L’avenir industriel de Fos en débat public pour trois mois, une première en France

Comment concilier développement économique, décarbonation et préservation du cadre de vie ? La Commission nationale du débat public (CNDP) a donné mercredi le coup d’envoi d’un débat inédit de trois mois sur l’avenir industriel de la région de Fos-Berre.”C’est inédit, c’est la première fois qu’est organisé en France un débat d’une telle ampleur, géographique mais aussi thématique”, a lancé le préfet des Bouches-du-Rhône et de la région Paca, Georges-François Leclerc devant 500 personnes réunies dans une salle polyvalente de Fos-sur-Mer ou présentes en visioconférence.Syndicalistes, viticulteurs, militants de l’environnement, lycéens, riverains, ils ont fait part aux élus, industriels ou représentants de l’Etat de leurs questionnements, doutes ou craintes face aux nombreux projets qui doivent permettre de conjuguer réindustrialisation et décarbonation dans la deuxième zone industrielle la plus polluante du pays, à 50 kilomètres de Marseille.Selon la CNDP, une quarantaine de projets industriels (hydrogène, acier, chimie…) ou d’infrastructures (électricité, transport, logistique…) devraient contribuer à la transition de ce territoire, situé notamment sur les emprises du Grand Port de Marseille et qui produit un quart des émissions industrielles de CO2 de l’Hexagone.Au total, près de 20 milliards d’euros d’investissements potentiels sont attendus, avec à la clé la promesse de 10.000 emplois directs.Réunions publiques, débats mobiles, ateliers, ciné-débats, webinaires: inauguré à Fos, épicentre de la zone industrialo-portuaire choisie par l’Etat pour devenir, avec Dunkerque (Nord), une des premières “zones industrielles bas carbone”, le débat se poursuivra jusqu’au 13 juillet sous des formes variées, avec une plateforme participative en ligne où seront présentés l’ensemble des projets, études et contributions.Pas moins de 17 rencontres territoriales ou thématiques sont prévues dans 13 villes des Bouches-du-Rhône, du Gard et des Alpes-de-Haute-Provence.- “Pas un référendum “-Parmi les principaux enjeux figurent la sécurisation de l’approvisionnement électrique du bassin de Fos, qui devrait passer par la construction d’une ligne à très haute tension (THT), mais aussi la préservation d’espaces naturels riches en biodiversité.”On ne s’oppose ni à la réindustralisaton ou à la décarbonation de la zone de Fos, nous nous opposons au tracé de la THT tel que présenté et proposons des alternatives. Nous espérons que les jeux ne sont pas faits pour la ligne aérienne THT, sinon nous nous retrouverons devant les tribunaux et ce serait dommage !”, a averti d’emblée un porte-parole du collectif “Stop THT 13-30”.Face à la vive opposition suscitée par cette ligne aérienne de 65 km , qui doit traverser une partie des Alpilles et de la Camargue, deux débats sont annoncés à Beaucaire (Gard) et Arles (Bouches-du-Rhône). “Il n’y aura pas les bons et les méchants. Je prends l’engagement de ne pas passer en force”, a promis le préfet.”Il ne faut pas qu’on soit en opposition permanente, a réagi un syndicaliste docker CGT. Il faut parler de l’avenir pour les jeunes, quels emplois, quels débouchés pour qu’on ne les retrouvent pas sur des points de deal!”.”C’est pas un bonbon rose, ce sont toujours plus d’usines, plus de trafic, plus de pylônes EDF, plus grands, plus hauts, c’est une transformation majeure du territoire, avec 50 projets planifiés qui impacteront durablement le cadre de vie de la population”, a rétorqué le responsable d’une association d’habitants de Fos.Un lycéen a réclamé “plus d’informations sur les futurs emplois proposés et formations souhaitées”, soulignant qu”ici, les entreprises sont classées Seveso donc c’est très difficile pour les stages…”.Tour à tour, préfet, responsables des collectivités territoriales, du Grand port maritime de Marseille, représentants d’industriels ont tenté de répondre aux nombreuses inquiétudes.”L’ensemble des positions et argumentations exprimées lors des débats seront prises en compte”, a assuré la présidente du Débat public Fos-Berre Provence, Audrey Richard-Ferroudji, en soulignant “l’indépendance” et “la neutralité” de la Commission. “Il ne s’agit pas d’un référendum”, a-t-elle toutefois insisté. “A la fin, c’est, sur les ordres du gouvernement, le préfet qui signe, dès lors qu’il considère que les conditions sont réunies”, a rappelé le préfet.La CNDP devra publier avant le 13 septembre son compte-rendu du débat. Les porteurs de projets auront trois mois pour y répondre.

L’avenir industriel de Fos en débat public pour trois mois, une première en France

Comment concilier développement économique, décarbonation et préservation du cadre de vie ? La Commission nationale du débat public (CNDP) a donné mercredi le coup d’envoi d’un débat inédit de trois mois sur l’avenir industriel de la région de Fos-Berre.”C’est inédit, c’est la première fois qu’est organisé en France un débat d’une telle ampleur, géographique mais aussi thématique”, a lancé le préfet des Bouches-du-Rhône et de la région Paca, Georges-François Leclerc devant 500 personnes réunies dans une salle polyvalente de Fos-sur-Mer ou présentes en visioconférence.Syndicalistes, viticulteurs, militants de l’environnement, lycéens, riverains, ils ont fait part aux élus, industriels ou représentants de l’Etat de leurs questionnements, doutes ou craintes face aux nombreux projets qui doivent permettre de conjuguer réindustrialisation et décarbonation dans la deuxième zone industrielle la plus polluante du pays, à 50 kilomètres de Marseille.Selon la CNDP, une quarantaine de projets industriels (hydrogène, acier, chimie…) ou d’infrastructures (électricité, transport, logistique…) devraient contribuer à la transition de ce territoire, situé notamment sur les emprises du Grand Port de Marseille et qui produit un quart des émissions industrielles de CO2 de l’Hexagone.Au total, près de 20 milliards d’euros d’investissements potentiels sont attendus, avec à la clé la promesse de 10.000 emplois directs.Réunions publiques, débats mobiles, ateliers, ciné-débats, webinaires: inauguré à Fos, épicentre de la zone industrialo-portuaire choisie par l’Etat pour devenir, avec Dunkerque (Nord), une des premières “zones industrielles bas carbone”, le débat se poursuivra jusqu’au 13 juillet sous des formes variées, avec une plateforme participative en ligne où seront présentés l’ensemble des projets, études et contributions.Pas moins de 17 rencontres territoriales ou thématiques sont prévues dans 13 villes des Bouches-du-Rhône, du Gard et des Alpes-de-Haute-Provence.- “Pas un référendum “-Parmi les principaux enjeux figurent la sécurisation de l’approvisionnement électrique du bassin de Fos, qui devrait passer par la construction d’une ligne à très haute tension (THT), mais aussi la préservation d’espaces naturels riches en biodiversité.”On ne s’oppose ni à la réindustralisaton ou à la décarbonation de la zone de Fos, nous nous opposons au tracé de la THT tel que présenté et proposons des alternatives. Nous espérons que les jeux ne sont pas faits pour la ligne aérienne THT, sinon nous nous retrouverons devant les tribunaux et ce serait dommage !”, a averti d’emblée un porte-parole du collectif “Stop THT 13-30”.Face à la vive opposition suscitée par cette ligne aérienne de 65 km , qui doit traverser une partie des Alpilles et de la Camargue, deux débats sont annoncés à Beaucaire (Gard) et Arles (Bouches-du-Rhône). “Il n’y aura pas les bons et les méchants. Je prends l’engagement de ne pas passer en force”, a promis le préfet.”Il ne faut pas qu’on soit en opposition permanente, a réagi un syndicaliste docker CGT. Il faut parler de l’avenir pour les jeunes, quels emplois, quels débouchés pour qu’on ne les retrouvent pas sur des points de deal!”.”C’est pas un bonbon rose, ce sont toujours plus d’usines, plus de trafic, plus de pylônes EDF, plus grands, plus hauts, c’est une transformation majeure du territoire, avec 50 projets planifiés qui impacteront durablement le cadre de vie de la population”, a rétorqué le responsable d’une association d’habitants de Fos.Un lycéen a réclamé “plus d’informations sur les futurs emplois proposés et formations souhaitées”, soulignant qu”ici, les entreprises sont classées Seveso donc c’est très difficile pour les stages…”.Tour à tour, préfet, responsables des collectivités territoriales, du Grand port maritime de Marseille, représentants d’industriels ont tenté de répondre aux nombreuses inquiétudes.”L’ensemble des positions et argumentations exprimées lors des débats seront prises en compte”, a assuré la présidente du Débat public Fos-Berre Provence, Audrey Richard-Ferroudji, en soulignant “l’indépendance” et “la neutralité” de la Commission. “Il ne s’agit pas d’un référendum”, a-t-elle toutefois insisté. “A la fin, c’est, sur les ordres du gouvernement, le préfet qui signe, dès lors qu’il considère que les conditions sont réunies”, a rappelé le préfet.La CNDP devra publier avant le 13 septembre son compte-rendu du débat. Les porteurs de projets auront trois mois pour y répondre.

US Supreme Court weighs state defunding of Planned Parenthood over abortion

The US Supreme Court heard arguments on Wednesday over a move by the state of South Carolina to eliminate funding for Planned Parenthood because the reproductive health organization provides abortions.South Carolina’s Republican governor Henry McMaster issued an executive order in 2018 cutting off reimbursements to the two Planned Parenthood clinics in the state for services provided to low-income Americans under the government’s Medicaid program.The Medicaid reimbursements were not for abortion-related services, but McMaster said providing any funding to Planned Parenthood amounts to a taxpayer “subsidy of abortion,” which is banned in South Carolina for women who are more than six weeks pregnant.Planned Parenthood, which provides a wide range of health services, and a South Carolina woman suffering from diabetes filed suit against the state arguing that Medicaid patients have the right to receive care from any qualified provider.An appeals court ruled that Planned Parenthood cannot be excluded from the state’s Medicaid program and South Carolina appealed to the Supreme Court, where conservatives wield a 6-3 majority.The court appeared divided after hearing nearly two hours of oral arguments and it was not immediately clear how the justices would rule.Justice Elena Kagan, one of the three liberals on the top court, said the ban on Planned Parenthood appeared to be at odds with the requirement that Medicaid patients can receive health care from a doctor of their choosing.”The state has to ensure that individuals have a right to choose their doctor,” Kagan said. “That’s what this provision is.”Otherwise, she said, every state could split up the world by medical providers.”It could be people who do provide abortion, people who don’t provide abortion, people who do provide contraception, people who don’t provide contraception,” Kagan said.Justice Amy Coney Barrett, a conservative nominated to the court by President Donald Trump, questioned whether a ruling in favor of Planned Parenthood might open the “floodgates” to lawsuits from people “because they can’t see the provider of their choice.”- ‘Magic wand’ -John Bursch, an attorney with the Christian legal group Alliance Defending Freedom, arguing the case for South Carolina before the court, said Medicaid patients do not have the right to “whip out a magic wand and then just hit on the head the doctor that they want.””It’s like when I go to Blue Cross and Blue Shield,” Bursch said, referring to a major US health insurance company. “I don’t get to pick any doctor that I want.”He said the qualified provider provision works in the same fashion.”The state decides who the providers are, who are qualified, and you get to choose among them,” he said. “And they decided that Planned Parenthood was unqualified for many reasons, chiefly because they’re the nation’s largest abortion provider.”Nicole Saharsky, representing Planned Parenthood, said it has never been argued in the case that the organization is “unqualified, medically, professionally unqualified.””It is only because there is something that Planned Parenthood is doing outside of Medicaid that the state wants to disqualify it from the program,” Saharsky said.A loss in the Supreme Court could lead to other conservative states with strict abortion laws stripping Planned Parenthood of Medicaid funding.The Supreme Court is expected to rule in the case by the end of its term in June.

La réforme du scrutin à Paris, Lyon et Marseille franchit une haie à l’Assemblée

Modifier le mode d’élection à Paris, Lyon et Marseille, une gageure, à moins d’un an des municipales. La réforme a pourtant franchi un cap mercredi à l’Assemblée, en obtenant une approbation large de la commission des lois, au terme de débats qui ont vu la coalition gouvernementale étaler ses divisions.La proposition de loi initialement portée par le député macroniste de Paris Sylvain Maillard a obtenu le soutien de Renaissance, du MoDem, du RN et de LFI, ainsi que du député PS de Marseille Laurent Lhardit. Le reste de la gauche et les Républicains ont voté contre, tandis qu’Horizons s’est abstenu.La commission a été le théâtre de vifs débats, chaque camp accusant l’autre de privilégier ses intérêts électoraux, sous les arguments de fond.Le texte qui a l’onction du Premier ministre François Bayrou doit arriver dans l’hémicycle en début de semaine prochaine. Il devrait selon une source gouvernementale être défendu par le ministre des Relations avec le Parlement, Patrick Mignola.En cas d’adoption il sera examiné à partir du 3 juin au Sénat.Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a jusqu’à présent montré peu d’enthousiasme pour cette réforme, se faisant l’écho des sénateurs LR dont il était encore il y a peu le chef.Le texte prévoit essentiellement d’instaurer deux scrutins distincts pour les trois métropoles, l’un pour élire les conseillers d’arrondissement ou de secteur, l’autre pour ceux du conseil municipal, sur une circonscription unique.Actuellement, les électeurs votent dans chaque arrondissement pour une liste de conseillers, et les élus du haut de la liste siègent à la fois au conseil d’arrondissement et au conseil municipal.Un mode de scrutin décrié, qui peut aboutir à l’élection d’un maire ayant réuni une minorité de voix, et qui conduit à ce que l’élection se joue dans une poignée d’arrondissements clés.- Des villes “coupées en deux” -“Le fait est qu’à Paris, Lyon et Marseille (…) les villes apparaissent coupées en deux. La raison en est que les mairies centrales choisissent de privilégier significativement les arrondissements qui leur ont permis de gagner”, a argumenté M. Maillard.Autre effet pervers du scrutin institué en 1982: une moindre participation des électeurs, qui ont “le sentiment récurrent et légitime que leur vote ne sert à rien”, a-t-il pointé.Le député LR Olivier Marleix a en réponse livré un réquisitoire contre un texte qui changerait les règles “à moins d’un an des élections”, contrairement “à toute tradition républicaine”, et qui n’a pas “été soumis au conseil d’État”, M. Maillard ne l’ayant pas souhaité.La proposition de loi “a comme premier signataire quelqu’un qui n’a pas été capable de se faire élire conseiller de Paris la dernière fois. Et donc on a quand même le sentiment que ce texte est un plaidoyer pro domo un petit peu pathétique”, a-t-il cinglé sous les rires des commissaires.”On est là (…) pour changer les habitudes. Vous, ce que vous aimez, c’est qu’on ne change pas des habitudes. Ben voilà, on est chacun dans notre rôle”, a répliqué plus tard M. Maillard.Autre critique récurrente: le fait qu’il abaisse la prime majoritaire à 25%, à rebours de la règle commune, alors même que ses promoteurs assurent vouloir rapprocher le scrutin des trois villes du droit commun.Très remonté, le député PS et candidat à la mairie de Paris Emmanuel Grégoire a dénoncé une “usine à gaz dérogatoire avec des fragilités constitutionnelles évidentes”, tandis que M. Marleix a pointé dans cette disposition la clé d’un “accord” avec “le Rassemblement national”.”Tout ça est un bidouillage qui est incohérent, qui n’est pas financé”, a également tancé sur France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur le président Renaissance de la région Renaud Muselier.A l’inverse, le maire de Marseille Benoît Payan (divers gauche) a défendu l’initiative sur Franceinfo: “Il n’y a pas de raison que ces trois villes soient traitées différemment”.Les amendements visant à faire remonter la prime à 50% ont toutefois été rejetés en commission, de même que les amendements de réécriture du rapporteur MoDem Jean-Paul Mattei.Une difficulté reste en suspens: la situation de Lyon, où la réforme aboutirait à trois scrutins le même jour, pour les élus des arrondissements, de la ville, et de la métropole. “On n’est pas tout à fait au bout de la réflexion”, a convenu M. Mattei.sl-san-ama-sac/hr/jp

La réforme du scrutin à Paris, Lyon et Marseille franchit une haie à l’Assemblée

Modifier le mode d’élection à Paris, Lyon et Marseille, une gageure, à moins d’un an des municipales. La réforme a pourtant franchi un cap mercredi à l’Assemblée, en obtenant une approbation large de la commission des lois, au terme de débats qui ont vu la coalition gouvernementale étaler ses divisions.La proposition de loi initialement portée par le député macroniste de Paris Sylvain Maillard a obtenu le soutien de Renaissance, du MoDem, du RN et de LFI, ainsi que du député PS de Marseille Laurent Lhardit. Le reste de la gauche et les Républicains ont voté contre, tandis qu’Horizons s’est abstenu.La commission a été le théâtre de vifs débats, chaque camp accusant l’autre de privilégier ses intérêts électoraux, sous les arguments de fond.Le texte qui a l’onction du Premier ministre François Bayrou doit arriver dans l’hémicycle en début de semaine prochaine. Il devrait selon une source gouvernementale être défendu par le ministre des Relations avec le Parlement, Patrick Mignola.En cas d’adoption il sera examiné à partir du 3 juin au Sénat.Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a jusqu’à présent montré peu d’enthousiasme pour cette réforme, se faisant l’écho des sénateurs LR dont il était encore il y a peu le chef.Le texte prévoit essentiellement d’instaurer deux scrutins distincts pour les trois métropoles, l’un pour élire les conseillers d’arrondissement ou de secteur, l’autre pour ceux du conseil municipal, sur une circonscription unique.Actuellement, les électeurs votent dans chaque arrondissement pour une liste de conseillers, et les élus du haut de la liste siègent à la fois au conseil d’arrondissement et au conseil municipal.Un mode de scrutin décrié, qui peut aboutir à l’élection d’un maire ayant réuni une minorité de voix, et qui conduit à ce que l’élection se joue dans une poignée d’arrondissements clés.- Des villes “coupées en deux” -“Le fait est qu’à Paris, Lyon et Marseille (…) les villes apparaissent coupées en deux. La raison en est que les mairies centrales choisissent de privilégier significativement les arrondissements qui leur ont permis de gagner”, a argumenté M. Maillard.Autre effet pervers du scrutin institué en 1982: une moindre participation des électeurs, qui ont “le sentiment récurrent et légitime que leur vote ne sert à rien”, a-t-il pointé.Le député LR Olivier Marleix a en réponse livré un réquisitoire contre un texte qui changerait les règles “à moins d’un an des élections”, contrairement “à toute tradition républicaine”, et qui n’a pas “été soumis au conseil d’État”, M. Maillard ne l’ayant pas souhaité.La proposition de loi “a comme premier signataire quelqu’un qui n’a pas été capable de se faire élire conseiller de Paris la dernière fois. Et donc on a quand même le sentiment que ce texte est un plaidoyer pro domo un petit peu pathétique”, a-t-il cinglé sous les rires des commissaires.”On est là (…) pour changer les habitudes. Vous, ce que vous aimez, c’est qu’on ne change pas des habitudes. Ben voilà, on est chacun dans notre rôle”, a répliqué plus tard M. Maillard.Autre critique récurrente: le fait qu’il abaisse la prime majoritaire à 25%, à rebours de la règle commune, alors même que ses promoteurs assurent vouloir rapprocher le scrutin des trois villes du droit commun.Très remonté, le député PS et candidat à la mairie de Paris Emmanuel Grégoire a dénoncé une “usine à gaz dérogatoire avec des fragilités constitutionnelles évidentes”, tandis que M. Marleix a pointé dans cette disposition la clé d’un “accord” avec “le Rassemblement national”.”Tout ça est un bidouillage qui est incohérent, qui n’est pas financé”, a également tancé sur France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur le président Renaissance de la région Renaud Muselier.A l’inverse, le maire de Marseille Benoît Payan (divers gauche) a défendu l’initiative sur Franceinfo: “Il n’y a pas de raison que ces trois villes soient traitées différemment”.Les amendements visant à faire remonter la prime à 50% ont toutefois été rejetés en commission, de même que les amendements de réécriture du rapporteur MoDem Jean-Paul Mattei.Une difficulté reste en suspens: la situation de Lyon, où la réforme aboutirait à trois scrutins le même jour, pour les élus des arrondissements, de la ville, et de la métropole. “On n’est pas tout à fait au bout de la réflexion”, a convenu M. Mattei.sl-san-ama-sac/hr/jp

La réforme du scrutin à Paris, Lyon et Marseille franchit une haie à l’Assemblée

Modifier le mode d’élection à Paris, Lyon et Marseille, une gageure, à moins d’un an des municipales. La réforme a pourtant franchi un cap mercredi à l’Assemblée, en obtenant une approbation large de la commission des lois, au terme de débats qui ont vu la coalition gouvernementale étaler ses divisions.La proposition de loi initialement portée par le député macroniste de Paris Sylvain Maillard a obtenu le soutien de Renaissance, du MoDem, du RN et de LFI, ainsi que du député PS de Marseille Laurent Lhardit. Le reste de la gauche et les Républicains ont voté contre, tandis qu’Horizons s’est abstenu.La commission a été le théâtre de vifs débats, chaque camp accusant l’autre de privilégier ses intérêts électoraux, sous les arguments de fond.Le texte qui a l’onction du Premier ministre François Bayrou doit arriver dans l’hémicycle en début de semaine prochaine. Il devrait selon une source gouvernementale être défendu par le ministre des Relations avec le Parlement, Patrick Mignola.En cas d’adoption il sera examiné à partir du 3 juin au Sénat.Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a jusqu’à présent montré peu d’enthousiasme pour cette réforme, se faisant l’écho des sénateurs LR dont il était encore il y a peu le chef.Le texte prévoit essentiellement d’instaurer deux scrutins distincts pour les trois métropoles, l’un pour élire les conseillers d’arrondissement ou de secteur, l’autre pour ceux du conseil municipal, sur une circonscription unique.Actuellement, les électeurs votent dans chaque arrondissement pour une liste de conseillers, et les élus du haut de la liste siègent à la fois au conseil d’arrondissement et au conseil municipal.Un mode de scrutin décrié, qui peut aboutir à l’élection d’un maire ayant réuni une minorité de voix, et qui conduit à ce que l’élection se joue dans une poignée d’arrondissements clés.- Des villes “coupées en deux” -“Le fait est qu’à Paris, Lyon et Marseille (…) les villes apparaissent coupées en deux. La raison en est que les mairies centrales choisissent de privilégier significativement les arrondissements qui leur ont permis de gagner”, a argumenté M. Maillard.Autre effet pervers du scrutin institué en 1982: une moindre participation des électeurs, qui ont “le sentiment récurrent et légitime que leur vote ne sert à rien”, a-t-il pointé.Le député LR Olivier Marleix a en réponse livré un réquisitoire contre un texte qui changerait les règles “à moins d’un an des élections”, contrairement “à toute tradition républicaine”, et qui n’a pas “été soumis au conseil d’État”, M. Maillard ne l’ayant pas souhaité.La proposition de loi “a comme premier signataire quelqu’un qui n’a pas été capable de se faire élire conseiller de Paris la dernière fois. Et donc on a quand même le sentiment que ce texte est un plaidoyer pro domo un petit peu pathétique”, a-t-il cinglé sous les rires des commissaires.”On est là (…) pour changer les habitudes. Vous, ce que vous aimez, c’est qu’on ne change pas des habitudes. Ben voilà, on est chacun dans notre rôle”, a répliqué plus tard M. Maillard.Autre critique récurrente: le fait qu’il abaisse la prime majoritaire à 25%, à rebours de la règle commune, alors même que ses promoteurs assurent vouloir rapprocher le scrutin des trois villes du droit commun.Très remonté, le député PS et candidat à la mairie de Paris Emmanuel Grégoire a dénoncé une “usine à gaz dérogatoire avec des fragilités constitutionnelles évidentes”, tandis que M. Marleix a pointé dans cette disposition la clé d’un “accord” avec “le Rassemblement national”.”Tout ça est un bidouillage qui est incohérent, qui n’est pas financé”, a également tancé sur France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur le président Renaissance de la région Renaud Muselier.A l’inverse, le maire de Marseille Benoît Payan (divers gauche) a défendu l’initiative sur Franceinfo: “Il n’y a pas de raison que ces trois villes soient traitées différemment”.Les amendements visant à faire remonter la prime à 50% ont toutefois été rejetés en commission, de même que les amendements de réécriture du rapporteur MoDem Jean-Paul Mattei.Une difficulté reste en suspens: la situation de Lyon, où la réforme aboutirait à trois scrutins le même jour, pour les élus des arrondissements, de la ville, et de la métropole. “On n’est pas tout à fait au bout de la réflexion”, a convenu M. Mattei.sl-san-ama-sac/hr/jp

Is Musk’s political career descending to Earth?

Elon Musk’s rise as President Donald Trump’s all-powerful wingman was as rapid and unstoppable as one of his SpaceX rockets. But reports Wednesday are fueling speculation that the billionaire’s political career may be coming back to Earth.Politico and ABC News quoted unnamed sources saying Musk could step away from an unprecedented role in which he is spearheading brutal cuts to US government services and has emerged only second to Trump as the face of the administration.White House Press Secretary Karoline Leavitt called Politico’s report “garbage.” Another spokesman, Harrison Fields, said Politico is a “tabloid paper that would rather run fake news for clicks than real reporting.”However, there has been speculation from day one over how long Musk can maintain his extraordinary position, one that has seen him get so close to Trump that critics dub him the “co-president.”For two months, the world’s richest person has overseen an ideologically driven crusade by the so-called Department of Government Efficiency, or DOGE. While DOGE aims ostensibly to save money, Musk has triggered widespread alarm by crippling US foreign aid programs and scientific research almost overnight.And his prominence inside the White House has reportedly created friction in Trump’s inner circle.Not only was the South Africa-born tech mogul given a leading voice at a much-publicized cabinet meeting — despite having no official cabinet position — but he regularly appears with Trump in the Oval Office and flies with the president on weekends to his Florida golf resort.Trump hinted at a gradual break-up this week, telling reporters that “at some point Elon’s going to want to go back to his company.””He wants to. I’d keep him as long as I could keep him,” Trump said.- Musk loses ‘referendum’ -The reports of tension inside the White House have been growing gradually, as have questions over how long Trump — not known for liking to share the limelight — could put up with such an out-sized personality.But Trump officials may want to give the Tesla, SpaceX and X magnate a harder push after his resounding flop in trying to tilt an important election in the American heartland.Tuesday’s contest to fill a vacant seat on the Wisconsin Supreme Court quickly took on national implications after Trump and especially Musk threw their weight behind the conservative candidate, Brad Schimel.Reprising his successful 2024 campaign tactics for Trump, Musk doled out cash to voters to drum up publicity and turnout for Schimel. In all, he poured some $20 million into Wisconsin’s race and campaigned in the state over the weekend.Yet all for nothing: the Democrats’ favored candidate, Susan Crawford, won handily.There was more bad news for Musk on Wednesday when his beloved Tesla posted a 13 percent drop in worldwide first quarter results — a slump that follows steadily declining share prices for the once stellar brand.There’s a purely bureaucratic reason Musk may have to leave the White House and his DOGE role — his current legal status as a “special government employee” is theoretically set to expire by early June.But analysts say the entrepreneur’s political future may be decided on another level.Andrew Koneschusky, a political communications expert and former press secretary to Senate Democratic leader Chuck Schumer, called the Wisconsin vote a “referendum” on Musk.”Watch closely for whether vulnerable Republicans begin to distance themselves from him in the weeks and months ahead.”