Cinq ans après l’explosion du port de Beyrouth, les proches de victimes réclament toujours justice

Les familles des victimes de l’explosion meurtrière du port de Beyrouth ont réclamé justice lundi à l’occasion du 5e anniversaire du drame, à l’heure où le président libanais Joseph Aoun promettait de poursuivre les responsables.Le 4 août 2020, l’une des plus grandes explosions non nucléaires de l’histoire a dévasté des quartiers entiers de la capitale libanaise, faisant plus de 220 morts et 6.500 blessés.Cette catastrophe, devenue le symbole de la culture de l’impunité, a été déclenchée par un incendie dans un entrepôt où étaient stockées sans précaution des tonnes de nitrate d’ammonium servant d’engrais, malgré des avertissements répétés aux plus hauts responsables.Plusieurs centaines de personnes ont manifesté dans l’après-midi à l’occasion de l’anniversaire de l’explosion. Des pancartes affichaient : “Pas de compromis sur la justice” ou encore “Le crime du 4 août n’est pas un accident”. Georgette Khoury, 68 ans, est venue honorer la mémoire de trois de ses proches. “Cinq ans ont passé, mais j’ai l’impression que l’explosion vient d’avoir lieu. C’est une plaie béante dans le coeur de chaque Libanais”.”On réclame la justice, si elle n’est pas rendue ici-bas, elle le sera là-haut”, ajoute-t-elle.À quelques mètres, Youssef Romanos, 44 ans, tient une photo de sa voisine, une religieuse tuée dans l’explosion. “On attend que la justice fasse son travail”, dit-il. “Cela ne ramènera pas nos martyrs, mais ce serait un soulagement”.  – “Voir les actes” -Sur un grand écran, les visages et les noms des victimes ont été projetés sous les applaudissements de la foule.”À tout responsable politique, sécuritaire ou judiciaire impliqué, nous disons que la vérité finira par éclater”, a déclaré lors d’un discours l’avocate Cécile Roukoz, s’exprimant au nom des familles des victimes.Pour la première fois depuis la catastrophe, plusieurs ministres ont assisté aux commémorations, selon Mme Roukoz, dont un ministre affilié au Hezbollah, accusé d’avoir obstrué l’enquête.Dans un discours très critique envers le mouvement pro-iranien, William Noun, frère d’une des victimes, a estimé que “la présence d’un ministre représentant le Hezbollah est positive, à condition qu’elle s’accompagne d’un réel engagement pour la justice”.Les familles de victimes ont en outre salué les déclarations de responsables politiques mais ont déclaré qu’elles attendaient de “voir les actes”.Joseph Aoun a déclaré lundi que l’Etat libanais était “engagé à dévoiler toute la vérité, peu importent les obstacles ou les positions élevées impliquées”. – “Notre droit” -Un premier juge chargé en 2020 de l’enquête avait jeté l’éponge après avoir inculpé l’ex-Premier ministre, Hassan Diab, et trois anciens ministres.Le juge indépendant Tarek Bitar avait repris l’enquête qu’il avait dû à son tour interrompre en janvier 2023, se heurtant à l’hostilité d’une grande partie de la classe politique, notamment du Hezbollah qui l’accusait d’impartialité, avant d’être poursuivi pour insubordination. Il a pu reprendre ses enquêtes début 2025 après l’entrée en fonction du président Aoun et de son Premier ministre, qui ont promis de préserver l’indépendance de la justice, à la suite de la guerre entre Israël et le Hezbollah dont le mouvement chiite est sorti très affaibli à l’automne.Il a à présent terminé ses interrogatoires, dont ceux de Hassan Diab et de responsables militaires et des services de sécurité, tandis que plusieurs anciens ministres convoqués ne se sont pas présentés, a déclaré à l’AFP un responsable judiciaire sous couvert d’anonymat.Le magistrat attend notamment une réponse à des demandes d’information adressées en juillet à plusieurs pays arabes et européens, selon ce responsable. Le dossier une fois finalisé devra être transmis au parquet pour avis avant d’éventuelles inculpations, a-t-il ajouté. “La justice est notre droit”, a lancé à la foule Paul Naggear, qui a perdu sa fille dans l’explosion. “Nous voulons un acte d’accusation sans délai – complet, global, définitif”.Human Rights Watch et Amnesty International ont souligné lundi que “le chemin vers la justice reste parsemé de défis politiques et judiciaires”, malgré la reprise de l’enquête.Dimanche, le ministre de la Culture, Ghassan Salamé, a déclaré que les silos de blé partiellement effondrés et ayant absorbé une partie du souffle de l’explosion seraient inclus dans une liste de bâtiments historiques. Les familles des victimes réclamaient depuis longtemps leur préservation comme mémorial. 

Shubman Gill: India’s elegant captain

Shubman Gill will fly home to India with plenty of credit after a sensational campaign with the bat against England and a hard-earned series draw in his first outing as Test captain.The stylish batsman scored a remarkable 754 runs in five Tests, falling just 20 shy of Sunil Gavaskar’s long-standing series record for an Indian cricketer.Gill, nicknamed “Prince”, arrived in England in early June under intense pressure and with a modest Test average of 35.Not only was he succeeding Rohit Sharma as captain, he was also filling the number four slot vacated by the great Virat Kohli, who followed Rohit into Test retirement in May.But Gill has led from the front in spectacular style, combining an effortless elegance with an ability to go through the gears and innovate when necessary.The 25-year-old scored 147 in his first innings of the series at Headingley.During the second Test at Edgbaston he compiled a majestic 269 in the first innings and a turbo-charged 161 in the second innings as India won to level the series.After a quiet third Test at Lord’s, won by the hosts, Gill returned to form in Manchester, grafting for 103 in 238 balls as the tourists battled successfully to draw the match and keep the series alive.An unnecessary first-innings run-out in the fifth Test at the Oval left him an agonising 31 runs short of Gavaskar’s mark and he fell for just 11 in his final innings of the campaign.Gill grew into his role as captain during a series in which he faced several challenges, including the vocal presence of several senior players and the limited availability of paceman Jasprit Bumrah.The series was still alive heading into the final match in London but India appeared to be sliding inexorably towards defeat before England suffered a dramatic collapse, with fast bowler Mohammed Siraj doing most of the damage.The nervy six-run win turned a potential 3-1 series defeat into a 2-2 draw, dramatically changing the narrative, and Gill collected India’s player-of-the-series award to add gloss to his tour.- Child prodigy -Born in Fazilka, near the border with Pakistan, Gill moved to Mohali aged eight to be closer to better cricket facilities.As a boy he wanted to know what Kohli’s scores and achievements were when he was at an equivalent age.And when Kohli, a former India captain, first saw his eventual successor in the nets, he said he had not even had 10 percent of Gill’s talent when the same age.Gill made his one-day international debut in 2019 but it was in his first Test series, in Australia in 2020/21, that he caught the eye, notably with a fluent 91 in India’s thrilling series-clinching win at the Gabba.His first Test hundred came in Chattogram at the end of 2022 and a month later, aged 23, he became the youngest player to make a one-day international double-century, smashing 208 off 149 balls against New Zealand.But it has not all been plain-sailing for the prodigiously talented batsman, whose average dipped below 30 after a duck against England in Hyderabad last year.Rahul Dravid, the then India coach, resisted the temptation to drop Gill, who went on to make two centuries during a series India won 4-1.Gill, who has skippered India in T20 cricket and leads the Gujarat Titans in the Indian Premier League, was the man chosen to replace Rohit as Test skipper despite his relative youth.He has passed his first major test, with elated India great Sachin Tendulkar posting on social media after Monday’s thrilling success: “Series 2–2, Performance 10/10!”

S.African president regrets ‘very punitive’ US tariffsMon, 04 Aug 2025 17:03:05 GMT

President Cyril Ramaphosa on Monday called US tariffs set to hit certain South African exports this week “very punitive”, and said his country would seek to limit their impact.The 30-percent tariff is the highest in sub-Saharan Africa and comes as diplomatic relations between South Africa and the United States are in tatters over a range …

S.African president regrets ‘very punitive’ US tariffsMon, 04 Aug 2025 17:03:05 GMT Read More »

Cargo Trudy chargé de 3,6 tonnes de cocaïne: procès requis contre 13 Philippins

Le parquet de Paris a requis un procès contre 13 Philippins soupçonnés d’être impliqués dans un vaste trafic de cocaïne sur le cargo Trudy en 2021 entre l’Amérique du Sud et l’Europe, a appris l’AFP lundi de sources proches du dossier.Ces Philippins, âgés de 30 à 56 ans, sont soupçonnés d’avoir importé et transporté de la cocaïne, en bande organisée, et d’association de malfaiteurs criminelle. Le parquet requiert qu’ils soient jugés devant la cour d’assises spécialement composée.Le 1er octobre 2021, plus d’une tonne de cocaïne avait été retrouvée dans le faux plafond de la salle de sport du vraquier voguant dans la Manche.Dix jours plus tard, un commando armé avait fait irruption sur le cargo, alors à quai à Dunkerque, manifestement à la recherche de la cargaison restante.Le bateau avait ensuite repris la mer jusqu’à Rotterdam (Pays-Bas): là, une nouvelle fouille des enquêteurs néerlandais le 26 octobre 2021 avait mis au jour 520 kilos supplémentaires, cachés sous de la magnésie.”Au total, il apparaît que 3,6 tonnes de cocaïne ont été chargées sur le navire Trudy, dont 2,5 tonnes déchargées sur sa route”, le cargo devant se rendre à Anvers, en Belgique, selon le réquisitoire définitif signé vendredi dont l’AFP a eu connaissance. La valeur de la marchandise a été estimée à “plusieurs millions d’euros”, précise le document. La cocaïne, qui provenait du Pérou, présentait “un taux de pureté particulièrement élevé”.”L’acheminement d’une telle quantité de cocaïne induit nécessairement une logistique que seule une organisation criminelle de grande ampleur est capable de mettre en œuvre” avec “l’implication d’un nombre très important de personnes”, à des “degrés divers”, souligne-t-il.Le chargement, au Brésil, et le stockage de ces 3,6 tonnes de cocaïne sur le Trudy “n’a été possible que par la légèreté, voire l’incompétence” du capitaine roumain et de son premier officier russe, est-il souligné.Néanmoins, aucune connaissance ou participation au trafic n’a pu être retenue contre eux. Le parquet a donc requis un non-lieu en leur faveur, comme pour cinq autres membres de l’équipage.Initialement, 20 personnes avaient été mises en examen en 2021.Parmi les 13 Philippins pour qui le parquet requiert un procès figurent notamment deux officiers, deux pilotes timoniers et deux matelots.Il revient désormais aux juges d’instruction chargés de ce dossier de se prononcer sur la tenue d’un procès pour les membres de l’équipage.”Mon client est en détention depuis près quatre ans, sans attache, sans famille (…) et clame son innocence”, a commenté auprès de l’AFP Maïa Kantor, qui défend un officier. “Malgré la longueur d’une procédure à charge, nous attendons avec sérénité la décision du juge d’instruction. Le principal est et a toujours été de s’expliquer avant d’envisager, enfin, un retour aux Philippines”, a-t-elle ajouté.”Ce réquisitoire vient acter l’innocence de mon client. Cet ingénieur en mécanique a été initialement incarcéré injustement +au bénéfice du doute+ dans cette affaire hors normes”, a réagi de son côté Julien Fresnault, avocat d’un mécanicien russe pour lequel le parquet a requis un non-lieu.

Branle-bas de combat en Suisse après le coup de massue sur les droits de douane

Le gouvernement suisse veut poursuivre les négociations avec les Etats-Unis sur les droits de douane en proposant “une offre plus attractive”, face au risque de surtaxe de 39% qui inquiète fortement  les entreprises helvétiques.Dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion de crise, le Conseil fédéral (gouvernement) s’est dit “déterminé à poursuivre les discussions et négociations”, “si besoin au-delà du 7 août, “avec la volonté de présenter une offre plus attractive aux Etats-Unis”. Le gouvernement s’est réuni virtuellement dans l’urgence lundi suite à l’annonce de la Maison Blanche la semaine passée, qui a relevé les droits de douane applicables aux produits helvétiques à 39%, contre 31% initialement annoncés début avril. Le Conseil fédéral précise qu’il tiendra “compte des préoccupations des Etats-Unis” afin de “trouver un accord”.Lors d’un entretien préenregistré, mais diffusé dimanche sur la chaîne CBS, le représentant américain au Commerce Jamieson Greer a néanmoins affirmé que les droits de douane sont “quasiment définitifs”. Cette surtaxe de 39% sur les produits helvétiques a estomaqué le pays alpin qui avait d’emblée choisi la voie de la négociation dès le mois d’avril et ne s’attendaient pas à des droits de douane aussi élevés. Selon Karin Keller-Sutter, le présidente de la Confédération, le président américain Donald Trump a l’impression que la Suisse “vole” les Etats-Unis au vu d’un déficit commercial de près de 40 milliards de francs suisses (42,8 milliards d’euros), avait notamment rapporté la Radio Télévision suisse. Lundi, le Secrétariat d’Etat à l’Economie s’est également entretenu avec divers représentants de l’économie helvétique, a-t-il indiqué à l’AFP, sans divulguer le contenu des discussions. Le SMI, l’indice de référence de la Bourse suisse, a perdu 2% dans les premiers échanges mais a attenué ses pertes au fil de la journée, terminant la séance en repli de 0,15% à 11.818,63 points, ce que Kathleen Brooks, directrice de la recherche chez XTB, interprète comme “un signe que les investisseurs sont optimistes quant à la perspective d’un prélèvement plus faible qui sera négocié dans les prochains jours”, écrit-elle dans une note de marché. – 0,3% à 0,6% de PIB -Cette surtaxe, bien plus élevée que les 15% imposés aux concurrents basés dans l’Union européenne, est un enjeu de taille pour l’économie suisse, la grande inconnue étant le traitement réservé aux produits pharmaceutiques, qui représentent “plus de la moitié” des exportations de la Suisse, a rappelé Hans Gersbach.Selon ce professeur d’économie, chef adjoint du Centre de recherches conjoncturelles de l’École polytechnique fédérale de Zurich, ces droits de douane à 39% pourraient coûter entre 0,3% et 0,6% de croissance annuelle à la Suisse, mais l’impact sur le produit intérieur brut pourrait grimper à “au moins 0,7%”, selon le sort réservés aux produits pharmaceutiques, jusqu’à présent exemptés de droits de douane. Le président américain cherche aussi à faire pression sur les grands groupes pharmaceutiques pour faire baisser le prix des médicaments.Dans une note de marché, les analystes de Vontobel estiment qu’il “reste de l’espoir qu’un accord” puisse être conclu et ramène les droits de douane à un niveau “plus proche des 15%” appliqués à d’autres pays. Mais s’ils restent à 39%, les bénéfices des entreprises dans ces secteurs pourraient être “substantiellement touchés”, préviennent-ils. – Ne pas lâcher le morceau -Pour Chocosuisse, l’organisation patronale des fabricants de chocolat, ces droits de douane à 39% sont “un coup de massue” qui fait courir le risque que les produits suisses diminuent dans les rayons aux Etats-Unis ou voient leur prix augmenter. Chocosuisse a appelé le gouvernement à “ne pas lâcher le morceau” et à “poursuivre âprement les négociations”.Parmi les leviers de négociation, la presse dominicale a évoqué le commerce de l’or, qui a pour effet de gonfler l’excédent commercial de la Suisse vis-à-vis des Etats-Unis. La Suisse abrite de nombreuses raffineries, où sont fondus des lingots importés pour la plupart du Royaume-Uni afin de les refondre aux normes américaines. Ces échanges d’or entraînent donc une distorsion statistique dans les échanges commerciaux, selon le journal dominical SonntagZeitung, qui suggère de rappeler qu’ils donnent l’impression que la Suisse exporte davantage vers les USA qu’elle ne le fait en réalité.

Dans le coeur historique d’Athènes, les habitants se rebiffent face à la menace du surtourisme

Des trottoirs envahis par les restaurants, le va-et-vient des valises à roulettes qui slaloment entre les poubelles qui débordent, la musique forte, le Grec Giorgos Zafeiriou ne reconnaît plus le cœur historique d’Athènes où affluent les touristes.Son quartier de Plaka “est menacé par le surtourisme”, tonne cet homme qui y vit depuis plus de trois décennies et y préside l’association des résidents.C’est “le quartier le plus vieux d’Europe qui a été habité sans interruption depuis l’Antiquité. Nous ne pouvons pas le voir perdre son âme”, renchérit Lydia Carras à la tête de l’association pour la préservation de l’environnement et de l’héritage culturel, Ellet.Surnommé le “quartier des Dieux”, Plaka est niché en contrebas de l’Acropole qui abrite le Parthénon, temple du Ve siècle avant J-C, visité par près de 4,5 millions de touristes en 2024. Tous déambulent dans ce dédale de ruelles pavées pittoresques aux allures de village où s’alignent cafés, tavernes, magasins de souvenirs, petites églises byzantines et vestiges antiques et ottomans.Cette année, 10 millions de visiteurs, soit deux millions de plus que l’an dernier, sont attendus dans la capitale grecque qui rencontre un succès grandissant.Depuis la fin de la pandémie de Covid-19, Athènes est devenue une destination en soit, et plus juste un point de transit entre l’aéroport international et le port du Pirée, tout proche, pour rejoindre en bateau les îles de la mer Egée.Dans une échoppe de souvenirs, le vendeur Konstantinos Marinakis se frotte les mains.”La Grèce va enfin mieux en raison de la bonne santé du tourisme qui a permis de redresser l’économie du pays et de créer de l’emploi”, martèle-t-il.Athènes “figure maintenant parmi les 10 premières villes les plus visitées au monde”, assure, satisfait, son maire, Haris Doukas, dans un entretien à l’AFP.- Saturées – Toutefois, reconnaît l’édile, “il y a des zones comme Plaka qui sont saturées de touristes”.”Nous ne sommes pas encore au stade de Barcelone mais nous devons agir avant qu’il ne soit trop tard”, souligne-t-il alors que dans la cité espagnole, des habitants en colère dénoncent en manifestant les excès du tourisme de masse. Une “unité d’intervention” pour Plaka a récemment été créée pour faire respecter les règles, avec le soutien de la police municipale, dans ce quartier protégé par un décret présidentiel. Tout résident constatant par exemple qu’un restaurateur empiète avec ses tables sur l’espace public ou que des voitures sont garées sur le trottoir peut venir se plaindre auprès de cette équipe municipale.”Entre 1960 et 1980, Plaka avait été envahi de discothèques et de bouzoukias (des établissements qui jouent de la musique traditionnelle grecque, ndlr)”, explique Lydia Carras.”Beaucoup d’habitants étaient alors déjà partis”, selon elle.Finalement, en 1993 un décret présidentiel avait obligé à fermer ces clubs, protéger les habitations et spécifier l’utilisation de chaque bâtiment dans le quartier.Des hôtels peuvent ouvrir leurs portes à Plaka mais uniquement dans des rues précises. “Or cette réglementation est contournée”, dénonce Dimitris Melissas, avocat spécialisé dans l’urbanisme. “Des maisons entières sont transformées en plusieurs appartements loués sur des plateformes” de locations de courte durée.Dans Plaka où vivent seulement 2.000 habitants à l’année, les touristes peuvent en été y être jusqu’à quatre fois plus nombreux, assure M. Melissas alors qu’aucune statistique officielle n’existe, le recensement se faisant au niveau de l’ensemble de la ville.Pour le compte d’Ellet, l’avocat a saisi le Conseil d’Etat sur la légalité de 16 bâtiments convertis entièrement en locations saisonnières et qui, selon lui, masquent en fait des établissements hôteliers car ils disposent de réception ou servent des petits-déjeuners en terrasse. – Jurisprudence -La décision, attendue d’ici septembre, pourrait faire jurisprudence.  Pour l’ensemble du centre d’Athènes où le nombre de locations saisonnières s’élevait déjà, en 2024, à plus de 12.000, entraînant une hausse inédite des loyers, le gouvernement conservateur a voté l’interdiction de nouveaux enregistrements d’appartements sur les plateformes de locations de courte durée pour au moins un an. “Mais quand je lis encore des annonces dans des journaux pour investir dans des appartements transformables en Airbnb, je doute de l’efficacité de cette mesure”, commente Dimitris Melissas.”Le problème en Grèce n’est pas de voter des lois mais de les faire appliquer”, conclut l’avocat. 

Dans le coeur historique d’Athènes, les habitants se rebiffent face à la menace du surtourisme

Des trottoirs envahis par les restaurants, le va-et-vient des valises à roulettes qui slaloment entre les poubelles qui débordent, la musique forte, le Grec Giorgos Zafeiriou ne reconnaît plus le cœur historique d’Athènes où affluent les touristes.Son quartier de Plaka “est menacé par le surtourisme”, tonne cet homme qui y vit depuis plus de trois décennies et y préside l’association des résidents.C’est “le quartier le plus vieux d’Europe qui a été habité sans interruption depuis l’Antiquité. Nous ne pouvons pas le voir perdre son âme”, renchérit Lydia Carras à la tête de l’association pour la préservation de l’environnement et de l’héritage culturel, Ellet.Surnommé le “quartier des Dieux”, Plaka est niché en contrebas de l’Acropole qui abrite le Parthénon, temple du Ve siècle avant J-C, visité par près de 4,5 millions de touristes en 2024. Tous déambulent dans ce dédale de ruelles pavées pittoresques aux allures de village où s’alignent cafés, tavernes, magasins de souvenirs, petites églises byzantines et vestiges antiques et ottomans.Cette année, 10 millions de visiteurs, soit deux millions de plus que l’an dernier, sont attendus dans la capitale grecque qui rencontre un succès grandissant.Depuis la fin de la pandémie de Covid-19, Athènes est devenue une destination en soit, et plus juste un point de transit entre l’aéroport international et le port du Pirée, tout proche, pour rejoindre en bateau les îles de la mer Egée.Dans une échoppe de souvenirs, le vendeur Konstantinos Marinakis se frotte les mains.”La Grèce va enfin mieux en raison de la bonne santé du tourisme qui a permis de redresser l’économie du pays et de créer de l’emploi”, martèle-t-il.Athènes “figure maintenant parmi les 10 premières villes les plus visitées au monde”, assure, satisfait, son maire, Haris Doukas, dans un entretien à l’AFP.- Saturées – Toutefois, reconnaît l’édile, “il y a des zones comme Plaka qui sont saturées de touristes”.”Nous ne sommes pas encore au stade de Barcelone mais nous devons agir avant qu’il ne soit trop tard”, souligne-t-il alors que dans la cité espagnole, des habitants en colère dénoncent en manifestant les excès du tourisme de masse. Une “unité d’intervention” pour Plaka a récemment été créée pour faire respecter les règles, avec le soutien de la police municipale, dans ce quartier protégé par un décret présidentiel. Tout résident constatant par exemple qu’un restaurateur empiète avec ses tables sur l’espace public ou que des voitures sont garées sur le trottoir peut venir se plaindre auprès de cette équipe municipale.”Entre 1960 et 1980, Plaka avait été envahi de discothèques et de bouzoukias (des établissements qui jouent de la musique traditionnelle grecque, ndlr)”, explique Lydia Carras.”Beaucoup d’habitants étaient alors déjà partis”, selon elle.Finalement, en 1993 un décret présidentiel avait obligé à fermer ces clubs, protéger les habitations et spécifier l’utilisation de chaque bâtiment dans le quartier.Des hôtels peuvent ouvrir leurs portes à Plaka mais uniquement dans des rues précises. “Or cette réglementation est contournée”, dénonce Dimitris Melissas, avocat spécialisé dans l’urbanisme. “Des maisons entières sont transformées en plusieurs appartements loués sur des plateformes” de locations de courte durée.Dans Plaka où vivent seulement 2.000 habitants à l’année, les touristes peuvent en été y être jusqu’à quatre fois plus nombreux, assure M. Melissas alors qu’aucune statistique officielle n’existe, le recensement se faisant au niveau de l’ensemble de la ville.Pour le compte d’Ellet, l’avocat a saisi le Conseil d’Etat sur la légalité de 16 bâtiments convertis entièrement en locations saisonnières et qui, selon lui, masquent en fait des établissements hôteliers car ils disposent de réception ou servent des petits-déjeuners en terrasse. – Jurisprudence -La décision, attendue d’ici septembre, pourrait faire jurisprudence.  Pour l’ensemble du centre d’Athènes où le nombre de locations saisonnières s’élevait déjà, en 2024, à plus de 12.000, entraînant une hausse inédite des loyers, le gouvernement conservateur a voté l’interdiction de nouveaux enregistrements d’appartements sur les plateformes de locations de courte durée pour au moins un an. “Mais quand je lis encore des annonces dans des journaux pour investir dans des appartements transformables en Airbnb, je doute de l’efficacité de cette mesure”, commente Dimitris Melissas.”Le problème en Grèce n’est pas de voter des lois mais de les faire appliquer”, conclut l’avocat. 

Un homme retrouvé égorgé et éviscéré près d’Amiens

Un homme de 32 ans a été découvert mort lundi matin près d’Amiens, égorgé et éviscéré, son corps visiblement “mis en scène” en position de croix, a appris l’AFP de source policière, confirmant une information du quotidien Le Parisien.Le corps a été trouvé vers 7H00 sur une aire de sport de Pont-de-Metz, une petite commune située au sud-ouest d’Amiens, a précisé la source policière. C’est une promeneuse qui a fait la macabre découverte, selon une autre source policière.La victime présentait des coups de couteau au niveau du cou et dans le dos, a ajouté cette deuxième source policière.Des voitures bloquaient aux médias l’accès à la scène du crime, où se trouvent notamment des terrains de tennis, a constaté l’AFP sur place, qui a aussi aperçu des policiers fouillant le long d’un chemin boisé interdit aux véhicules.La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS) d’Amiens est chargée de l’enquête. Le parquet d’Amiens n’a pas répondu dans l’immédiat aux sollicitations de l’AFP.- Comme un film “gore” -Le corps a été retrouvé “égorgé, le ventre ouvert, éviscéré, et surtout disposé en croix, apparemment”, a déclaré à la presse Loïc Bulant, le maire de Pont-de-Metz. Les policiers ont été “très marqués par ce qu’ils ont découvert”, c’était comme un film “gore”, a-t-il ajouté.”La victime est originaire d’Amiens”, a précisé l’élu. Le parc où le drame s’est produit est un endroit habituellement tranquille, “où les enfants peuvent venir jouer, passer leur journée, les familles peuvent pique-niquer”, selon M. Bulant.C’est un “cadre idyllique” confirme Florian Hollemaert, 36 ans, qui avait l’habitude de se promener régulièrement dans ce parc avec son fils il y a six ou sept mois, quand il vivait à proximité.”Pont-de-Metz c’est sécurisant, on n’a jamais eu aucun problème, rien du tout”, assure-t-il. A présent “choqué” par ce qui s’est passé, il compte éviter les environs: “On ne viendra plus par ici pour l’instant.”

Enquête après un incendie dans un Ehpad du Gers

Une enquête a été ouverte lundi après un incendie dans la nuit au rez-de-chaussée d’une maison de retraite dans le Gers, faisant 17 blessés, dont une dizaine hospitalisés, a indiqué la procureure d’Auch à l’AFP.Intoxiqués par les importants dégagements de fumée dans cet Ehpad de l’Isle-Jourdain (Gers), deux hommes de 85 ans et une femme de 86 ans ont dû être évacués en urgence absolue vers l’hôpital de Purpan à Toulouse, mais leur pronostic vital n’est plus engagé, selon la procureure Clémence Meyer.Ils “ont dû être transportés pour être mis dans un caisson hyperbare, mais leur état est jugé correct à l’heure où je vous parle”, a déclaré à l’AFP Julie David, directrice de cabinet du Préfet du Gers.Une enquête pour déterminer la cause de l’incendie, menée par la gendarmerie de l’Isle Jourdain, a été ouverte des “chefs de dégradation involontaire et blessures involontaires”, a ajouté la procureure.”La raison, on ne la connaît pas encore”, a déclaré Nathalie Castex, infirmière coordinatrice de la maison de retraite, “on attend le retour de la gendarmerie”.  Alertée dans la nuit par son équipe, l’infirmière a été rassurée que tous les résidents “étaient là, ils respiraient, ils m’ont parlé”. En tout, 81 personnes se trouvaient dans l’établissement, dont 75 résidents et six employés. Le feu a pris dans une des neuf chambres simples du rez-de-chaussée.”Il y a eu des flammes dans la chambre directement concernée”, a déclaré le commandant de groupement des services opérationnels des pompiers du Gers, Benjamin Gadal. Et puis ensuite la propagation des fumées “a occasionné évidemment quelques intoxications de personnes résidentes”, a-t-il précisé lors d’un point presse.Quelque 70 soldats du feu et 25 véhicules de secours ont été mobilisés peu avant 3H00 du matin pour répondre à ce sinistre déclenché par un feu de matelas et qui a généré “beaucoup de fumée dans les étages”, a précisé un porte-parole du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) du Gers.”L’établissement ne sera pas exploitable dans un premier temps compte tenu des dégâts occasionnés par les fumées de l’incendie”, a prévenu le SDIS.