Dans le Tarn, une mobilisation anti-A69 émaillée d’incidents près du chantier

Le rassemblement des opposants à l’A69, interdit par la préfecture du Tarn, s’est mué samedi en fin d’après-midi en manifestation aux abords directs du chantier, avec à la clé une confrontation avec les forces de l’ordre qui s’est achevée peu après 20h00.Sortis vers 17H00 des bois du château de Scopont où est organisée depuis vendredi cette mobilisation, plusieurs centaines de manifestants – 600 selon la préfecture – se sont approchés du chantier, certains lançant des pierres, auxquelles les forces de l’ordre ont répondu par des tirs de grenades lacrymogènes, ont constaté des journalistes de l’AFP.Une première confrontation a ainsi duré une quarantaine de minutes, les gendarmes en tenue anti-émeute se plaçant le long du tracé pour en empêcher les accès, tandis que les manifestants, parmi lesquels une cinquantaine habillés de noir et masqués, étaient repoussés par le gaz vers la route nationale 126, séparant le chantier du terrain privé du château.Sous la surveillance d’un hélicoptère de la gendarmerie, forces de l’ordre et manifestants sont restés ensuite à se faire face sans incident, les anti-A69 dansant la farandole sur la route en chantant “A bas l’Etat, les flics et les fachos”.Peu après 19h00, alors qu’un groupe tentait de nouveau de s’approcher, un canon à eau, positionné sur le chantier, est entré en action, soutenu par de nouveaux tirs massifs de grenades lacrymogènes, ces derniers incidents poussant le cortège à reculer vers l’entrée du château. Peu après 20h00, tous les manifestants étaient de retour sur le campement privé. Dans la soirée, des animations festives, avec concerts, étaient prévues face au château, a indiqué à l’AFP un des organisateurs. – “Justice hallucinante” -Dans l’après-midi, des centaines de militants assis dans l’herbe du parc, desséchée par la canicule – quelque 1.500 repas ont été servis à la mi-journée, selon l’organisation et 1.000 manifestants étaient présents sur le site selon la préfecture – ont écouté plusieurs prises de parole sur l’historique de la mobilisation, les modalités d’action, un des organisateurs proclamant “Plus jamais d’A69 ni ici, ni ailleurs !” sous les applaudissements.”On a une justice qui devient hallucinante et qui dit qu’on peut reprendre le chantier d’une autoroute déclarée illégale par le tribunal”, a affirmé Jean Olivier, coprésident des Amis de la Terre Midi-Pyrénées, faisant référence aux différentes décisions juridiques sur ce dossier devenu emblématique des luttes écologistes contre les grands projets d’infrastructure.Faute de déclaration par ses organisateurs et en raison des heurts survenus lors de précédents événements, la préfecture du Tarn avait interdit cette mobilisation baptisée “Turboteuf”, relevant la “présence importante” de personnes encagoulées ou masquées, et a déployé quelque 1.500 gendarmes.”Non ce n’est pas une manifestation festive”, a affirmé le ministre des Transports Philippe Tabarot sur X, fustigeant des “activistes soi-disant écologistes”. “Nous ne laisserons rien passer”, a aussi martelé sur le même réseau le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, dénonçant des manifestants d’ultra-gauche qui “ne veulent que détruire ou casser du flic”.Le président de la République, Emmanuel Macron, a de son côté apporté son soutien, toujours sur X, aux forces de l’ordre qui “font face à des manifestants violents” tandis que Marine Le Pen appelait à prendre “toutes les mesures qui s’imposent contre ces milices de l’écoterrorisme”. Même si le chantier est considérablement avancé – arbres abattus, ponts construits, terrassement en cours – les opposants comptent empêcher la finalisation de cette infrastructure, dont la construction a débuté en 2023 et qui doit être achevée au second semestre 2026.- Contestation multiforme -Depuis plus de deux ans, la contestation a pris différentes formes: manifestations, grèves de la faim, occupations d’arbres au cœur de Zones à défendre (ZAD). Mais c’est donc sur le terrain juridique que les opposants ont temporairement réussi à stopper les pelles mécaniques.Fin février, le tribunal administratif de Toulouse a ordonné une interruption des travaux, estimant qu’il n’y avait pas de raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM) pour justifier les dégâts causés à l’environnement.Cette décision, saluée comme une victoire par les opposants, a donné lieu à plusieurs recours des pro-autoroute: d’un côté devant la justice administrative, de l’autre, par le biais d’une proposition de loi visant à valider rétroactivement les autorisations environnementales du chantier.Parallèlement, avant l’examen du dossier au fond prévu à la fin de l’année, la cour administrative d’appel de Toulouse a autorisé fin mai une reprise du chantier.La Turboteuf est le quatrième grand week-end d’action contre le projet, après ceux d’avril et d’octobre 2023 puis de juin 2024, les deux derniers ayant été marqués par des affrontements avec les forces de l’ordre.

Dans le Tarn, une mobilisation anti-A69 émaillée d’incidents près du chantier

Le rassemblement des opposants à l’A69, interdit par la préfecture du Tarn, s’est mué samedi en fin d’après-midi en manifestation aux abords directs du chantier, avec à la clé une confrontation avec les forces de l’ordre qui s’est achevée peu après 20h00.Sortis vers 17H00 des bois du château de Scopont où est organisée depuis vendredi cette mobilisation, plusieurs centaines de manifestants – 600 selon la préfecture – se sont approchés du chantier, certains lançant des pierres, auxquelles les forces de l’ordre ont répondu par des tirs de grenades lacrymogènes, ont constaté des journalistes de l’AFP.Une première confrontation a ainsi duré une quarantaine de minutes, les gendarmes en tenue anti-émeute se plaçant le long du tracé pour en empêcher les accès, tandis que les manifestants, parmi lesquels une cinquantaine habillés de noir et masqués, étaient repoussés par le gaz vers la route nationale 126, séparant le chantier du terrain privé du château.Sous la surveillance d’un hélicoptère de la gendarmerie, forces de l’ordre et manifestants sont restés ensuite à se faire face sans incident, les anti-A69 dansant la farandole sur la route en chantant “A bas l’Etat, les flics et les fachos”.Peu après 19h00, alors qu’un groupe tentait de nouveau de s’approcher, un canon à eau, positionné sur le chantier, est entré en action, soutenu par de nouveaux tirs massifs de grenades lacrymogènes, ces derniers incidents poussant le cortège à reculer vers l’entrée du château. Peu après 20h00, tous les manifestants étaient de retour sur le campement privé. Dans la soirée, des animations festives, avec concerts, étaient prévues face au château, a indiqué à l’AFP un des organisateurs. – “Justice hallucinante” -Dans l’après-midi, des centaines de militants assis dans l’herbe du parc, desséchée par la canicule – quelque 1.500 repas ont été servis à la mi-journée, selon l’organisation et 1.000 manifestants étaient présents sur le site selon la préfecture – ont écouté plusieurs prises de parole sur l’historique de la mobilisation, les modalités d’action, un des organisateurs proclamant “Plus jamais d’A69 ni ici, ni ailleurs !” sous les applaudissements.”On a une justice qui devient hallucinante et qui dit qu’on peut reprendre le chantier d’une autoroute déclarée illégale par le tribunal”, a affirmé Jean Olivier, coprésident des Amis de la Terre Midi-Pyrénées, faisant référence aux différentes décisions juridiques sur ce dossier devenu emblématique des luttes écologistes contre les grands projets d’infrastructure.Faute de déclaration par ses organisateurs et en raison des heurts survenus lors de précédents événements, la préfecture du Tarn avait interdit cette mobilisation baptisée “Turboteuf”, relevant la “présence importante” de personnes encagoulées ou masquées, et a déployé quelque 1.500 gendarmes.”Non ce n’est pas une manifestation festive”, a affirmé le ministre des Transports Philippe Tabarot sur X, fustigeant des “activistes soi-disant écologistes”. “Nous ne laisserons rien passer”, a aussi martelé sur le même réseau le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, dénonçant des manifestants d’ultra-gauche qui “ne veulent que détruire ou casser du flic”.Le président de la République, Emmanuel Macron, a de son côté apporté son soutien, toujours sur X, aux forces de l’ordre qui “font face à des manifestants violents” tandis que Marine Le Pen appelait à prendre “toutes les mesures qui s’imposent contre ces milices de l’écoterrorisme”. Même si le chantier est considérablement avancé – arbres abattus, ponts construits, terrassement en cours – les opposants comptent empêcher la finalisation de cette infrastructure, dont la construction a débuté en 2023 et qui doit être achevée au second semestre 2026.- Contestation multiforme -Depuis plus de deux ans, la contestation a pris différentes formes: manifestations, grèves de la faim, occupations d’arbres au cœur de Zones à défendre (ZAD). Mais c’est donc sur le terrain juridique que les opposants ont temporairement réussi à stopper les pelles mécaniques.Fin février, le tribunal administratif de Toulouse a ordonné une interruption des travaux, estimant qu’il n’y avait pas de raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM) pour justifier les dégâts causés à l’environnement.Cette décision, saluée comme une victoire par les opposants, a donné lieu à plusieurs recours des pro-autoroute: d’un côté devant la justice administrative, de l’autre, par le biais d’une proposition de loi visant à valider rétroactivement les autorisations environnementales du chantier.Parallèlement, avant l’examen du dossier au fond prévu à la fin de l’année, la cour administrative d’appel de Toulouse a autorisé fin mai une reprise du chantier.La Turboteuf est le quatrième grand week-end d’action contre le projet, après ceux d’avril et d’octobre 2023 puis de juin 2024, les deux derniers ayant été marqués par des affrontements avec les forces de l’ordre.

Dans le Tarn, une mobilisation anti-A69 émaillée d’incidents près du chantier

Le rassemblement des opposants à l’A69, interdit par la préfecture du Tarn, s’est mué samedi en fin d’après-midi en manifestation aux abords directs du chantier, avec à la clé une confrontation avec les forces de l’ordre qui s’est achevée peu après 20h00.Sortis vers 17H00 des bois du château de Scopont où est organisée depuis vendredi cette mobilisation, plusieurs centaines de manifestants – 600 selon la préfecture – se sont approchés du chantier, certains lançant des pierres, auxquelles les forces de l’ordre ont répondu par des tirs de grenades lacrymogènes, ont constaté des journalistes de l’AFP.Une première confrontation a ainsi duré une quarantaine de minutes, les gendarmes en tenue anti-émeute se plaçant le long du tracé pour en empêcher les accès, tandis que les manifestants, parmi lesquels une cinquantaine habillés de noir et masqués, étaient repoussés par le gaz vers la route nationale 126, séparant le chantier du terrain privé du château.Sous la surveillance d’un hélicoptère de la gendarmerie, forces de l’ordre et manifestants sont restés ensuite à se faire face sans incident, les anti-A69 dansant la farandole sur la route en chantant “A bas l’Etat, les flics et les fachos”.Peu après 19h00, alors qu’un groupe tentait de nouveau de s’approcher, un canon à eau, positionné sur le chantier, est entré en action, soutenu par de nouveaux tirs massifs de grenades lacrymogènes, ces derniers incidents poussant le cortège à reculer vers l’entrée du château. Peu après 20h00, tous les manifestants étaient de retour sur le campement privé. Dans la soirée, des animations festives, avec concerts, étaient prévues face au château, a indiqué à l’AFP un des organisateurs. – “Justice hallucinante” -Dans l’après-midi, des centaines de militants assis dans l’herbe du parc, desséchée par la canicule – quelque 1.500 repas ont été servis à la mi-journée, selon l’organisation et 1.000 manifestants étaient présents sur le site selon la préfecture – ont écouté plusieurs prises de parole sur l’historique de la mobilisation, les modalités d’action, un des organisateurs proclamant “Plus jamais d’A69 ni ici, ni ailleurs !” sous les applaudissements.”On a une justice qui devient hallucinante et qui dit qu’on peut reprendre le chantier d’une autoroute déclarée illégale par le tribunal”, a affirmé Jean Olivier, coprésident des Amis de la Terre Midi-Pyrénées, faisant référence aux différentes décisions juridiques sur ce dossier devenu emblématique des luttes écologistes contre les grands projets d’infrastructure.Faute de déclaration par ses organisateurs et en raison des heurts survenus lors de précédents événements, la préfecture du Tarn avait interdit cette mobilisation baptisée “Turboteuf”, relevant la “présence importante” de personnes encagoulées ou masquées, et a déployé quelque 1.500 gendarmes.”Non ce n’est pas une manifestation festive”, a affirmé le ministre des Transports Philippe Tabarot sur X, fustigeant des “activistes soi-disant écologistes”. “Nous ne laisserons rien passer”, a aussi martelé sur le même réseau le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, dénonçant des manifestants d’ultra-gauche qui “ne veulent que détruire ou casser du flic”.Le président de la République, Emmanuel Macron, a de son côté apporté son soutien, toujours sur X, aux forces de l’ordre qui “font face à des manifestants violents” tandis que Marine Le Pen appelait à prendre “toutes les mesures qui s’imposent contre ces milices de l’écoterrorisme”. Même si le chantier est considérablement avancé – arbres abattus, ponts construits, terrassement en cours – les opposants comptent empêcher la finalisation de cette infrastructure, dont la construction a débuté en 2023 et qui doit être achevée au second semestre 2026.- Contestation multiforme -Depuis plus de deux ans, la contestation a pris différentes formes: manifestations, grèves de la faim, occupations d’arbres au cœur de Zones à défendre (ZAD). Mais c’est donc sur le terrain juridique que les opposants ont temporairement réussi à stopper les pelles mécaniques.Fin février, le tribunal administratif de Toulouse a ordonné une interruption des travaux, estimant qu’il n’y avait pas de raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM) pour justifier les dégâts causés à l’environnement.Cette décision, saluée comme une victoire par les opposants, a donné lieu à plusieurs recours des pro-autoroute: d’un côté devant la justice administrative, de l’autre, par le biais d’une proposition de loi visant à valider rétroactivement les autorisations environnementales du chantier.Parallèlement, avant l’examen du dossier au fond prévu à la fin de l’année, la cour administrative d’appel de Toulouse a autorisé fin mai une reprise du chantier.La Turboteuf est le quatrième grand week-end d’action contre le projet, après ceux d’avril et d’octobre 2023 puis de juin 2024, les deux derniers ayant été marqués par des affrontements avec les forces de l’ordre.

Une performance burlesque ouvre un Festival d’Avignon ancré dans l’actualité

Cultures arabes célébrées, programmation résonnant avec l’actualité dont le procès des viols de Mazan, soutien à Boualem Sansal et au peuple palestinien: Le Festival d’Avignon a ouvert samedi sa 79e édition avec une pièce burlesque qui a clivé le public.Dans la majestueuse Cour d’honneur du Palais des papes, la chorégraphe capverdienne Marlene Monteiro Freitas a lancé en soirée le coup d’envoi de ce grand rendez-vous international par le spectacle “Nôt”, une performance pour huit danseurs et musiciens. Farce rappelant l’univers carnavalesque du Cap-Vert cher à cette chorégraphe ? Délire onirique trouvant son inspiration dans les “Mille et une nuits”, comme elle l’avait annoncé ? Cette performance déjantée a fait défiler des artistes affublés de masques aux grands yeux, en robes et chaussettes noires, avec tablier blanc, mimant tour à tour des poupées automates ou des bouffons miniatures.Le tout dans un univers mêlant “Les noces” de Stravinsky, Nick Cave, percussions, coups de sifflets, bruitages et fumigènes. Entre sorties prématurées, huées ou au contraire applaudissements, le spectacle a divisé le public de la Cour d’honneur. Cette édition est par ailleurs marquée par un message de “solidarité avec le peuple palestinien”, dans une tribune signée par 26 artistes invités et le directeur du festival, Tiago Rodrigues, et publiée par le média culturel français Télérama.”Nous, femmes et hommes du spectacle réunis à Avignon (…) demandons la cessation du massacre de masse en cours ayant déjà tué un nombre effroyable d’enfants. Nous dénonçons la politique destructrice de l’Etat d’Israël”, écrivent-ils notamment.Un texte soutenu par de nombreux directeurs de scènes, comme Emmanuel Demarcy-Mota (Théâtre de la Ville à Paris), Caroline Guiela Nguyen (Théâtre national de Strasbourg) ou Julien Gosselin (Théâtre de l’Odéon à Paris).Après l’anglais en 2023 et l’espagnol en 2024, la langue et les cultures arabes sont à l’honneur cette année. Dans ce cadre, une quinzaine d’artistes, essentiellement chorégraphes et musiciens, viennent enrichir une édition de 42 spectacles qui fait la part belle à la danse. Le directeur a invité les spectateurs à “profiter du beau, de la joie, de la poésie ensemble” et à “ouvrir nos yeux face aux troubles (…), aux injustices et aux inégalités du monde”. Parmi les moments forts, est prévue le 18 juillet une nuit de lecture d’extraits du procès des viols de Mazan commis sur Gisèle Pelicot, droguée pendant des années par son époux qui la livrait à des inconnus. Cette création de Milo Rau devrait avoir un écho particulier, alors que ce procès au retentissement international s’est tenu à Avignon entre septembre et décembre 2024. Une lecture de textes de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné depuis plus de sept mois en Algérie et condamné à cinq ans de prison pour “atteinte à l’unité nationale”, aura elle lieu le 9 juillet. L’auteur de 80 ans est “emprisonné pour ses idées”, ce qui est “inacceptable”, a commenté Tiago Rodrigues sur France Culture.- “Cultures en lutte” -Fondé en 1947 par Jean Vilar, le plus célèbre festival de théâtre au monde, avec celui d’Edimbourg, transforme chaque année en juillet la Cité des papes en ville-théâtre. A côté du “In”, démarre, en même temps cette année, le “Off”, plus grand marché du spectacle vivant en France, avec quelque 1.700 spectacles. Mais le théâtre est célébré alors qu’il traverse un moment difficile en France, la culture étant touchée par de multiples coupes budgétaires. La CGT spectacle, premier syndicat du secteur qui réclame depuis fin juin la “démission” de la ministre de la Culture Rachida Dati, a appelé “à refuser de jouer si la ministre ou un autre membre du gouvernement Bayrou s’affichait”.”Puisqu’elle nous prive de culture, privons-là de tout!”, a lancé Maxime Séchaud, secrétaire général adjoint CGT spectacle, lors d’un rassemblement qui a réuni brièvement plusieurs dizaines de personnes devant la mairie, en fin d’après-midi, derrière une banderole “cultures en lutte”.La ministre n’a pas annoncé sa venue en Avignon.Tiago Rodrigues a aussi appelé à “défendre le service public de la culture”, “trésor” de la France.

Une performance burlesque ouvre un Festival d’Avignon ancré dans l’actualité

Cultures arabes célébrées, programmation résonnant avec l’actualité dont le procès des viols de Mazan, soutien à Boualem Sansal et au peuple palestinien: Le Festival d’Avignon a ouvert samedi sa 79e édition avec une pièce burlesque qui a clivé le public.Dans la majestueuse Cour d’honneur du Palais des papes, la chorégraphe capverdienne Marlene Monteiro Freitas a lancé en soirée le coup d’envoi de ce grand rendez-vous international par le spectacle “Nôt”, une performance pour huit danseurs et musiciens. Farce rappelant l’univers carnavalesque du Cap-Vert cher à cette chorégraphe ? Délire onirique trouvant son inspiration dans les “Mille et une nuits”, comme elle l’avait annoncé ? Cette performance déjantée a fait défiler des artistes affublés de masques aux grands yeux, en robes et chaussettes noires, avec tablier blanc, mimant tour à tour des poupées automates ou des bouffons miniatures.Le tout dans un univers mêlant “Les noces” de Stravinsky, Nick Cave, percussions, coups de sifflets, bruitages et fumigènes. Entre sorties prématurées, huées ou au contraire applaudissements, le spectacle a divisé le public de la Cour d’honneur. Cette édition est par ailleurs marquée par un message de “solidarité avec le peuple palestinien”, dans une tribune signée par 26 artistes invités et le directeur du festival, Tiago Rodrigues, et publiée par le média culturel français Télérama.”Nous, femmes et hommes du spectacle réunis à Avignon (…) demandons la cessation du massacre de masse en cours ayant déjà tué un nombre effroyable d’enfants. Nous dénonçons la politique destructrice de l’Etat d’Israël”, écrivent-ils notamment.Un texte soutenu par de nombreux directeurs de scènes, comme Emmanuel Demarcy-Mota (Théâtre de la Ville à Paris), Caroline Guiela Nguyen (Théâtre national de Strasbourg) ou Julien Gosselin (Théâtre de l’Odéon à Paris).Après l’anglais en 2023 et l’espagnol en 2024, la langue et les cultures arabes sont à l’honneur cette année. Dans ce cadre, une quinzaine d’artistes, essentiellement chorégraphes et musiciens, viennent enrichir une édition de 42 spectacles qui fait la part belle à la danse. Le directeur a invité les spectateurs à “profiter du beau, de la joie, de la poésie ensemble” et à “ouvrir nos yeux face aux troubles (…), aux injustices et aux inégalités du monde”. Parmi les moments forts, est prévue le 18 juillet une nuit de lecture d’extraits du procès des viols de Mazan commis sur Gisèle Pelicot, droguée pendant des années par son époux qui la livrait à des inconnus. Cette création de Milo Rau devrait avoir un écho particulier, alors que ce procès au retentissement international s’est tenu à Avignon entre septembre et décembre 2024. Une lecture de textes de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné depuis plus de sept mois en Algérie et condamné à cinq ans de prison pour “atteinte à l’unité nationale”, aura elle lieu le 9 juillet. L’auteur de 80 ans est “emprisonné pour ses idées”, ce qui est “inacceptable”, a commenté Tiago Rodrigues sur France Culture.- “Cultures en lutte” -Fondé en 1947 par Jean Vilar, le plus célèbre festival de théâtre au monde, avec celui d’Edimbourg, transforme chaque année en juillet la Cité des papes en ville-théâtre. A côté du “In”, démarre, en même temps cette année, le “Off”, plus grand marché du spectacle vivant en France, avec quelque 1.700 spectacles. Mais le théâtre est célébré alors qu’il traverse un moment difficile en France, la culture étant touchée par de multiples coupes budgétaires. La CGT spectacle, premier syndicat du secteur qui réclame depuis fin juin la “démission” de la ministre de la Culture Rachida Dati, a appelé “à refuser de jouer si la ministre ou un autre membre du gouvernement Bayrou s’affichait”.”Puisqu’elle nous prive de culture, privons-là de tout!”, a lancé Maxime Séchaud, secrétaire général adjoint CGT spectacle, lors d’un rassemblement qui a réuni brièvement plusieurs dizaines de personnes devant la mairie, en fin d’après-midi, derrière une banderole “cultures en lutte”.La ministre n’a pas annoncé sa venue en Avignon.Tiago Rodrigues a aussi appelé à “défendre le service public de la culture”, “trésor” de la France.

Search for missing girls as Texas flood death toll rises to 32

Rescuers searched Saturday for 27 girls missing from a riverside summer camp in the US state of Texas, after torrential rains caused devastating flooding that killed at least 32 people — with more rain pounding the region.”There’s 32 deceased, 18 of those are adults and 14 are children. Five of the adults remain unidentified and three children remain unidentified,” said Kerr Country Sheriff Larry Leitha.Leitha earlier put the number of evacuated people at 850, including eight reported injured.Addressing a press conference, Texas Governor Greg Abbott said he was expanding a state disaster declaration and was requesting additional federal resources from US President Donald Trump.Texas Department of Emergency Management chief Nim Kidd said air, ground and water-based crews were scouring the length of the Guadalupe River for survivors and the bodies of the dead.”We will continue the search until all those who are missing are found,” he said.The flooding began Friday as months’ worth of rain fell in a matter of hours, causing the Guadalupe River to rise by 26 feet (eight meters) in 45 minutes.The National Weather Service (NWS) warned that more rain was forecast, and that “excessive runoff may result in flooding of rivers, creeks, streams, and other low-lying and flood-prone locations.”Multiple flash flood warnings remained in place over the weekend in central Texas.In Kerrville on Saturday, the usually calm Guadalupe was flowing fast, its murky waters filled with debris. “The water reached the top of the trees. About 10 meters or so,” said local resident Gerardo Martinez, 61. “Cars, whole houses were going down the river.”Flash floods, which occur when the ground is unable to absorb torrential rainfall, are not unusual.But scientists say that in recent years human-driven climate change has made extreme weather events like floods, droughts and heat waves more frequent and more intense.- Devastation at Camp Mystic -On Saturday, Sheriff Leitha said 27 children from the Camp Mystic Christian summer camp in the flooded Kerr County were still missing. Around 750 girls were enrolled at the camp.US media reported that four of the missing girls were dead, citing their families. The camp, located along the banks of the Guadalupe, was a picture of disarray, with blankets, mattresses, teddy bears and other belongings caked in mud.The windows of camp cabins were shattered, apparently by the force of the water.Michael, who only gave AFP his first name, was searching the camp for his eight-year-old daughter.”I was in Austin and drove down yesterday morning, once we heard about it,” he said, adding that he was hoping for a “miracle”.The Heart O’ The Hills summer camp, located about a mile from Camp Mystic, confirmed on Saturday that its director Jane Ragsdale was among the dead.- ‘Catastrophic’ -Department of Homeland Security head Kristi Noem told a press conference that Trump wanted to “upgrade the technologies” at the weather service and the National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA).Trump’s administration has faced criticism from scientists and disaster management agencies after cutting funding and hundreds of staff at the NOAA, in charge of weather forecasts and preparedness, and the NWS.”We need to renew this ancient system,” Noem said.When asked about claims that residents were given insufficient warning of the floods, Noem said she would “carry your concerns back to the federal government.”Officials have said the speed and level of flooding was shocking.”We didn’t know this flood was coming,” Kerr County official Rob Kelly said Friday.Kerrville city official Dalton Rice said rescuers were facing “very difficult” conditions, warning people against traveling to the site.Rice added that it was not known how many people may have been visiting the popular camping area, and declined to give an overall figure for how many were missing.Soila Reyna, 55, a Kerrville resident who works at a local church helping people who lost their belongings, witnessed the devastation unfold.”It has been years since we had a flood, but nothing like this,” Reyna said. “Nothing like as catastrophic as this, where it involved children, people and just the loss of people’s houses… It’s just crazy,” she added.With rescuers fanning out across the region, Kerrville Mayor Joe Herring urged the community to come together.”People need to know today will be a hard day. It will be a hard day,” he said, his voice breaking.burs-aha/aks/mlm

Father’s desperate search for daughter after deadly Texas flood

With a drizzle falling on Camp Mystic, the flood-ravaged Christian summer camp on the Guadalupe River in Texas, a father navigated the debris in search of his eight-year-old daughter.”My daughter was here,” he said Saturday, examining a stone-walled cabin with shattered windows, eventually finding a towel with her name, a bracelet and a family photo.Michael, 40, who declined to give his last name, lives in the state capital Austin and received the message every parent fears most on Friday morning: his child was missing.She is among 27 girls who have yet to be found after powerful waves of water rushed through the riverside camp in the pre-dawn hours after torrential rainfall.One of the walls of Camp Mystic’s dining hall, a large wooden cabin, was completely ripped off by the force of the floodwaters, which left some 32 people dead in the Kerr County region of south-central Texas.Scattered on the floor are bottles of maple syrup and Cholula hot sauce, staples of Texan tables. Approximately 750 girls were staying at the camp when the flood hit, and the majority of campers were successfully evacuated. Authorities said at least 18 adults and 14 children were killed when heavy rains engorged the Guadalupe River until it overflowed its banks, dotted by multiple campgrounds.The search for Michael’s daughter and 26 other girls continues.- A hundred-year flood -US media reported that of the 27 missing girls, four were dead, citing their families. Along the Guadalupe River, which rose over 26 feet (eight meters) in 45 minutes, devastation stretches as far as the eye can see. The force of the floodwaters felled trees and overturned cars, as rescue teams worked — on foot, in trucks, by helicopter and with drones — to scour the debris in search of survivors or victims. One girl was spotted clinging to a tree, Texas Governor Greg Abbott told reporters Saturday.She held on “until a helicopter was able to descend upon her and lift her out of that harrowing situation,” Abbott said.The river’s breach also damaged neighboring Kent County, flooding homes, knocking down fences and subsuming a fuel station.Distraught parents searched for their children at reunification centers, posting photos to social media, calling for prayers and divine aid.”There is a saying here that there’s a flood every hundred years,” said Gerardo Martinez, 61, who operates the Vecinos restaurant near a viewpoint.”We had it. We’ve never seen anything like that and hopefully we won’t ever see it again.”Martinez said he watched as waters topped trees and “cars, whole houses were going down the river.”The river runs through the city of Kerrville, where resident David Amorr, 35, said the floods felt “unreal.””We see this stuff on TV. You don’t imagine it happening so close, especially in your hometown,” Amorr said.”We also have two daughters. They could have been there, at the camps, missing. So we feel solidarity with those families.”At Camp Mystic, Michael continued to comb through the mud-soaked surroundings.”I hope for a miracle. Absolutely,” he said.

Elon Musk says he has created a new US political party

Elon Musk, an ex-ally of US President Donald Trump, said Saturday he had launched a new political party in the United States to challenge what the tech billionaire described as the country’s “one-party system.”The world’s richest person — and Trump’s biggest political donor in the 2024 election — had a bitter falling out with the president after leading the Republican’s effort to slash spending and cut federal jobs as head of the so-called Department of Government Efficiency (DOGE). Musk has clashed with Trump over the president’s massive domestic spending plan, saying it would explode the US debt, and vowed to do everything in his power to defeat lawmakers who voted for it. Now he has created the so-called America Party, his own political framework, through which to try and achieve that.”When it comes to bankrupting our country with waste & graft, we live in a one-party system, not a democracy,” the Space X and Tesla boss posted on X, the social media platform that he owns.”Today, the America Party is formed to give you back your freedom.”Musk cited a poll — uploaded on Friday, US Independence Day — in which he asked whether respondents “want independence from the two-party (some would say uniparty) system” that has dominated US politics for some two centuries.The yes-or-no survey earned more than 1.2 million responses.”By a factor of 2 to 1, you want a new political party and you shall have it!” he posted on Saturday.Musk also shared a meme depicting a two-headed snake and the caption “End the Uniparty.”- ‘Laser-focus’ on vulnerable lawmakers -It is not clear how much impact the new party would have on the 2026 mid-term elections, or on the presidential vote two years after that.The Trump-Musk feud reignited in dramatic fashion late last month as Trump pushed Republicans in Congress to ram through his massive domestic agenda in the form of the One Big Beautiful Bill.Musk expressed fierce opposition to the legislation, and ruthlessly attacked its Republican backers for supporting “debt slavery.” He vowed to launch a new political party to challenge lawmakers who campaigned on reduced federal spending only to vote for the bill, which experts say will pile an extra $3.4 trillion over a decade onto the US deficit.”They will lose their primary next year if it is the last thing I do on this Earth,” Musk said earlier this week.After Musk heavily criticized the flagship spending bill — which eventually passed Congress and was signed into law — Trump threatened to deport the tech tycoon and strip federal funds from his businesses.”We’ll have to take a look,” the president told reporters when asked if he would consider deporting Musk, who was born in South Africa and has held US citizenship since 2002.On Friday after posting the poll, Musk laid out a possible political battle plan to pick off vulnerable House and Senate seats and become “the deciding vote” on key legislation.”One way to execute on this would be to laser-focus on just 2 or 3 Senate seats and 8 to 10 House districts,” Musk posted on X. All 435 US House seats are up for grabs every two years, while about one third of the Senate’s 100 members, who serve six-year terms, are elected every two years.Some observers were quick to point out how third-party campaigns have historically split the vote — as businessman Ross Perot’s independent presidential run in 1992 did when it helped doom George H.W. Bush’s re-election bid resulting in Democrat Bill Clinton’s victory.”You are pulling a Ross Perot, and I don’t like it,” one X user wrote to Musk.

Israel agrees to Gaza truce talks

Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu said he was sending a team to Qatar Sunday for talks on a truce and hostage release in Gaza, after Hamas said it was ready to start negotiations “immediately”.But Netanyahu, who is due to meet with President Donald Trump in Washington on Monday, said the Palestinian Islamist group’s proposals for changes to a draft US-backed ceasefire deal were “unacceptable”.Trump has been making a renewed push to end nearly 21 months of war in Gaza, where the civil defence agency said 42 people were killed in Israeli military operations on Saturday.Hamas said Friday it was ready “to engage immediately and seriously” in negotiations, and was sending its responses to the truce proposal.”The changes that Hamas is seeking to make in the Qatari proposal were conveyed to us last night and are unacceptable to Israel,” said a statement from Netanyahu’s office.”In light of an assessment of the situation, Prime Minister Benjamin Netanyahu has directed that the invitation to proximity talks be accepted and that the contacts for the return of our hostages — on the basis of the Qatari proposal that Israel has agreed to — be continued,” the statement added.Hamas has not publicly detailed its responses to the US-sponsored proposal, which was transmitted by mediators from Qatar and Egypt.Two Palestinian sources close to the discussions told AFP the proposal included a 60-day truce, during which Hamas would release 10 living hostages and several bodies in exchange for Palestinians detained by Israel.However, they said, the group was also demanding certain conditions for Israel’s withdrawal, guarantees against a resumption of fighting during negotiations, and the return of the UN-led aid distribution system.Trump, when asked about Hamas’s response aboard Air Force One, said: “That’s good. They haven’t briefed me on it. We have to get it over with. We have to do something about Gaza.”The war in Gaza began with Hamas’s October 2023 attack on Israel, which sparked a massive Israeli offensive in the territory that aimed to destroy the group and bring home all the hostages seized by Palestinian militants.Two previous ceasefires mediated by Qatar, Egypt and the United States secured temporary halts in fighting and the return of Israeli hostages in exchange for Palestinian prisoners.Of the 251 hostages taken by Palestinian militants during the October 2023 attack, 49 are still held in Gaza, including 27 the Israeli military says are dead.- ‘Comprehensive deal’ -The Egyptian foreign ministry said Saturday that top diplomat Badr Abdelatty held a phone call with Washington’s main representative in the truce talks, Steve Witkoff, to discuss recent developments “and preparations for holding indirect meetings between the two parties concerned to reach an agreement”.Meanwhile, at a weekly protest demanding the return of the hostages, Macabit Mayer, the aunt of captives Gali and Ziv Berman, called for a deal “that saves everyone”, without exception.But recent efforts to broker a new truce have repeatedly failed, with the primary point of contention being Israel’s rejection of Hamas’s demand for a lasting ceasefire.The war has created dire humanitarian conditions for the more than two million people in the Gaza Strip.Karima al-Ras, from Khan Yunis in southern Gaza, said people were “happy that Hamas responded positively, and we hope that a truce will be announced” to allow in more aid. “People are dying for flour, and young people are dying as they try to provide flour for their children,” she said.A US- and Israel-backed group, the Gaza Humanitarian Foundation, took the lead in food distribution in the territory in late May, when Israel partially lifted a more than two-month blockade on aid deliveries.The group said two of its US staff members were wounded “in a targeted terrorist attack” at one of its aid centres in southern Gaza’s Khan Yunis on Saturday. The Israeli military said it had evacuated the injured.UN agencies and major aid groups have refused to cooperate with the GHF over concerns it was designed to cater to Israeli military objectives. UN human rights office spokeswoman Ravina Shamdasani said Friday that more than 500 people have been killed waiting to access food from GHF distribution points.- Civil defence says 42 killed -Civil defence spokesman Mahmud Bassal said Israeli military operations killed 42 people across Gaza on Saturday.Media restrictions in Gaza and difficulties in accessing many areas mean AFP is unable to independently verify the tolls and details provided by the civil defence agency.Contacted by AFP, the Israeli military said it could not comment on specific strikes without precise coordinates.The Hamas attack of October 2023 resulted in the deaths of 1,219 people, mostly civilians, according to an AFP tally based on Israeli official figures.Israel’s retaliatory campaign has killed at least 57,338 people in Gaza, also mostly civilians, according to the Hamas-run territory’s health ministry. The United Nations considers the figures reliable.burs/dcp/smw/jhb/sst

Trêve à Gaza: Israël envoie une équipe de négociateurs au Qatar

Israël a annoncé samedi soir l’envoi d’une équipe de négociateurs au Qatar dimanche en vue d’aboutir à un accord de cessez-le-feu et de libération d’otages dans la bande de Gaza, où les opérations de l’armée israélienne ont fait 42 morts samedi, selon la Défense civile locale.Le mouvement islamiste palestinien Hamas avait annoncé vendredi soir être prêt à “engager immédiatement” des négociations sur une proposition de trêve parrainée par les Etats-Unis et transmise par la médiation du Qatar et de l’Egypte, à laquelle il avait dit avoir présenté “sa réponse”, sans plus de détail sur son contenu.Dans un communiqué publié peu avant minuit (21H00 GMT) samedi, le Bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a indiqué avoir été notifié des “changements que le Hamas cherche à apporter à la proposition” de trêve, et les a jugés “inacceptables”.M. Netanyahu a néanmoins “donné l’instruction de répondre à l’invitation pour des pourparlers indirects et de poursuivre les efforts en vue de récupérer nos otages sur la base de la proposition qatarie qu’Israël a acceptée”, ajoute le texte, précisant que “l’équipe de négociation se rendra demain (dimanche) pour des discussions au Qatar”.Deux sources palestiniennes proches des discussions ont indiqué à l’AFP que la proposition soumise au Hamas comprend une trêve de 60 jours, pendant laquelle le mouvement islamiste relâcherait 10 otages encore en vie, ainsi qu’un certain nombre de corps, en échange de la libération de Palestiniens détenus par Israël.- “Accord global” -Sur les 251 personnes enlevées au premier jour de la guerre déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque du Hamas sur le sol israélien, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.Selon les deux sources palestiniennes, les changements demandés par le Hamas par rapport au document qui lui été remis portent sur les modalités du retrait des troupes israéliennes de la bande de Gaza, des garanties qu’il souhaite obtenir sur la poursuite de l’arrêt des combats après la période de  60 jours, et sur une reprise en main de la distribution de l’aide humanitaire par l’ONU et des organisations internationales reconnues.Le président américain Donald Trump, qui doit accueillir lundi à Washington le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a estimé qu’un accord pourrait être conclu “la semaine prochaine”.Le chef de la diplomatie égyptienne, Badr Abdelatty, a, selon son ministère, discuté au téléphone avec l’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, des “préparatifs en vue de la tenue de réunions indirectes entre les deux parties concernées”.A l’occasion d’un rassemblement hebdomadaire à Tel-Aviv, le Forum des familles d’otages a de nouveau appelé les dirigeants israéliens à un “accord global” qui permettrait la libération de tous les captifs, d’un seul coup.”Il est temps de conclure un accord qui sauve tout le monde (…) sans sélection”, a déclaré à la tribune Macabit Mayer, la tante de deux otages, Gali et Ziv Berman. “Quel dieu peut composer une telle liste? Et qu’est-ce que ça veut dire pour nous: qu’un seul est sauvé et que l’autre reste captif?”Sur le terrain, l’armée israélienne étend son offensive militaire dans la bande de Gaza, plongée dans une situation humanitaire critique près de 21 mois après le début des hostilités.Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile gazaouie, une organisation de premiers secours, 42 personnes y ont été tuées samedi.- “Saboter l’aide” -Contactée par l’AFP, l’armée israélienne a déclaré ne pas être en mesure de faire de commentaires sur des frappes en particulier en l’absence de coordonnées géographiques précises. Elle a par ailleurs indiqué avoir intercepté au-dessus du sol israélien deux “projectiles” en provenance du sud de Gaza. La Fondation humanitaire de Gaza (GHF), organisation soutenue par les Etats-Unis et Israël et avec laquelle les Nations unies refusent de travailler – a elle annoncé que deux de ses employés américains avaient été blessés dans un “attentat”, à la grenade, contre un de ses centres de distribution d’aide, sans que leur pronostic vital ne soit engagé.”Les organisations terroristes (…) poursuivent leurs efforts pour saboter la distribution de l’aide humanitaire”, a estimé l’armée israélienne.Compte tenu des restrictions imposées aux médias et des difficultés d’accès à Gaza, il est extrêmement difficile pour l’AFP de vérifier de manière indépendante les affirmations des différentes parties.L’attaque du 7-Octobre a fait 1.219 morts du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.Au moins 57.338 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne de représailles israéliennes à Gaza, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.