En France, les centres de suivi des auteurs de violences conjugales font le plein

Créés en 2020 pour prévenir la récidive et le passage à l’acte, les centres de suivi et d’accompagnement des auteurs de violences conjugales font l’objet en France d’une “forte demande” avec des “listes d’attente fréquentes” dans ces structures qui appellent à un renforcement de leurs moyens. Entre 2021, quand le dispositif est devenu pleinement opérationnel, et fin 2024, “66.694 personnes ont été reçues” par les trente sites français “pour une prise en charge globale (…) tant sur la base du volontariat que dans le cadre de mesures judiciaires”, précisent les centres de prise en charge des auteurs (CPCA) de violences conjugales dans un communiqué publié vendredi. En 2024, le nombre total de personnes prises en charge était de 21.856, en augmentation de 57% depuis 2022. Ce sont des hommes dans une écrasante majorité même si quelques femmes sont aussi accueillies.”Les moyens actuels (autour de 5 millions d’euros par an, ndlr) sont insuffisants pour prendre en charge l’ensemble des flux qui nous sont orientés donc on priorise” les demandes émanant de la justice, souligne auprès de l’AFP Claire Haury, directrice générale de l’ARSL, la structure qui pilote la coordination des CPCA. “Les auteurs de violences qui prennent contact d’eux-mêmes, soit on les perd soit on les met sur liste d’attente”, déplore-t-elle. Or “un auteur qui fait la démarche volontaire de venir, on ne peut pas lui dire revenir plus tard ça doit être traité tout de suite”, insiste Mme Haury.  Selon les derniers chiffres officiels publiés fin novembre, quelque 271.000 victimes de violences conjugales, à 85% des femmes, ont été enregistrées par les forces de sécurité en 2023. Sur la même année, 96 féminicides conjugaux ont été recensés.Pour tenter de prévenir passage à l’acte ou récidive, le gouvernement avait annoncé, à l’issue du Grenelle des violences conjugales de 2019, un suivi renforcé des auteurs de ce type de violences qui s’était concrétisé un an plus tard par l’ouverture des CPCA. Ces centres proposent essentiellement des “stages de responsabilisation” ou des groupes de parole sur la base du volontariat ou dans le cadre d’une démarche judiciaire (alternative aux poursuites, contrôle judiciaire, sursis probatoire, aménagement de peine). En moyenne, le nombre de participants par stage oscille entre 10 et 15 personnes et la durée du stage entre un à six jours, selon les CPCA.  – “Pas de +profil type+” -Un accompagnement psychothérapeutique et médico-social incluant un suivi psychologique et en addictologie peut également être proposé suivant les besoins de l’auteur des violences. En 2023, 11.022 personnes ont participé à un stage de responsabilisation et 6.399 personnes étaient engagées dans une démarche de soins. “Il n’y a pas de +profil type+ parmi les personnes reçues”, insistent les CPCA. “Les auteurs sont de tout âge, de différentes catégories socioprofessionnelles, avec une majorité en emploi, provenant de milieux ruraux et urbains. Certains sont encore en couple, tandis que d’autres sont séparés”.Les structures notent une augmentation des demandes d’accompagnement volontaires, hors du cadre judiciaire, de 80% entre 2021 et 2023. Avec quelles suites? Aucune donnée n’est encore disponible sur l’impact de cet accompagnement sur une potentielle récidive. “On n’est pas en mesure de vous dire à l’heure actuelle que 100% des auteurs de violences conjugales ne le sont plus après le suivi mais ce qui est intéressant c’est qu’il y a une majorité d’auteurs qui demandent à continuer l’accompagnement après la peine”, explique Claire Haury. “Il faut se souvenir quand les centres ont été lancés, on ne savait pas très bien où ça allait aller. Quatre ans après on peut dire que le bilan est particulièrement positif”, estime de son côté Sylvaine Grévin, fondatrice de la Fédération nationale des victimes de féminicides.”Ce travail est essentiel”, martèle-t-elle. “Tout ce qui est bon à prendre, pour protéger les victimes et réduire le taux de récidive, on doit le mettre en place. On recense les féminicides conjugaux depuis cinq ans: dans 30% des cas, l’auteur du féminicide avait déjà été condamné par le passé pour violences conjugales”. 

A Reims, l’incendie d’un immeuble fait quatre morts, dont un enfant

Un incendie dans une tour d’habitation à Reims a coûté la vie à au moins quatre personnes, dont un enfant, dans la nuit de jeudi et une enquête a été lancée pour établir les causes du drame.Au moins trois adultes et un enfant sont morts et un autre enfant est toujours porté disparu, selon la préfecture de la Marne.L’incendie s’est déclaré vers 00H30 au quatrième étage d’une tour d’habitation et s’est rapidement propagé aux étages supérieurs, notamment par la façade, selon la même source. Une personne a appelé les secours en évoquant un dégagement de fumée. Deux adultes gravement blessés, classés en urgence absolue, ont été transportés à l’hôpital. Douze autres personnes, enfants et adultes, ont été plus légèrement touchées.”L’incendie est terminé et les sapeurs-pompiers ont pu effectuer une reconnaissance dans l’ensemble des appartements à l’exception d’un appartement situé au quatrième étage dans lequel les dégâts et les débris sont beaucoup plus importants”, a expliqué la préfecture dans un nouveau communiqué diffusé vers 7H00. “Le bilan définitif ne sera connu qu’à l’issue de la reconnaissance des dégâts”, a ajouté la préfecture.Une journaliste de l’AFP sur place a constaté que ce quartier, Croix-Rouge, mêlant hauts immeubles et maisons dans le sud-ouest de Reims, était entièrement bouclé, l’accès à la tour sinistrée interdit par de la rubalise, sous la pluie.L’immeuble où le drame s’est produit compte 11 niveaux, comportant quatre appartements chacun.”Il n’y a pas d’hypothèse pour la cause de l’incendie pour l’instant”, a dit le procureur de Reims François Schneider, ajoutant qu’une enquête était en cours pour la déterminer.- “Enorme courage” -A l’aube, de nombreux véhicules de pompiers, gyrophares allumés, stationnaient encore en bas de l’immeuble, dont des fenêtres étaient entièrement noircies par l’incendie sur trois niveaux, et plus légèrement sur deux autres au-dessus.Selon le maire de Reims Arnaud Robinet, présent sur place, des policiers nationaux qui se trouvaient dans ce quartier populaire pendant la nuit sont intervenus les premiers après le départ de feu et ont évacué des personnes “avec un énorme courage”.La préfecture a listé 15 véhicules du Sdis (Service départemental d’incendie et de secours) et 62 sapeurs-pompiers mobilisés, ainsi que 20 policiers nationaux, 20 policiers municipaux et neuf soignants du Smur.Une quarantaine de personnes sinistrées ont été prises en charge par la Croix-Rouge dans un gymnase mis à disposition par la municipalité.Un des habitants est revenu sur place pour récupérer les médicaments de sa femme mais il n’a pas pu accéder à l’immeuble, bloqué par les pompiers. Un résident de l’immeuble voisin, Cyril Gasnier, a raconté à l’AFP qu’il était au téléphone avec sa mère, vers minuit, quand il a entendu des gens hurler. Il est descendu dans la rue et a confié avoir eu peur pour son logement mais a ensuite pu rentrer chez lui.”Il était minuit-1H00, on ne dormait pas encore. J’ai entendu un petit +boum+ et après j’ai commencé à voir des flammes par le balcon de derrière”, a témoigné un autre habitant de cet immeuble voisin, Jerôme Gaillard.Fin mai, un incendie dans une maison à Attiches, dans le Nord, avait fait trois morts, un homme et deux petits garçons, tandis qu’une femme et deux autres enfants avaient réussi à échapper aux flammes avec l’aide d’une voisine.

A Reims, l’incendie d’un immeuble fait quatre morts, dont un enfant

Un incendie dans une tour d’habitation à Reims a coûté la vie à au moins quatre personnes, dont un enfant, dans la nuit de jeudi et une enquête a été lancée pour établir les causes du drame.Au moins trois adultes et un enfant sont morts et un autre enfant est toujours porté disparu, selon la préfecture de la Marne.L’incendie s’est déclaré vers 00H30 au quatrième étage d’une tour d’habitation et s’est rapidement propagé aux étages supérieurs, notamment par la façade, selon la même source. Une personne a appelé les secours en évoquant un dégagement de fumée. Deux adultes gravement blessés, classés en urgence absolue, ont été transportés à l’hôpital. Douze autres personnes, enfants et adultes, ont été plus légèrement touchées.”L’incendie est terminé et les sapeurs-pompiers ont pu effectuer une reconnaissance dans l’ensemble des appartements à l’exception d’un appartement situé au quatrième étage dans lequel les dégâts et les débris sont beaucoup plus importants”, a expliqué la préfecture dans un nouveau communiqué diffusé vers 7H00. “Le bilan définitif ne sera connu qu’à l’issue de la reconnaissance des dégâts”, a ajouté la préfecture.Une journaliste de l’AFP sur place a constaté que ce quartier, Croix-Rouge, mêlant hauts immeubles et maisons dans le sud-ouest de Reims, était entièrement bouclé, l’accès à la tour sinistrée interdit par de la rubalise, sous la pluie.L’immeuble où le drame s’est produit compte 11 niveaux, comportant quatre appartements chacun.”Il n’y a pas d’hypothèse pour la cause de l’incendie pour l’instant”, a dit le procureur de Reims François Schneider, ajoutant qu’une enquête était en cours pour la déterminer.- “Enorme courage” -A l’aube, de nombreux véhicules de pompiers, gyrophares allumés, stationnaient encore en bas de l’immeuble, dont des fenêtres étaient entièrement noircies par l’incendie sur trois niveaux, et plus légèrement sur deux autres au-dessus.Selon le maire de Reims Arnaud Robinet, présent sur place, des policiers nationaux qui se trouvaient dans ce quartier populaire pendant la nuit sont intervenus les premiers après le départ de feu et ont évacué des personnes “avec un énorme courage”.La préfecture a listé 15 véhicules du Sdis (Service départemental d’incendie et de secours) et 62 sapeurs-pompiers mobilisés, ainsi que 20 policiers nationaux, 20 policiers municipaux et neuf soignants du Smur.Une quarantaine de personnes sinistrées ont été prises en charge par la Croix-Rouge dans un gymnase mis à disposition par la municipalité.Un des habitants est revenu sur place pour récupérer les médicaments de sa femme mais il n’a pas pu accéder à l’immeuble, bloqué par les pompiers. Un résident de l’immeuble voisin, Cyril Gasnier, a raconté à l’AFP qu’il était au téléphone avec sa mère, vers minuit, quand il a entendu des gens hurler. Il est descendu dans la rue et a confié avoir eu peur pour son logement mais a ensuite pu rentrer chez lui.”Il était minuit-1H00, on ne dormait pas encore. J’ai entendu un petit +boum+ et après j’ai commencé à voir des flammes par le balcon de derrière”, a témoigné un autre habitant de cet immeuble voisin, Jerôme Gaillard.Fin mai, un incendie dans une maison à Attiches, dans le Nord, avait fait trois morts, un homme et deux petits garçons, tandis qu’une femme et deux autres enfants avaient réussi à échapper aux flammes avec l’aide d’une voisine.

Venezuelan family feels full force of Trump’s crackdown

Mercedes Yamarte’s three sons fled Venezuela for a better life in the United States. Now one languishes in a Salvadoran jail, another “self-deported” to Mexico, and a third lives in hiding — terrified US agents will crash the door at any moment.At her zinc-roofed home in a poor Maracaibo neighborhood, 46-year-old Mercedes blinks back tears as she thinks about her family split asunder by US President Donald Trump’s immigration crackdown.”I wish I could go to sleep, wake up, and this never happened,” she says, as rain drums down and lightning flashes overhead.In their homeland, her boys were held back by decades of political and economic tumult that have already prompted an estimated eight million Venezuelans to emigrate.But in leaving, all three brothers became ensnared by politics once more, and by a US president determined to bolt the door of a nation once proud of its migrant roots. For years, her eldest son, 30-year-old Mervin had lived in America, providing for his wife and six-year-old daughter, working Texas construction sites and at a tortilla factory.On March 13, he was arrested by US immigration agents and summarily deported to a Salvadoran mega jail, where he is still being held incommunicado.The Trump administration linked Mervin and 251 other men to the Tren de Aragua — a Venezuelan gang it classifies as a terrorist group.Washington has cited tattoos as evidence of gang affiliation, something fiercely contested by experts, who say that, unlike other Latin American gangs, Tren de Aragua members do not commonly sport gang markings.Mervin has tattoos of his mother and daughter’s names, the phrase “strong like mom” in Spanish and the number “99” — a reference to his soccer jersey not any gang affiliation, according to his family.- The journey north -Mervin arrived in the United States in 2023 with his 21-year-old brother Jonferson. Both hoped to work and to send some money back home.They had slogged through the Darien Gap — a forbidding chunk of jungle between Colombia and Panama that is one of the world’s most dangerous migration routes.They had trekked north through Mexico, and were followed a year later by sister Francis, aged 19, who turned around before reaching the United States and brother Juan, aged 28, who continued on. When the brothers entered the United States, they registered with border officials and requested political asylum.They were told they could remain legally until a judge decided their fate.Then US voters voted, and with a change of administration, at dawn on March 13, US immigration agents pounded the door of an apartment in Irving, Texas where the trio were living with friends from back home.Immigration agents were serving an arrest warrant when they saw Mervin and said: “You are coming with us too for an investigation,” Juan recalled.When the agents said they had an arrest warrant for Mervin too, he tried to show his asylum papers. “But they already had him handcuffed to take him away,” Juan said.He was transferred to a detention center, where he managed to call Jonferson to say he was being deported somewhere. He did not know where.Three days later, Jonferson saw his brother among scores of shorn and shackled men arriving at CECOT, a prison built by El Salvador’s President Nayib Bukele to house alleged gang members.Jonferson saw his handcuffed brother kneeling on the floor staring off into space. He broke down crying and called his mother. She had also seen Mervin in the images. “My son was kneeling and looked up as if to say: ‘Where am I and what have I done to end up here?'” said Mercedes.”I have never seen my son look more terrified” she said.- The journey south -After his brother’s arrest, Jonferson had nightmares. The fear became so great that he fled to Mexico — what some euphemistically describe as “self-deportation”.There, he waited a month to board a Venezuelan humanitarian flight to return home. “It has been a nightmare,” he told AFP as he rode a bus to the airport and from there, onward home. Juan, meanwhile, has decided to remain in the United States. He lives under the radar, working construction jobs and moving frequently to dodge arrest.”I am always hiding. When I go to the grocery store I look all around, fearful, as if someone were chasing me,” he told AFP asking that his face and his whereabouts remain undisclosed.As the only brother who can now send money home, he is determined not to go back to Venezuela empty-handed. He also has a wife and seven-year-old son depending on him.But he is tormented by the thought of his brother Mervin being held in El Salvador and by the toll it has taken on the family.”My mother is a wreck. There are days she cannot sleep,” Juan said.”My sister-in-law cries every day. She is suffering.”- The journey home -Jonferson has since returned to Maracaibo, where he was greeted by strings of blue, yellow, and red balloons and a grateful but still forlorn mother.”I would like to be happy, as I should. But my other son is in El Salvador, in what conditions I do not know,” Mercedes said.But her face lights up for a second as she hugs her son, holding him tight as if never wanting to let him go.”I never thought the absence of my sons would hit me so hard,” she said. “I never knew I could feel such pain.”For now, the brothers are only together in a screen grab she has on her phone, taken during a video call last Christmas.

Mort de deux enfants français à Gaza fin 2023: Israël visé à Paris par une plainte pour génocide

Une plainte contre X pour meurtre et génocide est déposée vendredi en France par une grand-mère accusant les autorités israéliennes d’être responsables de la mort de ses deux petits-enfants français à Gaza en octobre 2023.Cette plainte avec une constitution partie civile, annoncée vendredi à l’AFP par l’avocat Arié Alimi et déposée au pôle crimes contre l’humanité du Tribunal judiciaire de Paris, vise à obtenir la désignation d’un juge d’instruction. La Ligue des droits de l’Homme compte s’y joindre.La nationalité française des victimes pourrait déclencher la compétence directe de la justice française et l’amener à devoir se prononcer sur ces accusations de “génocide”, catégoriquement rejetées par Israël comme “scandaleuses”, alors qu’à ce stade, les initiatives juridiques en France en ce sens n’ont pas prospéré. La plainte concerne la mort de Janna et Abderrahim Abudaher, alors âgés de 6 et 9 ans, dans une maison du nord de la bande de Gaza “frappée par deux missiles de F16 tirés par l’armée israélienne” le 24 octobre 2023, 17 jours après l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien.La plainte de 48 pages est déposée par Jacqueline Rivault, la grand-mère maternelle des enfants, pour meurtre, crime contre l’humanité, génocide et complicité de ces deux crimes.Selon la plainte, la “violence extrême” et les “bombardements réguliers” de l’armée israélienne sur Gaza après le 7 octobre ont amené la famille à quitter son appartement le 22 octobre au soir pour se réfugier dans une autre maison familiale puis une école.Ils auraient finalement été touchés par deux missiles dans une nouvelle maison “au nord de la bande de Gaza, entre Fallouja et Beit Lahia”, l’un d’entre eux entrant “par le toit et le second directement dans la chambre où se trouvait la famille”.Abderrahim est mort “sur le coup”, et Janna peu après son transfert à l’hôpital, selon la plainte. Leur frère, Omar, a été grièvement blessé mais vit toujours à Gaza, comme sa mère, Yasmine Z.Egalement blessée, celle-ci a été condamnée en 2019 en son absence à Paris pour financement du terrorisme pour avoir distribué de l’argent à Gaza à des membres du Jihad islamique et du Hamas entre 2012 et 2013. Elle est visée par un mandat d’arrêt.Sollicité par l’AFP à plusieurs reprises par le passé sur le cas de ces deux enfants, le parquet antiterroriste avait répondu pour la dernière fois fin 2024 n’avoir pas ouvert d’enquête.- “Scandaleux” -La qualification de génocide est avancée par la plainte car ce bombardement est présenté comme faisant partie d’un projet visant à “éliminer la population palestinienne et la soumettre à des conditions d’existence de nature à entraîner la destruction de leur groupe”.La plainte est déposée contre X mais vise nommément le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le gouvernement israélien ainsi que Tsahal.Israël fait face à une pression internationale croissante pour mettre fin à la guerre qui ravage Gaza, déclenchée le 7 octobre 2023 par le Hamas et qui a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils.En retour, Israël a lancé une campagne militaire de représailles qui a tué plus de 54.600 Palestiniens, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU.M. Netanyahu et l’ex-ministre de la Défense Yoav Gallant sont visés par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crime contre l’humanité et crimes de guerre.La Fédération internationale des droits de l’Homme a été la première en décembre 2023 à affirmer qu’Israël commettait un génocide, suivie par Amnesty International un an plus tard et Human Rights Watch (HRW).En janvier 2024, la Cour internationale de justice (CIJ) a appelé Israël à prévenir tout acte de génocide. Le chef des opérations humanitaires de l’ONU a aussi a exhorté mi-mai les dirigeants mondiaux à “agir pour empêcher un génocide”.Un certain nombre d’actions judiciaires ont été entreprises en lien avec ce “génocide” imputé à Israël, par exemple en Suisse, aux Pays-Bas ou encore en Allemagne.Trois plaintes ont été déposées en France ces derniers mois contre des membres d’associations franco-israéliens ou un soldat de Tsahal, accusés de génocide ou de complicité.

Mort de deux enfants français à Gaza fin 2023: Israël visé à Paris par une plainte pour génocide

Une plainte contre X pour meurtre et génocide est déposée vendredi en France par une grand-mère accusant les autorités israéliennes d’être responsables de la mort de ses deux petits-enfants français à Gaza en octobre 2023.Cette plainte avec une constitution partie civile, annoncée vendredi à l’AFP par l’avocat Arié Alimi et déposée au pôle crimes contre l’humanité du Tribunal judiciaire de Paris, vise à obtenir la désignation d’un juge d’instruction. La Ligue des droits de l’Homme compte s’y joindre.La nationalité française des victimes pourrait déclencher la compétence directe de la justice française et l’amener à devoir se prononcer sur ces accusations de “génocide”, catégoriquement rejetées par Israël comme “scandaleuses”, alors qu’à ce stade, les initiatives juridiques en France en ce sens n’ont pas prospéré. La plainte concerne la mort de Janna et Abderrahim Abudaher, alors âgés de 6 et 9 ans, dans une maison du nord de la bande de Gaza “frappée par deux missiles de F16 tirés par l’armée israélienne” le 24 octobre 2023, 17 jours après l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien.La plainte de 48 pages est déposée par Jacqueline Rivault, la grand-mère maternelle des enfants, pour meurtre, crime contre l’humanité, génocide et complicité de ces deux crimes.Selon la plainte, la “violence extrême” et les “bombardements réguliers” de l’armée israélienne sur Gaza après le 7 octobre ont amené la famille à quitter son appartement le 22 octobre au soir pour se réfugier dans une autre maison familiale puis une école.Ils auraient finalement été touchés par deux missiles dans une nouvelle maison “au nord de la bande de Gaza, entre Fallouja et Beit Lahia”, l’un d’entre eux entrant “par le toit et le second directement dans la chambre où se trouvait la famille”.Abderrahim est mort “sur le coup”, et Janna peu après son transfert à l’hôpital, selon la plainte. Leur frère, Omar, a été grièvement blessé mais vit toujours à Gaza, comme sa mère, Yasmine Z.Egalement blessée, celle-ci a été condamnée en 2019 en son absence à Paris pour financement du terrorisme pour avoir distribué de l’argent à Gaza à des membres du Jihad islamique et du Hamas entre 2012 et 2013. Elle est visée par un mandat d’arrêt.Sollicité par l’AFP à plusieurs reprises par le passé sur le cas de ces deux enfants, le parquet antiterroriste avait répondu pour la dernière fois fin 2024 n’avoir pas ouvert d’enquête.- “Scandaleux” -La qualification de génocide est avancée par la plainte car ce bombardement est présenté comme faisant partie d’un projet visant à “éliminer la population palestinienne et la soumettre à des conditions d’existence de nature à entraîner la destruction de leur groupe”.La plainte est déposée contre X mais vise nommément le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le gouvernement israélien ainsi que Tsahal.Israël fait face à une pression internationale croissante pour mettre fin à la guerre qui ravage Gaza, déclenchée le 7 octobre 2023 par le Hamas et qui a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils.En retour, Israël a lancé une campagne militaire de représailles qui a tué plus de 54.600 Palestiniens, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU.M. Netanyahu et l’ex-ministre de la Défense Yoav Gallant sont visés par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crime contre l’humanité et crimes de guerre.La Fédération internationale des droits de l’Homme a été la première en décembre 2023 à affirmer qu’Israël commettait un génocide, suivie par Amnesty International un an plus tard et Human Rights Watch (HRW).En janvier 2024, la Cour internationale de justice (CIJ) a appelé Israël à prévenir tout acte de génocide. Le chef des opérations humanitaires de l’ONU a aussi a exhorté mi-mai les dirigeants mondiaux à “agir pour empêcher un génocide”.Un certain nombre d’actions judiciaires ont été entreprises en lien avec ce “génocide” imputé à Israël, par exemple en Suisse, aux Pays-Bas ou encore en Allemagne.Trois plaintes ont été déposées en France ces derniers mois contre des membres d’associations franco-israéliens ou un soldat de Tsahal, accusés de génocide ou de complicité.

Mort de deux enfants français à Gaza fin 2023: Israël visé à Paris par une plainte pour génocide

Une plainte contre X pour meurtre et génocide est déposée vendredi en France par une grand-mère accusant les autorités israéliennes d’être responsables de la mort de ses deux petits-enfants français à Gaza en octobre 2023.Cette plainte avec une constitution partie civile, annoncée vendredi à l’AFP par l’avocat Arié Alimi et déposée au pôle crimes contre l’humanité du Tribunal judiciaire de Paris, vise à obtenir la désignation d’un juge d’instruction. La Ligue des droits de l’Homme compte s’y joindre.La nationalité française des victimes pourrait déclencher la compétence directe de la justice française et l’amener à devoir se prononcer sur ces accusations de “génocide”, catégoriquement rejetées par Israël comme “scandaleuses”, alors qu’à ce stade, les initiatives juridiques en France en ce sens n’ont pas prospéré. La plainte concerne la mort de Janna et Abderrahim Abudaher, alors âgés de 6 et 9 ans, dans une maison du nord de la bande de Gaza “frappée par deux missiles de F16 tirés par l’armée israélienne” le 24 octobre 2023, 17 jours après l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien.La plainte de 48 pages est déposée par Jacqueline Rivault, la grand-mère maternelle des enfants, pour meurtre, crime contre l’humanité, génocide et complicité de ces deux crimes.Selon la plainte, la “violence extrême” et les “bombardements réguliers” de l’armée israélienne sur Gaza après le 7 octobre ont amené la famille à quitter son appartement le 22 octobre au soir pour se réfugier dans une autre maison familiale puis une école.Ils auraient finalement été touchés par deux missiles dans une nouvelle maison “au nord de la bande de Gaza, entre Fallouja et Beit Lahia”, l’un d’entre eux entrant “par le toit et le second directement dans la chambre où se trouvait la famille”.Abderrahim est mort “sur le coup”, et Janna peu après son transfert à l’hôpital, selon la plainte. Leur frère, Omar, a été grièvement blessé mais vit toujours à Gaza, comme sa mère, Yasmine Z.Egalement blessée, celle-ci a été condamnée en 2019 en son absence à Paris pour financement du terrorisme pour avoir distribué de l’argent à Gaza à des membres du Jihad islamique et du Hamas entre 2012 et 2013. Elle est visée par un mandat d’arrêt.Sollicité par l’AFP à plusieurs reprises par le passé sur le cas de ces deux enfants, le parquet antiterroriste avait répondu pour la dernière fois fin 2024 n’avoir pas ouvert d’enquête.- “Scandaleux” -La qualification de génocide est avancée par la plainte car ce bombardement est présenté comme faisant partie d’un projet visant à “éliminer la population palestinienne et la soumettre à des conditions d’existence de nature à entraîner la destruction de leur groupe”.La plainte est déposée contre X mais vise nommément le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le gouvernement israélien ainsi que Tsahal.Israël fait face à une pression internationale croissante pour mettre fin à la guerre qui ravage Gaza, déclenchée le 7 octobre 2023 par le Hamas et qui a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils.En retour, Israël a lancé une campagne militaire de représailles qui a tué plus de 54.600 Palestiniens, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU.M. Netanyahu et l’ex-ministre de la Défense Yoav Gallant sont visés par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crime contre l’humanité et crimes de guerre.La Fédération internationale des droits de l’Homme a été la première en décembre 2023 à affirmer qu’Israël commettait un génocide, suivie par Amnesty International un an plus tard et Human Rights Watch (HRW).En janvier 2024, la Cour internationale de justice (CIJ) a appelé Israël à prévenir tout acte de génocide. Le chef des opérations humanitaires de l’ONU a aussi a exhorté mi-mai les dirigeants mondiaux à “agir pour empêcher un génocide”.Un certain nombre d’actions judiciaires ont été entreprises en lien avec ce “génocide” imputé à Israël, par exemple en Suisse, aux Pays-Bas ou encore en Allemagne.Trois plaintes ont été déposées en France ces derniers mois contre des membres d’associations franco-israéliens ou un soldat de Tsahal, accusés de génocide ou de complicité.

Le PS annonce la victoire de Faure au poste de premier secrétaire, résultats serrés

Le psychodrame a finalement été évité: après une nuit agitée et une bataille de chiffres entre les deux concurrents, le Parti socialiste a annoncé, vendredi matin, qu’Olivier Faure avait remporté 50,9% des suffrages exprimés contre 49,1% pour le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol et était donc “réélu”, sur le fil, au poste de premier secrétaire.”Jeudi 5 juin, à l’issue d’un scrutin serré, Olivier Faure a été réélu premier secrétaire du Parti socialiste”, a annoncé le PS dans un communiqué, précisant que le résultat était “reconnu par tous”.”Toutes mes félicitations à Olivier Faure, à ses soutiens”, a d’ailleurs réagi Nicolas Mayer-Rossignol, en remerciant les quelque 12.000 militants, “près de la moitié” des votants, souligne-t-il, l’ayant choisi.Les résultats définitifs seront ratifiés lors du congrès prévu à Nancy (Meurthe-et-Moselle) du 13 au 15 juin.”Merci aux militantes et militants qui me renouvellent leur confiance”, a pour sa part écrit sur X Olivier Faure, après sa victoire serrée. “Dès demain, nous poursuivrons le travail commencé en 2018 pour amplifier la dynamique, avec un parti socialiste ancré au coeur de la gauche”, a-t-il ajouté, en saluant son concurrent et ses soutiens.Deux ans après le congrès de Marseille, qui avait vu les deux mêmes candidats se disputer la victoire pendant plusieurs jours, sur fond d’accusations de fraudes, la nuit de jeudi à vendredi avait donné lieu à une querelle de chiffres, donnant une nouvelle fois l’image d’un parti profondément divisé.- “Vote clair” -Le camp d’Olivier Faure avait rapidement revendiqué la victoire, mais celui de son concurrent a dans un premier temps jugé l’écart de voix trop serré pour que quiconque puisse revendiquer être en tête.”Le résultat final sera de toute façon très serré”, avaient ajouté les partisans du maire de Rouen, y voyant “un désaveu” pour la direction sortante.Finalement le premier secrétaire sortant l’emporte de “quelques centaines de voix”, a indiqué la maire de Nantes Johanna Rolland sur Public Sénat, se félicitant de ce “vote clair” en faveur de “la ligne stratégique de l’union de la gauche et des écologistes”.”Il faut maintenant rassembler l’ensemble des socialistes”, a souligné sur franceinfo le président du département de Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel.Olivier Faure était déjà arrivé en tête du premier tour, le 27 mai, avec 42,21% des voix, devant le maire de Rouen Nicolas (40,38%) et Boris Vallaud le chef des députés socialistes (17,41%), qui n’a pas pu se maintenir au second tour.Les deux finalistes s’affrontaient notamment sur leur stratégie pour la présidentielle.Olivier Faure est partisan d’une large union de la gauche non-mélenchoniste pour 2027, allant du leader de Place publique Raphaël Glucksmann à l’ex-député LFI François Ruffin, en vue d’une candidature commune. Nicolas Mayer-Rossignol, qui a déploré jeudi un PS victime d'”un affaiblissement et d’un rétrécissement”, prône, lui, pour 2027 la construction d'”un grand parti” réunissant les socialistes et ceux qui gravitent autour, comme Raphaël Glucksmann ou Bernard Cazeneuve.- “Aucun regret” -Boris Vallaud, en phase avec la ligne stratégique du premier secrétaire sortant, avait indiqué qu’il voterait pour lui à titre personnel, mais sans “chèque en blanc” ni consigne de vote à ses troupes, partagées entre les deux camps.Le troisième homme a d’ailleurs félicité vendredi matin à la fois M. Faure “pour sa victoire et réélection” et M. Mayer-Rossignol “pour son résultat”, les appelant à se “mettre au travail ensemble”.Une gageure, tant le maire de Rouen a rassemblé autour de lui une coalition d’anti-Faure -il récuse ce terme-, de la maire de Vaulx-en-Velin Hélène Geoffroy à la présidente d’Occitanie Carole Delga, en passant par le député de l’Eure Philippe Brun et le maire de Saint-Ouen Karim Bouamrane.Tous accusent Olivier Faure d’une gestion “clanique” du parti, et d'”ambiguïté” vis-à-vis de Jean-Luc Mélenchon et de La France insoumise, même si le premier secrétaire sortant s’est détaché depuis plusieurs mois de celui avec qui il avait fait alliance en 2022 avec la Nupes et en 2024 avec le Nouveau Front populaire.”Je n’ai aucun regret sur ce que nous avons fait” a répondu Olivier Faure, soulignant que lorsque que le NFP est arrivé en tête des législatives anticipées en 2024, “Nicolas Mayer-Rossignol ne le considérait pas comme une ineptie”.Son rival lui reproche aussi de se servir du congrès comme d’un tremplin pour la présidentielle. “Ce congrès n’a pas vocation à désigner un candidat pour 2027”, répond Olivier Faure. Même si certains de ses proches l’imaginent déjà candidat.