Universal choisit le Royaume-Uni pour son premier parc d’attractions en Europe

Universal a choisi le Royaume-Uni pour ouvrir en 2031 un gigantesque parc d’attractions, son premier en Europe, a annoncé mercredi le Premier ministre britannique Keir Starmer, se réjouissant d’un projet susceptible de créer des milliers d’emplois et d’attirer de nombreux touristes.”Aujourd’hui nous avons conclu un accord sur un investissement de plusieurs milliards de livres”, a déclaré le dirigeant travailliste dans un communiqué.La ville de Bedford, à quelque 80 kilomètres au nord de Londres, va “accueillir l’un des plus grands parcs de divertissement d’Europe”, a poursuivi M. Starmer, ajoutant que le projet allait “créer quelque 28.000 emplois, dans les secteurs de la construction, l’intelligence artificielle et le tourisme”. Le montant exact de l’accord avec le géant américain Comcast, qui possède les studios Universal, n’a pas été dévoilé.Il est l’aboutissement de plusieurs décennies de discussions avec les dirigeants britanniques.A ce jour, il existe cinq parcs Universal dans le monde. Deux aux Etats-Unis (Los Angeles et Orlando en Floride), un en Chine, un au Japon et un autre à Singapour.- “De Wicked aux Minions” -Les visiteurs pourraient profiter d’attractions autour des plus grands succès de la franchise du mythique studio hollywoodien parmi lesquels les Minions, Jurassic World, Fast & Furious ou encore la saga Harry Potter.Le site devrait générer 50 milliards de livres (58 milliards d’euros) pour l’économie d’ici 2055, avec plus de 8,5 millions de visiteurs attendus au cours de sa première année, indique Downing Street.”Nous sommes plus qu’enthousiastes à l’idée de franchir cette étape très importante dans notre plan visant à créer un incroyable parc à thème au cÅ“ur du Royaume-Uni, qui complète notre activité croissante de parcs aux Etats-Unis, en étendant notre territoire à l’Europe”, a déclaré Mike Cavanagh, président de Comcast Corporation, cité dans le communiqué.Le groupe américain a acheté en 2023 un terrain de plus de 200 hectares au sud de Bedford, qui abritait autrefois une briqueterie.Le site est particulièrement bien desservi par les transports en commun. Il est accessible en un peu plus d’une heure de train depuis la gare londonienne de Saint-Pancras, qui permet des liaisons en Eurostar avec Paris, Bruxelles ou Amsterdam.Et l’aéroport de Luton, situé non loin, doit faire l’objet d’un agrandissement.Prévu pour ouvrir en 2031, ce complexe de loisirs inédit en Europe devrait être l’un des plus grands du continent et rivaliser avec celui, mondialement connu, de la franchise Disney basée près de Paris (10,4 millions de visiteurs en 2023).Au programme, des récits immersifs, des manèges, des attractions et un hôtel de 500 chambres.”De +Wicked+ aux +Minions+, Universal est derrière quelques-uns des plus gros succès des dernières années”, a souligné la secrétaire d’Etat à la Culture, Lisa Nandy.Universal n’a pas révélé quelles seraient les attractions. Mais la presse avait évoqué en 2023 la possibilité que l’ours Paddington, véritable institution au Royaume-Uni, en fasse partie.Selon Downing Street, ce projet titanesque devrait permettre la création de 20.000 emplois durant la période de construction et 8.000 dans l’hôtellerie et l’industrie créative au moment de l’ouverture du parc.”Il s’agit de garantir de réelles opportunités pour les gens de notre pays”, a souligné M. Starmer.Quelque 80% des employés viendront des environs, selon Downing Street.Le groupe américain s’est engagé à travailler avec les centres de formation locaux et les universités de la région pour former la main d’oeuvre hôtelière.Le projet doit encore obtenir le permis de construire de la part des autorités.

Elections syndicales: CFDT, CGT et FO trio de tête inchangé mais en léger recul

Entre la mobilisation contre la réforme des retraites et leurs congrès, la représentativité syndicale des salariés du privé reste inchangée avec CFDT, CGT et FO dans le trio de tête mais en baisse, contrairement aux plus petites organisations qui progressent, selon des chiffres publiés mardi. La CFDT, qui avait ravi en mars 2017 la place de premier syndicat du privé à la CGT, a obtenu 26,58% selon ces chiffres (contre 26,77% en 2021), devant la centrale de Montreuil qui se classe deuxième avec 22,21% (contre 22,96% précédemment), selon les chiffres de la Direction générale du Travail.Force ouvrière, troisième, obtient elle 14,91% (contre 15,24% en 2021).”Pour la troisième fois consécutive, les salariés ont porté la CFDT à la première place des organisations syndicales françaises”, a salué dans un communiqué la centrale dirigée par Marylise Léon.La CGT, qui subit elle aussi un léger recul, n’a ainsi pas pu regagner cette première sa place en dépit de son score obtenu dans le scrutin des “Très petites entreprises” (TPE) ou employés chez des particuliers (avec 27,64% des suffrages exprimés contre 14,86% pour la CFDT).”Ce résultat s’explique (…) par la transformation sociologique des grandes entreprises dans lesquelles la CGT est la plus implantée”, avec une hausse toujours croissante des cadres et une baisse du nombre d’ouvriers, a réagi la centrale dans un communiqué. “La CGT avec ses positions hyper dures qui demandent tout et mieux que tout, perd en crédibilité”, tacle un fin connaisseur du monde syndical, qui estime par ailleurs que “plus un syndicat est gros, comme la CFDT, et plus c’est compliqué de se maintenir” et de continuer à progresser. Depuis la réforme de la représentativité syndicale en 2008, cette audience est calculée tous les quatre ans en additionnant les suffrages recueillis par les syndicats lors des élections professionnelles (CSE) organisées dans les entreprises d’au moins 11 salariés, lors des élections aux chambres départementales d’agriculture et dans les très petites entreprises (TPE).Les syndicats représentatifs, recueillant plus de 8% des suffrages, peuvent négocier des accords, désigner des conseillers aux prud’hommes, percevoir des subventions.L’enjeu est essentiel pour les organisations syndicales, particulièrement pour les trois premières (CFDT, CGT et FO) avant leurs congrès respectifs prévus au printemps 2026 car la mesure de la représentativité dessine les rapports de force à l’intérieur des centrales comme en externe. – La surprise des “petits” -La surprise vient du syndicat des cadres, la CFE-CGC, qui marque une progression de 1,05% (avec 12,95% contre 11,90%) talonnant ainsi FO de quelque 2 points.”On progresse chez les cadres comme chez les techniciens et agents de maîtrise”, s’est réjoui le président de la CFE-CGC, François Hommeril, qui incarne une ligne plus combative de son organisation. Pour le syndicaliste, “les évolutions en termes d’audience sont inscrites dans la durée, ce n’est pas comme en politique où des gens inconnus deux ans plus tôt peuvent se présenter et être élus”, dit-il dans une allusion au chef de l’Etat. La CFTC, quatrième organisation syndicale représentative, se classe toujours cinquième et progresse très légèrement de 0,08% (9,58% contre 9,50%). “Le mouvement des retraites a donné une petite visibilité à la CFTC et ça a joué”, estime son leader, Cyril Chabanier.Le résultat de cette séquence électorale était aussi essentiel pour les plus petits syndicats comme Solidaires et l’Unsa, qui espéraient encore devenir représentatifs.Las, la marche reste encore un peu haute. L’Unsa obtient ainsi 6,45% (contre 5,98% en 2021, +0,47%) et Solidaires décroche 3,75% des suffrages (contre 3,66%, + 0,09%).Reste que peu de salariés ont participé aux différents scrutins, qui se sont pourtant tenus après une séquence favorable aux syndicats, celle de la mobilisation contre la réforme des retraites en 2023 avec des cortèges garnis partout en France.Pour la CGT, “l’heure du bilan (de la réforme de 2008, Ndlr) a sonné” et le ministère du Travail doit ouvrir une “concertation” autour, notamment, “des ordonnances Macron”, qui en fusionnant différentes instances ont éloigné les élus des salariés. 

Elections syndicales: CFDT, CGT et FO trio de tête inchangé mais en léger recul

Entre la mobilisation contre la réforme des retraites et leurs congrès, la représentativité syndicale des salariés du privé reste inchangée avec CFDT, CGT et FO dans le trio de tête mais en baisse, contrairement aux plus petites organisations qui progressent, selon des chiffres publiés mardi. La CFDT, qui avait ravi en mars 2017 la place de premier syndicat du privé à la CGT, a obtenu 26,58% selon ces chiffres (contre 26,77% en 2021), devant la centrale de Montreuil qui se classe deuxième avec 22,21% (contre 22,96% précédemment), selon les chiffres de la Direction générale du Travail.Force ouvrière, troisième, obtient elle 14,91% (contre 15,24% en 2021).”Pour la troisième fois consécutive, les salariés ont porté la CFDT à la première place des organisations syndicales françaises”, a salué dans un communiqué la centrale dirigée par Marylise Léon.La CGT, qui subit elle aussi un léger recul, n’a ainsi pas pu regagner cette première sa place en dépit de son score obtenu dans le scrutin des “Très petites entreprises” (TPE) ou employés chez des particuliers (avec 27,64% des suffrages exprimés contre 14,86% pour la CFDT).”Ce résultat s’explique (…) par la transformation sociologique des grandes entreprises dans lesquelles la CGT est la plus implantée”, avec une hausse toujours croissante des cadres et une baisse du nombre d’ouvriers, a réagi la centrale dans un communiqué. “La CGT avec ses positions hyper dures qui demandent tout et mieux que tout, perd en crédibilité”, tacle un fin connaisseur du monde syndical, qui estime par ailleurs que “plus un syndicat est gros, comme la CFDT, et plus c’est compliqué de se maintenir” et de continuer à progresser. Depuis la réforme de la représentativité syndicale en 2008, cette audience est calculée tous les quatre ans en additionnant les suffrages recueillis par les syndicats lors des élections professionnelles (CSE) organisées dans les entreprises d’au moins 11 salariés, lors des élections aux chambres départementales d’agriculture et dans les très petites entreprises (TPE).Les syndicats représentatifs, recueillant plus de 8% des suffrages, peuvent négocier des accords, désigner des conseillers aux prud’hommes, percevoir des subventions.L’enjeu est essentiel pour les organisations syndicales, particulièrement pour les trois premières (CFDT, CGT et FO) avant leurs congrès respectifs prévus au printemps 2026 car la mesure de la représentativité dessine les rapports de force à l’intérieur des centrales comme en externe. – La surprise des “petits” -La surprise vient du syndicat des cadres, la CFE-CGC, qui marque une progression de 1,05% (avec 12,95% contre 11,90%) talonnant ainsi FO de quelque 2 points.”On progresse chez les cadres comme chez les techniciens et agents de maîtrise”, s’est réjoui le président de la CFE-CGC, François Hommeril, qui incarne une ligne plus combative de son organisation. Pour le syndicaliste, “les évolutions en termes d’audience sont inscrites dans la durée, ce n’est pas comme en politique où des gens inconnus deux ans plus tôt peuvent se présenter et être élus”, dit-il dans une allusion au chef de l’Etat. La CFTC, quatrième organisation syndicale représentative, se classe toujours cinquième et progresse très légèrement de 0,08% (9,58% contre 9,50%). “Le mouvement des retraites a donné une petite visibilité à la CFTC et ça a joué”, estime son leader, Cyril Chabanier.Le résultat de cette séquence électorale était aussi essentiel pour les plus petits syndicats comme Solidaires et l’Unsa, qui espéraient encore devenir représentatifs.Las, la marche reste encore un peu haute. L’Unsa obtient ainsi 6,45% (contre 5,98% en 2021, +0,47%) et Solidaires décroche 3,75% des suffrages (contre 3,66%, + 0,09%).Reste que peu de salariés ont participé aux différents scrutins, qui se sont pourtant tenus après une séquence favorable aux syndicats, celle de la mobilisation contre la réforme des retraites en 2023 avec des cortèges garnis partout en France.Pour la CGT, “l’heure du bilan (de la réforme de 2008, Ndlr) a sonné” et le ministère du Travail doit ouvrir une “concertation” autour, notamment, “des ordonnances Macron”, qui en fusionnant différentes instances ont éloigné les élus des salariés. 

Les députés divisés adoptent l’article phare de la réforme du scrutin municipal à Paris, Lyon et Marseille

A moins d’un an des municipales, les députés ont adopté mardi soir le principal article de la réforme du scrutin à Paris, Lyon et Marseille, dans un hémicycle très divisé et aux repères chamboulés. Il est rare qu’un texte examiné à l’Assemblée nationale réunisse le soutien des macronistes, de LFI et du RN à la fois. Et soulève, de l’autre, l’opposition farouche des communistes, des écologistes et d’un député LR.C’est le cas de la proposition de loi du député Renaissance Sylvain Maillard, soutenue par le gouvernement, qui prévoit de réformer avant les municipales de 2026 le mode de scrutin des trois métropoles.Les députés ont adopté peu après minuit (116 voix pour, 44 contre) le premier article, cÅ“ur de cette réforme, qui fracture au sein même de certains groupes parlementaires. Depuis 1982, Paris, Lyon et Marseille ont un mode de scrutin spécifique: leurs électeurs votent dans chaque arrondissement pour une liste de conseillers, et les élus du haut de la liste siègent à la fois au conseil d’arrondissement et au conseil municipal.Un mode de scrutin décrié, qui peut aboutir à l’élection d’un maire ayant réuni une minorité de voix – comme ce fut le cas en 1983 à Marseille -, et qui conduit à ce que l’élection se joue dans une poignée d’arrondissements clés.La réforme examinée “répond à une exigence démocratique fondamentale, celle de la clarté et de la lisibilité du suffrage universel dans nos grandes villes”, en prévoyant “l’application du mode de scrutin” qui prévaut dans les autres municipalités en mettant fin à une “exception”, a défendu le rapporteur MoDem, Jean-Paul Mattei.L’article premier prévoit d’instaurer deux scrutins distincts pour les trois métropoles, l’un pour élire les conseillers d’arrondissement ou de secteur, l’autre pour élire ceux du conseil municipal, sur une circonscription unique.M. Mattei avait déposé un amendement “visant à exclure Lyon du champ de la réforme”, où la réforme aboutirait à instaurer trois scrutins le même jour, pour les élus des arrondissements, de la ville et de la métropole. Mais les députés ne l’ont pas adopté. L’article voté propose par ailleurs d’abaisser à 25% la prime majoritaire pour la liste arrivée en tête, au lieu de 50%, comme c’est aujourd’hui le cas dans les trois villes et partout en France.- “Tripatouillage” -“Votre appel à la démocratie n’est que le voile d’ambitions à peine cachées parmi les excuses avancées pour justifier cette réforme”, a estimé pendant les débats le président du groupe communiste Stéphane Peu, qui a défendu une motion de rejet sur ce texte, largement refoulée par les députés (51 pour, 222 contre).Il accuse les macronistes de vouloir modifier les règles du scrutin à moins d’un an des municipales pour tenter de remporter la mairie de Paris. La réforme “détruit un mode d’organisation de ces trois villes qui a fait ses preuves, avec le risque de transformer les arrondissements en courroie de transmission de la mairie centrale”, un argument également avancé par les écologistes.Une position similaire a aussi été défendue par le député LR Olivier Marleix. Il a dénoncé l’abaissement de la prime majoritaire de 50 à 25%, une concession, selon lui, des macronistes pour obtenir une majorité sur leur texte, “en scellant un accord avec le Rassemblement national et avec La France insoumise”.Les deux groupes, de part et d’autre de l’hémicycle, ont apporté leur soutien à la proposition de loi, y voyant une avancée démocratique, avec une meilleure représentation des oppositions.M. Marleix n’incarnait toutefois pas la position majoritaire de son groupe, qui a annoncé au début des débats, par la voix du député Nicolas Ray, que la plupart des élus LR voteraient en faveur la réforme. Un surprenant revirement par rapport au vote défendu en commission la semaine dernière.Les socialistes sont également divisés: la maire de Paris Anne Hidalgo est farouchement opposée à la réforme, quand le maire de Marseille Benoît Payan y est favorable. Dans l’hémicycle, le député Emmanuel Grégoire, candidat à la primaire socialiste pour la mairie de Paris, était vent debout, dénonçant un “tripatouillage électoral”.”Opposants ou sympathisants à cette loi ? Chacun regarde son nombril et le nombre d’élus qu’il pourrait obtenir ou perdre”, a affirmé durant les débats le député Horizons Jean Moulliere. Son groupe s’abstiendra sur le vote de ce texte, dont l’examen doit se poursuivre mercredi après-midi.

Les députés divisés adoptent l’article phare de la réforme du scrutin municipal à Paris, Lyon et Marseille

A moins d’un an des municipales, les députés ont adopté mardi soir le principal article de la réforme du scrutin à Paris, Lyon et Marseille, dans un hémicycle très divisé et aux repères chamboulés. Il est rare qu’un texte examiné à l’Assemblée nationale réunisse le soutien des macronistes, de LFI et du RN à la fois. Et soulève, de l’autre, l’opposition farouche des communistes, des écologistes et d’un député LR.C’est le cas de la proposition de loi du député Renaissance Sylvain Maillard, soutenue par le gouvernement, qui prévoit de réformer avant les municipales de 2026 le mode de scrutin des trois métropoles.Les députés ont adopté peu après minuit (116 voix pour, 44 contre) le premier article, cÅ“ur de cette réforme, qui fracture au sein même de certains groupes parlementaires. Depuis 1982, Paris, Lyon et Marseille ont un mode de scrutin spécifique: leurs électeurs votent dans chaque arrondissement pour une liste de conseillers, et les élus du haut de la liste siègent à la fois au conseil d’arrondissement et au conseil municipal.Un mode de scrutin décrié, qui peut aboutir à l’élection d’un maire ayant réuni une minorité de voix – comme ce fut le cas en 1983 à Marseille -, et qui conduit à ce que l’élection se joue dans une poignée d’arrondissements clés.La réforme examinée “répond à une exigence démocratique fondamentale, celle de la clarté et de la lisibilité du suffrage universel dans nos grandes villes”, en prévoyant “l’application du mode de scrutin” qui prévaut dans les autres municipalités en mettant fin à une “exception”, a défendu le rapporteur MoDem, Jean-Paul Mattei.L’article premier prévoit d’instaurer deux scrutins distincts pour les trois métropoles, l’un pour élire les conseillers d’arrondissement ou de secteur, l’autre pour élire ceux du conseil municipal, sur une circonscription unique.M. Mattei avait déposé un amendement “visant à exclure Lyon du champ de la réforme”, où la réforme aboutirait à instaurer trois scrutins le même jour, pour les élus des arrondissements, de la ville et de la métropole. Mais les députés ne l’ont pas adopté. L’article voté propose par ailleurs d’abaisser à 25% la prime majoritaire pour la liste arrivée en tête, au lieu de 50%, comme c’est aujourd’hui le cas dans les trois villes et partout en France.- “Tripatouillage” -“Votre appel à la démocratie n’est que le voile d’ambitions à peine cachées parmi les excuses avancées pour justifier cette réforme”, a estimé pendant les débats le président du groupe communiste Stéphane Peu, qui a défendu une motion de rejet sur ce texte, largement refoulée par les députés (51 pour, 222 contre).Il accuse les macronistes de vouloir modifier les règles du scrutin à moins d’un an des municipales pour tenter de remporter la mairie de Paris. La réforme “détruit un mode d’organisation de ces trois villes qui a fait ses preuves, avec le risque de transformer les arrondissements en courroie de transmission de la mairie centrale”, un argument également avancé par les écologistes.Une position similaire a aussi été défendue par le député LR Olivier Marleix. Il a dénoncé l’abaissement de la prime majoritaire de 50 à 25%, une concession, selon lui, des macronistes pour obtenir une majorité sur leur texte, “en scellant un accord avec le Rassemblement national et avec La France insoumise”.Les deux groupes, de part et d’autre de l’hémicycle, ont apporté leur soutien à la proposition de loi, y voyant une avancée démocratique, avec une meilleure représentation des oppositions.M. Marleix n’incarnait toutefois pas la position majoritaire de son groupe, qui a annoncé au début des débats, par la voix du député Nicolas Ray, que la plupart des élus LR voteraient en faveur la réforme. Un surprenant revirement par rapport au vote défendu en commission la semaine dernière.Les socialistes sont également divisés: la maire de Paris Anne Hidalgo est farouchement opposée à la réforme, quand le maire de Marseille Benoît Payan y est favorable. Dans l’hémicycle, le député Emmanuel Grégoire, candidat à la primaire socialiste pour la mairie de Paris, était vent debout, dénonçant un “tripatouillage électoral”.”Opposants ou sympathisants à cette loi ? Chacun regarde son nombril et le nombre d’élus qu’il pourrait obtenir ou perdre”, a affirmé durant les débats le député Horizons Jean Moulliere. Son groupe s’abstiendra sur le vote de ce texte, dont l’examen doit se poursuivre mercredi après-midi.