Le département de l’Hérault placé en vigilance rouge pour les crues

Météo-France a placé lundi le département de l’Hérault en vigilance rouge pour des crues exceptionnelles en aval du fleuve Hérault et autour d’Agde, et la Haute-Corse a été placée en vigilance orange après l’Aveyron, la Lozère, le Tarn et le Var pour crues ou pluie-inondation.”La reprise des pluies sur la journée de lundi associée à la poursuite de la propagation de l’amont, continuent de faire monter les niveaux à Adge. Des débordements dommageables sont en cours et vont se poursuivre”, précise Vigicrue, ajoutant que, selon leur estimation, cette crue aval n’avait jamais été atteinte depuis novembre 1994.Les cumuls de pluie les plus importants sont attendus sur l’Hérault mais pourraient également intéresser les Bouches-du-Rhône, où une aggravation du niveau de vigilance n’est donc pas exclue, indique Météo-France dans son dernier bulletin à 16H00.Sur le Var, les pluies qui remontent de Méditerranée perdent progressivement en intensité et ne nécessitent plus de vigilance de niveau orange pour les pluies, mais ce niveau reste pour l’instant en vigueur pour les crues.Dans le Tarn et l’Aveyron, l’épisode neigeux devraient se poursuivre jusque mardi matin. Des cumuls de neige importants sont attendus jusqu’à basse altitude.Parmi les interventions significatives, quatre personnes bloquées dans un véhicule ont été mises en sécurité à Murviel-lès-Béziers, d’après un communiqué de la préfecture de l’Hérault.A Tressan, une paroi rocheuse a chuté sur une maison d’habitation, sans faire de victimes mais les occupants ont été relogés et à Palavas-les-Flots, 72 personnes présentes sur une aire de camping-car ont été évacuées et prises en charge au gymnase de la mairie.Près de 600 clients sont privés électricité dont 160 à Montpellier, selon Enedis qui a mobilisé un quarantaine de techniciens.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

L’année 2025 en dix événements marquants dans le monde

Retour au pouvoir de Donald Trump, fragile cessez-le-feu à Gaza ou enlisement de la guerre en Ukraine, voici dix événements qui ont marqué l’année 2025.- Donald Trump, le tonitruant retour –  Offensive protectionniste, expulsions massives d’immigrés en situation irrégulière, démantèlement de pans entiers de l’Etat fédéral … Depuis son retour en janvier à la Maison Blanche pour un second mandat, le Républicain Donald Trump a pris une salve de mesures conformes à sa doctrine “l’Amérique d’abord”, à grand renfort de décrets, même si un certain nombre de ses décisions ont été bloquées par la justice.Agissant, selon ses opposants, au mépris des droits fondamentaux et des autres lieux de pouvoir, il a ciblé ses adversaires, envoyé des gardes nationaux dans plusieurs grandes villes démocrates, s’est employé à intimider les médias, a bataillé contre les programmes de diversité ou d’inclusion. Il a aussi déployé une intense activité diplomatique, avec plus ou moins de succès.Les sondages montrent cependant un mécontentement croissant des Américains sur les questions économiques, notamment le coût de la vie. De cuisants revers lors de scrutins locaux mettent son parti dans une posture délicate pour les élections de mi-mandat à l’automne 2026.- Trêve précaire à Gaza –  Les pressions américaines ont débouché sur un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, deux ans après le début de la guerre dévastatrice dans la bande de Gaza, déclenchée par l’attaque inédite du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre 2023.Cette trêve a permis un retrait partiel des troupes israéliennes de la bande de Gaza, l’échange des derniers otages retenus vivants à Gaza contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël, et une entrée accrue d’aide humanitaire à Gaza, même si elle est toujours très en-deçà des besoins selon l’ONU et plusieurs ONG.Israël attend le retour d’un dernier corps d’otage avant d’entamer les tractations sur la deuxième phase de la trêve, étape qui aux termes d’un plan américain validé par l’ONU doit conduire à la démilitarisation de Gaza. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit espérer passer “très bientôt” à cette deuxième étape mais des violences continuent de secouer le territoire, les deux parties s’accusant mutuellement de violer la trêve.Les tensions régionales perdurent avec la poursuite des frappes israéliennes dans les bastions du mouvement chiite Hezbollah au Liban. L’Iran avait également été frappé par des raids israéliens et américains sur ses installations nucléaires lors d’une guerre de douze jours avec Israël en juin, déclenchée par une attaque israélienne. En septembre, ce sont des responsables du Hamas qu’Israël avait ciblé dans une attaque sans précédent au Qatar.- Efforts laborieux de paix en Ukraine – Le retour au pouvoir de Donald Trump a marqué les premiers efforts sérieux visant à mettre fin à l’invasion russe de l’Ukraine lancée en février 2022.Les sympathies et blâmes du président américain ont oscillé entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky. En février, Donald Trump a vilipendé le président ukrainien devant les caméras dans le bureau ovale, lui reprochant de manquer de gratitude envers les Etats-Unis.Des pourparlers directs entre Russes et Ukrainiens à Istanbul puis une rencontre au sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska n’ont débouché sur aucune avancée concrète vers la paix, et Washington a annoncé en octobre des sanctions contre le secteur pétrolier russe.Des négociations internationales se sont cependant tenues fin novembre sur la base d’un projet de plan américain, dont la version initiale avait été considérée par Kiev et ses alliés européens comme largement favorable à Moscou.Après un nouveau cycle de pourparlers avec les émissaires de Trump en décembre, l’Ukraine a déclaré que des “progrès” avaient été accomplis, même si la question des territoires ukrainiens contrôlés par la Russie demeure un point de blocage.Sur le front, l’armée russe a poursuivi sa lente avancée dans l’est, après avoir totalement repoussé en mars les forces ukrainiennes de la région russe frontalière de Koursk. Moscou a multiplié les frappes sur les infrastructures énergétiques et le réseau ferroviaire ukrainiens, tandis que Kiev ciblait des installations pétrolières en Russie.- Guerre commerciale mondiale – Arguant d’échanges commerciaux défavorables à son pays, Donald Trump a mis en place, en plusieurs vagues, des surtaxes sur les produits importés aux Etats-Unis, variant selon les pays ou zones d’origine. Il a aussi imposé des droits de douane spécifiques sur des secteurs jugés stratégiques (acier, aluminium ou cuivre).Tandis que les pays visés envisageaient ou mettaient en oeuvre des représailles commerciales, d’âpres négociations ont été engagées, débouchant sur de nombreux accords, comme avec l’Union européenne ou, fin octobre, avec la Chine, marquant le début d’une trêve dans un conflit qui a ébranlé l’économie mondiale.Les négociations bilatérales ont en revanche été suspendues avec le Canada après une publicité antiprotectionniste jugée offensante par le président américain.Sous pression pour faire baisser le coût de la vie pour les Américains, Donald Trump s’est résolu mi-novembre à annuler des droits de douane sur certains produits alimentaires, comme le café ou le boeuf importés.- Un nouveau pape, Léon XIV – Robert Francis Prevost est devenu le 8 mai, à 69 ans, le premier pape américain, après le décès de son prédécesseur François dont il était un conseiller très écouté. La fumée blanche annonçant l’élection du 267e chef de l’Eglise catholique s’est élevée au-dessus de la chapelle Sixtine au terme d’un court conclave des cardinaux, ayant duré moins de 24 heures.Souriant et discret, ce natif de Chicago, classé parmi les cardinaux modérés, a pris le nom de Léon XIV. Le nouveau souverain pontife, qui fut pendant près de 20 ans missionnaire au Pérou dont il a pris la nationalité, s’est inscrit dans la lignée de son prédécesseur argentin avec une teinte résolument sociale, en faveur des pauvres, des migrants et de l’écologie. Il a parallèlement donné des gages aux milieux conservateurs, ré-autorisant la tenue d’une messe traditionaliste au Vatican après trois ans de restrictions. Il a exclu à court terme l’ordination de femmes diacres ou la reconnaissance du mariage homosexuel.- Soulèvements de la génération Z – En Asie, Afrique ou Amérique latine, les jeunes de la génération Z (moins de 30 ans) ont multiplié les mobilisations contre les conditions de vie, le blocage des réseaux sociaux ou la corruption des élites.Ils ont défilé au Pérou contre l’insécurité croissante et la classe politique, ou au Maroc où les autorités se sont engagées à des efforts dans des domaines sociaux, mais ont engagé des poursuites contre plus de 2.000 personnes. Dans d’autres pays, les protestations, violemment réprimées, se sont muées en une contestation plus large du pouvoir en place: après des émeutes au Népal, le Premier ministre maoïste K.P. Sharma Oli n’a eu d’autre choix que de démissionner. A Madagascar, le mouvement a conduit au renversement par l’armée du président Andry Rajoelina, qui a fui à l’étranger. En Tanzanie, les jeunes ont largement participé aux manifestations post-électorales, matées dans le sang.Le drapeau pirate du manga One Piece (une tête de mort coiffée d’un chapeau de paille), souvent arboré par les manifestants, est devenu sous l’impulsion des réseaux sociaux un symbole de la lutte contre l’oppression sur plusieurs continents.- Investissements colossaux dans l’IA – Les géants technologiques et startups spécialisées ont dépensé des sommes toujours plus colossales pour financer la croissance effrénée de l’intelligence artificielle (IA). Selon le cabinet américain Gartner, les dépenses mondiales dans l’IA devraient atteindre environ 1.500 milliards de dollars en 2025 (+50% en un an) et dépasser les 2.000 milliards l’an prochain.Les valorisations boursières faramineuses du secteur – celle du géant américain des puces Nvidia a un temps grimpé à un niveau inédit de plus de 5.000 milliards de dollars – font cependant craindre aux marchés une possible bulle spéculative.Les inquiétudes suscitées par l’IA ont par ailleurs été alimentées par de nouveaux exemples de désinformation, des accusations de violation de droits d’auteur ou des licenciements massifs, chez Amazon notamment.Les parents d’un adolescent californien qui s’est suicidé ont même accusé l’assistant IA d’OpenAI, ChatGPT, d’avoir encouragé son geste avec des conseils précis. La startup a depuis renforcé les contrôles parentaux, tandis que la Californie a promulgué une législation régulant les agents conversationnels, ou “chatbots”.- Spectaculaire cambriolage au Louvre – Le 19 octobre, des malfaiteurs vêtus de gilets d’ouvriers s’introduisent en plein jour, au moyen d’un monte-charge servant d’ordinaire à des déménagements, dans le prestigieux musée parisien du Louvre après avoir brisé une vitre. Ils découpent à la disqueuse des vitrines et y dérobent des joyaux de la Couronne estimés à 88 millions d’euros, le tout en huit minutes.En prenant la fuite en scooter, ils laissent tomber la couronne de l’impératrice Eugénie (épouse de Napoléon III) qui sera retrouvée endommagée.Ce casse spectaculaire est commenté dans le monde entier et met en lumière les failles sécuritaires du plus célèbre musée de la planète.Quatre hommes soupçonnés d’avoir composé le commando ont été inculpés et écroués, mais le butin n’a pas été retrouvé à ce jour.- Frappes américaines dans les Caraïbes et le Pacifique – Washington a déployé depuis août un important dispositif militaire au large du Venezuela, officiellement pour lutter contre le trafic de drogue à destination des Etats-Unis.Une série de frappes ont été menées ces dernières semaines dans les Caraïbes et le Pacifique contre des embarcations soupçonnées de transporter de la drogue, faisant une centaine de morts, des opérations à la légalité mise en doute par les experts. Caracas y voit un prétexte visant à renverser le président Nicolas Maduro et à s’emparer des réserves pétrolières du pays. Après avoir saisi le 10 décembre un pétrolier transportant du brut vénézuélien, Washington a annoncé un “blocus total” contre les “pétroliers sous sanctions” allant au Venezuela ou le quittant.Washington accuse Nicolas Maduro d’être à la tête d’un cartel et offre une récompense de 50 millions de dollars pour sa capture.- Evénements climatiques records – Inondations meurtrières, puissantes tempêtes… Les phénomènes météorologiques extrêmes se sont succédés, leur fréquence et leur intensité étant accentuées par le dérèglement climatique généré par l’activité humaine, selon les scientifiques.L’ouragan Melissa, l’un des plus puissants à avoir jamais balayé les Caraïbes, a dévasté des régions entières de la Jamaïque et inondé Haïti et Cuba.En Asie du Sud-Est, les Philippines ont été frappés en moins de deux mois par les typhons Ragasa, Kalmaegi et Fung-wong. Le Vietnam a été meurtri par des tempêtes, inondations et glissements de terrain, tandis que deux tempêtes tropicales ont fait des centaines de morts en fin d’année au Sri Lanka et en Indonésie.Alors que les températures grimpaient, les feux de forêt se sont intensifiés en Europe, avec un nombre record d’hectares brûlé pendant l’été. Le pourtour méditerranéen français a connu son pire incendie depuis 50 ans.Aux Etats-Unis, des feux déclenchés par la foudre ont entraîné mi-juillet la fermeture de la rive nord du célèbre Grand Canyon (Arizona) pour le reste de la saison touristique.burs-jc-paj/maj-ang/jco

ArcelorMittal à Fos, un redémarrage entre deux eaux

Jusqu’à dimanche, tout semblait encore figé sur cet immense site, mais la production a repris lundi à ArcelorMittal Fos-sur-Mer, deuxième plus grande usine française de l’industriel indien, dont l’aciérie avait été dévastée par un incendie en octobre.Les premières bobines d’acier depuis ce sinistre – accidentel – du 8 octobre, ont été produites dans la nuit de dimanche à lundi. Un jour plus tôt qu’annoncé initialement, de source syndicale, aux 2500 salariés.Sans aciérie, quasiment toutes les activités avaient été mises à l’arrêt: mi-décembre encore, des montagnes de minerais attendaient d’être acheminées vers la cokerie, les wagons transportant la fonte liquide des hauts fourneaux vers l’aciérie étaient plantés au milieu des voies. Et le silence régnait devant l’immense train à bande des laminoirs – 1 km de long. Quelques grues s’activaient aussi devant l’acierie, dont les cimes portent toujours les traces de suie rappelant la violence de ce feu.Si l’usine, bordée d’un canal ouvrant sur la mer et les exportations vers le bassin méditerranéen, était en pause forcée depuis l’automne, la réalité est aussi qu’elle était loin de tourner au maximum de ses capacités depuis 2022 et la signature d’un dispositif APLD (activité partielle longue durée). Le net recul du marché européen de l’acier avait conduit à adopter cette mesure, complétée par un “plan d’adaptation” portant sur 308 postes début 2025 – “un plan social déguisé” selon Nordine Laimeche, délégué central CFDT. Les mêmes raisons avaient justifié le maintien à l’arrêt de l’un des deux hauts-fourneaux, le numéro 1 (HF1), depuis novembre 2023, initialement au repos pour raison technique. En phase finale de rénovation, il sera relancé en 2026, pour prendre le relais du “HF2”, car l’état du marché ne permet pas encore de faire tourner les deux en même temps.La direction ne donne pas de chiffre, mais CFDT et FO (majoritaire) s’accordent: l’usine est aujourd’hui largement déficitaire, de l’ordre de plusieurs centaines de millions d’euros. “Les yeux bandés”Les syndicats y voient notamment le résultat d’un appareil industriel vieillissant – Fos a eu 50 ans en 2024. “La France est et reste un pays-clé pour le groupe”, avait tenté de déminer en mai devant les députés le patron d’ArcelorMitall France, Alain Le Grix de la Salle, après l’annonce d’un plan social de 600 personnes en France, à Dunkerque principalement.Pas de quoi rassurer totalement Nordine Laimeche: “on demande un vrai budget de rénovation, on a des installations fatiguées, dangereuses, il faut les remettre au standard, et pas seulement le haut-fourneau”. Arrivé en 2002, il assure d’ailleurs n’avoir “jamais vu autant d’incidents”. La faute à des postes supprimés dans la maintenance globale, regrette-t-il. Un constat partagé par Christophe Ibanez, secrétaire FO (majoritaire): “au vu de l’état de l’entreprise, tout le monde se pose des questions”. “On avance les yeux bandés”, résume M. Laimeche, qui estime toutefois, comme M. Ibanez, que le nouveau haut-fourneau ouvre un horizon de quelques années. Tout en affirmant que des collègues, lassés des incertitudes, démissionnent. “Je les comprends, d’autant qu’ils ont des compétences très demandées sur le bassin de Fos”.L’éventuelle installation d’un haut fourneau à arc électrique ancrera-t-elle un peu plus l’avenir du site, gros émetteur de gaz à effet de serre? Même si les syndicats, acquis à la nécessité de décarboner, s’interrogent sur les conséquences sociales de cet investissement, la direction en caresse le projet, estimé à 750 millions d’euros. Elle le conditionne, comme à Dunkerque, à l’entrée en vigueur du plan acier de Bruxelles pour défendre le marché européen, soumis aux importations chinoises.Analyste financier chez Oddo BHF, Maxime Kogge, veut en tout cas croire que ces mesures, associées au plan de relance industriel allemand et un rebond annoncé du marché de l’acier en 2026 par l’interprofession, bénéficieront in fine au site de Fos. Il assure d’ailleurs avoir reçu “pour la première fois depuis longtemps” des demandes de visite du site de la part d’investisseurs.

Budget: Lecornu consulte une nouvelle fois, avant un conseil des ministres et une loi spéciale

Sébastien Lecornu a poursuivi lundi ses consultations des formations politiques, à la recherche d’une voie pour doter la France d’un budget en début d’année prochaine, après l’adoption probable cette semaine d’une loi spéciale qui sera présentée lundi soir en conseil des ministres.Dernier recours, après l’échec des discussions budgétaires, pour permettre de financer temporairement l’État et les administrations, un vote devrait intervenir d’ici mardi, à l’Assemblée et au Sénat, pour entériner cette loi spéciale qui vise à reconduire provisoirement le budget 2025, avant la reprise de nouvelles discussions budgétaires en janvier. Objectif annoncé par la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin: qu’une véritable loi de finances 2026 soit adoptée avant “la fin janvier”. “Les quinze premiers jours de janvier”, a même renchéri lundi le rapporteur du budget à l’Assemblée Philippe Juvin (LR) sur BFMTV/RMC.”L’Elysée commence à s’impatienter”, selon un cadre du camp gouvernemental. “Ils veulent que ça s’arrête le plus tôt possible”, glisse un autre.Après l’échec vendredi d’une commission de sénateurs et députés à trouver un accord, le Premier ministre a entamé dimanche une nouvelle série de consultations des partis politiques “pour trouver les conditions d’une solution”.”La seule perspective que le Premier ministre a donnée, c’est la reprise de discussions budgétaires au début de l’année”, a résumé à sa sortie de Matignon lundi midi le patron des députés PS Boris Vallaud.Entouré des ministres Amélie de Montchalin (Budget) et Roland Lescure (Economie), M. Lecornu a ensuite reçu à déjeuner des représentants du bloc central. Ont notamment été abordés différents scénarios, du recours aux ordonnances au retour du 49.3, abandonné en octobre par Sébastien Lecornu à la demande des socialistes.Le chef du gouvernement, selon un de ses interlocuteurs, “ne dit plus non” au 49.3, qui permet l’adoption d’un texte sans vote, sauf motion de censure, et dont le retour est réclamé par plusieurs acteurs au centre et à droite.Mais “pour qu’il y ait un budget, il faut qu’il y ait un compromis”, avait insisté dimanche soir Amélie de Montchalin.M. Lecornu a également reçu les représentants du Parti communiste et doit encore s’entretenir avec ceux des Ecologistes et des Républicains (LR).- recours au 49.3 -A l’issue de ces discussions, un Conseil des ministres destiné à présenter le projet de loi spéciale se tiendra en fin de journée, au retour d’Emmanuel Macron d’Abou Dhabi. Dans la foulée, les commissions des Finances de l’Assemblée nationale et du Sénat auditionneront lundi soir et mardi le ministre de l’Économie Roland Lescure et Mme de Montchalin. L’objectif est que ce texte puisse être voté mardi par les deux chambres.Comme l’année dernière, il ne devrait y avoir “aucune voix contre”, a pronostiqué sur RTL le président insoumis de la commission des Finances Eric Coquerel. Mais il faudra dès la rentrée reprendre les discussions pour tenter de trouver un budget 2026. Reste qu’après deux mois de discussions qui n’ont pas permis d’aboutir, le doute subsiste sur la capacité du Premier ministre à obtenir ce compromis, entre une droite sénatoriale attachée aux économies et aux baisses d’impôts et une Assemblée où la gauche réclame plus de recettes et moins de coupes budgétaires. Des voix s’élèvent de plus en plus fort pour réclamer que le Premier ministre ne prolonge pas la navette parlementaire indéfiniment et utilise l’article 49.3 de la Constitution. Selon lui, le texte soumis au 49.3 devrait “partir de celui voté au Sénat” en y ajoutant des amendements “sur lesquels on se met rapidement d’accord”.”Quel que soit le mode d’emploi pour l’adoption du budget, la question qui est posée, c’est quel est le contenu du projet de loi de finances ?”, a éludé le premier secrétaire du PS, Olivier FaureSamedi, le patron de LR Bruno Retailleau a aussi enjoint au Premier ministre de dégainer cette arme constitutionnelle pour octroyer un budget “responsable au pays”, avec “moins d’impôts et de dépenses”.Mais pour Amélie de Montchalin, il y aura dans le budget “des hausses d’impôts qu’il faudra cibler, choisir, décider ensemble. Et puis il y aura des économies qu’il faudra cibler, choisir et décider ensemble”.

Au moins quatre blessés dans une explosion dans une usine chimique près de Lyon

Au moins quatre personnes ont été blessées lundi, dont trois grièvement, dans une explosion survenue dans l’usine chimique Elkem Silicones à Saint-Fons, dans la “vallée de la chimie” au sud de Lyon.La préfecture du Rhône a demandé en milieu d’après-midi sur le réseau X aux habitants et personnes de passage d'”éviter le secteur” mais assuré que le sinistre ne présente “pas de risque de toxicité” à ce stade.”La situation est en train d’être stabilisée avec un feu éteint et quelques foyers résiduels”, ont indiqué les pompiers à l’AFP vers 16h30.La déflagration, dont l’origine exacte n’est pas encore connue, est “due à de l’hydrogène”, et a eu lieu en début d’après-midi dans l’usine de production de matériaux à base de silicone Elkem Silicones, un site classé Seveso seuil haut, a expliqué à l’AFP un responsable de la préfecture.Sur des vidéos postées au début de l’incendie par des personnes circulant en voiture sur l’autoroute A7 longeant le site touché, on pouvait voir un imposant panache de fumée sombre s’échappant d’un bâtiment.L’explosion est survenue dans un des laboratoires de l’entreprise, suivie par un incendie dans un bâtiment de 600 m2, ont précisé les pompiers à l’AFP.Le plan Orsec, destiné à organiser les secours en cas d’événement grave, a été déclenché, a ajouté la préfecture.Les quatre blessés sont des salariés d’Elkem Silicones, selon la même source. Trois sont grièvement touchés, ont assuré les pompiers qui, en milieu d’après-midi, mobilisaient une centaine d’hommes et 32 engins pour tenter de vaincre les flammes.-Périmètre de sécurité-Les secours ont installé un périmètre de sécurité de près de 1.000 m et une cellule de crise dans une salle de la mairie.En 2016, déjà sur le même site de Saint-Fons, une personne avait été tuée dans l’incendie de fûts de silicone et un entrepôt de 2.500 m2 et 600 mètres carrés du bâtiment avaient été détruits.L’autoroute A7, dite “du Soleil”, qui longe le site, a été coupée dans les deux sens, ainsi que les voies ferrées à proximité et les voies fluviales sur le Rhône, a précisé la préfecture du Rhône sur X. La SNCF a également annoncé avoir interrompu le trafic de ses trains sur les axes Lyon-Vienne-Valence et Lyon-Saint-Etienne.Elkem Silicones France est une filiale du groupe norvégien Elkem dont l’actionnaire majoritaire est la société d’Etat chinoise China National Bluestar, un des géants chinois de la chimie.L’usine de Saint-Fons emploie environ 570 personnes, selon des données mises en ligne par le groupe Elkem, qui compte quatre sites en France, en plus de bureaux à Neuilly-sur-Seine, dont un centre de recherche employant 120 personnes.Le groupe possède par ailleurs une usine employant quelque 160 personnes à Roussillon (Isère) et un site employant une dizaine de salariés à Salaise (Isère).Elkem, côté à la bourse d’Oslo, emploie plus de 7.200 personnes dans le monde. Il a été racheté en 2011 par China National BlueStar.Un site classé Seveso est un établissement industriel qui manipule ou stocke des substances dangereuses en quantités importantes, au point de présenter un risque d’accident majeur pour les personnes, l’environnement ou les biens.

Au moins quatre blessés dans une explosion dans une usine chimique près de Lyon

Au moins quatre personnes ont été blessées lundi, dont trois grièvement, dans une explosion survenue dans l’usine chimique Elkem Silicones à Saint-Fons, dans la “vallée de la chimie” au sud de Lyon.La préfecture du Rhône a demandé en milieu d’après-midi sur le réseau X aux habitants et personnes de passage d'”éviter le secteur” mais assuré que le sinistre ne présente “pas de risque de toxicité” à ce stade.”La situation est en train d’être stabilisée avec un feu éteint et quelques foyers résiduels”, ont indiqué les pompiers à l’AFP vers 16h30.La déflagration, dont l’origine exacte n’est pas encore connue, est “due à de l’hydrogène”, et a eu lieu en début d’après-midi dans l’usine de production de matériaux à base de silicone Elkem Silicones, un site classé Seveso seuil haut, a expliqué à l’AFP un responsable de la préfecture.Sur des vidéos postées au début de l’incendie par des personnes circulant en voiture sur l’autoroute A7 longeant le site touché, on pouvait voir un imposant panache de fumée sombre s’échappant d’un bâtiment.L’explosion est survenue dans un des laboratoires de l’entreprise, suivie par un incendie dans un bâtiment de 600 m2, ont précisé les pompiers à l’AFP.Le plan Orsec, destiné à organiser les secours en cas d’événement grave, a été déclenché, a ajouté la préfecture.Les quatre blessés sont des salariés d’Elkem Silicones, selon la même source. Trois sont grièvement touchés, ont assuré les pompiers qui, en milieu d’après-midi, mobilisaient une centaine d’hommes et 32 engins pour tenter de vaincre les flammes.-Périmètre de sécurité-Les secours ont installé un périmètre de sécurité de près de 1.000 m et une cellule de crise dans une salle de la mairie.En 2016, déjà sur le même site de Saint-Fons, une personne avait été tuée dans l’incendie de fûts de silicone et un entrepôt de 2.500 m2 et 600 mètres carrés du bâtiment avaient été détruits.L’autoroute A7, dite “du Soleil”, qui longe le site, a été coupée dans les deux sens, ainsi que les voies ferrées à proximité et les voies fluviales sur le Rhône, a précisé la préfecture du Rhône sur X. La SNCF a également annoncé avoir interrompu le trafic de ses trains sur les axes Lyon-Vienne-Valence et Lyon-Saint-Etienne.Elkem Silicones France est une filiale du groupe norvégien Elkem dont l’actionnaire majoritaire est la société d’Etat chinoise China National Bluestar, un des géants chinois de la chimie.L’usine de Saint-Fons emploie environ 570 personnes, selon des données mises en ligne par le groupe Elkem, qui compte quatre sites en France, en plus de bureaux à Neuilly-sur-Seine, dont un centre de recherche employant 120 personnes.Le groupe possède par ailleurs une usine employant quelque 160 personnes à Roussillon (Isère) et un site employant une dizaine de salariés à Salaise (Isère).Elkem, côté à la bourse d’Oslo, emploie plus de 7.200 personnes dans le monde. Il a été racheté en 2011 par China National BlueStar.Un site classé Seveso est un établissement industriel qui manipule ou stocke des substances dangereuses en quantités importantes, au point de présenter un risque d’accident majeur pour les personnes, l’environnement ou les biens.

Turkish foreign minister urges Kurds not to be obstacle to Syria’s stability

Visiting Turkish Foreign Minister Hakan Fidan on Monday urged Kurdish-led forces to integrate into Syria’s army and not obstruct the country’s stability, as the deadline for implementing a deal between Damascus and the Kurds approaches.Turkey and Syria have developed close ties since the toppling of longtime ruler Bashar al-Assad late last year and Ankara, a key supporter of the new authorities, sees the presence of Kurdish forces on its border with Syria as a security threat.Fidan, Turkish Defence Minister Yasar Guler and intelligence chief Ibrahim Kalin met with Syrian President Ahmed al-Sharaa, a presidency statement said.The visit aimed to address issues including progress on implementing a March 10 agreement between Damascus and the US-backed, Kurdish-led Syrian Democratic Forces (SDF), Turkey had said.Under the deal, the Kurds’ civil and military institutions should be integrated into the central government by year end.But differences between the sides have held up the deal’s implementation despite international pressure, particularly from Washington.”It is important that the SDF be integrated into the Syrian administration through dialogue and reconciliation, in a transparent manner, and that it no longer acts as an obstacle to Syria’s territorial integrity and long-term stability,” Fidan told a press conference with his Syrian counterpart Asaad al-Shaibani.Shaibani said Damascus had received a response from the SDF regarding a draft Syrian defence ministry proposal on integrating the Kurdish-led forces into the army.”Work is currently underway to study this response and how it responds to the national interest in achieving the integration and achieving a single unified Syrian territory,” Shaibani told Monday’s press conference.Last week, a Kurdish official told AFP on condition of anonymity that Damascus’s proposal included splitting the Kurdish-led forces into three divisions and a number of brigades, including one for women.The forces would be deployed under Kurdish commanders in areas of northeast Syria currently under SDF control, the official said.- Israel -It was the first time Damascus had submitted a written proposal to the SDF since the March agreement was signed, the official added, noting “international and regional efforts” to finalise the agreement by the end of the year.Last week, Fidan warned the SDF — which controls vast swathes of Syria’s oil-rich northeast —  that patience among key actors was “running out” and advised against further delays to integrate its forces. Turkey shares a 900-kilometre (550-mile) border with Syria, and has launched successive offensives to push the SDF from its frontier.On Monday, Fidan said the sides also discussed regional security, noting “Syria’s stability means Turkey’s stability”.He also expressed hope that talks between Syria and neighbouring Israel, which has carried out bombings and incursions in Syria since Assad’s fall, would “reach a conclusion”.”For the stability of the region and for Syria’s stability, progress in this regard is important,” Fidan said, urging Israel to adopt “an approach based on mutual consent and understanding” rather than “pursuing an expansionist policy”.Shaibani said the talks also addressed “security issues linked to combating terrorism and preventing” a resurgence of the Islamic State jihadist group (IS) in Syria.Last week, US forces said they struck dozens of IS targets in Syria following a deadly December 13 attack on American personnel in central Syria’s Palmyra. With support from the coalition, the SDF spearheaded the offensive that led to IS’s territorial defeat in Syria in 2019, but the jihadists still maintain a presence, particularly in the country’s vast desert.Syria recently joined the international coalition against IS.burs-lar/lg/jsa

Outcry follows CBS pulling program on prison key to Trump deportations

The leadership of CBS News was facing accusations of political meddling on Monday over a last-minute decision to not air a report on the notorious Salvadoran prison where US President Donald Trump has sent deported migrants.CBS had been due to air the investigation late Sunday about alleged abuses at the CECOT center in El Salvador on its flagship “60 Minutes” program, seen by many as one of the most prestigious and hard-hitting institutions in US journalism.But the broadcaster quietly announced hours before showtime that the segment would “air in a future broadcast,” replacing it with a piece on the sherpas working on Mount Everest.CBS, which was purchased by the Trump-linked Ellison family earlier this year, said that the prison report needed “additional reporting.”Multiple US media outlets quoted the “60 Minutes” correspondent who oversaw the report as saying it had been pulled for political reasons.”Pulling it now, after every rigorous internal check has been met, is not an editorial decision, it is a political one,” Sharyn Alfonsi said in a note to CBS staff first leaked by The Wall Street Journal.CECOT is a huge, maximum security facility touted by El Salvador’s right-wing President Nayib Bukele as the centerpiece of his attempt to rid the Central American country of narco-gangs.Human rights activists say inmates there are treated brutally.The facility has been at the center of major US legal case since March, when the Trump administration sent hundreds of Venezuelan and other migrants there despite a judge’s order that they be returned to the United States.Several deportees who have since been released have described repeated abuse at the facility. – CBS owners close to Trump -CBS’s decision to shelve a high-profile story on the Trump administration comes as the broadcaster’s parent company, Paramount Skydance, is in a multi-billion-dollar bidding war with Netflix to buy Warner Bros Discovery.Trump has made clear he is taking a keen interest in the merger, which will likely need regulatory approval.Paramount was purchased by the Ellison family, which is close to Trump, earlier this year. Larry Ellison is one of the world’s richest people and a major Trump donor.The Republican president has frequently criticized “60 Minutes” and sued CBS in 2024 over his claim that the news program had edited an interview with Democrat Kamala Harris in order to help her.Paramount chief David Ellison — son of Larry Ellison — brought in Bari Weiss as a new editor in chief this October, leading to expectations that she would steer the renowned broadcaster to be more friendly to Trump.In her note to colleagues, Alfonsi said the CECOT segment had been cleared by corporate lawyers before being “spiked.””If the administration’s refusal to participate becomes a valid reason to spike a story, we have effectively handed them a ‘kill switch’ for any reporting they find inconvenient.”Weiss told The New York Times in a statement that she would be “airing this important piece when it’s ready.””Holding stories that aren’t ready for whatever reason — that they lack sufficient context, say, or that they are missing critical voices — happens every day in every newsroom.”