Le Parlement étend aux petites communes le scrutin de liste paritaire, dès 2026

Le Parlement a définitivement adopté lundi, lors d’une séance tumultueuse à l’Assemblée nationale, une proposition de loi étendant aux communes de moins de 1.000 habitants le scrutin de liste paritaire aux élections municipales, et ce dès le prochain scrutin de mars 2026.Après de multiples suspensions de séance qui ont révélé des fractures au sein de la coalition gouvernementale, le texte a finalement été adopté par les députés dans les mêmes termes que celui approuvé par le Sénat le mois dernier. La date d’entrée en vigueur a fait l’objet d’une rude bataille dans l’hémicycle, celle-ci ayant d’abord été repoussée à 2032 via des amendements identiques de la droite et des communistes, adoptés à une voix près, avant que le gouvernement ne demande une deuxième délibération pour revenir au texte initial.”Tous les maires que nous avons interrogés nous ont mis en garde contre la faisabilité pour 2026″, a argumenté Agnès Firmin Le Bodo, députée Horizons signataire de l’un des amendements de report.Mais coup de théâtre: les communistes, qui avaient d’abord critiqué un changement des règles à moins d’un an des prochaines municipales, ont finalement modifié leur vote lors de la seconde délibération du gouvernement.L’idée était de “défendre la stabilité du mode de scrutin quelques mois avant l’échéance, mais certainement pas” d'”enterrer cette avancée de progrès”, a expliqué Julien Brugerolles.Les députés du Rassemblement national et des Républicains, qui combattaient ce texte sur le fond, se sont insurgés.”En Macronie, tu perds, tu bidouilles”, a fustigé le vice-président du RN, Sébastien Chenu.”Ca laissera des traces”, a ajouté Pierre Cordier (LR), accusant le gouvernement d’avoir davantage cherché le soutien de la gauche que des membres de la coalition gouvernementale. “Il y avait un bloc central. Ce soir, il y a un avant, il y a un après.”- “Tir aux pigeons” -Les communes de moins de 1.000 habitants représentent 70% des communes françaises, et 13% de la population y vit. Mais les femmes ne représentent que 37,6% de leurs conseillers municipaux, contre 48,5% dans les communes de 1.000 habitants, a pointé la députée MoDem Delphine Lingemann, rapporteure du texte.”La parité ne doit pas s’arrêter aux portes des grandes villes”, a-t-elle déclaré, alors que se trouvait au perchoir la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet, qui soutenait résolument le texte.Les conseillers municipaux des communes de moins de 1.000 habitants ont jusqu’ici été élus au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours, avec un système de “panachage” qui permet aux citoyens de rayer certains noms.Une pratique parfois surnommée “tir aux pigeons”, dénoncée par certains élus parce qu’elle favoriserait une démarche “punitive” envers des sortants.”La démocratie locale est une chose trop sérieuse pour être livrée à l’humeur du dimanche des élections”, a déclaré lundi la ministre déléguée chargée de la Ruralité, Françoise Gatel. Ces changements doivent “permettre la constitution d’équipes municipales cohérentes et moins fragiles”, selon elle.Mais pour les élus RN et LR, composer des listes paritaires dans ces petites communes sera très compliqué. Le débat a aussi porté sur le mode de scrutin lui-même, au-delà de la parité. Dans “beaucoup de petites communes (…) il n’y aura qu’une liste, donc il n’y aura aucun choix pour les électeurs”, a déclaré Jordan Guitton (RN).- “Discours ringards” -La gauche a au contraire fustigé des “discours ringards, réactionnaires”, reprenant “l’argumentaire qui était utilisé par ceux qui refusaient la parité au début des années 2000”, selon les mots de Benjamin Lucas (groupe écologiste).La proposition de loi avait été adoptée en première lecture à l’Assemblée nationale il y a plus de trois ans.Au Sénat, elle avait déjà suscité beaucoup de débats, avec des divisions importantes au sein même de chacun des deux groupes de l’alliance majoritaire, Les Républicains et l’Union centriste.Le texte finalement voté intègre des aménagements censés tenir compte des spécificités des petites communes.Ainsi par exemple, dans ces communes de moins de 1.000 habitants, les listes seront “réputées complètes” même si elles comptent deux candidats de moins que le total légal. L’Association des maires de France, celle des maires ruraux (AMF et AMRF), et l’association Intercommunalités de France soutenaient le texte.  

Un jeune homme tué par balles près d’une école à Vaulx-en-Velin

Un homme de 19 ans a été tué par balles lundi en pleine journée près d’une école primaire de Vaulx-en-Velin, dans la banlieue est de Lyon, où des trafiquants de drogue se livrent à une “guerre des gangs” selon les autorités.Vers 13H30, les policiers ont découvert le jeune homme blessé à la tête dans le quartier sensible du Mas du Taureau. Malgré les soins prodigués, il est décédé, a déclaré une source policière à l’AFP.La victime avait 19 ans, a précisé le parquet de Lyon qui a ouvert une enquête pour “assassinat” et confié les investigations aux policiers spécialisés dans la criminalité organisée.Une autre source policière avait dans un premier temps indiqué à l’AFP que la victime était mineure.Les tirs sont survenus tout près de l’école élémentaire Angelina Courcelles, dont les élèves et le personnel ont été confinés pendant une heure. Une cellule psychologique a été mise en place pour les soutenir.”Les coups de feu, on les a tous entendus”, raconte à l’AFP un père de famille de 29 ans, qui venait de déposer ses enfants à l’école et préfère rester anonyme. “C’est choquant”, poursuit cet homme en évoquant le risque de traumatismes pour les témoins de la fusillade mais aussi le danger des “balles perdues”: “C’est fortement possible si (le tireur) rate sa cible que ça atterrisse sur une autre personne…”Selon un autre témoin anonyme cité par Radio France, trois coups de feu ont été tirés. “J’ai entendu les coups, trois coups. J’ai cru que c’était des pétards, comme d’habitude”, a déclaré cet habitant de l’immeuble au pied duquel l’homme a été tué.Un point de deal avait été démantelé à proximité de l’école et l’homicide pourrait s’inscrire dans une “guerre de territoire” entre trafiquants de drogue, selon une source proche du dossier.Aucune interpellation n’a encore eu lieu, selon cette source.”Ici, il y a des trafics, ce qui s’est passé est lié à des guerres de gangs”, a confirmé à la presse le préfet délégué à la sécurité Antoine Guérin, qui s’est rendu sur place dans l’après-midi. Des renforts policiers sont attendus pour “sécuriser durablement ce quartier”, a-t-il ajouté. “L’école est un sanctuaire et il doit être préservé.”- “Détonations” -Cette violence “n’est pas normale, il ne faut pas s’y habituer, il faut rester déterminé”, a commenté la maire socialiste de Vaulx-en-Velin, Hélène Geoffroy, présente à ses côtés. “Il va y avoir une présence de police continue, c’est la meilleure réponse pour empêcher un point de deal de se réinstaller.”Selon elle, “le périmètre de l’école a été bien confiné” et il faut surtout “accompagner les enfants qui étaient dehors et qui ont pu entendre les détonations”.En milieu d’après-midi, une tente blanche recouvrait la scène de crime, située dans une allée au pied d’un immeuble. Des agents de la police scientifique effectuaient des prélèvements, tandis que d’autres policiers tenaient les curieux à distance.En 2022, dans la nuit du 15 au 16 décembre, un incendie s’était déclaré dans une copropriété du quartier, faisant 10 morts dont quatre enfants. Le feu était parti du bas du hall de l’immeuble squatté par des trafiquants de drogues.Hakim, 36 ans, habite un des immeubles à proximité. Selon lui, le quartier était “calme” depuis “deux ou trois ans”. “D’habitude, ici, normalement, c’est rose, on va dire. Les mamans, elles sont assises là. Elles sont tous ensemble posées ici avec leurs enfants”, dit-il. “Et là, ça recommence.”Dans un communiqué diffusé dans la soirée, Hélène Geoffroy rappelle avoir “significativement augmenté” le nombre de caméras de vidéoprotection à Vaulx-en-Velin et “multiplié par cinq les effectifs de la police municipale qui a été armée”.”L’urgence exhorte les pouvoirs publics à mettre en place une réponse puissante”, ajoute l’édile en demandant “aux députés d’adopter le texte de loi sur le narcotrafic” actuellement en débat à l’Assemblée.

Palestinians in West Bank strike to demand end to Gaza war

Shuttered storefronts lined empty streets in Israeli-annexed east Jerusalem and the occupied West Bank on Monday during a general strike by Palestinians demanding an end to the Gaza war.”I walked through the city today and couldn’t find a single place that was open,” Fadi Saadi, a shopkeeper in Bethlehem, told AFP.Shops, schools and most public administrative offices were closed across the West Bank, which Israel has occupied since 1967.A coalition of Palestinian political movements — including rivals Fatah and Hamas — called the strike to protest what they described as “the genocide and the ongoing massacre of our people”.It called for the strike “in all the occupied Palestinian territories, in the refugee camps… and among those who support our cause”.Israel resumed air strikes on Gaza on March 18, ending nearly two months of ceasefire with Hamas. Dozens of Palestinians have been killed almost daily since Israel restarted its military offensive.Imad Salman, 68, who owns a souvenir shop in Jerusalem’s Old City, said the closure is for “our family in Gaza, our children in Gaza.” He told AFP: “In Jerusalem, in the West Bank, we can’t do something more than what we’re doing here now.” In Israeli-annexed east Jerusalem, the usually bustling commercial Salaheddin Street was empty.”This strike is in solidarity with Gaza and what is happening there, and the war being waged against the Palestinian people, whether by (US President Donald) Trump, (Israeli Prime Minister Benjamin) Netanyahu, the Israeli government, or the American government,” said Ahmed, who did not want to his surname.”This war must stop, the killing and destruction must stop, and only peace should prevail — peace, and nothing but peace.”- ‘Stop the massacres’ -A rally was planned Monday in the centre of the West Bank city of Ramallah, where the Palestinian Authority has its headquarters.”This time, the strike is serious, and the population’s commitment is significant because Israeli aggression now affects all Palestinian households, whether in the West Bank or Gaza,” said Issam Baker, a community organiser in Ramallah.”We have seen total commitment in support of the strike today throughout the West Bank, which has not happened since October 7″ 2023, when the Gaza war started, said a security source from the Palestinian Authority which has partial administrative control in the territory.Since the start of the Gaza war, violence has soared in the West Bank.Israeli troops or settlers have killed at least 918 Palestinians, including militants, in the territory since then, according to health ministry figures.Palestinian attacks and clashes during military raids have killed at least 33 Israelis, including soldiers, over the same period, according to official figures.Protests also erupted in the Lebanese capital Beirut on Monday in front of the Lebanese American University, with dozens of students gathering around a massive Palestinian flag.In Sidon in southern Lebanon, hundreds demonstrated, shouting “stop the massacres against the Palestinian people” and “stop the war of extermination in Gaza”.In the Tunisian capital as well, hundreds of students demonstrated in front of the French embassy to express solidarity with Palestinians, as French President Emmanuel Macron visited Cairo to discuss Gaza.bur-he-crb-acc/jsa/it

“Important incendie” dans un centre de tri de déchets au nord de Paris, selon les pompiers

Un “important incendie” s’est déclenché lundi en fin d’après-midi dans le 17e arrondissement, au nord de Paris, ont annoncé les pompiers sur X.Le feu touche le centre de tri des déchets du 17e arrondissement, ont précisé les pompiers, joints par l’AFP.Des images filmées par l’AFPTV montrent le centre de tri Syctom ravagé par les flammes, et de nombreux passants à proximité filmer l’incendie.Quelques 60 engins et 200 sapeurs-pompiers étaient engagés sur le sinistre lundi en début de soirée, ont ajouté les pompiers.”Un important incendie est en cours Boulevard de Douaumont à #Paris17. Évitez le secteur pour laisser les secours travailler”, ont-ils indiqué dans un post sur le réseau social.Le maire de l’arrondissement, Geoffroy Boulard (LR), a indiqué sur BFMTV que la circulation avait été coupée dans les deux sens sur le périphérique “pour permettre l’acheminement des pompiers”. “Le bâtiment est complètement ravagé et détruit”, a-t-il ajouté, précisant que tous les agents qui y travaillent avaient pu être évacués.”Les pompiers sont arrivés très vite, mais le feu a pris en souterrain et s’est propagé à tout le bâtiment par la suite”, a-t-il également indiqué.Des journalistes de l’AFP ont constaté un épais panache de fumée s’élever au dessus des toits de la capitale, non loin du palais de justice et du boulevard périphérique. “Un incendie s’est déclaré dans l’usine de tri sélectif Syctom à proximité de la Porte de Clichy”, a de son côté confirmé sur X la mairie de Clichy, ville au nord-ouest de Paris, qui borde la capitale.”À ce stade, la circulation n’est pas impactée”, notamment sur le périphérique situé à proximité, a ajouté la ville des Hauts-de-Seine sur son compte X.Le Syctom est le service public de traitement et de valorisation des déchets ménagers de 82 communes en Ile-de-France.