A Cardiff, les fans ivres de bonheur pour le retour “historique” d’Oasis sur scène
Seize ans après sa dernière apparition sur scène, Oasis, le groupe emblématique de la Britpop, s’est reformé vendredi à Cardiff, au Pays de Galles, au grand bonheur de ses fans pour le premier d’une série de 41 concerts à travers le monde.”Manchester met l’ambiance dans la région”, a lancé le chanteur Liam Gallagher devant une foule extatique de 74.000 personnes réunies dans le grand stade de la capitale galloise peu après être monté sur scène.”C’était fantastique, tout ce dont je rêvais”, a lancé Sebastian Vyrtz, un Danois de 37 ans, après cette performance de deux heures: “des super chansons, pas de chichis. C’était comme un hit parade”.Après deux soirées à Cardiff, les frères Gallagher donneront cinq concerts dans leur ville natale de Manchester à partir du 11 juillet. Ils joueront ensuite au stade de Wembley à Londres ou à celui de Murrayfield à Edimbourg, avant leur tournée internationale qui les mènera aux Etats-Unis, au Japon, en Australie et au Brésil.- “Soirée historique” -Oasis a entamé son grand retour avec le tube de 1995 “Hello”, puis “Acquiesce”, “Roll With It” – un duo des deux frères – avant “Cigarettes And Alcohol”, “Stand By Me”, “Supersonic”…Le leader du groupe The Verve, Richard Ashcroft, qui se produisait en première partie, a dit sa fierté de participer à une “soirée historique”.Depuis la disparition d’Oasis en 2009 après une énième dispute entre Liam et Noel Gallagher, beaucoup n’espéraient plus les revoir ensemble sur scène.A la fin du concert, le groupe a ainsi remercié ses fans pour “nous avoir supporté toutes ces années” malgré les brouilles. Frank Gonzales, 49 ans et venu de Californie, a dit à l’AFP avoir été submergé par “l’émotion”. “Je les avais vu plusieurs fois (avant leur séparation) mais de les voir de nouveau ensemble, je n’aurais jamais pensé le revivre. C’était magnifique”, a-t-il expliqué. Dès l’après-midi, le centre de cette ville résonnait de l’excitation des fans, qui entonnaient en choeur les tubes du groupe sur les terrasses de pubs bondés, portant des tee-shirts Oasis.Nombre d’entre eux sont originaires des quatre coins du monde, comme Mark Cassidy, un Américain de 31 ans, qui est parti de New York avec un ami pour assister à la réapparition sur scène de ses idoles. “Surexcités”, ils avaient prévus de “boire quelques pintes et se détendre” avant le grand moment.- “Arnaque” sur les billets – Le groupe, célèbre pour ses tubes des années 1990 comme “Live Forever” et “Wonderwall”, a annoncé son retour en août 2024, quelques jours avant le 30e anniversaire de son premier album “Definitely Maybe”.Après leur séparation, les frères Gallagher ont continué une carrière chacun de leur côté, sans vraiment connaître la gloire et s’invectivant régulièrement par médias interposés.L’annonce surprise de leur retour a déclenché une ruée des fans sur les billets, dont 900.000 ont été écoulés en quelques heures.La vente en ligne pour les concerts du Royaume-Uni et d’Irlande avait tourné au chaos, avec des millions de personnes coincées dans d’interminables files d’attente virtuelles sans pouvoir accéder au site internet.La flambée des prix des billets, générée par un processus dit de tarification “dynamique”, a suscité la polémique. Et poussé le régulateur de la concurrence britannique à ouvrir une enquête sur les pratiques de la plateforme de vente Ticketmaster. Liam, 52 ans, s’est amusé de cette polémique, en demandant aux spectateurs: “Vous passez un bon moment? Ça valait les 40.000 livres (46.000 euros) pour le billet?”.Debbie Bonfield, une Galloise de 65 ans, a dénoncé “une arnaque” faite aux fans mais “tout ça est oublié avec l’atmosphère” du concert. “C’était génial, j’ai adoré”, a-t-elle dit à l’AFP.- “Chaotique, imparfait” -Cette tournée est une aubaine pour le groupe comme pour l’économie britannique. Les fans devraient débourser plus d’un milliard de livres (1,16 milliard d’euros environ) en billets et pour les transports ou l’hébergement, selon une estimation de la banque Barclays.Plusieurs dizaines de ces millions iront directement dans la poche des deux frères.D’après les médias britanniques, les deux frères ont recommencé à jouer ensemble il y a plusieurs mois et commencé les répétitions à Londres plus récemment.Dans un programme distribué en amont du premier concert, Noel Gallagher, 58 ans, évoque le succès du groupe auprès d’une nouvelle génération qui “comprend qu’Oasis n’était pas fabriqué”.”C’était chaotique, imparfait et pas techniquement brillant. Nous étions des gars bruts et nerveux, tout juste sortis de la salle de répétition, et les gens l’ont compris”, raconte-t-il.
L’écrivain Boualem Sansal ne se pourvoira pas en cassation en Algérie
L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné à cinq ans de prison pour “atteinte à l’unité nationale” en Algérie, ne va pas se pourvoir en cassation, a appris l’AFP de sources concordantes samedi.”D’après nos informations, il ne fera pas de pourvoi en cassation”, a d’abord assuré samedi la présidente du comité de soutien international à l’écrivain franco-algérien, Noëlle Lenoir, sur la station française publique France Inter. “Ça veut dire que la condamnation est définitive. D’ailleurs, compte tenu de l’état de la justice en Algérie (…) il n’a aucune chance en cassation pour faire requalifier son infraction”, a ajouté l’ancienne ministre.Des proches de Boualem Sansal ont ensuite indiqué à l’AFP que l’écrivain avait “renoncé à un recours”. Sollicité par l’AFP, son avocat français, Me Pierre Cornut-Gentille, s’est refusé à tout commentaire.Emprisonné depuis plus de sept mois, le romancier et essayiste de 80 ans a vu sa condamnation confirmée en appel mardi. Il dispose en principe de huit jours pour introduire un pourvoi en cassation. Parmi les faits qui lui sont reprochés par la justice algérienne figurent notamment des déclarations en octobre 2024 au média français d’extrême droite Frontières, où l’écrivain estimait que, sous la colonisation française, l’Algérie avait hérité de territoires appartenant jusque-là au Maroc.M. Sansal, qui est atteint d’un cancer de la prostate, selon ses proches, ne figurait pas parmi les milliers de personnes graciées par la présidence algérienne vendredi, à la veille de la fête de l’indépendance du pays, et rien ne laissait présager d’une grâce imminente ce week-end.Ses proches, qui précisent qu’il est “bien traité”, espèrent néanmoins qu’il obtiendra une “grâce humanitaire à titre personnel”.Pour Noëlle Lenoir également, il ne faut pas s’attendre à une grâce à l’occasion de la fête de l’indépendance, même si elle a assuré à France Inter “garder l’espoir”. “Nous pensons qu’il sera libéré. C’est impossible que l’Algérie prenne la responsabilité de sa mort en prison”, a-t-elle avancé. L’écrivain fait l’objet d’une âpre lutte diplomatique entre l’Algérie et la France depuis son arrestation à son arrivée à Alger le 16 novembre.
Vaccination des ados contre le papillomavirus: peut encore mieux faire
“Du mieux” mais encore “beaucoup de chemin à faire” pour une vaccination suffisante des adolescents contre le papillomavirus, cause de plusieurs cancers: c’est le diagnostic de plusieurs spécialistes après une deuxième année de vaccination ouverte dans les collèges.Le bilan officiel n’a pas encore été communiqué, mais “si on atteint 30-35% de nouveaux vaccinés au collège et sur la tranche d’âge après cette deuxième campagne, ce sera déjà un succès”, déclare à l’AFP Jean-Baptiste Lusignan, responsable du pôle santé jeunesse du CRIPS Ile-de-France, une association membre du collectif “Demain sans HPV”. Après la première campagne, “on a peiné dans les meilleurs départements à atteindre 20-25%”.La vaccination, qui prévient jusqu’à 90% des infections HPV à l’origine notamment de cancers (utérus, anus, ORL…), est recommandée en France pour les adolescentes et adolescents de 11 à 14 ans révolus, avec rattrapage possible jusqu’à 26 ans. Depuis l’année scolaire 2023-2024, les élèves de 5e peuvent être vaccinés avec une prise en charge totale par l’assurance maladie, sous réserve d’autorisation parentale, dans tous les collèges publics et dans les établissements privés volontaires.Après “un effet de nouveauté”, “cette deuxième année, on a eu plus de mal à motiver les collèges pour relancer la vaccination HPV: certains ont connu un peu de relâchement ou eu d’autres sujets à traiter, mais la plupart l’ont maintenue”, rapporte Jean-Baptiste Lusignan.Mathilde Varrette, secrétaire générale adjointe des infirmiers du Snics-FSU, évoque cependant “une baisse significative: autour de 0 à 6 élèves vaccinés par établissement, après 14 en moyenne la première année”. L’informatisation des formulaires à remplir par les parents “a compliqué la procédure”, et “des parents ne souhaitent pas que leur enfant soit vacciné hors de leur présence par un soignant inconnu”, selon elle.Mais la campagne en collège peut compter, depuis son démarrage, d’une hausse de la vaccination contre le papillomavirus en ville, où, au-delà des médecins, davantage de soignants peuvent la pratiquer (pharmaciens, infirmières, etc).Résultat: “La France a, enfin, franchi la barre des 50% d’adolescentes de 15 ans vaccinées contre HPV: 53% en 2023, quasiment 60% en 2024. Ca progresse aussi chez les adolescents: on est passés de 25% à quasiment 37%. Il y a un mieux et la vaccination au collège est un élément déterminant”, considère le Pr Xavier Carcopino, président de la société française de colposcopie et de pathologie cervico-vaginale (SFCPV). – “Enormément de marge” -Mais “il reste beaucoup de chemin à faire”, souligne Philippe Bergerot, président de la Ligue contre le cancer. Car “la France reste sous l’objectif de 60%, qui devait être atteint en 2023, et car l’objectif réel, c’est 80% en 2030”, rappelle le Pr Carcopino.Des disparités territoriales demeurent, le sud de l’Hexagone et l’Outre-mer ayant les niveaux de vaccination HPV les plus faibles. “Les inégalités territoriales peuvent être intrinsèquement liées aux inégalités socioéconomiques”, a pointé Santé publique France dans une étude en février, évoquant aussi “des freins culturels, notamment autour de la sexualité”.Philippe Bergerot observe aussi que “tout le monde n’est pas persuadé de l’innocuité du vaccin: des parents mais également des soignants” et juge “essentiel d’éduquer la population”.Pour Jean-Baptiste Lusignan, “finalement, le plus gros frein est un manque d’information”. L’état de la médecine scolaire joue aussi. “Il y a des établissements où la vaccination marche mieux, et dans une large majorité des cas, c’est quand il y a des infirmières présentes et motivées: les élèves ont été informés, les parents ont eu des réponses”, décrit-il. Or, pointe Mathilde Varrette, “avec une infirmière pour 1.600 élèves en moyenne, parfois un seul jour dans un établissement, l’éducation à la santé autour de la vaccination contre le papillomavirus est plus compliquée”.En ville, le coût du vaccin -environ 115 euros- peut également peser. S’il est remboursé à 65% par l’Assurance maladie et le reste par une éventuelle complémentaire, l’avance des frais ou l’absence de mutuelle peuvent constituer “un gros frein”, relève Philippe Bergerot. En Loire-Atlantique, le comité de la Ligue a donc lancé un dispositif, avec des pharmacies, pour régler le reste à charge des patients.Au-delà, la Ligue contre le cancer “prône la vaccination obligatoire” contre le papillomavirus. A l’inverse, “Demain sans HPV” pense qu’il y a “énormément de marge” de progression rien qu’avec davantage d’informations.
Trump promulgue sa “grande et belle loi” budgétaire pour la fête nationale
Le président américain Donald Trump a promulgué vendredi en fanfare sa loi budgétaire à l’occasion de la fête nationale, lors d’une cérémonie marquée par une parade aérienne de bombardiers furtifs B-2, l’avion utilisé lors des raids sur l’Iran en juin.”Nous entrons dans l’âge d’or de l’Amérique”, a-t-il affirmé lors d’une allocution à la Maison Blanche avant de signer sa “grande et belle loi”, comme il l’a baptisée, entouré d’élus républicains dont le soutien a été crucial pour arracher le vote du texte au Congrès.Il avait fait pression pour y parvenir avant le 4 juillet, 249e anniversaire de l’indépendance des Etats-Unis vis-à-vis de la Couronne britannique.La loi a été définitivement votée jeudi, juste à temps, un succès que le président républicain de 79 ans a qualifié de “plus grande victoire” depuis le début de son mandat le 20 janvier.Il a néanmoins égrené avec une satisfaction manifeste sa série de succès politiques, ces dernières semaines, entre cessez-le-feu entre l’Iran et Israël après des frappes américaines sur des sites nucléaires iraniens, accord sur les dépenses de l’Otan, et décision de la Cour suprême favorable à l’exécutif face au pouvoir judiciaire.Deux B-2, le type d’avion qui a bombardé les installations nucléaires iraniennes le 22 juin, et des avions de chasse ont survolé la Maison Blanche pour l’occasion. Certains pilotes ayant participé à l’opération ont assisté à la cérémonie, qui s’est terminée en soirée par le traditionnel feu d’artifice sur le “National Mall” sous les yeux du président et de la Première dame, Melania.L’adoption de cette loi confirme aussi l’emprise de Donald Trump sur le parti républicain et, pour l’heure, sur la politique américaine, malgré des doutes au sein de son camp et l’opposition bruyante de son ancien allié, le multimilliardaire Elon Musk.Après le Sénat, qui l’avait approuvé mardi de justesse, la Chambre des représentants a adopté définitivement ce texte par 218 voix contre 214, un vote très serré, précédé de multiples pressions et tractations.- “Rendre ce pays meilleur” -La loi budgétaire tentaculaire honore bon nombre des promesses de campagne de M. Trump : augmentation des dépenses militaires, financement d’une campagne d’expulsion massive de migrants et engagement de 4.500 milliards de dollars pour prolonger les crédits d’impôt accordés lors de son premier mandat. Pour compenser l’aggravation de la dette publique, la nouvelle loi réduira le programme fédéral d’aide alimentaire et imposera d’importantes coupes au Medicaid, régime d’assurance santé pour les Américains à revenus modestes, les plus importantes depuis son lancement dans les années 1960.Selon certaines estimations, jusqu’à 17 millions de personnes pourraient perdre leur couverture santé et des dizaines d’hôpitaux ruraux pourraient fermer leurs portes. L’opposition démocrate dénonce aussi une énorme redistribution de richesses des Américains les plus pauvres vers les plus riches.”Il y a des fonds spéciaux pour garantir la couverture médicale en zone rurale”, a assuré sur Fox News le principal conseiller économique du président, Kevin Hassett, affirmant que la loi lutterait contre “le gaspillage, la fraude et les abus” au sein du Medicaid.Donald Trump a également fustigé ses opposants qui disent, selon lui, “Oh, c’est dangereux, tout le monde va mourir”. “C’est exactement le contraire”, a-t-il affirmé.Une employée gouvernementale participant à un des défilés de la fête nationale, Rachel Prager, 45 ans, a confié à l’AFP que la situation des Etats-Unis ne la rendait “pas particulièrement optimiste” mais a dit espérer qu’ils sortiraient de cette mauvaise passe.”Les pays connaissent des hauts et des bas et c’est une période de division particulièrement profonde mais je pense que cela correspond à ce qu’il se passe à l’échelle mondiale, avec les mouvements d’extrême droite en Amérique du Sud, en Europe”, a-t-elle relativisé.Pour Michael Keaton, 50 ans, qui travaille dans le secteur de la communication, “on peut être patriote et être de gauche, de droite ou du centre”.”Je pense que nous devons tous essayer de faire ce que nous pouvons pour rendre ce pays meilleur”, a-t-il ajouté, estimant “qu’on peut aimer son pays tout en reconnaissant ses défauts”.Les démocrates espèrent que le mécontentement provoqué par les retombées de la loi budgétaire les aidera à conquérir la majorité à la Chambre basse aux élections de mi-mandat en 2026.
Trump promulgue sa “grande et belle loi” budgétaire pour la fête nationale
Le président américain Donald Trump a promulgué vendredi en fanfare sa loi budgétaire à l’occasion de la fête nationale, lors d’une cérémonie marquée par une parade aérienne de bombardiers furtifs B-2, l’avion utilisé lors des raids sur l’Iran en juin.”Nous entrons dans l’âge d’or de l’Amérique”, a-t-il affirmé lors d’une allocution à la Maison Blanche avant de signer sa “grande et belle loi”, comme il l’a baptisée, entouré d’élus républicains dont le soutien a été crucial pour arracher le vote du texte au Congrès.Il avait fait pression pour y parvenir avant le 4 juillet, 249e anniversaire de l’indépendance des Etats-Unis vis-à-vis de la Couronne britannique.La loi a été définitivement votée jeudi, juste à temps, un succès que le président républicain de 79 ans a qualifié de “plus grande victoire” depuis le début de son mandat le 20 janvier.Il a néanmoins égrené avec une satisfaction manifeste sa série de succès politiques, ces dernières semaines, entre cessez-le-feu entre l’Iran et Israël après des frappes américaines sur des sites nucléaires iraniens, accord sur les dépenses de l’Otan, et décision de la Cour suprême favorable à l’exécutif face au pouvoir judiciaire.Deux B-2, le type d’avion qui a bombardé les installations nucléaires iraniennes le 22 juin, et des avions de chasse ont survolé la Maison Blanche pour l’occasion. Certains pilotes ayant participé à l’opération ont assisté à la cérémonie, qui s’est terminée en soirée par le traditionnel feu d’artifice sur le “National Mall” sous les yeux du président et de la Première dame, Melania.L’adoption de cette loi confirme aussi l’emprise de Donald Trump sur le parti républicain et, pour l’heure, sur la politique américaine, malgré des doutes au sein de son camp et l’opposition bruyante de son ancien allié, le multimilliardaire Elon Musk.Après le Sénat, qui l’avait approuvé mardi de justesse, la Chambre des représentants a adopté définitivement ce texte par 218 voix contre 214, un vote très serré, précédé de multiples pressions et tractations.- “Rendre ce pays meilleur” -La loi budgétaire tentaculaire honore bon nombre des promesses de campagne de M. Trump : augmentation des dépenses militaires, financement d’une campagne d’expulsion massive de migrants et engagement de 4.500 milliards de dollars pour prolonger les crédits d’impôt accordés lors de son premier mandat. Pour compenser l’aggravation de la dette publique, la nouvelle loi réduira le programme fédéral d’aide alimentaire et imposera d’importantes coupes au Medicaid, régime d’assurance santé pour les Américains à revenus modestes, les plus importantes depuis son lancement dans les années 1960.Selon certaines estimations, jusqu’à 17 millions de personnes pourraient perdre leur couverture santé et des dizaines d’hôpitaux ruraux pourraient fermer leurs portes. L’opposition démocrate dénonce aussi une énorme redistribution de richesses des Américains les plus pauvres vers les plus riches.”Il y a des fonds spéciaux pour garantir la couverture médicale en zone rurale”, a assuré sur Fox News le principal conseiller économique du président, Kevin Hassett, affirmant que la loi lutterait contre “le gaspillage, la fraude et les abus” au sein du Medicaid.Donald Trump a également fustigé ses opposants qui disent, selon lui, “Oh, c’est dangereux, tout le monde va mourir”. “C’est exactement le contraire”, a-t-il affirmé.Une employée gouvernementale participant à un des défilés de la fête nationale, Rachel Prager, 45 ans, a confié à l’AFP que la situation des Etats-Unis ne la rendait “pas particulièrement optimiste” mais a dit espérer qu’ils sortiraient de cette mauvaise passe.”Les pays connaissent des hauts et des bas et c’est une période de division particulièrement profonde mais je pense que cela correspond à ce qu’il se passe à l’échelle mondiale, avec les mouvements d’extrême droite en Amérique du Sud, en Europe”, a-t-elle relativisé.Pour Michael Keaton, 50 ans, qui travaille dans le secteur de la communication, “on peut être patriote et être de gauche, de droite ou du centre”.”Je pense que nous devons tous essayer de faire ce que nous pouvons pour rendre ce pays meilleur”, a-t-il ajouté, estimant “qu’on peut aimer son pays tout en reconnaissant ses défauts”.Les démocrates espèrent que le mécontentement provoqué par les retombées de la loi budgétaire les aidera à conquérir la majorité à la Chambre basse aux élections de mi-mandat en 2026.
Rugby: le XV de France échoue aux portes de l’exploit face aux All Blacks
Un valeureux XV de France a tenu tête à la Nouvelle-Zélande mais s’est incliné 31-27 samedi à Dunedin lors du premier des trois matches de la tournée d’été, loin de l’humiliation qui était promise à un effectif amoindri.Les Bleus ont le mieux démarré, menant même 10-0 après un essai de Mickäel Guillard (17) et ont exploité la moindre occasion pour marquer des points en seconde période avec des réalisations de Gabin Villière (43) et Cameron Woki (50). Mais les Néo-Zélandais ont progressivement mis leur jeu en place, bien aidés par le carton jaune de Villière (56), et ont logiquement remporté le match avec notamment un doublé de Will Jordan.Les Bleus ont certes échoué à gagner en Nouvelle-Zélande, ce qu’ils n’ont fait qu’une fois en quarante ans, et n’ont pas allongé leur série de trois victoires consécutives – un record – face aux triples champions du monde, mais s’en sortent avec les honneurs, et en égalant aussi le record de points marqués au pays du long nuage blanc, lors de leur dernière victoire, à Dunedin.Surtout, ils ont fait taire les critiques d’une opposition sans saveur pour les All Blacks, avec notamment huit néophytes sur la feuille de match, et donnent rendez-vous dans une semaine à Wellington. Car la tempête promise aux Bleus n’est finalement jamais arrivée. Donnés largement perdant tant la différence était grande sur le papier entre un effectif très amoindri et des All Blacks au complet, le XV de France a utilisé un plan de jeu simple, mais efficace.Le jeu a été réduit à sa plus simple expression – des coups de pieds et des chandelles à la moindre situation favorable pour rendre le ballon le plus loin possible et profiter des erreurs de main de Néo-Zélandais toujours aussi joueurs mais encore en manque d’automatismes pour le début de leur saison internationale.- Efficacité bleue -Diablement efficaces, les Bleus ont aussi puni les All Blacks lors de leur deux seules incursions dans les 22 mètres adverses en seconde période, face à une défense apathique. Présents dans le combat et plein d’énergie pour des montées rapides, les visiteurs ont d’abord été récompensés par une pénalité pour un grattage de Gabin Villière, Joris Segonds convertissant ensuite à une cinquantaine de mètre dans l’axe une pénalité pour sa première sélection. Profitant du désordre, l’arrière Théo Attissogbe est ensuite passé entre les lignes noires et trois temps de jeu plus tard, Guillard a conclu proche des perches, son deuxième essai de l’année en Bleu. Piégés sur les extérieurs, les hommes de Scott Robertson allaient réagir dans l’axe, mettant en grande difficulté le paquet d’avants français avant ensuite d’écarter. Ils ont marqué trois essais en première période, par les arrières Jordie Barrett et Will Jordan ainsi que du troisième ligne Tupou Vaa’i. Ils menaient 21-13 à la pause, et le score aurait pu être plus large sans des nombreuses fautes de main ruinant leurs fréquents franchissements. Au retour des vestiaires, ce sont les Bleus qui ont marqué les premiers, avec Gabin Villière, encore diablement efficace dans son rôle de combattant acharné. Les Néo-Zélandais ont répliqué, mais les Français aussi, revenant à un point de leurs adversaires à la 50e minute de jeu (31-27). Ils n’ont jamais vraiment revu le camp adverse, mais n’ont pas cédé également, profitant de deux essais refusés pour en-avant et obstruction.Comme un aveu de faiblesse, Beauden Barrett choisissait de prendre les points à la 74e minute de jeu pour donner un peu d’air aux siens (31-27) avant que les All Blacks ne résistent dans les dernières instants, marqués par un en-avant du vétéran bleu Romain Taofifénua.
Quelque 800 personnes, certaines masquées, à la mobilisation anti-A69 selon le préfet
Quelque 800 participants à la mobilisation interdite contre l’autoroute Toulouse-Castres ont été dénombrés à ce stade samedi matin à Maurens-Scopont (Tarn), parmi lesquels “la présence importante” de personnes encagoulées ou masquées, a annoncé le préfet du Tarn lors d’une conférence de presse.Alors que les nombreux journalistes présents, dont ceux de l’AFP, patientaient à l’entrée du camp où doit se tenir ce week-end cette “Turboteuf” pour dire “non” au projet de l’autoroute A69 très contestée, le préfet Laurent Buchaillat a précisé à la presse la saisie de “dispositifs hostiles” vendredi. “On a pu observer hier (vendredi) la préparation de dispositifs hostiles, la fabrication de catapulte et la constitution de réserve de pierres qui montre clairement l’intention non festive” du rassemblement des opposants à l’A69, a-t-il déclaré. Le long du chantier, stoppé fin février et qui reprend de façon progressive depuis mi-juin, quelque 1.500 gendarmes ont été déployés près du château de Scopont qui accueille les manifestants, selon la préfecture. Les autorités ont interdit par arrêté préfectoral ce nouveau rassemblement des collectifs écologistes pour protester contre l’autoroute: “tous ceux qui y participent sont susceptibles d’être verbalisés”, a rappelé le représentant de l’Etat.Parmi les 800 participants dénombrés à 08H00 sur les 2.000 que les autorités ont prévus, “on note la présence importante de personnes soit cagoulées soit masquées et d’individus qui ont pu être identifiés par le passé sur des manifestations ultra-violentes”, a-t-il ajouté.Les organisateurs ont assuré maintenir l’événement malgré l’interdiction préfectorale, mettant en avant qu’il se déroulait sur un terrain privé dont le propriétaire, Bernard d’Ingrando, a indiqué à l’AFP avoir donné son accord, “à condition qu’il n’y ait pas de débordements”.La Turboteuf est le quatrième grand week-end d’action contre le projet, après ceux d’avril et d’octobre 2023 puis de juin 2024, les deux derniers ayant été marqués par des affrontements avec les forces de l’ordre.






