Trente ans après, des milliers de personnes marchent vers Srebrenica

Des milliers de personnes ont entamé mardi une longue marche à travers la forêt bosnienne pour mettre leurs pas dans ceux des milliers d’hommes et d’adolescents fuyant l’horreur de Srebrenica en juillet 1995.Chaque année, la “marche pour la paix” couvre les 100 kilomètres entre Srebrenica, où les forces serbes de Bosnie ont abattu quelque 8.000 hommes et adolescents musulmans, au village de Nezuk, où les premiers survivants arrivèrent au cœur de l’été.Après avoir pris le 11 juillet 1995 cette ville-enclave, déclarée “zone protégée de l’ONU” et dans laquelle vivaient plus de 40.0000 personnes, dont beaucoup de déplacés, les forces dirigées par le général Ratko Mladic se sont livrées à des exécutions de masse.Le massacre de Srebrenica est le seul crime de la guerre de Bosnie (1992-1995, 100.000 morts) à avoir été qualifié de génocide par la justice internationale.Parmi les quelque 6.000 marcheurs, Amir Kulaglic, 65 ans, se prépare à fouler un sentier qu’il a déjà arpenté, il y a 30 ans, lorsqu’il a réussi à fuir l’enfer de Srebrenica.”Pour moi, la marche a duré sept jours et huit nuits”, explique à l’AFP celui qui faisait alors parti de l’armée Bosnienne. “Tous ceux qui, comme moi, ont fait cette route n’avaient qu’un seul objectif : survivre et retrouver notre famille”, ajoute-t-il. Après avoir échappé aux embuscades, aux bombes, il fut l’un des premiers à atteindre Nezuk, à l’avant d’une colonne de réfugiés de 11 km de long. Son père et plusieurs de ses proches n’ont pas survécu.Le père d’Elvisa Masic et plus d’une dizaine d’hommes de sa famille n’ont pas survécu non plus.”Nous avons trouvé des restes, un os ou deux, pour la plupart des membres de ma famille, et nous les avons enterrés. Mais de mon père, nous n’avons jamais rien retrouvé”, dit cette femme de 37 ans.Si la justice a condamné à perpétuité Ratko Mladic, 83 ans, et Radovan Karadzic, 80 ans, pour crimes de guerre et génocide, les discours négationnistes sont encore légion en Bosnie et en Serbie voisine.Amir Kulaglic espère que, bientôt, une nouvelle génération de Serbes reconnaîtra tout ce qu’il s’est passé à Srebrenica – une ville qui fait partie des zones serbes de Bosnie –  et demandera pardon. “Nous pardonnerons, et nous essayerons de construire un nouveau Srebrenica, une ville de paix, de tolérance et de respect”.Les marcheurs devraient atteindre jeudi le mémorial de Srebrenica – Potocari, où sont enterrées près de 7.000 victimes. Ils participeront aux commémorations du génocide, pendant lesquels les restes de 7 victimes seront mises en terre, dont ceux de deux adolescents de 19 ans et d’une femme de 67 ans.

Trente ans après, des milliers de personnes marchent vers Srebrenica

Des milliers de personnes ont entamé mardi une longue marche à travers la forêt bosnienne pour mettre leurs pas dans ceux des milliers d’hommes et d’adolescents fuyant l’horreur de Srebrenica en juillet 1995.Chaque année, la “marche pour la paix” couvre les 100 kilomètres entre Srebrenica, où les forces serbes de Bosnie ont abattu quelque 8.000 hommes et adolescents musulmans, au village de Nezuk, où les premiers survivants arrivèrent au cœur de l’été.Après avoir pris le 11 juillet 1995 cette ville-enclave, déclarée “zone protégée de l’ONU” et dans laquelle vivaient plus de 40.0000 personnes, dont beaucoup de déplacés, les forces dirigées par le général Ratko Mladic se sont livrées à des exécutions de masse.Le massacre de Srebrenica est le seul crime de la guerre de Bosnie (1992-1995, 100.000 morts) à avoir été qualifié de génocide par la justice internationale.Parmi les quelque 6.000 marcheurs, Amir Kulaglic, 65 ans, se prépare à fouler un sentier qu’il a déjà arpenté, il y a 30 ans, lorsqu’il a réussi à fuir l’enfer de Srebrenica.”Pour moi, la marche a duré sept jours et huit nuits”, explique à l’AFP celui qui faisait alors parti de l’armée Bosnienne. “Tous ceux qui, comme moi, ont fait cette route n’avaient qu’un seul objectif : survivre et retrouver notre famille”, ajoute-t-il. Après avoir échappé aux embuscades, aux bombes, il fut l’un des premiers à atteindre Nezuk, à l’avant d’une colonne de réfugiés de 11 km de long. Son père et plusieurs de ses proches n’ont pas survécu.Le père d’Elvisa Masic et plus d’une dizaine d’hommes de sa famille n’ont pas survécu non plus.”Nous avons trouvé des restes, un os ou deux, pour la plupart des membres de ma famille, et nous les avons enterrés. Mais de mon père, nous n’avons jamais rien retrouvé”, dit cette femme de 37 ans.Si la justice a condamné à perpétuité Ratko Mladic, 83 ans, et Radovan Karadzic, 80 ans, pour crimes de guerre et génocide, les discours négationnistes sont encore légion en Bosnie et en Serbie voisine.Amir Kulaglic espère que, bientôt, une nouvelle génération de Serbes reconnaîtra tout ce qu’il s’est passé à Srebrenica – une ville qui fait partie des zones serbes de Bosnie –  et demandera pardon. “Nous pardonnerons, et nous essayerons de construire un nouveau Srebrenica, une ville de paix, de tolérance et de respect”.Les marcheurs devraient atteindre jeudi le mémorial de Srebrenica – Potocari, où sont enterrées près de 7.000 victimes. Ils participeront aux commémorations du génocide, pendant lesquels les restes de 7 victimes seront mises en terre, dont ceux de deux adolescents de 19 ans et d’une femme de 67 ans.

La Bulgarie, 21ème pays à adopter l’euro

Un 21ème pays va bientôt passer à l’euro: les ministres des Finances de l’Union européenne ont donné mardi leur feu vert final à l’adoption de cette monnaie par la Bulgarie.Dès le 1er janvier 2026, ce pays des Balkans, le plus pauvre du bloc, abandonnera sa monnaie nationale, le lev, au profit de l’euro.”Nous l’avons fait !”, a applaudi le Premier ministre bulgare Rossen Jeliazkov sur le réseau social X, qualifiant le moment d'”historique”.”Rejoindre la zone euro, c’est bien plus que remplacer le lev par l’euro”, a renchéri le commissaire européen Valdis Dombrovskis. “Cela vise à construire un avenir meilleur et plus prospère pour la Bulgarie et ses citoyens au coeur de l’Europe”, a-t-il déclaré à l’issue du vote.Le feu vert des ministres des 27 Etats membres n’était qu’une simple formalité: la Commission européenne a déjà estimé début juin que la Bulgarie respectait l’ensemble des conditions nécessaires pour adopter l’euro. Tout comme la Banque centrale européenne (BCE), qui a également émis un avis positif.- “Non à l’euro” -En Bulgarie, membre de l’UE depuis 2007, la perspective d’abandonner la monnaie nationale est pourtant loin de faire l’unanimité.Au cours des dernières semaines, plusieurs milliers de manifestants se sont réunis dans les rues de la capitale Sofia, brandissant des pancartes “Non à l’euro”. Certains d’entre eux ont installé leurs tentes devant les locaux de la banque nationale bulgare pour exprimer leur opposition au projet.La principale crainte est que le changement de monnaie alimente une flambée des prix, qui pourrait nourrir en retour la colère des europhobes.Selon des sondages récents, près de la moitié des personnes interrogées s’opposent à l’entrée du pays dans la zone euro l’an prochain.Les partisans de l’euro y voient au contraire une étape importante, qui renforcerait l’ancrage géopolitique occidental de la Bulgarie. Et la protégerait contre l’influence de Moscou.”Cela fait longtemps que nous sommes arrimés à l’euro, et les retombées politiques sont de plus en plus nombreuses”, juge Veselin Dimitrov, croisé par l’AFP mardi dans les rues de Sofia. Le musicien de 43 ans voit dans les manifestations anti-euro “la marque du Kremlin”.”Mais l’euro n’est pas une baguette magique qui résoudra nos problèmes systémiques”, alerte-t-il.- L’exception danoise -Mardi, le Premier ministre bulgare s’est engagé à ce que l’adoption de cette nouvelle monnaie se fasse de manière “harmonieuse” et “efficace”.La Bulgarie aurait souhaité passer à l’euro plus tôt, mais elle en avait été empêchée jusqu’ici en raison d’une inflation trop élevée sur fond de grave crise politique.La monnaie unique européenne a été lancée le 1er janvier 1999 pour les transactions électroniques. Mais elle a pris une forme concrète à partir du 1er janvier 2002, avec la mise en circulation des pièces et des billets en euro, en remplacement alors des devises nationales de 12 Etats membres de l’UE, dont l’Allemagne, la France, l’Italie et l’Espagne.Ils ont été rejoints plus tard par huit autres pays: la Slovénie, Chypre, Malte, la Slovaquie, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie et, dernière en date, la Croatie en 2023. Tous les pays de l’UE se sont engagés en théorie à y adhérer dès qu’ils remplissent les conditions, mais aucun calendrier n’est fixé. Seule exception: le Danemark qui a négocié une exemption après un référendum ayant rejeté l’euro en 2000.

La Bulgarie, 21ème pays à adopter l’euro

Un 21ème pays va bientôt passer à l’euro: les ministres des Finances de l’Union européenne ont donné mardi leur feu vert final à l’adoption de cette monnaie par la Bulgarie.Dès le 1er janvier 2026, ce pays des Balkans, le plus pauvre du bloc, abandonnera sa monnaie nationale, le lev, au profit de l’euro.”Nous l’avons fait !”, a applaudi le Premier ministre bulgare Rossen Jeliazkov sur le réseau social X, qualifiant le moment d'”historique”.”Rejoindre la zone euro, c’est bien plus que remplacer le lev par l’euro”, a renchéri le commissaire européen Valdis Dombrovskis. “Cela vise à construire un avenir meilleur et plus prospère pour la Bulgarie et ses citoyens au coeur de l’Europe”, a-t-il déclaré à l’issue du vote.Le feu vert des ministres des 27 Etats membres n’était qu’une simple formalité: la Commission européenne a déjà estimé début juin que la Bulgarie respectait l’ensemble des conditions nécessaires pour adopter l’euro. Tout comme la Banque centrale européenne (BCE), qui a également émis un avis positif.- “Non à l’euro” -En Bulgarie, membre de l’UE depuis 2007, la perspective d’abandonner la monnaie nationale est pourtant loin de faire l’unanimité.Au cours des dernières semaines, plusieurs milliers de manifestants se sont réunis dans les rues de la capitale Sofia, brandissant des pancartes “Non à l’euro”. Certains d’entre eux ont installé leurs tentes devant les locaux de la banque nationale bulgare pour exprimer leur opposition au projet.La principale crainte est que le changement de monnaie alimente une flambée des prix, qui pourrait nourrir en retour la colère des europhobes.Selon des sondages récents, près de la moitié des personnes interrogées s’opposent à l’entrée du pays dans la zone euro l’an prochain.Les partisans de l’euro y voient au contraire une étape importante, qui renforcerait l’ancrage géopolitique occidental de la Bulgarie. Et la protégerait contre l’influence de Moscou.”Cela fait longtemps que nous sommes arrimés à l’euro, et les retombées politiques sont de plus en plus nombreuses”, juge Veselin Dimitrov, croisé par l’AFP mardi dans les rues de Sofia. Le musicien de 43 ans voit dans les manifestations anti-euro “la marque du Kremlin”.”Mais l’euro n’est pas une baguette magique qui résoudra nos problèmes systémiques”, alerte-t-il.- L’exception danoise -Mardi, le Premier ministre bulgare s’est engagé à ce que l’adoption de cette nouvelle monnaie se fasse de manière “harmonieuse” et “efficace”.La Bulgarie aurait souhaité passer à l’euro plus tôt, mais elle en avait été empêchée jusqu’ici en raison d’une inflation trop élevée sur fond de grave crise politique.La monnaie unique européenne a été lancée le 1er janvier 1999 pour les transactions électroniques. Mais elle a pris une forme concrète à partir du 1er janvier 2002, avec la mise en circulation des pièces et des billets en euro, en remplacement alors des devises nationales de 12 Etats membres de l’UE, dont l’Allemagne, la France, l’Italie et l’Espagne.Ils ont été rejoints plus tard par huit autres pays: la Slovénie, Chypre, Malte, la Slovaquie, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie et, dernière en date, la Croatie en 2023. Tous les pays de l’UE se sont engagés en théorie à y adhérer dès qu’ils remplissent les conditions, mais aucun calendrier n’est fixé. Seule exception: le Danemark qui a négocié une exemption après un référendum ayant rejeté l’euro en 2000.

Gaza: les pourparlers en vue d’un cessez-le-feu vont “prendre du temps”, dit le Qatar

Le Qatar a affirmé mardi que les pourparlers en cours en vue d’un accord de trêve à Gaza entre Israël et le Hamas allaient “prendre du temps”, après l’optimisme exprimé lundi soir par le président américain, Donald Trump, quant à une possible percée.   La Défense civile gazaouie a elle fait état de la mort de 29 personnes depuis le début de la journée dans plusieurs frappes israéliennes à travers le territoire dévasté et en proie à une catastrophe humanitaireAprès 21 mois de guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, l’armée israélienne a de son côté annoncé la mort de cinq soldats dans des combats à Beit Hanoun, ville du nord de la bande de Gaza. Au troisième jour de négociations indirectes entre Israël et le Hamas à Doha, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar, pays médiateur, a indiqué que les négociateurs chargés de la médiation parlaient “séparément” avec les deux délégations “pour établir un cadre pour les discussions”. “Je peux dire qu’on a besoin de temps pour ça”, a-t-il souligné.Recevant lundi soir à la Maison Blanche le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, M. Trump a écarté tout “blocage”, affirmant “que les choses se passaient très bien”. Il s’est dit convaincu que le mouvement islamiste palestinien était prêt à accepter un accord. “Ils veulent ce cessez-le-feu”, a-t-il dit. Son émissaire, Steve Witkoff, doit se rendre dans la semaine à Doha, selon la Maison Blanche.- “Plus de temps” -Les pourparlers “portent toujours sur les mécanismes de mise en oeuvre” d’un accord “en particulier les clauses relatives au retrait (israélien, NDLR) et à l’aide humanitaire”  pour le territoire affamé et assiégé, a affirmé une source palestinienne proche des discussions. Selon des sources palestiniennes, ils se fondent sur une proposition américaine comprenant une trêve de 60 jours, pendant laquelle le Hamas relâcherait dix otages encore en vie et remettrait des captifs morts, en échange de la libération de Palestiniens détenus par Israël.Sur 251 personnes enlevées lors du 7-Octobre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 déclarées mortes par l’armée israélienne.Deux trêves en novembre 2023 et début 2025, ont permis le retour des autres otages en échange de la libération de prisonniers palestiniens. Lundi soir, M. Netanyahu a affirmé que Israël conserverait “toujours” le contrôle de la sécurité à Gaza.Selon des sources palestiniennes, le Hamas demande le retrait israélien du territoire, des garanties sur la poursuite du cessez-le-feu et sur une reprise en main de l’aide humanitaire par l’ONU et des organisations internationales reconnues.”La réponse du Hamas a été fondamentalement négative, mais les écarts sont minimes”, a affirmé un haut responsable israélien à des journalistes accompagnant M. Netanyahu. “Nous espérions que cela (la percée) prendrait quelques jours, mais cela pourrait prendre plus de temps”, a-t-il ajouté.”L’accord actuel couvre 80-90%” des demandes israéliennes, a affirmé un autre responsable.- “Les bombardements continuent” – De Washington, M. Netanyahu a déploré une “matinée difficile”, après l’annonce de la mort des cinq soldats. Selon des médias israéliens, ils ont été pris dans un accrochage après l’explosion de deux engins explosifs contre une force d’infanterie.L’armée israélienne recense 450 soldats tués à Gaza depuis le début de l’offensive au sol le 27 octobre 2023.Selon la Défense civile de Gaza, neuf personnes ont notamment été tuées mardi dans une frappe de drone sur le camp de déplacés de Sanabel, près de Khan Younès (sud), et au moins trois enfants et deux femmes tués dans d’autres bombardements.”J’ai vu des gens transporter des martyrs. On ne sait pas d’où vient la mort, les bombardements continuent”, témoigne à Sanabel Chaimaa Al-Shaer, une mère de famille de 30 ans. A Khan Younès, des images de l’AFP montrent des Gazaouis récupérant des corps ensanglantés dans une tente en lambeaux.Interrogée par l’AFP, l’armée israélienne n’a pas commenté dans l’immédiat. Compte tenu des restrictions imposées par Israël aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et  affirmations des différentes parties.L’attaque du Hamas du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.Plus de 57.523 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la bande de Gaza dans la campagne militaire de représailles israéliennes, selon des données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU.

Gaza: les pourparlers en vue d’un cessez-le-feu vont “prendre du temps”, dit le Qatar

Le Qatar a affirmé mardi que les pourparlers en cours en vue d’un accord de trêve à Gaza entre Israël et le Hamas allaient “prendre du temps”, après l’optimisme exprimé lundi soir par le président américain, Donald Trump, quant à une possible percée.   La Défense civile gazaouie a elle fait état de la mort de 29 personnes depuis le début de la journée dans plusieurs frappes israéliennes à travers le territoire dévasté et en proie à une catastrophe humanitaireAprès 21 mois de guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, l’armée israélienne a de son côté annoncé la mort de cinq soldats dans des combats à Beit Hanoun, ville du nord de la bande de Gaza. Au troisième jour de négociations indirectes entre Israël et le Hamas à Doha, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar, pays médiateur, a indiqué que les négociateurs chargés de la médiation parlaient “séparément” avec les deux délégations “pour établir un cadre pour les discussions”. “Je peux dire qu’on a besoin de temps pour ça”, a-t-il souligné.Recevant lundi soir à la Maison Blanche le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, M. Trump a écarté tout “blocage”, affirmant “que les choses se passaient très bien”. Il s’est dit convaincu que le mouvement islamiste palestinien était prêt à accepter un accord. “Ils veulent ce cessez-le-feu”, a-t-il dit. Son émissaire, Steve Witkoff, doit se rendre dans la semaine à Doha, selon la Maison Blanche.- “Plus de temps” -Les pourparlers “portent toujours sur les mécanismes de mise en oeuvre” d’un accord “en particulier les clauses relatives au retrait (israélien, NDLR) et à l’aide humanitaire”  pour le territoire affamé et assiégé, a affirmé une source palestinienne proche des discussions. Selon des sources palestiniennes, ils se fondent sur une proposition américaine comprenant une trêve de 60 jours, pendant laquelle le Hamas relâcherait dix otages encore en vie et remettrait des captifs morts, en échange de la libération de Palestiniens détenus par Israël.Sur 251 personnes enlevées lors du 7-Octobre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 déclarées mortes par l’armée israélienne.Deux trêves en novembre 2023 et début 2025, ont permis le retour des autres otages en échange de la libération de prisonniers palestiniens. Lundi soir, M. Netanyahu a affirmé que Israël conserverait “toujours” le contrôle de la sécurité à Gaza.Selon des sources palestiniennes, le Hamas demande le retrait israélien du territoire, des garanties sur la poursuite du cessez-le-feu et sur une reprise en main de l’aide humanitaire par l’ONU et des organisations internationales reconnues.”La réponse du Hamas a été fondamentalement négative, mais les écarts sont minimes”, a affirmé un haut responsable israélien à des journalistes accompagnant M. Netanyahu. “Nous espérions que cela (la percée) prendrait quelques jours, mais cela pourrait prendre plus de temps”, a-t-il ajouté.”L’accord actuel couvre 80-90%” des demandes israéliennes, a affirmé un autre responsable.- “Les bombardements continuent” – De Washington, M. Netanyahu a déploré une “matinée difficile”, après l’annonce de la mort des cinq soldats. Selon des médias israéliens, ils ont été pris dans un accrochage après l’explosion de deux engins explosifs contre une force d’infanterie.L’armée israélienne recense 450 soldats tués à Gaza depuis le début de l’offensive au sol le 27 octobre 2023.Selon la Défense civile de Gaza, neuf personnes ont notamment été tuées mardi dans une frappe de drone sur le camp de déplacés de Sanabel, près de Khan Younès (sud), et au moins trois enfants et deux femmes tués dans d’autres bombardements.”J’ai vu des gens transporter des martyrs. On ne sait pas d’où vient la mort, les bombardements continuent”, témoigne à Sanabel Chaimaa Al-Shaer, une mère de famille de 30 ans. A Khan Younès, des images de l’AFP montrent des Gazaouis récupérant des corps ensanglantés dans une tente en lambeaux.Interrogée par l’AFP, l’armée israélienne n’a pas commenté dans l’immédiat. Compte tenu des restrictions imposées par Israël aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et  affirmations des différentes parties.L’attaque du Hamas du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.Plus de 57.523 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la bande de Gaza dans la campagne militaire de représailles israéliennes, selon des données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU.

Rentrée de France Télévisions: bouger pour ne pas décliner

Des programmes pour “rassembler”, une offensive vers les jeunes, de nouveaux visages à la pelle: le groupe public France Télévisions, qui brandit la devise “Liberté, égalité, France.tv”, prépare une rentrée tout en mouvement, malgré les incertitudes du secteur.- “Réconcilier” et non fracturerCible de critiques et en plein projet de holding pour l’audiovisuel public, France Télévisions entend “contribuer à la réconciliation du pays”, a affirmé sa présidente Delphine Ernotte Cunci mardi lors de la conférence de présentation de la rentrée.Reconduite pour un troisième mandat, la dirigeante a annoncé de nouveaux programmes sur France 3 pour “rapproch(er) les médias des citoyens”: “un rendez-vous quotidien des régions” à midi avec Flavie Flament, et “Sans Filtre” avec Michel Field, une “antenne libre ouverte à tous” en deuxième partie de soirée.- “Nouvelle page” pour l’info avec SalaméL’ex-coprésentatrice de la matinale de France Inter Léa Salamé arrive aux manettes du 20H de France 2, succédant à Anne-Sophie Lapix. “Je suis un peu impressionnée, il y a un côté cathédrale!”, a lancé la journaliste depuis le plateau du JT.Laurent Delahousse reste aux commandes le week-end.Toujours côté info, Caroline Roux continue d’animer “C dans l’air” sur France 5, et pilotera un nouveau format, “Big Bang”, pour “essayer là aussi de réconcilier des points de vue opposés”, selon Delphine Ernotte Cunci. C’est Aurélie Casse qui présentera “C dans l’air” les vendredis et samedis.Ces mouvements sont emblématiques d’un marché des transferts animé comme jamais. “La télévision est en train de crever, par inertie”, a justifié le numéro 2 de France Télévisions, Stéphane Sitbon Gomez, qui assume de “renouveler tout le temps”.- Le nouveau réveil de “Télématin”Télématin change encore de tête(s): Maya Lauqué et Damien Thévenot, qui le pilotaient sur France 2 du vendredi au dimanche, passent en semaine, à la place du duo Flavie Flament – Julien Arnaud (qui part sur BFMTV).Ces derniers avaient eux-mêmes remplacé en septembre le tandem Marie Portolano – Thomas Sotto.- “Les maternelles” grandissent”Les maternelles” changent de chaîne, de visage et d’horaire. Après 9 ans aux manettes, Agathe Lecaron les cède à Marie Portolano, pour “une version XXL” en fin de journée, selon Mme Ernotte Cunci.Cette émission emblématique sur la parentalité passe de France 2 à France 4. Agathe Lecaron, elle, hérite d’un autre rendez-vous sociétal, “Bel et bien ensemble”, tous les jours sur France 2.- Vieille télé, nouveaux usagesConscient que les jeunes délaissent la télé traditionnelle, France Télévisions se tourne toujours plus vers les réseaux sociaux.France 2 diffusera le 5 octobre la finale du troisième GP Explorer, course de Formule 4 organisée par le youtubeur Squeezie et événement sur les réseaux sociaux.De même, Slash, la section de la plateforme france.tv dédiée aux jeunes, “va devenir un média social pleinement assumé”, selon Mme Ernotte Cunci.Enfin, après un accord de distribution conclu avec la plateforme Prime Video, le groupe public va “renforcer” son “partenariat avec YouTube” pour y proposer davantage de contenus, afin de toucher les jeunes.- 13 novembre, le souvenirFrance Télévisions proposera une programmation spéciale pour les dix ans des attentats islamistes du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis, qui avaient fait 130 morts. “Le choix de Sonia” retracera l’histoire de la femme qui avait dénoncé à la police Abdelhamid Abaaoud, chef opérationnel des attentats. Elle vit depuis sous une autre identité.Egalement au programme, la série “Des vivants” de Jean-Xavier de Lestrade (“Sambre”), qui retrace l’histoire des otages du Bataclan.- Ca joueCôté jeux, deux nouveautés sont annoncées: “Intuition”, animé par Cyril Féraud, et “L’anneau”, “escape game” dans les Alpes françaises présenté par Laurent Luyat.En revanche, l’emblématique “Questions pour un champion” ne sera plus diffusé que le week-end. “On a pris le risque de privilégier les nouveautés françaises au détriment des anciens jeux pour nous renouveler”, a fait valoir Mme Ernotte Cunci.Cette décision est aussi guidée par un souci “d’économies” (de 5% sur les programmes hors création et information), a rappelé Stéphane Sitbon Gomez, en disant “comprendre” l’émotion des fans.

Qatar says ‘we will need time’ for Gaza ceasefire

Qatar said Tuesday more time was needed for negotiations for a Gaza ceasefire between Israel and Hamas, after US President Donald Trump voiced optimism about a possible breakthrough.”I don’t think that I can give any timeline at the moment, but I can say right now that we will need time for this,” Qatar’s foreign ministry spokesman Majed Al-Ansari said as indirect negotiations continued into a third day in Doha.Israel’s Prime Minister Benjamin Netanyahu was in Washington, meanwhile, on his third visit to the White House since Trump returned to power.Trump, who is pushing for a ceasefire, expressed confidence a deal could be reached, saying: “I don’t think there is a hold-up. I think things are going along very well.”Qatar, a mediator along with the United States and Egypt, said the meetings in Doha were focused on a framework for the talks, while a Palestinian official close to the negotiations said no breakthrough had been achieved so far.Trump’s special envoy Steve Witkoff was set to join the talks in Doha this week.On the ground, five Israeli soldiers were killed in combat in northern Gaza — one of the deadliest days this year for Israeli forces in the Palestinian territory.Gaza’s civil defence meanwhile reported 29 killed in Israeli strikes on Tuesday.Israel and Hamas began the latest round of negotiations on Sunday, with representatives seated in separate rooms within the same building.At the White House, sitting across from Netanyahu, Trump said Hamas was willing to end the Gaza conflict, now in its 22nd month.”They want to meet and they want to have that ceasefire,” Trump said when asked if ongoing clashes would derail talks.- ‘Suddenly, an explosion’ -An Israeli official accompanying Netanyahu to Washington said the proposal under discussion was “80-90 percent of what Israel wanted.””I believe that with military and political pressure, all the hostages can be returned,” the official told Israeli media.According to Ariel Kahana of Israel Hayom daily, “President Trump and his advisers are currently exerting considerable effort to reach an agreement that would lead to the release of the hostages and could even end the war in Gaza”.However, far-right National Security Minister Itamar Ben Gvir opposed negotiations with Hamas, saying that “there is no need to negotiate with those who murder our fighters; they must be torn to shreds”.Netanyahu described the loss of five soldiers in Gaza as a “difficult morning” and mourned “our heroic soldiers who risked their lives in the battle to defeat Hamas and free all our hostages”.Israeli military correspondents reported the deaths occurred due to improvised explosive devices near Beit Hanun in northern Gaza.According to the Israeli military, 450 soldiers have been killed in the Gaza military campaign since the start of the ground offensive on October 27, 2023.Gaza’s civil defence agency reported 29 people killed in Israeli strikes across the territory, including three children.Mahmud Bassal, a spokesman for the agency, said nine of those were killed in a drone strike on a camp for displaced people in southern Gaza.”I was in front of my tent preparing breakfast for my four children — beans and a bit of dry bread. Suddenly, there was an explosion,” said Shaimaa Al-Shaer, 30, who lives in the camp.Media restrictions in Gaza and difficulties in accessing many areas mean AFP is unable to independently verify the tolls and details provided by the civil defence agency.There was no immediate comment from the Israeli military when contacted by AFP.The war has created dire humanitarian conditions for Gaza’s more than two million people.While Israel has the full backing of the Trump administration, the US leader has increasingly pushed for an end to what he called the “hell” in Gaza and said on Sunday he believed there was a “good chance” of an agreement this coming week.”The utmost priority for the president right now in the Middle East is to end the war in Gaza and to return all of the hostages,” White House Press Secretary Karoline Leavitt said.- Envoy trip -The US proposal included a 60-day truce, during which Hamas would release 10 living hostages and several bodies in exchange for Palestinians detained by Israel, two Palestinian sources close to the discussions had earlier told AFP.Hamas was also demanding certain conditions for Israel’s withdrawal, guarantees against a resumption of fighting during negotiations, and the return of the UN-led aid distribution system, they said.Of the 251 hostages taken by Palestinian militants during the October 2023 Hamas attack that triggered the war, 49 are still held in Gaza, including 27 the Israeli military says are dead.Hamas’s October 2023 attack resulted in the deaths of 1,219 people, mostly civilians, according to an AFP tally based on Israeli official figures.Israel’s retaliatory campaign has killed at least 57,575 people in Gaza, also mostly civilians, according to the Hamas-run territory’s health ministry. The UN considers the figures reliable.burs-ser/jsa

Attaque contre Robert Fico: le tireur jugé pour terrorisme en Slovaquie

Le procès pour terrorisme du tireur septuagénaire qui avait gravement blessé par balle en mai 2024 le Premier ministre nationaliste slovaque Robert Fico a débuté mardi matin devant un tribunal spécial, dans la ville de Banska Bystrica (centre).Juraj Cintula, un poète slovaque de 72 ans, avait justifié son geste, survenu en pleine rue lors d’un déplacement dans la ville minière de Handlova (centre), par son opposition aux mesures jugées autoritaires du gouvernement slovaque proche du Kremlin.Si le tireur n’a pas souhaité s’exprimer, le procureur a rappelé des déclarations précédentes, au cours desquelles Juraj Cintula avait détaillé ses motivations. Il s’était dit en désaccord avec une réforme judiciaire, dénonçait “la persécution du monde de la culture” et “surtout” la suppression de “l’aide à l’Ukraine”. Il avait initialement été inculpé de tentative de meurtre avec préméditation, un crime requalifié ensuite en attentat par le parquet, en raison du motif politique de son geste, qui était “d’empêcher définitivement” la coalition souverainiste formée quelques mois plus tôt d’appliquer son programme.C’est la seconde fois seulement que la justice de ce pays d’Europe centrale doit examiner un dossier d’attentat, après le meurtre homophobe de deux hommes devant un bar gay en 2022 par un militant d’extrême droite.La durée du procès est à ce stade inconnue. Le Premier ministre slovaque va témoigner sous la forme d’un enregistrement sonore mercredi devant la cour.- Ni le coeur, ni la tête – Durant l’audience, il sera “essentiel d’examiner les intentions” du tireur, estime Tomas Stremy, professeur de droit pénal à l’université Comenius de Bratislava, alors que Juraj Cintula a admis avoir planifié l’attaque deux jours plus tôt, dans une interview accordée à la presse depuis sa détention. Disant ne pas regretter son geste, il est arrivé sûr de lui au tribunal mardi, clamant devant les caméras qu’il faut “laisser vivre une culture libre”, en référence aux changements opérés dans le secteurs par le gouvernement. Il détenait légalement l’arme avec laquelle il a ouvert le feu à cinq reprises sur le dirigeant aujourd’hui âgé de 60 ans, et ne l’a manqué qu’une seule fois.Il jure n’avoir visé ni le cœur ni la tête de sa victime, ne souhaitant pas attenter à sa vie.Robert Fico, principale figure politique en Slovaquie où il est revenu au pouvoir après avoir déjà gouverné de 2006 à 2010 puis entre 2012 et 2018, a dû subir deux longues opérations. Selon l’acte d’accusation de 6.200 pages, son traitement médical a duré 42 jours. Il a été dans l’incapacité d’assurer ses fonctions durant deux mois. Avec ses alliés d’extrême droite, le Premier ministre a fait prendre un virage trumpiste à la Slovaquie, ciblant régulièrement la justice et les médias avec lesquels il entretient des contentieux très anciens liés à différentes affaires. Des manifestations accompagnent régulièrement ses décisions qui, selon ses détracteurs, éloignent la Slovaquie des normes démocratiques européennes.- Assassin “créé” -La fusillade a eu lieu dans un pays habitué à une certaine forme de violence en politique depuis le mandat de Vladimir Meciar, Premier ministre dans les années 1990, qui était accusé d’exercer son pouvoir de manière mafieuse.En 2018, Robert Fico avait été contraint de démissionner après le meurtre d’un jeune reporter, Jan Kuciak, qui avait révélé une corruption de haut niveau.Il avait été reproché au Premier ministre slovaque d’attiser le ressentiment contre les journalistes, traités de “hyènes idiotes”.A son retour de convalescence, Robert Fico a accusé les médias et l’opposition d’avoir “créé un assassin” qui serait le “produit” de leur haine à son égard. Le tireur avait par le passé participé à des manifestations contre le gouvernement de ce pays de 5,4 millions d’habitants, membre de l’UE et de l’Otan.”Clairement convaincu” que l’opposition était “derrière cela” et “politicien de nature conflictuelle”, M. Fico tente “bien sûr d’exploiter” ce qui lui est arrivé “à son avantage”, estime le politologue Grigorij Meseznikov auprès de l’AFP.Mais “sans preuves concrètes”, cette “expérience traumatisante”, rare dans un pays de l’Union européenne pour un chef de gouvernement, ne fera pas vraiment bouger les lignes, prévoit le chercheur.”La polarisation”, grâce à laquelle Robert Fico “prospère”, “perdurera”, dit-il.

Les médecins hospitaliers réclament la revalorisation promise des astreintes

Les médecins hospitaliers, qui multiplient les astreintes pendant l’été pour assurer le fonctionnement de l’hôpital pendant les vacances, s’inquiètent de ne pas voir venir la revalorisation de celles-ci, promise pour le 1er juillet, ont indiqué mardi les syndicats.”Le gouvernement a-t-il oublié son engagement de revalorisation transitoire des astreintes prévue pour le 1er juillet, alors que cette revalorisation aurait dû être effective depuis 2024?”, ont demandé les syndicats Actions Praticiens Hôpital, Avenir Hospitalier et Confédération des praticiens hospitaliers.”Nous attendons toujours le texte qui viendra enfin valider cette reconnaissance sur l’engagement des praticiens hospitaliers pour leur travail de nuit et de week-end”, ont-ils indiqué.Les médecins hospitaliers font leurs astreintes à domicile, et peuvent être appelés par leur service à tout moment, pour un suivi à distance ou pour se rendre à l’hôpital pour une intervention.Ces astreintes sont aujourd’hui rémunérées par des forfaits qui peuvent varier selon les établissements et leur organisation, de 40 euros (tarif de base pour une nuit d’astreinte) à 190 euros (tarif maximum lorsqu’il y a eu déplacement).La revalorisation promise est de 30 ou 50% selon le cas.Elle avait été décidée par François Braun, ministre de la Santé du gouvernement Borne. Mais en raison de l’instabilité gouvernementale, la mesure n’a jamais été appliquée, malgré son intégration dans le budget de la Sécu 2024.Après le dépôt d’un préavis de grève par les praticiens hospitaliers au printemps, le gouvernement avait finalement promis de publier les arrêtés nécessaires – non parus encore – pour que la hausse soit effective dès le 1er juillet.Dans leur communiqué, les syndicats réclament par ailleurs “l’ouverture immédiate” d’un groupe de travail sur le temps de travail additionnel des médecins. Selon eux, les heures de travail des médecins hospitaliers au delà des 48h par semaine (seuil maximal réglementaire) sont moins payées que leurs heures pendant le temps de travail ordinaire.Les revendications des médecins hospitaliers illustrent la tension dans un système de soins confronté à une augmentation inexorable de ses dépenses et de son déficit.Chez les libéraux, médecins, kinés, dentistes, pharmaciens, ont manifesté le 1er juillet pour dénoncer des gels d’augmentations tarifaires pourtant dûment programmées, en raison du dérapage des dépenses de santé sur les premiers mois de l’année.