L’assèchement de la mer d’Aral a affecté la Terre en profondeur

L’assèchement de la mer d’Aral, en Asie centrale, n’a pas seulement été une catastrophe écologique. Il a aussi affecté le mouvement des roches des dizaines de kilomètres sous la surface de la Terre, selon une étude publiée lundi.”Il semble que l’humanité ait perturbé la tectonique des plaques juste pour améliorer les rendements de coton!”, résume Simon Lamb, chercheur en géosciences à l’Université de Wellington (Nouvelle-Zélande) dans un article accompagnant la publication de cette étude dans Nature Geoscience.Située à cheval entre le Kazakhstan et l’Ouzbékistan, la mer d’Aral était jusqu’à la fin des années 1950 le quatrième plus grand lac du monde.Le détournement de ses deux affluents, le Syr-Daria et l’Amou-Daria, principalement pour la culture du coton et du riz sous l’Union soviétique, l’a transformé essentiellement en désert de sable et de sel.Entre 1960 et 2018, sa surface a diminué de 90% et son volume de 93%. Un “Tchernobyl silencieux” qui a eu “de profonds impacts écologiques et économiques”, tuant de nombreuses espèces animales et mettant pratiquement fin aux activités humaines, rappellent les auteurs de l’étude. Selon qui les conséquences de ce désastre ne se sont pas seulement limitées à la surface de la Terre, mais se font également sentir dans les profondeurs de notre planète.- Asthénosphère -Teng Wang, maître de conférences à l’École des sciences de la Terre et de l’espace de l’Université de Pékin, et ses collègues ont analysé la déformation du sol dans le bassin de la mer d’Aral entre 2016 et 2020.Grâce à des radars, ils ont mesuré avec une précision millimétrique les différences de position du sol lors de passages répétés au-dessus de la zone des satellites Sentinel-1 du programme européen Copernicus.Avant que la mer d’Aral ne rétrécisse, le poids de l’eau était suffisamment important pour faire s’enfoncer la croûte terrestre en dessous. En quelques décennies seulement, 1.000 milliards de tonnes d’eau se sont évaporées. Les scientifiques s’attendaient donc à ce que la croûte “rebondisse” pendant que le lac s’asséchait, “comme un ressort comprimé qui a été relâché”, explique M. Lamb.Mais M. Wang et ses collègues ont constaté que l’ancien lit du lac continuait depuis à s’élever à un rythme moyen d’environ 7 millimètres par an, même après son assèchement. Et cette élévation est observée sur une large zone s’étendant jusqu’à 500 km du centre originel de la mer.Selon leurs simulations, l’explication du phénomène se trouve à plus de 150 km sous la surface, dans l’asténosphère, une couche du manteau située sous la croûte rigide de la Terre. La roche chaude s’y déforme lentement sous la pression, faisant bouger les plaques tectoniques qui flottent au-dessus.  Du temps de sa splendeur, la longue pression exercée par la mer d’Aral a déplacé une partie de l’asténosphère.Devenue un fluide extrêmement visqueux, cette roche est maintenant en train de revenir à l’emplacement qu’elle occupait avant l’existence du lac, à une vitesse comparable au mouvement des plaques tectoniques. Et elle continuera ainsi pendant de nombreuses décennies.Ces résultats montrent comment l’activité humaine peut influencer la Terre jusque dans le manteau supérieur et, par conséquent, provoquer des changements à la surface, concluent les auteurs.

Clem Burke, drummer for Blondie, dies at 70

Clem Burke, the longtime drummer for the pioneering New Wave band Blondie, has died, the band announced Monday. He was 70 years old.The band said Burke died after a “private battle with cancer.””Clem was not just a drummer; he was the heartbeat of Blondie,” read the statement on Instagram. “His talent, energy, and passion for music were unmatched, and his contributions to our sound and success are immeasurable.”A native of New Jersey, Burke appeared on all of Blondie’s albums, joining in 1975 shortly after Debbie Harry and Chris Stein founded the band behind seminal hits like “Heart of Glass.”Burke was inducted into the Rock and Roll Hall of Fame alongside his bandmates in 2006.He worked with many other storied artists throughout his career, including Bob Dylan, Iggy Pop, Joan Jett, the Ramones and Eurythmics.”Clem’s influence extended far beyond Blondie,” read the band’s statement. “His influence and contributions have spanned decades and genres, leaving an indelible mark on every project he was a part of.””Godspeed, Dr. Burke.”

Un Algérien condamné à la perpétuité pour un attentat à la bombe à Lyon en 2019

Sympathisant du groupe Etat islamique, il avait commis en 2019 à Lyon un attentat à la bombe, blessant une quinzaine de personnes: l’Algérien Mohamed Medjdoub a été condamné lundi à Paris à la réclusion à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 22 ans.L’Algérien de 29 ans, reconnu coupable de tentative d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste, est resté assis à la lecture du verdict sans manifester d’émotion.A l’issue de sa peine, le jeune Algérien, sans titre de séjour, devra quitter définitivement le territoire français, a précisé la cour présidée par Jean-Christophe Hullin.Avant l’annonce du verdict, Mohamed Medjdoub avait revendiqué son acte, affirmant ne rien regretter et affichant son “mépris” pour “les apprentis croisés”.”C’est une décision qui prend la juste mesure des faits gravissimes commis par Mohamed Medjdoub et de l’extrême dangerosité de ce terroriste assumé”, a réagi Me Pauline Ragot, une avocate de parties civiles, sollicitée par l’AFP.”L’institution judiciaire française, que Mohamed Medjdoub méprise, vient de lui envoyer un signal fort: il n’y aura jamais de place dans notre société pour les fanatiques de l’Etat islamique”, a-t-elle ajouté.Décrit par les experts comme “narcissique” et “dangereux”, le jeune homme, ex-étudiant en informatique, a choisi de se taire tout au long de son procès à l’exception du dernier jour.L’expert psychiatre Daniel Zagury a dit à son sujet qu’il n’avait “jamais vu quelqu’un d’aussi enfermé dans son idéologie”. Au cours du procès, Mohamed Medjdoub ne s’est jamais levé de son banc, comme il est d’usage à chaque reprise d’audience, il a ignoré les magistrats ou les victimes mais aussi les membres de sa famille, dont ses parents, venus déposer à la barre.- Tube de chips -Le 24 mai 2019, deux jours avant les élections européennes, le jeune homme radicalisé, sympathisant du groupe EI, avait déposé une bombe fabriquée par ses soins devant une boulangerie dans une rue piétonne de Lyon. L’explosion a fait une quinzaine de blessés, dont une fillette de 10 ans.La bombe, emballée dans un sac en papier kraft, était composée de TATP, un explosif artisanal, enfermé dans un tube de chips avec plus de 270 projectiles métalliques.Devant les enquêteurs, Mohamed Medjdoub a expliqué que son objectif était de créer un sentiment de peur pour que l’extrême droite gagne les élections. Une victoire de l’extrême droite exacerberait les tensions avec les musulmans et favoriserait “une guerre civile”, espérait-il.Cette version a été contestée à l’audience par l’avocat général du parquet national antiterroriste (Pnat), Nicolas Braconnay, qui a soutenu que l’accusé avait en fait “une intention homicide”.”Si le but recherché, celui d’aboutir à la mort, n’a pas été atteint, c’est pour une raison parfaitement indépendante de la volonté de Mohamed Medjdoub qui a mis en oeuvre un projet qui devait provoquer la mort”, a noté la cour dans ses motivations.”Seul le caractère aléatoire de la direction des éclats d’une bombe (…) ont pu suspendre les effets du projet homicide”, a indiqué la cour.- “Succès total” -Piqué au vif, Mohamed Medjdoub a répété lundi, comme il l’avait dit auparavant aux enquêteurs, que “tous les objectifs ont été atteints”.”Mon opération a été un succès total, une perfection, du début à la fin”, a-t-il insisté lors de son unique prise de parole devant la cour.Face au mutisme de l’accusé, le procès n’aura pas permis de lever toutes les zones d’ombre du dossier.Alors que sa famille semble bien intégrée en France où elle vit depuis 2015, il n’a pas été possible de déterminer quand le jeune homme, qui a rejoint ses parents et frères et soeurs en août 2017, s’est radicalisé au point de commettre un attentat.Ses proches l’ont décrit comme solitaire, sortant rarement de sa chambre, sans ami.Autre question sans réponse: avait-il l’intention de fabriquer une “bombe sale” ? L’enquête a révélé que Mohamed Medjdoub avait acheté près d’une centaine de graines de ricin un mois avant de commettre son attentat. La ricine, un poison extrêmement mortel et sans antidote, est contenue dans les graines de ricin.Mais les expertises n’ont pas identifié la présence de poison sur son engin explosif et le silence de l’accusé n’a pas permis de connaître ses intentions.Mohamed Medjdoub dispose de dix jours pour faire appel. Selon une de ses avocates, Me Fanny Ginsburg, interrogée par l’AFP, “il est peu probable” que son client interjette appel.

La Russie veut régler des “questions” avant toute trêve globale avec Kiev

Le Kremlin a estimé lundi que de nombreuses questions restaient à régler en vue de conclure un accord de cessez-le-feu global avec l’Ukraine, au moment où les pourparlers initiés par Washington peinent à aboutir à des résultats concrets.Le président français Emmanuel Macron a, pour sa part, accusé la Russie faire traîner les discussions et lui a demandé d’accepter “le cessez-le-feu sans conditions” proposé en mars par son homologue américain Donald Trump.Ce dernier a dénoncé dimanche la multiplication des frappes russes ayant visé l’Ukraine ces derniers jours. L’une d’entre elles a fait vendredi 20 morts, dont neuf enfants.De son côté, la présidence russe a une nouvelle fois reproché au gouvernement ukrainien d’empêcher les négociations d’avancer.Vladimir “Poutine soutient l’idée de la nécessité d’un cessez-le-feu mais, avant cela, toute une série de questions reste en suspens”, a déclaré lundi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, au cours de son briefing quotidien auquel participe l’AFP.Selon lui, ces questions concernent notamment “l’incapacité du régime de Kiev à contrôler plusieurs groupes extrémistes” et “les projets de militarisation ultérieure” de l’Ukraine. La Russie explique en particulier son assaut contre ce pays voisin par une volonté de le “dénazifier” et de le “démilitariser”.- “Tactiques dilatoires” -Après trois ans d’un conflit déclenché par Moscou qui a fait des dizaines de milliers de morts, Donald Trump ambitionne de mettre fin aux hostilités. Pour cela, il a rompu, en février, l’isolement diplomatique imposé à son homologue russe Vladimir Poutine par les Occidentaux après le début de l’offensive massive en février 2022.Son administration organise des pourparlers indirects avec des responsables russes et ukrainiens en Arabie saoudite, qui n’ont cependant pas abouti à une cessation globale des hostilités.Sous pression américaine, Kiev avait accepté, mi-mars, une cessation sans conditions des combats, pour 30 jours. La Russie avait rejeté cette initiative en l’état mais accepté une trêve plus limitée en mer Noire et dans les frappes sur les infrastructures énergétiques, dont la mise en oeuvre reste incertaine.En visite en Egypte, Emmanuel Macron a jugé lundi “urgent que la Russie cesse les faux-semblants et les tactiques dilatoires” et accepte “sans conditions” ce cessez-le-feu proposé par Donald Trump.”Cela fait presque un mois que non seulement la Russie y oppose une fin de non-recevoir mais qu’elle accroît les bombardements contre les civils avec encore des pertes tragiques il y a quelques jours en Ukraine”, a-t-il ajouté. Dimanche, le chef de l’Etat ukrainien Volodymyr Zelensky a regretté l’absence de “réponse” américaine face au “refus” par Vladimir Poutine d’un cessez-le-feu complet et inconditionnel en Ukraine, après de nouveaux bombardements meurtriers.- Frappes russes meurtrières -Ces derniers jours, Kiev a dénoncé une multiplication des frappes russes, notamment un tir de missile qui a touché vendredi une zone d’habitation à Kryvyï Rig (centre) et qui a fait 20 morts, dont neuf enfants, selon Kiev.Dimanche soir, Donald Trump a condamné ces attaques : “Nous parlons à la Russie. J’aimerais qu’il (Vladimir Poutine) arrête. Je n’aime pas les bombardements. Et les bombardements se poursuivent encore et encore”, a-t-il commenté.De son côté, le Kremlin a démenti lundi que des infrastructures civiles aient été ciblées à la fin de la semaine dernière à Kryvyï Rig.Cette frappe, l’une des plus meurtrières de ces derniers mois en Ukraine, a suscité une grande vague d’émotion dans ce pays. Lundi, les funérailles de plusieurs personnes tuées, dont quatre enfants, doivent avoir lieu.Fin mars, la Russie avait donné son accord à un moratoire sur les frappes contre les sites énergétiques mais les deux belligérants s’accusent mutuellement depuis de le violer.M. Trump a ensuite exprimé une certaine frustration face à la lenteur des négociations, se disant “très énervé, furieux” envers son homologue russe, après que ce dernier eut évoqué l’idée d’une “administration transitoire” en Ukraine, impliquant le départ du pouvoir de Volodymyr Zelensky.Vendredi, le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a assuré que Donald Trump ne tomberait “pas dans le piège des négociations interminables” à propos de ce conflit.”Nous saurons assez vite – dans quelques semaines et non dans quelques mois – si la Russie est sérieuse ou non en ce qui concerne la paix”, a-t-il prédit.

La Russie veut régler des “questions” avant toute trêve globale avec Kiev

Le Kremlin a estimé lundi que de nombreuses questions restaient à régler en vue de conclure un accord de cessez-le-feu global avec l’Ukraine, au moment où les pourparlers initiés par Washington peinent à aboutir à des résultats concrets.Le président français Emmanuel Macron a, pour sa part, accusé la Russie faire traîner les discussions et lui a demandé d’accepter “le cessez-le-feu sans conditions” proposé en mars par son homologue américain Donald Trump.Ce dernier a dénoncé dimanche la multiplication des frappes russes ayant visé l’Ukraine ces derniers jours. L’une d’entre elles a fait vendredi 20 morts, dont neuf enfants.De son côté, la présidence russe a une nouvelle fois reproché au gouvernement ukrainien d’empêcher les négociations d’avancer.Vladimir “Poutine soutient l’idée de la nécessité d’un cessez-le-feu mais, avant cela, toute une série de questions reste en suspens”, a déclaré lundi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, au cours de son briefing quotidien auquel participe l’AFP.Selon lui, ces questions concernent notamment “l’incapacité du régime de Kiev à contrôler plusieurs groupes extrémistes” et “les projets de militarisation ultérieure” de l’Ukraine. La Russie explique en particulier son assaut contre ce pays voisin par une volonté de le “dénazifier” et de le “démilitariser”.- “Tactiques dilatoires” -Après trois ans d’un conflit déclenché par Moscou qui a fait des dizaines de milliers de morts, Donald Trump ambitionne de mettre fin aux hostilités. Pour cela, il a rompu, en février, l’isolement diplomatique imposé à son homologue russe Vladimir Poutine par les Occidentaux après le début de l’offensive massive en février 2022.Son administration organise des pourparlers indirects avec des responsables russes et ukrainiens en Arabie saoudite, qui n’ont cependant pas abouti à une cessation globale des hostilités.Sous pression américaine, Kiev avait accepté, mi-mars, une cessation sans conditions des combats, pour 30 jours. La Russie avait rejeté cette initiative en l’état mais accepté une trêve plus limitée en mer Noire et dans les frappes sur les infrastructures énergétiques, dont la mise en oeuvre reste incertaine.En visite en Egypte, Emmanuel Macron a jugé lundi “urgent que la Russie cesse les faux-semblants et les tactiques dilatoires” et accepte “sans conditions” ce cessez-le-feu proposé par Donald Trump.”Cela fait presque un mois que non seulement la Russie y oppose une fin de non-recevoir mais qu’elle accroît les bombardements contre les civils avec encore des pertes tragiques il y a quelques jours en Ukraine”, a-t-il ajouté. Dimanche, le chef de l’Etat ukrainien Volodymyr Zelensky a regretté l’absence de “réponse” américaine face au “refus” par Vladimir Poutine d’un cessez-le-feu complet et inconditionnel en Ukraine, après de nouveaux bombardements meurtriers.- Frappes russes meurtrières -Ces derniers jours, Kiev a dénoncé une multiplication des frappes russes, notamment un tir de missile qui a touché vendredi une zone d’habitation à Kryvyï Rig (centre) et qui a fait 20 morts, dont neuf enfants, selon Kiev.Dimanche soir, Donald Trump a condamné ces attaques : “Nous parlons à la Russie. J’aimerais qu’il (Vladimir Poutine) arrête. Je n’aime pas les bombardements. Et les bombardements se poursuivent encore et encore”, a-t-il commenté.De son côté, le Kremlin a démenti lundi que des infrastructures civiles aient été ciblées à la fin de la semaine dernière à Kryvyï Rig.Cette frappe, l’une des plus meurtrières de ces derniers mois en Ukraine, a suscité une grande vague d’émotion dans ce pays. Lundi, les funérailles de plusieurs personnes tuées, dont quatre enfants, doivent avoir lieu.Fin mars, la Russie avait donné son accord à un moratoire sur les frappes contre les sites énergétiques mais les deux belligérants s’accusent mutuellement depuis de le violer.M. Trump a ensuite exprimé une certaine frustration face à la lenteur des négociations, se disant “très énervé, furieux” envers son homologue russe, après que ce dernier eut évoqué l’idée d’une “administration transitoire” en Ukraine, impliquant le départ du pouvoir de Volodymyr Zelensky.Vendredi, le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a assuré que Donald Trump ne tomberait “pas dans le piège des négociations interminables” à propos de ce conflit.”Nous saurons assez vite – dans quelques semaines et non dans quelques mois – si la Russie est sérieuse ou non en ce qui concerne la paix”, a-t-il prédit.

Au Caire, Macron rejette tout “déplacement” des habitants de Gaza et tout rôle futur du Hamas

Emmanuel Macron a apporté lundi au Caire son soutien au plan arabe pour Gaza, s’opposant “fermement aux déplacements de populations” face aux ambitions de Donald Trump, mais a aussi donné des gages aux Etats-Unis en rejetant tout rôle futur du Hamas dans le territoire palestinien.Au côté de son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, le président français a déroulé le volet politique de cette visite en Egypte essentiellement consacrée à la guerre à Gaza, avant un volet humanitaire mardi.”L’Égypte et la France partagent une convergence de vues”, a-t-il dit. “Nous condamnons la reprise des frappes israéliennes à Gaza” depuis le 18 mars après deux mois de trêve, a-t-il ajouté, évoquant “un recul dramatique” de la situation.Tour à tour, les deux dirigeants ont appelé à un “retour immédiat au cessez-le-feu” et à une reprise de l’aide humanitaire pour les 2,4 millions de Gazaouis, dont la quasi-totalité ont été déplacés au moins une fois par les combats dans le territoire assiégé.Emmanuel Macron a “salué les efforts inlassables déployés par l’Égypte” en tant que co-médiateur pour la trêve et la libération des otages encore retenus par le Hamas depuis l’attaque du 7 octobre 2023 contre Israël, qui a déclenché la guerre.Les présidents français et égyptien ont été rejoints lundi par le roi Abdallah II de Jordanie pour un sommet à trois.Le roi a réitéré que son pays rejetait “le déplacement des Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie”, selon un communiqué du palais.La diplomatie française entend afficher sa solidarité avec deux pays voisins de la bande de Gaza ébranlés par le projet du président américain. D’autant plus que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, partisan de ce plan, devait être reçu lundi à la Maison Blanche.Début février, Donald Trump a suscité un tollé international en évoquant une prise de contrôle de la bande de Gaza par les Etats-Unis pour la reconstruire et en faire la “Riviera du Moyen-Orient”. Pour cela, ses habitants pourraient être déplacés vers l’Egypte et la Jordanie, qui ont vivement rejeté cette option mais doivent composer avec la pression américaine.- Etape symbolique -“Nous nous opposons fermement aux déplacements de populations et à toute annexion de Gaza comme de la Cisjordanie”, occupée par Israël depuis 1967, a martelé Emmanuel Macron. “Il s’agirait d’une violation du droit international, d’une menace grave pour la sécurité de toute la région, y compris celle d’Israël”.Il a aussi exprimé le soutien de la France au plan arabe, qualifié de “voie réaliste à la reconstruction de Gaza”, conçu comme une réponse au plan Trump. Cette initiative, préparée par l’Egypte, prévoit de ne pas déplacer les Gazaouis.  Paris estime toutefois qu’il faut “encore renforcer” ce plan, notamment sur “la sécurité” et la “gouvernance” du territoire palestinien, pour rassurer des Américains réticents. Les pays arabes prévoient un retour progressif de l’Autorité palestinienne, au détriment du Hamas qui dirige Gaza depuis 2007.”Le Hamas ne doit avoir aucune part à cette gouvernance, ne doit plus constituer une menace pour Israël”, a insisté Emmanuel Macron, assurant que cette question était à l’ordre du jour de ses entretiens.Abdel Fattah al-Sissi a pour sa part prévenu que “la paix durable et la stabilité permanente au Moyen-Orient seront loin d’être réalisées tant que la cause palestinienne restera sans solution équitable”.Le président français organise en juin à l’ONU, avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, une conférence sur la solution à deux Etats, israélien et palestinien. Ce rendez-vous pourrait, selon des sources diplomatiques, constituer le “moment opportun” que la France attend pour éventuellement reconnaître un Etat palestinien.Mardi, M. Macron se rendra, accompagné de son homologue égyptien, dans la ville d’al-Arich, dans le nord de la péninsule du Sinaï, à 50 kilomètres du point de passage de Rafah par lequel est censée transiter l’aide humanitaire vers Gaza, à nouveau stoppée depuis un mois.Lors de cette étape hautement symbolique, il appellera à “la réouverture des points de passage pour l’acheminement de fret humanitaire à Gaza”, selon la présidence française.Dans ce port méditerranéen qui sert de base arrière pour l’aide, il va rencontrer des personnels d’ONG françaises, des Nations unies, du Croissant-Rouge égyptien mais aussi probablement des “bénéficiaires” palestiniens de l’action humanitaire, selon la même source.

Au Caire, Macron rejette tout “déplacement” des habitants de Gaza et tout rôle futur du Hamas

Emmanuel Macron a apporté lundi au Caire son soutien au plan arabe pour Gaza, s’opposant “fermement aux déplacements de populations” face aux ambitions de Donald Trump, mais a aussi donné des gages aux Etats-Unis en rejetant tout rôle futur du Hamas dans le territoire palestinien.Au côté de son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, le président français a déroulé le volet politique de cette visite en Egypte essentiellement consacrée à la guerre à Gaza, avant un volet humanitaire mardi.”L’Égypte et la France partagent une convergence de vues”, a-t-il dit. “Nous condamnons la reprise des frappes israéliennes à Gaza” depuis le 18 mars après deux mois de trêve, a-t-il ajouté, évoquant “un recul dramatique” de la situation.Tour à tour, les deux dirigeants ont appelé à un “retour immédiat au cessez-le-feu” et à une reprise de l’aide humanitaire pour les 2,4 millions de Gazaouis, dont la quasi-totalité ont été déplacés au moins une fois par les combats dans le territoire assiégé.Emmanuel Macron a “salué les efforts inlassables déployés par l’Égypte” en tant que co-médiateur pour la trêve et la libération des otages encore retenus par le Hamas depuis l’attaque du 7 octobre 2023 contre Israël, qui a déclenché la guerre.Les présidents français et égyptien ont été rejoints lundi par le roi Abdallah II de Jordanie pour un sommet à trois.Le roi a réitéré que son pays rejetait “le déplacement des Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie”, selon un communiqué du palais.La diplomatie française entend afficher sa solidarité avec deux pays voisins de la bande de Gaza ébranlés par le projet du président américain. D’autant plus que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, partisan de ce plan, devait être reçu lundi à la Maison Blanche.Début février, Donald Trump a suscité un tollé international en évoquant une prise de contrôle de la bande de Gaza par les Etats-Unis pour la reconstruire et en faire la “Riviera du Moyen-Orient”. Pour cela, ses habitants pourraient être déplacés vers l’Egypte et la Jordanie, qui ont vivement rejeté cette option mais doivent composer avec la pression américaine.- Etape symbolique -“Nous nous opposons fermement aux déplacements de populations et à toute annexion de Gaza comme de la Cisjordanie”, occupée par Israël depuis 1967, a martelé Emmanuel Macron. “Il s’agirait d’une violation du droit international, d’une menace grave pour la sécurité de toute la région, y compris celle d’Israël”.Il a aussi exprimé le soutien de la France au plan arabe, qualifié de “voie réaliste à la reconstruction de Gaza”, conçu comme une réponse au plan Trump. Cette initiative, préparée par l’Egypte, prévoit de ne pas déplacer les Gazaouis.  Paris estime toutefois qu’il faut “encore renforcer” ce plan, notamment sur “la sécurité” et la “gouvernance” du territoire palestinien, pour rassurer des Américains réticents. Les pays arabes prévoient un retour progressif de l’Autorité palestinienne, au détriment du Hamas qui dirige Gaza depuis 2007.”Le Hamas ne doit avoir aucune part à cette gouvernance, ne doit plus constituer une menace pour Israël”, a insisté Emmanuel Macron, assurant que cette question était à l’ordre du jour de ses entretiens.Abdel Fattah al-Sissi a pour sa part prévenu que “la paix durable et la stabilité permanente au Moyen-Orient seront loin d’être réalisées tant que la cause palestinienne restera sans solution équitable”.Le président français organise en juin à l’ONU, avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, une conférence sur la solution à deux Etats, israélien et palestinien. Ce rendez-vous pourrait, selon des sources diplomatiques, constituer le “moment opportun” que la France attend pour éventuellement reconnaître un Etat palestinien.Mardi, M. Macron se rendra, accompagné de son homologue égyptien, dans la ville d’al-Arich, dans le nord de la péninsule du Sinaï, à 50 kilomètres du point de passage de Rafah par lequel est censée transiter l’aide humanitaire vers Gaza, à nouveau stoppée depuis un mois.Lors de cette étape hautement symbolique, il appellera à “la réouverture des points de passage pour l’acheminement de fret humanitaire à Gaza”, selon la présidence française.Dans ce port méditerranéen qui sert de base arrière pour l’aide, il va rencontrer des personnels d’ONG françaises, des Nations unies, du Croissant-Rouge égyptien mais aussi probablement des “bénéficiaires” palestiniens de l’action humanitaire, selon la même source.

Pris dans la tourmente douanière, le bitcoin au plus bas depuis l’élection de Trump

Sur des marchés financiers chahutés par les annonces douanières américaines, les investisseurs fuient le bitcoin, qui a retrouvé lundi ses niveaux précédant l’élection de Donald Trump, subissant comme les autres devises numériques sa réputation d’actif à risque particulièrement volatil.”Bien que les cryptomonnaies aient initialement résisté” à l’annonce des droits de douane mercredi, “elles ont fini par reculer ce week-end, à l’instar des autres actifs risqués”, remarque Simon Peters, analyste chez eToro.Le bitcoin s’est écroulé lundi sous la barre des 75.000 dollars pour la première fois depuis la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine début novembre 2024.Lundi, vers 14H45 GMT, la plus capitalisée des cryptomonnaies plongeait de 6,66% par rapport à vendredi 21H00 GMT, à 78.521,38 dollars, après être brièvement tombé sous cette barre symbolique.L’ether, la deuxième plus importante devise numérique, dévissait de 14,04% à 1.562,83 dollars. D’autres s’écroulaient de façon similaire, comme le dogecoin ou Solana.L’offensive protectionniste de la Maison Blanche, sans équivalent depuis les années 1930, passe par un droit de douane plancher supplémentaire de 10% sur toutes les importations, et par des majorations ciblées sur certains pays.”Le marché ne s’attendait manifestement pas à l’ampleur de la décision de la Maison Blanche”, constate Dessislava Aubert, analyste chez Kaiko, interrogée par l’AFP.Selon elle, un assouplissement de ces droits de douane “drastiques” ou “une plus grande clarté sur leur évolution future” seraient à même de faire rebondir les cryptoactifs.Depuis son prix record de 109.241,11 dollars le 20 janvier, quelques heures avant l’investiture du président américain, qui promettait un second mandat pro-crypto, le bitcoin a perdu plus d’un quart de sa valeur.Le secteur, qui avait initialement bénéficié de la perspective d’un environnement plus favorable aux cryptomonnaies, s’est finalement montré déçu.Le milliardaire a pourtant poussé à la tête du gendarme des marchés financiers américains, la SEC, Paul Atkins, un partisan des cryptomonnaies, qui remplacera Gary Gensler, tenant d’une approche plus répressive.Mais la cryptosphère regrette que la “réserve stratégique” en bitcoins, que le républicain a acté en mars, soit uniquement alimentée par des saisies de la justice américaine, sans qu’une politique d’achats publics ne soit prévue dans l’immédiat.Plus généralement, la chute des cryptomonnaies “reflète les incertitudes économiques générales et la prudence des investisseurs”, le bitcoin ayant connu son “premier trimestre le plus faible depuis dix ans”, indique Naeem Aslam, analyste de Zaye Capital.

Netanyahu to plead with Trump for tariff break

Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu meets Donald Trump at the White House on Monday, becoming the first foreign leader to personally plead for a reprieve from stinging US tariffs that have shaken the world.Netanyahu, holding talks with Trump for the second time since the US president returned to power in January, will also seek further backing on Iran and Gaza where a short-lived US-brokered truce has collapsed.”We’re going to talk about trade, and we’re going to talk about the obvious subject,” Trump told reporters on board Air Force One on Sunday as he returned from a golfing weekend in Florida.”There’s a lot of things going on with the Middle East right now that have to be silenced.”Netanyahu met with US Commerce Secretary Howard Lutnick and US Trade Representative Jamieson Greer on Sunday night soon after his arrival, according to his office.The Israeli premier also met Trump’s special Middle East envoy Steve Witkoff on Monday.Arriving in Washington direct from a visit to Hungary, Netanyahu’s chief objective was to try to persuade Trump to reverse the decision, or at the very least to reduce the 17 percent levy set to be imposed on Israeli imports before it takes effect.Before leaving Budapest, Netanyahu had said his discussions would cover a range of issues, including “the tariff regime that has also been imposed on Israel.””I’m the first international leader, the first foreign leader who will meet with President Trump on a matter so crucial to Israel’s economy,” he said in a statement.”I believe this reflects the special personal relationship and the unique bond between the United States and Israel, which is so vital at this time.”In Budapest, Netanyahu met Hungarian Prime Minister Viktor Orban, who pulled his country out of the International Criminal Court (ICC) because it has issued an arrest warrant for the Israeli leader.Both leaders also spoke by phone with Trump on Thursday.- ‘Urgency’ -Analysts said Netanyahu would seek to secure an exemption from the tariffs for Israel.”The urgency (of the visit) makes sense in terms of stopping it before it gets institutionalized,” said Jonathan Rynhold, head of political studies at Bar-Ilan University in Tel Aviv.Such an exemption would not only benefit Trump’s closest Middle East ally but also “please Republicans in Congress, whose voters care about Israel, but are unwilling to confront Trump on this at this point,” he said.Israel had attempted to dodge the new tariffs by moving preemptively a day before Trump’s announcement and lifting all remaining Israeli duties on the one percent of US goods still affected by them.But Trump did not exempt Israel from his global salvo, saying the United States had a significant trade deficit with the country, the top beneficiary of US military aid.Netanyahu will also discuss the war sparked by Hamas’s October 2023 attack, the Israeli hostages still held in Gaza, and the “growing threat from Iran,” his office said.Israel resumed intense strikes on Gaza on March 18, and the weeks-long ceasefire with Hamas that the United States, Egypt and Qatar had brokered collapsed.Efforts to restore the truce have failed, with nearly 1,400 people killed in renewed Israeli air and ground operations, according to the health ministry in the Hamas-controlled territory.Palestinian militants in Gaza are still holding 58 hostages, including 34 the Israeli military says are dead.On Iran, Trump has been pressing for “direct talks” with Tehran on a new deal to curb the Islamic republic’s nuclear programme.But Iranian foreign ministry spokesman Esmail Baghai said Tehran’s proposal for indirect negotiations was “generous, responsible and wise.”There has been widespread speculation that Israel, possibly with US help, might attack Iranian facilities if no agreement is reached.

Netanyahu to plead with Trump for tariff break

Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu meets Donald Trump at the White House on Monday, becoming the first foreign leader to personally plead for a reprieve from stinging US tariffs that have shaken the world.Netanyahu, holding talks with Trump for the second time since the US president returned to power in January, will also seek further backing on Iran and Gaza where a short-lived US-brokered truce has collapsed.”We’re going to talk about trade, and we’re going to talk about the obvious subject,” Trump told reporters on board Air Force One on Sunday as he returned from a golfing weekend in Florida.”There’s a lot of things going on with the Middle East right now that have to be silenced.”Netanyahu met with US Commerce Secretary Howard Lutnick and US Trade Representative Jamieson Greer on Sunday night soon after his arrival, according to his office.The Israeli premier also met Trump’s special Middle East envoy Steve Witkoff on Monday.Arriving in Washington direct from a visit to Hungary, Netanyahu’s chief objective was to try to persuade Trump to reverse the decision, or at the very least to reduce the 17 percent levy set to be imposed on Israeli imports before it takes effect.Before leaving Budapest, Netanyahu had said his discussions would cover a range of issues, including “the tariff regime that has also been imposed on Israel.””I’m the first international leader, the first foreign leader who will meet with President Trump on a matter so crucial to Israel’s economy,” he said in a statement.”I believe this reflects the special personal relationship and the unique bond between the United States and Israel, which is so vital at this time.”In Budapest, Netanyahu met Hungarian Prime Minister Viktor Orban, who pulled his country out of the International Criminal Court (ICC) because it has issued an arrest warrant for the Israeli leader.Both leaders also spoke by phone with Trump on Thursday.- ‘Urgency’ -Analysts said Netanyahu would seek to secure an exemption from the tariffs for Israel.”The urgency (of the visit) makes sense in terms of stopping it before it gets institutionalized,” said Jonathan Rynhold, head of political studies at Bar-Ilan University in Tel Aviv.Such an exemption would not only benefit Trump’s closest Middle East ally but also “please Republicans in Congress, whose voters care about Israel, but are unwilling to confront Trump on this at this point,” he said.Israel had attempted to dodge the new tariffs by moving preemptively a day before Trump’s announcement and lifting all remaining Israeli duties on the one percent of US goods still affected by them.But Trump did not exempt Israel from his global salvo, saying the United States had a significant trade deficit with the country, the top beneficiary of US military aid.Netanyahu will also discuss the war sparked by Hamas’s October 2023 attack, the Israeli hostages still held in Gaza, and the “growing threat from Iran,” his office said.Israel resumed intense strikes on Gaza on March 18, and the weeks-long ceasefire with Hamas that the United States, Egypt and Qatar had brokered collapsed.Efforts to restore the truce have failed, with nearly 1,400 people killed in renewed Israeli air and ground operations, according to the health ministry in the Hamas-controlled territory.Palestinian militants in Gaza are still holding 58 hostages, including 34 the Israeli military says are dead.On Iran, Trump has been pressing for “direct talks” with Tehran on a new deal to curb the Islamic republic’s nuclear programme.But Iranian foreign ministry spokesman Esmail Baghai said Tehran’s proposal for indirect negotiations was “generous, responsible and wise.”There has been widespread speculation that Israel, possibly with US help, might attack Iranian facilities if no agreement is reached.