Turquie: un mois après, le vent de fronde souffle toujours

L’arrestation le 19 mars du maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu a débarrassé Recep Tayyip Erdogan de son plus coriace opposant. Mais un mois plus tard, le président turc peine à se défaire d’une contestation portée par la jeunesse.Les grandes manifestations de la première semaine, quand des dizaines de milliers de personnes déferlaient chaque soir devant l’hôtel de ville d’Istanbul, et que des Turcs de tous âges descendaient dans les rues de dizaines de villes, sont révolues.Les fêtes de la fin du ramadan ont ramené le calme, mais la contestation, inédite depuis le grand mouvement de Gezi parti de la place Taksim d’Istanbul en 2013, a repris depuis dix jours dans des universités d’Istanbul et d’Ankara.Ces derniers jours, la fronde s’est répandue à des dizaines de lycées du pays où une décision du gouvernement AKP (islamo-conservateur) d’y remplacer certains enseignants, interprétée comme une tentative de reprise en main de ces établissements par le pouvoir, a mis le feu aux poudres.”Le malaise (de la jeunesse) était déjà latent, mais il s’est cristallisé en un rejet plus explicite de l’AKP depuis la mi-mars”, explique à l’AFP Demet Lüküslü, professeure de sociologie à l’université stambouliote de Yeditepe, selon laquelle une partie des jeunes “rejette le conservatisme et l’islamisation de la société” et réclame davantage de “droits et de libertés”.- “Briser le silence” -L’arrestation d’Ekrem Imamoglu, investi candidat du principal parti de l’opposition (CHP, social-démocrate) à la présidentielle de 2028 le jour-même de son incarcération pour “corruption”, a été le déclencheur d’une colère plus large, dans un pays dirigé depuis 2002 par le Parti de la justice et du développement (AKP) du président Erdogan.”C’est l’accumulation d’une colère, chez des millions de jeunes qui n’ont connu que l’AKP et qui ne sont pas pris en compte”, confie Eda, 17 ans, en classe de terminale dans un lycée d’Istanbul où des blocages ont eu lieu cette semaine.”Nous voulons briser le silence sur lequel le gouvernement a bâti son hégémonie”, ajoute la lycéenne, qui ne souhaite pas donner son nom de famille, rappelant que plusieurs dizaines des 300 jeunes placés en détention depuis le début du mouvement de contestation demeurent incarcérés.Vendredi, le procès de 189 personnes accusées d’avoir participé à des rassemblements interdits, dont de nombreux étudiants, s’est ouvert à Istanbul. Leurs soutiens – camarades, professeurs, députés de l’opposition – s’étaient réunis devant le tribunal. “Nous n’avons pas peur”, a martelé auprès de l’AFP Sümeyye Belentepe, une étudiante visée par un procès, qui aura lieu en septembre. “Désormais, nous sommes plus forts, plus unis” dans la lutte, souffle à ses côtés un autre élève, Ahmetcan Kaptan.- Répercussions économiques -L’arrestation du maire d’Istanbul, qualifiée de “coup d’Etat” par l’opposition, a aussi eu des répercussions économiques.Outre les appels au boycott visant des entreprises proches du pouvoir, la Bourse d’Istanbul a reculé de presque 14% sur un mois, et la livre turque a perdu environ 4% face au dollar et presque 8% face à l’euro, atteignant un niveau historiquement bas malgré 50 milliards de dollars injectés par la banque centrale turque pour soutenir la devise.Jeudi, la banque centrale a ainsi été contrainte de relever son taux directeur pour la première fois depuis mars 2024, de 42,5% à 46%.Cette semaine, Devlet Bahçeli, le principal allié du président Erdogan, a exhorté la justice à juger le maire d’Istanbul dans les plus brefs délais, inquiet selon certains observateurs que l’agitation autour du sort de l’opposant N.1 ne perturbe les efforts entamés par le pouvoir turc pour parvenir au désarmement et à la dissolution du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).Le chef du CHP, Özgür Özel, a réclamé à nouveau des élections anticipées, et appelé à un grand rassemblement samedi à Yozgat (centre), chef-lieu d’une province rurale du centre du pays. Début avril, des agriculteurs y avaient écopé d’amendes pour avoir protesté contre l’arrestation d’Ekrem Imamoglu, à bord de leurs tracteurs.

Turquie: un mois après, le vent de fronde souffle toujours

L’arrestation le 19 mars du maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu a débarrassé Recep Tayyip Erdogan de son plus coriace opposant. Mais un mois plus tard, le président turc peine à se défaire d’une contestation portée par la jeunesse.Les grandes manifestations de la première semaine, quand des dizaines de milliers de personnes déferlaient chaque soir devant l’hôtel de ville d’Istanbul, et que des Turcs de tous âges descendaient dans les rues de dizaines de villes, sont révolues.Les fêtes de la fin du ramadan ont ramené le calme, mais la contestation, inédite depuis le grand mouvement de Gezi parti de la place Taksim d’Istanbul en 2013, a repris depuis dix jours dans des universités d’Istanbul et d’Ankara.Ces derniers jours, la fronde s’est répandue à des dizaines de lycées du pays où une décision du gouvernement AKP (islamo-conservateur) d’y remplacer certains enseignants, interprétée comme une tentative de reprise en main de ces établissements par le pouvoir, a mis le feu aux poudres.”Le malaise (de la jeunesse) était déjà latent, mais il s’est cristallisé en un rejet plus explicite de l’AKP depuis la mi-mars”, explique à l’AFP Demet Lüküslü, professeure de sociologie à l’université stambouliote de Yeditepe, selon laquelle une partie des jeunes “rejette le conservatisme et l’islamisation de la société” et réclame davantage de “droits et de libertés”.- “Briser le silence” -L’arrestation d’Ekrem Imamoglu, investi candidat du principal parti de l’opposition (CHP, social-démocrate) à la présidentielle de 2028 le jour-même de son incarcération pour “corruption”, a été le déclencheur d’une colère plus large, dans un pays dirigé depuis 2002 par le Parti de la justice et du développement (AKP) du président Erdogan.”C’est l’accumulation d’une colère, chez des millions de jeunes qui n’ont connu que l’AKP et qui ne sont pas pris en compte”, confie Eda, 17 ans, en classe de terminale dans un lycée d’Istanbul où des blocages ont eu lieu cette semaine.”Nous voulons briser le silence sur lequel le gouvernement a bâti son hégémonie”, ajoute la lycéenne, qui ne souhaite pas donner son nom de famille, rappelant que plusieurs dizaines des 300 jeunes placés en détention depuis le début du mouvement de contestation demeurent incarcérés.Vendredi, le procès de 189 personnes accusées d’avoir participé à des rassemblements interdits, dont de nombreux étudiants, s’est ouvert à Istanbul. Leurs soutiens – camarades, professeurs, députés de l’opposition – s’étaient réunis devant le tribunal. “Nous n’avons pas peur”, a martelé auprès de l’AFP Sümeyye Belentepe, une étudiante visée par un procès, qui aura lieu en septembre. “Désormais, nous sommes plus forts, plus unis” dans la lutte, souffle à ses côtés un autre élève, Ahmetcan Kaptan.- Répercussions économiques -L’arrestation du maire d’Istanbul, qualifiée de “coup d’Etat” par l’opposition, a aussi eu des répercussions économiques.Outre les appels au boycott visant des entreprises proches du pouvoir, la Bourse d’Istanbul a reculé de presque 14% sur un mois, et la livre turque a perdu environ 4% face au dollar et presque 8% face à l’euro, atteignant un niveau historiquement bas malgré 50 milliards de dollars injectés par la banque centrale turque pour soutenir la devise.Jeudi, la banque centrale a ainsi été contrainte de relever son taux directeur pour la première fois depuis mars 2024, de 42,5% à 46%.Cette semaine, Devlet Bahçeli, le principal allié du président Erdogan, a exhorté la justice à juger le maire d’Istanbul dans les plus brefs délais, inquiet selon certains observateurs que l’agitation autour du sort de l’opposant N.1 ne perturbe les efforts entamés par le pouvoir turc pour parvenir au désarmement et à la dissolution du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).Le chef du CHP, Özgür Özel, a réclamé à nouveau des élections anticipées, et appelé à un grand rassemblement samedi à Yozgat (centre), chef-lieu d’une province rurale du centre du pays. Début avril, des agriculteurs y avaient écopé d’amendes pour avoir protesté contre l’arrestation d’Ekrem Imamoglu, à bord de leurs tracteurs.

Deuxième session de discussions entre l’Iran et les Etats-Unis sur le nucléaire

Les Etats-Unis et l’Iran reprennent samedi à Rome les pourparlers sur le programme nucléaire de Téhéran, une semaine après un premier round qualifié de “constructif” par les deux parties. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, et l’envoyé américain au Moyen-Orient, Steve Witkoff, tiendront ces discussions via une médiation d’Oman, comme lors des précédents pourparlers tenus à Mascate.Il s’agit de la deuxième réunion à ce niveau depuis le retrait américain, en 2018 sous la première présidence de Donald Trump, de l’accord international d’encadrement du programme nucléaire iranien en échange d’une levée des sanctions imposées à l’Iran. Depuis son retour à la Maison Blanche, en janvier, Donald Trump a relancé sa politique de “pression maximale” contre l’Iran, avec lequel les Etats-Unis n’ont plus de relations diplomatiques depuis 1980.Il a appelé en mars la République islamique d’Iran, ennemi juré des Etats-Unis, à négocier un nouvel accord, en menaçant dans le même temps de la bombarder en cas d’échec de la diplomatie.M. Trump a toutefois affirmé jeudi qu’il n’était “pas pressé” d’utiliser l’option militaire. “Je pense que l’Iran veut discuter.”A la veille des discussions de Rome, M. Araghchi a fait part de ses “sérieux doutes” quant aux intentions des Etats-Unis. Mais “nous participerons malgré tout aux négociations de demain (samedi).” Tout en saluant les pourparlers, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, s’est dit sceptique sur leur issue.- “Stade crucial” -Les pays occidentaux et Israël – également un ennemi de l’Iran – soupçonnent la République islamique de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Elle rejette ces allégations et défend un droit au nucléaire à des fins civiles, notamment pour l’énergie. Dans un entretien au journal français Le Monde publié mercredi, le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a affirmé que l’Iran n’était “pas loin” de disposer de la bombe atomique.Après le retrait américain de l’accord de 2015, et le rétablissement de sanctions américaines, Téhéran a pris ses distances avec le texte.  Le pays enrichit de l’uranium jusqu’à 60%, bien au-dessus du plafond de 3,67% qui lui a été fixé, restant toutefois en deçà du seuil des 90% nécessaires à la fabrication de l’arme atomique, selon l’AIEA.Accentuant la pression, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a appelé les Européens à prendre rapidement une “décision importante” concernant le “rétablissement des sanctions” internationales à l’encontre de l’Iran, car il “ne respecte clairement pas l’accord actuel”.M. Grossi, qui s’est entretenu avec des responsables iraniens cette semaine à Téhéran, a relevé que le temps était compté pour trouver un accord. “Nous sommes à un stade crucial de ces importantes négociations.” – “Lignes rouges” -L’Iran insiste pour que les pourparlers se limitent au programme nucléaire et à la levée des sanctions, et considère en outre comme une “ligne rouge” l’arrêt de toutes ses activités nucléaires.M. Araghchi a encore mis en garde vendredi les Etats-Unis contre “des demandes déraisonnables et irréalistes”, après que M. Witkoff a réclamé en début de semaine un démantèlement total du programme nucléaire. Les Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique d’Iran, ont eux exclu toute discussion sur les capacités militaires et la défense du pays, dont le programme balistique inquiète à l’international.L’influence régionale de l’Iran figure aussi parmi “les lignes rouges” du pays, selon l’agence de presse officielle Irna.Téhéran soutient dans la région ce qu’il qualifie d'”axe de la résistance”, une alliance de groupes armés hostiles à Israël incluant le Hamas palestinien, le Hezbollah libanais, les rebelles Houthis du Yémen, et des milices chiites en Irak. Après le lancement des pourparlers irano-américains, Israël a réaffirmé sa détermination à empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire, disant disposer d’un “plan d’action” pour ce faire.

Deuxième session de discussions entre l’Iran et les Etats-Unis sur le nucléaire

Les Etats-Unis et l’Iran reprennent samedi à Rome les pourparlers sur le programme nucléaire de Téhéran, une semaine après un premier round qualifié de “constructif” par les deux parties. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, et l’envoyé américain au Moyen-Orient, Steve Witkoff, tiendront ces discussions via une médiation d’Oman, comme lors des précédents pourparlers tenus à Mascate.Il s’agit de la deuxième réunion à ce niveau depuis le retrait américain, en 2018 sous la première présidence de Donald Trump, de l’accord international d’encadrement du programme nucléaire iranien en échange d’une levée des sanctions imposées à l’Iran. Depuis son retour à la Maison Blanche, en janvier, Donald Trump a relancé sa politique de “pression maximale” contre l’Iran, avec lequel les Etats-Unis n’ont plus de relations diplomatiques depuis 1980.Il a appelé en mars la République islamique d’Iran, ennemi juré des Etats-Unis, à négocier un nouvel accord, en menaçant dans le même temps de la bombarder en cas d’échec de la diplomatie.M. Trump a toutefois affirmé jeudi qu’il n’était “pas pressé” d’utiliser l’option militaire. “Je pense que l’Iran veut discuter.”A la veille des discussions de Rome, M. Araghchi a fait part de ses “sérieux doutes” quant aux intentions des Etats-Unis. Mais “nous participerons malgré tout aux négociations de demain (samedi).” Tout en saluant les pourparlers, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, s’est dit sceptique sur leur issue.- “Stade crucial” -Les pays occidentaux et Israël – également un ennemi de l’Iran – soupçonnent la République islamique de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Elle rejette ces allégations et défend un droit au nucléaire à des fins civiles, notamment pour l’énergie. Dans un entretien au journal français Le Monde publié mercredi, le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a affirmé que l’Iran n’était “pas loin” de disposer de la bombe atomique.Après le retrait américain de l’accord de 2015, et le rétablissement de sanctions américaines, Téhéran a pris ses distances avec le texte.  Le pays enrichit de l’uranium jusqu’à 60%, bien au-dessus du plafond de 3,67% qui lui a été fixé, restant toutefois en deçà du seuil des 90% nécessaires à la fabrication de l’arme atomique, selon l’AIEA.Accentuant la pression, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a appelé les Européens à prendre rapidement une “décision importante” concernant le “rétablissement des sanctions” internationales à l’encontre de l’Iran, car il “ne respecte clairement pas l’accord actuel”.M. Grossi, qui s’est entretenu avec des responsables iraniens cette semaine à Téhéran, a relevé que le temps était compté pour trouver un accord. “Nous sommes à un stade crucial de ces importantes négociations.” – “Lignes rouges” -L’Iran insiste pour que les pourparlers se limitent au programme nucléaire et à la levée des sanctions, et considère en outre comme une “ligne rouge” l’arrêt de toutes ses activités nucléaires.M. Araghchi a encore mis en garde vendredi les Etats-Unis contre “des demandes déraisonnables et irréalistes”, après que M. Witkoff a réclamé en début de semaine un démantèlement total du programme nucléaire. Les Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique d’Iran, ont eux exclu toute discussion sur les capacités militaires et la défense du pays, dont le programme balistique inquiète à l’international.L’influence régionale de l’Iran figure aussi parmi “les lignes rouges” du pays, selon l’agence de presse officielle Irna.Téhéran soutient dans la région ce qu’il qualifie d'”axe de la résistance”, une alliance de groupes armés hostiles à Israël incluant le Hamas palestinien, le Hezbollah libanais, les rebelles Houthis du Yémen, et des milices chiites en Irak. Après le lancement des pourparlers irano-américains, Israël a réaffirmé sa détermination à empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire, disant disposer d’un “plan d’action” pour ce faire.

Migrant’s expulsion puts Washington Salvadorans on edge

Sara Lopez hugs the wall of the mall as she hurries back to her car after a shopping trip just outside Washington.”I’m afraid of being arrested while walking in the street,” the 41-year-old undocumented migrant said.Lopez left El Salvador three years ago to move in with her husband near the American capital, home to a large Salvadoran community, second only to that of Los Angeles.It was near here in March that Kilmar Abrego Garcia was arrested — a Salvadoran migrant hustled off to a prison in his home country by the Trump administration despite a 2019 court order that was supposed to protect him from deportation.American authorities have acknowledged an “administrative error” in Abrego Garcia’s case, but they have dug in over seeking his return to the country.The Trump administration claims that Abrego Garcia belonged to the Salvadoran gang MS-13, which it has dubbed a “foreign terrorist organization” — and said he is guilty of domestic violence.”There should be a good investigation into this case, because we can’t all be tarred with the same brush,” Washington resident Lopez said.”We came here to work,” she insisted, adding that “we don’t do any harm to anyone.”In Mount Pleasant, a Washington neighborhood peppered with Salvadoran restaurants, 31-year-old Keylie said that in her community, “some are working two part-times, even three part-times, just to make ends meet.”The daughter of Salvadoran immigrants, she declined to give her family name.Keylie was born in the United States, and so holds citizenship, but said she still feels afraid.”Just by looking at me, you can tell I’m Hispanic. I could be targeted just because of that,” she said.- Divided views –The Supreme Court has ordered the Trump administration to “facilitate” Abrego Garcia’s return from a notorious Salvadoran prison.Alberto Garcia, who is not related to Abrego Garcia, hailed the justices’ decision.The jailed man is the victim of an “injustice,” Alberto Garcia said, adding, “They didn’t give him the right to defend himself.”Some of the Salvadorans to whom AFP spoke, however, offered more nuanced takes on the case.”The governments here and there (in El Salvador) have apparently discovered that he was part of a gang,” said Saul Mercado with a shrug.The sunglasses-wearing 60-something, who was granted political asylum after fleeing El Salvador’s 1979-92 civil war, said he agrees with the policies Trump has pursued since returning to the White House in January.The billionaire president won the votes of more than four in 10 Latinos in the November election, gaining substantial support among the community since 2020.”He’s cleaning up all the crime,” Mercado said, comparing Trump to El Salvador’s President Nayib Bukele, who he said has his own country “making progress.”During a White House visit Monday, Bukele ruled out any flexibility in Abrego Garcia’s case, saying he was unable to send the man back.The Salvadoran president has boosted his popularity at home by waging relentless war on the gangs that once terrorized the Central American country.Abrego Garcia’s case “creates conflict” for many Salvadorans in the United States, said Abel Nunez, director of Carecen, a local group that aids Latin American migrants.”They can see that this young man was a victim, they are aware of that, but they are not necessarily blaming Bukele for it. For them, he’s just a jailer,” added Nunez, who is Salvadoran.”This case has more to do with the US as a whole, and not only with our community,” he said. “Kilmar’s expulsion opens the door for anyone to be sent outside of the country — and that includes citizens.”Trump himself has floated the idea of sending US citizens to be jailed abroad, saying on Tuesday that he “would love” to send “homegrown criminals” to El Salvador’s prisons.

Plan for expanded Muslim community triggers hope, fear in Texas

Threats to Muslims living in Texas are nothing new, but lately the vile phone calls to Imran Chaudhary have ramped up.The cause?Chaudhary’s early plans for construction of 1,000 new homes, a community center, school, hospital and — controversially — a mosque and Islamic private school to serve the growing Muslim community near East Plano, in a thinly populated corner of east Texas.One anonymous caller says, in an expletive filled message, “I suggest you get the fuck out of America while it’s still an option.” The conservative, white, and Christian authorities tied to President Donald Trump in this state aren’t exactly welcoming either, launching investigations into the project’s legality.Chaudhary says the pressure is misguided.”We’ve been trying to follow every single law that is out there, from the state perspective to the federal perspective,” he said.But just this week, Senator John Cornyn called for an investigation into the constitutionality of Chaudhary’s project, an offshoot of an existing site called the East Plano Islamic Center or “EPIC.”The center “could violate the constitutional rights of Jewish and Christian Texans,” he said.Texas governor and Trump ally Greg Abbott characterized the project as an attempt to install Islamic law. “To be clear, Sharia law is not allowed in Texas. Nor are Sharia cities. Nor are ‘no go zones’ which this project seems to imply,” he wrote on social media. Texas is one of more than a dozen states that have enacted “anti-Sharia law” bills, which anti-hate group Southern Poverty Law Center calls “one of the most successful far-right conspiracies to achieve mainstream viability.”The conspiracy theory holds that Islamic law, known as sharia, is encroaching on the American legal system, a claim the American Civil Liberties Union and other legal experts refute.Chaudhary denies that he envisions a Muslim-only town, saying that it’s “open to all, anybody can use our services, community center, our school.”As president of Community Capital Partners, which develops EPIC properties, Chaudhary told AFP, “We never even discussed sharia. From day one we’ve consulted with our attorneys what is the best way for us to do this project, to make sure that we follow all the state laws, we follow all the federal laws.”In a show of goodwill, Chaudhary invited the governor to a Texas-style barbeque over social media. Abbott didn’t respond.- Fear vs optimism -The EPIC Islamic community settled in Plano north of Dallas some 20 years ago, about 25 miles (40 kilometers) from the new community they want to build near Josephine.The Plano settlement of around 5,000 people now have their own mosque. Iman Yasir Qadhi leads prayers there.Born in Houston to a Pakistani family, Qadhi said Muslims like Texas because of the warm weather, low taxes and good food.”Organically, when the mosque was built, a lot of people began moving in here and we found that our space wasn’t sufficient for us,” he said. “Because of the influx of people we are looking to expand.”Only 313,000 Muslims reside in Texas, which has a population of more than 31 million, according to World Population Review.Prospective EPIC residents can reserve lots by putting down 20 percent, with single townhouse pads starting at $80,000 and 1-acre lots going for $250,000. Maps posted online indicate more than two dozen lots have already been sold.But at an April town hall meeting in Collin County, an overflow crowd showed up to speak out against EPIC’s project. And the developers’ lawyer Dan Cogdell said all the negative publicity will slow approvals down.”The lies and the misinformation that Abbott’s putting out is striking,” he said.Qadhi said he is worried about hate crimes. He said he himself has been accused of terrorism but “they are the ones terrorizing us.”Moitree Rahman, a 38-year-old mother of two from Bangladesh, says she remains optimistic and looks forward to the expanding EPIC community.”All the rhetoric that we are seeing and hearing, it’s not true,” she said. “That’s why we felt very confident in investing.”

Pakistan foreign minister due in Kabul as deportations rise

Pakistan’s foreign minister was due to visit Afghanistan on Saturday after his country expelled more than 85,000 Afghans, mostly children, in just over two weeks.Islamabad has launched a strict campaign to evict by the end of April more than 800,000 Afghans who have had their residence permits cancelled — including some who were born in Pakistan or lived there for decades.Convoys of Afghan families have been heading to border towns each day fearing the “humiliation” of raids, arrests or being separated from family members.Pakistan’s foreign office said its top diplomat Ishaq Dar will hold meetings with senior Afghan Taliban officials, including Prime Minister Hasan Akhund during a day-long visit.”There will not be any sort of leniency and extension in the deadline,” Pakistan’s deputy interior minister Tallal Chaudhry told a news conference on Friday.”When you arrive without any documents, it only deepens the uncertainty of whether you’re involved in narcotics trafficking, supporting terrorism, or committing other crimes,” he added.Chaudhry has previously accused Afghans of being “terrorists and criminals”, but analysts say it is a politically motivated strategy to put pressure on Afghanistan’s Taliban government over escalating security concerns.He said on Friday that nearly 85,000 Afghans have crossed into Afghanistan since the start of April, the majority of them undocumented.The United Nations’ refugee agency said on Friday more then half of them were children — entering a country where girls are banned from secondary school and university and women are barred from many sectors of work.- Second phase of deportations -The United Nations says nearly three million Afghans have taken shelter in Paksitan after fleeing successive conflicts.Pakistan was one of just three countries that recognised the Taliban’s first government in the 1990s and was accused of covertly supporting their insurgency against NATO forces.But their relationship has soured as attacks in Pakistan’s border regions have soared.Last year was the deadliest in Pakistan for a decade with Islamabad accusing Kabul of allowing militants to take refuge in Afghanistan, from where they plan attacks.The Taliban government denies the charge.In the first phase of deportations in 2023, hundreds of thousands of undocumented Afghans were forced across the border in the space of a few weeks. In the second phase announced in March, the Pakistan government cancelled the residence permits of more than 800,000 Afghans, warning those in Pakistan awaiting relocation to other countries to leave by the end of April.More than 1.3 million who hold Proof of Registration cards issued by the UN refugee agency have been told to leave Islamabad and the neighbouring city of Rawalpindi.

US senator says El Salvador staged ‘margarita’ photo op

A US senator described Friday how El Salvador staged a photo of him supposedly sipping margaritas with a wrongly deported constituent to cover up the man’s ordeal in a notorious prison.Chris Van Hollen denied that he drank cocktails with Kilmar Abrego Garcia while in El Salvador to meet the man, who was removed in what the White House has admitted was an “administrative error.”US President Donald Trump and Salvadoran President Nayib Bukele have refused to bring about the Maryland father’s release, despite a US federal judge’s order — backed by the Supreme Court — for his return.Van Hollen, a Democrat who represents Abrego Garcia’s home state, met the metal worker Thursday at the senator’s hotel in San Salvador.He told reporters on his return to Washington that Abrego Garcia had been moved to a better prison an hour’s drive away, but not before being scared for his safety in San Salvador’s CECOT, known for reports of rights abuses.Van Hollen said he realized he had been set up when Bukele posted photos on X of the meeting, alongside a caption stating that Abrego Garcia was “miraculously risen from the ‘death camps’ & ‘torture,’ now sipping margaritas with Sen. Van Hollen in the tropical paradise of El Salvador!”Later at the White House, Trump called Van Hollen a “fake” after he was asked about Bukele’s post.But the two-term senator said one of Bukele’s aides had planted cocktail glasses on the table to make it look like Abrego Garcia was being detained in the lap of luxury. “Nobody drank any margaritas or sugar water or whatever it is. But this is a lesson into the lengths that President Bukele will do to deceive people about what’s going on,” Van Hollen said.”And it also shows the lengths that the Trump administration and the president will go to, because when he was asked (by) a reporter about this, he just went along for the ride.”Van Hollen said Bukele’s officials had even pushed for the meeting to take place beside the hotel’s pool “to create this appearance that life was just lovely for Kilmar.”- ‘Total blackout’ -Abrego Garcia, a Salvadoran migrant, entered the United States illegally in 2011 but was given an indefinite reprieve from deportation in 2019.He was among scores of deportees the Trump administration has paid Bukele’s administration several million dollars to keep in detention.Trump has not revealed the terms of the deal, including any arrangements for the detainees’ care, how the contract is being monitored for compliance or when the prisoners will be released.The US government says Abrego Garcia is a member of the notorious MS-13 Salvadoran gang, although the evidence it has produced has been dismissed as inadequate by a federal court.He denies gang membership and has never been charged with crimes in either country.Van Hollen shared details of his half-hour meeting with Abrego Garcia, saying the detainee told him he had been in a cell with around 25 others. “He said he was not afraid of the other prisoners in his immediate cell, but that he was traumatized by being at CECOT, and fearful of many of the prisoners in other cell blocks who called out to him and taunted him in various ways,” the senator told reporters.Van Hollen added that even under his better conditions, Abrego Garcia was still under a “total blackout,” with no access to news from the outside world and no contact with family.The senator said Abrego Garcia grew emotional as he spoke repeatedly about his five-year-old son, who has autism and was in the car when Kilmar was pulled over by US government agents in Maryland and handcuffed.”His conversation with me was the first communication he had with anybody outside a prison since he was abducted. He said he felt very sad about being in a prison because he had not committed any crimes,” the Democrat went on. “When I asked him what was the one thing he would ask for, in addition to his freedom, he said he wanted to talk to his wife, Jennifer.”