from payroll firm ADP sparked alarm Wednesday, as it reported that the private sector unexpectedly shed jobs.It is not uncommon for the ADP report to diverge from official figures, but analysts believe it can help understand the longer-term trajectory of the labor market.

La lutte contre les violences faites aux femmes, une cause “mal dotée”, selon le Sénat

“Une grande cause encore mal dotée” : cinq mois après un bilan au vitriol de la Cour des comptes sur la politique d’égalité femmes-hommes, un rapport du Sénat épingle les montants “dérisoires” alloués à la lutte contre les violences faites aux femmes. Les crédits du programme alloué à l’égalité entre les femmes et les hommes ont certes “presque triplé entre 2020 et 2024 mais ils ne représentent qu’un peu plus de 100 millions d’euros”, a souligné jeudi le sénateur LR Arnaud Bazin lors de la présentation à la presse du rapport de la commission des finances.”Il s’agit d’un montant, disons-le, dérisoire, a fortiori lorsqu’on le rapporte au coût des violences pour la société, que plusieurs études ont chiffré à au moins 3,6 milliards d’euros par an”, a-t-il ajouté aux côtés du co-rapporteur et sénateur communiste Pierre Barros. Les financements en provenance des collectivités territoriales et des fonds européens “pourraient eux être davantage mobilisés” tout comme les fonds privés. Au-delà de la question des financements, la politique de lutte contre les violences faites aux femmes “semble manquer de boussole stratégique”, peut-on lire dans le rapport, qui déplore une “superposition de divers plans” et l’absence d’évaluation des dispositifs actuels.Dans un contexte budgétaire contraint, les sénateurs suggèrent “en priorité” d’élargir la lutte contre les violences faites aux femmes aux violences hors du couple, de développer la prévention, de faciliter la sortie de prostitution ou encore de renforcer l’accompagnement des femmes qui quittent leur conjoint violent. Ce rapport parlementaire survient après la publication fin janvier d’un rapport de la Cour des comptes qui ne mâchait pas ses mots contre la politique de l’État en faveur de l’égalité femmes-hommes. Les magistrats financiers avaient épinglé un portage politique “en trompe-l’oeil”, un pilotage “défaillant” ainsi que des “actions redondantes”.Selon les derniers chiffres officiels publiés fin novembre, quelque 271.000 victimes de violences conjugales, à 85% des femmes, ont été enregistrées par les forces de sécurité en 2023 et 96 féminicides conjugaux ont été recensés. Plus de 110.000 victimes de violences sexuelles (viols, agressions sexuelles, atteintes sexuelles, harcèlement sexuel, voyeurisme, exhibition sexuelle, exploitation sexuelle…) ont été enregistrées la même année. Dans 85% des cas, la victime était une femme. 

‘This is not life’: Gazans reel from Israeli strike on school-turned-shelter

Young children wandered through the charred shell of what had been a school sheltering displaced Palestinians on Thursday, after a pre-dawn Israeli strike killed 15 people there according to the civil defence agency.Tattered clothes hung from the blackened exterior of the building in western Gaza City, as rubble still smouldered below in the morning light.Bloodstains dotted the ground strewn with the remnants of daily life. Clothing, metal chairs, tins of food and part of an electric fan lay amongst the wreckage, AFP footage showed.”This is not a life,” said Umm Yassin Abu Awda, a Gaza City resident who stood amongst mourners at the city’s Al-Shifa Hospital following the strike.”Either you strike us with a nuclear bomb and end it all, or people’s conscience needs to finally wake up.”Contacted by AFP, the Israeli military said it “struck a key Hamas terrorist who was operating in a Hamas command and control center in Gaza City”.”Prior to the strike, numerous steps were taken to mitigate the risk of harming civilians,” it added.Mahmud Bassal, spokesman for Gaza’s civil defence agency, told AFP that most of the 15 killed in Thursday’s strike were women and children.He also reported a large number of injuries in the “Israeli air strike on the Mustafa Hafez School, which shelters displaced persons, in the Al-Rimal neighbourhood”.They were among 69 people that the agency reported killed by Israeli forces on Thursday in the Palestinian territory, where Israel has recently expanded its military operations.Nearly all of Gaza’s population has been displaced at least once during the nearly 21-month war, which has created dire humanitarian conditions for the more than two million people living there.Many have sought shelter in school buildings, but these have repeatedly come under Israeli attacks that the military often says target Hamas militants hiding among civilians.- ‘Annihilate us’ -Media restrictions in Gaza and difficulties in accessing many areas mean AFP is unable to independently verify the tolls and details provided by the civil defence.At Mustafa Hafez School, a colourful mural on a wall next to the wreckage showed a smiling boy walking past a tree and a woman next to a Palestinian flag.A small group sat on chairs in what was once the playground of the school.Inside the building, a group of young boys surveyed the damage and climbed on upturned furniture while others sifted through the debris.Crowds of mourners gathered at Al-Shifa Hospital, where men and women wept over the bodies of the dead.”We have no life left. Let them just annihilate us so we can finally rest,” said one woman who lost relatives in the strike and did not give her name.”There’s nothing left for us. My two daughters are gone — and now my niece, along with her six children and her husband, were burned to death,” she said, her voice breaking with emotion.At least 57,130 people have been killed in Israel’s military campaign in Gaza, mostly civilians, according to the Hamas-run territory’s health ministry. The United Nations considers its figures reliable.The war was triggered by Palestinian militant group Hamas’s October 7, 2023 attack on Israel which resulted in the deaths of 1,219 people, also mostly civilians, according to an AFP tally based on Israeli official figures.

Boulangers, fleuristes… Le Sénat autorise le travail des salariés de certains établissements le 1er-Mai

Du muguet et du pain pour la Fête du Travail: le Sénat a adopté jeudi un texte pour permettre aux boulangers et aux fleuristes, notamment, de faire travailler leurs salariés le 1er-Mai, une initiative vilipendée par les syndicats et la gauche.Loi de bon sens ou attaque en règle contre les droits des travailleurs ? Les débats ont révélé de nettes divergences entre les deux côtés de l’hémicycle, dans un traditionnel clivage droite gauche.Mais sans surprise dans un hémicycle dominé par une alliance entre la droite et les centristes, la proposition de loi portée par le patron de l’UDI (centre) Hervé Marseille et sa collègue Annick Billon a été adoptée en première lecture à 228 voix contre 112. Elle est transmise à l’Assemblée nationale.Le point de départ de la discussion remonte à la fin du mois d’avril, lorsque certains boulangers étaient montés au créneau, dénonçant les contrôles inédits menés ces dernières années par l’Inspection du travail auprès de plusieurs artisans. Car si eux sont autorisés à travailler, ils ont été épinglés pour avoir fait travailler leurs salariés durant cette journée fériée et chômée en France. Ces chefs d’entreprise s’indignent d’une législation très floue, qui permet certes des exceptions, mais seulement dans les établissements qui “ne peuvent interrompre le travail”, comme les transports, la sécurité ou les hôpitaux…C’est pour clarifier cette disposition que les sénateurs centristes, appuyés par le gouvernement, ont souhaité agir par la loi.Cette proposition de loi “ne remet pas en cause l’existant”, mais vient “combler une faille juridique, une insécurité qui pénalise des commerçants, des salariés, des territoires et certains de nos concitoyens”, a insisté la ministre du Travail Catherine Vautrin, qui soutient “pleinement” l’initiative.- “Voler un jour de congé” -Le texte centriste visait initialement à permettre aux établissements déjà autorisés à ouvrir le dimanche de pouvoir le faire le 1er-Mai. Mais dans sa version votée jeudi, il a été remanié et définit désormais précisément le périmètre des commerces bénéficiant d’une dérogation spécifique pour la Fête du Travail.Parmi eux figurent les “commerces de bouche de proximité” (boulangeries, pâtisseries, boucheries… ), les activités répondant à un “usage traditionnel propre au 1er-Mai”, comme les fleuristes, ou encore les établissements exerçant “une activité culturelle” comme les cinémas et les théâtres.Ces derniers pourraient donc faire travailler leurs salariés, à condition qu’ils soient volontaires. Ils seraient alors payés double, comme les autres métiers concernés par ces dérogations.La mesure a offusqué l’ensemble des groupes de gauche au Sénat, qui ont échoué à faire adopter une motion de rejet du texte.La communiste Cathy Apourceau-Poly a accusé la majorité sénatoriale et le gouvernement de “détricoter petit à petit le principe du 1er-Mai chômé de manière à justifier demain sa remise en cause totale”, estimant que ce texte impactera “1,5 millions de salariés”. “Votre objectif final est de voler un jour de congé aux salariés, car vous trouvez qu’ils ne travaillent pas suffisamment”, s’est-elle insurgée durant les débats.”Il va falloir nous expliquer en quoi le 1er mai, on ne peut pas se passer d’aller dans une charcuterie acheter du pâté, ou dans une boulangerie où l’artisan aura mobilisé sa horde de salariés”, a pour sa part lancé la socialiste Monique Lubin. “Pendant 40 ans, vous avez acheté du pain le 1er mai, vous avez acheté du muguet le 1er mai, sans que cela ne vous pose aucun problème”, lui a rétorqué Annick Billon, dénonçant une attitude “caricaturale” de la gauche. Les invectives ont parfois fusé, dans cette chambre habituée aux discussions plutôt courtoises. “Continuez comme ça et vous verrez que la censure sera au bout du rendez-vous politique”, a fini par lancer Patrick Kanner, président du groupe PS.Si le patronat soutient cette modification juridique, les syndicats opposent eux une fin de non-recevoir en bloc: dans un communiqué intersyndical publié mardi, ils ont appelé les sénateurs à s’opposer au texte.”Remettre en cause le principe de cette journée, c’est remettre en cause 100 ans d’histoire de lutte sociale”, écrivent ainsi CGT, CFDT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires et la FSU.

Gaza: la Défense civile annonce 69 morts, un cessez-le-feu débattu en Israël

La Défense civile de la bande de Gaza a rapporté jeudi la mort de 69 personnes dans des opérations militaires israéliennes, en pleines discussions de part et d’autre pour un cessez-le-feu, qui divise le gouvernement en Israël.L’armée israélienne a récemment étendu son offensive dans le petit territoire côtier palestinien, où la guerre, déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas sur le sol israélien, le 7 octobre 2023, a poussé une large majorité des habitants à se déplacer.Beaucoup d’entre eux ont trouvé refuge dans des bâtiments scolaires, parfois attaqués par les forces israéliennes, qui affirment cibler des combattants du Hamas se cachant parmi les civils.La Défense civile gazaouie a indiqué à l’AFP qu’une frappe aérienne nocturne sur l’école Moustafa Hafez de Gaza-ville (nord), qui abrite des déplacés, avait fait 15 morts, dont “une majorité d’enfants et de femmes”.”Ce n’est pas une vie”, déplore Oumm Yassin Abou Awda, parmi les Palestiniens endeuillés à l’hôpital où les dépouilles ont été amenées. “Soit ils (les Israéliens) nous lancent une bombe atomique et on en finit, soit la conscience des gens doit enfin se réveiller”.Contactée par l’AFP, l’armée israélienne a affirmé avoir visé un combattant du Hamas “de premier plan” et avoir pris “de nombreuses mesures pour réduire le risque de toucher des civils”.- La GHF en question -Selon le porte-parole de la Défense civile Mahmoud Basal, 38 personnes ont aussi été tuées par des tirs israéliens alors qu’elles attendaient pour recevoir de l’aide humanitaire, ce que l’armée, sollicitée, n’a pas encore commenté.Le mécanisme de distribution de l’aide est dénoncé par la communauté humanitaire internationale depuis sa prise en main, fin mai, par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation soutenue par les Etats-Unis et Israël avec laquelle l’ONU refuse de collaborer.Les Nations unies ont accusé les militaires israéliens d’avoir “bombardé et tiré sur des Palestiniens essayant d’atteindre les points de distribution, causant de nombreux décès”.L’armée israélienne a reconnu avoir ouvert le feu à proximité de sites de distribution d’aide, mais affirme avoir répondu à une “menace”.Amnesty International a fustigé jeudi un “système militarisé” à travers lequel “Israël continue d’utiliser la famine des civils comme arme de guerre contre les Palestiniens”.Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël, qui assiège la bande de Gaza, et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les affirmations des organisations opérant sur le territoire palestinien. – “Nos enfants en souffriront” -En Israël, la classe politique continue de se diviser entre partisans d’une trêve qui permettrait la libération d’une partie des otages encore retenus à Gaza et ceux d’une poursuite des combats tant que le Hamas n’est pas anéanti.”Si nous ne parvenons pas à faire disparaître le Hamas, nos enfants en souffriront!”, a estimé dans un entretien à la chaîne 14 le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir.Il compte, avec un autre ministre d’extrême droite, Bezalel Smotrich, faire pression sur le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, pour qu’il repousse les propositions américaines pour un cessez-le-feu de 60 jours. Cette trêve, selon une source palestinienne, serait assortie de la libération de la moitié des otages encore vivants, en échange de prisonniers palestiniens. M. Netanyahu doit se rendre la semaine prochaine à Washington pour une troisième rencontre en moins de six mois avec le président américain, Donald Trump, qui presse pour un arrêt des hostilités.L’attaque du 7-Octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 sont toujours otages à Gaza, dont 27 déclarées mortes par l’armée israélienne.  Plus de 57.130 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne de représailles militaires israéliennes, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU.

Gaza: la Défense civile annonce 69 morts, un cessez-le-feu débattu en Israël

La Défense civile de la bande de Gaza a rapporté jeudi la mort de 69 personnes dans des opérations militaires israéliennes, en pleines discussions de part et d’autre pour un cessez-le-feu, qui divise le gouvernement en Israël.L’armée israélienne a récemment étendu son offensive dans le petit territoire côtier palestinien, où la guerre, déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas sur le sol israélien, le 7 octobre 2023, a poussé une large majorité des habitants à se déplacer.Beaucoup d’entre eux ont trouvé refuge dans des bâtiments scolaires, parfois attaqués par les forces israéliennes, qui affirment cibler des combattants du Hamas se cachant parmi les civils.La Défense civile gazaouie a indiqué à l’AFP qu’une frappe aérienne nocturne sur l’école Moustafa Hafez de Gaza-ville (nord), qui abrite des déplacés, avait fait 15 morts, dont “une majorité d’enfants et de femmes”.”Ce n’est pas une vie”, déplore Oumm Yassin Abou Awda, parmi les Palestiniens endeuillés à l’hôpital où les dépouilles ont été amenées. “Soit ils (les Israéliens) nous lancent une bombe atomique et on en finit, soit la conscience des gens doit enfin se réveiller”.Contactée par l’AFP, l’armée israélienne a affirmé avoir visé un combattant du Hamas “de premier plan” et avoir pris “de nombreuses mesures pour réduire le risque de toucher des civils”.- La GHF en question -Selon le porte-parole de la Défense civile Mahmoud Basal, 38 personnes ont aussi été tuées par des tirs israéliens alors qu’elles attendaient pour recevoir de l’aide humanitaire, ce que l’armée, sollicitée, n’a pas encore commenté.Le mécanisme de distribution de l’aide est dénoncé par la communauté humanitaire internationale depuis sa prise en main, fin mai, par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation soutenue par les Etats-Unis et Israël avec laquelle l’ONU refuse de collaborer.Les Nations unies ont accusé les militaires israéliens d’avoir “bombardé et tiré sur des Palestiniens essayant d’atteindre les points de distribution, causant de nombreux décès”.L’armée israélienne a reconnu avoir ouvert le feu à proximité de sites de distribution d’aide, mais affirme avoir répondu à une “menace”.Amnesty International a fustigé jeudi un “système militarisé” à travers lequel “Israël continue d’utiliser la famine des civils comme arme de guerre contre les Palestiniens”.Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël, qui assiège la bande de Gaza, et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les affirmations des organisations opérant sur le territoire palestinien. – “Nos enfants en souffriront” -En Israël, la classe politique continue de se diviser entre partisans d’une trêve qui permettrait la libération d’une partie des otages encore retenus à Gaza et ceux d’une poursuite des combats tant que le Hamas n’est pas anéanti.”Si nous ne parvenons pas à faire disparaître le Hamas, nos enfants en souffriront!”, a estimé dans un entretien à la chaîne 14 le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir.Il compte, avec un autre ministre d’extrême droite, Bezalel Smotrich, faire pression sur le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, pour qu’il repousse les propositions américaines pour un cessez-le-feu de 60 jours. Cette trêve, selon une source palestinienne, serait assortie de la libération de la moitié des otages encore vivants, en échange de prisonniers palestiniens. M. Netanyahu doit se rendre la semaine prochaine à Washington pour une troisième rencontre en moins de six mois avec le président américain, Donald Trump, qui presse pour un arrêt des hostilités.L’attaque du 7-Octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 sont toujours otages à Gaza, dont 27 déclarées mortes par l’armée israélienne.  Plus de 57.130 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne de représailles militaires israéliennes, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU.