Droits de douane: le dollar accélère ses pertes, perd plus de 2,6% face à l’euro

Le dollar a accéléré sa chute jeudi, perdant plus de 2,6% face à l’euro, au lendemain de la déclaration de guerre commerciale lancée par Donald Trump, qui fait craindre pour l’économie américaine — un tel mouvement de la monnaie unique n’avait plus été vu depuis 2015, selon l’agence Bloomberg.Vers 10H25 GMT (12H25 à Paris), le billet vert dévissait de 2,08% face à l’euro, à 1,1085 dollar, après être tombé à 1,1144 dollar, un plus bas depuis septembre 2024. La devise américaine chutait également de 1,38% contre la livre, à 1,3189 dollar.

Droits de douane: Berlin appelle l’UE à montrer “ses muscles” à Washington, et à dialoguer

Le chancelier allemand Olaf Scholz et son ministre de l’Economie se sont montrés alarmistes jeudi sur les conséquences de la hausse des droits de douane décidée par Donald Trump, appelant l’Europe à montrer “ses muscles”, sans écarter l’option de taxer la tech américaine.Cette avalanche de droits de douane contre les partenaires commerciaux américains “constituent une attaque contre un ordre commercial qui a créé de la prospérité partout dans le monde”, a jugé le chancelier Olaf Scholz à la presse.Les Etats-Unis sont le premier débouché des exportations allemandes, un marché clé pour ses ventes de voitures, de machines ou de médicaments.Comme la Commission Européenne, Berlin se tient “à la disposition du gouvernement américain pour discuter et éviter une guerre commerciale”, a-t-il ajouté, et “nous devons montrer que nous avons des muscles solides”.Le vice-chancelier Robert Habeck a lui aussi appelé l’Europe à “augmenter énormément la pression” sur Washington et à ne pas jouer les “dégonflés”.Car il craint que les droits de douane “entraîne des pays dans la récession et cause des dommages considérables dans le monde entier”, aux Etats-Unis, en Europe ou en Asie, région fortement frappée par ces surtaxes qui vont entraîner “la destruction des moyens de subsistance”.En conférence de presse, le ministre de l’Economie et du Climat n’a pas écarté l’idée française d’une taxe européenne sur les géants américains de la tech.”Tout est sur la table”, a assuré le ministre à ce sujet, tout en appelant l’Europe à ne pas riposter comme une “tête brulée”.Il faudrait “faire attention à ne pas rendre plus cher les produits dont on a besoin soi-même et que l’on ne peut pas compenser par d’autres pays”, a-t-il souligné.Ces nouveaux droits de douane menacent d’affaiblir un peu plus la première puissance européenne, très dépendante de son modèle exportateur et essorée par deux années successives de récession.Les industriels allemands ont soutenu eux aussi la stratégie de la Commission européenne et réclamé une réaction “coordonnée” en cas d’échec des négociations, alors que les Etats-Unis sont la première destination des exportations allemandes.”Les raisons invoquées pour justifier cette escalade protectionniste sont incompréhensibles”, a déclaré jeudi la Fédération allemande de l’industrie (BDI) dans un communiqué. Les droits de douane “menacent nos entreprises exportatrices et mettent en péril la prospérité, la stabilité, l’emploi, l’innovation et les investissements dans le monde entier”, a-t-elle ajouté.

Les partenaires de Trump appellent au dialogue après une offensive commerciale massive

Les principaux partenaires des Etats-Unis appellent jeudi au dialogue, au lendemain de l’offensive commerciale massive lancée par Donald Trump qui fait reculer les marchés mondiaux et craindre des conséquences lourdes pour l’économie mondiale.Pékin a dit jeudi “maintenir la communication” avec Washington sur le commerce et l’économie, tout en exhortant Washington à “annuler immédiatement” ses taxes douanières punitives et en promettant de riposter.La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, assure qu’il n’est “pas trop tard” pour négocier mais aussi que l’UE est “prête à réagir”. Berlin pour sa part soutient l’Union européenne dans sa recherche d’une “solution négociée” avec Washington.Après avoir ouvert en forte baisse en réaction aux annonces tonitruantes de Donald Trump qui a présenté mercredi sa “déclaration d’indépendance économique”, les Bourses européennes reculaient un peu plus modérément dans la matinée: Francfort perdait 1,60%, Paris 2,00% et Londres 1,29%. Le dollar plonge face aux principales autres monnaies, cédant 2,6% face à l’euro, et l’or a atteint un nouveau sommet.”Il ne s’agit pas de mouvements de panique traditionnels, ce qui suggère que l’on s’attend toujours à ce que des accords puissent être conclus”, affirme dans une note Kathleen Brooks, analyste pour la société financière XTB.Plus tôt, Tokyo a perdu près de 3% en clôture, mais les indices chinois ont affiché des pertes plus modestes.- “Pillé, saccagé, violé” -“Notre pays a été pillé, saccagé, violé et dévasté par des nations proches et lointaines, des alliés comme des ennemis”, a asséné Donald Trump mercredi, avant d’exhiber une liste des partenaires commerciaux concernés.L’offensive protectionniste de la Maison Blanche, sans équivalent depuis les années 1930, passe par un droit de douane généralisé de 10% sur toutes les importations à partir du 5 avril à 04H01 GMT. Des majorations s’ajouteront à partir du 9 avril pour les pays jugés particulièrement hostiles en matière commerciale.L’addition est astronomique pour la Chine, dont les produits feront l’objet d’une nouvelle taxe à l’importation de 34% s’ajoutant aux 20% de droits de douane additionnels déjà en place.Les marchandises de l’UE prendront 20% de taxes. Les taux ont été fixés à 24% pour le Japon, 26% pour l’Inde ou 46% pour le Vietnam.Malgré les appels au dialogue, la plupart des Etats critiquent vertement Trump.L’allié américain pourrait avoir enfreint les règles de l’OMC et leur accord bilatéral, a jugé le Japon, l’Australie a dénoncé un “geste qui n’est pas celui d’un ami”, et le Bangladesh, deuxième plus grand fabricant de vêtements au monde, le “coup de massue” à son industrie.La France, qui prévoit de réunir jeudi les représentants ses filières les plus touchées, déplore une “immense difficulté” pour l’Europe, et se dit prête à “attaquer les services numériques” américains dans le cadre d’une réponse continentale.- “Déclaration de guerre” -Pour Maurice Obstfeld, économiste du Peterson Institute for International Economics (PIIE), il s’agit d’une “déclaration de guerre à l’économie mondiale”, d’autant plus que la fixation des niveaux de taxes pose question sur la méthode employée.Ces surtaxes sont censées répondre aussi aux barrières dites “non tarifaires”, par exemple des normes sanitaires ou environnementales.La Maison Blanche a fait savoir mercredi soir que certaines catégories n’étaient pas concernées: lingots d’or, produits pharmaceutiques, semi-conducteurs, cuivre, bois de construction, produits énergétiques ou encore minéraux introuvables sur le sol américain.Pas trace en revanche de la Russie ni de la Corée du Nord au motif, selon un responsable américain, qu’elles ne sont plus des partenaires commerciaux significatifs.Ni le Mexique ni le Canada n’apparaissent sur la nouvelle liste. Signataires d’un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, ils relèvent d’un autre régime.Mais ils vont encaisser comme le reste du monde les 25% de taxes additionnelles sur les voitures fabriquées à l’étranger qui sont entrées en vigueur jeudi matin.Les nouveaux droits de douane “ne feront que des perdants”, a d’ailleurs critiqué l’industrie automobile allemande.- “Garder la tête froide” -Donald Trump a par ailleurs déclenché des taxes sur les importations d’acier et d’aluminium, ce qui entraînera “des contre-mesures”, a déclaré le Premier ministre canadien Mark Carney.Le Royaume-Uni, qui négocie un traité commercial bilatéral, sort relativement épargné, avec un taux plancher de 10%, mais ces sanctions américaines auront “un impact” sur l’économie britannique, a reconnu jeudi le Premier ministre Keir Starmer.Donald Trump présente les droits de douane comme une baguette magique capable de réindustrialiser le pays, de rééquilibrer la balance commerciale et d’éponger le déficit budgétaire.Le chef de file des sénateurs démocrates Chuck Schumer a assuré que l’offensive protectionniste allait “coûter plus de 6.000 dollars par an à un ménage américain moyen”, sous forme de hausse du prix des produits importés.

Les partenaires de Trump appellent au dialogue après une offensive commerciale massive

Les principaux partenaires des Etats-Unis appellent jeudi au dialogue, au lendemain de l’offensive commerciale massive lancée par Donald Trump qui fait reculer les marchés mondiaux et craindre des conséquences lourdes pour l’économie mondiale.Pékin a dit jeudi “maintenir la communication” avec Washington sur le commerce et l’économie, tout en exhortant Washington à “annuler immédiatement” ses taxes douanières punitives et en promettant de riposter.La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, assure qu’il n’est “pas trop tard” pour négocier mais aussi que l’UE est “prête à réagir”. Berlin pour sa part soutient l’Union européenne dans sa recherche d’une “solution négociée” avec Washington.Après avoir ouvert en forte baisse en réaction aux annonces tonitruantes de Donald Trump qui a présenté mercredi sa “déclaration d’indépendance économique”, les Bourses européennes reculaient un peu plus modérément dans la matinée: Francfort perdait 1,60%, Paris 2,00% et Londres 1,29%. Le dollar plonge face aux principales autres monnaies, cédant 2,6% face à l’euro, et l’or a atteint un nouveau sommet.”Il ne s’agit pas de mouvements de panique traditionnels, ce qui suggère que l’on s’attend toujours à ce que des accords puissent être conclus”, affirme dans une note Kathleen Brooks, analyste pour la société financière XTB.Plus tôt, Tokyo a perdu près de 3% en clôture, mais les indices chinois ont affiché des pertes plus modestes.- “Pillé, saccagé, violé” -“Notre pays a été pillé, saccagé, violé et dévasté par des nations proches et lointaines, des alliés comme des ennemis”, a asséné Donald Trump mercredi, avant d’exhiber une liste des partenaires commerciaux concernés.L’offensive protectionniste de la Maison Blanche, sans équivalent depuis les années 1930, passe par un droit de douane généralisé de 10% sur toutes les importations à partir du 5 avril à 04H01 GMT. Des majorations s’ajouteront à partir du 9 avril pour les pays jugés particulièrement hostiles en matière commerciale.L’addition est astronomique pour la Chine, dont les produits feront l’objet d’une nouvelle taxe à l’importation de 34% s’ajoutant aux 20% de droits de douane additionnels déjà en place.Les marchandises de l’UE prendront 20% de taxes. Les taux ont été fixés à 24% pour le Japon, 26% pour l’Inde ou 46% pour le Vietnam.Malgré les appels au dialogue, la plupart des Etats critiquent vertement Trump.L’allié américain pourrait avoir enfreint les règles de l’OMC et leur accord bilatéral, a jugé le Japon, l’Australie a dénoncé un “geste qui n’est pas celui d’un ami”, et le Bangladesh, deuxième plus grand fabricant de vêtements au monde, le “coup de massue” à son industrie.La France, qui prévoit de réunir jeudi les représentants ses filières les plus touchées, déplore une “immense difficulté” pour l’Europe, et se dit prête à “attaquer les services numériques” américains dans le cadre d’une réponse continentale.- “Déclaration de guerre” -Pour Maurice Obstfeld, économiste du Peterson Institute for International Economics (PIIE), il s’agit d’une “déclaration de guerre à l’économie mondiale”, d’autant plus que la fixation des niveaux de taxes pose question sur la méthode employée.Ces surtaxes sont censées répondre aussi aux barrières dites “non tarifaires”, par exemple des normes sanitaires ou environnementales.La Maison Blanche a fait savoir mercredi soir que certaines catégories n’étaient pas concernées: lingots d’or, produits pharmaceutiques, semi-conducteurs, cuivre, bois de construction, produits énergétiques ou encore minéraux introuvables sur le sol américain.Pas trace en revanche de la Russie ni de la Corée du Nord au motif, selon un responsable américain, qu’elles ne sont plus des partenaires commerciaux significatifs.Ni le Mexique ni le Canada n’apparaissent sur la nouvelle liste. Signataires d’un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, ils relèvent d’un autre régime.Mais ils vont encaisser comme le reste du monde les 25% de taxes additionnelles sur les voitures fabriquées à l’étranger qui sont entrées en vigueur jeudi matin.Les nouveaux droits de douane “ne feront que des perdants”, a d’ailleurs critiqué l’industrie automobile allemande.- “Garder la tête froide” -Donald Trump a par ailleurs déclenché des taxes sur les importations d’acier et d’aluminium, ce qui entraînera “des contre-mesures”, a déclaré le Premier ministre canadien Mark Carney.Le Royaume-Uni, qui négocie un traité commercial bilatéral, sort relativement épargné, avec un taux plancher de 10%, mais ces sanctions américaines auront “un impact” sur l’économie britannique, a reconnu jeudi le Premier ministre Keir Starmer.Donald Trump présente les droits de douane comme une baguette magique capable de réindustrialiser le pays, de rééquilibrer la balance commerciale et d’éponger le déficit budgétaire.Le chef de file des sénateurs démocrates Chuck Schumer a assuré que l’offensive protectionniste allait “coûter plus de 6.000 dollars par an à un ménage américain moyen”, sous forme de hausse du prix des produits importés.

Les partenaires de Trump appellent au dialogue après une offensive commerciale massive

Les principaux partenaires des Etats-Unis appellent jeudi au dialogue, au lendemain de l’offensive commerciale massive lancée par Donald Trump qui fait reculer les marchés mondiaux et craindre des conséquences lourdes pour l’économie mondiale.Pékin a dit jeudi “maintenir la communication” avec Washington sur le commerce et l’économie, tout en exhortant Washington à “annuler immédiatement” ses taxes douanières punitives et en promettant de riposter.La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, assure qu’il n’est “pas trop tard” pour négocier mais aussi que l’UE est “prête à réagir”. Berlin pour sa part soutient l’Union européenne dans sa recherche d’une “solution négociée” avec Washington.Après avoir ouvert en forte baisse en réaction aux annonces tonitruantes de Donald Trump qui a présenté mercredi sa “déclaration d’indépendance économique”, les Bourses européennes reculaient un peu plus modérément dans la matinée: Francfort perdait 1,60%, Paris 2,00% et Londres 1,29%. Le dollar plonge face aux principales autres monnaies, cédant 2,6% face à l’euro, et l’or a atteint un nouveau sommet.”Il ne s’agit pas de mouvements de panique traditionnels, ce qui suggère que l’on s’attend toujours à ce que des accords puissent être conclus”, affirme dans une note Kathleen Brooks, analyste pour la société financière XTB.Plus tôt, Tokyo a perdu près de 3% en clôture, mais les indices chinois ont affiché des pertes plus modestes.- “Pillé, saccagé, violé” -“Notre pays a été pillé, saccagé, violé et dévasté par des nations proches et lointaines, des alliés comme des ennemis”, a asséné Donald Trump mercredi, avant d’exhiber une liste des partenaires commerciaux concernés.L’offensive protectionniste de la Maison Blanche, sans équivalent depuis les années 1930, passe par un droit de douane généralisé de 10% sur toutes les importations à partir du 5 avril à 04H01 GMT. Des majorations s’ajouteront à partir du 9 avril pour les pays jugés particulièrement hostiles en matière commerciale.L’addition est astronomique pour la Chine, dont les produits feront l’objet d’une nouvelle taxe à l’importation de 34% s’ajoutant aux 20% de droits de douane additionnels déjà en place.Les marchandises de l’UE prendront 20% de taxes. Les taux ont été fixés à 24% pour le Japon, 26% pour l’Inde ou 46% pour le Vietnam.Malgré les appels au dialogue, la plupart des Etats critiquent vertement Trump.L’allié américain pourrait avoir enfreint les règles de l’OMC et leur accord bilatéral, a jugé le Japon, l’Australie a dénoncé un “geste qui n’est pas celui d’un ami”, et le Bangladesh, deuxième plus grand fabricant de vêtements au monde, le “coup de massue” à son industrie.La France, qui prévoit de réunir jeudi les représentants ses filières les plus touchées, déplore une “immense difficulté” pour l’Europe, et se dit prête à “attaquer les services numériques” américains dans le cadre d’une réponse continentale.- “Déclaration de guerre” -Pour Maurice Obstfeld, économiste du Peterson Institute for International Economics (PIIE), il s’agit d’une “déclaration de guerre à l’économie mondiale”, d’autant plus que la fixation des niveaux de taxes pose question sur la méthode employée.Ces surtaxes sont censées répondre aussi aux barrières dites “non tarifaires”, par exemple des normes sanitaires ou environnementales.La Maison Blanche a fait savoir mercredi soir que certaines catégories n’étaient pas concernées: lingots d’or, produits pharmaceutiques, semi-conducteurs, cuivre, bois de construction, produits énergétiques ou encore minéraux introuvables sur le sol américain.Pas trace en revanche de la Russie ni de la Corée du Nord au motif, selon un responsable américain, qu’elles ne sont plus des partenaires commerciaux significatifs.Ni le Mexique ni le Canada n’apparaissent sur la nouvelle liste. Signataires d’un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, ils relèvent d’un autre régime.Mais ils vont encaisser comme le reste du monde les 25% de taxes additionnelles sur les voitures fabriquées à l’étranger qui sont entrées en vigueur jeudi matin.Les nouveaux droits de douane “ne feront que des perdants”, a d’ailleurs critiqué l’industrie automobile allemande.- “Garder la tête froide” -Donald Trump a par ailleurs déclenché des taxes sur les importations d’acier et d’aluminium, ce qui entraînera “des contre-mesures”, a déclaré le Premier ministre canadien Mark Carney.Le Royaume-Uni, qui négocie un traité commercial bilatéral, sort relativement épargné, avec un taux plancher de 10%, mais ces sanctions américaines auront “un impact” sur l’économie britannique, a reconnu jeudi le Premier ministre Keir Starmer.Donald Trump présente les droits de douane comme une baguette magique capable de réindustrialiser le pays, de rééquilibrer la balance commerciale et d’éponger le déficit budgétaire.Le chef de file des sénateurs démocrates Chuck Schumer a assuré que l’offensive protectionniste allait “coûter plus de 6.000 dollars par an à un ménage américain moyen”, sous forme de hausse du prix des produits importés.

Mort de 148 personnes dans le crash de Charm el-Cheikh: un procès ordonné à Paris

Vingt-et-un ans après le crash de Charm el-Cheikh (Egypte) qui a fait 148 morts dont 135 Français, des juges d’instruction parisiennes ont ordonné lundi le renvoi en correctionnelle pour homicides involontaires de l’ex-patron de la compagnie aérienne Flash Airlines, principalement accusé d’avoir négligé la formation de ses pilotes.Mohamed Nour, Egyptien de 71 ans qui était le président du conseil d’administration de la compagnie à bas coût, liquidée depuis, sera jugé par le tribunal correctionnel de Paris pour homicides involontaires, a appris l’AFP jeudi de sources proches du dossier.Selon l’ordonnance des juges dont l’AFP a eu connaissance jeudi, M. Nour sera jugé notamment pour avoir “créé ou contribué à créer”, comme patron de Flash Airlines, “la situation qui a permis la réalisation du dommage et/ou en n’ayant pas pris les mesures permettant de l’éviter”.Son avocat n’a pas répondu à l’AFP dans l’immédiat.Dans un communiqué, Mme Catherine Ales, présidente de l’ADFVCA Charm el-Cheikh, l’association des victimes, se dit “très satisfaite” de cette annonce “après plus de vingt années d’une procédure complexe et éprouvante.””La tenue de ce procès sera salvatrice dans le processus de deuil pour toutes ces familles et proches de victimes qui attendent depuis tant d’années”, précise Mme Ales, qui “salue le travail des magistrats”. “Je suis extrêmement content que les choses aient bougé enfin. Ca risque de prendre encore du temps, M. Nour aura des voies de recours et il n’est pas sûr qu’il sera là” à l’audience, a aussi dit à l’AFP David Fouchard, qui a perdu onze proches dans ce drame. – ManÅ“uvres “irrationnelles” -Le 3 janvier 2004, l’appareil de Flash Airlines s’était abîmé en mer Rouge trois minutes après son décollage de la station balnéaire, tuant ses 135 passagers français et ses 13 membres d’équipage. Soit l’un des accidents aériens les plus meurtriers impliquant des Français.Une première enquête s’est conclue par un non-lieu à Bobigny en 2017, ne retenant “d’autre hypothèse que celle des fautes imputables à l’équipe de pilotage”, défunte.Après le non-lieu de 2017, la cour d’appel de Paris, saisie par les familles de victimes, avait ordonné en 2019 la reprise des investigations par des juges parisiens du pôle accidents collectifs, jugeant “insuffisantes” les tentatives menées au cours de l’instruction pour recueillir les explications de l’ex-président du conseil d’administration de Flash Airlines.M. Nour avait fini par être mis en examen mi-décembre 2021 pour homicides involontaires.Les juges lui reprochent un déficit de formation des pilotes, d’avoir octroyé trop vite au pilote de l’avion la qualité de commandant de bord, et de n’avoir pas fait respecter les temps de repos suffisants des pilotes entre les vols.- “A-peu-près” -“La culture de sécurité de Flash Airlines n’apparaît pas comme un axe de management de cette compagnie”, cinglent les magistrates, épinglant encore des “négligences, de l’à-peu-près, des opérations escamotées, des procédures imparfaitement suivies, des mauvaises habitudes non corrigées, des dérives banalisées, des pratiques non sécurisantes explicitement et implicitement admises”.Mais les magistrates soulignent aussi la faute des pilotes, “cause directe du dommage”. Après une première phase de décollage normale, des anomalies surviennent très rapidement. “Regarde ce que l’avion a fait!”, s’écrie le commandant de bord.”Toutes les manÅ“uvres qui suivent sont irrationnelles”, observent les juges: “le pilotage automatique que le copilote dit avoir enclenché ne l’a pas été en réalité, le commandant de bord donne des coups de manche à droite alors que l’aéronef est déjà fortement incliné en ce sens; aucune conclusion n’est tirée de la simple lecture des instruments”.Selon les magistrates, cette “perte de conscience” s’explique par “la formation insuffisante des pilotes, le manque d’expérience du commandant de bord pour exercer cette fonction, la fatigue de l’équipage.””Leur stress ne fait qu’annihiler leur capacité d’analyse, ils ne savent plus où ils sont et ce qu’il faut faire”, tranchent les juges, notant que dans une troisième phase, les pilotes “recouvrent la capacité” de jugement, mais “trop tardivement pour sauver la situation”.Les juges écartent par ailleurs la responsabilité pénale de la compagnie, qui n’a plus d’existence légale, mais aussi de l’administration de l’aviation civile égyptienne ou française.Une première audience de procédure – préalable au procès lui-même – est prévue le 24 novembre.

Italie: les producteurs de parmesan jugent les droits de douane américains “absurdes”

Les producteurs du célèbre fromage italien Parmigiano Reggiano ont qualifié jeudi les droits de douane américains d'”absurdes”, estimant que leur produit n’était pas en concurrence avec les parmesans américains.L’annonce par le président Donald Trump de droits de douane de 20% sur tous les produits de l’UE signifie que ceux imposés sur le parmesan italien passeront de 15 à 35%, a indiqué Nicola Bertinelli, chef du regroupement des producteurs, Consorzio Parmigiano Reggiano.”Imposer des droits sur un produit comme le nôtre ne fait qu’augmenter le prix pour les consommateurs américains, sans vraiment protéger les producteurs locaux. C’est un choix qui nuit à tout le monde”, a-t-il dit, cité dans un communiqué.Les Etats-Unis représentent le principal débouché avec 22,5% du total des exportations de parmesan. Mais le parmesan italien représente seulement 7% des parts de marché de ce type de fromage aux Etats-Unis, selon M. Bertinelli.Une hausse des prix du parmesan ne se traduira pas nécessairement par une baisse des ventes car le Parmigiano Reggiano est un produit premium pour lequel les consommateurs sont déjà disposés à payer plus du double du prix des parmesans locaux, a-t-il ajouté.”Nous ne sommes en aucun cas en concurrence avec les fromages locaux: ce sont des produits différents qui ont un positionnement, des normes de production, une qualité et des coûts différents: il est donc absurde de frapper un produit de niche comme le Parmigiano Reggiano pour protéger l’économie américaine”, a ajouté M. Bertinelli.En 2019, pendant le premier mandat de Trump, des droits de douane supplémentaires de 25% ont fait grimper les prix du Parmigiano Reggiano, mais ces droits ont été suspendus en 2021 et “n’ont pas créé de problèmes pour nous en termes de ventes”, a précisé M. Bertinelli.

Italie: les producteurs de parmesan jugent les droits de douane américains “absurdes”

Les producteurs du célèbre fromage italien Parmigiano Reggiano ont qualifié jeudi les droits de douane américains d'”absurdes”, estimant que leur produit n’était pas en concurrence avec les parmesans américains.L’annonce par le président Donald Trump de droits de douane de 20% sur tous les produits de l’UE signifie que ceux imposés sur le parmesan italien passeront de 15 à 35%, a indiqué Nicola Bertinelli, chef du regroupement des producteurs, Consorzio Parmigiano Reggiano.”Imposer des droits sur un produit comme le nôtre ne fait qu’augmenter le prix pour les consommateurs américains, sans vraiment protéger les producteurs locaux. C’est un choix qui nuit à tout le monde”, a-t-il dit, cité dans un communiqué.Les Etats-Unis représentent le principal débouché avec 22,5% du total des exportations de parmesan. Mais le parmesan italien représente seulement 7% des parts de marché de ce type de fromage aux Etats-Unis, selon M. Bertinelli.Une hausse des prix du parmesan ne se traduira pas nécessairement par une baisse des ventes car le Parmigiano Reggiano est un produit premium pour lequel les consommateurs sont déjà disposés à payer plus du double du prix des parmesans locaux, a-t-il ajouté.”Nous ne sommes en aucun cas en concurrence avec les fromages locaux: ce sont des produits différents qui ont un positionnement, des normes de production, une qualité et des coûts différents: il est donc absurde de frapper un produit de niche comme le Parmigiano Reggiano pour protéger l’économie américaine”, a ajouté M. Bertinelli.En 2019, pendant le premier mandat de Trump, des droits de douane supplémentaires de 25% ont fait grimper les prix du Parmigiano Reggiano, mais ces droits ont été suspendus en 2021 et “n’ont pas créé de problèmes pour nous en termes de ventes”, a précisé M. Bertinelli.