Des poissons introduits dans un lac de montagne dès le 7e siècle

Les Wisigoths aimaient déjà taquiner la truite dans les Pyrénées, selon une étude publiée mardi montrant que l’introduction humaine de poissons dans les lacs de haute montagne a débuté dès le 7e siècle.Ces lacs sont “naturellement dépourvus de poissons” car “ils se sont formés par l’érosion glaciaire, et la plupart étaient isolés des colonisations de poissons par des cascades”, rappelle Jordi Catalan, écologue au Centre de recherche écologique et d’applications forestières (CREAF) de l’Université de Barcelone.Leur présence est donc due à l’homme et “connaître la période et les lieux de ces introductions” présente à la fois un intérêt historique et pour la conservation de la nature, “afin d’évaluer leur influence potentielle sur la répartition d’autres organismes” comme les amphibiens et certains grands insectes, explique à l’AFP le chercheur, co-auteur de l’étude publiée dans Nature Communications.Lui et ses collègues se sont intéressés au cas du lac Redon, situé dans les Pyrénées centrales espagnoles, à 2.240 mètres d’altitude. Difficile d’accès, l’étendue d’eau de 24 hectares est isolée du réseau fluvial par une cascade abrupte de 100 mètres de haut. C’est pourtant un paradis pour les pêcheurs, avec une population actuelle de 60.000 truites brunes.En Europe, les premiers documents historiques témoignant de l’empoissonnement des lacs de montagne datent des 14 et 15e siècles.La plupart de ces écrits sont liés aux droits d’utiliser certains lacs pour la pêche et le commerce, “montrant une utilisation socio-économique avancée de ces terres de haute montagne”, souligne l’étude.Or, des preuves archéologiques montrent que les alentours du lac Redon étaient utilisés pour l’exploitation minière et l’agriculture depuis la fin de l’époque romaine.Et les Pyrénées centrales ont connu une période de “splendeur économique et culturelle” aux 12e et 13e siècles, comme en “témoigne le développement de l’art roman dans les villes des vallées”, note l’étude. Avec une utilisation des terres dans la région qui a atteint une “intensité exceptionnelle par rapport à toute autre période après le Moyen-Âge”.”Par conséquent, on pourrait s’attendre à ce que l’introduction des poissons dans le lac (Redon) ait eu lieu à tout moment” dans cet intervalle, avance l’étude. – Parasites -Mais à l’époque, la culture de l’écriture et de la préservation des documents ne s’était pas répandue en Europe. Et il n’existe pas de vestiges archéologiques permettant de dater l’empoissonnement du lac Redon.Pour résoudre l’énigme, les chercheurs ont eu recours à la paléolimnologie, une discipline qui étudie les lacs anciens en analysant les sédiments accumulés au fond de ces plans d’eau.Ils ont analysé une carotte de sédiments de 30 centimètres de long, couvrant une période de 3.200 ans. Mais aucun ADN de poisson n’y avait été préservé. Les scientifiques sont donc partis en quête de traces d’organismes plus petits et potentiellement plus abondants dans l’échantillon pouvant attester de la présence de poissons: leurs parasites.En particulier, Ichtyobodo, un micro-organisme vivant sur la peau et les branchies des poissons. Ils ont détecté des traces d’ADN ancien de ces organismes dès le 7e siècle, puis régulièrement à partir du 9e siècle, ce qui coïncide avec l’utilisation extensive des montagnes environnantes pour le pâturage de moutons à l’époque romaine tardive et wisigothique.”Le lac n’est pas loin d’un passage en montagne qui était autrefois utilisé pour transporter du poisson frais depuis certaines vallées voisines du versant espagnol vers des villes du versant français. Cette activité commerciale pourrait être plus ancienne que ne l’indiquent les documents, et le lac aurait pu en faire partie”, avance M. Catalan, sans exclure des “introductions non intentionnelles”.En utilisant la technique consistant à rechercher des parasites de la truite dans les sédiments, “il est probable que l’on trouve des preuves d’introductions plus anciennes dans des lacs situés à plus basse altitude et plus facilement accessibles”, juge-t-il.

Entre Paris et Pau, Bayrou veut “garder les pieds sur terre” face aux incertitudes

Premier ministre à Paris, maire à Pau, François Bayrou se rend chaque semaine dans sa ville pour “garder les pieds sur terre” et sans doute espérer gagner les municipales, alors que son bail à Matignon reste très précaire et les procès en immobilisme récurrents.”Pau, les Pyrénées, c’est chez moi, c’est là où j’habite. Quand je vois des gens qui s’étonnent que je rentre chez moi le dimanche, je me dis que ce monde est détraqué”, se défend-il dans un entretien au Parisien réalisé… en visio depuis Pau un vendredi après-midi.Car François Bayrou tenait à participer le même jour en soirée au conseil de l’agglomération qu’il préside toujours.”Pour moi, garder les pieds sur terre est absolument essentiel. Autrement, à Paris, on perd la tête. Donc, oui, une fois par semaine, je m’évade des cercles de pouvoir pour retrouver les gens normaux”, fait valoir le locataire de Matignon, partisan pour cette raison du cumul des mandats.Accueil des nouveaux habitants, match de rugby, inauguration d’un centre technique municipal lundi, après un aller-retour à Paris dimanche pour participer au rassemblement de Renaissance, celui qui est maire de Pau depuis 2014 reste “profondément attaché à sa ville” et “il veille à être présent et engagé”, témoigne une proche.- “En campagne” -Il avait pourtant été très critiqué en décembre juste après sa nomination à Matignon lorsqu’il avait assisté en visio depuis la ville des Pyrénées-Atlantiques à une réunion sur Mayotte – dévasté par un ouragan – afin de participer au conseil municipal dans la foulée.Même scénario le 24 mars: il a introduit le matin en visio une conférence de partis centristes européens sur l’Ukraine pour pouvoir être présent le soir au conseil municipal.Contrairement à ses prédécesseurs Édouard Philippe ou Jean Castex, élus en province comme lui, qui ont fait venir femme et enfants à Paris quand ils ont été nommés rue de Varenne, c’est François Bayrou qui rejoint chaque semaine son épouse à Bordères, son village natal, où ont grandi ses six enfants désormais adultes. Ce qui l’oblige parfois à jongler avec les horaires des vols commerciaux qu’il préfère emprunter.A Pau, François Bayrou “est dans un univers qu’il connaît et qui le ménage”, souligne l’opposant socialiste Jérôme Marbot. Pourtant les polémiques nationales l’ont rattrapé lors du dernier conseil municipal, qui a duré cinq heures, avec des échanges houleux notamment sur le scandale des violences au collège-lycée Notre-Dame-de-Bétharram.Pour plusieurs élus, François Bayrou “est clairement en campagne” pour les élections municipales de l’an prochain, même s’il n’a pas encore dit publiquement qu’il serait candidat.- “Inconfortable” -“Pau, c’est une porte de sortie”, ajoute l’opposant écologiste Jean-François Blanco, alors que le Premier ministre dévisse dans les sondages et qu’il doit bâtir – privé de majorité et menacé de censure – un budget encore plus contraint que le précédent, intégrant réduction du déficit, effort militaire et hausse des droits de douane.Or pour cet élu, “les deux fonctions sont incompatibles, il y en a forcément une qui est sacrifiée”. En tout cas, concourir à un mandat local tout en pilotant le gouvernement “c’est inconfortable”, reconnaît un ancien Premier ministre.Certes “on ne peut pas lui faire le reproche de s’être éloigné de ses racines”, admet M. Marbot, quand M. Bayrou évoque les origines béarnaises du…roi du Danemark avec lequel il doit déjeuner peu après.Mais la double casquette, “ce n’est satisfaisant sur aucun plan. Il n’assume pas son mandat de maire correctement et ce n’est pas non plus satisfaisant pour ses fonctions de Premier ministre qui demandent d’être 150% à la tâche compte tenu des crises et des enjeux”, estime-t-il.Sur le plan national, les séminaires gouvernementaux sans ordre du jour laissent les ministres sur leur faim, selon des participants. François Bayrou “se laisse un peu vivre” depuis l’adoption du budget, juge un député Renaissance qui attend davantage d'”impulsion”.Jusqu’à “excéder” Emmanuel Macron, qui a “dû lui-même présider la réunion sur les droits de douane” après les décisions de Donald Trump, observe un autre élu du même parti.Une ministre temporise: François Bayrou reste “très impliqué” quand il mène ses réunions à Matignon.  

Stocks bounce after tariffs-fuelled rout

Stock markets bounced higher on Tuesday following a huge sell-off, but analysts warned of more turmoil as US President Donald Trump charges ahead in his escalating trade war.After trillions of dollars were wiped from the combined value of global equity markets since last week, share prices across the globe clawed back some ground as investors assessed the possibility of Washington tempering some of the levies.”Following three days of intense selling, global stock indices bounced back as investors took advantage of lower valuations and grew more optimistic about US tariff negotiations,” said IG analyst Axel Rudolph.Wall Street’s three main indices rose more than three percent at the opening bell, but gave up some of those gains during morning trading.Europe’s main indices finished the day with gains of more than two percent.European Union chief Ursula von der Leyen warned against escalating a trade conflict during a phone call with Chinese Premier Li Qiang on Tuesday.A rebound in oil prices, which also fell heavily in recent days on recession fears, ran out of steam.Starting Wednesday, US imports of Chinese products will be hit with a 34-percent tariff while EU goods will be taxed 20 percent.Beijing plans to retaliate with its own 34-percent tariff on Thursday while the EU will present its countermeasures as soon as next week.The 27-nation block also plans tariffs of up to 25 percent on US goods in retaliation for levies on steel and aluminium, but it will spare bourbon to shield European wine and spirits from reprisals, according to a document seen by AFP.- Tokyo rebound -Tokyo’s stock market closed up more than six percent — recovering much of Monday’s drop — after Japanese Prime Minister Shigeru Ishiba held talks with Trump.The share price of Nippon Steel rallied by around the same amount after Trump launched a review of its proposed takeover of US Steel that was blocked by his predecessor Joe Biden.Hong Kong’s stock market closed up by more than one percent, having plunged more than 13 percent on Monday, its biggest one-day retreat since 1997.”After multiple punishing sessions, stock markets appear to have started their road to recovery,” noted Russ Mould, investment director at the AJ Bell trading group.He warned, however, that “it’s dangerous to think a massive rally will definitely happen, given how Trump is unpredictable”.Trump said he would impose an additional 50-percent levy on China if Beijing did not heed his warning not to push back against his tariffs. China fired back that it would “never accept” such a move and called the potential escalation “a mistake on top of a mistake”.- ‘Danger of losing control’ -The trade war has put the Federal Reserve in the spotlight as economists said escalation could send prices surging. US central bank officials are now having to decide whether to cut interest rates to support the economy, or keep them elevated to keep a lid on inflation.Trade Nation analyst David Morrison said markets have gone from expecting five rate cuts this year to three or four.”This suggests that fears of a tariff-led economic slowdown ‘trump’ those of a tariff-led jump in inflation,” he said.Morrison warned of a risk of the stock slump resuming if investors lose confidence in the Trump administration’s handling of trade policy.”In the absence of some tariff clarity and defined purpose from the White House, and soon, the Trump administration is in great danger of losing control,” he said. “If markets perceive this, which they are close to doing, then the derisking will continue,” said Morrison, referring to investors selling risk assets such as stocks.- Key figures around 1530 GMT -New York – Dow: UP 2.0 percent at 38,713.52 pointsNew York – S&P 500: UP 2.0 percent at 5,164.28New York – Nasdaq Composite: UP 2.3 percent at 15,961.46 London – FTSE 100: UP 2.7 percent at 7,910.53 (close)  Paris – CAC 40: UP 2.5 percent at 7,100.42 (close)Frankfurt – DAX: UP 2.5 percent at 20,280.26 (close)Tokyo – Nikkei 225: UP 6.0 percent at 33,012.58 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 1.5 percent at 20,127.68 (close)Shanghai – Composite: UP 1.6 percent at 3,145.55 (close)Euro/dollar: UP at $1.0912 from $1.0904 on MondayPound/dollar: UP at $1.2762 from $1.2723Dollar/yen: DOWN at 146.97 yen from 147.83 yen Euro/pound: DOWN at 85.52 pence from 85.68 penceWest Texas Intermediate: DOWN 0.2 percent at $60.60 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 0.3 percent at $64.02 per barrelburs-rl/sbk

Florida to execute killer of newspaper employee by lethal injection

A 48-year-old man is to be executed by lethal injection in the southern US state of Florida on Tuesday for the 2000 murder of a newspaper employee who was abducted while on her lunch break.Michael Tanzi is scheduled to be put to death at 6:00 pm (2200 GMT) at the Florida State Prison in Raiford for the murder of Janet Acosta, 49.Tanzi would be the third Death Row inmate to be executed in Florida this year and the 11th in the United States.Tanzi confessed to the murder of Acosta, an employee of the Miami Herald newspaper, and was sentenced to death in 2003.He kidnapped Acosta while she was eating lunch in her van, forced her to withdraw money from ATM machines and sexually assaulted her before strangling her and dumping her body.He also confessed — but was never charged — with the murder of another woman, and a police detective described Tanzi to the Miami Herald as a “fledgling serial killer.”Tanzi’s lawyers have tried to halt his execution arguing that there could be problems with the lethal injection because he is “morbidly obese,” but their appeals have been rejected.His execution is one of two scheduled to be carried out in the United States this week.Mikal Mahdi, 42, is to be executed by firing squad in South Carolina on Friday for the 2004 murder of an off-duty police officer.Mahdi would be the second person executed by firing squad in South Carolina this year.The vast majority of US executions since the Supreme Court reinstated the death penalty in 1976 have been performed using lethal injection.There were 25 executions in the United States last year.The death penalty has been abolished in 23 of the 50 US states, while three others — California, Oregon and Pennsylvania — have moratoriums in place.President Donald Trump is a proponent of capital punishment and on his first day in office called for an expansion of its use “for the vilest crimes.”Attorney General Pam Bondi announced last week that federal prosecutors would seek the death penalty for Luigi Mangione, charged with the December 4 murder in New York of United Healthcare CEO Brian Thompson.

Kabul slams Pakistan’s ‘violence’ against Afghans pressured to leave

The Taliban government accused Pakistan on Tuesday of violently expelling Afghans after Islamabad cancelled hundreds of thousands of residence permits, pressuring families across the border.Islamabad announced at the start of March that 800,000 Afghan Citizen Cards (ACC) would be cancelled — the second phase of a deportation programme which has already expelled around 800,000 undocumented Afghans.”The mistreatment of them (Afghans) by neighbouring countries is unacceptable and intolerable,” the Taliban Ministry of Refugees and Repatriation said on X, calling for a joint agreement to facilitate repatriations.An average of 4,000 Afghans crossed the border from Pakistan on Sunday and Monday, “far higher than the March daily average of just 77”, the International Organization for Migration (IOM) told AFP.The new phase in Pakistan’s campaign to repatriate Afghans “could affect up to 1.6 million undocumented Afghan migrants and Afghan Citizen Card (ACC) holders during 2025″, the agency said.The United Nations says nearly three million Afghans live in Pakistan: 800,000 had their Pakistani ACC residency cards cancelled in April and 1.3 million still have residence permits until June 30 because they are registered with the UN refugees agency UNHCR. Others have no papers.”It is with great regret that Afghan refugees are being subjected to violence,” the Taliban refugees ministry said.”All refugees should be allowed to take their wealth, belongings and household goods with them to their own country,” it added.”No one should use refugees as tools for their political goals.”Afghans who crossed the border in recent days told AFP that they left without being able to take all their belongings or money, while others were rounded up and taken directly to the border.”My only crime is that I’m Afghan,” Shah Mahmood, who was born in northern Afghanistan, told AFP on Monday after crossing the Torkham border point.”I had papers and they ripped them up.”Human rights activists have for months been reporting harassment and extortion by Pakistani security forces against Afghans.Moniza Kakar, a lawyer in Pakistan’s largest city Karachi, said that officials “are picking and arresting people randomly, from different places”.”There is no proper mechanism to shift the whole family,” she told AFP.Relations between Kabul and Islamabad have soured since the Taliban takeover, fuelled by a sharp rise in violence in Pakistan along the Afghan border.Pakistan’s interior ministry said it had issued “strict instructions” for the facilitation of Afghans’ exits, including “that no one should be harassed in this process”.In September 2023, hundreds of thousands of undocumented Afghans poured across the border into Afghanistan in the days leading up to a deadline to leave, after weeks of police raids.

Mars 2025 prolonge la vague de chaleur mondiale

Les températures mondiales se sont maintenues à des niveaux historiquement élevés en mars, poursuivant une série de près de deux ans de chaleur extraordinaire sur la planète, dans la fourchette haute des prévisions scientifiques sur le réchauffement climatique.En Europe, le mois de mars a été, de loin, le plus chaud jamais enregistré, selon le bulletin mensuel de l’observatoire Copernicus publié mardi.Au niveau mondial, mars 2025 se classe deuxième plus chaud, derrière mars 2024, prolongeant ainsi la série ininterrompue de records ou quasi-records de températures qui dure depuis juillet 2023.Depuis lors, à une exception près, tous les mois ont été au moins 1,5°C plus chauds que la moyenne de l’ère préindustrielle, mettant les scientifiques au défi.”Le fait que (mars 2025 soit) encore 1,6°C au-dessus de l’ère préindustrielle est vraiment impressionnant”, estime Friederike Otto, climatologue de l’Imperial College de Londres, jointe par l’AFP.”Nous voilà fermement pris dans l’étau du changement climatique causé par l’humanité” et sa combustion massive du charbon, du pétrole et du gaz, dit-elle.”On reste sur des températures extrêmement élevées”, constate aussi Robert Vautard, coprésident du groupe de travail sur la climatologie du Giec, les experts mandatés par l’ONU.”C’est une situation exceptionnelle”, assure-t-il à l’AFP, “car normalement les températures redescendent franchement après deux années El Niño”, ce phénomène naturel qui pousse temporairement à la hausse les températures mondiales, dont le dernier épisode remonte à 2023-2024.- “Partie haute des projections” -Mars 2025, avec 14,06°C en moyenne, est ainsi seulement 0,08°C plus froid que le record de mars 2024 et à peine plus chaud qu’en 2016, selon Copernicus. Sauf que ces deux extrêmes précédents avaient été observés lors d’un fort épisode d’El Niño tandis que 2025 flirte avec La Niña, la phase inverse du cycle, synonyme d’influence rafraîchissante.Néanmoins, “l’augmentation des températures reste dans la partie haute des projections mais pas en dehors”, souligne le haut responsable du Giec.”Il faut éviter de surréagir (…) et attendre les explications” sur les phénomènes qui ont pu “se superposer” au réchauffement provoqué par l’humanité, prévient Robert Vautard, car les températures sont “soumises à d’importantes variations naturelles interannuelles ou décennales”.Les scientifiques multiplient ainsi les études pour quantifier l’influence climatique de l’évolution des nuages, d’une baisse de la pollution atmosphérique ou de celle des capacité de la Terre à stocker le carbone dans des puits naturels tels que les forêts et les océans.- “Une fois tous les 4 ans” -L’année 2024 a tout de même été la première année calendaire à dépasser le seuil de 1,5°C, soit la limite de réchauffement la plus sûre adoptée par la quasi-totalité des pays du monde dans l’accord de Paris.Mais l’actuel record va vite se banaliser: “Vu la concentration actuelle des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, la probabilité d’une telle anomalie est décennale”, explique à l’AFP Christophe Cassou, auteur du Giec et directeur de recherche au CNRS. Et même d’une fois tous les 4 ou 5 ans dans une année avec El Niño, comme ce fut le cas en 2024.Selon le Giec, le monde est en route pour franchir durablement le seuil de 1,5°C au début des années 2030.Chaque fraction de degré de réchauffement compte car elle augmente de plus en plus l’intensité et la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes (canicules, violentes précipitations ou sécheresses).En mars, la chaleur exceptionnelle en Europe, qui a épargné la péninsule ibérique et le sud de la France, s’est accompagnée de précipitations extrêmes, voire record, dans certaines régions, comme en Espagne et au Portugal, tandis que d’autres vivaient un mois historiquement sec comme aux Pays-Bas ou dans le nord de l’Allemagne.Ces contrastes “montrent clairement qu’un climat déstabilisé se traduit par des extrêmes météorologiques plus nombreux et plus importants”, commente Bill McGuire, climatologue à l’University College de Londres qui s’attend à “d’autres records”.L’intense chaleur en Asie centrale en mars ainsi que les précipitations extrêmes à l’origine d’inondations meurtrières en Argentine ont été accentuées par le réchauffement climatique, a conclu le réseau scientifique de référence World Weather Attribution (WWA).Les relevés annuels de températures mondiales remontent jusqu’en 1850. Mais les carottes de glace, les sédiments au fond de l’océan et d’autres “archives climatiques” permettent d’établir que le climat actuel est sans précédent depuis au moins 120.000 ans.

Mars 2025 prolonge la vague de chaleur mondiale

Les températures mondiales se sont maintenues à des niveaux historiquement élevés en mars, poursuivant une série de près de deux ans de chaleur extraordinaire sur la planète, dans la fourchette haute des prévisions scientifiques sur le réchauffement climatique.En Europe, le mois de mars a été, de loin, le plus chaud jamais enregistré, selon le bulletin mensuel de l’observatoire Copernicus publié mardi.Au niveau mondial, mars 2025 se classe deuxième plus chaud, derrière mars 2024, prolongeant ainsi la série ininterrompue de records ou quasi-records de températures qui dure depuis juillet 2023.Depuis lors, à une exception près, tous les mois ont été au moins 1,5°C plus chauds que la moyenne de l’ère préindustrielle, mettant les scientifiques au défi.”Le fait que (mars 2025 soit) encore 1,6°C au-dessus de l’ère préindustrielle est vraiment impressionnant”, estime Friederike Otto, climatologue de l’Imperial College de Londres, jointe par l’AFP.”Nous voilà fermement pris dans l’étau du changement climatique causé par l’humanité” et sa combustion massive du charbon, du pétrole et du gaz, dit-elle.”On reste sur des températures extrêmement élevées”, constate aussi Robert Vautard, coprésident du groupe de travail sur la climatologie du Giec, les experts mandatés par l’ONU.”C’est une situation exceptionnelle”, assure-t-il à l’AFP, “car normalement les températures redescendent franchement après deux années El Niño”, ce phénomène naturel qui pousse temporairement à la hausse les températures mondiales, dont le dernier épisode remonte à 2023-2024.- “Partie haute des projections” -Mars 2025, avec 14,06°C en moyenne, est ainsi seulement 0,08°C plus froid que le record de mars 2024 et à peine plus chaud qu’en 2016, selon Copernicus. Sauf que ces deux extrêmes précédents avaient été observés lors d’un fort épisode d’El Niño tandis que 2025 flirte avec La Niña, la phase inverse du cycle, synonyme d’influence rafraîchissante.Néanmoins, “l’augmentation des températures reste dans la partie haute des projections mais pas en dehors”, souligne le haut responsable du Giec.”Il faut éviter de surréagir (…) et attendre les explications” sur les phénomènes qui ont pu “se superposer” au réchauffement provoqué par l’humanité, prévient Robert Vautard, car les températures sont “soumises à d’importantes variations naturelles interannuelles ou décennales”.Les scientifiques multiplient ainsi les études pour quantifier l’influence climatique de l’évolution des nuages, d’une baisse de la pollution atmosphérique ou de celle des capacité de la Terre à stocker le carbone dans des puits naturels tels que les forêts et les océans.- “Une fois tous les 4 ans” -L’année 2024 a tout de même été la première année calendaire à dépasser le seuil de 1,5°C, soit la limite de réchauffement la plus sûre adoptée par la quasi-totalité des pays du monde dans l’accord de Paris.Mais l’actuel record va vite se banaliser: “Vu la concentration actuelle des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, la probabilité d’une telle anomalie est décennale”, explique à l’AFP Christophe Cassou, auteur du Giec et directeur de recherche au CNRS. Et même d’une fois tous les 4 ou 5 ans dans une année avec El Niño, comme ce fut le cas en 2024.Selon le Giec, le monde est en route pour franchir durablement le seuil de 1,5°C au début des années 2030.Chaque fraction de degré de réchauffement compte car elle augmente de plus en plus l’intensité et la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes (canicules, violentes précipitations ou sécheresses).En mars, la chaleur exceptionnelle en Europe, qui a épargné la péninsule ibérique et le sud de la France, s’est accompagnée de précipitations extrêmes, voire record, dans certaines régions, comme en Espagne et au Portugal, tandis que d’autres vivaient un mois historiquement sec comme aux Pays-Bas ou dans le nord de l’Allemagne.Ces contrastes “montrent clairement qu’un climat déstabilisé se traduit par des extrêmes météorologiques plus nombreux et plus importants”, commente Bill McGuire, climatologue à l’University College de Londres qui s’attend à “d’autres records”.L’intense chaleur en Asie centrale en mars ainsi que les précipitations extrêmes à l’origine d’inondations meurtrières en Argentine ont été accentuées par le réchauffement climatique, a conclu le réseau scientifique de référence World Weather Attribution (WWA).Les relevés annuels de températures mondiales remontent jusqu’en 1850. Mais les carottes de glace, les sédiments au fond de l’océan et d’autres “archives climatiques” permettent d’établir que le climat actuel est sans précédent depuis au moins 120.000 ans.

Mars 2025 prolonge la vague de chaleur mondiale

Les températures mondiales se sont maintenues à des niveaux historiquement élevés en mars, poursuivant une série de près de deux ans de chaleur extraordinaire sur la planète, dans la fourchette haute des prévisions scientifiques sur le réchauffement climatique.En Europe, le mois de mars a été, de loin, le plus chaud jamais enregistré, selon le bulletin mensuel de l’observatoire Copernicus publié mardi.Au niveau mondial, mars 2025 se classe deuxième plus chaud, derrière mars 2024, prolongeant ainsi la série ininterrompue de records ou quasi-records de températures qui dure depuis juillet 2023.Depuis lors, à une exception près, tous les mois ont été au moins 1,5°C plus chauds que la moyenne de l’ère préindustrielle, mettant les scientifiques au défi.”Le fait que (mars 2025 soit) encore 1,6°C au-dessus de l’ère préindustrielle est vraiment impressionnant”, estime Friederike Otto, climatologue de l’Imperial College de Londres, jointe par l’AFP.”Nous voilà fermement pris dans l’étau du changement climatique causé par l’humanité” et sa combustion massive du charbon, du pétrole et du gaz, dit-elle.”On reste sur des températures extrêmement élevées”, constate aussi Robert Vautard, coprésident du groupe de travail sur la climatologie du Giec, les experts mandatés par l’ONU.”C’est une situation exceptionnelle”, assure-t-il à l’AFP, “car normalement les températures redescendent franchement après deux années El Niño”, ce phénomène naturel qui pousse temporairement à la hausse les températures mondiales, dont le dernier épisode remonte à 2023-2024.- “Partie haute des projections” -Mars 2025, avec 14,06°C en moyenne, est ainsi seulement 0,08°C plus froid que le record de mars 2024 et à peine plus chaud qu’en 2016, selon Copernicus. Sauf que ces deux extrêmes précédents avaient été observés lors d’un fort épisode d’El Niño tandis que 2025 flirte avec La Niña, la phase inverse du cycle, synonyme d’influence rafraîchissante.Néanmoins, “l’augmentation des températures reste dans la partie haute des projections mais pas en dehors”, souligne le haut responsable du Giec.”Il faut éviter de surréagir (…) et attendre les explications” sur les phénomènes qui ont pu “se superposer” au réchauffement provoqué par l’humanité, prévient Robert Vautard, car les températures sont “soumises à d’importantes variations naturelles interannuelles ou décennales”.Les scientifiques multiplient ainsi les études pour quantifier l’influence climatique de l’évolution des nuages, d’une baisse de la pollution atmosphérique ou de celle des capacité de la Terre à stocker le carbone dans des puits naturels tels que les forêts et les océans.- “Une fois tous les 4 ans” -L’année 2024 a tout de même été la première année calendaire à dépasser le seuil de 1,5°C, soit la limite de réchauffement la plus sûre adoptée par la quasi-totalité des pays du monde dans l’accord de Paris.Mais l’actuel record va vite se banaliser: “Vu la concentration actuelle des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, la probabilité d’une telle anomalie est décennale”, explique à l’AFP Christophe Cassou, auteur du Giec et directeur de recherche au CNRS. Et même d’une fois tous les 4 ou 5 ans dans une année avec El Niño, comme ce fut le cas en 2024.Selon le Giec, le monde est en route pour franchir durablement le seuil de 1,5°C au début des années 2030.Chaque fraction de degré de réchauffement compte car elle augmente de plus en plus l’intensité et la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes (canicules, violentes précipitations ou sécheresses).En mars, la chaleur exceptionnelle en Europe, qui a épargné la péninsule ibérique et le sud de la France, s’est accompagnée de précipitations extrêmes, voire record, dans certaines régions, comme en Espagne et au Portugal, tandis que d’autres vivaient un mois historiquement sec comme aux Pays-Bas ou dans le nord de l’Allemagne.Ces contrastes “montrent clairement qu’un climat déstabilisé se traduit par des extrêmes météorologiques plus nombreux et plus importants”, commente Bill McGuire, climatologue à l’University College de Londres qui s’attend à “d’autres records”.L’intense chaleur en Asie centrale en mars ainsi que les précipitations extrêmes à l’origine d’inondations meurtrières en Argentine ont été accentuées par le réchauffement climatique, a conclu le réseau scientifique de référence World Weather Attribution (WWA).Les relevés annuels de températures mondiales remontent jusqu’en 1850. Mais les carottes de glace, les sédiments au fond de l’océan et d’autres “archives climatiques” permettent d’établir que le climat actuel est sans précédent depuis au moins 120.000 ans.

Ethiopie: l’ambassadeur d’Israël exclu d’une commémoration du génocide au Rwanda

L’ambassadeur d’Israël en Ethiopie a été exclu lundi d’une conférence organisée au siège de l’Union africaine (UA) à Addis Abeba commémorant les 31 ans du génocide des Tutsi au Rwanda, ont déclaré mardi à l’AFP deux diplomates.La présence d’Israël dans des évènements organisés par l’UA a plusieurs fois provoqué des remous ces dernières années au sein de l’organisation panafricaine, qui depuis les attaques du Hamas du 7 octobre 2023 a critiqué la riposte selon elle démesurée d’Israël à Gaza, évoqué un possible “génocide” et appelé à la fin des combats. Avraham Neguise a “participé à la première partie de l’évènement, une marche de solidarité à l’intérieur du siège de l’UA”, a affirmé un diplomate arabe, avant de poursuivre: “Après cela, le président de la Commission de l’UA, le Djiboutien Mahamoud Ali Youssouf, a refusé de lancer la manifestation dans la salle en présence de l’ambassadeur israélien et lui a demandé de sortir”, a-t-il poursuivi. “L’ambassadeur israélien était assis à une place très visible, proche des Américains, et tout été retardé jusqu’à ce qu’on lui demande de sortir”, a affirmé une autre source diplomatique, précisant ne pas savoir si “des états membres de l’UA ont protesté au vu de la situation à Gaza”.Selon le ministère israélien des Affaires étrangères, cité dans The Times of Israël, “il est scandaleux que, lors d’un événement commémorant les victimes du génocide des Tutsi au Rwanda, auquel l’ambassadeur d’Israël à Addis Abeba était invité”, le président de la Commission de l’UA “ait choisi d’introduire des éléments politiques anti-israéliens”. Interrogé, le porte-parole du président de la Commission de l’UA n’a pas donné suite aux sollicitations de l’AFP. Les autorités israéliennes, qui ont dénoncé un “comportement inacceptable”, vont “entreprendre des démarches diplomatiques nécessaires auprès des parties concernées afin de clarifier la gravité de cet incident”, toujours dans The Times of Israel.Le 7 avril est la journée internationale de commémoration du génocide des Tutsi, qui a fait au moins 800.000 morts en 1994 au Rwanda.En 2022, l’UA n’était pas parvenue à clore ses discussions sur l’accréditation controversée d’Israël en tant que pays observateur. L’Algérie et l’Afrique du Sud, deux poids lourds financiers de l’organisation panafricaine, avaient en particulier plaidé contre.En 2023, une diplomate israélienne avait également été expulsée de l’assemblée de l’UA.Mahamoud Ali Youssouf a pris ses fonctions de président de la Commission de l’UA en février, après avoir été près de 20 ans le ministre des Affaires étrangères de Djibouti. En mars 2024, le président de ce petit pays de la Corne de l’Afrique, Ismaïl Omar Guelleh, avait affirmé dans une interview au magazine Jeune Afrique qu’un “génocide (était) en cours à Gaza”.