Guerre en Ukraine : à Poltava, les naufragées du système psychiatrique

La nuit, quand les drones et les missiles russes percent le ciel et que la défense antiaérienne ukrainienne se met à tonner, Olga Klimova dort profondément, loin de chez elle, dans la chambre bondée d’un hôpital psychiatrique.”Je prends les médicaments, je dors, je n’entends rien”, s’amuse cette femme édentée au rire lumineux.Internée à Poltava, dans le centre de l’Ukraine, Mme Klimova, 44 ans, souffre de schizophrénie, une pathologie aux symptômes très variables qui cause fréquemment des troubles du sommeil.Dans ses rêves, quand elle dort, Olga Klimova dit voir son village de Kysselivka, dans la région de Kherson (sud), d’où elle a été évacuée après le début, il y a trois ans, de l’invasion russe.Elle affirme n’avoir “aucune nouvelle” de ses proches restés là-bas, comme “sa vieille tante”, et attend “la fin de la guerre” pour les retrouver. – Saturation -Selon des médecins interrogés par l’AFP, la guerre a entraîné l’évacuation de milliers de patients d’hôpitaux psychiatriques ukrainiens. Ils font partie des 4,6 millions de déplacés internes recensés par Kiev.Parallèlement, la brutalité inouïe du conflit déclenche de nouveaux troubles psychiques, chez les militaires et civils : stress post-traumatique, dépressions, tendances suicidaires et autres maladies.D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 9,6 millions d’Ukrainiens sont à risque ou vivent avec un problème de santé mentale, soit près d’un quart de la population d’avant-guerre.Le système psychiatrique public, déjà vétuste et sous-financé avant 2022, se retrouve engorgé. A Poltava, le psychiatre Oles Telioukov, 56 ans, confirme avoir “davantage de travail” et sait qu’il en aura “encore plus” quand le conflit se terminera. Mi-mars, son unité pour femmes prévue pour 40 patientes en comptait 47. Les hospitalisations y durent généralement quelques semaines pour traiter “les crises aiguës”. La plupart des malades sont ensuite redirigées vers des psychologues et travailleurs sociaux. Seules quelques naufragées restent longtemps.- Rechutes -Environ 10% des 712 patients de l’hôpital psychiatrique de Poltava étaient, mi-mars, des déplacés, principalement des régions dévastées de Kherson, Donetsk, Lougansk et Kharkiv.Parmi eux, il y a des évacués de Kherson, une ville bombardée constamment par la Russie depuis sa libération par l’armée ukrainienne en novembre 2022.Ces violences, selon M. Telioukov, peuvent exacerber des maladies mentales existantes. La ruine causée par l’invasion entrave aussi l’accès aux traitements, souvent onéreux et importés, pour stabiliser les pathologies et éviter les rechutes.Atteinte de schizophrénie, Olga Beketova, 49 ans, raconte avoir été victime des grandes pénuries du début de la guerre. Pendant plusieurs semaines, elle n’a plus eu de médicaments.En mai 2022, elle a fait une crise à son domicile et a été hospitalisée à Kherson, puis évacuée à Poltava. Le regard figé, Mme Beketova raconte lentement avoir eu en 2024 un AVC qu’elle attribue “à toute cette angoisse”.    – “Petites flammes” –Le médecin français Christian Carrer est le fondateur de l’organisation humanitaire AICM, qui aide 257 établissements médicaux ukrainiens, dont 15 hôpitaux psychiatriques.En mars, son ONG a livré à celui de Poltava des vivres, du matériel et des traitements pour “l’épilepsie, les crises générales et de schizophrénie” et pour restaurer “les cycles du sommeil et des repas”.Faute de moyens, observe Christian Carrer, des psychiatres ukrainiens “endorment” leurs patients avec des sédatifs inappropriés. “Là, on a livré des produits qui diminuent les effets de la schizophrénie, ou de toute tendance dangereuse, mais sans abrutir”, explique-t-il.L’Ukraine a entamé en 2017 une modernisation de son système de santé. Interrompue par la guerre, cette réforme n’a pas atteint les hôpitaux psychiatriques, toujours organisés à la soviétique, en grandes chambrées de dizaines de patients, témoigne M. Carrer. Beaucoup de malades – adultes comme enfants – y passent leurs journées allongés, sans activité. Christian Carrer les appelle “les petites flammes” : “Des gens qui sont là sans être là.”  – “Déstigmatiser” -Dans son bureau, le docteur Telioukov évoque deux militaires qu’il a soignées : l’une traumatisée par un bombardement à Poltava en septembre 2024 (59 morts), l’autre par six mois de détention dans une prison russe. Il pense que cette dernière a subi des violences sexuelles, comme de nombreux prisonniers ukrainiens. Cependant, “elle ne s’est pas confiée entièrement”.Le médecin montre les salles dont il a la charge. Elles ne portent pas de numéros, comme souvent, mais des noms de couleurs. “C’est pour dé-sti-gma-ti-ser, se débarrasser de la bureaucratie !”, lance l’énergique psychiatre.Dans la salle “Rose”, on cherche Olga Klimova pour lui dire au revoir. On la retrouve alitée, au fond à gauche, entourée d’une dizaine de patientes. Quand elle aperçoit l’équipe de l’AFP, elle lève la main et fait un grand sourire.

Katy Perry dans l’espace en vedette d’un vol 100% féminin

La célèbre chanteuse américaine Katy Perry va embarquer lundi dans une fusée 100% féminine pour un bref voyage dans l’espace, une aventure proposée par le multimilliardaire Jeff Bezos et réservée à quelques privilégiés.Artiste incontournable de la pop américaine, Katy Perry va s’envoler à plus de 100 kilomètres d’altitude à bord d’une fusée de Blue Origin, l’entreprise spatiale du fondateur d’Amazon.Elle embarquera aux côtés de cinq autres femmes, dont Lauren Sanchez, la fiancée de M. Bezos. Le décollage doit avoir lieu dans l’ouest du Texas à partir de 8H30 locales (13H30 GMT).La fusée entièrement automatisée décollera à la verticale et la capsule se détachera en vol, avant de retomber sur Terre freinée par des parachutes et un rétropropulseur.Il s’agira du premier vol dans l’espace 100% féminin depuis celui, en solitaire, de la Soviétique Valentina Terechkova en 1963.Ce sera le onzième vol habité suborbital mené par Blue Origin, qui propose depuis plusieurs années déjà ces expériences de tourisme spatial – dont le prix n’est pas public – grâce à sa fusée New Shepard.Lors de cette expérience d’une dizaine de minutes au total, les six passagères dépasseront la ligne de Karman, qui marque à 100 kilomètres la frontière de l’espace selon une convention internationale. Elles pourront se détacher de leur siège et flotter brièvement en apesanteur.Dans une récente interview accordée au magazine Elle, Katy Perry expliquait prendre part à cette aventure “pour (s)a fille Daisy”, qu’elle a eue avec le célèbre acteur britannique Orlando Bloom, “afin de l’inciter à ne jamais fixer de limites à ses rêves”.”Je suis tellement impatiente de voir l’inspiration et la lumière dans ses yeux lorsqu’elle verra la fusée partir et qu’elle retournera à l’école le lendemain en disant: +Maman est allée dans l’espace+”, déclarait la chanteuse de “California gurls”, propulsée sur la scène internationale par son hit “I kissed a girl” sorti en 2008.- Des “signes” -Dans une vidéo publiée au cours du week-end sur son compte Instagram, l’artiste de 40 ans dit voir des “signes” dans le nom de la capsule spatiale, “Tortoise” (“Tortue”), et de sa forme de “plume”, deux surnoms que lui donne affectueusement sa mère.”Il n’y a pas de coïncidences”, affirme-t-elle. “Je suis tellement reconnaissante pour ces signes et pour sentir que quelque chose de plus grand que moi guide le navire”.Lors de ce bref voyage en apesanteur, Katy Perry sera entourée de Kerianne Flynn, productrice de films, d’Amanda Nguyen, fondatrice d’une ONG engagée dans le combat contre les violences sexuelles, d’Aisha Bowe, une ancienne scientifique de la Nasa, et de l’animatrice de télévision Gayle King.L’entreprise Blue Origin a déjà emmené 52 personnes, dont d’autres célébrités comme William Shatner, qui incarnait le mythique capitaine Kirk dans la série Star Trek. Des invités de marque destinés à maintenir l’intérêt du public autour de ces vols, sur fond de concurrence entre plusieurs entreprises privées.Le grand concurrent de Jeff Bezos dans ce domaine est Virgin Galactic, qui propose une expérience similaire de vol suborbital. Mais Blue Origin a également l’ambition d’aller plus loin et souhaite se positionner sur le marché des vols en orbite et concurrencer SpaceX d’Elon Musk. En janvier, elle a ainsi réussi son premier vol orbital non-habité, grâce à un lanceur bien plus puissant nommé New Glenn.

Tensions flare as Algeria asks 12 French officials to leaveMon, 14 Apr 2025 08:42:02 GMT

Fresh tensions flared between France and Algeria on Monday as the French foreign minister said its former colony had asked 12 French officials to leave in 48 hours.The announcement was linked to the arrest of three Algerian nationals in France, said Jean-Noel Barrot.For decades, ties between France and Algeria have gone through diplomatic upheavals. Monday’s …

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Katy Perry set to roar into space on all-woman flight

Pop star Katy Perry will be the biggest name in an all-woman group set to touch the edge of space Monday, roaring into the cosmos on one of billionaire Jeff Bezos’s rockets.The “Firework” and “California Gurls” singer will be lofted more than 100 kilometers (60 miles) above the Earth’s surface in a vessel from Blue Origin, the space company owned by the Amazon founder.Five other women including Bezos’s fiancee Lauren Sanchez will join the flight, slated to blast off from western Texas at around 8:30 am (1330 GMT).Their fully automated craft will rise vertically before the crew capsule detaches mid-flight, later falling back to the ground slowed by parachutes and a retro rocket.Monday’s mission is the first all-woman space crew since Valentina Tereshkova’s historic solo flight in 1963.It is also the 11th sub-orbital crewed operation by Blue Origin, which has offered the space tourism experiences for several years.The company does not publicly communicate the price of trips made possible by its New Shepard rocket.Lasting around 10 minutes, the flight will bring the passengers beyond the Karman line — the internationally recognized boundary of space.There will be a brief period when the women can unbuckle from their seats and float in zero gravity.- ‘Inspiration’ -Perry recently told Elle magazine that she was taking part “for my daughter Daisy,” whom she shares with actor Orlando Bloom, “to inspire her to never have limits on her dreams.””I’m just so excited to see the inspiration through her eyes and the light in her eyes when she sees that rocket go, and she goes back to school the next day and says ‘Mom went to space’,” Perry added.She said in a separate video posted to Instagram that she was shocked to discover during space training that the capsule she will travel in was named the “Tortoise” and decorated with a “feather” design — the two nicknames her parents have for her.”There are no coincidences and I’m just so grateful for these confirmations and so grateful that I feel like something bigger than me is steering the ship,” Perry said in the video.Perry, launched onto the international stage with her 2008 hit “I Kissed a Girl,” will sit alongside TV presenter Gayle King, film producer Kerianne Flynn, former NASA scientist Aisha Bowe and Amanda Nguyen, founder of a campaign group against sexual violence.They follow 52 previous Blue Origin passengers, including longtime “Star Trek” leading man William Shatner.Such high-profile guests are intended to keep public interest in Blue Origin’s work, as it battles multiple rival firms in the space tourism field.Bezos’ top challenger in passenger flights is Virgin Galactic, which offers a similar sub-orbital experience.But Blue Origin aims in future to bring space tourists into orbit, competing directly with Elon Musk’s SpaceX.In January, Blue Origin’s much more powerful New Glenn rocket successfully completed its first unmanned orbital mission.

Stocks rise on electronics tariffs exemption, gold hits new high

Stocks rose on Monday as trade war fears were tempered by Donald Trump’s announcement of tariff exemptions for electronics, although the dollar weakened and safe-haven gold hit a fresh record amid fears the relief would be short-lived.After the wild gyrations witnessed last week, markets got off to a relatively stable start following Friday’s news that the White House would exempt smartphones, semiconductors, computers and other devices from painful “reciprocal” levies.The announcement provided a much-needed injection of optimism for investors who had been sent scurrying for the hills in the wake of the US president’s tariff flip-flops and tit-for-tat measures by China.All three main indexes on Wall Street finished solidly higher, helped by comments from a top Federal Reserve official that the central bank was prepared to step in to support financial markets.Asia followed suit, with tech firms helping push Hong Kong more than two percent higher, while Tokyo, Shanghai, Sydney, Seoul, Singapore, Wellington, Jakarta and Manila were also well up.London, Paris and Frankfurt also saw big gains in the morning, while US futures were all sharply higher.”After a period of chaotic price action, chinks of light poke through the forest canopy providing a much-needed guide to the entities that price risk and liquidity for a living, which in turn, may see liquidity conditions improve and a relative calm return to markets,” said Chris Weston at Pepperstone. However, Trump looked to temper the remarks on Sunday, saying the exemptions had been misconstrued and writing on his Truth Social platform that “NOBODY is getting ‘off the hook’… especially not China which, by far, treats us the worst!”He said he would announce new tariffs on semiconductors “over the next week”.His commerce secretary, Howard Lutnick, said earlier chip levies would likely be in place “in a month or two”.- ‘No winners’ -Chinese President Xi Jinping said on Monday that protectionism “leads nowhere” and that a trade war would have “no winners”, days after Beijing hit US goods with 125 percent duties but also suggested it would not retaliate further in the future.Washington has ramped up tariffs on Chinese goods to 145 percent and excluded it from a 90-day pause of crippling levies the White House announced on Wednesday.Data on Monday showed Chinese exports soared more than 12 percent last month as businesses rushed to get ahead of the swingeing tariffs, with the United States remaining the largest single destination, accounting for $115.6 billion worth of goods.”But shipments are set to drop back over the coming months and quarters,” warned Julian Evans-Pritchard, head of China economics at Capital Economics.”It could be years before Chinese exports regain current levels.”As well as fuelling a panic on stock markets, the uncertainty caused by Trump’s trade policy has also hit the dollar amid concerns about the outlook for the world’s top economy.The greenback extended losses against its major peers on Monday, with the euro at a three-year high and the Swiss franc at its strongest in 10 years.Treasuries also remain under pressure amid worries that China and other nations might dump their vast holdings, which could call into question the US position as a rock-solid safe haven.And gold, a go-to asset of safety in times of turmoil, hit a new peak of $3,245.75 on Monday, helped by the weaker dollar.Concerns about the impact of the new measures saw Boston Fed chief Susan Collins tell the Financial Times that officials would “absolutely be prepared” to deploy its various tools to help stabilise the financial markets if the need arose.She said in a separate interview with Yahoo Finance: “The higher the tariffs are, the more the potential slowdown in growth as well as elevation and inflation that one would expect.”She added that she expected inflation to rise “well above” three percent this year but saw no “significant” economic downturn.- Key figures around 0810 GMT -Tokyo – Nikkei 225: UP 1.2 percent at 33,982.36 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 2.4 percent at 21,417.40 (close)Shanghai – Composite: UP 0.8 percent at 3,262.81 (close)London – FTSE 100: UP 1.9 percent at 8,114.12 Dollar/yen: DOWN at 142.90 yen from 143.49 yen on FridayEuro/dollar: UP at $1.1390 from $1.1359 Pound/dollar: UP at $1.3166 from $1.3088Euro/pound: DOWN at 86.52 pence from 86.80 penceWest Texas Intermediate: UP 0.4 percent at $61.75 per barrelBrent North Sea Crude: UP 0.4 percent at $65.00 per barrelNew York – Dow: UP 1.6 percent at 40,212.71 (close)

La Bourse de Paris salue l’exemption des droits de douane américains sur la tech

La Bourse de Paris évolue en nette hausse lundi, saluant l’exemption provisoire de surtaxes douanières accordée ce week-end par Washington sur les produits high-tech, smartphones et ordinateurs en tête, en pleine guerre commerciale avec Pékin.Vers 7H50 GMT, le CAC 40 prenait 2,22% à 7.260,78 points, en hausse de 155,98 points. Vendredi, l’indice vedette parisien avait cédé 0,30% à 7.104,80 points.”La nouvelle semaine commence sur un soulagement” car “les États-Unis vont exempter les produits électroniques – dont la plupart sont fabriqués en Chine – des principales mesures douanières”, a expliqué Ipek Ozkardeskaya, analyste pour Swissquote Bank.En pleine guerre commerciale avec Pékin, les Etats-Unis ont finalement exempté ce week-end smartphones, ordinateurs et autres produits électroniques des récentes surtaxes douanières imposées la semaine dernière par le président Donald Trump.Les nouveaux droits de douane sur les produits chinois avaient été élevés à 145%, dans le cadre de la vaste offensive protectionniste menée par Washington depuis plusieurs semaines, qui rend les marchés très volatils.Pour autant, les marchés devraient rester fébriles: Washington a en effet insisté sur le caractère “temporaire” des exemptions et sur le fait qu’il entendait toujours taxer l’électronique. Le dirigeant américain a d’ailleurs déclaré qu’il annoncerait “dans la semaine” de nouvelles surtaxes sur les semi-conducteurs entrant aux Etats-Unis, qui “seront en place dans un avenir pas trop lointain”.”PERSONNE n’est tiré d’affaire (…), surtout pas la Chine qui, de loin, nous traite le plus mal”, a tonné M.Trump sur son réseau social Truth.”La grande incertitude persiste sur les marchés financiers”, résume donc Andreas Lipkow, analyste indépendant.Les investisseurs entament la semaine “avec confusion, nervosité et inquiétude, prêts à vendre au moindre signe de fragilité”, abonde Stephen Innes, de SPI Asset Management.En France, le ministre de l’Economie Eric Lombard a annoncé dimanche que Paris va devoir réaliser “un effort supplémentaire de 40 milliards d’euros” l’an prochain, un engagement “très considérable”, sous forme “essentiellement” d’économies,pour atteindre son objectif de déficit public de 4,6% du PIB en 2026.Sur le marché obligataire, l’emprunt à dix ans français atteignait vers 7H50 GMT 3,33%, contre 3,35% vendredi en clôture.Les semi-conducteurs bondissentLes groupes européens de semi-conducteurs profitent de l’annonce des exemptions temporaires de surtaxes douanières aux Etats-Unis. A Paris, Soitec prenait vers 7H50 GMT 7,23% à 46,74 euros et STMicroelectronics 3,15% à 18,14 euros.BNP va racheter Axa IMLa banque française BNP Paribas était saluée en Bourse (+4,47% à 68,54 euros) après avoir confirmé lundi vouloir racheter le gérant d’actifs Axa IM malgré un avis de la BCE vendredi qui pourrait rendre moins intéressantes les conditions dans lesquelles se réalisera cette opération.BNP Paribas avait signé en décembre un accord d’acquisition d’Axa IM par sa filiale d’assurances, Cardif. Cette opération doit donner naissance à un acteur européen de la gestion d’actifs de premier plan avec des actifs sous gestion totalisant 1.500 milliards d’euros.

Droits de douane: Trump avertit qu’aucun pays n’est “tiré d’affaire”

Donald Trump a averti dimanche qu’aucun pays n’était “tiré d’affaire” face à son offensive douanière, “surtout pas la Chine” qu’il a de nouveau attaquée, au lendemain d’exemptions sur les produits high-tech annoncées par les Etats-Unis qui suscitaient le soulagement des marchés financiers, lundi.”PERSONNE n’est tiré d’affaire (…), surtout pas la Chine qui, de loin, nous traite le plus mal”, a tonné le président républicain sur son réseau social Truth.La mise en garde de Donald Trump intervient au lendemain d’une exemption de surtaxes – jusqu’à 145% pour la Chine – accordée par les autorités américaines sur les produits high-tech, smartphones et ordinateurs en tête, ainsi que sur les semi-conducteurs.Le dirigeant américain a toutefois déclaré dimanche qu’il annoncerait “dans la semaine” de nouvelles surtaxes sur les semi-conducteurs entrant aux Etats-Unis, qui “seront en place dans un avenir pas trop lointain”.Concernant les smartphones et autres appareils électroniques, “ce sera annoncé très bientôt, nous allons en discuter, mais nous allons aussi parler aux entreprises”, a ajouté le dirigeant sans donner de précisions, à bord de l’avion Air Force One. “Vous savez, il faut montrer une certaine flexibilité” pour “certains produits”, a-t-il ajouté.Plus tôt dans la journée, son ministre du Commerce Howard Lutnick avait évoqué des droits de douane sectoriels spécifiques à venir sur les semi-conducteurs, “probablement dans un mois ou deux”, ainsi que sur les produits pharmaceutiques.”Nous ne pouvons pas nous reposer sur la Chine pour des choses fondamentales dont on a besoin. Nos médicaments et nos semi-conducteurs doivent être produits en Amérique”, a avancé M. Lutnick lors d’un entretien à la chaîne ABC.Malgré cet avertissement, les marchés mondiaux étaient réconfortés par l’infléchissement sur les surtaxes imposées aux produits high-tech. Les Bourses d’Asie ont grimé  lundi, tout comme les places européennes. Vers 07H05 GMT, dans les premiers échanges, Paris gagnait 2,1%, Francfort 2,1%, Milan 2% et Londres 1,6%.- “Petit pas” -Si le ministère du Commerce chinois a reconnu le “petit pas” fait par Washington sur les produits high-tech, “nous exhortons les Etats-Unis à (…) faire un grand pas pour corriger leurs erreurs, annuler complètement la mauvaise pratique des droits de douane réciproques et revenir sur le droit chemin du respect mutuel”, a déclaré un porte-parole dimanche dans un communiqué.Le protectionnisme “ne mène nulle part”, a répété le président chinois Xi Jinping, dans des propos rapportés lundi par l’agence officielle Chine Nouvelle.”Nos deux pays doivent fermement préserver le système commercial multilatéral, la stabilité des chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales ainsi qu’un environnement international d’ouverture et de coopération”, a souligné le dirigeant, qui a entamé lundi une visite au Vietnam.Tout en continuant à assommer la Chine, Donald Trump a semblé donner un peu de répit aux autres partenaires commerciaux des Etats-Unis, en les délestant mercredi pour 90 jours de ses taxes douanières annoncées avant et en ne leur ajoutant plus que 10% de droits de douane.Aux 145% de surtaxes cumulées imposées par Donald Trump aux produits chinois depuis son retour à la Maison Blanche, hors dispenses, Pékin a riposté en faisant bondir ses droits de douane à 125% depuis samedi.- Bond des exportations -Dans une première critique de l’offensive douanière de Donald Trump la veille, Pékin s’était posé en défenseur des pays pauvres en rendant public un appel avec la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) Ngozi Okonjo-Iweala, au cours duquel la Chine avait mis en garde contre “les graves préjudices” qu’allaient infliger ces surtaxes aux pays en développement, “en particulier aux moins développés d’entre eux”. Elles “pourraient même déclencher une crise humanitaire”, avait estimé le ministre chinois du Commerce Wang Wentao.Malgré ces vives tensions commerciales entre les deux premières puissances économiques mondiales, Donald Trump se disait vendredi “optimiste” sur un accord commercial avec Pékin.Les Etats-Unis absorbent 16,4% du total des exportations chinoises, pour un total d’échanges de 500 milliards de dollars, selon les données de Pékin, largement déficitaires pour les Etats-Unis.Les exportations chinoises vers l’ensemble du monde ont d’ailleurs bondi de plus de 12% en mars, selon des données officielles publiées lundi, traduisant une augmentation des expéditions peu avant l’entrée en vigueur des droits de douane astronomiques de Washington.C’est dans ce contexte ultra-conflictuel que le président chinois Xi Jinping a entamé une tournée en Asie du Sud-Est. Après le Vietnam, il se rendra en Malaisie et au Cambodge, pour renforcer les relations commerciales de son pays et le faire apparaître comme un partenaire de confiance.La place de l’Asie du Sud-Est est centrale pour les exportations chinoises: en 2024, les pays du bloc régional, l’Asean, Vietnam et Malaisie en tête, ont été leurs premiers destinataires avec 586,5 milliards de dollars de biens au total, selon les données des douanes chinoises. 

Droits de douane: Trump avertit qu’aucun pays n’est “tiré d’affaire”

Donald Trump a averti dimanche qu’aucun pays n’était “tiré d’affaire” face à son offensive douanière, “surtout pas la Chine” qu’il a de nouveau attaquée, au lendemain d’exemptions sur les produits high-tech annoncées par les Etats-Unis qui suscitaient le soulagement des marchés financiers, lundi.”PERSONNE n’est tiré d’affaire (…), surtout pas la Chine qui, de loin, nous traite le plus mal”, a tonné le président républicain sur son réseau social Truth.La mise en garde de Donald Trump intervient au lendemain d’une exemption de surtaxes – jusqu’à 145% pour la Chine – accordée par les autorités américaines sur les produits high-tech, smartphones et ordinateurs en tête, ainsi que sur les semi-conducteurs.Le dirigeant américain a toutefois déclaré dimanche qu’il annoncerait “dans la semaine” de nouvelles surtaxes sur les semi-conducteurs entrant aux Etats-Unis, qui “seront en place dans un avenir pas trop lointain”.Concernant les smartphones et autres appareils électroniques, “ce sera annoncé très bientôt, nous allons en discuter, mais nous allons aussi parler aux entreprises”, a ajouté le dirigeant sans donner de précisions, à bord de l’avion Air Force One. “Vous savez, il faut montrer une certaine flexibilité” pour “certains produits”, a-t-il ajouté.Plus tôt dans la journée, son ministre du Commerce Howard Lutnick avait évoqué des droits de douane sectoriels spécifiques à venir sur les semi-conducteurs, “probablement dans un mois ou deux”, ainsi que sur les produits pharmaceutiques.”Nous ne pouvons pas nous reposer sur la Chine pour des choses fondamentales dont on a besoin. Nos médicaments et nos semi-conducteurs doivent être produits en Amérique”, a avancé M. Lutnick lors d’un entretien à la chaîne ABC.Malgré cet avertissement, les marchés mondiaux étaient réconfortés par l’infléchissement sur les surtaxes imposées aux produits high-tech. Les Bourses d’Asie ont grimé  lundi, tout comme les places européennes. Vers 07H05 GMT, dans les premiers échanges, Paris gagnait 2,1%, Francfort 2,1%, Milan 2% et Londres 1,6%.- “Petit pas” -Si le ministère du Commerce chinois a reconnu le “petit pas” fait par Washington sur les produits high-tech, “nous exhortons les Etats-Unis à (…) faire un grand pas pour corriger leurs erreurs, annuler complètement la mauvaise pratique des droits de douane réciproques et revenir sur le droit chemin du respect mutuel”, a déclaré un porte-parole dimanche dans un communiqué.Le protectionnisme “ne mène nulle part”, a répété le président chinois Xi Jinping, dans des propos rapportés lundi par l’agence officielle Chine Nouvelle.”Nos deux pays doivent fermement préserver le système commercial multilatéral, la stabilité des chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales ainsi qu’un environnement international d’ouverture et de coopération”, a souligné le dirigeant, qui a entamé lundi une visite au Vietnam.Tout en continuant à assommer la Chine, Donald Trump a semblé donner un peu de répit aux autres partenaires commerciaux des Etats-Unis, en les délestant mercredi pour 90 jours de ses taxes douanières annoncées avant et en ne leur ajoutant plus que 10% de droits de douane.Aux 145% de surtaxes cumulées imposées par Donald Trump aux produits chinois depuis son retour à la Maison Blanche, hors dispenses, Pékin a riposté en faisant bondir ses droits de douane à 125% depuis samedi.- Bond des exportations -Dans une première critique de l’offensive douanière de Donald Trump la veille, Pékin s’était posé en défenseur des pays pauvres en rendant public un appel avec la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) Ngozi Okonjo-Iweala, au cours duquel la Chine avait mis en garde contre “les graves préjudices” qu’allaient infliger ces surtaxes aux pays en développement, “en particulier aux moins développés d’entre eux”. Elles “pourraient même déclencher une crise humanitaire”, avait estimé le ministre chinois du Commerce Wang Wentao.Malgré ces vives tensions commerciales entre les deux premières puissances économiques mondiales, Donald Trump se disait vendredi “optimiste” sur un accord commercial avec Pékin.Les Etats-Unis absorbent 16,4% du total des exportations chinoises, pour un total d’échanges de 500 milliards de dollars, selon les données de Pékin, largement déficitaires pour les Etats-Unis.Les exportations chinoises vers l’ensemble du monde ont d’ailleurs bondi de plus de 12% en mars, selon des données officielles publiées lundi, traduisant une augmentation des expéditions peu avant l’entrée en vigueur des droits de douane astronomiques de Washington.C’est dans ce contexte ultra-conflictuel que le président chinois Xi Jinping a entamé une tournée en Asie du Sud-Est. Après le Vietnam, il se rendra en Malaisie et au Cambodge, pour renforcer les relations commerciales de son pays et le faire apparaître comme un partenaire de confiance.La place de l’Asie du Sud-Est est centrale pour les exportations chinoises: en 2024, les pays du bloc régional, l’Asean, Vietnam et Malaisie en tête, ont été leurs premiers destinataires avec 586,5 milliards de dollars de biens au total, selon les données des douanes chinoises.Â