Taxe de séjour: Airbnb condamnée en appel à payer 8,6 millions d’euros à l’île d’Oléron

La plateforme internet de location de logements Airbnb a été condamnée mardi à payer plus de 8,6 millions d’euros à la communauté de communes de l’île d’Oléron (Charente-Maritime) pour des manquements relatifs à la taxe de séjour.Les deux arrêts rendus au civil par la cour d’appel de Poitiers concernent les années 2021 et 2022 et alourdissent considérablement les sanctions prononcées en première instance, dont la société irlandaise avait interjeté appel. Celle-ci a pris acte de cette décision et “étudie les recours possibles”, a-t-elle indiqué mardi dans une déclaration transmise à l’AFP.La cour d’appel a sanctionné Airbnb pour des manquements répétés à ses obligations de déclaration, collecte et reversement de milliers de taxes de séjour durant les deux années concernées.Jugeant ces faits “d’autant plus graves que le recouvrement de la taxe de séjour représente une part non négligeable du budget de la collectivité pour financer les dépenses liées à l’afflux de touristes sur la période estivale”, les magistrats ont revu à la hausse les amendes prononcées en première instance en 2023 et 2024 par le tribunal judiciaire de La Rochelle, qui étaient inférieures au plancher légal.Le président de la collectivité d’Oléron, Michel Parent, s’est dit “satisfait de cette seconde victoire historique”, qui “couronne plus de cinq ans de démarches, d’abord amiables, puis judiciaires, auprès de la société Airbnb qui ne daignait même pas nous répondre lors de nos premières tentatives”.”Airbnb prend ses obligations fiscales très au sérieux et a agi de bonne foi dans cette affaire. Nous avons résolu le problème identifié à Oléron lorsque nous en avons été informés et tous les montants non-versés ont déjà été payés à la communauté de communes sur les propres fonds d’Airbnb, avec intérêts de retard, et ce avant que la ville n’intente cette action en justice”, a rétorqué la plate-forme en ligne.

Taxe de séjour: Airbnb condamnée en appel à payer 8,6 millions d’euros à l’île d’Oléron

La plateforme internet de location de logements Airbnb a été condamnée mardi à payer plus de 8,6 millions d’euros à la communauté de communes de l’île d’Oléron (Charente-Maritime) pour des manquements relatifs à la taxe de séjour.Les deux arrêts rendus au civil par la cour d’appel de Poitiers concernent les années 2021 et 2022 et alourdissent considérablement les sanctions prononcées en première instance, dont la société irlandaise avait interjeté appel. Celle-ci a pris acte de cette décision et “étudie les recours possibles”, a-t-elle indiqué mardi dans une déclaration transmise à l’AFP.La cour d’appel a sanctionné Airbnb pour des manquements répétés à ses obligations de déclaration, collecte et reversement de milliers de taxes de séjour durant les deux années concernées.Jugeant ces faits “d’autant plus graves que le recouvrement de la taxe de séjour représente une part non négligeable du budget de la collectivité pour financer les dépenses liées à l’afflux de touristes sur la période estivale”, les magistrats ont revu à la hausse les amendes prononcées en première instance en 2023 et 2024 par le tribunal judiciaire de La Rochelle, qui étaient inférieures au plancher légal.Le président de la collectivité d’Oléron, Michel Parent, s’est dit “satisfait de cette seconde victoire historique”, qui “couronne plus de cinq ans de démarches, d’abord amiables, puis judiciaires, auprès de la société Airbnb qui ne daignait même pas nous répondre lors de nos premières tentatives”.”Airbnb prend ses obligations fiscales très au sérieux et a agi de bonne foi dans cette affaire. Nous avons résolu le problème identifié à Oléron lorsque nous en avons été informés et tous les montants non-versés ont déjà été payés à la communauté de communes sur les propres fonds d’Airbnb, avec intérêts de retard, et ce avant que la ville n’intente cette action en justice”, a rétorqué la plate-forme en ligne.

Talks with Trump a necessity for sanctions-hit Iran

US President Donald Trump appeared to catch Tehran off guard on Monday when he announced “direct talks” between the arch-foes over Iran’s nuclear programme, having previously threatened to bomb the Islamic republic.Despite previously having expressed major reservations over the talks, Tehran has agreed to participate but through an intermediary.- What does Iran want? -The priority for the Islamic republic is the lifting of biting sanctions that have placed a stranglehold on the energy-rich country’s economy for decades.In 2015, a landmark deal was reached between Iran and major powers including the United States, offering sanctions relief in exchange for curbs on Iran’s nuclear programme.The deal, known as the Joint Comprehensive Plan of Action (JPCOA), also provided for the eventual return of Western investments into Iran.At the time, Iranians were hopeful that the deal would reflect in improvements in their economic conditions and end their country’s isolation.But that hope was short lived as in 2018, during Trump’s first term in office,  Washington unilaterally pulled out of the deal and reinstated sanctions.Ever since, the value of the Iranian rial has plummeted against the dollar, fuelling high inflation and unemployment and leaving much of the population impoverished.”If Iran manages to break the chains of the sanctions, it can achieve a considerable economic resurgence,” economist Fayyaz Zahed told AFP.In addition to some of the highest oil and gas reserves in the world, Iran also enjoys unique geography and has great potential to build its tourism industry and develop infrastructure.Its 86 million people also represent a large untapped market, a predominantly young and educated urbanised population with an average age of just 32.- Why talk now? -Alongside its economic challenges, Iran has been dealt major blows through the weakening of its network of proxies in the region in the aftermath of the Gaza war that began in October 2023.Lebanese group Hezbollah — a key bulwark in Iran’s so-called axis of resistance against Israel and the United States — emerged massively weakened from a war last year with Israel, having lost much of its leadership structure.In Syria, a Sunni Islamist-led offensive toppled Tehran’s longtime ally Bashar al-Assad in December, and the Iran-backed Huthi rebels in Yemen have been under heavy US bombardment in recent weeks.”Iran no longer has any effective cards and is suffering the consequences” of upheavals in the region, Zahed said.Iran and Israel exchanged direct strikes twice last year for the first time in their history.- What is Iran’s strategy? -“Iran is prepared to accept the same technical conditions” that were in place for the 2015 deal, Zahed said.Tehran has long maintained its right to develop its nuclear capabilities for civil purposes, particularly energy.Western governments however accuse Iran of seeking to develop a weaponss capability, an ambition it vigorously denies.”On the other hand, the country will show no flexibility regarding its missiles,” Zahed warned.The Trump administration argued that its withdrawal from the JPCOA in 2018 was motivated by the absence of controls for Iran’s ballistic missile programme, viewed as a threat by Washington and its ally Israel.In February, supreme leader Ayatollah Ali Khamenei vowed there would be “no negotiations” with the Trump administration, pointing to previous deals with US leaders that were not honoured.In March, Trump sent a letter to the Iranian leader, calling for talks but also threatening to bomb Iran in the event that diplomacy failed.Iran responded that it would not negotiate under pressure.Trump’s announcement that “direct” talks would take place in Oman on Saturday appeared to take Iran by surprise.Foreign Minister Abbas Araghchi only confirmed the talks in a post on X in the middle of the night, however insisting that Iran would not speak directly with the Americans.According to US news website Axios, Trump has given Iran two months to reach a deal.Trump “broke the nuclear deal once”, wrote reformist Hossein Nouraninejad in the government daily Iran, adding that “there are many historical differences between the two countries”, which have not had diplomatic relations since 1980.However, direct talks between Trump and Khamenei seem “more likely than war”, wrote Ali Shakourirad, a politician close to Iranian President Masoud Pezeshkian, in the newspaper Etemad.

Le Conseil d’Etat rejette la requête de l’influenceur algérien Doualemn contre son arrêté d’expulsion

Le Conseil d’Etat a rejeté mardi la requête en référé de l’influenceur algérien Doualemn, dont le refoulement par l’Algérie avait envenimé les relations entre Paris et Alger et qui contestait le nouvel arrêté d’expulsion prononcé à son encontre.Saisie d’un référé-liberté, la plus haute juridiction administrative a estimé dans sa décision que le ministre de l’Intérieur, qui a signé cet arrêté, n’avait “pas porté une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale”.De son vrai nom Boualem Naman, l’homme né en 1965, condamné à cinq mois de prison avec sursis après sa diffusion d’une vidéo sur TikTok appelant à “donner une sévère correction” à un opposant au régime à Alger, avait été expulsé le 9 janvier en Algérie, mais les autorités algériennes l’avaient immédiatement renvoyé en France, déclenchant une crise avec Paris.Il a de nouveau été interpellé le 20 mars à Montpellier par la police aux frontières et placé en centre de rétention administrative (CRA) au Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne).Le 25 mars, le tribunal administratif de Paris avait rejeté une demande de suspension de la décision d’expulsion le visant, estimant que les conditions pour prononcer cette suspension n’étaient “pas réunies”.Il considérait que malgré sa longue présence sur le territoire français, “pendant environ vingt ans en situation irrégulière puis quinze ans en situation régulière”, il “ne justifiait ni de liens d’une intensité particulière avec ses enfants majeurs et avec ses petits-enfants ou d’une communauté de vie avec sa compagne, ni d’une intégration professionnelle inscrite dans la durée”.Le Conseil d’Etat a aussi souligné dans sa décision que ses enfants étaient majeurs et que celui qui se trouvait en situation de handicap était à la charge de sa mère. “S’il se prévaut également de son insertion professionnelle en France, il se borne à faire état de quelques contrats de travail de courte durée”, a-t-il par ailleurs estimé.”Il s’agit d’un tournant répressif très grave; une personne étrangère régulière pendant 15 ans peut être expulsée pour des propos isolés”, ont réagi ses avocates, Me Marie David-Bellouard et Julie Gonidec, dans un communiqué.”Le ministre de l’Intérieur a toute latitude pour choisir ses cibles, créer des contextes anxiogènes et réprimer”, ont-elles ajouté, indiquant qu’un recours au fond, c’est-à-dire pas en urgence, était toujours en cours pour solliciter l’annulation de l’arrêté d’expulsion.

Le Conseil d’Etat rejette la requête de l’influenceur algérien Doualemn contre son arrêté d’expulsion

Le Conseil d’Etat a rejeté mardi la requête en référé de l’influenceur algérien Doualemn, dont le refoulement par l’Algérie avait envenimé les relations entre Paris et Alger et qui contestait le nouvel arrêté d’expulsion prononcé à son encontre.Saisie d’un référé-liberté, la plus haute juridiction administrative a estimé dans sa décision que le ministre de l’Intérieur, qui a signé cet arrêté, n’avait “pas porté une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale”.De son vrai nom Boualem Naman, l’homme né en 1965, condamné à cinq mois de prison avec sursis après sa diffusion d’une vidéo sur TikTok appelant à “donner une sévère correction” à un opposant au régime à Alger, avait été expulsé le 9 janvier en Algérie, mais les autorités algériennes l’avaient immédiatement renvoyé en France, déclenchant une crise avec Paris.Il a de nouveau été interpellé le 20 mars à Montpellier par la police aux frontières et placé en centre de rétention administrative (CRA) au Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne).Le 25 mars, le tribunal administratif de Paris avait rejeté une demande de suspension de la décision d’expulsion le visant, estimant que les conditions pour prononcer cette suspension n’étaient “pas réunies”.Il considérait que malgré sa longue présence sur le territoire français, “pendant environ vingt ans en situation irrégulière puis quinze ans en situation régulière”, il “ne justifiait ni de liens d’une intensité particulière avec ses enfants majeurs et avec ses petits-enfants ou d’une communauté de vie avec sa compagne, ni d’une intégration professionnelle inscrite dans la durée”.Le Conseil d’Etat a aussi souligné dans sa décision que ses enfants étaient majeurs et que celui qui se trouvait en situation de handicap était à la charge de sa mère. “S’il se prévaut également de son insertion professionnelle en France, il se borne à faire état de quelques contrats de travail de courte durée”, a-t-il par ailleurs estimé.”Il s’agit d’un tournant répressif très grave; une personne étrangère régulière pendant 15 ans peut être expulsée pour des propos isolés”, ont réagi ses avocates, Me Marie David-Bellouard et Julie Gonidec, dans un communiqué.”Le ministre de l’Intérieur a toute latitude pour choisir ses cibles, créer des contextes anxiogènes et réprimer”, ont-elles ajouté, indiquant qu’un recours au fond, c’est-à-dire pas en urgence, était toujours en cours pour solliciter l’annulation de l’arrêté d’expulsion.

Le Somaliland, en quête de reconnaissance, élit son président

Le Somaliland, république autoproclamée qui a fait sécession de la Somalie en 1991, a voté mercredi pour élire son président, clamant son sens démocratique au moment où sa quête de reconnaissance internationale secoue la Corne de l’Afrique.Les rétats complets, attendus la semaine prochaine, se joueront entre les deux favoris: le président sortant Muse Bihi (76 ans), au pouvoir depuis 2017, et le chef du principal parti d’opposition (Waddani) Abdirahman Mohamed Abdullahi, dit “Irro” (68 ans).Le scrutin s’est clos peu avant 18H30 locales (15H30 GMT), au terme d’une journée commencée très tôt pour certains des 1,22 million d’électeurs, venus en nombre avant même l’aube notamment dans la capitale Hargeisa, ont constaté des journalistes de l’AFP.”C’est un jour très important”, explique Hamza Moussa Ali, travailleur humanitaire de 32 ans, arrivé dès 01H00 du matin sur la place principale de la capitale Hargeisa pour voter pour le candidat de l’opposition: “Nous devons montrer que la manière dont nous votons est un processus démocratique. Nous devons montrer au monde que le Somaliland (…) peut être reconnu en toute sécurité”.”La communauté internationale a les yeux rivés sur nous. Cette élection reflète la souveraineté du Somaliland”, estime également Khadra, 26 ans, partisane de Muse Bihi.- Tempête diplomatique -Territoire de la taille de l’Uruguay (175.000 km2) à la pointe nord-ouest de la Somalie, le Somaliland a déclaré unilatéralement son indépendance en 1991, alors que la République de Somalie sombrait dans le chaos après la chute du régime militaire de l’autocrate Siad Barre.Il fonctionne depuis en autonomie, avec ses propres monnaie, armée et police, et se distingue par sa relative stabilité comparé à la Somalie, minée par l’insurrection islamiste des shebab et les conflits politiques chroniques.Mais il n’est reconnu par aucun pays, ce qui le maintient dans un certain isolement politique et économique malgré sa situation à l’entrée du détroit de Bab-el-Mandeb, sur l’une des routes commerciales les plus fréquentées au monde reliant l’océan Indien au canal de Suez.Sa quête de reconnaissance est depuis 10 mois au cÅ“ur d’une profonde crise diplomatique entre la Somalie et l’Ethiopie, avec qui le gouvernement somalilandais a signé un protocole d’accord controversé.Le texte n’a jamais été rendu public mais, selon les autorités d’Hargeisa, il prévoit la location de 20 kilomètres de côtes à l’Ethiopie, plus grand Etat enclavé au monde, en échange d’une reconnaissance formelle.La Somalie a dénoncé un accord “illégal” violant sa souveraineté et s’est depuis rapprochée de l’Egypte, rival d’Addis Abeba, déclenchant une escalade verbale et militaire qui inquiète la communauté internationale.Le texte n’a connu jusqu’à présent aucune avancée publique mais le président somalilandais Muse Bihi assure que la reconnaissance tant attendue est imminente, notamment s’il est réélu.L’opposition ne critique pas le texte et promet d’oeuvrer à la reconnaissance du “pays”.- Economie et sécurité – Mais elle accuse le dirigeant d’avoir divisé et affaibli le Somaliland. La région est en proie aux difficultés économiques (inflation, chômage, pauvreté…) mais aussi à des conflits dans l’est, où le gouvernement a perdu le contrôle la région de Sool. Après des mois de violents combats contre une milice pro-Mogadiscio qui ont fait au moins 210 morts, les forces somalilandaises se sont retirées en août 2023 de la moitié de cette région.Face à la poigne de Muse Bihi, un ancien militaire et combattant de la guerre d’indépendance, son rival “Irro”, qui a vécu en Finlande et est devenu citoyen finlandais la décennie suivante, avant de devenir président de la Chambre des représentants au Somaliland (2005-2017), s’est affiché en figure unificatrice.Cette élection met fin à deux ans de controverse après que le gouvernement a reporté le scrutin, initialement prévu en 2022, pour des “raisons techniques et financières”. L’opposition avait dénoncé une prolongation du mandat du président. Des manifestations avaient été violemment réprimées, faisant cinq morts.

Au dernier jour du procès libyen, la défense de Sarkozy fustige les “reculades” et “failles béantes” de l’accusation

“Le financement n’existe pas”: aux dernières heures du procès des soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle 2007, les avocats de Nicolas Sarkozy plaident la relaxe mardi, fustigeant les “reculades” et “failles béantes” du raisonnement du parquet financier.A l’issue des plaidoiries, les prévenus auront, s’ils le souhaitent, la parole en dernier, puis le tribunal annoncera la date à laquelle il rendra son jugement – pas avant plusieurs mois.L’ex-chef de l’Etat, 70 ans, est assis sur les chaises dédiées aux prévenus, aux côtés des trois anciens ministres poursuivis à ses côtés, Claude Guéant, Brice Hortefeux et Eric Woerth. Une image identique à celle du premier jour du procès trois mois plus tôt, le 6 janvier. La salle d’audience est pleine comme un oeuf pour cette journée qui marque l’épilogue d’un procès inédit. Au deuxième rang se sont assis l’épouse de Nicolas Sarkozy, la chanteuse Carla Bruni, ainsi que ses fils Jean et Pierre Sarkozy.”Pour résumer l’accusation, Nicolas Sarkozy, élu président de l’UMP, aurait eu l’idée de répondre positivement à l’invitation de Mouammar Kadhafi pour lui demander de financer sa campagne”, commence Me Christophe Ingrain en milieu d’après-midi. “Pour quelle raison éprouve-t-il le besoin d’un autre mode de financement que celui que lui assure déjà l’UMP et le soutien incontesté de ses adhérents ? L’accusation ne le dit pas”, poursuit le conseil. “Quel montant aurait-il demandé ? Comment cet argent serait-il arrivé en France ? Comment il aurait été utilisé dans la campagne ? L’accusation ne le dit pas, car ce financement n’existe pas”, affirme-t-il.Nicolas Sarkozy est soupçonné d’avoir noué en 2005, via ses plus proches collaborateurs, un “pacte de corruption” avec le dictateur libyen Mouammar Kadhafi, afin qu’il finance sa campagne présidentielle victorieuse de 2007.Et ce, selon l’accusation, en échange de contreparties diplomatiques, économiques et juridiques, en particulier un soutien au retour de la Libye sur la scène internationale après des années d’embargo lié aux attentats commis par le régime.- “Disparaître” -“Les investigations n’ont pas trouvé l’argent du prétendu pacte de corruption. Pourtant, on ne parle pas ici de petites sommes” mais de millions d’euros, “ça ne peut pas disparaître comme ça !” plaide quant à lui Me Tristan Gautier.Il s’attaque ensuite aux canaux de financement décrits par la parquet financier, sous les hochements de tête approbateurs et réguliers de Nicolas Sarkozy.Le premier correspond à 5 à 6 millions d’euros libyens virés en 2006 sur un compte libanais de l’intermédiaire Ziad Takieddine – dont 670.000 euros, retirés en liquide depuis un autre compte, ont pu alimenter la campagne, selon le Parquet national financier (PNF).Or pour l’avocat, Ziad Takieddine a “systématiquement utilisé cet argent pour ses dépenses personnelles”, dans des “factures et notes faramineuses dans des hôtels de luxe”, des “croisières en yacht” ou encore des “travaux dans des villas”.Et concernant les 440.000 euros virés à l’ancien ami de Nicolas Sarkozy, Thierry Gaubert ? Me Gautier assure que ce dernier n’a retiré que “100.000 euros sur la période, dans une constante parfaitement similaire à ce qu’il faisait avant et après”.Quant au second canal de financement, qui serait passé par le directeur de cabinet de Kadhafi, Bechir Saleh, et Alexandre Djouhri, “cela n’a aucun sens” pour le conseil, en particulier car l’intermédiaire était un proche de Dominique de Villepin, alors “grand rival de Nicolas Sarkozy” qui n’aurait pas manqué de faire fuiter l’information. Il soutient aussi que les sommes retrouvées dans la campagne en France, “infimes”, sont “incompatibles avec des sommes d’origine libyenne”. “Comment se fait-il qu’en 18 ans, dont 15 ans d’enquête ultra-médiatisée, il n’y a pas eu un seul prestataire de campagne qui soit venu corroborer cette thèse ?”, lance-t-il.Le 27 mars, le PNF a requis sept ans d’emprisonnement, 300.000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité contre Nicolas Sarkozy.Afin de “satisfaire ses ambitions politiques dévorantes”, l’ancien locataire de l’Elysée a noué “un pacte de corruption faustien avec un des dictateurs les plus infréquentables de ces 30 dernières années”, ont déclaré les procureurs.Définitivement condamné à un an de prison ferme pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire dite des écoutes ou Bismuth, M. Sarkozy s’est vu poser le 7 février un bracelet électronique.

Au dernier jour du procès libyen, la défense de Sarkozy fustige les “reculades” et “failles béantes” de l’accusation

“Le financement n’existe pas”: aux dernières heures du procès des soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle 2007, les avocats de Nicolas Sarkozy plaident la relaxe mardi, fustigeant les “reculades” et “failles béantes” du raisonnement du parquet financier.A l’issue des plaidoiries, les prévenus auront, s’ils le souhaitent, la parole en dernier, puis le tribunal annoncera la date à laquelle il rendra son jugement – pas avant plusieurs mois.L’ex-chef de l’Etat, 70 ans, est assis sur les chaises dédiées aux prévenus, aux côtés des trois anciens ministres poursuivis à ses côtés, Claude Guéant, Brice Hortefeux et Eric Woerth. Une image identique à celle du premier jour du procès trois mois plus tôt, le 6 janvier. La salle d’audience est pleine comme un oeuf pour cette journée qui marque l’épilogue d’un procès inédit. Au deuxième rang se sont assis l’épouse de Nicolas Sarkozy, la chanteuse Carla Bruni, ainsi que ses fils Jean et Pierre Sarkozy.”Pour résumer l’accusation, Nicolas Sarkozy, élu président de l’UMP, aurait eu l’idée de répondre positivement à l’invitation de Mouammar Kadhafi pour lui demander de financer sa campagne”, commence Me Christophe Ingrain en milieu d’après-midi. “Pour quelle raison éprouve-t-il le besoin d’un autre mode de financement que celui que lui assure déjà l’UMP et le soutien incontesté de ses adhérents ? L’accusation ne le dit pas”, poursuit le conseil. “Quel montant aurait-il demandé ? Comment cet argent serait-il arrivé en France ? Comment il aurait été utilisé dans la campagne ? L’accusation ne le dit pas, car ce financement n’existe pas”, affirme-t-il.Nicolas Sarkozy est soupçonné d’avoir noué en 2005, via ses plus proches collaborateurs, un “pacte de corruption” avec le dictateur libyen Mouammar Kadhafi, afin qu’il finance sa campagne présidentielle victorieuse de 2007.Et ce, selon l’accusation, en échange de contreparties diplomatiques, économiques et juridiques, en particulier un soutien au retour de la Libye sur la scène internationale après des années d’embargo lié aux attentats commis par le régime.- “Disparaître” -“Les investigations n’ont pas trouvé l’argent du prétendu pacte de corruption. Pourtant, on ne parle pas ici de petites sommes” mais de millions d’euros, “ça ne peut pas disparaître comme ça !” plaide quant à lui Me Tristan Gautier.Il s’attaque ensuite aux canaux de financement décrits par la parquet financier, sous les hochements de tête approbateurs et réguliers de Nicolas Sarkozy.Le premier correspond à 5 à 6 millions d’euros libyens virés en 2006 sur un compte libanais de l’intermédiaire Ziad Takieddine – dont 670.000 euros, retirés en liquide depuis un autre compte, ont pu alimenter la campagne, selon le Parquet national financier (PNF).Or pour l’avocat, Ziad Takieddine a “systématiquement utilisé cet argent pour ses dépenses personnelles”, dans des “factures et notes faramineuses dans des hôtels de luxe”, des “croisières en yacht” ou encore des “travaux dans des villas”.Et concernant les 440.000 euros virés à l’ancien ami de Nicolas Sarkozy, Thierry Gaubert ? Me Gautier assure que ce dernier n’a retiré que “100.000 euros sur la période, dans une constante parfaitement similaire à ce qu’il faisait avant et après”.Quant au second canal de financement, qui serait passé par le directeur de cabinet de Kadhafi, Bechir Saleh, et Alexandre Djouhri, “cela n’a aucun sens” pour le conseil, en particulier car l’intermédiaire était un proche de Dominique de Villepin, alors “grand rival de Nicolas Sarkozy” qui n’aurait pas manqué de faire fuiter l’information. Il soutient aussi que les sommes retrouvées dans la campagne en France, “infimes”, sont “incompatibles avec des sommes d’origine libyenne”. “Comment se fait-il qu’en 18 ans, dont 15 ans d’enquête ultra-médiatisée, il n’y a pas eu un seul prestataire de campagne qui soit venu corroborer cette thèse ?”, lance-t-il.Le 27 mars, le PNF a requis sept ans d’emprisonnement, 300.000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité contre Nicolas Sarkozy.Afin de “satisfaire ses ambitions politiques dévorantes”, l’ancien locataire de l’Elysée a noué “un pacte de corruption faustien avec un des dictateurs les plus infréquentables de ces 30 dernières années”, ont déclaré les procureurs.Définitivement condamné à un an de prison ferme pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire dite des écoutes ou Bismuth, M. Sarkozy s’est vu poser le 7 février un bracelet électronique.