Au Nigeria, le président remplace les dirigeants de la compagnie pétrolière nationale

Le président nigérian, Bola Ahmed Tinubu, a limogé l’ensemble des dirigeants de la compagnie pétrolière nationale, la NNPC, a annoncé l’un de ses porte-parole mercredi, alors que le pays, premier producteur de pétrole du continent africain, fait face à une baisse de sa production de brut depuis plusieurs années.Mele Kyari, directeur général de la Nigerian National Petroleum Company (NNPC) Limited, ainsi que le président de la société, Pius Akinyelure, un proche allié de M. Tinubu, ont été remerciés. M. Kyari a été immédiatement remplacé par Bayo Ojulari, ancien directeur général de la filiale nigériane du géant pétrolier et gazier britannique Shell.”La restructuration du conseil d’administration (de la NNPC, NDLR) est cruciale pour améliorer l’efficacité opérationnelle, rétablir la confiance des investisseurs, stimuler le contenu local, favoriser la croissance économique et faire progresser la commercialisation et la diversification du gaz”, a déclaré mercredi le conseiller en communication de M. Tinubu, Bayo Onanuga.La NNPC fait l’objet depuis longtemps d’allégations de corruption, d’ingérence politique et de mauvaise gestion.La production de pétrole nigériane a baissé ces dernières années, tombant en 2023 à moins d’un million de barils par jour, loin des 2 millions souhaités par le gouvernement d’ici 2027. La compagnie pétrolière d’État est censée contribuer à hauteur d’au moins 10% de la production quotidienne du pays d’ici 2027. “Le président Tinubu s’attend à ce que le nouveau conseil d’administration fasse passer la part de la NNPC dans la production de pétrole brut à 200.000 barils (par jour, NDLR) d’ici 2027 et à 500.000 barils (par jour) d’ici 2030”, a précisé M. Onanuga.Une source au sein de la présidence a indiqué à l’AFP, sous requête d’anonymat, que M. Tinubu était préoccupé par la “crise de confiance” entre la compagnie nationale et les acteurs privés du secteur pétrolier. Mais une autre source proche de la présidence a insisté sur le fait que ces remplacements à la tête de la compagnie ne constituaient pas une sanction contre l’ancien conseil d’administration. Le chef de l’Etat “veut ouvrir un nouveau chapitre de la vie de l’entreprise”, a ajouté cette source.- Limogeages “attendus” -Selon l’économiste Kelvin Emmanuel, ces limogeages étaient “attendus depuis longtemps”, car le géant pétrolier a “largement sous-performé” sous la direction du conseil d’administration sortant.En août, la NNPC avait publié un bénéfice annuel record de 3.300 milliards de nairas (environ 2 milliards de dollars) pour 2023, mais elle avait signalé quelques semaines plus tard que “les difficultés financières avaient exercé une pression considérable sur l’entreprise”.  “L’échec de NNPC a une incidence directe sur les difficultés économiques du Nigeria”, a souligné M. Emmanuel.A son arrivée au pouvoir en mai 2023, le président Tinubu a engagé des réformes structurelles – telles que la fin des subventions sur l’essence et la libéralisation de la monnaie nationale – afin d’attirer les investissements étrangers.Mais les effets immédiats ont été une inflation au-dessus de 30% en 2024 et un effondrement du naira, plongeant le pays dans sa pire crise économique depuis trois décennies.”Cette décision soudaine, le moment choisi pour l’annonce… pourraient effrayer un peu les investisseurs”, a estimé auprès de l’AFP Ikemesit Effiong, du cabinet de conseil en risques SBM Intelligence, basé à Lagos, la capitale économique du Nigeria.- Divisions politico-ethniques -M. Ojulari, tout nouveau directeur général de la NNPC, a récemment dirigé le consortium Renaissance composé de Petrolin, de l’homme d’affaires béninois-gabonais Samuel Dossou-Aworet ainsi que de quatre compagnies pétrolières nigérianes, pour acquérir les actifs onshore de Shell au Nigeria.Même s’ils ne sont pas originaires de la même région du Nigeria, MM. Tinubu et Ojulari sont tous deux des musulmans de l’ethnie yoruba. La nomination de M. Ojulari pourrait provoquer une réaction de l’opposition, qui a déjà accusé le président Tinubu de poursuivre un programme ethnique en vue de renforcer ses chances de réélection.Le Nigeria est divisé en deux parties: le sud, à majorité chrétienne, et le nord, à majorité musulmane.  Selon M. Effiong, la nomination de M. Ojulari “va provoquer des réactions, en particulier de la part des politiciens du nord” principalement issus de l’ethnie haoussa.

Mort de Jean-Yves Haberer, qui a mené le Crédit Lyonnais à la quasi-faillite

Un parcours académique et professionnel brillant, jusqu’à la chute: Jean-Yves Haberer, mort lundi à 92 ans, a été un grand commis de l’Etat avant de prendre les rênes du Crédit Lyonnais à la fin des années 1980 et de le mener à la quasi-faillite.Patron du Crédit Lyonnais de 1988 à 1993, Jean-Yves Haberer a lancé le groupe –public, à l’époque– dans une politique de forte expansion européenne, avec des conséquences funestes.Il avait été condamné en février 2005 à 18 mois d’emprisonnement avec sursis pour présentation de comptes inexacts, diffusion de fausses informations, destinées à dissimuler l’ampleur abyssale du déficit de l’établissement.Son décès a été annoncé par la famille dans le carnet du Figaro de mercrediNé le 17 décembre 1932 à Mazagan (El Jadida) au Maroc, Jean-Yves Haberer affiche un parcours académique et professionnel sans faute: Sciences Po Paris, ENA (dans la promotion de Jacques Chirac), puis Inspection des Finances. Il côtoie la politique, comme directeur de cabinet de Michel Debré, successivement ministre de l’Economie et des Finances, des Affaires étrangères et de la Défense, entre 1966 et 1969. En 1978, il accède à la tête du sanctuaire de l’administration des finances, le Trésor.Jean-Yves Haberer quitte les arcanes des cabinets ministériels et du Trésor pour un nouveau monde: celui de la banque d’affaires. Nommé président de Paribas en 1982, sur proposition du ministre de l’Economie de l’époque, Jacques Delors, il garde cette fonction quatre ans. En 1986, avec le retour de la droite au gouvernement et la privatisation de Paribas, M. Haberer est “remercié”.En 1988, le retour des socialistes aux affaires sera aussi celui de Jean-Yves Haberer, nommé président du Crédit Lyonnais par le nouveau ministre de l’Economie Pierre Bérégovoy.- “Crazy Lyonnais” -Jean-Yves Haberer lance alors le Crédit Lyonnais dans une politique de forte expansion. Son objectif: réaliser une banque à “l’allemande”, sur le modèle de la Deutsche Bank, en multipliant les prises de participation au capital des entreprises clientes pour faciliter leur développement.Entre 1988 et 1993, le Crédit Lyonnais multiplie ses participations par cinq. Dans le secteur public, il entre notamment au capital de Framatome, Usinor-Sacilor, Rhône-Poulenc, l’Aérospatiale. Certains dénoncent alors “le bras financier de Bercy”, “la banque à qui le pouvoir dit de dire oui” (allusion au slogan publicitaire de la banque à l’époque: “le pouvoir de dire oui”).Dans le privé, il soutient Bolloré, Lyonnaise de Eaux-Dumez, Bouygues, le Club Méditerranée, Hachette, Thomson-CSF-Finance, Pinault etc. Mais la situation économique se dégrade et des opérations en France comme à l’étranger creusent les comptes de la banque: Pelège, Adidas, Maxwell, Olympia and York, Fiorini etc.Surnommée par les Américains “Crazy Lyonnais”, la banque se retrouve empêtrée dans le marasme immobilier –elle est beaucoup plus engagée que les autres sur ce secteur– tout en devant faire face aux conséquences des erreurs de sa filiale néerlandaise, devenue propriétaire de la Metro Goldwyn Mayer (MGM).En 1993, le Crédit lyonnais est l’une des trois grandes banques françaises mais est en quasi-faillite. M. Haberer cède son poste et part au Crédit national, qu’il doit quitter cinq mois plus tard, sa réputation ternie par les déboires du Crédit Lyonnais.Après deux plans de sauvetage, la création d’une structure de défaisance (baptisée CDR, qui regroupe les actifs en difficulté), des ennuis judiciaires aux Etats-Unis ou avec Bernard Tapie, des recapitalisations, le Lyonnais est privatisé en 1999 puis vendu au Crédit agricole en 2003.En 2005, le Crédit Lyonnais, devenu un simple réseau de détail, change son nom en LCL. Au final, ses déboires auront coûté plus de 8 milliards d’euros, à la charge du contribuable.Après son départ, Jean-Yves Haberer avait reconnu des “erreurs”, tout en se qualifiant de “bouc émissaire”, soumis à des “persécutions politiques et médiatiques”.fmp/jbo/rhl

Israël annonce vouloir s’emparer de “larges zones” de Gaza

Israël a annoncé mercredi l’extension de ses opérations militaires pour s’emparer de “larges zones” de la bande de Gaza, où des bombardements qui ont visé notamment un bâtiment de l’ONU ont fait une trentaine de morts, selon les secours.L’opération militaire s’étend “pour écraser et nettoyer la zone des terroristes et des infrastructures terroristes, et pour s’emparer de vastes zones qui seront intégrées dans les zones de sécurité d’Israël”, a déclaré le ministre de la Défense, Israël Katz. “J’appelle les habitants de Gaza à agir maintenant pour chasser le Hamas et rendre tous les otages”, a-t-il ajouté.Des frappes israéliennes sur le territoire palestinien ont fait au moins 34 morts mercredi, selon les secouristes de la Défense civile.L’une d’elles a tué 19 personnes, dont neuf enfants, dans une clinique de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) à Jabalia, dans le nord de Gaza, a annoncé la Défense civile.L’armée israélienne a affirmé avoir visé des combattants du Hamas dans ce bâtiment.Treize personnes ont également été tuées par un bombardement sur une maison abritant des déplacés à Khan Younès, dans le sud, et deux autres par une frappe sur une maison à Nousseirat, dans le centre de Gaza, selon les secours.- “Boucliers humains” -Ces bombardements avaient été précédés d’appels à évacuer de larges secteurs de Rafah, à la frontière égyptienne, et de la ville voisine de Khan Younès.”N’écoutez pas les tentatives du Hamas de vous empêcher d’évacuer pour rester ses boucliers humains. Evacuez immédiatement les zones désignées”, avait déclaré mardi le porte-parole de l’armée en langue arabe, Avichay Adree.Israël affirme que le Hamas et d’autres groupes armés utilisent les écoles, hôpitaux et autres infrastructures publiques à des fins militaires, ce que le mouvement islamiste nie.Israël avait mis fin le 18 mars à deux mois de trêve dans la bande de Gaza, où l’armée a repris ses bombardements aériens puis son offensive terrestre afin de contraindre le Hamas à libérer ses derniers otages.Selon le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, 1.042 personnes ont été tuées depuis cette date, avant les frappes de mercredi, portant le bilan total à 50.399 morts depuis le début de la guerre déclenchée par l’attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023. Le Forum des familles, la plus grande association de proches d’otages en Israël, s’est dit mercredi “horrifié” par l’annonce du ministre de la Défense. “Au lieu de libérer les otages par un accord et de mettre fin à la guerre, le gouvernement israélien envoie davantage de soldats à Gaza, pour combattre dans les mêmes zones où ils se sont battus encore et encore”, ont déclaré les familles.”Expliquez comment cette opération sert l’objectif du retour des otages et comment vous comptez éviter leur mise en danger”, ont-elles ajouté.L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées, 58 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée.- Boulangeries fermées -Pour accroître la pression sur le Hamas, Israël a bloqué depuis le 2 mars l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza, aggravant les pénuries dans le territoire assiégé.Faute de farine et de sucre, des boulangeries ont fermé. “Toute la matinée, je suis allée de boulangerie en boulangerie mais elles sont toutes fermées”, a raconté à l’AFP une habitante de Gaza, Amina al-Sayed. “La situation est très difficile, il n’y a pas de farine, pas de pain, pas de nourriture ni d’eau”, a témoigné un père de famille, Mahmoud Sheikh Khalil.Le Hamas et Israël avaient indiqué samedi avoir reçu une nouvelle proposition de trêve des pays médiateurs -Egypte, Qatar et Etats-Unis- visant à rétablir le cessez-le-feu et obtenir la libération des otages. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait appelé dimanche le Hamas à déposer les armes, assurant que ses dirigeants pourraient alors quitter Gaza.Le mouvement islamiste, au pouvoir à Gaza depuis 2007, a déclaré qu’il pourrait renoncer à administrer le territoire après la guerre mais refuse de déposer les armes, ce qui représente pour lui une “ligne rouge”.Dans un contexte politique très tendu en Israël, le ministre israélien d’extrême droite Itamar Ben-Gvir a provoqué une nouvelle polémique mercredi en se rendant sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem, troisième lieu saint de l’islam. Le Hamas a dénoncé une “dangereuse escalade”.

Israël annonce vouloir s’emparer de “larges zones” de Gaza

Israël a annoncé mercredi l’extension de ses opérations militaires pour s’emparer de “larges zones” de la bande de Gaza, où des bombardements qui ont visé notamment un bâtiment de l’ONU ont fait une trentaine de morts, selon les secours.L’opération militaire s’étend “pour écraser et nettoyer la zone des terroristes et des infrastructures terroristes, et pour s’emparer de vastes zones qui seront intégrées dans les zones de sécurité d’Israël”, a déclaré le ministre de la Défense, Israël Katz. “J’appelle les habitants de Gaza à agir maintenant pour chasser le Hamas et rendre tous les otages”, a-t-il ajouté.Des frappes israéliennes sur le territoire palestinien ont fait au moins 34 morts mercredi, selon les secouristes de la Défense civile.L’une d’elles a tué 19 personnes, dont neuf enfants, dans une clinique de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) à Jabalia, dans le nord de Gaza, a annoncé la Défense civile.L’armée israélienne a affirmé avoir visé des combattants du Hamas dans ce bâtiment.Treize personnes ont également été tuées par un bombardement sur une maison abritant des déplacés à Khan Younès, dans le sud, et deux autres par une frappe sur une maison à Nousseirat, dans le centre de Gaza, selon les secours.- “Boucliers humains” -Ces bombardements avaient été précédés d’appels à évacuer de larges secteurs de Rafah, à la frontière égyptienne, et de la ville voisine de Khan Younès.”N’écoutez pas les tentatives du Hamas de vous empêcher d’évacuer pour rester ses boucliers humains. Evacuez immédiatement les zones désignées”, avait déclaré mardi le porte-parole de l’armée en langue arabe, Avichay Adree.Israël affirme que le Hamas et d’autres groupes armés utilisent les écoles, hôpitaux et autres infrastructures publiques à des fins militaires, ce que le mouvement islamiste nie.Israël avait mis fin le 18 mars à deux mois de trêve dans la bande de Gaza, où l’armée a repris ses bombardements aériens puis son offensive terrestre afin de contraindre le Hamas à libérer ses derniers otages.Selon le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, 1.042 personnes ont été tuées depuis cette date, avant les frappes de mercredi, portant le bilan total à 50.399 morts depuis le début de la guerre déclenchée par l’attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023. Le Forum des familles, la plus grande association de proches d’otages en Israël, s’est dit mercredi “horrifié” par l’annonce du ministre de la Défense. “Au lieu de libérer les otages par un accord et de mettre fin à la guerre, le gouvernement israélien envoie davantage de soldats à Gaza, pour combattre dans les mêmes zones où ils se sont battus encore et encore”, ont déclaré les familles.”Expliquez comment cette opération sert l’objectif du retour des otages et comment vous comptez éviter leur mise en danger”, ont-elles ajouté.L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées, 58 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée.- Boulangeries fermées -Pour accroître la pression sur le Hamas, Israël a bloqué depuis le 2 mars l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza, aggravant les pénuries dans le territoire assiégé.Faute de farine et de sucre, des boulangeries ont fermé. “Toute la matinée, je suis allée de boulangerie en boulangerie mais elles sont toutes fermées”, a raconté à l’AFP une habitante de Gaza, Amina al-Sayed. “La situation est très difficile, il n’y a pas de farine, pas de pain, pas de nourriture ni d’eau”, a témoigné un père de famille, Mahmoud Sheikh Khalil.Le Hamas et Israël avaient indiqué samedi avoir reçu une nouvelle proposition de trêve des pays médiateurs -Egypte, Qatar et Etats-Unis- visant à rétablir le cessez-le-feu et obtenir la libération des otages. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait appelé dimanche le Hamas à déposer les armes, assurant que ses dirigeants pourraient alors quitter Gaza.Le mouvement islamiste, au pouvoir à Gaza depuis 2007, a déclaré qu’il pourrait renoncer à administrer le territoire après la guerre mais refuse de déposer les armes, ce qui représente pour lui une “ligne rouge”.Dans un contexte politique très tendu en Israël, le ministre israélien d’extrême droite Itamar Ben-Gvir a provoqué une nouvelle polémique mercredi en se rendant sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem, troisième lieu saint de l’islam. Le Hamas a dénoncé une “dangereuse escalade”.

Mort à 65 ans de Val Kilmer, anti-héros hollywoodien de “Top Gun” aux “Doors”

Ennemi juré de Tom Cruise dans “Top Gun” et inoubliable Jim Morrison pour Oliver Stone, l’acteur américain Val Kilmer est mort à 65 ans aux Etats-Unis, après une carrière en dents de scie qui faisait de lui une figure singulière à Hollywood.”Une fois que vous êtes une star, vous l’êtes pour toujours mais à quel niveau de célébrité? J’ai joué dans quelques films importants et magnifiques et j’ai connu beaucoup de succès mais je n’ai jamais consolidé ce statut”, déclarait en 2012 au Hollywood Reporter celui qui avait aussi revêtu la cape de Batman en 1995 dans “Batman Forever”.Diminué depuis 2014 par un cancer de la gorge qui l’avait privé de sa voix, l’acteur à la mâchoire carrée et au regard perçant a été emporté par une pneumonie, a déclaré mardi soir sa fille Mercedes Kilmer au New York Times. Ce natif de Los Angeles avait débuté sa carrière dans un registre comique, qu’il a vite délaissé, en campant un crooner contrarié dans “Top Secret” (1984), parodie de film d’espionnage des réalisateurs de “Y a-t-il un pilote dans l’avion”.Sa renommée explose deux ans plus tard quand Tony Scott lui confie le rôle du méchant dans “Top Gun” où il campe un pilote casse-cou et sadique face à Tom Cruise. Il reprendra ce personnage mythique d'”Iceman” dans “Top Gun: Maverick” en 2022, aidé par la technologie pour parer à ses difficultés d’élocution liées au cancer.  C’est en 1991, devant la caméra d’Oliver Stone, que cet artiste avait décroché son premier grand rôle en redonnant vie au chanteur des Doors Jim Morrison, interprétant lui-même plusieurs des morceaux de cette légende du rock des années 60.- “L’homme qu’Hollywood adore haïr” -D’autres collaborations avec des grands noms du 7e art avait succédé. Val Kilmer avait notamment joué un braqueur de banques dans “Heat” de Michael Mann en 1995, un autre énorme succès mondial dans les salles où il côtoyait Al Pacino et Robert de Niro. “En travaillant avec Val sur +Heat+, je n’ai cessé d’admirer sa gamme, sa formidable variété dans sa capacité à posséder et exprimer son personnage”, a réagi le réalisateur Michael Mann après l’annonce de son décès. “Après avoir lutté tant d’années contre la maladie tout en gardant le moral, c’est une nouvelle extrêmement triste”, a-t-il ajouté dans un communiqué.En 1996, dans “L’île du Dr Moreau”, Val Kilmer partage cette fois l’affiche avec le monstre sacré Marlon Brando mais l’échec commercial du film va marquer le début de son déclin et forger son image de diva ingérable. Des images du tournage, tirées du récent documentaire “Val”, montraient ainsi une dispute entre l’acteur et le réalisateur John Frankenheimer.A la même période, une couverture de la revue spécialisée Entertainment Weekly le présente comme “L’homme qu’Hollywood adore haïr”.Ses apparitions sur grand écran vont alors s’espacer et se réduire à des seconds rôles comme dans “Pollock” (2000) ou “Alexandre” d’Oliver Stone en 2004, même s’il conservera une certaine aura à Hollywood. “La plupart des acteurs savent qu’il y a chez Val quelque chose de différent qui attire le regard”, déclarait Oliver Stone en 2007 dans une interview.”Tu étais une personne intelligente, stimulante, courageuse, un pétard ultra-créatif. On n’en fait plus des comme ça”, a salué mercredi sur Instagram l’acteur américain Josh Brolin.Sur X, les hommages d’anonymes se succédaient mercredi sous son dernier message publié le 22 mars. Sur son site internet, Val Kilmer avait indiqué avoir “vécu une vie magnifique”. “Pendant plus d’un demi-siècle, j’ai perfectionné mon art, quel que soit le médium”, avait écrit celui qui avait été marqué à jamais par la perte de son frère cadet, mort noyé dans une piscine en 1977. Dans son interview au “Hollywood Reporter” en 2012, Val Kilmer avait jeté un regard sans fard sur sa vie d’acteur. “Mon plan de carrière était d’avoir de la chance et c’est ce qui s’est passé et c’était génial”, déclarait-il. “Et mon deuxième plan de carrière a été d’être de nouveau chanceux et cette fois-là ça n’a pas marché”.bur-nr-sdu-jt/mch/eml

Mort à 65 ans de Val Kilmer, anti-héros hollywoodien de “Top Gun” aux “Doors”

Ennemi juré de Tom Cruise dans “Top Gun” et inoubliable Jim Morrison pour Oliver Stone, l’acteur américain Val Kilmer est mort à 65 ans aux Etats-Unis, après une carrière en dents de scie qui faisait de lui une figure singulière à Hollywood.”Une fois que vous êtes une star, vous l’êtes pour toujours mais à quel niveau de célébrité? J’ai joué dans quelques films importants et magnifiques et j’ai connu beaucoup de succès mais je n’ai jamais consolidé ce statut”, déclarait en 2012 au Hollywood Reporter celui qui avait aussi revêtu la cape de Batman en 1995 dans “Batman Forever”.Diminué depuis 2014 par un cancer de la gorge qui l’avait privé de sa voix, l’acteur à la mâchoire carrée et au regard perçant a été emporté par une pneumonie, a déclaré mardi soir sa fille Mercedes Kilmer au New York Times. Ce natif de Los Angeles avait débuté sa carrière dans un registre comique, qu’il a vite délaissé, en campant un crooner contrarié dans “Top Secret” (1984), parodie de film d’espionnage des réalisateurs de “Y a-t-il un pilote dans l’avion”.Sa renommée explose deux ans plus tard quand Tony Scott lui confie le rôle du méchant dans “Top Gun” où il campe un pilote casse-cou et sadique face à Tom Cruise. Il reprendra ce personnage mythique d'”Iceman” dans “Top Gun: Maverick” en 2022, aidé par la technologie pour parer à ses difficultés d’élocution liées au cancer.  C’est en 1991, devant la caméra d’Oliver Stone, que cet artiste avait décroché son premier grand rôle en redonnant vie au chanteur des Doors Jim Morrison, interprétant lui-même plusieurs des morceaux de cette légende du rock des années 60.- “L’homme qu’Hollywood adore haïr” -D’autres collaborations avec des grands noms du 7e art avait succédé. Val Kilmer avait notamment joué un braqueur de banques dans “Heat” de Michael Mann en 1995, un autre énorme succès mondial dans les salles où il côtoyait Al Pacino et Robert de Niro. “En travaillant avec Val sur +Heat+, je n’ai cessé d’admirer sa gamme, sa formidable variété dans sa capacité à posséder et exprimer son personnage”, a réagi le réalisateur Michael Mann après l’annonce de son décès. “Après avoir lutté tant d’années contre la maladie tout en gardant le moral, c’est une nouvelle extrêmement triste”, a-t-il ajouté dans un communiqué.En 1996, dans “L’île du Dr Moreau”, Val Kilmer partage cette fois l’affiche avec le monstre sacré Marlon Brando mais l’échec commercial du film va marquer le début de son déclin et forger son image de diva ingérable. Des images du tournage, tirées du récent documentaire “Val”, montraient ainsi une dispute entre l’acteur et le réalisateur John Frankenheimer.A la même période, une couverture de la revue spécialisée Entertainment Weekly le présente comme “L’homme qu’Hollywood adore haïr”.Ses apparitions sur grand écran vont alors s’espacer et se réduire à des seconds rôles comme dans “Pollock” (2000) ou “Alexandre” d’Oliver Stone en 2004, même s’il conservera une certaine aura à Hollywood. “La plupart des acteurs savent qu’il y a chez Val quelque chose de différent qui attire le regard”, déclarait Oliver Stone en 2007 dans une interview.”Tu étais une personne intelligente, stimulante, courageuse, un pétard ultra-créatif. On n’en fait plus des comme ça”, a salué mercredi sur Instagram l’acteur américain Josh Brolin.Sur X, les hommages d’anonymes se succédaient mercredi sous son dernier message publié le 22 mars. Sur son site internet, Val Kilmer avait indiqué avoir “vécu une vie magnifique”. “Pendant plus d’un demi-siècle, j’ai perfectionné mon art, quel que soit le médium”, avait écrit celui qui avait été marqué à jamais par la perte de son frère cadet, mort noyé dans une piscine en 1977. Dans son interview au “Hollywood Reporter” en 2012, Val Kilmer avait jeté un regard sans fard sur sa vie d’acteur. “Mon plan de carrière était d’avoir de la chance et c’est ce qui s’est passé et c’était génial”, déclarait-il. “Et mon deuxième plan de carrière a été d’être de nouveau chanceux et cette fois-là ça n’a pas marché”.bur-nr-sdu-jt/mch/eml

Royaume-Uni: les visiteurs européens à leur tour soumis à un permis d’entrée

A la gare ou à l’aéroport, les touristes européens sur le départ pour le Royaume-Uni ont dû présenter pour la première fois mercredi leur autorisation de voyage électronique (ETA), un document numérique payant, destiné à renforcer la sécurité aux frontières britanniques.Après les voyageurs d’une cinquantaine de pays et territoires dont les Etats-Unis, le Canada et l’Australie en janvier, c’est au tour de ceux d’une trentaine de pays européens de devoir se munir de ce sésame, qui doit être demandé en ligne quelques jours avant le départ.Tous doivent désormais remplir un questionnaire en ligne, avant de s’acquitter d’une somme de 10 livres (12 euros), qui sera portée à 16 livres, soit environ 19 euros, à partir du 9 avril.A la gare du Nord à Paris, les voyageurs rencontrés par l’AFP dans la file d’attente de l’Eurostar avaient tous leur ETA en poche, même si certains d’entre eux, comme Claude Allary, ont appris la nouvelle règle “un petit peu par hasard, en lisant le journal”.Désormais, toute personne qui se rendra au Royaume-Uni devra soit être munie d’un visa, soit d’une ETA.”Si vous n’êtes pas un ressortissant d’un pays soumis à un visa, un citoyen britannique ou irlandais, alors nous voulons récolter vos informations avant le départ pour vérifier que vous êtes autorisé à voyager au Royaume-Uni”, a expliqué mardi Phil Douglas, directeur général de la police britannique aux frontières.Cette démarche est “incroyablement facile” à réaliser, et permettra d’accélérer les contrôles à l’arrivée via des portiques automatisés, a-t-il assuré.- “Période transitoire” -Certains voyageurs parisiens n’étaient toutefois pas de cet avis comme Renaud Ruer, professionnel du secteur du vin, qui a passé une demi-heure à remplir le formulaire, et juge qu’il s’agit d’une “galère inutile” et de “racket”.A l’exception de l’Irlande, tous les ressortissants des pays de l’Union européenne (UE), mineurs ou majeurs, sont concernés, sauf ceux munis d’un visa (travail, études…). Leur ETA sera valable deux ans.Pour l’obtenir, ils doivent télécharger une application dédiée, “UK ETA” ou, à défaut, se rendre sur le site du gouvernement britannique, gov.uk. L’autorisation de voyage, liée numériquement au passeport, est généralement accordée en quelques instants, selon le Home office, qui recommande toutefois de prévoir trois jours ouvrés de marge.Cette démarche est similaire à celle de l’ESTA américain, dont le prix est équivalent.Il y aura, selon Phil Douglas, une “période transitoire” avec une forme de tolérance, qui devrait durer jusqu’en “septembre ou en octobre”. Mais “après cela, une personne n’aura plus le droit de monter dans l’avion ou le train pour venir au Royaume-Uni” sans son autorisation électronique.Cinq ans après la sortie du Royaume-Uni de l’UE, le gouvernement britannique justifie cette mesure par la nécessité de “sécuriser les frontières”, en “numérisant le système d’immigration”.L’ETA a été lancé en 2023, d’abord pour les citoyens du Qatar, puis dans les autres pays du Golfe.Les ressortissants de pays notamment asiatiques ou africains comme l’Inde, l’Afghanistan, le Cameroun ou l’Egypte, restent eux soumis au traditionnel système de visa.L’ETA permet de séjourner au Royaume-Uni pendant six mois maximum. Elle autorise un nombre de voyages illimités pendant deux ans, mais la demande doit être renouvelée s’il y a changement de passeport.La plupart des personnes en transit au Royaume-Uni devront également s’en acquitter, sauf celles qui passeront par certains aéroports comme Heathrow ou celui de Manchester, où ils n’ont pas besoin de passer les contrôles aux frontières britanniques à l’atterrissage.L’UE prévoit de mettre en place le même type de système, avec ETIAS (European Travel Information and Authorisation System), une autorisation pour voyager dans 30 pays européens, dont l’entrée en vigueur devrait intervenir en 2026.

Royaume-Uni: les visiteurs européens à leur tour soumis à un permis d’entrée

A la gare ou à l’aéroport, les touristes européens sur le départ pour le Royaume-Uni ont dû présenter pour la première fois mercredi leur autorisation de voyage électronique (ETA), un document numérique payant, destiné à renforcer la sécurité aux frontières britanniques.Après les voyageurs d’une cinquantaine de pays et territoires dont les Etats-Unis, le Canada et l’Australie en janvier, c’est au tour de ceux d’une trentaine de pays européens de devoir se munir de ce sésame, qui doit être demandé en ligne quelques jours avant le départ.Tous doivent désormais remplir un questionnaire en ligne, avant de s’acquitter d’une somme de 10 livres (12 euros), qui sera portée à 16 livres, soit environ 19 euros, à partir du 9 avril.A la gare du Nord à Paris, les voyageurs rencontrés par l’AFP dans la file d’attente de l’Eurostar avaient tous leur ETA en poche, même si certains d’entre eux, comme Claude Allary, ont appris la nouvelle règle “un petit peu par hasard, en lisant le journal”.Désormais, toute personne qui se rendra au Royaume-Uni devra soit être munie d’un visa, soit d’une ETA.”Si vous n’êtes pas un ressortissant d’un pays soumis à un visa, un citoyen britannique ou irlandais, alors nous voulons récolter vos informations avant le départ pour vérifier que vous êtes autorisé à voyager au Royaume-Uni”, a expliqué mardi Phil Douglas, directeur général de la police britannique aux frontières.Cette démarche est “incroyablement facile” à réaliser, et permettra d’accélérer les contrôles à l’arrivée via des portiques automatisés, a-t-il assuré.- “Période transitoire” -Certains voyageurs parisiens n’étaient toutefois pas de cet avis comme Renaud Ruer, professionnel du secteur du vin, qui a passé une demi-heure à remplir le formulaire, et juge qu’il s’agit d’une “galère inutile” et de “racket”.A l’exception de l’Irlande, tous les ressortissants des pays de l’Union européenne (UE), mineurs ou majeurs, sont concernés, sauf ceux munis d’un visa (travail, études…). Leur ETA sera valable deux ans.Pour l’obtenir, ils doivent télécharger une application dédiée, “UK ETA” ou, à défaut, se rendre sur le site du gouvernement britannique, gov.uk. L’autorisation de voyage, liée numériquement au passeport, est généralement accordée en quelques instants, selon le Home office, qui recommande toutefois de prévoir trois jours ouvrés de marge.Cette démarche est similaire à celle de l’ESTA américain, dont le prix est équivalent.Il y aura, selon Phil Douglas, une “période transitoire” avec une forme de tolérance, qui devrait durer jusqu’en “septembre ou en octobre”. Mais “après cela, une personne n’aura plus le droit de monter dans l’avion ou le train pour venir au Royaume-Uni” sans son autorisation électronique.Cinq ans après la sortie du Royaume-Uni de l’UE, le gouvernement britannique justifie cette mesure par la nécessité de “sécuriser les frontières”, en “numérisant le système d’immigration”.L’ETA a été lancé en 2023, d’abord pour les citoyens du Qatar, puis dans les autres pays du Golfe.Les ressortissants de pays notamment asiatiques ou africains comme l’Inde, l’Afghanistan, le Cameroun ou l’Egypte, restent eux soumis au traditionnel système de visa.L’ETA permet de séjourner au Royaume-Uni pendant six mois maximum. Elle autorise un nombre de voyages illimités pendant deux ans, mais la demande doit être renouvelée s’il y a changement de passeport.La plupart des personnes en transit au Royaume-Uni devront également s’en acquitter, sauf celles qui passeront par certains aéroports comme Heathrow ou celui de Manchester, où ils n’ont pas besoin de passer les contrôles aux frontières britanniques à l’atterrissage.L’UE prévoit de mettre en place le même type de système, avec ETIAS (European Travel Information and Authorisation System), une autorisation pour voyager dans 30 pays européens, dont l’entrée en vigueur devrait intervenir en 2026.

Séisme en Birmanie: près de 2.900 morts, selon un nouveau bilan de la junte

La junte birmane a établi mercredi un nouveau bilan de près de 2.900 morts, cinq jours après le séisme qui a ravagé le pays, et a déclaré reprendre “ses activités défensives” contre les groupes rebelles armés, décision critiquée par les Nations unies, tandis que la Chine et l’Australie plaident pour un accès facilité à l’aide humanitaire.Alors que plusieurs groupes rebelles ont annoncé suspendre les hostilités, le chef de la junte Min Aung Hlaing a promis de poursuivre les “activités défensives” contre les “terroristes”.”Les terroristes se livrent à des actes de sabotage et perturbent notamment l’approvisionnement en électricité”, a-t-il déclaré dans un communiqué publié mardi.Si “certains groupes armés ethniques ne sont actuellement pas engagés dans des combats”, ceux-ci “s’organisent et s’entraînent pour mener des attaques”, peut-on y lire.L’armée birmane “continuera à mener les activités défensives nécessaires”, a-t-il poursuivi.Ces mesures “ne sont ni nécessaires ni protectrices”, a réagi le rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits de l’homme en Birmanie, Tom Andrews, sur le réseau social X.”Elles sont scandaleuses et doivent être condamnées avec la plus grande fermeté par les dirigeants mondiaux”, a-t-il poursuivi.La junte a publié mercredi un nouveau bilan de 2.886 morts, et a indiqué que 4.600 personnes étaient blessées tandis que 373 étaient toujours portées disparues.L'”Alliance des Trois Fraternités”, formé de trois puissants groupes rebelles ethniques a annoncé une pause d’un mois dans les hostilités afin de soutenir les efforts humanitaires déployés en réponse au séisme.Les Forces de défense populaire (FDP) avaient déjà décrété un cessez-le-feu partiel.- “Pas assez d’aide” -Le conflit civil, qui dure depuis le coup d’État du 1er février 2021 contre le gouvernement élu d’Aung San Suu Kyi, a déjà mis à genoux les infrastructures vitales et fracturé le pays où sont actifs des dizaines de groupes armés de minorités ethniques et d’opposants politiques, complique aussi la collecte d’informations.La situation était déjà alarmante avant le séisme, les combats ayant déplacé plus de 3,5 millions de personnes vulnérables, d’après les Nations unies.Des journalistes de l’AFP ont assisté à des scènes chaotiques alors qu’au moins 200 personnes désespérées faisaient la queue pour recevoir de l’aide à Sagaing, la ville la plus proche de l’épicentre du tremblement de terre, certains courant à travers la circulation pour rejoindre les files d’attente.Les destructions sont nombreuses dans la ville, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) signalant qu’une habitation sur trois s’est effondrée. Cinq jours après le tremblement de terre, les habitants se plaignent du manque d’aide.”Bien sûr, nous n’avons pas assez d’aide”, se lamente Ayethi Kar, 63 ans, directrice d’une école pour jeunes nonnes, rasée depuis vendredi.Si les habitants ont reçu de l’eau et de la nourriture, la sexagénaire déclare toujours dormir “à même le sol”.Les établissements de santé, endommagés par le séisme et dont la capacité est limitée, sont “submergés par un grand nombre de patients”, tandis que les réserves de nourriture, d’eau et de médicaments s’amenuisent, a déclaré l’OMS mardi.Les chances de retrouver d’autres survivants s’amenuisent, mais le sauvetage de deux hommes des ruines d’un hôtel de Naypyidaw a ravivé à nouveau les espoirs.La junte a effectué des tirs de sommation à l’encontre d’un convoi de neufs véhicules de la Croix-Rouge chinoise, qui roulait à destination du village d’Ommati, dans l’Etat Shan (nord), la veille au soir.Aucune “notification préalable à la Birmanie, ni à une ambassade respective, ni au bureau de l’attaché militaire”, condition préalable à l’entrée de toute aide étrangère, n’avait été faite, selon Zaw Min Tun, porte-parole de la junte.Il a également affirmé que la junte et la TLNA, un groupe rebelle ethnique, s’étaient affrontés à proximité du village.Interrogé, le ministère chinois des Affaires étrangères a répondu que le matériel envoyé par la Croix-rouge chinoise était arrivé, et qu’il était “en sécurité à l’heure actuelle”, au même titre que les travailleurs humanitaires.”Nous poussons toutes les parties en Birmanie à fournir un passage sans entrave à l’aide”, a-t-il ajouté.”Nous condamnons ces actes et appelons le régime militaire à cesser immédiatement les opérations militaires et à permettre un accès humanitaire total aux zones touchées”, a déclaré mardi la ministre australienne des Affaires étrangères Penny Wong.- Enquête à Bangkok -Plus de 1.000 secouristes étrangers sont arrivés en Birmanie dans le cadre de la mobilisation internationale pour épauler des services locaux sous-équipés.Amnesty International a déclaré que les attaques militaires “inhumaines” compliquaient considérablement les opérations de secours aux victimes.”On ne peut pas demander de l’aide d’une main et bombarder de l’autre”, a déclaré Joe Freeman, spécialiste du pays au sein de l’ONG.Le chef de la junte, Min Aung Hlaing, a lancé vendredi un appel au secours auprès de la communauté internationale, une démarche rarissime qui illustre l’ampleur de la catastrophe.A près de 1.000 kilomètres de l’épicentre, à Bangkok, des secours continuent de chercher des survivants dans les décombres d’une tour en construction de 30 étages qui s’est effondrée. Quelque 22 personnes ont trouvé la mort dans la capitale thaïlandaise, selon un bilan mercredi, mais des dizaines d’autres sont portées disparues.la Première ministre thaïlandaise Paetongtarn Shinawatra a ordonné une enquête sur les matériaux et les normes de sécurité du site à un groupe d’experts qui doit lui rendre compte cette semaine.bur-pfc-ah-vgu/pt

Séisme en Birmanie: près de 2.900 morts, selon un nouveau bilan de la junte

La junte birmane a établi mercredi un nouveau bilan de près de 2.900 morts, cinq jours après le séisme qui a ravagé le pays, et a déclaré reprendre “ses activités défensives” contre les groupes rebelles armés, décision critiquée par les Nations unies, tandis que la Chine et l’Australie plaident pour un accès facilité à l’aide humanitaire.Alors que plusieurs groupes rebelles ont annoncé suspendre les hostilités, le chef de la junte Min Aung Hlaing a promis de poursuivre les “activités défensives” contre les “terroristes”.”Les terroristes se livrent à des actes de sabotage et perturbent notamment l’approvisionnement en électricité”, a-t-il déclaré dans un communiqué publié mardi.Si “certains groupes armés ethniques ne sont actuellement pas engagés dans des combats”, ceux-ci “s’organisent et s’entraînent pour mener des attaques”, peut-on y lire.L’armée birmane “continuera à mener les activités défensives nécessaires”, a-t-il poursuivi.Ces mesures “ne sont ni nécessaires ni protectrices”, a réagi le rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits de l’homme en Birmanie, Tom Andrews, sur le réseau social X.”Elles sont scandaleuses et doivent être condamnées avec la plus grande fermeté par les dirigeants mondiaux”, a-t-il poursuivi.La junte a publié mercredi un nouveau bilan de 2.886 morts, et a indiqué que 4.600 personnes étaient blessées tandis que 373 étaient toujours portées disparues.L'”Alliance des Trois Fraternités”, formé de trois puissants groupes rebelles ethniques a annoncé une pause d’un mois dans les hostilités afin de soutenir les efforts humanitaires déployés en réponse au séisme.Les Forces de défense populaire (FDP) avaient déjà décrété un cessez-le-feu partiel.- “Pas assez d’aide” -Le conflit civil, qui dure depuis le coup d’État du 1er février 2021 contre le gouvernement élu d’Aung San Suu Kyi, a déjà mis à genoux les infrastructures vitales et fracturé le pays où sont actifs des dizaines de groupes armés de minorités ethniques et d’opposants politiques, complique aussi la collecte d’informations.La situation était déjà alarmante avant le séisme, les combats ayant déplacé plus de 3,5 millions de personnes vulnérables, d’après les Nations unies.Des journalistes de l’AFP ont assisté à des scènes chaotiques alors qu’au moins 200 personnes désespérées faisaient la queue pour recevoir de l’aide à Sagaing, la ville la plus proche de l’épicentre du tremblement de terre, certains courant à travers la circulation pour rejoindre les files d’attente.Les destructions sont nombreuses dans la ville, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) signalant qu’une habitation sur trois s’est effondrée. Cinq jours après le tremblement de terre, les habitants se plaignent du manque d’aide.”Bien sûr, nous n’avons pas assez d’aide”, se lamente Ayethi Kar, 63 ans, directrice d’une école pour jeunes nonnes, rasée depuis vendredi.Si les habitants ont reçu de l’eau et de la nourriture, la sexagénaire déclare toujours dormir “à même le sol”.Les établissements de santé, endommagés par le séisme et dont la capacité est limitée, sont “submergés par un grand nombre de patients”, tandis que les réserves de nourriture, d’eau et de médicaments s’amenuisent, a déclaré l’OMS mardi.Les chances de retrouver d’autres survivants s’amenuisent, mais le sauvetage de deux hommes des ruines d’un hôtel de Naypyidaw a ravivé à nouveau les espoirs.La junte a effectué des tirs de sommation à l’encontre d’un convoi de neufs véhicules de la Croix-Rouge chinoise, qui roulait à destination du village d’Ommati, dans l’Etat Shan (nord), la veille au soir.Aucune “notification préalable à la Birmanie, ni à une ambassade respective, ni au bureau de l’attaché militaire”, condition préalable à l’entrée de toute aide étrangère, n’avait été faite, selon Zaw Min Tun, porte-parole de la junte.Il a également affirmé que la junte et la TLNA, un groupe rebelle ethnique, s’étaient affrontés à proximité du village.Interrogé, le ministère chinois des Affaires étrangères a répondu que le matériel envoyé par la Croix-rouge chinoise était arrivé, et qu’il était “en sécurité à l’heure actuelle”, au même titre que les travailleurs humanitaires.”Nous poussons toutes les parties en Birmanie à fournir un passage sans entrave à l’aide”, a-t-il ajouté.”Nous condamnons ces actes et appelons le régime militaire à cesser immédiatement les opérations militaires et à permettre un accès humanitaire total aux zones touchées”, a déclaré mardi la ministre australienne des Affaires étrangères Penny Wong.- Enquête à Bangkok -Plus de 1.000 secouristes étrangers sont arrivés en Birmanie dans le cadre de la mobilisation internationale pour épauler des services locaux sous-équipés.Amnesty International a déclaré que les attaques militaires “inhumaines” compliquaient considérablement les opérations de secours aux victimes.”On ne peut pas demander de l’aide d’une main et bombarder de l’autre”, a déclaré Joe Freeman, spécialiste du pays au sein de l’ONG.Le chef de la junte, Min Aung Hlaing, a lancé vendredi un appel au secours auprès de la communauté internationale, une démarche rarissime qui illustre l’ampleur de la catastrophe.A près de 1.000 kilomètres de l’épicentre, à Bangkok, des secours continuent de chercher des survivants dans les décombres d’une tour en construction de 30 étages qui s’est effondrée. Quelque 22 personnes ont trouvé la mort dans la capitale thaïlandaise, selon un bilan mercredi, mais des dizaines d’autres sont portées disparues.la Première ministre thaïlandaise Paetongtarn Shinawatra a ordonné une enquête sur les matériaux et les normes de sécurité du site à un groupe d’experts qui doit lui rendre compte cette semaine.bur-pfc-ah-vgu/pt