Trump remplace le chef d’état-major de l’armée américaine, le premier d’une série de mouvements

Donald Trump a remplacé le chef d’état-major de l’armée américaine vendredi, son plus haut gradé, le plus significatif d’une série de mouvements initiée par le nouveau pouvoir de la première puissance militaire mondiale.C’est par un message posté sur son réseau social Truth social que le président républicain, de retour à la Maison Blanche depuis un mois, a mis fin aux fonctions de Charles Brown, connu sous le nom de C.Q., moins d’un an et demi après sa nomination à ce poste-clé par Joe Biden en octobre 2023.”J’aimerais remercier le général Charles Brown pour ses plus de quarante ans de service”, écrit Donald Trump, en le qualifiant de “dirigeant hors pair” mais sans expliciter les raisons qui l’ont conduit à le remplacer.Après cette décision, son ministre de la Défense Pete Hegseth a annoncé à son tour écarter plusieurs autres hauts responsables des forces armées. En particulier, l’amirale Lisa Franchetti, première femme à diriger la marine américaine et à faire partie de l’état-major interarmées. Lisa Franchetti, âgée de 59 ans, avait été nommée N.2 de l’US Navy en septembre 2022, puis N.1 un peu plus d’un an plus tard, en novembre 2023.Les mouvements en haut lieu vont se poursuivre: outre le général Brown, Donald Trump a “demandé au ministre Hegseth de présenter des nominations pour cinq autres postes de hauts responsables, qui seront annoncés bientôt”.En novembre dans un podcast, avant de devenir le chef du Pentagone, Pete Hegseth militait déjà pour se séparer du général Brown, en considérant qu’il fallait que tout haut responsable militaire “associé à quelque politique woke de merde, pro-diversité, égalité et inclusion, que ce soit” s’en aille.- Expérience de discrimination -Après la mort en 2020 de George Floyd, un homme afro-américain tué par la police, qui avait provoqué une immense vague de manifestations antiracistes dans tout le pays, le général Brown avait raconté dans une vidéo son expérience personnelle de discrimination dans l’armée américaine.”Je pense à ma carrière dans l’armée de l’air, où j’ai souvent été le seul Afro-Américain dans la pièce, le seul dans mon escadron ou haut gradé. Je pense à la pression que je ressentais de ne pas avoir le droit à l’erreur, en particulier de la part de supérieurs dont je sentais qu’ils attendaient moins de moi en tant qu’Afro-Américain”, s’était-il livré.Outre le général Brown, qu’il décrit comme “un conseiller avisé”, et l’amirale Franchetti, Pete Hegseth annonce dans son communiqué mettre un terme aux fonctions du N.2 de l’armée de l’air, le général James Slife.Aux commandes de la puissante armée américaine, Donald Trump a choisi de nommer Dan Caine, un militaire issu de l’armée de l’air, dernièrement un des directeurs aux affaires militaires à la CIA.”Pendant mon premier mandat, il a joué un rôle déterminant dans l’anéantissement total de l’Etat islamique”, affirme le président républicain, qui loue “un pilote chevronné, expert en sécurité nationale, entrepreneur à succès, et un +guerrier+ avec une solide expérience en matière d’opérations spéciales et de travail entre services”.Sa mission sera de “restaurer la paix par la force, prioriser l’Amérique et reconstruire notre armée”, fixe le milliardaire new-yorkais.A la fin de son premier mandat, Donald Trump avait nommé Charles Brown à la tête de l’armée de l’air, en faisant le premier Afro-Américain à accéder à cette responsabilité.

Trump remplace le chef d’état-major de l’armée américaine, le premier d’une série de mouvements

Donald Trump a remplacé le chef d’état-major de l’armée américaine vendredi, son plus haut gradé, le plus significatif d’une série de mouvements initiée par le nouveau pouvoir de la première puissance militaire mondiale.C’est par un message posté sur son réseau social Truth social que le président républicain, de retour à la Maison Blanche depuis un mois, a mis fin aux fonctions de Charles Brown, connu sous le nom de C.Q., moins d’un an et demi après sa nomination à ce poste-clé par Joe Biden en octobre 2023.”J’aimerais remercier le général Charles Brown pour ses plus de quarante ans de service”, écrit Donald Trump, en le qualifiant de “dirigeant hors pair” mais sans expliciter les raisons qui l’ont conduit à le remplacer.Après cette décision, son ministre de la Défense Pete Hegseth a annoncé à son tour écarter plusieurs autres hauts responsables des forces armées. En particulier, l’amirale Lisa Franchetti, première femme à diriger la marine américaine et à faire partie de l’état-major interarmées. Lisa Franchetti, âgée de 59 ans, avait été nommée N.2 de l’US Navy en septembre 2022, puis N.1 un peu plus d’un an plus tard, en novembre 2023.Les mouvements en haut lieu vont se poursuivre: outre le général Brown, Donald Trump a “demandé au ministre Hegseth de présenter des nominations pour cinq autres postes de hauts responsables, qui seront annoncés bientôt”.En novembre dans un podcast, avant de devenir le chef du Pentagone, Pete Hegseth militait déjà pour se séparer du général Brown, en considérant qu’il fallait que tout haut responsable militaire “associé à quelque politique woke de merde, pro-diversité, égalité et inclusion, que ce soit” s’en aille.- Expérience de discrimination -Après la mort en 2020 de George Floyd, un homme afro-américain tué par la police, qui avait provoqué une immense vague de manifestations antiracistes dans tout le pays, le général Brown avait raconté dans une vidéo son expérience personnelle de discrimination dans l’armée américaine.”Je pense à ma carrière dans l’armée de l’air, où j’ai souvent été le seul Afro-Américain dans la pièce, le seul dans mon escadron ou haut gradé. Je pense à la pression que je ressentais de ne pas avoir le droit à l’erreur, en particulier de la part de supérieurs dont je sentais qu’ils attendaient moins de moi en tant qu’Afro-Américain”, s’était-il livré.Outre le général Brown, qu’il décrit comme “un conseiller avisé”, et l’amirale Franchetti, Pete Hegseth annonce dans son communiqué mettre un terme aux fonctions du N.2 de l’armée de l’air, le général James Slife.Aux commandes de la puissante armée américaine, Donald Trump a choisi de nommer Dan Caine, un militaire issu de l’armée de l’air, dernièrement un des directeurs aux affaires militaires à la CIA.”Pendant mon premier mandat, il a joué un rôle déterminant dans l’anéantissement total de l’Etat islamique”, affirme le président républicain, qui loue “un pilote chevronné, expert en sécurité nationale, entrepreneur à succès, et un +guerrier+ avec une solide expérience en matière d’opérations spéciales et de travail entre services”.Sa mission sera de “restaurer la paix par la force, prioriser l’Amérique et reconstruire notre armée”, fixe le milliardaire new-yorkais.A la fin de son premier mandat, Donald Trump avait nommé Charles Brown à la tête de l’armée de l’air, en faisant le premier Afro-Américain à accéder à cette responsabilité.

A son procès lundi à Vannes, le pédocriminel Joël Le Scouarnec va faire face à 299 victimes

Considérée comme l’une des plus grandes affaires de pédocriminalité jamais jugées en France, le procès de Joël Le Scouarnec s’ouvre lundi à Vannes (Morbihan) pour examiner jusqu’en juin la longue série de violences sexuelles présumées commises par le chirurgien sur 299 patients, la plupart mineurs au moment des faits.Âgé de 74 ans, Joël Le Scouarnec a “reconnu son implication” dans la majorité des viols et agressions sexuelles dont il est accusé, affirme le procureur de Lorient, Stéphane Kellenberger, qui mènera l’accusation à Vannes.Déjà condamné en 2020 à 15 ans de réclusion pour les viols et agressions sexuelles de quatre enfants, dont deux nièces, le médecin est désormais jugé pour des actes perpétrés entre 1989 et 2014 dans des hôpitaux de l’ouest de la France.Les enquêteurs ont retrouvé la trace de ses victimes –des anciens patients dont l’âge moyen était de 11 ans– en lisant ses journaux intimes, découverts lors d’une perquisition à son domicile en 2017, quand sa petite voisine de 6 ans l’a dénoncé auprès de ses parents pour viol.Ses écrits, très précis, indiquaient le nom, l’âge et l’adresse de ses victimes, décrivant sans détour les actes commis, souvent sous couvert de geste médical.Nombre de victimes ont été confrontées à une amnésie traumatique, effaçant partiellement ou entièrement le souvenir du médecin.”L’amnésie ne dilue pas la gravité de l’acte”, affirme Guillaume (prénom d’emprunt), l’une des victimes de M. Le Scouarnec.”Les conséquences existent, je vis avec tous les jours”, rappelle celui qui a connu une dépression et des idées suicidaires après avoir lu le récit du pédocriminel sur son agression sexuelle à 12 ans.Joël Le Scouarnec, qui se proclame “pédophile” persécuté par la société, devra s’expliquer devant 299 victimes, dont 256 avaient moins de 15 ans au moment des faits. Au total, il sera jugé pour 111 viols et 189 agressions sexuelles, aggravés par le fait qu’il abusait de sa fonction de médecin. Il encourt une peine maximale de 20 ans de réclusion.- Calendrier -Les deux premières semaines du procès seront consacrées à l’enquête de personnalité de l’accusé, au déroulé de l’enquête mais aussi aux témoignages de ses proches.Son ex-épouse –qui affirme ne jamais avoir soupçonné la pédocriminalité de son mari, malgré une première condamnation pour détention d’images pédopornographiques en 2005– est ainsi attendue à la barre dès mardi.Présidée par la juge Aude Buresi, la cour criminelle du Morbihan suivra l’ordre chronologique des violences sexuelles commises par M. Le Scouarnec, selon le calendrier transmis à la presse.Seront d’abord auditionnées les parties civiles de la clinique de Loches, en Indre-et-Loire (5-7 mars), puis celles de la clinique du Sacré-Coeur à Vannes (10 mars-17 avril) et de Quimperlé, dans le Finistère (22-30 avril).Les patients d’autres hôpitaux où a exercé le praticien –Ancenis, Lorient, Jonzac, et autres cliniques où il a effectué de courts remplacements– seront entendus du 5 au 16 mai.Une quarantaine de parties civiles ont déjà exercé leur droit au huis clos.Le 19 mai, la cour auditionnera plusieurs anciens hauts responsables des hôpitaux et services de santé. Selon des documents confidentiels consultés par l’AFP, certains avaient été informés dès 2006 de la première condamnation du chirurgien, sans que sa carrière n’en soit impactée. Le médecin avait exercé onze ans encore, poursuivant ses violences sexuelles présumées sur les enfants qu’il opérait.Après une journée consacrée à l’expertise psychiatrique de l’accusé (le 20 mai), viendront les plaidoiries des 63 avocats des parties civiles (22-28 mai), les réquisitions le 2 juin, puis la défense, le 3 juin.Joël Le Scouarnec prononcera ses derniers mots devant la cour le jour-même –ou le lendemain– avant un délibéré du 4 au 6 juin et un verdict dans la foulée.- “Stress” -Pour Guillaume, “la peine et le procès doivent être exemplaires, à la mesure des actes de Le Scouarnec, pour que ça dissuade d’autres pédocriminels de passer à l’acte.”Amélie Lévêque, qui dit avoir été violée à 9 ans par le chirurgien lorsqu’elle était semi-consciente en salle de réveil après une opération, “sait que (Joël Le Scouarnec) va être condamné”.Pour se reconstruire et “refermer le chapitre Le Scouarnec”, elle espère être enfin “reconnue comme victime par la justice.”Tout au long du procès, l’association France Victimes 56, avec juristes, psychologues, bénévoles mais aussi des “chiens d’assistance judiciaire”, sera présente pour accompagner les victimes.A quelques jours du procès, “le stress commence à monter”, confie Guillaume. “Ce qui est dur, c’est de revisiter le trauma.”

Cook Islands strikes deal with China on seabed minerals

The Cook Islands said Saturday it has struck a five-year agreement with China to cooperate in exploring and researching the Pacific nation’s seabed mineral riches.A copy of the deal — which is likely to irk close partner and former colonial ruler New Zealand — showed it covers working together in the “exploration and research of seabed mineral resources”. A joint committee would oversee the partnership, which also includes seabed minerals-related training and technology transfer, logistics support, and deep-sea ecosystems research.The Cook Islands government said the memorandum of understanding, signed with China on February 14, did not involve any agreement to give an exploration or mining licence.The self-governing Cook Islands, a country of 17,000 people, has a “free association” relationship with New Zealand, which provides budgetary assistance as well as helping on foreign affairs and defence.Cook Islanders hold New Zealand citizenship.Cook Islands Prime Minister Mark Brown said the deal supported a broader partnership pact he signed on a state visit to China this month for the two countries to cooperate in trade, investment and the seabed minerals sector.”Our seabed minerals section remains under strict regulatory oversight, ensuring that all decisions are made transparently and in the best interest of the Cook Islands and its people,” he said in a statement.- New Zealand unnerved -New Zealand has already accused the Cook Islands government of a lack of consultation and transparency over the wider partnership agreement with China. It has demanded to see all the agreements signed during Brown’s China trip.New Zealand and its allies including Australia and the United States have been unnerved by China’s growing diplomatic, economic and military influence in the strategically important Pacific.But Brown has insisted his country’s relations with New Zealand and other partners are not affected by the partnership accord he signed with China.The Cook Islands has licensed three companies to explore the seabed for nodules rich in metals such as nickel and cobalt, which are used in electric car batteries.Despite issuing the five-year exploration licenses in 2022, the Cook Islands government says it will not decide whether to harvest the potato-sized nodules until it has assessed environmental and other impacts.The Pacific country’s prime minister has nevertheless touted the benefits of the potentially multi-billion-dollar industry, saying previously that the Cook Islands needs to protect itself against climate change “through whatever revenues that we can get”.

“On se voit au tribunal”, joute verbale entre une gouverneure et Trump autour des droits des personnes trans

“On se voit au tribunal”, a lancé la gouverneure du Maine à Donald Trump à l’issue d’un échange tendu vendredi autour du décret signé par le président excluant les athlètes transgenres des équipes féminines.Le président américain était en train de vanter depuis son pupitre un décret signé début février, devant les gouverneurs reçus à la Maison Blanche.Il dit alors, plein d’ironie: “De nombreux démocrates se battent contre moi à ce sujet, c’est bien.” Avant d’interpeller la gouverneure du Maine: “Vous n’allez pas vous y plier ?””Je me plierai aux lois de l’Etat et aux lois fédérales”, rétorque l’intéressée, Janet Mills.”Nous sommes les lois fédérales. Vous ferez mieux de le faire, sinon vous ne recevrez aucun fond fédéral”, attaque le républicain.”On se voit au tribunal”, réplique la démocrate.”Très bien, on se voit au tribunal. J’ai hâte. Ca devrait être très facile. Et profitez de votre vie d’après-gouverneure, parce que je ne pense pas que vous serez un jour réélue”, a lancé un Donald Trump piqué à vif pour mettre fin à ce ping-pong verbal.Le décret signé par le président américain permet aux agences fédérales de refuser toute subvention pour des écoles qui autorisent des athlètes transgenres à jouer dans des équipes féminines.Plusieurs responsables de l’Etat du Maine, situé dans le nord-est des Etats-Unis, ont d’ores et déjà dit qu’ils ne changeraient pas leur politique vis-à-vis des étudiants transgenres.Et la gouverneure du Maine, avec le procureur général de l’Etat, a promis de contester en justice toute coupure de fonds fédéraux, a fait savoir le journal Portland Press Herald.Plus tard vendredi, le ministère de l’Education a annoncé l’ouverture d’une enquête sur le département de l’Education du Maine, pour violations présumées de la loi interdisant la discrimination de genre dans les infrastructures éducatives recevant des subventions fédérales.Dans un communiqué, le ministère estime que le département de l’Education du Maine “continue d’autoriser des athlètes masculins à concourir dans des compétitions d’athlétisme féminines entre écoles” et a refusé de mettre à disposition des “installations intimes (vestiaires, NDLR) réservées aux femmes, violant ainsi la loi fédérale antidiscrimination”.La gouverneure Mills a dénoncé, via un communiqué de son cabinet, une “manoeuvre politique” visant à couper les financements “payés par les contribuables du Maine”.Depuis son retour au pouvoir, Donald Trump multiplie les attaques contre les personnes transgenres, à coups de décrets et déclarations choc.L’ONG Amnesty International a vivement critiqué la décision du républicain d’interdire les personnes trans dans les équipes féminines, la qualifiant de “nouvelle attaque cruelle contre les personnes transgenres”.

La course à l’Ours d’or s’achève, à la veille des élections allemandes

Le 75e Festival international du film de Berlin, premier grand rendez-vous du 7e art de l’année, s’achève samedi avec la remise de l’Ours d’or par le jury du cinéaste américain Todd Haynes.Le palmarès doit être dévoilé à partir de 18H00, à la veille d’un enjeu électoral majeur pour l’Allemagne, les élections législatives anticipées qui se tiendront dimanche.Au total, 19 films sont en compétition pour succéder au documentaire “Dahomey” de la Franco-Sénégalaise Mati Diop, sur les restitutions d’Å“uvres d’art aux anciens pays colonisés.Le cinéaste roumain Radu Jude, déjà lauréat d’un Ours d’or en 2021, pourrait faire un doublé avec “Kontinental’25”, une nouvelle charge politique sur la société contemporaine et le capitalisme.Ce long-métrage, tourné en seulement 10 jours avec un smartphone et qui raconte l’histoire d’une huissière de justice rongée par la culpabilité après le suicide d’un sans-abri, figure parmi les favoris du panel de critiques international réuni par le magazine professionnel Screen.Il devance “Blue Moon”, un drame musical sur les coulisses des spectacles de Broadway avec Ethan Hawke, et est signé d’un habitué de Berlin, Richard Linklater, Ours d’argent du meilleur réalisateur il y a 11 ans avec “Boyhood”.Todd Haynes, figure du cinéma américain qui préside le jury, est un mélomane, qui a tourné des films inspirés de Bob Dylan (“I’m not there”) ou de David Bowie (“Velvet Goldmine”). Il a, à ses côtés, le réalisateur franco-marocain Nabil Ayouch ou la star chinoise Fan Bingbing.- Prises de position -La Berlinale a débuté sur un ton très politique en pleine campagne électorale allemande, où l’extrême droite de l’AfD rêve d’un score historique, et elle a été rythmée par les prises de position tranchantes contre Donald Trump de Tilda Swinton, invitée d’honneur, ou de Todd Haynes.Si le jury souhaite faire entendre un message, son choix pourrait se porter sur “Dreams”, une tragédie romantique du Mexicain Michel Franco (“Despues de Lucia”, “Nouvel Ordre”).En racontant l’histoire d’un couple composé d’une riche héritière américaine (Jessica Chastain) et d’un jeune prodige du ballet interprété par un danseur mexicain star, Isaac Hernandez, récemment nommé leader de l’American Ballet Theater, le réalisateur filme une métaphore assez transparente de la relation à couteaux tirés entre les deux pays.Parmi les autres oeuvres qui pourraient l’emporter figurent le documentaire “Timestamp” de Kateryna Gornostai, sur le quotidien d’étudiants et de professeurs dans l’Ukraine en guerre, une dystopie brésilienne hallucinatoire (“The Blue Trail” de Gabriel Mascaro) ou un film coup de poing sur le burn-out maternel (“If I had legs I’d kick you”), où excelle l’actrice australienne Rose Byrne.Au terme de cette 75e édition, le palmarès donnera aussi une idée de la capacité de la nouvelle directrice de la Berlinale, l’Américaine Tricia Tuttle, à remettre au centre du jeu un festival qui a moins pris la lumière que Cannes ou Venise ces dernières années.Elle est parvenue à faire venir sur le tapis rouge l’un des favoris des Oscars en mars, Timothée Chalamet, pour le biopic sur Bob Dylan “Un parfait inconnu”, ainsi que l’équipe de “Mickey 17”, le nouveau film de Bong Joon-ho.Six ans après sa Palme d’or à Cannes pour “Parasite”, le cinéaste sud-coréen tourne en dérision les ambitions spatiales d’Elon Musk dans cette comédie de science-fiction avec Robert Pattinson.

La mort de l’otage israélienne Shiri Bibas confirmée par son kibboutz

Le kibboutz où l’otage israélienne Shiri Bibas avait été enlevée lors de l’attaque du 7-Octobre a confirmé sa mort samedi, mettant fin à la confusion sur son sort à quelques heures d’un septième échange d’otages israéliens contre des détenus palestiniens.La remise jeudi par le Hamas de ce qui devait censé être quatre dépouilles d’otages israéliens a tourné à une montée de tensions alors que le cessez-le-feu en vigueur dans la bande de Gaza reste fragile.Parmi ces corps figuraient ceux de deux garçonnets, Ariel et Kfir Bibas, tués “à mains nues” en captivité dans la bande de Gaza selon l’armée, mais pas celui de leur mère, Shiri Bibas, comme annoncé par le Hamas, provoquant le choc et parfois la colère en Israël où le sort de cette famille est devenue un symbole.Kfir Bibas, huit mois et demi au moment de son enlèvement le 7-Octobre, était le plus jeune des 251 otages enlevés ce jour là, dont 67 sont toujours captifs à Gaza, selon l’armée.Le mouvement palestinien, selon lequel la mère et ses deux enfants avaient été tués en novembre 2023 dans un bombardement israélien, a reconnu “une possible erreur” vendredi. Et dans la nuit, le Comité international de la Croix-Rouge a indiqué avoir transféré de Gaza une nouvelle dépouille.”Le kibboutz Nir Oz annonce avec une profonde douleur et un grand chagrin le meurtre de Shiri Bibas (…) qui a été enlevée à son domicile le 7 octobre (2023, ndlr) et tuée en captivité à Gaza”, a déclaré le kibboutz dans un communiqué au petit matin samedi, première confirmation du côté israélien de la mort de la mère de famille qui avait 32 ans au moment de sa capture.Ni l’armée ni le gouvernement israéliens n’avaient confirmé sa mort samedi matin.- “Violation cruelle” -L’annonce que Shiri Bibas ne figurait pas parmi les dépouilles a provoqué la colère des autorités israéliennes.Dénonçant un “cynisme inimaginable”, le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait promis vendredi d’agir “avec détermination pour ramener Shiri à la maison ainsi que tous nos otages, les vivants et les morts” et pour que le Hamas “paie le prix de cette violation cruelle et perverse de l’accord” de cessez-le-feu en vigueur à Gaza.Celui-ci est entrée en vigueur le 19 janvier après 15 mois de guerre dévastatrice dans le territoire palestinien, déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas dans le sud d’Israël du 7 octobre 2023. Malgré ces tensions, le Hamas a confirmé qu’il libèrerait comme prévu samedi six otages israéliens, selon lui les derniers captifs vivants devant rentrer en Israël d’ici le 1er mars, à l’expiration de la première phase de l’accord de cessez-le-feu à Gaza. Le Club des prisonniers palestiniens, l’ONG en charge du dossier, a annoncé qu’en échange 602 détenus palestiniens devaient être libérés, dont 50 condamnés à perpétuité. Cent-huit des prisonniers doivent être expulsés des territoires palestiniens, a-t-il précisé. Selon le Forum des familles d’otages, les captifs que le Hamas et les groupes armés alliés doivent remettre à la Croix-Rouge à Gaza, avant leur transfert en Israël, sont Eliya Cohen, Tal Shoham, Omer Shem Tov, Omer Wenkert, enlevés le 7-Octobre, ainsi que Hicham al-Sayed et Avera Mengistu, tous deux otages depuis une dizaine d’années.Depuis le début de la trêve, 22 otages israéliens – dont trois décédés – ont été remis à Israël, en échange de la libération de plus de 1.100 prisonniers palestiniens. Au total, 33 otages, dont huit morts, doivent être échangés contre 1.900 Palestiniens détenus par Israël d’ici le 1er mars. –  Négociations retardées -Le Hamas et les groupes armés alliés ont jusque-là soigneusement mis en scène ce processus, exhibant les otages vivants sur des podiums, et jeudi, pour sa première remise de captifs morts, quatre cercueils sur une tribune surmontée d’une caricature de M. Netanyahu. Mercredi, le Hamas s’est dit prêt à libérer “en une seule fois”, et non plus en étapes successives, tous les otages encore retenus à Gaza lors de la deuxième phase de l’accord, qui doit débuter le 2 mars.Mais les négociations indirectes sur cette deuxième étape, censée mettre fin définitivement à la guerre, ont été retardées, les deux parties s’accusant mutuellement de violations de la trêve. La troisième et dernière phase doit en principe porter sur la reconstruction de Gaza.Sans compter la mort de Shiri Bibas, l’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.214 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité.L’offensive israélienne de représailles a fait au moins 48.319 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU. Elle a provoqué un désastre humanitaire dans le territoire assiégé.