Une commission d’enquête parlementaire tire la sonnette d’alarme sur l’aide sociale à l’enfance

Face à un système “qui craque de toutes parts”, une commission d’enquête parlementaire exhorte à “agir vite” pour refonder l’aide sociale à l’enfance, prônant entre autres une loi de programmation et un renforcement des contrôles.La protection de l’enfance “qui hier était à bout de souffle” est “aujourd’hui dans le gouffre”, alerte dans son rapport final publié mardi la commission d’enquête de l’Assemblée nationale lancée au printemps 2024, quelques mois après le suicide de Lily, une adolescente de 15 ans placée dans un hôtel.”Il ne s’agit plus seulement de constater mais d’agir vite”, ajoute-t-elle.Avant même la sortie de ce rapport attendu, la ministre des Familles, Catherine Vautrin, a présenté dimanche des pistes pour améliorer la protection de l’enfance (prévention, réflexion sur l’adoption, santé…), mais sans s’avancer sur les moyens financiers, admettant une situation budgétaire “difficile”.Elle a notamment évoqué des mesures pour mieux prévenir le placement des enfants, aider les assistants familiaux ou mieux suivre la santé des jeunes placés. Selon le dernier bilan officiel, 396.900 jeunes sont suivis par la protection de l’enfance en France, compétence des départements depuis les années 80.Face à des mesures de protection en hausse de 44% depuis 1998, le nombre de personnels sur le terrain est lui en “baisse constante” sur la dernière décennie. Résultat, souligne la commission parlementaire, les enfants sont accueillis en “sureffectif”, des mesures de placement ne sont pas exécutées faute de place suffisante et les professionnels sont “en perte de sens”. Pour “sortir de la crise”, la commission préconise d'”adopter une loi de programmation” et de mettre en place un “nouveau fonds de financement” de la protection de l’enfance – sujets non abordés par Catherine Vautrin dans son “plan”. Face à des demandes de placement en déshérence, la commission recommande également d'”augmenter le nombre de juges et de greffiers” pour permettre un suivi efficace.Elle appelle par ailleurs à créer “une commission de réparation pour les enfants placés qui ont été victimes de maltraitance dans les institutions” et à renforcer le nombre de contrôle, “à raison d’au moins une inspection tous les deux ans” pour les établissements et les assistants familiaux.Écartant l’option d'”une recentralisation”, elle recommande plutôt de mettre sur pied sans délai “un comité de pilotage” réunissant Etat, départements et associations à même de relancer une stratégie ministérielle. – “Scandale d’Etat” -“Les rapports ne peuvent plus se permettre de prendre la poussière, on est face à une urgence absolue”, déclare à l’AFP la rapporteure de la commission, la députée socialiste Isabelle Santiago. “On est sur un enjeu de santé publique, on impacte le devenir de centaines de milliers d’enfants”, ajoute-t-elle, évoquant les conséquences “dramatiques” de la situation sur la santé physique et mentale des jeunes ainsi que sur leurs parcours scolaire. “C’est un scandale d’Etat, il faut passer à l’action maintenant.” Avant la commission d’enquête, des dizaines de rapports (Cour des comptes, Conseil économique, social et environnemental, Défenseure des droits…) et d’alertes (Unicef, syndicat magistrature, associations…) se sont succédé ces dernières années. Tout en reconnaissant les défaillances du système actuel, gouvernement et départements se renvoient régulièrement la balle, les seconds estimant ne plus être en mesure de remplir leur mission compte tenu des coupes budgétaires et du nombre croissant de mineurs étrangers non accompagnés.Face aux “promesses non tenues”, un appel à la mobilisation nationale pour le 15 mai a été lancé par le “collectif des 400.000” qui réunit une soixantaine d’associations et de fédérations.Le comité de vigilance des enfants placés, composés d’anciens jeunes de l’Ase, a lui prévu de se rassembler mardi matin devant l’Assemblée nationale. 

Two Nepalis swept away by Annapurna avalanche

Nepali mountaineers on Tuesday searched for two people swept away by a powerful avalanche on the world’s 10th highest mountain Annapurna, officials said. The 8,091-metre (26,545-foot) Annapurna is a dangerous and difficult climb, and the avalanche-prone Himalayan peak has a higher death rate than Everest.Three men were climbing the mountain as part of the first ascent of this spring season when a “huge avalanche swept down” around midday Monday, said expedition company Seven Summit Treks. The trio were ferrying oxygen cylinders used for the summit push for later climbers, when they were hit by huge blocks of snow. It swept away two climbers — Ngima Tashi and Rima Rinje — who work with Seven Summit Treks. “Our focus is on search and rescue… helicopters have also been deployed,” Thaneswar Guragai from the company said Tuesday.One of them managed to keep hold, the company said in a post. “We’ll do our best to locate and rescue our men,” the company said. Nepal is home to eight of the world’s 10 highest peaks and welcomes hundreds of adventurers each spring, when temperatures are warm and winds typically calm.Avalanches and landslides are common in the upper reaches of the Himalayas, especially during the winter season.Scientists have said that climate change spurred by humans burning fossil fuels is making weather events more severe, super-charged by warmer oceans.

La Cour suprême américaine suspend l’interdiction des expulsions en vertu d’une loi d’exception

La Cour suprême américaine a suspendu lundi pour des raisons techniques l’interdiction des expulsions de migrants en vertu d’une loi d’exception utilisée en temps de guerre, Donald Trump se réjouissant d’un “grand jour pour la justice” même si la bataille judiciaire n’est pas terminée.Le président américain avait eu recours à cette loi de 1798 – utilisée jusqu’alors uniquement en temps de guerre – mi-mars, afin d’expulser vers le Salvador plus de 200 personnes présentées comme des membres présumés d’un gang vénézuélien.Un juge fédéral avait bloqué dans la foulée toute expulsion de migrants pendant 14 jours menées sur la base de cette loi et s’était inquiété des répercussions “incroyablement problématiques” du recours à l'”Alien Enemies Act”.Donald Trump avait alors appelé à la destitution du juge James Boasberg, magistrat fédéral à Washington, provoquant un rappel à l’ordre de la Cour suprême.Le président républicain s’est réjoui lundi de la décision de la Cour suprême, à majorité conservatrice. “La Cour suprême a confirmé la primauté du droit dans notre pays en permettant à un président, quel qu’il soit, de sécuriser nos frontières et de protéger nos familles et notre pays. UN GRAND JOUR POUR LA JUSTICE EN AMERIQUE !”, a-t-il dit sur son réseau Truth Social. – Droit de “contester” -La Cour suprême a levé les restrictions temporaires imposées par le juge Boasberg, mais principalement pour des raisons techniques liées au lieu de l’audience où il a rendu sa décision. Les migrants qui ont intenté une action en justice pour empêcher leur expulsion se trouvent au Texas, alors que l’affaire dont le juge Boasberg a été saisie a été entendue à Washington.En d’autres termes, la plus haute juridiction du pays laisse la porte ouverte à d’éventuelles contestations de la légalité du recours à l'”Alien Enemies Act” devant les tribunaux.La plus haute juridiction américaine a cependant précisé que les étrangers susceptibles d’être expulsés en vertu du “Alien Enemies Act”, qui n’a été utilisé que durant la guerre anglo-américaine de 1812, la première Guerre mondiale et la seconde Guerre mondiale, devaient pouvoir bénéficier d’une forme de procès équitable.”Les personnes détenues en vertu de l’Alien Enemies Act doivent en être informées et peuvent contester leur expulsion”, peut-on lire dans la décision de la Cour suprême, selon qui “la seule question est de savoir à quelle cour il revient de statuer”. Avocat au sein de l’influente organisation de défense des droits civiques ACLU, Lee Gelernt a salué dans un communiqué le rappel au droit à un procès équitable comme une “victoire importante”. – “Menace exceptionnelle” -Le président de la Cour suprême John Roberts et quatre autres juges conservateurs ont voté en faveur de la levée de la décision du tribunal d’interdire temporairement les expulsions en vertu de cette loi.D’autres magistrats ont exprimé des opinions dissidentes.”Le président des Etats-Unis a invoqué une loi destinée aux temps de guerre vieille de plusieurs siècles pour emmener des personnes dans une prison notoirement brutale et gérée par un pays étranger”, a déclaré la juge Ketanji Brown Jackson.La juge Sonia Sotomayor s’est également inquiétée d'”une menace exceptionnelle pour l’Etat de droit”.Mi-février, le président Donald Trump a désigné huit cartels latino-américains comme organisations “terroristes”, une qualification qui élargit l’éventail des actions offertes aux autorités américaines luttant contre le crime organisé.Donald Trump avait accusé les personnes expulsées mi-mars sans jugement vers le Salvador d’appartenir au gang Tren de Aragua.Un immigré salvadorien installé aux Etats-Unis depuis 2019 avait alors été expulsé par erreur. Donald Trump a fait de la lutte contre l’immigration clandestine une priorité, parlant “d’invasion” des Etats-Unis par des “criminels” venus de l’étranger”, et communiquant abondamment sur les expulsions de migrants.

Nose job boom in Iran where procedure can boost social status

All of the women in Iranian model Azadeh’s family have had nose surgeries, each feeling the pressure to conform with Western beauty standards in a country where female bodies are heavily policed.To Azadeh, smoothing out the bump in what Iranians would call the “Persian nose” she was born with proved a lucrative investment.Since the 1979 Islamic revolution, Iranian women have been required to dress modestly and cover their hair, and the beauty industry has become almost entirely centred on the face.Having rhinoplasty — a nose job — can make a major difference, Azadeh told AFP.”After the operation, not only have I earned myself a modelling job with better social standing but I’m also earning three times more and I’m more respected by clients,” she said.Azadeh, 29, asked that her surname be withheld because women models can face social pressure in Iran.According to the US-based International Society of Aesthetic Plastic Surgery (ISAPS), more than 264,000 cosmetic operations were performed in Iran in 2023, with rhinoplasty being the most common.- A cultural trend -Across Tehran and other Iranian cities, brightly coloured billboards advertise beauty clinics and cosmetic procedures, offering promises of sculpted noses, flawless skin and perfect teeth.Many people with bandaged noses can be seen on the streets, a testament to the popularity of rhinoplasty.”It has become more of a cultural trend,” said rhinoplasty surgeon Hamidreza Hosnani who performs up to 20 operations a week at his well-equipped clinic in the capital.And that trend has evolved, becoming more and more tied to social identity and status, especially as more women have defied the strict dress code.Such defiance became more marked following the mass protests sparked by the 2022 death in custody of 22-year-old Iranian Kurd Mahsa Amini.In Iran, where the minimum wage is around $100, basic rhinoplasty costs up to $1,000 — significantly cheaper than in other countries, Hosnani said.Millions of Iranians have long struggled with soaring prices and a plunging currency, driven in part by years of international sanctions.”I even had to borrow the money required for the operation from my friends and family, but the money was well spent, and it was completely worth it,” Azadeh said.Reyhaneh Khoshhali, a 28-year-old surgical assistant, had the operation four years ago, and regrets not having it sooner.”My nose really did not look good aesthetically and I wanted to be more beautiful,” she said.”If I could go back, I would have had the operation earlier.”- Unauthorised clinics -For years, Iran has hosted highly advanced medical centres, even becoming a destination for foreigners seeking high-quality and affordable cosmetic surgery.However, the procedures can also come with risks.The Iranian authorities have repeatedly warned about the growing number of unauthorised clinics performing cosmetic procedures.In February, a dozen unlicenced practitioners were arrested and several operating theatres in Tehran’s Apadana Hospital were closed because of unauthorised cosmetic procedures, the health ministry said.In 2023, three women died in a single day — November 7 — during cosmetic surgery in three separate incidents in Tehran, media reported at the time.Ava Goli has yet to undergo her rhinoplasty operation, and said that finding a reliable doctor involved some research.”I saw some people whose nose job did not look good… and yeah, it really made me scared at times,” the 23-year-old told AFP.Yet the demand for cosmetic surgery in Iran remains high — and the pressure to keep up is not limited to women. Bahador Sayyadi, a 33-year-old accountant, said he had to borrow money so he could have a hair transplant.”My financial situation isn’t great, but thanks to a loan I got recently, I will be doing the procedure just in time before my wedding,” he said. “Men should also take care of themselves these days, just like women.”

Paris vote son troisième plan biodiversité en misant sur les haies

Des kilomètres de haies, plus de mares et une Seine plus végétale: la mairie de Paris doit adopter mardi son nouveau plan biodiversité 2025-2030 visant à préserver une faune sauvage en déclin, mais sans budget dédié, regrette l’opposition.Ce troisième plan depuis 2011 “s’inscrit dans un contexte de régression des politiques nationales de protection de la nature”, a affirmé lors d’une conférence de presse Christophe Nadjowski, adjoint à l’Hôtel de ville en charge des espaces verts, qui présente son projet en Conseil de Paris.L’adjoint à la maire socialiste Anne Hidalgo s’en est notamment pris à la loi d’orientation agricole “qui autorise la destruction de certaines espèces protégées”.Plus de 3.400 espèces sauvages sont observées à Paris, engagée depuis 2009 dans une politique “zéro produit phytosanitaire” pour l’entretien de ses parcs et jardins, et 2015 pour ses cimetières.”La biodiversité à Paris se porte mieux, en témoigne la présence de renards roux au cimetière du Père-Lachaise”, fait valoir Christophe Nadjowski. Plusieurs espèces connaissent néanmoins un effondrement, comme les moineaux domestiques dont plus de 70% de la population a disparu en 20 ans.Pour tenter d’enrayer ce déclin, la municipalité prévoit une dizaine de mesures dont le renforcement de la place des haies, habitats propices à la petite faune à condition d’être composés de plusieurs essences. Objectif: déployer, d’ici 2030, au moins 500 mètres linéaires de haies dans les arrondissements centraux, voire “plusieurs kilomètres” dans les arrondissements périphériques. En commençant par un état des lieux, encore jamais entrepris, des haies existantes.Cent nouveaux quartiers avec aménagements dédiés à certaines espèces comme le hérisson d’Europe ou la chauve-souris, devraient voir le jour, sur le modèle des “quartiers moineaux” crées avec la Ligue de protection des oiseaux (LPO).La mairie veut aussi “retrouver des berges naturelles sur la Seine”, axe de déplacement pour les oiseaux, avec la désimperméabilisation et la végétalisation des berges “partout où c’est possible”.  D’ici 2030, les parcs et jardins de moins d’un hectare devraient tous disposer d’une mare, selon le plan qui intègre par ailleurs le résultat de la votation citoyenne du 23 mars dernier sur la végétalisation et la piétonnisation de 500 nouvelles rues.La mairie va aussi mesurer son “empreinte biodiversité” dans sa politique d’achats.”Ce plan contient des indicateurs quantitatifs clairs mais l’absence de budgétisation et de mesures opérationnelles risque de mettre en péril son efficacité”, a estimé Geoffroy Boulard, co-président LR du premier groupe d’opposition au Conseil de Paris.  Rudolph Garnier (LR), du groupe de Rachida Dati, a taclé un “inventaire à la Prévert”, qui selon le troisième groupe de droite mené par Francis Szpiner, “passe à côté de la question de la gestion des arbres”.Maud Gatel, cheffe du groupe MoDem et Indépendants, demande pour sa part “un moratoire sur la destruction de haies existantes comme celles du square de l’Ile-de-France” derrière Notre-Dame de Paris.

Paris vote son troisième plan biodiversité en misant sur les haies

Des kilomètres de haies, plus de mares et une Seine plus végétale: la mairie de Paris doit adopter mardi son nouveau plan biodiversité 2025-2030 visant à préserver une faune sauvage en déclin, mais sans budget dédié, regrette l’opposition.Ce troisième plan depuis 2011 “s’inscrit dans un contexte de régression des politiques nationales de protection de la nature”, a affirmé lors d’une conférence de presse Christophe Nadjowski, adjoint à l’Hôtel de ville en charge des espaces verts, qui présente son projet en Conseil de Paris.L’adjoint à la maire socialiste Anne Hidalgo s’en est notamment pris à la loi d’orientation agricole “qui autorise la destruction de certaines espèces protégées”.Plus de 3.400 espèces sauvages sont observées à Paris, engagée depuis 2009 dans une politique “zéro produit phytosanitaire” pour l’entretien de ses parcs et jardins, et 2015 pour ses cimetières.”La biodiversité à Paris se porte mieux, en témoigne la présence de renards roux au cimetière du Père-Lachaise”, fait valoir Christophe Nadjowski. Plusieurs espèces connaissent néanmoins un effondrement, comme les moineaux domestiques dont plus de 70% de la population a disparu en 20 ans.Pour tenter d’enrayer ce déclin, la municipalité prévoit une dizaine de mesures dont le renforcement de la place des haies, habitats propices à la petite faune à condition d’être composés de plusieurs essences. Objectif: déployer, d’ici 2030, au moins 500 mètres linéaires de haies dans les arrondissements centraux, voire “plusieurs kilomètres” dans les arrondissements périphériques. En commençant par un état des lieux, encore jamais entrepris, des haies existantes.Cent nouveaux quartiers avec aménagements dédiés à certaines espèces comme le hérisson d’Europe ou la chauve-souris, devraient voir le jour, sur le modèle des “quartiers moineaux” crées avec la Ligue de protection des oiseaux (LPO).La mairie veut aussi “retrouver des berges naturelles sur la Seine”, axe de déplacement pour les oiseaux, avec la désimperméabilisation et la végétalisation des berges “partout où c’est possible”.  D’ici 2030, les parcs et jardins de moins d’un hectare devraient tous disposer d’une mare, selon le plan qui intègre par ailleurs le résultat de la votation citoyenne du 23 mars dernier sur la végétalisation et la piétonnisation de 500 nouvelles rues.La mairie va aussi mesurer son “empreinte biodiversité” dans sa politique d’achats.”Ce plan contient des indicateurs quantitatifs clairs mais l’absence de budgétisation et de mesures opérationnelles risque de mettre en péril son efficacité”, a estimé Geoffroy Boulard, co-président LR du premier groupe d’opposition au Conseil de Paris.  Rudolph Garnier (LR), du groupe de Rachida Dati, a taclé un “inventaire à la Prévert”, qui selon le troisième groupe de droite mené par Francis Szpiner, “passe à côté de la question de la gestion des arbres”.Maud Gatel, cheffe du groupe MoDem et Indépendants, demande pour sa part “un moratoire sur la destruction de haies existantes comme celles du square de l’Ile-de-France” derrière Notre-Dame de Paris.

Climat: la chaleur mondiale toujours aux sommets en mars

Les températures mondiales se sont maintenues à des niveaux historiquement élevés en mars, poursuivant près de deux ans de chaleur extraordinaire sur la planète, dans la fourchette haute des prévisions scientifiques sur le réchauffement climatique.En Europe, le mois de mars a été, de loin, le plus chaud jamais enregistré, selon le bulletin mensuel de l’observatoire Copernicus publié mardi.Sur le Vieux Continent, celui qui se réchauffe le plus vite, cette anomalie exceptionnelle a épargné le mois dernier la péninsule ibérique et le sud de la France. Et elle s’est accompagnée de précipitations extrêmes, voire record, dans certaines régions, comme en Espagne et au Portugal, tandis que d’autres vivaient un mois historiquement sec comme aux Pays-Bas ou dans le nord de l’Allemagne.Dans le reste du monde, des études du réseau scientifique de référence World Weather Attribution (WWA) ont conclu que le changement climatique avait accentué une vague de chaleur intense dans toute l’Asie centrale et favorisé les précipitations à l’origine d’inondations meurtrières en Argentine.- “Extrêmement élevées” -Au niveau mondial, mars 2025 se classe comme le deuxième plus chaud, derrière mars 2024, prolongeant une série ininterrompue de records ou quasi-records des températures depuis juillet 2023.Depuis lors, à une exception près, tous les mois ont été au moins 1,5°C plus chauds que la moyenne de l’ère préindustrielle, mettant les scientifiques au défi d’expliquer cette longue série hors normes.”Le fait que (mars 2025 soit) encore 1,6°C au-dessus de l’ère préindustrielle est vraiment impressionnant”, estime Friederike Otto, climatologue de l’Imperial College de Londres, jointe par l’AFP. “Nous voilà fermement pris dans l’étau du changement climatique causé par l’humanité” et sa combustion massive des énergies fossiles, dit-elle.”On reste sur des températures extrêmement élevées”, constate aussi Robert Vautard, coprésident du groupe de travail sur la climatologie du Giec, les experts mandatés par l’ONU.”C’est une situation exceptionnelle”, assure-t-il à l’AFP, “car normalement les températures redescendent franchement après deux années El Niño”, ce phénomène naturel qui pousse temporairement à la hausse les températures mondiales et dont le dernier épisode remonte à 2023-2024.Mars 2025, avec 14,06°C en moyenne, est ainsi seulement 0,08°C plus froid que le record de mars 2024 et à peine plus chaud qu’en 2016, selon Copernicus. Sauf que ces deux extrêmes précédents avaient été observés lors d’un fort épisode d’El Niño tandis que 2025 flirte avec La Niña, la phase inverse du cycle, synonyme d’influence rafraîchissante.Néanmoins, “l’augmentation des températures reste dans la partie haute des projections mais pas en dehors”, souligne le haut-responsable du Giec.”Il faut éviter de surréagir à des fluctuations ou absences de fluctuations, et attendre les explications” sur les phénomènes qui ont pu “se superposer” au réchauffement provoqué par l’humanité, prévient Robert Vautard, car les températures sont “soumises à d’importantes variations naturelles interannuelles ou décennales”.- “Une fois tous les 4 ans” -L’année 2024 a tout de même été la première année calendaire à dépasser le seuil de 1,5°C, soit la limite de réchauffement la plus sûre adoptée par la quasi-totalité des pays du monde dans l’accord de Paris.Mais l’actuel record va vite se banaliser: “Vu la concentration actuelle des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, la probabilité d’une telle anomalie est décennale”, explique à l’AFP Christophe Cassou, auteur du Giec et directeur de recherche au CNRS. Dans une année avec El Niño, comme ce fut le cas en 2024, la probabilité de rencontrer une telle température annuelle mondiale monte à “une fois tous les 4 ou 5 ans”, a calculé le climatologue en faisant tourner les modèles numériques de référence.Selon le Giec, le monde est en route pour franchir durablement le seuil de 1,5°C au début des années 2030. Voire avant la fin de cette décennie, selon des études récentes.Chaque fraction de degré de réchauffement compte car elle augmente de plus en plus l’intensité et la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes (canicules, violentes précipitations ou sécheresses).Les relevés annuels de températures mondiales remontent jusqu’en 1850. Mais les carottes de glace, les sédiments au fond de l’océan et d’autres “archives climatiques” permettent d’établir que le climat actuel est sans précédent depuis au moins 120.000 ans.

Climat: la chaleur mondiale toujours aux sommets en mars

Les températures mondiales se sont maintenues à des niveaux historiquement élevés en mars, poursuivant près de deux ans de chaleur extraordinaire sur la planète, dans la fourchette haute des prévisions scientifiques sur le réchauffement climatique.En Europe, le mois de mars a été, de loin, le plus chaud jamais enregistré, selon le bulletin mensuel de l’observatoire Copernicus publié mardi.Sur le Vieux Continent, celui qui se réchauffe le plus vite, cette anomalie exceptionnelle a épargné le mois dernier la péninsule ibérique et le sud de la France. Et elle s’est accompagnée de précipitations extrêmes, voire record, dans certaines régions, comme en Espagne et au Portugal, tandis que d’autres vivaient un mois historiquement sec comme aux Pays-Bas ou dans le nord de l’Allemagne.Dans le reste du monde, des études du réseau scientifique de référence World Weather Attribution (WWA) ont conclu que le changement climatique avait accentué une vague de chaleur intense dans toute l’Asie centrale et favorisé les précipitations à l’origine d’inondations meurtrières en Argentine.- “Extrêmement élevées” -Au niveau mondial, mars 2025 se classe comme le deuxième plus chaud, derrière mars 2024, prolongeant une série ininterrompue de records ou quasi-records des températures depuis juillet 2023.Depuis lors, à une exception près, tous les mois ont été au moins 1,5°C plus chauds que la moyenne de l’ère préindustrielle, mettant les scientifiques au défi d’expliquer cette longue série hors normes.”Le fait que (mars 2025 soit) encore 1,6°C au-dessus de l’ère préindustrielle est vraiment impressionnant”, estime Friederike Otto, climatologue de l’Imperial College de Londres, jointe par l’AFP. “Nous voilà fermement pris dans l’étau du changement climatique causé par l’humanité” et sa combustion massive des énergies fossiles, dit-elle.”On reste sur des températures extrêmement élevées”, constate aussi Robert Vautard, coprésident du groupe de travail sur la climatologie du Giec, les experts mandatés par l’ONU.”C’est une situation exceptionnelle”, assure-t-il à l’AFP, “car normalement les températures redescendent franchement après deux années El Niño”, ce phénomène naturel qui pousse temporairement à la hausse les températures mondiales et dont le dernier épisode remonte à 2023-2024.Mars 2025, avec 14,06°C en moyenne, est ainsi seulement 0,08°C plus froid que le record de mars 2024 et à peine plus chaud qu’en 2016, selon Copernicus. Sauf que ces deux extrêmes précédents avaient été observés lors d’un fort épisode d’El Niño tandis que 2025 flirte avec La Niña, la phase inverse du cycle, synonyme d’influence rafraîchissante.Néanmoins, “l’augmentation des températures reste dans la partie haute des projections mais pas en dehors”, souligne le haut-responsable du Giec.”Il faut éviter de surréagir à des fluctuations ou absences de fluctuations, et attendre les explications” sur les phénomènes qui ont pu “se superposer” au réchauffement provoqué par l’humanité, prévient Robert Vautard, car les températures sont “soumises à d’importantes variations naturelles interannuelles ou décennales”.- “Une fois tous les 4 ans” -L’année 2024 a tout de même été la première année calendaire à dépasser le seuil de 1,5°C, soit la limite de réchauffement la plus sûre adoptée par la quasi-totalité des pays du monde dans l’accord de Paris.Mais l’actuel record va vite se banaliser: “Vu la concentration actuelle des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, la probabilité d’une telle anomalie est décennale”, explique à l’AFP Christophe Cassou, auteur du Giec et directeur de recherche au CNRS. Dans une année avec El Niño, comme ce fut le cas en 2024, la probabilité de rencontrer une telle température annuelle mondiale monte à “une fois tous les 4 ou 5 ans”, a calculé le climatologue en faisant tourner les modèles numériques de référence.Selon le Giec, le monde est en route pour franchir durablement le seuil de 1,5°C au début des années 2030. Voire avant la fin de cette décennie, selon des études récentes.Chaque fraction de degré de réchauffement compte car elle augmente de plus en plus l’intensité et la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes (canicules, violentes précipitations ou sécheresses).Les relevés annuels de températures mondiales remontent jusqu’en 1850. Mais les carottes de glace, les sédiments au fond de l’océan et d’autres “archives climatiques” permettent d’établir que le climat actuel est sans précédent depuis au moins 120.000 ans.

Climat: la chaleur mondiale toujours aux sommets en mars

Les températures mondiales se sont maintenues à des niveaux historiquement élevés en mars, poursuivant près de deux ans de chaleur extraordinaire sur la planète, dans la fourchette haute des prévisions scientifiques sur le réchauffement climatique.En Europe, le mois de mars a été, de loin, le plus chaud jamais enregistré, selon le bulletin mensuel de l’observatoire Copernicus publié mardi.Sur le Vieux Continent, celui qui se réchauffe le plus vite, cette anomalie exceptionnelle a épargné le mois dernier la péninsule ibérique et le sud de la France. Et elle s’est accompagnée de précipitations extrêmes, voire record, dans certaines régions, comme en Espagne et au Portugal, tandis que d’autres vivaient un mois historiquement sec comme aux Pays-Bas ou dans le nord de l’Allemagne.Dans le reste du monde, des études du réseau scientifique de référence World Weather Attribution (WWA) ont conclu que le changement climatique avait accentué une vague de chaleur intense dans toute l’Asie centrale et favorisé les précipitations à l’origine d’inondations meurtrières en Argentine.- “Extrêmement élevées” -Au niveau mondial, mars 2025 se classe comme le deuxième plus chaud, derrière mars 2024, prolongeant une série ininterrompue de records ou quasi-records des températures depuis juillet 2023.Depuis lors, à une exception près, tous les mois ont été au moins 1,5°C plus chauds que la moyenne de l’ère préindustrielle, mettant les scientifiques au défi d’expliquer cette longue série hors normes.”Le fait que (mars 2025 soit) encore 1,6°C au-dessus de l’ère préindustrielle est vraiment impressionnant”, estime Friederike Otto, climatologue de l’Imperial College de Londres, jointe par l’AFP. “Nous voilà fermement pris dans l’étau du changement climatique causé par l’humanité” et sa combustion massive des énergies fossiles, dit-elle.”On reste sur des températures extrêmement élevées”, constate aussi Robert Vautard, coprésident du groupe de travail sur la climatologie du Giec, les experts mandatés par l’ONU.”C’est une situation exceptionnelle”, assure-t-il à l’AFP, “car normalement les températures redescendent franchement après deux années El Niño”, ce phénomène naturel qui pousse temporairement à la hausse les températures mondiales et dont le dernier épisode remonte à 2023-2024.Mars 2025, avec 14,06°C en moyenne, est ainsi seulement 0,08°C plus froid que le record de mars 2024 et à peine plus chaud qu’en 2016, selon Copernicus. Sauf que ces deux extrêmes précédents avaient été observés lors d’un fort épisode d’El Niño tandis que 2025 flirte avec La Niña, la phase inverse du cycle, synonyme d’influence rafraîchissante.Néanmoins, “l’augmentation des températures reste dans la partie haute des projections mais pas en dehors”, souligne le haut-responsable du Giec.”Il faut éviter de surréagir à des fluctuations ou absences de fluctuations, et attendre les explications” sur les phénomènes qui ont pu “se superposer” au réchauffement provoqué par l’humanité, prévient Robert Vautard, car les températures sont “soumises à d’importantes variations naturelles interannuelles ou décennales”.- “Une fois tous les 4 ans” -L’année 2024 a tout de même été la première année calendaire à dépasser le seuil de 1,5°C, soit la limite de réchauffement la plus sûre adoptée par la quasi-totalité des pays du monde dans l’accord de Paris.Mais l’actuel record va vite se banaliser: “Vu la concentration actuelle des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, la probabilité d’une telle anomalie est décennale”, explique à l’AFP Christophe Cassou, auteur du Giec et directeur de recherche au CNRS. Dans une année avec El Niño, comme ce fut le cas en 2024, la probabilité de rencontrer une telle température annuelle mondiale monte à “une fois tous les 4 ou 5 ans”, a calculé le climatologue en faisant tourner les modèles numériques de référence.Selon le Giec, le monde est en route pour franchir durablement le seuil de 1,5°C au début des années 2030. Voire avant la fin de cette décennie, selon des études récentes.Chaque fraction de degré de réchauffement compte car elle augmente de plus en plus l’intensité et la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes (canicules, violentes précipitations ou sécheresses).Les relevés annuels de températures mondiales remontent jusqu’en 1850. Mais les carottes de glace, les sédiments au fond de l’océan et d’autres “archives climatiques” permettent d’établir que le climat actuel est sans précédent depuis au moins 120.000 ans.

Asian markets stage mild rebound but Trump tariff uncertainty reigns

Asian markets battled Tuesday to recover from the previous day’s tariff-fuelled collapse, though Donald Trump’s warning of more measures against China and Beijing’s vow to fight “to the end” raised concerns the trade war could worsen.Equities across the world have been hammered since the US president unveiled sweeping levies against friend and foe, upending trading norms, sparking talk of a global recession and wiping trillions of company valuations.Investors fought to claw back some of those losses as they try to assess the possibility that Washington could temper some of the tariffs. Tokyo traded up more than six percent — recovering much of Monday’s drop — after Japanese Prime Minister Shigeru Ishiba held talks with Trump.However, the US leader’s threat to hit China with an extra 50 percent tariffs — in response to its 34 percent retaliation in kind — ramped up the chances of a catastrophic stand-off between the two economic superpowers.Trump said he would impose the additional levies if Beijing did not heed his warning not to push back against his barrage of tariffs. China fired back that it would “never accept” such a move and called the potential escalation “a mistake on top of a mistake”.”If the US insists on going its own way, China will fight it to the end,” a spokesperson for Beijing’s commerce ministry said on Tuesday.In light of the turmoil gripping markets, Trump told Americans to “be strong, courageous, and patient”.While uncertainty rules, investors in most markets took the opportunity to pick up some beaten-down stocks.In Tokyo, Nippon Steel piled on around 11 percent after Trump launched a review of its proposed takeover of US Steel that was blocked by his predecessor Joe Biden.Hong Kong gained more than two percent but was well off recouping Monday’s loss of more than 13 percent that was the biggest one-day retreat since 1997.  Sydney, Seoul, Wellington and Manila also rose.Shanghai was also up Tuesday after China’s central bank promised to back major state-backed fund Central Huijin Investment in a bid to maintain “the smooth operation of the capital market”. The advance followed a less painful day on Wall Street, where the S&P and Dow fell but pared earlier losses, while the Nasdaq edged up.Oil prices also enjoyed some respite, gaining more than one percent.Others however were not as fortunate. Taipei shed more than four percent to extend the previous day’s record loss of 9.7 percent, while Singapore also suffered further selling.Trading in Jakarta was suspended soon after the open as it plunged more than nine percent as investors returned from an extended holiday, while the bourse in Vietnam — which has been hit with 46 percent tariffs — shed five percent.Analysts warned that things could get worse. “If none of the announced tariffs are reversed by deal-making in the next four weeks or so, the global economy risks entering an ‘oil price shock’ type crisis by mid-year,” said Vincenzo Vedda, global chief investment officer at DWS.Pepperstone’s Chris Weston added: “Most see a low probability that China will fold on its 34 percent tariff countermeasure, so we assume a high risk that Trump will follow through with an additional 50 percent tariff rate.”And JPMorgan Chase CEO Jamie Dimon told shareholders: “Whether or not the menu of tariffs causes a recession remains in question, but it will slow down growth.”He added that “the recent tariffs will likely increase inflation”.The trade war has also put the Federal Reserve in the spotlight as economists say it could send prices surging. Bank officials are now having to decide whether to cut interest rates to support the economy, or keep them elevated to keep a lid on inflation.”Because the tariffs announced thus far are higher than previously expected, we think the risk is now skewed toward more rate cuts by year-end,” said Nuveen chief investment officer Saira Malik. “The debate around further cuts, however, has shifted from inflation to decelerating growth. Notably, our probability-weighted guidance has increased from a total of four Fed cuts through 2025 and 2026 to 6.6 cuts.”- Key figures around 0240 GMT -Tokyo – Nikkei 225: UP 6.1 percent at 33,030.66 (break)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 2.2 percent at 20,245.43Shanghai – Composite: UP 0.4 percent at 3,107.75Euro/dollar: UP at $1.0967 from $1.0904 on MondayPound/dollar: UP at $1.2785 from $1.2723Dollar/yen: DOWN at 147.36 yen from 147.83 yen Euro/pound: UP at 85.79 pence from 85.68 penceWest Texas Intermediate: UP 1.4 percent at $61.54 per barrelBrent North Sea Crude: UP 1.1 percent at $64.92 per barrelNew York – Dow: DOWN 0.9 percent at 37,965.60 (close)London – FTSE 100: DOWN 4.4 percent at 7,702.08 (close)