Boeing échappe de nouveau à un procès civil lié à l’accident d’Ethiopian

Le constructeur aéronautique Boeing a de nouveau échappé in extremis à la tenue d’un procès fédéral civil lié au crash d’un 737 MAX 8 d’Ethiopian Airlines en mars 2019, grâce à des accords conclus dimanche.Un procès avec jury populaire, prévu pour durer deux semaines, devait commencer lundi matin à Chicago (Illinois) pour examiner deux plaintes déposées par des proches de victimes du crash, qui a fait 157 morts.”Les deux plaintes ont abouti à un accord dimanche soir”, a indiqué lundi à l’AFP le cabinet Clifford, qui représente de nombreux proches de victimes.”Nous avons pris l’engagement dès le début de compenser de façon complète et équitable les familles et en avons accepté la responsabilité juridique”, a commenté Boeing lundi.”Nous continuons d’oeuvrer pour trouver une issue équitable aux plaintes des proches”, a poursuivi le groupe, se disant “profondément désolé”.Ce procès aurait été le premier au civil contre Boeing lié à cette catastrophe aérienne. Un accord à l’amiable peut intervenir à tout moment, même pendant un procès.Le 10 mars 2019, un Boeing 737 MAX 8 effectuant le vol ET302 d’Ethiopian Airlines entre Addis Abeba et Nairobi s’est écrasé au sud-est de la capitale éthiopienne six minutes après le décollage, tuant les 157 personnes à bord.Des proches de 155 victimes ont déposé un recours contre Boeing entre avril 2019 et mars 2021 pour mort injustifiée et négligence, entre autres. Selon un proche du dossier, au 27 mars, dix-huit plaintes étaient encore ouvertes.Au moins quatre plaintes supplémentaires ont, depuis, donné lieu à un accord en incluant les deux conclus dimanche, selon plusieurs sources.Pour simplifier la procédure, le juge fédéral Jorge Alonso a constitué des groupes de cinq à six plaintes et a fixé, pour chaque groupe, une date de procès. Si toutes les plaintes d’un groupe aboutissent à un accord amiable, le procès est annulé.- Dernière minute -Boeing avait déjà échappé in extremis en novembre à ce qui aurait alors été le premier procès civil lié à cet accident, grâce à une entente en fin d’après-midi la veille du procès.Au moins deux autres procès sont programmés pour 2025: le 14 juillet et le 3 novembre.Ces procès ont simplement vocation à déterminer le montant de l’indemnisation des proches. Des témoins (famille, amis, collègues, etc) viennent parler de la victime et de l’impact de sa disparition sur leur vie.Les accords hors tribunaux, dont les conditions sont traditionnellement confidentielles, sont fréquents dans les procédures civiles aux Etats-Unis. Il appartient ensuite au juge de les approuver ou non.L’avion accidenté avait été livré en octobre 2018. Boeing “a accepté publiquement et dans les poursuites civiles la responsabilité des accidents du MAX car la conception du (logiciel antidécrochage) MCAS a contribué à ces événements”, avait relevé un avocat de l’avionneur lors d’une audience en octobre.Ce logiciel est aussi impliqué dans l’accident d’un 737 MAX 8 de la compagnie indonésienne Lion Air qui s’est écrasé en mer le 29 octobre 2018 une dizaine de minutes après son décollage de Jakarta, tuant 189 personnes.Les vols commerciaux de ce modèle ont commencé en mai 2017. Toute la famille des 737 MAX a été clouée au sol pendant plus de vingt mois après ces catastrophes.Plusieurs dizaines de plaintes civiles ont également été déposées aux Etats-Unis concernant l’accident de Lion Air. Au 31 mars, une seule restait ouverte.L’avionneur affirme que, pour l’instant, plus de 90% des plaintes civiles liées aux deux crashes ont abouti à des ententes hors tribunal.Il précise avoir versé “plusieurs milliards de dollars”, en plus des sommes allouées lors de la procédure pénale devant un tribunal fédéral du Texas.Dans ce volet pénal, portant sur les deux accidents, Boeing a signé en janvier 2021 un accord dit de poursuites différées (DPA) avec le ministère américain de la Justice.Il a été remis en cause après une série de problèmes de qualité de sa production, qui ont culminé avec un incident en vol en janvier 2024 sur un 737 MAX 9.Un second DPA a été déposé le 24 juillet auprès du tribunal fédéral de Fort Worth (Texas).Mais le juge Reed O’Connor l’a rejeté début décembre et a créé la surprise le 25 mars en annonçant l’ouverture le 23 juin d’un procès pénal avec jury populaire. Un accord peut intervenir d’ici là.

Boeing échappe de nouveau à un procès civil lié à l’accident d’Ethiopian

Le constructeur aéronautique Boeing a de nouveau échappé in extremis à la tenue d’un procès fédéral civil lié au crash d’un 737 MAX 8 d’Ethiopian Airlines en mars 2019, grâce à des accords conclus dimanche.Un procès avec jury populaire, prévu pour durer deux semaines, devait commencer lundi matin à Chicago (Illinois) pour examiner deux plaintes déposées par des proches de victimes du crash, qui a fait 157 morts.”Les deux plaintes ont abouti à un accord dimanche soir”, a indiqué lundi à l’AFP le cabinet Clifford, qui représente de nombreux proches de victimes.”Nous avons pris l’engagement dès le début de compenser de façon complète et équitable les familles et en avons accepté la responsabilité juridique”, a commenté Boeing lundi.”Nous continuons d’oeuvrer pour trouver une issue équitable aux plaintes des proches”, a poursuivi le groupe, se disant “profondément désolé”.Ce procès aurait été le premier au civil contre Boeing lié à cette catastrophe aérienne. Un accord à l’amiable peut intervenir à tout moment, même pendant un procès.Le 10 mars 2019, un Boeing 737 MAX 8 effectuant le vol ET302 d’Ethiopian Airlines entre Addis Abeba et Nairobi s’est écrasé au sud-est de la capitale éthiopienne six minutes après le décollage, tuant les 157 personnes à bord.Des proches de 155 victimes ont déposé un recours contre Boeing entre avril 2019 et mars 2021 pour mort injustifiée et négligence, entre autres. Selon un proche du dossier, au 27 mars, dix-huit plaintes étaient encore ouvertes.Au moins quatre plaintes supplémentaires ont, depuis, donné lieu à un accord en incluant les deux conclus dimanche, selon plusieurs sources.Pour simplifier la procédure, le juge fédéral Jorge Alonso a constitué des groupes de cinq à six plaintes et a fixé, pour chaque groupe, une date de procès. Si toutes les plaintes d’un groupe aboutissent à un accord amiable, le procès est annulé.- Dernière minute -Boeing avait déjà échappé in extremis en novembre à ce qui aurait alors été le premier procès civil lié à cet accident, grâce à une entente en fin d’après-midi la veille du procès.Au moins deux autres procès sont programmés pour 2025: le 14 juillet et le 3 novembre.Ces procès ont simplement vocation à déterminer le montant de l’indemnisation des proches. Des témoins (famille, amis, collègues, etc) viennent parler de la victime et de l’impact de sa disparition sur leur vie.Les accords hors tribunaux, dont les conditions sont traditionnellement confidentielles, sont fréquents dans les procédures civiles aux Etats-Unis. Il appartient ensuite au juge de les approuver ou non.L’avion accidenté avait été livré en octobre 2018. Boeing “a accepté publiquement et dans les poursuites civiles la responsabilité des accidents du MAX car la conception du (logiciel antidécrochage) MCAS a contribué à ces événements”, avait relevé un avocat de l’avionneur lors d’une audience en octobre.Ce logiciel est aussi impliqué dans l’accident d’un 737 MAX 8 de la compagnie indonésienne Lion Air qui s’est écrasé en mer le 29 octobre 2018 une dizaine de minutes après son décollage de Jakarta, tuant 189 personnes.Les vols commerciaux de ce modèle ont commencé en mai 2017. Toute la famille des 737 MAX a été clouée au sol pendant plus de vingt mois après ces catastrophes.Plusieurs dizaines de plaintes civiles ont également été déposées aux Etats-Unis concernant l’accident de Lion Air. Au 31 mars, une seule restait ouverte.L’avionneur affirme que, pour l’instant, plus de 90% des plaintes civiles liées aux deux crashes ont abouti à des ententes hors tribunal.Il précise avoir versé “plusieurs milliards de dollars”, en plus des sommes allouées lors de la procédure pénale devant un tribunal fédéral du Texas.Dans ce volet pénal, portant sur les deux accidents, Boeing a signé en janvier 2021 un accord dit de poursuites différées (DPA) avec le ministère américain de la Justice.Il a été remis en cause après une série de problèmes de qualité de sa production, qui ont culminé avec un incident en vol en janvier 2024 sur un 737 MAX 9.Un second DPA a été déposé le 24 juillet auprès du tribunal fédéral de Fort Worth (Texas).Mais le juge Reed O’Connor l’a rejeté début décembre et a créé la surprise le 25 mars en annonçant l’ouverture le 23 juin d’un procès pénal avec jury populaire. Un accord peut intervenir d’ici là.

Hamas says journalist killed in Gaza strike, Israel claims targeted militant

Hamas and rescuers said an Israeli strike on southern Gaza killed one journalist and wounded nine others on Monday, while the Israeli military reported it targeted a militant posing as a reporter.The journalist is one of at least 12 people killed in Israeli strikes across the Palestinian territory on Monday, according to Gaza’s civil defence agency, as the war entered its 19th month.An air strike hit a tent used by journalists in the southern Gaza city of Khan Yunis, killing two people, said civil defence spokesman Mahmud Bassal. Nine journalists were wounded in the strike, Bassal added.The Hamas government media office said journalist Hilmi al-Faqaawi, who worked for a local news agency, was killed in the attack.The Ramallah-based Palestinian foreign ministry called Faqaawi’s killing “part of a growing series of crimes targeting journalists directly, in a systematic attempt to silence the Palestinian voice and erase the truth”.The Palestinian Journalists Protection Center (PJPC) also condemned the attack, saying “the deliberate targeting of journalists constitutes a war crime”.Media watchdog Reporters Without Borders said it “strongly condemns” the strike on the tent sheltering the journalists.”The endless massacre of journalism in Gaza must stop!” it said in a statement.The Israeli military meanwhile said its forces had “struck the Hamas terrorist Hassan Abdel Fattah Mohammed Aslih in the Khan Yunis area” overnight, without specifying whether he had been killed.The military claimed Aslih operated “under the guise of a journalist and owns a press company.”It said Aslih had “infiltrated Israeli territory and participated in the murderous massacre carried out by the Hamas terrorist organisation on October 7th”.”During the massacre, he documented and uploaded footage of looting, arson, and murder to social media.”The Hamas government media office and the PJPC named Aslih among the nine wounded in the Khan Yunis strike.- ‘Trapped beneath rubble’ -In central Gaza, Bassal said an Israeli air strike hit three houses in Deir el-Balah city and killed at least seven people.”Some people remain trapped beneath the rubble,” the spokesman said.Deir el-Balah was the target of an Israeli evacuation order late Sunday, warning residents of imminent attacks in response to a rocket salvo that the military said was fired from the area.Further north, Bassal said a strike hit “a group of civilians” in Gaza City’s Zeitun neighbourhood, killing three people.The civil defence spokesman said there was also ongoing artillery shelling across Gaza and home demolitions in Rafah, on the territory’s southern border with Egypt.Israel resumed intense strikes on Gaza on March 18, ending a two-month ceasefire with Hamas. Efforts to restore the truce have so far failed.According to the health ministry in the Hamas-run Gaza Strip, at least 1,391 Palestinians have been killed in the renewed Israeli operations, taking the overall death toll since the start of the war to 50,752.Hamas’s October 2023 attack on Israel resulted in the deaths of 1,218 people, mostly civilians, according to an AFP tally based on official Israeli figures.

Boeing settles to avoid civil trial over Ethiopian Airlines crash

Boeing has reached a last-minute settlement to avoid a civil trial that was due to start Monday over the fatal 2019 crash of an Ethiopian Airlines 737 MAX plane, the plaintiffs’ lawyers said.The Chicago trial was to feature two plaintiffs who lost family members in the calamity, but both cases were settled on Sunday evening, the Clifford law firm told AFP.The Boeing plane crashed on March 10, 2019, just six minutes after takeoff from Addis Ababa on its way to Kenya, killing all 157 people on board.Relatives of 155 of the victims had sued Boeing between April 2019 and March 2021 for wrongful death, negligence and other charges.As of late last month, there were 18 complaints still open against Boeing, a source familiar with the case told AFP.Sunday’s deal meant that a further four cases had been settled since then, multiple judicial sources told AFP.The Ethiopian Airlines disaster followed another fatal crash involving a MAX plane — that of a Lion Air jet that crashed in Indonesia in October 2018, killing all 189 people on board.”We are deeply sorry to all who lost loved ones on Lion Air Flight 610 and Ethiopian Airlines Flight 302,” Boeing said.”We made an upfront commitment to fully and fairly compensate the families and accepted legal responsibility for the accidents. We will continue to work to fairly resolve the claims of the family members.”US Judge Jorge Alonso has split the Boeing lawsuits into groups of five or six plaintiffs, only annulling a potential trial if all the suits settle.Alonso plans at least two more rounds of trials in 2025, to begin on July 14 and November 3.In November, the aviation giant reached a last-minute agreement with the family of a woman killed in the crash.Boeing also faced dozens of complaints from Lion Air family victims. Just one case remained open, as of the end of March. – Long-running case -Boeing’s settlements with civil plaintiffs have been confidential.The US manufacturer has “accepted responsibility for the MAX crashes publicly and in civil litigation because the design of the MCAS… contributed to these events,” a Boeing lawyer said during an October hearing.The MCAS (Maneuvering Characteristics Augmentation System) flight stabilizing software was implicated in both the Ethiopian Airlines and Lion Air crashes.The disasters led to congressional hearings, with irate lawmakers demanding answers, and to leadership shake-ups at the aviation company. The entire 737 MAX fleet was grounded for more than 20 months.Boeing later revised the MCAS program under scrutiny from the Federal Aviation Administration (FAA), which ultimately cleared the jets to resume service in November 2020. The latest settlements come as Boeing also faces a potential criminal trial in June in Texas over the MAX.That trial follows on from a January 2021 deferred prosecution agreement between Boeing and the US Justice Department over the two MAX crashes. In May 2024, the Justice Department notified the court that Boeing had violated terms of the accord. That came after a January 2024 incident in which an Alaska Airlines 737 MAX was forced to make an emergency landing when a panel blew out mid-flight.US District Judge Reed O’Connor last month ordered a jury trial from June 23 after earlier throwing out a proposed settlement between Boeing and the Justice Department.

Boeing settles to avoid civil trial over Ethiopian Airlines crashMon, 07 Apr 2025 19:03:19 GMT

Boeing has reached a last-minute settlement to avoid a civil trial that was due to start Monday over the fatal 2019 crash of an Ethiopian Airlines 737 MAX plane, the plaintiffs’ lawyers said.The Chicago trial was to feature two plaintiffs who lost family members in the calamity, but both cases were settled on Sunday evening, …

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France, Egypt, Jordan say Palestinian Authority must head post-war Gaza

The leaders of France, Egypt and Jordan on Monday said the Palestinian Authority must head post-war governance in the Gaza Strip.The question of who will rule the Palestinian territory has been one of the main sticking points in efforts to prolong a ceasefire in Gaza that collapsed last month.On a visit to Cairo where he met his counterpart Abdel Fattah al-Sisi as well as Jordan’s King Abdullah II, French President Emmanuel Macron said Palestinian militant group Hamas should have no role in governing the Gaza Strip once its war with Israel is over.”Governance, law and order, and security in Gaza, as well as in all Palestinian territories, must be the sole responsibility of a strengthened Palestinian Authority,” the three heads of state said in a joint statement.Macron said he was strongly opposed to any displacement of Palestinians, throwing his weight behind a Gaza reconstruction plan endorsed by the Arab League to counter a US proposal to send the war-ravaged territory’s inhabitants elsewhere.Speaking alongside Sisi in the Egyptian capital, Macron hailed his government’s “crucial work on this plan, which offers a realistic path to the reconstruction of Gaza and should also pave the way for new Palestinian governance” in the territory.The Palestinian Authority is dominated by Hamas’s rival party Fatah and based in the Israeli-occupied West Bank where it has partial administrative control.”Hamas must have no role in this governance (of Gaza), and must no longer constitute a threat to Israel,” Macron said.Israel has vowed to destroy Hamas and strongly rejected any future role for the Islamist group in the Gaza Strip after its unprecedented October 7, 2023 attack triggered the war, now in its 19th month.Hamas has ruled Gaza since 2007.Though the group signalled it would be willing to leave administrative and civil matters to a group of Palestinian technocrats, it has not committed to giving up its arms.- Call to Trump -After a two-month truce, Israel resumed intense bombardment across the Gaza Strip and restarted ground operations, killing at least 1,391 Palestinians since March 18, according to the territory’s health ministry.At their Cairo meeting, the three leaders called for an “immediate return” to the ceasefire.Egypt along with Qatar and the United States brokered the January truce. The deal collapsed when Israel sought to extend its first phase but Hamas insisted on talks for a second phase, as originally outlined by then-US president Joe Biden.King Abdullah joined Macron and Sisi for a summit on the war and humanitarian efforts to alleviate the suffering of Gaza’s 2.4 million people.Israel cut off aid to Gaza more than a month ago during the truce impasse.Macron’s visit is a show of support for Egypt and Jordan, the proposed destinations in US President Donald Trump’s widely criticised idea to move Gazans out of the territory.Macron, Sisi and King Abdullah presented a united front against “displacement of the population” from Gaza.The French presidency said that, from Cairo, Macron set up a call between the three leaders and Trump. The trio underlined to the US president the need to immediately re-establish “full access” for aid delivery, the liberation of hostages still held by militants, and the necessity of creating “favourable conditions for a real political horizon”.Sisi said in Cairo that without a “just solution” for Palestinians there will not be “lasting peace and permanent stability in the Middle East”.King Abdullah stressed, during the meeting with his two counterparts, the need for “a just and comprehensive peace based on the two-state solution”, a Palestinian state alongside Israel.

En attendant 2027, Villepin écrit son “non”

Surfant sur une popularité inattendue à deux ans de l’élection présidentielle, Dominique de Villepin distribue les gages à gauche et les coups à droite dans un entretien à l’AFP, à l’occasion de la sortie lundi de son nouvel essai, “Le pouvoir de dire non”.Les ressources s’épuisent, les empires s’affrontent, et Villepin revient. “Il ne s’agit pas de regarder passer les trains, ni de s’adonner à des travaux de jardinage (…) Je veux montrer qu’on peut faire des choses”, affirme l’ancien Premier ministre au verbe aussi haut que sa cote dans les baromètres d’opinion.Toujours fringant à 71 ans, et plus vert que jamais: dans son texte en accès libre publié lundi par la revue Le Grand Continent, il propose d’inscrire la “neutralité carbone” dans la Constitution, de “désinvestir ce qui est toxique” et de “mettre fin à l’exploitation aveugle des ressources”.Après Villepin l’égérie de la gauche, acclamé à la Fête de l’Huma, voici donc Villepin l’écolo, qui ne veut “pas interdire mais planifier”. Du Mélenchon dans le texte, ou presque.Car le chiraquien met, lui, sur le même plan “l’exigence de justice sociale” et “l’absolue nécessité” d’un “ordre républicain”, arguant que l’on “ne peut plus demander à la société d’avancer si elle ne peut pas le faire sur deux jambes”.Equilibre défendu d’abord contre ceux qui érigent l’ordre en “valeur suprême”, fut-ce “au détriment de nos libertés” et au moyen du “tour de passe-passe” de la “surenchère identitaire” qui “crée une sorte d’hystérie”.En atteste selon lui “la dérive d’un certain nombre de partis de droite engagés dans la course à l’échalote avec l’extrême droite” et cédant à “la tentation de se servir d’un certain nombre de sujets” comme “l’immigration”, “le voile” et “bien sûr l’Algérie”.Allusion assumée au ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui a défaut de “résultats” tangibles “contre la criminalité et le trafic de drogue”, offre un “spectacle d’impuissance”.A l’écrit, il pourfend plus largement la “logique d’enracinement parfois xénophobe” d’une certaine droite “qui réduit l’identité à l’héritage, à la biologie, à une pureté fantasmée”. Et prend le parti d’une laïcité brandie “non comme une arme, mais comme une promesse républicaine”.- “Nous avons des atouts” -La rupture semble donc consommée entre l’ancien rival de Nicolas Sarkozy et ce qui reste de sa famille politique d’origine. Contrairement aux Républicains d’aujourd’hui, Dominique de Villepin revendique d’être resté “exactement sur la même ligne” et de “refuser tout glissement vers cette tentation identitaire” encouragée par des “puissances” cherchant à “dominer le jeu en France et en Europe”.A l’aide de “mouvements populistes dans la main de quelques élites” et sous la coupe “d’influences étrangères”, le Vieux continent serait ainsi destiné à devenir “le parfait vassal (…) dont on prendrait la richesse”.Perspective insupportable à l’homme qui incarna le refus de la seconde guerre d’Irak en 2003. Aujourd’hui comme hier, “l’avenir qui nous est promis n’est pas acceptable” et “tout commence par la capacité à dire non”, assène-t-il.Pas simplement pour le panache. “L’idée c’est d’abord une mobilisation des esprits, des consciences, mais c’est surtout de montrer que nous ne sommes pas impuissants”, explique-t-il, soulignant au contraire “à quel point nous avons des atouts, à quel point il y a des marges de manoeuvre, à quel point nous pourrions mener d’autres politiques”.Y compris pour une “jeunesse trois fois sacrifiée” sur l’autel de “la dette” financière, de la “dette écologique” et qui n’aura “sans doute jamais de retraite”. Ce “sacrifice de nos enfants, je ne l’accepte pas”, s’indigne encore le père du “contrat première embauche” mort-né en 2006 qui lui a coûté cher à l’époque dans la course à l’Elysée – une “incompréhension” dont il a “souffert”.Il y a loin toutefois de la révolte au pouvoir, pour celui qui prétend “mener à tous les niveaux” un “combat existentiel pour la démocratie et la République”. Au milieu de ses nombreuses apparitions médiatiques, ce livre marque “à l’évidence un engagement supplémentaire”, reconnaît-il cependant.Un jalon de plus vers un retour en politique? Le grand fauve esquive: “Mon premier devoir, c’est de faire en sorte d’apporter jusqu’au bout la contribution qui est la mienne”.

En attendant 2027, Villepin écrit son “non”

Surfant sur une popularité inattendue à deux ans de l’élection présidentielle, Dominique de Villepin distribue les gages à gauche et les coups à droite dans un entretien à l’AFP, à l’occasion de la sortie lundi de son nouvel essai, “Le pouvoir de dire non”.Les ressources s’épuisent, les empires s’affrontent, et Villepin revient. “Il ne s’agit pas de regarder passer les trains, ni de s’adonner à des travaux de jardinage (…) Je veux montrer qu’on peut faire des choses”, affirme l’ancien Premier ministre au verbe aussi haut que sa cote dans les baromètres d’opinion.Toujours fringant à 71 ans, et plus vert que jamais: dans son texte en accès libre publié lundi par la revue Le Grand Continent, il propose d’inscrire la “neutralité carbone” dans la Constitution, de “désinvestir ce qui est toxique” et de “mettre fin à l’exploitation aveugle des ressources”.Après Villepin l’égérie de la gauche, acclamé à la Fête de l’Huma, voici donc Villepin l’écolo, qui ne veut “pas interdire mais planifier”. Du Mélenchon dans le texte, ou presque.Car le chiraquien met, lui, sur le même plan “l’exigence de justice sociale” et “l’absolue nécessité” d’un “ordre républicain”, arguant que l’on “ne peut plus demander à la société d’avancer si elle ne peut pas le faire sur deux jambes”.Equilibre défendu d’abord contre ceux qui érigent l’ordre en “valeur suprême”, fut-ce “au détriment de nos libertés” et au moyen du “tour de passe-passe” de la “surenchère identitaire” qui “crée une sorte d’hystérie”.En atteste selon lui “la dérive d’un certain nombre de partis de droite engagés dans la course à l’échalote avec l’extrême droite” et cédant à “la tentation de se servir d’un certain nombre de sujets” comme “l’immigration”, “le voile” et “bien sûr l’Algérie”.Allusion assumée au ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui a défaut de “résultats” tangibles “contre la criminalité et le trafic de drogue”, offre un “spectacle d’impuissance”.A l’écrit, il pourfend plus largement la “logique d’enracinement parfois xénophobe” d’une certaine droite “qui réduit l’identité à l’héritage, à la biologie, à une pureté fantasmée”. Et prend le parti d’une laïcité brandie “non comme une arme, mais comme une promesse républicaine”.- “Nous avons des atouts” -La rupture semble donc consommée entre l’ancien rival de Nicolas Sarkozy et ce qui reste de sa famille politique d’origine. Contrairement aux Républicains d’aujourd’hui, Dominique de Villepin revendique d’être resté “exactement sur la même ligne” et de “refuser tout glissement vers cette tentation identitaire” encouragée par des “puissances” cherchant à “dominer le jeu en France et en Europe”.A l’aide de “mouvements populistes dans la main de quelques élites” et sous la coupe “d’influences étrangères”, le Vieux continent serait ainsi destiné à devenir “le parfait vassal (…) dont on prendrait la richesse”.Perspective insupportable à l’homme qui incarna le refus de la seconde guerre d’Irak en 2003. Aujourd’hui comme hier, “l’avenir qui nous est promis n’est pas acceptable” et “tout commence par la capacité à dire non”, assène-t-il.Pas simplement pour le panache. “L’idée c’est d’abord une mobilisation des esprits, des consciences, mais c’est surtout de montrer que nous ne sommes pas impuissants”, explique-t-il, soulignant au contraire “à quel point nous avons des atouts, à quel point il y a des marges de manoeuvre, à quel point nous pourrions mener d’autres politiques”.Y compris pour une “jeunesse trois fois sacrifiée” sur l’autel de “la dette” financière, de la “dette écologique” et qui n’aura “sans doute jamais de retraite”. Ce “sacrifice de nos enfants, je ne l’accepte pas”, s’indigne encore le père du “contrat première embauche” mort-né en 2006 qui lui a coûté cher à l’époque dans la course à l’Elysée – une “incompréhension” dont il a “souffert”.Il y a loin toutefois de la révolte au pouvoir, pour celui qui prétend “mener à tous les niveaux” un “combat existentiel pour la démocratie et la République”. Au milieu de ses nombreuses apparitions médiatiques, ce livre marque “à l’évidence un engagement supplémentaire”, reconnaît-il cependant.Un jalon de plus vers un retour en politique? Le grand fauve esquive: “Mon premier devoir, c’est de faire en sorte d’apporter jusqu’au bout la contribution qui est la mienne”.

Ligue 1: Gasset a raté sa dernière mission

Revenu dans l’urgence l’automne dernier au chevet du club de son coeur, Jean-Louis Gasset n’a pas réussi sa “mission”: Montpellier, quasiment condamné à la relégation à six journées de la fin, a annoncé lundi qu’il n’était plus son entraîneur.Au lendemain d’une nouvelle défaite à la Mosson devant Le Havre (2-0), la neuvième d’affilée, le club héraultais a en effet acté la fin du troisième mandat de Gasset à sa tête, après ses deux premiers passages sur le banc (novembre 1998-novembre 1999 et janvier-juin 2017).”D’un commun accord, le MHSC et Jean-Louis Gasset ont décidé ce jour de mettre fin à la mission qui avait été confiée à ce dernier. Jean-Louis Gasset n’est plus l’entraîneur de l’équipe professionnelle masculine à compter de ce jour”, a indiqué le club dans un communiqué, sans préciser qui prendra sa succession et préparera le déplacement à Angers, autre mal-classé, le week-end prochain.Le communiqué ne dit pas davantage si Gasset quitte complètement le club fondé en 1974 par son père, Bernard, et par Louis Nicollin.Il y a trois semaines, dans la foulée de la rencontre face à Saint-Etienne arrêtée en raison d’incidents dans les tribunes, Gasset (71 ans) avait fait part de sa fatigue extrême et de sa tentation de se mettre en retrait. “Une fois que la mission est ratée, vous ne pouvez pas continuer peut-être à vous manger la santé, à vous manger la vie, à avoir honte. On est chez nous, dans notre ville, dans notre club, et c’est dur à vivre, c’est très dur à vivre”, avait-il dit, meurtri par un profond sentiment d’échec.- Mercato et crise financière -Dans les jours suivants, il avait rencontré le président Laurent Nicollin et son frère Olivier, dirigeant de l’entreprise éponyme, pour envisager “diverses possibilités” pour la suite.Sorti de sa retraite après avoir passé quatre mois à Marseille, Gasset n’aura finalement tenu que 165 jours à la tête d’une équipe qu’il n’a pas réussi à remettre sur les rails. Le 23 octobre, il avait succédé à un autre historique du club héraultais, Michel Der Zakarian. Malgré sa connaissance des arcanes du club pailladin, où il avait passé 25 ans à divers postes, malgré son expérience, il a échoué à relancer des cadres trentenaires et défaillants comme Téji Savanier, Jordan Ferri, Wahbi Khazri ou Benjamin Lecomte.Avec seulement trois victoires et deux nuls en 20 matches, il affiche un bilan comptable à peine plus reluisant que son prédécesseur. “Je n’ai pas tout bien fait, mais j’y ai mis tout mon cÅ“ur. J’en avais réussi d’autres avant, mais celle-ci me tenait à cÅ“ur, parce que c’était chez moi. Et visiblement, je n’ai pas réussi à trouver le bon bouton pour remettre cette équipe en route”, avait-il expliqué le 16 mars alors que le match face aux Verts avait été interrompu.- “Arrêter d’espérer” -Dans les premières semaines pourtant, son Montpellier a réussi quelques coups d’éclats contre des candidats à l’Europe comme Brest (victoire 3-1), Lille (2-2), Nice (2-2) et même face à Monaco (victoire 2-1 le 17 janvier).Mais il n’a pas remporté le moindre succès devant ses concurrents directs dans la lutte pour le maintien. Et, juste avant Noël, il a subi une terrible humiliation 4-0 face au Puy, club de N2 (4e division) en 32e de finale de la Coupe de France. Gasset a également subi de plein fouet la crise financière de Montpellier, qui a dû se séparer de ses trois attaquants, Akor Adams, Arnaud Nordin et Mousa Tamari, lors du mercato hivernal.Il a aussi été pénalisé par une ribambelle de blessures concentrées en particulier dans le secteur défensif (Omeragic, Maksimovic, Sylla…). Depuis une victoire 2-1 fin janvier à Toulouse (le MHSC était alors 17e à deux points seulement du barragiste), son équipe n’a plus pris le moindre point et n’a inscrit qu’un seul but.”Il faut arrêter d’espérer”, a-t-il tranché après la défaite face au Havre dimanche.Depuis 2021, et l’amorce de son déclin, Montpellier a consommé pas moins de quatre entraîneurs: Olivier Dall’Oglio, Romain Pitau, Der Zakarian et Gasset. Aujourd’hui, avec 11 points de retard sur le barragiste, Reims, à six journées de la fin, il ne peut que se projeter sur la Ligue 2. Une fin douloureuse.