Russian rocket puts Iran satellite into space: Iran media

A Russian rocket put an Iranian communications satellite into space on Friday, Iranian state media reported, the latest achievement for an aerospace programme that has long concerned Western governments.”The Nahid-2 communications satellite was launched from Russia’s Vostochny Cosmodrome using a Soyuz rocket,” state television said.Weighing 110 kilograms (over 240 pounds), the satellite was designed and manufactured by Iranian engineers, the broadcaster added. Western governments have long expressed concern that technological advances made in Iran’s space programme can also be used to upgrade its ballistic missile arsenal.The launch was announced shortly before nuclear talks between Iran and Britain, France and Germany opened in Istanbul. In December, Iran announced it had put its heaviest payload to date into space, using a domestically manufactured satellite carrier.In September, Iran said it had put the Chamran-1 research satellite into orbit using the Ghaem-100 carrier, which is produced by the Revolutionary Guards’ aerospace division.

La Bourse de Paris digère une nouvelle salve de résultats d’entreprises

La Bourse de Paris évoluait en légère baisse vendredi, les investisseurs digérant une  salve de résultats d’entreprises sur fond d’attentes de nouvelles sur le front des négociations commerciales entre les Etats-Unis et l’Union européenne.L’indice vedette de la Bourse de Paris perdait 0,32% soit une baisse de 24,95 points, pour s’établir à 7.793,33 points. La veille, le CAC 40 avait terminé en baisse de 0,41%, pour s’établir à 7.818,28 points.Un accord commercial entre l’UE et les Etats-Unis semble se dessiner avant la date butoir du 1er août.Selon plusieurs sources européennes, l’accord prévoit des surtaxes douanières de 15% sur les exportations européennes à destination des Etats-Unis, avec des exemptions notamment sur l’aéronautique, les spiritueux ou certains médicaments.Mais dans l’immédiat, l’attention des investisseurs reste surtout focalisée sur les publications d’entreprises alors que la saison des résultats bat son plein.LVMH limite la casseConfronté aux guerres commerciales, le numéro un mondial du luxe LVMH a vu son bénéfice net chuter de 22% à 5,7 milliards d’euros au premier semestre, pendant que son PDG Bernard Arnault se démène pour limiter au maximum de nouveaux droits de douane américains.Les ventes du groupe français ont reculé de 4% sur le premier semestre à 39,8 milliards.”A cette conjoncture s’ajoutent des difficultés géopolitiques et la diminution des voyages touristiques en Europe et aux États-Unis”, souligne M. Arnault, qui se dit toutefois “très optimiste à moyen terme”.Les investisseurs se sont montrés plutôt rassurés. Après avoir ouvert en petite baisse, le titre LVMH s’octroyait 0,30% à 471,65 euros vers 10H10 à la Bourse de Paris.Carrefour salué en BourseLe distributeur Carrefour a décidé de renouveler son PDG Alexandre Bompard au-delà de 2026 et de vendre l’intégralité de ses activités en Italie, un nouveau chapitre de son recentrage stratégique afin d’améliorer sa rentabilité, a-t-il annoncé jeudi à l’occasion des résultats du premier semestre.En parralèle, si le groupe affirme “aborder le second semestre avec confiance” et “confirme ses objectifs pour l’année prochaine”, le bénéfice net demeure en baisse de 33% par rapport au premier semestre de 2024, à 210 millions d’euros. “Nous dirions que cette publication est sans doute moins mauvaise que les plus pessimistes auraient pu craindre”, notent les analystes de la banque franco-allemande Oddo BHF.Sur le CAC 40, le titre Carrefour grimpait de 5,41% à 12,95 euros vers 10H10.

L’Iran et les Européens discutent du nucléaire en Turquie

Une délégation iranienne retrouve vendredi à Istanbul des émissaires français, britanniques et allemands pour reprendre les pourparlers sur le programme nucléaire iranien, à l’heure où les trois puissances européennes menacent de rétablir les sanctions contre Téhéran.Cette réunion, qui devrait se poursuivre jusqu’à 12H30 locales (09H30 GMT) selon la télévision iranienne, est la première depuis l’attaque israélienne à la mi-juin contre des sites nucléaires et militaires clés et une guerre de 12 jours.Les Etats-Unis se sont joints à l’offensive de leur allié israélien en frappant trois sites nucléaires dans la nuit du 21 au 22 juin.La France, le Royaume-Uni et l’Allemagne sont, avec les Etats-unis, la Chine et la Russie, membres d’un accord sur le nucléaire conclu avec l’Iran en 2015 qui prévoyait d’importantes restrictions au programme nucléaire iranien en échange d’une levée progressive des sanctions de l’ONU.Mais en 2018, les Etats-Unis se sont retirés unilatéralement de ce texte et ont réimposé leurs sanctions lors du premier mandat de Donald Trump (2017-2021).Paris, Londres et Berlin avaient assuré leur attachement à l’accord de 2015, disant vouloir poursuivre les échanges commerciaux avec l’Iran. Les sanctions onusiennes et européennes n’ont donc pas été rétablies.Ils accusent toutefois Téhéran de ne pas avoir respecté ses engagements et menacent de rétablir des sanctions en vertu d’une clause prévue par l’accord qui expire en octobre, ce que l’Iran cherche à éviter à tout prix.Téhéran a affirmé vendredi que la réunion prévue dans la journée avec les trois pays européens à Istanbul représentait une occasion pour l’Europe de “corriger” sa position sur le programme nucléaire iranien.Vendredi matin, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a estimé que la rencontre en Turquie constituait “un test de réalisme pour les Européens et une occasion précieuse de corriger leurs points de vue sur la question nucléaire iranienne”, selon l’agence de presse officielle Irna.- “Totalement illégal” -Une source européenne a indiqué que “l’inaction des E3 (Allemagne, France, Royaume-Uni) n’est pas une option” face à l’Iran, prévenant que Téhéran sera informé lors de la réunion que la fenêtre pour un retour à la normale se refermerait à l’automne.Les Européens se préparent à déclencher le mécanisme de rétablissement des sanctions “en l’absence de solution négociée”, a-t-elle ajouté, appelant l’Iran à reprendre sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie nucléaire (AIEA).Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Kazem Gharibabadi, qui doit participer aux pourparlers d’Istanbul, a qualifié mardi de “totalement illégal” un recours à ce mécanisme dit “snapback”, affirmant que les puissances européennes avaient “mis fin à leurs engagements” après le retrait des États-Unis de l’accord en 2018.”Nous les avons avertis des risques, mais nous cherchons toujours un terrain d’entente”, a ajouté M. Gharibabadi.Téhéran a menacé de se retirer du traité de non-prolifération nucléaire (TNP), qui garantit l’usage pacifique de l’énergie atomique si les sanctions de l’ONU sont réimposées.L’Iran veut cependant éviter un tel scénario qui accentuerait son isolement international et la pression sur son économie déjà fragilisée.Il estime toutefois que l’AIEA a une part de responsabilité dans le déclenchement des frappes israéliennes et américaines et a officiellement suspendu toute coopération avec elle début juillet.-“Fierté nationale”-Cette décision a provoqué la colère d’Israël qui a appelé les trois pays européens à “rétablir toutes les sanctions contre l’Iran”. Après la guerre, l’Iran a réaffirmé qu’il ne renoncerait pas à son programme nucléaire, qualifié par le ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi de “fierté nationale”.”Il était important qu’ils (les Européens) sachent que les positions de l’Iran demeurent inébranlables et que notre enrichissement se poursuivra”, a encore souligné M Araghchi jeudi. Les inspecteurs de l’AIEA ont depuis quitté le pays, mais une équipe technique devrait revenir prochainement après que l’Iran a déclaré que la future coopération prendrait une “nouvelle forme”.M. Araghchi a souligné que l’enrichissement était actuellement “à l’arrêt” en raison des dommages “graves et sévères” causés aux installations nucléaires par les frappes américaines et israéliennes.Les Etats-Unis et l’Iran restent profondément divisés sur la question de l’enrichissement de l’uranium: Téhéran le considère comme un droit “non négociable” afin de développer un programme nucléaire civil, tandis que Washington y voit une “ligne rouge”.Selon l’AIEA, l’Iran est l’unique pays non doté de l’arme nucléaire à enrichir de l’uranium à un niveau élevé (60%), bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l’accord international conclu en 2015 avec les grandes puissances. Pour fabriquer une bombe, l’enrichissement doit être poussé jusqu’à 90%.

L’Iran et les Européens discutent du nucléaire en Turquie

Une délégation iranienne retrouve vendredi à Istanbul des émissaires français, britanniques et allemands pour reprendre les pourparlers sur le programme nucléaire iranien, à l’heure où les trois puissances européennes menacent de rétablir les sanctions contre Téhéran.Cette réunion, qui devrait se poursuivre jusqu’à 12H30 locales (09H30 GMT) selon la télévision iranienne, est la première depuis l’attaque israélienne à la mi-juin contre des sites nucléaires et militaires clés et une guerre de 12 jours.Les Etats-Unis se sont joints à l’offensive de leur allié israélien en frappant trois sites nucléaires dans la nuit du 21 au 22 juin.La France, le Royaume-Uni et l’Allemagne sont, avec les Etats-unis, la Chine et la Russie, membres d’un accord sur le nucléaire conclu avec l’Iran en 2015 qui prévoyait d’importantes restrictions au programme nucléaire iranien en échange d’une levée progressive des sanctions de l’ONU.Mais en 2018, les Etats-Unis se sont retirés unilatéralement de ce texte et ont réimposé leurs sanctions lors du premier mandat de Donald Trump (2017-2021).Paris, Londres et Berlin avaient assuré leur attachement à l’accord de 2015, disant vouloir poursuivre les échanges commerciaux avec l’Iran. Les sanctions onusiennes et européennes n’ont donc pas été rétablies.Ils accusent toutefois Téhéran de ne pas avoir respecté ses engagements et menacent de rétablir des sanctions en vertu d’une clause prévue par l’accord qui expire en octobre, ce que l’Iran cherche à éviter à tout prix.Téhéran a affirmé vendredi que la réunion prévue dans la journée avec les trois pays européens à Istanbul représentait une occasion pour l’Europe de “corriger” sa position sur le programme nucléaire iranien.Vendredi matin, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a estimé que la rencontre en Turquie constituait “un test de réalisme pour les Européens et une occasion précieuse de corriger leurs points de vue sur la question nucléaire iranienne”, selon l’agence de presse officielle Irna.- “Totalement illégal” -Une source européenne a indiqué que “l’inaction des E3 (Allemagne, France, Royaume-Uni) n’est pas une option” face à l’Iran, prévenant que Téhéran sera informé lors de la réunion que la fenêtre pour un retour à la normale se refermerait à l’automne.Les Européens se préparent à déclencher le mécanisme de rétablissement des sanctions “en l’absence de solution négociée”, a-t-elle ajouté, appelant l’Iran à reprendre sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie nucléaire (AIEA).Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Kazem Gharibabadi, qui doit participer aux pourparlers d’Istanbul, a qualifié mardi de “totalement illégal” un recours à ce mécanisme dit “snapback”, affirmant que les puissances européennes avaient “mis fin à leurs engagements” après le retrait des États-Unis de l’accord en 2018.”Nous les avons avertis des risques, mais nous cherchons toujours un terrain d’entente”, a ajouté M. Gharibabadi.Téhéran a menacé de se retirer du traité de non-prolifération nucléaire (TNP), qui garantit l’usage pacifique de l’énergie atomique si les sanctions de l’ONU sont réimposées.L’Iran veut cependant éviter un tel scénario qui accentuerait son isolement international et la pression sur son économie déjà fragilisée.Il estime toutefois que l’AIEA a une part de responsabilité dans le déclenchement des frappes israéliennes et américaines et a officiellement suspendu toute coopération avec elle début juillet.-“Fierté nationale”-Cette décision a provoqué la colère d’Israël qui a appelé les trois pays européens à “rétablir toutes les sanctions contre l’Iran”. Après la guerre, l’Iran a réaffirmé qu’il ne renoncerait pas à son programme nucléaire, qualifié par le ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi de “fierté nationale”.”Il était important qu’ils (les Européens) sachent que les positions de l’Iran demeurent inébranlables et que notre enrichissement se poursuivra”, a encore souligné M Araghchi jeudi. Les inspecteurs de l’AIEA ont depuis quitté le pays, mais une équipe technique devrait revenir prochainement après que l’Iran a déclaré que la future coopération prendrait une “nouvelle forme”.M. Araghchi a souligné que l’enrichissement était actuellement “à l’arrêt” en raison des dommages “graves et sévères” causés aux installations nucléaires par les frappes américaines et israéliennes.Les Etats-Unis et l’Iran restent profondément divisés sur la question de l’enrichissement de l’uranium: Téhéran le considère comme un droit “non négociable” afin de développer un programme nucléaire civil, tandis que Washington y voit une “ligne rouge”.Selon l’AIEA, l’Iran est l’unique pays non doté de l’arme nucléaire à enrichir de l’uranium à un niveau élevé (60%), bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l’accord international conclu en 2015 avec les grandes puissances. Pour fabriquer une bombe, l’enrichissement doit être poussé jusqu’à 90%.

Quelles conséquences pour les énergies fossiles après l’avis de la Cour internationale de justice?

L’avis historique sur le climat rendu mercredi par la plus haute cour mondiale pourrait rendre plus risquées juridiquement les activités du secteur pétrogazier, à commencer par l’expansion des forages, selon l’analyse d’experts.La Cour internationale de justice (CIJ) a défendu dans un avis consultatif une position très ferme sur les énergies fossiles, qui a même surpris les observateurs chevronnés du droit de l’environnement.La plus haute juridiction de l’ONU, basée à La Haye, a déclaré que les États avaient l’obligation de répondre à la “menace urgente et existentielle” du réchauffement climatique.Allant encore plus loin, elle estime que “le fait pour un État de ne pas prendre les mesures appropriées” pour protéger le climat des effets néfastes des gaz à effet de serre, “notamment en produisant ou en utilisant des combustibles fossiles ou en octroyant des permis d’exploration ou des subventions pour les combustibles fossiles, peut constituer un fait internationalement illicite attribuable à cet État”.”C’est vraiment important” et “ce sont des conclusions vraiment révolutionnaires”, souligne Sophie Marjanac, juriste expérimentée du “Polluter Pays project”.Les avis consultatifs de la CIJ ne sont pas légalement contraignants, mais ils fournissent une interprétation du droit international qui possède un poids juridique majeur. Il peut désormais être utilisé par des parlementaires, des avocats ou des juges du monde entier pour pousser des lois ou des décisions judiciaires favorables au combat climatique.- Mines de charbon – Pour Jorge Vinuales, juriste qui a contribué à saisir la CIJ de la question, les conclusions sur les énergies fossiles seront probablement reprises par les tribunaux nationaux et internationaux où les poursuites contre les producteurs de pétrole et de gaz se multiplient.”Si tel est le cas, cela pourrait avoir des effets considérables”, dit à l’AFP ce professeur de droit à Cambridge.Les compagnies pétrogazières et les pays producteurs peuvent choisir d’ignorer la CIJ, “mais cela fait courir des risques juridiques et contentieux”, ajoute-t-il.L’avis pourrait être cité, par exemple, pour s’opposer à l’expansion d’une mine de charbon, dans un différend entre un investisseur et un État qui lui retire un permis, ou dans une négociation contractuelle impliquant une banque du secteur des combustibles fossiles, évoque Mme Marjanac.”Cela peut se produire de toutes sortes de façons et un peu partout. L’influence est vraiment illimitée”, dit-elle.Particulièrement dans les pays où le droit international peut être intégré dans le cadre juridique national sans transposition, même si parfois sous conditions.Dans ces pays, comme la France, l’Argentine ou les Pays-Bas, des juges pourraient bientôt devoir prendre en compte l’avis de la CIJ quand ils entendront plaider des affaires contre les industriels du pétrole.Même dans les États dits “dualistes”, où le droit international est plus compliqué à incorporer, les cours constitutionnelles et autres juridictions ont souvent suivi certains arguments d’avis de la CIJ.En l’occurrence, le dernier avis “ouvre la voie à des contestations des permis accordées à de nouveaux projets fossiles”, affirme Mme Marjanac.- Au-delà des attentes -La Cour “a dépassé les attentes” en soulignant la responsabilité des gouvernements dans la pollution causée par les groupes pétroliers et gaziers opérant sous leur juridiction, estime Joy Reyes, de la London School of Economics. Sur ce sujet, elle “met au défi tant l’État que le secteur privé”.”Les pays devront se montrer plus prudents lorsqu’il s’agira d’octroyer des permis et d’adopter des politiques générales sur les énergies fossiles, car cela pourrait les exposer à devoir rendre des comptes à l’avenir”, argue cette spécialiste des litiges climatiques, interrogée par l’AFP.L’avis pourrait également permettre aux petits États de demander réparation aux grands pollueurs devant les juridictions internationales, retient encore Sophie Marjanac.Quant aux pays menacés par les compagnies pétrolières pour avoir changé leurs politiques climatiques en leur défaveur, ils disposent d’un nouvel appui pour étayer leur défense. En 2022, une Cour avait condamné l’Italie à verser 200 millions d’euros au pétrolier britannique Rockhopper pour lui avoir refusé un permis de forage.Il sera désormais plus difficile pour un industriel “de prétendre qu’elle a une attente légitime d’exploiter un projet de combustible fossile sans entrave”, abonde Lorenzo Cotula, expert juridique international de l’institut de recherche IIED.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Quelles conséquences pour les énergies fossiles après l’avis de la Cour internationale de justice?

L’avis historique sur le climat rendu mercredi par la plus haute cour mondiale pourrait rendre plus risquées juridiquement les activités du secteur pétrogazier, à commencer par l’expansion des forages, selon l’analyse d’experts.La Cour internationale de justice (CIJ) a défendu dans un avis consultatif une position très ferme sur les énergies fossiles, qui a même surpris les observateurs chevronnés du droit de l’environnement.La plus haute juridiction de l’ONU, basée à La Haye, a déclaré que les États avaient l’obligation de répondre à la “menace urgente et existentielle” du réchauffement climatique.Allant encore plus loin, elle estime que “le fait pour un État de ne pas prendre les mesures appropriées” pour protéger le climat des effets néfastes des gaz à effet de serre, “notamment en produisant ou en utilisant des combustibles fossiles ou en octroyant des permis d’exploration ou des subventions pour les combustibles fossiles, peut constituer un fait internationalement illicite attribuable à cet État”.”C’est vraiment important” et “ce sont des conclusions vraiment révolutionnaires”, souligne Sophie Marjanac, juriste expérimentée du “Polluter Pays project”.Les avis consultatifs de la CIJ ne sont pas légalement contraignants, mais ils fournissent une interprétation du droit international qui possède un poids juridique majeur. Il peut désormais être utilisé par des parlementaires, des avocats ou des juges du monde entier pour pousser des lois ou des décisions judiciaires favorables au combat climatique.- Mines de charbon – Pour Jorge Vinuales, juriste qui a contribué à saisir la CIJ de la question, les conclusions sur les énergies fossiles seront probablement reprises par les tribunaux nationaux et internationaux où les poursuites contre les producteurs de pétrole et de gaz se multiplient.”Si tel est le cas, cela pourrait avoir des effets considérables”, dit à l’AFP ce professeur de droit à Cambridge.Les compagnies pétrogazières et les pays producteurs peuvent choisir d’ignorer la CIJ, “mais cela fait courir des risques juridiques et contentieux”, ajoute-t-il.L’avis pourrait être cité, par exemple, pour s’opposer à l’expansion d’une mine de charbon, dans un différend entre un investisseur et un État qui lui retire un permis, ou dans une négociation contractuelle impliquant une banque du secteur des combustibles fossiles, évoque Mme Marjanac.”Cela peut se produire de toutes sortes de façons et un peu partout. L’influence est vraiment illimitée”, dit-elle.Particulièrement dans les pays où le droit international peut être intégré dans le cadre juridique national sans transposition, même si parfois sous conditions.Dans ces pays, comme la France, l’Argentine ou les Pays-Bas, des juges pourraient bientôt devoir prendre en compte l’avis de la CIJ quand ils entendront plaider des affaires contre les industriels du pétrole.Même dans les États dits “dualistes”, où le droit international est plus compliqué à incorporer, les cours constitutionnelles et autres juridictions ont souvent suivi certains arguments d’avis de la CIJ.En l’occurrence, le dernier avis “ouvre la voie à des contestations des permis accordées à de nouveaux projets fossiles”, affirme Mme Marjanac.- Au-delà des attentes -La Cour “a dépassé les attentes” en soulignant la responsabilité des gouvernements dans la pollution causée par les groupes pétroliers et gaziers opérant sous leur juridiction, estime Joy Reyes, de la London School of Economics. Sur ce sujet, elle “met au défi tant l’État que le secteur privé”.”Les pays devront se montrer plus prudents lorsqu’il s’agira d’octroyer des permis et d’adopter des politiques générales sur les énergies fossiles, car cela pourrait les exposer à devoir rendre des comptes à l’avenir”, argue cette spécialiste des litiges climatiques, interrogée par l’AFP.L’avis pourrait également permettre aux petits États de demander réparation aux grands pollueurs devant les juridictions internationales, retient encore Sophie Marjanac.Quant aux pays menacés par les compagnies pétrolières pour avoir changé leurs politiques climatiques en leur défaveur, ils disposent d’un nouvel appui pour étayer leur défense. En 2022, une Cour avait condamné l’Italie à verser 200 millions d’euros au pétrolier britannique Rockhopper pour lui avoir refusé un permis de forage.Il sera désormais plus difficile pour un industriel “de prétendre qu’elle a une attente légitime d’exploiter un projet de combustible fossile sans entrave”, abonde Lorenzo Cotula, expert juridique international de l’institut de recherche IIED.

Lebanese militant released after 40 years in French jail

One of France’s longest-held inmates, the pro-Palestinian Lebanese militant Georges Ibrahim Abdallah, was released from prison and deported on Friday, after more than 40 years behind bars for the killings of two diplomats.At around 3:40 am (01:30 GMT), a convoy of six vehicles left the Lannemezan penitentiary with lights flashing, AFP journalists saw.A source close to the case confirmed to AFP that 74-year-old Abdallah had left the prison.Hours later, he was placed on a plane bound for Lebanon, an airport source told AFP.Abdallah was detained in 1984 and sentenced to life in prison in 1987 for his involvement in the murders of US military attache Charles Robert Ray and Israeli diplomat Yacov Barsimantov in Paris.The Paris Court of Appeal had ordered his release “effective July 25” on the condition that he leave French territory and never return.While he had been eligible for release since 1999, his previous requests were denied with the United States — a civil party to the case — consistently opposing him leaving prison.Inmates serving life sentences in France are typically freed after fewer than 30 years.Abdallah’s lawyer, Jean-Louis Chalanset, visited for a final time on Thursday. “He seemed very happy about his upcoming release, even though he knows he is returning to the Middle East in an extremely tough context for Lebanese and Palestinian populations,” Chalanset told AFP.AFP visited Abdallah last week after the court’s release decision, accompanying a lawmaker to the detention centre.The founder of the Lebanese Revolutionary Armed Factions (FARL) — a long-disbanded Marxist anti-Israel group — said for more than four decades he had continued to be a “militant with a struggle”.- ‘Past symbol’ -After his arrest in 1984, French police discovered submachine guns and transceiver stations in one of his Paris apartments.The appeals court in February noted that the FARL “had not committed a violent action since 1984” and that Abdallah “today represented a past symbol of the Palestinian struggle”.The appeals judges also found the length of his detention “disproportionate” to the crimes and given his age.Abdallah’s family said they plan to meet him at Beirut airport’s “honour lounge” before heading to their hometown of Kobayat in northern Lebanon where a reception is planned. 

Le Libanais Georges Abdallah, libre après 40 ans de prison, a décollé pour Beyrouth

Georges Abdallah est libre, et bientôt de retour chez lui après 40 ans derrière les barreaux en France. Le militant libanais propalestinien, condamné dans les années 1980 pour complicité d’assassinats de diplomates américain et israélien, a quitté sa prison vendredi et s’est envolé de Roissy vers Beyrouth dans la matinée.L’avion transportant Georges Abdallah vers le Liban a décollé peu après 09H30 du tarmac de cet aéroport de la région parisienne, a indiqué une source aéroportuaire.Un convoi de six véhicules, dont deux vans noirs et la voiture du préfet des Hautes-Pyrénées, s’était élancé gyrophares allumés du centre pénitentiaire de Lannemezan (Hautes-Pyréenées) sur les coups de 03H40, selon une équipe de l’AFP sur place. Des sources proches du dossier ont confirmé à l’AFP que l’ancien instituteur d’aujourd’hui 74 ans était bien à bord.Georges Abdallah a ensuite pris un vol entre Tarbes et la région parisienne. “Il était bien, en bonne santé, très heureux de retourner au Liban auprès de sa famille et de retrouver la liberté après plus de 40 ans”, a témoigné auprès de l’AFP le chargé d’affaires de l’ambassade du Liban à Paris, Ziad Taan, qui l’a vu à Roissy avant son départ. Il a précisé que Georges Abdallah avait “aussi eu des bons mots à l’égard des responsables de la prison de Lannemezan”, saluant “le traitement humain, respectueux” qu’il avait reçu sur place. La semaine dernière, la cour d’appel de Paris avait ordonné sa libération “à compter du 25 juillet”, à condition qu’il quitte le territoire français et n’y revienne plus. Georges Abdallah était libérable depuis 1999, mais avait vu jusque-là sa dizaine de demandes de libération échouer, faisant de lui l’un des plus anciens détenus de France. Selon son avocat Jean-Louis Chalanset, qui l’a vu une dernière fois dans sa prison jeudi, il semblait “très heureux”, “même s’il sait qu’il arrive au Moyen-Orient dans un contexte extrêmement lourd pour les populations libanaises et palestiniennes”.- “Petite valise” -Ces derniers jours, Georges Abdallah avait vidé sa cellule, décorée d’un drapeau rouge de Che Guevara et débordant de piles de journaux et de livres, qu’il a confiés à son petit comité de soutien. Il a aussi donné la majorité de ses vêtements à des codétenus, n’emportant qu'”une petite valise”, a relaté son avocat.Ses proches espèrent qu’il sera accueilli au “salon d’honneur” de l’aéroport de Beyrouth. Ils ont demandé l’autorisation aux autorités libanaises, qui réclamaient depuis des années à la France la libération de Georges Abdallah.Ce dernier se rendra ensuite dans son village natal de Kobayat (nord du Liban), où “un accueil populaire et officiel lui sera réservé”, selon sa famille.L’AFP l’avait rencontré le jour de la décision de la cour d’appel de Paris, le 17 juillet, dans sa cellule, en accompagnant une parlementaire. “Quarante ans, c’est beaucoup, mais on ne les sent pas quand il y a une dynamique de lutte”, avait assuré le détenu à l’épaisse barbe blanche. – “Symbole passé” -La durée de sa détention était “disproportionnée” par rapport aux crimes commis et au vu de l’âge de l’ancien chef des FARL (Fractions armées révolutionnaires libanaises), ont jugé les magistrats de la cour d’appel.Ce groupuscule de chrétiens libanais marxistes, dissous depuis longtemps, n’a “pas commis d’action violente depuis 1984”, a aussi rappelé la cour, voyant en Georges Abdallah un “symbole passé de la lutte palestinienne”.Tout en regrettant qu’il n’ait pas “évolué” ni exprimé de “regret ou compassion pour les victimes qu’il considère comme des ennemis”, les juges ont estimé que Georges Abdallah, qui veut “finir ses jours” dans son village, peut-être en s’engageant en politique locale, ne représente plus aujourd’hui de risque de trouble à l’ordre public. Le parquet général, qui s’était opposé à sa libération comme les Etats-Unis, parties civiles, a fait un pourvoi en cassation mais il n’est pas suspensif et ne peut donc empêcher son départ.A l’époque des faits, dans le contexte de la guerre civile libanaise et de l’invasion israélienne au Sud-Liban en 1978, les FARL ciblaient les intérêts d’Israël et de son allié américain à l’étranger. Notamment en France, tuant deux diplomates en 1982: le lieutenant-colonel américain Charles Ray, puis l’Israélien Yacov Barsimantov, considéré comme le responsable du Mossad en France, abattu par une femme devant son épouse et ses deux enfants.Identifié par ses empreintes découvertes dans une planque bourrée d’armes, dont le pistolet ayant servi aux deux assassinats, Georges Abdallah avait comparu seul au palais de justice en 1987, dans un contexte particulier. Il était devenu l’ennemi public numéro 1 car on le croyait, à tort, derrière la vague d’attentats de 1985-86 qui a fait 13 morts et installé la psychose dans les rues de Paris. Il avait été condamné à la perpétuité. 

Le Libanais Georges Abdallah, libre après 40 ans de prison, a décollé pour Beyrouth

Georges Abdallah est libre, et bientôt de retour chez lui après 40 ans derrière les barreaux en France. Le militant libanais propalestinien, condamné dans les années 1980 pour complicité d’assassinats de diplomates américain et israélien, a quitté sa prison vendredi et s’est envolé de Roissy vers Beyrouth dans la matinée.L’avion transportant Georges Abdallah vers le Liban a décollé peu après 09H30 du tarmac de cet aéroport de la région parisienne, a indiqué une source aéroportuaire.Un convoi de six véhicules, dont deux vans noirs et la voiture du préfet des Hautes-Pyrénées, s’était élancé gyrophares allumés du centre pénitentiaire de Lannemezan (Hautes-Pyréenées) sur les coups de 03H40, selon une équipe de l’AFP sur place. Des sources proches du dossier ont confirmé à l’AFP que l’ancien instituteur d’aujourd’hui 74 ans était bien à bord.Georges Abdallah a ensuite pris un vol entre Tarbes et la région parisienne. “Il était bien, en bonne santé, très heureux de retourner au Liban auprès de sa famille et de retrouver la liberté après plus de 40 ans”, a témoigné auprès de l’AFP le chargé d’affaires de l’ambassade du Liban à Paris, Ziad Taan, qui l’a vu à Roissy avant son départ. Il a précisé que Georges Abdallah avait “aussi eu des bons mots à l’égard des responsables de la prison de Lannemezan”, saluant “le traitement humain, respectueux” qu’il avait reçu sur place. La semaine dernière, la cour d’appel de Paris avait ordonné sa libération “à compter du 25 juillet”, à condition qu’il quitte le territoire français et n’y revienne plus. Georges Abdallah était libérable depuis 1999, mais avait vu jusque-là sa dizaine de demandes de libération échouer, faisant de lui l’un des plus anciens détenus de France. Selon son avocat Jean-Louis Chalanset, qui l’a vu une dernière fois dans sa prison jeudi, il semblait “très heureux”, “même s’il sait qu’il arrive au Moyen-Orient dans un contexte extrêmement lourd pour les populations libanaises et palestiniennes”.- “Petite valise” -Ces derniers jours, Georges Abdallah avait vidé sa cellule, décorée d’un drapeau rouge de Che Guevara et débordant de piles de journaux et de livres, qu’il a confiés à son petit comité de soutien. Il a aussi donné la majorité de ses vêtements à des codétenus, n’emportant qu'”une petite valise”, a relaté son avocat.Ses proches espèrent qu’il sera accueilli au “salon d’honneur” de l’aéroport de Beyrouth. Ils ont demandé l’autorisation aux autorités libanaises, qui réclamaient depuis des années à la France la libération de Georges Abdallah.Ce dernier se rendra ensuite dans son village natal de Kobayat (nord du Liban), où “un accueil populaire et officiel lui sera réservé”, selon sa famille.L’AFP l’avait rencontré le jour de la décision de la cour d’appel de Paris, le 17 juillet, dans sa cellule, en accompagnant une parlementaire. “Quarante ans, c’est beaucoup, mais on ne les sent pas quand il y a une dynamique de lutte”, avait assuré le détenu à l’épaisse barbe blanche. – “Symbole passé” -La durée de sa détention était “disproportionnée” par rapport aux crimes commis et au vu de l’âge de l’ancien chef des FARL (Fractions armées révolutionnaires libanaises), ont jugé les magistrats de la cour d’appel.Ce groupuscule de chrétiens libanais marxistes, dissous depuis longtemps, n’a “pas commis d’action violente depuis 1984”, a aussi rappelé la cour, voyant en Georges Abdallah un “symbole passé de la lutte palestinienne”.Tout en regrettant qu’il n’ait pas “évolué” ni exprimé de “regret ou compassion pour les victimes qu’il considère comme des ennemis”, les juges ont estimé que Georges Abdallah, qui veut “finir ses jours” dans son village, peut-être en s’engageant en politique locale, ne représente plus aujourd’hui de risque de trouble à l’ordre public. Le parquet général, qui s’était opposé à sa libération comme les Etats-Unis, parties civiles, a fait un pourvoi en cassation mais il n’est pas suspensif et ne peut donc empêcher son départ.A l’époque des faits, dans le contexte de la guerre civile libanaise et de l’invasion israélienne au Sud-Liban en 1978, les FARL ciblaient les intérêts d’Israël et de son allié américain à l’étranger. Notamment en France, tuant deux diplomates en 1982: le lieutenant-colonel américain Charles Ray, puis l’Israélien Yacov Barsimantov, considéré comme le responsable du Mossad en France, abattu par une femme devant son épouse et ses deux enfants.Identifié par ses empreintes découvertes dans une planque bourrée d’armes, dont le pistolet ayant servi aux deux assassinats, Georges Abdallah avait comparu seul au palais de justice en 1987, dans un contexte particulier. Il était devenu l’ennemi public numéro 1 car on le croyait, à tort, derrière la vague d’attentats de 1985-86 qui a fait 13 morts et installé la psychose dans les rues de Paris. Il avait été condamné à la perpétuité. 

Le Libanais Georges Abdallah, libre après 40 ans de prison, a décollé pour Beyrouth

Georges Abdallah est libre, et bientôt de retour chez lui après 40 ans derrière les barreaux en France. Le militant libanais propalestinien, condamné dans les années 1980 pour complicité d’assassinats de diplomates américain et israélien, a quitté sa prison vendredi et s’est envolé de Roissy vers Beyrouth dans la matinée.L’avion transportant Georges Abdallah vers le Liban a décollé peu après 09H30 du tarmac de cet aéroport de la région parisienne, a indiqué une source aéroportuaire.Un convoi de six véhicules, dont deux vans noirs et la voiture du préfet des Hautes-Pyrénées, s’était élancé gyrophares allumés du centre pénitentiaire de Lannemezan (Hautes-Pyréenées) sur les coups de 03H40, selon une équipe de l’AFP sur place. Des sources proches du dossier ont confirmé à l’AFP que l’ancien instituteur d’aujourd’hui 74 ans était bien à bord.Georges Abdallah a ensuite pris un vol entre Tarbes et la région parisienne. “Il était bien, en bonne santé, très heureux de retourner au Liban auprès de sa famille et de retrouver la liberté après plus de 40 ans”, a témoigné auprès de l’AFP le chargé d’affaires de l’ambassade du Liban à Paris, Ziad Taan, qui l’a vu à Roissy avant son départ. Il a précisé que Georges Abdallah avait “aussi eu des bons mots à l’égard des responsables de la prison de Lannemezan”, saluant “le traitement humain, respectueux” qu’il avait reçu sur place. La semaine dernière, la cour d’appel de Paris avait ordonné sa libération “à compter du 25 juillet”, à condition qu’il quitte le territoire français et n’y revienne plus. Georges Abdallah était libérable depuis 1999, mais avait vu jusque-là sa dizaine de demandes de libération échouer, faisant de lui l’un des plus anciens détenus de France. Selon son avocat Jean-Louis Chalanset, qui l’a vu une dernière fois dans sa prison jeudi, il semblait “très heureux”, “même s’il sait qu’il arrive au Moyen-Orient dans un contexte extrêmement lourd pour les populations libanaises et palestiniennes”.- “Petite valise” -Ces derniers jours, Georges Abdallah avait vidé sa cellule, décorée d’un drapeau rouge de Che Guevara et débordant de piles de journaux et de livres, qu’il a confiés à son petit comité de soutien. Il a aussi donné la majorité de ses vêtements à des codétenus, n’emportant qu'”une petite valise”, a relaté son avocat.Ses proches espèrent qu’il sera accueilli au “salon d’honneur” de l’aéroport de Beyrouth. Ils ont demandé l’autorisation aux autorités libanaises, qui réclamaient depuis des années à la France la libération de Georges Abdallah.Ce dernier se rendra ensuite dans son village natal de Kobayat (nord du Liban), où “un accueil populaire et officiel lui sera réservé”, selon sa famille.L’AFP l’avait rencontré le jour de la décision de la cour d’appel de Paris, le 17 juillet, dans sa cellule, en accompagnant une parlementaire. “Quarante ans, c’est beaucoup, mais on ne les sent pas quand il y a une dynamique de lutte”, avait assuré le détenu à l’épaisse barbe blanche. – “Symbole passé” -La durée de sa détention était “disproportionnée” par rapport aux crimes commis et au vu de l’âge de l’ancien chef des FARL (Fractions armées révolutionnaires libanaises), ont jugé les magistrats de la cour d’appel.Ce groupuscule de chrétiens libanais marxistes, dissous depuis longtemps, n’a “pas commis d’action violente depuis 1984”, a aussi rappelé la cour, voyant en Georges Abdallah un “symbole passé de la lutte palestinienne”.Tout en regrettant qu’il n’ait pas “évolué” ni exprimé de “regret ou compassion pour les victimes qu’il considère comme des ennemis”, les juges ont estimé que Georges Abdallah, qui veut “finir ses jours” dans son village, peut-être en s’engageant en politique locale, ne représente plus aujourd’hui de risque de trouble à l’ordre public. Le parquet général, qui s’était opposé à sa libération comme les Etats-Unis, parties civiles, a fait un pourvoi en cassation mais il n’est pas suspensif et ne peut donc empêcher son départ.A l’époque des faits, dans le contexte de la guerre civile libanaise et de l’invasion israélienne au Sud-Liban en 1978, les FARL ciblaient les intérêts d’Israël et de son allié américain à l’étranger. Notamment en France, tuant deux diplomates en 1982: le lieutenant-colonel américain Charles Ray, puis l’Israélien Yacov Barsimantov, considéré comme le responsable du Mossad en France, abattu par une femme devant son épouse et ses deux enfants.Identifié par ses empreintes découvertes dans une planque bourrée d’armes, dont le pistolet ayant servi aux deux assassinats, Georges Abdallah avait comparu seul au palais de justice en 1987, dans un contexte particulier. Il était devenu l’ennemi public numéro 1 car on le croyait, à tort, derrière la vague d’attentats de 1985-86 qui a fait 13 morts et installé la psychose dans les rues de Paris. Il avait été condamné à la perpétuité.