Salon du meuble à Milan: le design italien aux confins de l’art

Des vases surdimensionnés inspirés du sculpteur Alberto Giacometti, des fauteuils en édition limitée aux allures de tableaux de maître: de plus en plus de designers italiens présents au Salon du meuble de Milan transforment leurs créations en oeuvres d’art.Le stand du groupe familial Imperfettolab plonge le visiteur dans un monde ancestral où des canapés ondulés en fibre de verre s’apparentent à des écorces d’arbres tout juste sorties des forêts, dans un paysage à la fois sauvage et artistique imaginé par le créateur Verter Turroni.”Nous aimons le monde imparfait, les formes ne sont jamais rigides ou géométriques, nous privilégions la rondeur, l’allongement des formes, un concept plus lié à l’esthétique qu’à la fonctionnalité”, explique-t-il.Des tables noires minimalistes sculptées minutieusement à la main jouxtent des fauteuils verts et dorés aux reflets irisés conçus en forme de nids dans lesquels se réfugier en temps de crise. D’énormes toiles en résine aux teintes de la nature tapissent les murs.Sculpteur et peintre de formation, le designer se définit lui-même comme un “alchimiste qui aime expérimenter” et puise son inspiration dans le monde grec et dans l’archéologie. Son objectif: “porter les paysages naturels à l’intérieur des maisons”. “Le côté commercial n’est pas le plus important, la priorité est la sensibilité artistique”, assure-t-il alors que ses créations suscitent beaucoup d’intérêt à l’étranger, notamment aux Etats-Unis, en Inde et en Chine.- Frontières floues -Le design italien est-il un art? Les frontières semblent s’estomper …”L’art exprime une idée, une émotion ou une vision personnelle mais n’est pas fonctionnel, alors que le design, au contraire, satisfait un besoin”, a estimé auprès de l’AFP Maria Porro, présidente du Salon du meuble qui ferme ses portes ce dimanche.Mais les frontières sont selon elle “de plus en plus floues, en particulier dans le design d’auteur” des grands maîtres italiens, “où la fonctionnalité devient presque secondaire par rapport à la valeur conceptuelle et esthétique”.Le Palazzo Donizetti, bijou architectural milanais du XIXe siècle, avec ses fresques colorées et hauts plafonds, a transporté les fans de design dans un univers d’artisanat raffiné, créé par six architectes d’intérieur de renommée internationale.Ils ont décoré les pièces de ce palais historique avec des lustres, miroirs, sculptures, tables d’échecs, chaises longues en marbre et autres meubles faits à la main par 180 artisans pour le compte d’Artemest, spécialiste du design italien de luxe.Le design italien est le mantra de Brigette Romanek, venue de Los Angeles où elle a décoré les villas de stars comme Demi Moore, Gwyneth Paltrow ou encore Beyoncé, avant de créer pour le Palazzo Donizetti une salle à manger lumineuse, conçue par elle comme “une oasis dans un monde chaotique”.- “Made in Italy” à Hollywood -Et sa clientèle hollywoodienne raffole du “Made in Italy”: “les producteurs italiens ont toujours été à la pointe de l’innovation et fabriquent des objets spectaculaires à couper le souffle, ce sont des oeuvres d’art”, dit-elle dans un grand sourire.Environ 1.500 verriers, orfèvres, menuisiers, céramistes et autres artisans travaillent pour Artemest, qui s’est donné pour mission de “veiller à ce que tous ces métiers soient encouragés à rester en vie”, explique sa directrice de création Ippolita Rostagno.”Ce sont des métiers en voie de disparition. Avant, l’artisanat du design se transmettait de père en fils en Italie, mais ce n’est plus le cas”, déplore-t-elle.Dans le showroom de Visionnaire, autre marque qui propose du design de luxe sur mesure, des fauteuils en vert, jaune et bleu portent la signature du coup de pinceau du peintre Aurel K. Basedow, sur un tissu jacquard conçu par sa femme, la designer Draga Obradovic.Une parfaite symbiose entre l’art et le design: “c’est une technique qui permet de donner cet effet de mouvement, de dynamisme”, selon Eleonore Cavalli, directrice créatrice du groupe familial fondé en 1959 à Bologne, dans le nord de l’Italie.”Nous sommes un peu la haute couture du design. Il y a un dialogue entre l’art et la vie quotidienne. Nous aspirons à transformer les espaces de la maison en œuvres d’art”, assure-t-elle.

Bolsonaro à Brasilia en vue d’une “probable” opération

L’ex-président brésilien Jair Bolsonaro est arrivé samedi à Brasilia à bord d’un avion sanitaire en provenance de Natal (nord-est) et a rejoint un hôpital où il sera selon lui “probablement opéré”, après des douleurs à l’abdomen héritées d’un attentat à l’arme blanche en 2018.Une porte-parole de l’hôpital DF Star, une clinique privée de la capitale brésilienne, a confirmé à l’AFP que M. Bolsonaro, 70 ans, avait été admis dans l’étalissement dans la soirée.”Son état de santé est stable, il ressent moins de douleur. Des examens ont été effectués et les résultats seront fontamentaux pour décider dans les prochaines heures” si une intervention chirurgicale sera nécessaire ou non, a déclaré un de ses médecins, Leandro Echenique, lors d’un point presse à Brasilia.L’ancien dirigeant d’extrême droite (2019-2022) avait quitté en fin d’après-midi l’hôpital Rio Grande, à Natal, qu’il avait rejoint vendredi en hélicoptère après avoir ressenti des “douleurs insupportables” au début d’une tournée pour mobiliser ses sympathisants dans la région, deux semaines après son renvoi en procès pour une tentative présumée de coup d’Etat.Il est sorti de l’hôpital de Natal en marchant, vêtu d’une chemise jaune, et portant encore une sonde nasale, a constaté un vidéaste de l’AFP. Avant de monter dans l’ambulance, l’ancien capitaine de l’armée a tenu faire un détour de quelques mètres pour saluer plusieurs dizaines de ses sympathisants, vêtus pour la plupart des couleurs jeunes et vert du Brésil, qui criaient “courage Bolsonaro” devant l’entrée de l’établissement médical. Un petit groupe de bolsonaristes l’a également accueilli à son arrivée à Brasilia. “Nous sommes là pour le soutenir car il est très important pour notre pays, il représente des milliers de Brésiliens”,  a dit à l’AFP Marcia Guedes, 52 ans, qui priait devant l’hôpital.”Après mon transfert (à Brasilia), je serai probablement opéré à nouveau”, avait affirmé quelques heures plus tôt sur le réseau social X l’ex-président, qui a déjà subi plusieurs interventions chirurgicales ces dernières années en raison de séquelles de l’attaque au couteau subie durant la campagne présidentielle en 2018.Jair Bolsonaro, qui était arrivé vendredi à l’hôpital de Natal sur un brancard, a par ailleurs révélé que son médecin lui avait “dit qu’il s’agit de la situation la plus grave depuis l’attentat qui a failli (lui) coûter la vie”.”Après avoir vécu tant d’épisodes similaires tout au long de ces dernières années, je me suis habitué à la douleur. Mais cette fois, même les médecins ont été surpris”, a-t-il ajouté.- “Douleurs insupportables” -Plus tôt dans la journée, lors d’une conférence de presse à l’hôpital Rio Grande, son médecin, Claudio Birolini, avait déjà indiqué que “cet épisode semble plus exubérant que les précédents, surtout au niveau de l’intestin”.”Même si en ce moment une intervention chirurgicale d’urgence ne semble pas nécessaire, ce qui va se passer dans les prochains jours va dépendre de son évolution clinique”, a-t-il expliqué.Poignardé par un déséquilibré lors d’un bain de foule en pleine campagne électorale en septembre 2018, Jair Bolsonaro avait été élu président quelques semaines plus tard.La tournée dans le nord-est du Brésil, région pauvre et fief historique de la gauche, était prévue deux semaines après la décision de la Cour suprême d’ouvrir un procès contre lui pour un projet présumé de coup d’Etat.Le parquet l’accuse d’avoir ourdi un complot de longue date pour conjurer sa défaite électorale de 2022 face à Lula. Déclaré inéligible jusqu’en 2030 pour ses attaques sans preuves sur la fiabilité du système d’urnes électroniques brésilien, il espère encore faire annuler ou réduire cette condamnation pour se présenter à la présidentielle de 2026.À gauche, Lula, 79 ans, laisse planer pour sa part le mystère sur une éventuelle candidature à la réélection. Sa popularité est en berne, plombée par l’inflation, et il a également connu des problèmes de santé récemment. En décembre, il a dû être opéré en urgence pour résorber un hématome causé par une hémorragie près du cerveau liée à une chute.

Droits de douane: les producteurs indonésiens d’huile de palme en quête de nouveaux débouchés

Les entreprises indonésiennes d’huile de palme sont en quête de nouveaux marchés en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient afin d’amortir l’impact de la guerre commerciale déclenchée par Donald Trump, a indiqué à l’AFP un dirigeant de cette industrie cruciale pour l’économie de l’archipel. L’Indonésie est le premier producteur mondial d’huile de palme, utilisée à la fois dans les gâteaux, la pâte à tartiner ou la margarine mais aussi dans les cosmétiques, le savon et le shampoing. Le géant d’Asie du Sud-Est assure plus de la moitié de l’approvisionnement mondial.Mais les droits de douane de 32% qu’a imposés le président américain à l’Indonésie en font l’un des pays asiatiques les plus durement touchés, même si Donald Trump a fait marche arrière mercredi en gelant ces mesures pendant 90 jours.Malgré ce revirement, les producteurs affirment que l’incertitude les oblige à chercher d’autres débouchés.”Cela nous donne effectivement le temps de négocier… afin que les produits puissent encore y entrer (aux Etats-Unis, ndlr). Je pense que c’est une très bonne chose”, a déclaré jeudi Eddy Martono, président de l’Association indonésienne de l’huile de palme (GAPKI).Mais il a averti que la diversification du marché “doit encore être faite” pour éviter l’impact des droits de douane s’ils entrent en vigueur ultérieurement, ajoutant que les entreprises se tourneraient vers l’Afrique, en particulier l’Egypte, premier importateur, le Moyen-Orient, l’Asie centrale et l’Europe de l’Est.”Nous ne devons pas dépendre uniquement des marchés traditionnels”, a-t-il martelé.Les exportations indonésiennes de produits à base d’huile de palme vers les États-Unis ont augmenté régulièrement ces dernières années, passant de 1,5 million de tonnes en 2020 à 2,5 millions en 2023, selon les données du GAPKI.M. Eddy appelle Jakarta à maintenir sa domination sur ce marché par le biais de négociations, d’autant plus que son rival, la Malaisie, se voit appliquer des tarifs douaniers plus bas.”La part de marché de l’huile de palme indonésienne aux États-Unis est de 89 %, un chiffre très élevé. C’est ce que nous devons maintenir”, a-t-il souligné.Selon les données du gouvernement indonésien, les Etats-Unis étaient le quatrième plus gros importateur mondial d’huile de palme en 2023, derrière la Chine, l’Inde et le Pakistan.- Secteur vital -Le patron du GAPKI reste convaincu que la première puissance mondiale aura toujours besoin d’huile de palme indonésienne, même si aucun accord n’est conclu à l’expiration du délai de 90 jours.”C’est toujours une nécessité pour l’industrie alimentaire. Je pense que nos exportations vers les Etats-Unis vont légèrement diminuer, ou du moins stagner”, a-t-il prévenu, tout en relevant que “les premiers touchés, ce sont les consommateurs américains, car leurs principaux produits alimentaires ont besoin d’huile de palme”.Pour soutenir un secteur vital, la ministre indonésienne des Finances, Sri Mulyani, a déclaré qu’elle réduirait la taxe à l’exportation sur l’huile de palme brute.Une annonce saluée par M. Eddy pour qui la menace des droits de douane reste forte. Même inquiétude pour Mansuetus Darto, président du Conseil national du syndicat des producteurs d’huile de palme (SPKS), pour qui la hausse de ces taxes à l’importation aura un impact considérable si aucun accord n’est conclu.”La matière première d’huile de palme va s’accumuler et les agriculteurs ne pourront plus récolter à cause de la surcapacité des usines existantes”, avait-il mis en garde avant la pause annoncée par Donald Trump.Plutôt que la riposte, le président indonésien Prabowo Subianto, tout comme ses homologues de la région, a opté pour la négociation et va dépêcher une délégation prochainement à Washington.Le ministre de l’Economie Airlangga Hartarto a annoncé que Jakarta augmenterait ses achats de produits américains tels que le gaz naturel liquéfié et le gaz de pétrole liquéfié pour combler le déséquilibre de la balance commerciale entre les deux pays, les Etats-Unis présentant un déficit avec l’Indonésie.Autant de raisons d’espérer pour l’industrie indonésienne de l’huile de palme qui, faute d’accord, sera obligée de chercher de nouveaux marchés.

Droits de douane: les producteurs indonésiens d’huile de palme en quête de nouveaux débouchés

Les entreprises indonésiennes d’huile de palme sont en quête de nouveaux marchés en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient afin d’amortir l’impact de la guerre commerciale déclenchée par Donald Trump, a indiqué à l’AFP un dirigeant de cette industrie cruciale pour l’économie de l’archipel. L’Indonésie est le premier producteur mondial d’huile de palme, utilisée à la fois dans les gâteaux, la pâte à tartiner ou la margarine mais aussi dans les cosmétiques, le savon et le shampoing. Le géant d’Asie du Sud-Est assure plus de la moitié de l’approvisionnement mondial.Mais les droits de douane de 32% qu’a imposés le président américain à l’Indonésie en font l’un des pays asiatiques les plus durement touchés, même si Donald Trump a fait marche arrière mercredi en gelant ces mesures pendant 90 jours.Malgré ce revirement, les producteurs affirment que l’incertitude les oblige à chercher d’autres débouchés.”Cela nous donne effectivement le temps de négocier… afin que les produits puissent encore y entrer (aux Etats-Unis, ndlr). Je pense que c’est une très bonne chose”, a déclaré jeudi Eddy Martono, président de l’Association indonésienne de l’huile de palme (GAPKI).Mais il a averti que la diversification du marché “doit encore être faite” pour éviter l’impact des droits de douane s’ils entrent en vigueur ultérieurement, ajoutant que les entreprises se tourneraient vers l’Afrique, en particulier l’Egypte, premier importateur, le Moyen-Orient, l’Asie centrale et l’Europe de l’Est.”Nous ne devons pas dépendre uniquement des marchés traditionnels”, a-t-il martelé.Les exportations indonésiennes de produits à base d’huile de palme vers les États-Unis ont augmenté régulièrement ces dernières années, passant de 1,5 million de tonnes en 2020 à 2,5 millions en 2023, selon les données du GAPKI.M. Eddy appelle Jakarta à maintenir sa domination sur ce marché par le biais de négociations, d’autant plus que son rival, la Malaisie, se voit appliquer des tarifs douaniers plus bas.”La part de marché de l’huile de palme indonésienne aux États-Unis est de 89 %, un chiffre très élevé. C’est ce que nous devons maintenir”, a-t-il souligné.Selon les données du gouvernement indonésien, les Etats-Unis étaient le quatrième plus gros importateur mondial d’huile de palme en 2023, derrière la Chine, l’Inde et le Pakistan.- Secteur vital -Le patron du GAPKI reste convaincu que la première puissance mondiale aura toujours besoin d’huile de palme indonésienne, même si aucun accord n’est conclu à l’expiration du délai de 90 jours.”C’est toujours une nécessité pour l’industrie alimentaire. Je pense que nos exportations vers les Etats-Unis vont légèrement diminuer, ou du moins stagner”, a-t-il prévenu, tout en relevant que “les premiers touchés, ce sont les consommateurs américains, car leurs principaux produits alimentaires ont besoin d’huile de palme”.Pour soutenir un secteur vital, la ministre indonésienne des Finances, Sri Mulyani, a déclaré qu’elle réduirait la taxe à l’exportation sur l’huile de palme brute.Une annonce saluée par M. Eddy pour qui la menace des droits de douane reste forte. Même inquiétude pour Mansuetus Darto, président du Conseil national du syndicat des producteurs d’huile de palme (SPKS), pour qui la hausse de ces taxes à l’importation aura un impact considérable si aucun accord n’est conclu.”La matière première d’huile de palme va s’accumuler et les agriculteurs ne pourront plus récolter à cause de la surcapacité des usines existantes”, avait-il mis en garde avant la pause annoncée par Donald Trump.Plutôt que la riposte, le président indonésien Prabowo Subianto, tout comme ses homologues de la région, a opté pour la négociation et va dépêcher une délégation prochainement à Washington.Le ministre de l’Economie Airlangga Hartarto a annoncé que Jakarta augmenterait ses achats de produits américains tels que le gaz naturel liquéfié et le gaz de pétrole liquéfié pour combler le déséquilibre de la balance commerciale entre les deux pays, les Etats-Unis présentant un déficit avec l’Indonésie.Autant de raisons d’espérer pour l’industrie indonésienne de l’huile de palme qui, faute d’accord, sera obligée de chercher de nouveaux marchés.

Indonesia palm oil firms eye new markets as US trade war casts shadow

Indonesian palm oil companies are seeking new markets in Europe, Africa and the Middle East as they try to protect themselves from the impact of Donald Trump’s trade war, a top industry executive told AFP.Indonesia is the world’s biggest producer of the edible oil — used in making foods such as cakes, chocolate, and margarine as well as cosmetics, soap and shampoo — and accounts for more than half the global supply.But the 32 percent tariffs imposed on the country make it one of Asia’s hardest hit by the US president’s sweeping measures that have sent shockwaves around the world.Palm oil is one of Indonesia’s biggest exports to the United States, and while Trump has announced a 90-day pause on implementing the levies, producers say the uncertainty is forcing them to look elsewhere to earn their keep.”It actually gives time for us to negotiate… so products can still enter there. I think this is very good,” said Eddy Martono, chairman of the Indonesian Palm Oil Association (GAPKI) on Thursday.However, he warned that market diversification “must still be done” to avoid the impact of the tariffs if they come into force later in the year, adding that firms would look to Africa — specifically top importer Egypt — the Middle East, Central Asia and Eastern Europe.”We should not just depend on traditional markets. We will continue to do it. We have to do that,” he said.Exports of palm oil products to the United States have steadily grown in recent years, with Indonesia shipping 2.5 million tons in 2023, compared with 1.5 million tons in 2020, according to GAPKI data.Eddy called on Jakarta to keep its dominance in that market through talks, particularly as rival palm oil producer Malaysia was hit with lower tariffs.”Indonesian palm oil market share in the United States is 89 percent, very high. This is what we must maintain,” he said.According to Indonesian government data, the United States was the fourth-largest importer of palm oil in 2023, behind China, India and Pakistan. – Smallholder pain -But Eddy remained confident the US would still need Indonesian palm oil if no deal was sealed when the 90 days are up.”It is still a necessity for the food industry. I believe our exports to the US will slightly decline or at least stagnate,” he said. “Those who are harmed first are consumers in America because their main food industry products need palm oil.”Indonesian Finance Minister Sri Mulyani said at an economic meeting Tuesday that she would lower a crude palm oil export tax, alleviating some of the pain. While Eddy welcomed the move, saying it would make Indonesia’s palm oil exports more competitive, for the country’s 2.5 million palm oil smallholder farmers, the threatened tariffs were worrying.Mansuetus Darto, the national council chairman of the Palm Oil Farmers Union (SPKS) said the measures would have had a far-reaching impact if a deal wasn’t struck.”The raw material of the palm oil will pile up and then farmers cannot harvest anymore because of overcapacity in existing plants,” he said before the pause was announced. President Prabowo Subianto opted for a path of negotiation with Washington instead of retaliation and will send a high-level delegation later this month.While Trump took aim at Indonesia’s billion-dollar trade surplus with the United States, Prabowo said his threatened levies may have done Indonesia a favour by “forcing” it to be more efficient.Chief economic minister Airlangga Hartarto also said Jakarta would buy more products such as liquefied natural gas and liquefied petroleum gas to close the gap with the world’s biggest economy.That has given hope to the industry that a deal with Trump can be done, otherwise they will be forced to turn elsewhere.”There is still time,” said Mansuetus after the pause was announced. “The government should prepare to negotiate as best as possible with the US government.”

Droits de douane: Washington lâche du lest sur les produits high-tech

En pleine guerre commerciale avec la Chine qui affole les marchés financiers, les Etats-Unis ont infléchi leur position en exemptant smartphones, ordinateurs et autres produits électroniques des récentes surtaxes douanières massives imposées par le président Donald Trump.Selon une note du service des douanes publiée tard vendredi, ces exemptions s’appliquent en particulier à des produits électroniques importés aux Etats-Unis depuis la Chine, visée depuis mercredi par des droits de douane monumentaux de 145%.Les semi-conducteurs sont eux exemptés de la surtaxe de 10% appliquée à la plupart des autres partenaires commerciaux des Etats-Unis, mais M. Trump n’a pas exclu qu’ils puissent encore être la cible de droits de douane spécifiques.Le président américain a déclaré samedi qu’il donnerait lundi une réponse “très précise” à cette question d’éventuelles taxes sur les semi-conducteurs.Ces exemptions offrent un bol d’air aux consommateurs américains, qui risquaient de voir le prix de ces produits populaires s’envoler. Elles vont aussi bénéficier aux géants de la tech comme Apple, qui fabrique ses iPhone et d’autres produits phare de la marque en Chine, ou encore Dell.Les produits exonérés représentent plus de 20% des importations américaines depuis la Chine, selon des données des douanes américaines relayées par le chercheur spécialiste de la Chine Gerard DiPippo.Ce changement de cap américain est “la meilleure nouvelle possible pour les investisseurs dans le domaine de la tech”, résume Daniel Ives, analyste financier à Wedbush Securities.- “Dix ans en arrière” -Sans ces dispenses, “l’industrie américaine de la tech aurait été ramenée dix ans en arrière et la révolution de l’intelligence artificielle aurait été significativement ralentie”, explique-t-il.Toutefois, avec les surtaxes qui restent en vigueur sur d’autres produits, “les exemptions ne vont pas permettre de relocaliser la production d’iPhone ou de biens technologiques, ni celle de biens bon marché”, estime sur X Nouriel Roubini, économiste à la New York University, en qualifiant la politique douanière de Donald Trump d'”inconsistante, incohérente et improvisée”.La porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt a pourtant affirmé que les entreprises qui bénéficiaient de ces allégements “s’activaient pour relocaliser leur production aux Etats-Unis” aussi vite que possible – l’argument numéro 1 de Donald Trump pour justifier sa stratégie douanière.D’une guerre commerciale tous azimuts, l’offensive douanière initiée par Donald Trump s’est transformée dans la semaine en un duel entre les deux premières puissances économiques mondiales, qui a semé le tumulte sur les marchés financiers et inquiété investisseurs comme consommateurs.Au moment même où il accordait du répit à une soixantaine d’autres partenaires commerciaux, délestés de ses surtaxes punitives pour 90 jours, le président américain infligeait mercredi 125% de droits de douane additionnels pour la Chine – parce qu’elle lui tenait tête.Le président républicain avait déjà imposé à Pékin de précédentes taxes douanières de 20% pour la punir d’héberger sur son sol des ateliers jouant un rôle dans la production de fentanyl, un opioïde responsable d’une grave crise sanitaire aux Etats-Unis.Pékin a riposté vendredi en faisant bondir à 125% ses droits de douane appliqués à l’ensemble des produits américains, une mesure en vigueur dès ce samedi.- Pékin n’a “pas peur” -Dans ses premiers commentaires, rapportés par un média d’Etat, le président chinois Xi Jinping a affirmé que son pays n’avait “pas peur”.Malgré ces tensions commerciales très vives, Donald Trump s’est dit vendredi “optimiste” quant à un accord avec Pékin, selon la Maison Blanche. Le ton semblait différent côté chinois: Pékin a qualifié la politique douanière de Donald Trump de “farce”, et annoncé qu’elle déposerait une plainte auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) visant la dernière salve de surtaxes américaines.Le milliardaire new-yorkais a malgré tout considéré vendredi sur son réseau Truth Social que sa stratégie douanière “fonctionnait vraiment bien”.Dans ce contexte mondial chahuté, Pékin s’est posé samedi en défenseur des pays pauvres, qui à ses yeux risquent “de graves préjudices” et pourraient même subir “une crise humanitaire” à cause des droits de douane américains.”Les Etats-Unis ne cessent d’introduire des mesures tarifaires engendrant une énorme incertitude et une instabilité dans le monde” et “provoquant le chaos”, a insisté le ministre chinois du Commerce Wang Wentao auprès de la directrice générale de l’OMC, Ngozi Okonjo-Iweala, selon des propos rendus publics samedi.Les Etats-Unis absorbent 16,4% du total des exportations chinoises, pour un total d’échanges commerciaux de 500 milliards de dollars, selon les données douanières de Pékin, largement déficitaires pour les Etats-Unis.

US exempts tech imports in tariff step back

The Trump administration has exempted a raft of consumer electronics from its punishing import tariffs — offering relief to US tech firms and partially dialling down a trade war with China.A notice late Friday by the US Customs and Border Protection office said smartphones, laptops, memory chips and other products would be excluded from the global levies President Donald Trump rolled out a week ago.The move came as retaliatory Chinese import tariffs of 125 percent on US goods took effect Saturday, with Beijing standing defiant against its biggest trade partner.The exemptions will benefit US tech companies like Nvidia and Dell, as well as Apple, which makes iPhones and other premium products in China.And they will generally narrow the impact of the staggering 145 percent tariffs Trump has imposed this year on Chinese goods entering the United States.US Customs data suggests the exempted items account for more than 20 percent of those Chinese imports, according to senior RAND researcher Gerard DiPippo.Although listed among the exempted goods, semiconductors could still become a target of industry-specific tariffs Trump has suggested placing on imports from all countries.Trump said Saturday that he would give a “very specific” answer to the question of any future semiconductor levies on Monday.Washington and Beijing’s escalating tariff battle has raised fears of an enduring trade war between the world’s two largest economies and sent global markets into a tailspin.The fallout has sent particular shockwaves through the US economy, with investors dumping government bonds, the dollar tumbling and consumer confidence plunging.Adding to the pressure on Trump, Wall Street billionaires — including a number of his own supporters — have openly criticized the whole tariff strategy as damaging and counter-productive. – Tech relief -Daniel Ives, senior equity analyst at Wedbush Securities, called the US exemptions the “best news possible” for tech investors.The exclusions remove “a huge black cloud” that had threatened to take the US tech sector “back a decade” and significantly slow AI development, Ives said in a note.Many of the exempted products, including hard drives and computer processors, are not generally made in the United States, with Trump arguing tariffs are a way to bring domestic manufacturing back.Commenting on the exemptions announcement, White House Press Secretary Karoline Leavitt insisted that the likes of Apple and Nvidia were still “hustling to onshore their manufacturing in the United States” as soon as possible.Many analysts, however, say it will likely take years to ramp up domestic production.With tariffs still in force on less complex products, Trump’s “exemptions will not reshore iPhones or tech goods and they will not reshore either cheap goods we can’t and won’t produce at home,” New York University economist Nouriel Roubini posted Saturday on X.The president’s policy was “contradictory, dissonant, inconsistent and incoherent… taken by the seat of the pants,” he added.- China ‘not afraid’ -Even with Washington and Beijing going toe to toe and financial markets in turmoil, Trump has remained adamant that his tariff policy is on the right track.Beijing has vowed not to give in to what it sees as bullying tactics, and — in his first comments on the tensions — President Xi Jinping stressed Friday that China was “not afraid.”Economists warn the disruption in trade between the tightly integrated US and Chinese economies will increase prices for consumers and could spark a global recession.The US alone buys up 16.4 percent of Chinese exports, according to Beijing’s trade data, making for total exchanges between the two countries worth $500 billion — with the US sending significantly less the other way.China’s Commerce Minister Wang Wentao told the head of the World Trade Organization (WTO) that US tariffs will “inflict serious harm” on poor nations.”The United States has continuously introduced tariff measures, bringing enormous uncertainty and instability to the world, causing chaos both internationally and domestically within the US,” Wang told WTO chief Ngozi Okonjo-Iweala in a call.The White House says Trump remains “optimistic” about securing a deal with China, although administration officials have made it clear they expect Beijing to reach out first.

Pourparlers sur le nucléaire iranien à Oman: la Maison Blanche salue “un pas en avant”

Les Etats-Unis ont salué “un pas en avant” et des discussions “très positives et constructives” à l’issue samedi de rares pourparlers sur le programme nucléaire iranien, après les menaces du président Donald Trump de recourir à une opération militaire en l’absence d’un compromis.Les pourparlers menés par l’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, ont franchi “un pas en avant vers un accord mutuellement satisfaisant”, a ajouté la Maison Blanche dans un communiqué. A bord de l’avion présidentiel Air Force One, M. Trump a qualifié ces premières discussions de “OK”, refusant d’en dire davantage tant qu’elles ne sont pas terminées.Après avoir échangé brièvement avec M. Witkoff, lors de discussions indirectes dans la capitale omanaise Mascate, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi a précisé que le dialogue reprendrait “samedi prochain” 19 avril.”La partie américaine a également déclaré que l’accord souhaité est celui qui peut être atteint dans les plus brefs délais, mais cela ne sera pas facile et nécessitera la volonté des deux parties”, a-t-il dit à la télévision d’Etat iranienne.”Lors de la réunion, je pense que nous nous sommes beaucoup rapprochés d’une base de négociation (…). Ni nous ni l’autre partie ne voulons de négociations infructueuses, de discussions pour le simple plaisir de discuter, d’une perte de temps et de négociations qui s’éternisent”, a-t-il ajouté. Les discussions se sont déroulées dans “une atmosphère cordiale”, selon le ministre omanais des Affaires étrangères, Badr al-Boussaïdi, qui a servi de médiateur pendant les échanges. Les Américains avaient appelé à des discussions directes.La diplomatie iranienne a salué dans un communiqué “une atmosphère constructive basée sur le respect mutuel”, précisant que MM. Araghchi et Witkoff avaient eu un échange direct de “quelques minutes”.Adversaires depuis 1979, Téhéran et Washington tentent de parvenir à un nouvel accord sur le nucléaire, après le règlement international dit JCOPA de 2015 dont Donald Trump s’est retiré unilatéralement lors de son premier mandat en 2018. L’Iranien Araghchi a dit viser “un accord équitable et honorable, sur la base de l’égalité”. Affaibli par les revers infligés par Israël à ses alliés, le Hezbollah au Liban et le Hamas à Gaza, l’Iran cherche à obtenir la levée des sanctions qui étranglent son économie.Donald Trump a adopté une politique de “pression maximale” à l’égard de la République islamique et imposé de nouvelles sanctions visant son programme nucléaire et son secteur pétrolier. Il avait créé la surprise en annonçant lundi la tenue de ces discussions, après des semaines de joutes verbales entre deux pays qui ont rompu leur relations diplomatiques depuis 45 ans.- “Ligne rouge” -Les Etats-Unis cherchent depuis près de 20 ans à mettre fin au programme nucléaire de l’Iran, qu’ils accusent de visées militaires, ce que Téhéran dément.M. Witkoff, en visite vendredi en Russie, a déclaré au Wall Street Journal que “la militarisation de la capacité nucléaire” de Téhéran était une “ligne rouge” pour Washington.”Notre position commence par le démantèlement de votre programme. C’est notre position aujourd’hui. Cela ne veut pas dire, qu’à la marge, nous n’allons pas trouver d’autres moyens pour tenter de parvenir à un compromis”, a-t-il dit. Malgré ce dialogue, le président Trump n’avait pas exclu mercredi une intervention militaire “tout à fait” possible s’il n’y a pas d’accord avec l’Iran. “S’il faut recourir à la force, nous recourrons à la force. Israël y sera bien évidemment très impliqué”, avait averti M. Trump, indéfectible soutien du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui agite depuis des années le spectre d’une attaque contre le programme nucléaire iranien qu’il qualifie de menace existentielle contre l’Etat hébreu.”Je veux que l’Iran soit un pays merveilleux, grand et heureux. Mais il ne peut pas avoir d’arme nucléaire”, a prévenu vendredi M. Trump.- “Un peu d’oxygène” -Après le retrait de Washington du JCPOA de 2015 et le rétablissement de sanctions américaines à son encontre, la République islamique d’Iran a pris ses distances avec l’accord international (Iran, Etats-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni et Allemagne).Elle a accru son niveau d’enrichissement de l’uranium jusqu’à 60%, très au-dessus de la limite de 3,67% imposée par l’accord, se rapprochant du seuil de 90% nécessaire à la fabrication d’une bombe atomique. Les conflits à Gaza et au Liban ont attisé les tensions entre l’Iran et Israël, qui ont mené des attaques militaires réciproques pour la première fois après des années de guerre par procuration.Pour Karim Bitar, enseignant à Sciences Po Paris, “la seule et unique priorité est la survie du régime et, idéalement, l’obtention d’un peu d’oxygène, d’un allègement des sanctions, afin de relancer l’économie, car le régime est devenu assez impopulaire”.