Apple lourdement condamné en France pour son dispositif de ciblage publicitaire

Apple a été condamné lundi par l’Autorité de la concurrence française à une amende de 150 millions d’euros pour abus de position dominante dans le cadre du ciblage publicitaire sur ses appareils, alors que des enquêtes similaires visent l’entreprise dans d’autres pays européens.Le géant américain se voit sanctionné pour l’utilisation de son dispositif ATT (“App Tracking Transparency”), présenté comme une protection supplémentaire des données privées des utilisateurs. Les “modalités de mise en Å“uvre (de ce dispositif) ne sont ni nécessaires, ni proportionnées à l’objectif affiché par Apple de protection des données”, ce qui pénalise les éditeurs tiers, a souligné l’instance lundi lors d’une conférence de presse.”Bien que nous soyons déçus par la décision d’aujourd’hui, l’Autorité de la concurrence française n’a pas exigé de changements spécifiques à l’App Tracking Transparency (ATT), a réagi Apple dans un communiqué.L’antitrust français a indiqué qu’il était du ressort de l’entreprise américaine de se mettre en conformité.Ce montant de 150 millions d’euros “nous a paru approprié” et “raisonnable”, a expliqué Benoît Coeuré, le président du gendarme français de la concurrence, qui représente selon lui “une somme assez modeste quand on prend en compte le chiffre d’affaires d’Apple”, qui avoisine les 400 milliards de dollars en 2024.Apple devra également publier un résumé de la décision sur son site internet pendant sept jours.- Petits éditeurs pénalisés -Pour justifier sa décision, l’Autorité de la concurrence relève que ce dispositif “engendre une multiplication des fenêtres de recueil de consentement compliquant excessivement le parcours des utilisateurs d’applications tierces” sur les Iphone et les Ipad.De plus, le fait pour l’utilisateur de devoir refuser deux fois, au lieu d’une, le traçage publicitaire sur les applications tierces “porte atteinte à la neutralité du dispositif, causant un préjudice économique certain aux éditeurs d’applications et aux fournisseurs de service publicitaire”.Le régulateur estime estime que le dispositif tel qu’il est mis en place par Apple “pénalise tout particulièrement les plus petits éditeurs” qui “dépendent en grande partie de la collecte de données tierces pour financer leur activité”.Introduit par le géant américain début 2021, le dispositif ATT donne lieu à l’ouverture d’une fenêtre de consentement à l’ouverture de chaque application.Si un utilisateur clique sur “non”, l’application perd l’accès à l’identifiant publicitaire de cette personne, un numéro unique qui permet de le pister en ligne.Ce dispositif était soupçonné de favoriser les propres services d’Apple au détriment des applications tierces.- “Victoire importante” -“Cette décision marque une victoire importante pour les 9.000 entreprises de l’écosystème des médias et de la publicité en ligne”, se sont félicités plusieurs acteurs du secteur dont Alliance Digitale, le Syndicat des régies internet et l’Union des entreprises de conseil et d’achat media, dans un communiqué commun.Ils avait saisi le gendarme français de la concurrence en 2020 pour dénoncer une entrave à leur capacité de ciblage, qui avait d’abord rejeté en 2021 une demande de mesures conservatoires mais avait poursuivi l’instruction au fond.Cette décision devrait être observée en Allemagne, où Apple est dans le collimateur depuis juin 2022.Le firme américaine y a subi mi-mars un revers juridique après que la justice a confirmé son placement sous surveillance renforcée, laissant le groupe sous la menace de mesures visant à encadrer son activité.Les autorités de la concurrence italienne, roumaine et polonaise ont aussi lancé des enquêtes similaires.De son côté, l’Union européenne a réaffirmé en février qu’elle défendrait fermement ses législations sur les services numériques ciblant les géants américains de la tech.Et ce, même en cas de mesures de rétorsion de la part de Washington: le président Trump a indiqué qu’il envisagerait des droits de douane en réponse aux “taxes, amendes et contraintes réglementaires sur les services numériques” qui s’appliqueraient à des entreprises américaines dans l’UE, et notamment les géants de la “tech”.

Apple lourdement condamné en France pour son dispositif de ciblage publicitaire

Apple a été condamné lundi par l’Autorité de la concurrence française à une amende de 150 millions d’euros pour abus de position dominante dans le cadre du ciblage publicitaire sur ses appareils, alors que des enquêtes similaires visent l’entreprise dans d’autres pays européens.Le géant américain se voit sanctionné pour l’utilisation de son dispositif ATT (“App Tracking Transparency”), présenté comme une protection supplémentaire des données privées des utilisateurs. Les “modalités de mise en Å“uvre (de ce dispositif) ne sont ni nécessaires, ni proportionnées à l’objectif affiché par Apple de protection des données”, ce qui pénalise les éditeurs tiers, a souligné l’instance lundi lors d’une conférence de presse.”Bien que nous soyons déçus par la décision d’aujourd’hui, l’Autorité de la concurrence française n’a pas exigé de changements spécifiques à l’App Tracking Transparency (ATT), a réagi Apple dans un communiqué.L’antitrust français a indiqué qu’il était du ressort de l’entreprise américaine de se mettre en conformité.Ce montant de 150 millions d’euros “nous a paru approprié” et “raisonnable”, a expliqué Benoît Coeuré, le président du gendarme français de la concurrence, qui représente selon lui “une somme assez modeste quand on prend en compte le chiffre d’affaires d’Apple”, qui avoisine les 400 milliards de dollars en 2024.Apple devra également publier un résumé de la décision sur son site internet pendant sept jours.- Petits éditeurs pénalisés -Pour justifier sa décision, l’Autorité de la concurrence relève que ce dispositif “engendre une multiplication des fenêtres de recueil de consentement compliquant excessivement le parcours des utilisateurs d’applications tierces” sur les Iphone et les Ipad.De plus, le fait pour l’utilisateur de devoir refuser deux fois, au lieu d’une, le traçage publicitaire sur les applications tierces “porte atteinte à la neutralité du dispositif, causant un préjudice économique certain aux éditeurs d’applications et aux fournisseurs de service publicitaire”.Le régulateur estime estime que le dispositif tel qu’il est mis en place par Apple “pénalise tout particulièrement les plus petits éditeurs” qui “dépendent en grande partie de la collecte de données tierces pour financer leur activité”.Introduit par le géant américain début 2021, le dispositif ATT donne lieu à l’ouverture d’une fenêtre de consentement à l’ouverture de chaque application.Si un utilisateur clique sur “non”, l’application perd l’accès à l’identifiant publicitaire de cette personne, un numéro unique qui permet de le pister en ligne.Ce dispositif était soupçonné de favoriser les propres services d’Apple au détriment des applications tierces.- “Victoire importante” -“Cette décision marque une victoire importante pour les 9.000 entreprises de l’écosystème des médias et de la publicité en ligne”, se sont félicités plusieurs acteurs du secteur dont Alliance Digitale, le Syndicat des régies internet et l’Union des entreprises de conseil et d’achat media, dans un communiqué commun.Ils avait saisi le gendarme français de la concurrence en 2020 pour dénoncer une entrave à leur capacité de ciblage, qui avait d’abord rejeté en 2021 une demande de mesures conservatoires mais avait poursuivi l’instruction au fond.Cette décision devrait être observée en Allemagne, où Apple est dans le collimateur depuis juin 2022.Le firme américaine y a subi mi-mars un revers juridique après que la justice a confirmé son placement sous surveillance renforcée, laissant le groupe sous la menace de mesures visant à encadrer son activité.Les autorités de la concurrence italienne, roumaine et polonaise ont aussi lancé des enquêtes similaires.De son côté, l’Union européenne a réaffirmé en février qu’elle défendrait fermement ses législations sur les services numériques ciblant les géants américains de la tech.Et ce, même en cas de mesures de rétorsion de la part de Washington: le président Trump a indiqué qu’il envisagerait des droits de douane en réponse aux “taxes, amendes et contraintes réglementaires sur les services numériques” qui s’appliqueraient à des entreprises américaines dans l’UE, et notamment les géants de la “tech”.

Apple lourdement condamné en France pour son dispositif de ciblage publicitaire

Apple a été condamné lundi par l’Autorité de la concurrence française à une amende de 150 millions d’euros pour abus de position dominante dans le cadre du ciblage publicitaire sur ses appareils, alors que des enquêtes similaires visent l’entreprise dans d’autres pays européens.Le géant américain se voit sanctionné pour l’utilisation de son dispositif ATT (“App Tracking Transparency”), présenté comme une protection supplémentaire des données privées des utilisateurs. Les “modalités de mise en Å“uvre (de ce dispositif) ne sont ni nécessaires, ni proportionnées à l’objectif affiché par Apple de protection des données”, ce qui pénalise les éditeurs tiers, a souligné l’instance lundi lors d’une conférence de presse.”Bien que nous soyons déçus par la décision d’aujourd’hui, l’Autorité de la concurrence française n’a pas exigé de changements spécifiques à l’App Tracking Transparency (ATT), a réagi Apple dans un communiqué.L’antitrust français a indiqué qu’il était du ressort de l’entreprise américaine de se mettre en conformité.Ce montant de 150 millions d’euros “nous a paru approprié” et “raisonnable”, a expliqué Benoît Coeuré, le président du gendarme français de la concurrence, qui représente selon lui “une somme assez modeste quand on prend en compte le chiffre d’affaires d’Apple”, qui avoisine les 400 milliards de dollars en 2024.Apple devra également publier un résumé de la décision sur son site internet pendant sept jours.- Petits éditeurs pénalisés -Pour justifier sa décision, l’Autorité de la concurrence relève que ce dispositif “engendre une multiplication des fenêtres de recueil de consentement compliquant excessivement le parcours des utilisateurs d’applications tierces” sur les Iphone et les Ipad.De plus, le fait pour l’utilisateur de devoir refuser deux fois, au lieu d’une, le traçage publicitaire sur les applications tierces “porte atteinte à la neutralité du dispositif, causant un préjudice économique certain aux éditeurs d’applications et aux fournisseurs de service publicitaire”.Le régulateur estime estime que le dispositif tel qu’il est mis en place par Apple “pénalise tout particulièrement les plus petits éditeurs” qui “dépendent en grande partie de la collecte de données tierces pour financer leur activité”.Introduit par le géant américain début 2021, le dispositif ATT donne lieu à l’ouverture d’une fenêtre de consentement à l’ouverture de chaque application.Si un utilisateur clique sur “non”, l’application perd l’accès à l’identifiant publicitaire de cette personne, un numéro unique qui permet de le pister en ligne.Ce dispositif était soupçonné de favoriser les propres services d’Apple au détriment des applications tierces.- “Victoire importante” -“Cette décision marque une victoire importante pour les 9.000 entreprises de l’écosystème des médias et de la publicité en ligne”, se sont félicités plusieurs acteurs du secteur dont Alliance Digitale, le Syndicat des régies internet et l’Union des entreprises de conseil et d’achat media, dans un communiqué commun.Ils avait saisi le gendarme français de la concurrence en 2020 pour dénoncer une entrave à leur capacité de ciblage, qui avait d’abord rejeté en 2021 une demande de mesures conservatoires mais avait poursuivi l’instruction au fond.Cette décision devrait être observée en Allemagne, où Apple est dans le collimateur depuis juin 2022.Le firme américaine y a subi mi-mars un revers juridique après que la justice a confirmé son placement sous surveillance renforcée, laissant le groupe sous la menace de mesures visant à encadrer son activité.Les autorités de la concurrence italienne, roumaine et polonaise ont aussi lancé des enquêtes similaires.De son côté, l’Union européenne a réaffirmé en février qu’elle défendrait fermement ses législations sur les services numériques ciblant les géants américains de la tech.Et ce, même en cas de mesures de rétorsion de la part de Washington: le président Trump a indiqué qu’il envisagerait des droits de douane en réponse aux “taxes, amendes et contraintes réglementaires sur les services numériques” qui s’appliqueraient à des entreprises américaines dans l’UE, et notamment les géants de la “tech”.

Apple lourdement condamné en France pour son dispositif de ciblage publicitaire

Apple a été condamné lundi par l’Autorité de la concurrence française à une amende de 150 millions d’euros pour abus de position dominante dans le cadre du ciblage publicitaire sur ses appareils, alors que des enquêtes similaires visent l’entreprise dans d’autres pays européens.Le géant américain se voit sanctionné pour l’utilisation de son dispositif ATT (“App Tracking Transparency”), présenté comme une protection supplémentaire des données privées des utilisateurs. Les “modalités de mise en Å“uvre (de ce dispositif) ne sont ni nécessaires, ni proportionnées à l’objectif affiché par Apple de protection des données”, ce qui pénalise les éditeurs tiers, a souligné l’instance lundi lors d’une conférence de presse.”Bien que nous soyons déçus par la décision d’aujourd’hui, l’Autorité de la concurrence française n’a pas exigé de changements spécifiques à l’App Tracking Transparency (ATT), a réagi Apple dans un communiqué.L’antitrust français a indiqué qu’il était du ressort de l’entreprise américaine de se mettre en conformité.Ce montant de 150 millions d’euros “nous a paru approprié” et “raisonnable”, a expliqué Benoît Coeuré, le président du gendarme français de la concurrence, qui représente selon lui “une somme assez modeste quand on prend en compte le chiffre d’affaires d’Apple”, qui avoisine les 400 milliards de dollars en 2024.Apple devra également publier un résumé de la décision sur son site internet pendant sept jours.- Petits éditeurs pénalisés -Pour justifier sa décision, l’Autorité de la concurrence relève que ce dispositif “engendre une multiplication des fenêtres de recueil de consentement compliquant excessivement le parcours des utilisateurs d’applications tierces” sur les Iphone et les Ipad.De plus, le fait pour l’utilisateur de devoir refuser deux fois, au lieu d’une, le traçage publicitaire sur les applications tierces “porte atteinte à la neutralité du dispositif, causant un préjudice économique certain aux éditeurs d’applications et aux fournisseurs de service publicitaire”.Le régulateur estime estime que le dispositif tel qu’il est mis en place par Apple “pénalise tout particulièrement les plus petits éditeurs” qui “dépendent en grande partie de la collecte de données tierces pour financer leur activité”.Introduit par le géant américain début 2021, le dispositif ATT donne lieu à l’ouverture d’une fenêtre de consentement à l’ouverture de chaque application.Si un utilisateur clique sur “non”, l’application perd l’accès à l’identifiant publicitaire de cette personne, un numéro unique qui permet de le pister en ligne.Ce dispositif était soupçonné de favoriser les propres services d’Apple au détriment des applications tierces.- “Victoire importante” -“Cette décision marque une victoire importante pour les 9.000 entreprises de l’écosystème des médias et de la publicité en ligne”, se sont félicités plusieurs acteurs du secteur dont Alliance Digitale, le Syndicat des régies internet et l’Union des entreprises de conseil et d’achat media, dans un communiqué commun.Ils avait saisi le gendarme français de la concurrence en 2020 pour dénoncer une entrave à leur capacité de ciblage, qui avait d’abord rejeté en 2021 une demande de mesures conservatoires mais avait poursuivi l’instruction au fond.Cette décision devrait être observée en Allemagne, où Apple est dans le collimateur depuis juin 2022.Le firme américaine y a subi mi-mars un revers juridique après que la justice a confirmé son placement sous surveillance renforcée, laissant le groupe sous la menace de mesures visant à encadrer son activité.Les autorités de la concurrence italienne, roumaine et polonaise ont aussi lancé des enquêtes similaires.De son côté, l’Union européenne a réaffirmé en février qu’elle défendrait fermement ses législations sur les services numériques ciblant les géants américains de la tech.Et ce, même en cas de mesures de rétorsion de la part de Washington: le président Trump a indiqué qu’il envisagerait des droits de douane en réponse aux “taxes, amendes et contraintes réglementaires sur les services numériques” qui s’appliqueraient à des entreprises américaines dans l’UE, et notamment les géants de la “tech”.

“Je ne peux pas produire à ce prix-là”: le plus gros maraîcher du Grand Est cesse sa production

C’était le plus grand maraîcher du Grand Est : à Balgau (Haut-Rhin), Claude Keller, patron de l’entreprise ID3A, a décidé de mettre fin à son activité, essoré par l’impossibilité de vendre au juste prix ses légumes à la grande distribution.En 2024, sur 220 hectares de terres cultivées, l’entreprise a produit plus de quatre millions de salades, 1,5 million de bottes de radis, 320.000 choux blancs, 800 tonnes de navets, et encore des centaines de tonnes de persil et de céleri à destination des supermarchés français.Toutefois, dans les frigos grands comme des hangars et sur les champs qui s’étendent à perte de vue, pas un légume ne subsiste aujourd’hui. Au bord des parcelles, des montagnes de palettes et de cageots vides témoignent d’une époque désormais révolue.Les machines sont rachetées par des producteurs étrangers, les terres légumières vont être reconverties en grandes cultures (blé, orge, maïs) pour l’alimentation animale. Les supermarchés, eux, iront se fournir ailleurs.”On est en semaine 13 sur le calendrier. Normalement on aurait dû planter 50.000 batavias, 10.000 laitues, 25.000 feuilles de chêne blondes, et trois hectares de radis”, explique le chef d’entreprise en montrant les plannings de production de l’année précédente, restés accrochés sur de grands tableaux.Au lieu de ça, la PME a mis en place un plan de cessation d’activité, et licencie son personnel. Elle employait une douzaine de permanents et jusqu’à 70 saisonniers, soit 49 équivalents temps plein.- “Cadeau empoisonné” -La décision de mettre fin à cette activité entamée il y a 35 ans n’a pas été facile à prendre. “C’est des semaines et des mois où vous ne dormez pas la nuit”, témoigne l’agriculteur de 59 ans, qui a monté la société avec son père et y a fait toute sa carrière.”J’ai un fils qui nous a rejoint il y a un an, et je ne me voyais pas lui transmettre une entreprise comme ça. C’était un cadeau empoisonné”.A l’origine de ses difficultés, l’impossibilité de faire accepter à ses clients, les centrales d’achat des grandes surfaces, des hausses de prix pour répercuter “l’explosion des charges”, principalement l’augmentation du coût de l’énergie, des produits phytosanitaires et du transport.”Il y a un problème dans la filière”, analyse-t-il. “Personne n’a la droit de vendre à perte, que ce soit le grossiste, le distributeur, le magasin, ça paraît logique. Il n’y a qu’un seul maillon où on tolère la vente à perte, c’est nous, les producteurs, parce qu’on ne se base jamais sur le prix de revient, on ne parle que du prix du marché.”Ainsi en 2024, il a été contraint de vendre pendant des semaines ses salades à 50 centimes l’unité, quand elles lui coûtent 75 centimes à produire. “On a des produits frais, fragiles, on ne peut pas les stocker. C’est à vendre tout de suite ou alors c’est foutu. Ils jouent sur ce rapport de force, et nous on n’a pas le choix”.Il pointe la responsabilité des enseignes de la grande distribution et souligne le décalage entre le discours volontariste des grands patrons médiatiques et le comportement des directeurs de magasins, “qui mettent la pression”.- Concurrence des petits -Mais il n’élude pas non plus les limites du monde agricole. “Nous ne sommes que des petites PME, nous ne sommes pas organisés”, déplore-t-il, regrettant que l’interprofession n’ait “jamais réussi à mettre en place un bureau d’achat pour peser plus lourd dans les négociations”.Au final, il subit “la concurrence de petits producteurs, qui ne connaissent pas leurs prix de revient”, acceptent de baisser les prix et vendent à perte sans le savoir. “Tant que le prix de revient ne sera pas à la base de l’élaboration du prix de vente, je ne vois pas de sortie à notre problème”.Les grandes réformes, dont les lois Egalim, visant à protéger la rémunération des agriculteurs face à la grande distribution, n’y ont rien changé. “On pensait que ça nous aiderait, mais ça n’a pas été le cas. C’est le consommateur qui décide s’il achète nos produits, c’est lui qui a le pouvoir”.Pour son fils Léo, 24 ans, qui s’apprête à prendre la relève, l’arrêt du maraîchage laissera une petite cicatrice: “ça m’a fait mal au début”, confie-t-il sous sa casquette verte. “Mais j’ai pris conscience que c’était la meilleure chose à faire”.

“Je ne peux pas produire à ce prix-là”: le plus gros maraîcher du Grand Est cesse sa production

C’était le plus grand maraîcher du Grand Est : à Balgau (Haut-Rhin), Claude Keller, patron de l’entreprise ID3A, a décidé de mettre fin à son activité, essoré par l’impossibilité de vendre au juste prix ses légumes à la grande distribution.En 2024, sur 220 hectares de terres cultivées, l’entreprise a produit plus de quatre millions de salades, 1,5 million de bottes de radis, 320.000 choux blancs, 800 tonnes de navets, et encore des centaines de tonnes de persil et de céleri à destination des supermarchés français.Toutefois, dans les frigos grands comme des hangars et sur les champs qui s’étendent à perte de vue, pas un légume ne subsiste aujourd’hui. Au bord des parcelles, des montagnes de palettes et de cageots vides témoignent d’une époque désormais révolue.Les machines sont rachetées par des producteurs étrangers, les terres légumières vont être reconverties en grandes cultures (blé, orge, maïs) pour l’alimentation animale. Les supermarchés, eux, iront se fournir ailleurs.”On est en semaine 13 sur le calendrier. Normalement on aurait dû planter 50.000 batavias, 10.000 laitues, 25.000 feuilles de chêne blondes, et trois hectares de radis”, explique le chef d’entreprise en montrant les plannings de production de l’année précédente, restés accrochés sur de grands tableaux.Au lieu de ça, la PME a mis en place un plan de cessation d’activité, et licencie son personnel. Elle employait une douzaine de permanents et jusqu’à 70 saisonniers, soit 49 équivalents temps plein.- “Cadeau empoisonné” -La décision de mettre fin à cette activité entamée il y a 35 ans n’a pas été facile à prendre. “C’est des semaines et des mois où vous ne dormez pas la nuit”, témoigne l’agriculteur de 59 ans, qui a monté la société avec son père et y a fait toute sa carrière.”J’ai un fils qui nous a rejoint il y a un an, et je ne me voyais pas lui transmettre une entreprise comme ça. C’était un cadeau empoisonné”.A l’origine de ses difficultés, l’impossibilité de faire accepter à ses clients, les centrales d’achat des grandes surfaces, des hausses de prix pour répercuter “l’explosion des charges”, principalement l’augmentation du coût de l’énergie, des produits phytosanitaires et du transport.”Il y a un problème dans la filière”, analyse-t-il. “Personne n’a la droit de vendre à perte, que ce soit le grossiste, le distributeur, le magasin, ça paraît logique. Il n’y a qu’un seul maillon où on tolère la vente à perte, c’est nous, les producteurs, parce qu’on ne se base jamais sur le prix de revient, on ne parle que du prix du marché.”Ainsi en 2024, il a été contraint de vendre pendant des semaines ses salades à 50 centimes l’unité, quand elles lui coûtent 75 centimes à produire. “On a des produits frais, fragiles, on ne peut pas les stocker. C’est à vendre tout de suite ou alors c’est foutu. Ils jouent sur ce rapport de force, et nous on n’a pas le choix”.Il pointe la responsabilité des enseignes de la grande distribution et souligne le décalage entre le discours volontariste des grands patrons médiatiques et le comportement des directeurs de magasins, “qui mettent la pression”.- Concurrence des petits -Mais il n’élude pas non plus les limites du monde agricole. “Nous ne sommes que des petites PME, nous ne sommes pas organisés”, déplore-t-il, regrettant que l’interprofession n’ait “jamais réussi à mettre en place un bureau d’achat pour peser plus lourd dans les négociations”.Au final, il subit “la concurrence de petits producteurs, qui ne connaissent pas leurs prix de revient”, acceptent de baisser les prix et vendent à perte sans le savoir. “Tant que le prix de revient ne sera pas à la base de l’élaboration du prix de vente, je ne vois pas de sortie à notre problème”.Les grandes réformes, dont les lois Egalim, visant à protéger la rémunération des agriculteurs face à la grande distribution, n’y ont rien changé. “On pensait que ça nous aiderait, mais ça n’a pas été le cas. C’est le consommateur qui décide s’il achète nos produits, c’est lui qui a le pouvoir”.Pour son fils Léo, 24 ans, qui s’apprête à prendre la relève, l’arrêt du maraîchage laissera une petite cicatrice: “ça m’a fait mal au début”, confie-t-il sous sa casquette verte. “Mais j’ai pris conscience que c’était la meilleure chose à faire”.

UK PM urges nations to smash migrant smuggling gangs ‘once and for all’

UK Prime Minister Keir Starmer urged dozens of countries to collaborate to dismantle migrant smuggling gangs “once and for all” when he opened an immigration crime summit on Monday.Starmer is seeking to crack down on would-be asylum seekers arriving in England on flimsy small boats and has brought together delegates from more than 40 nations for the two-day London meeting.The interior ministers of France and Germany were among those attending the Organised Immigration Crime Summit. China and the United States also sent representatives.The UK government is struggling to stop undocumented migrants embarking on dangerous boat journeys across the Channel from France. “This vile trade exploits the cracks between our institutions… and profits from our inability at the political level to come together,” Starmer said. He argued that resources and intelligence must be shared and that governments need to “tackle the problem upstream at every step of the people-smuggling routes”.”There’s nothing progressive or compassionate about turning a blind eye to this,” Starmer added.Britain’s Home Office (interior ministry) billed the gathering as “the first major international summit in the UK to tackle the global emergency of illegal migration”.Representatives from across Europe, Asia, the Middle East, Africa, as well as North America were due to attend.In a video message played to delegates, Italy’s far-right prime minister Giorgia Meloni hailed her country’s agreement with Albania to process asylum claims at detention centres in the non-European Union country.She claimed that countries “criticised (it) at first but that then has gained increasing consensus”.Italian judges have repeatedly refused to sign off on the detention in Albania of migrants intercepted by Italian authorities at sea, ordering them to be transferred to Italy instead, and the European Court of Justice is reviewing Rome’s policy.- Online recruitment -The summit is designed to build on talks interior minister Yvette Cooper held in December with her counterparts from Belgium, Germany, France and the Netherlands.The five countries signed a joint action plan designed to boost cooperation to dismantle migrant smuggling gangs.Also attending were delegates from countries from where would-be asylum seekers set out, such as Vietnam and Iraq, and countries they transit, such as those in the Balkans.It also brings together the heads of UK law enforcement agencies and their counterparts from Interpol, Europol and Afripol.The Home Office said the summit would discuss the equipment, infrastructure and fraudulent documents that organised criminal gangs use to smuggle people.They would also look at how supply routes work and discuss how to tackle the online recruitment of migrants, including with representatives from social media platforms Meta, X and TikTok.The UK announced on Sunday it was launching adverts on Zalo, the Vietnamese instant messaging system, to warn people of the dangers of people smugglers.Vietnamese nationals are among the top nationalities making the perilous sea voyage across the Channel to Britain.Similar UK campaigns have already been launched in Albania and Iraqi Kurdistan.UK officials are also keen to speak to China about how it can stop exporting engines and other small boats parts used in crossings.According to the Home Office, the UK’s National Crime Agency and global law enforcement partners have seized 600 boats and engines since July.- Domestic pressure -Starmer told the meeting that since his Labour government took power in July, more than 24,000 people with “no right to be here” had been returned.But the number of would-be asylum seekers arriving across the Channel set a new record last week for the first three months of the year — at more than 6,600.At least 10 people are dead or missing after attempting the treacherous crossing so far this year, according to the International Organisation for Migration.More than 157,770 people have been detected trying to enter Britain in dinghies since successive governments began collecting data in 2018.In February, Starmer’s government announced it was toughening immigration rules to make it almost impossible for undocumented migrants who arrive on small boats to later receive citizenship.On Sunday, it said it would tighten rules to legally require UK gig economy employers to carry out right-to-work checks.Starmer is under pressure, in part from rising support for Nigel Farage’s anti-immigration Reform UK party, which won roughly four million votes at July’s general election — an unprecedented haul for a hard-right party.Rights group Amnesty International stresses: “Seeking asylum is a human right. This means everyone should be allowed to enter another country to seek asylum.””The people are not the problem,” it says on its website. “Rather, the causes that drive families and individuals to cross borders and the short-sighted and unrealistic ways that politicians respond to them are the problem.”

Chinese tech giant Huawei says profits fell 28% last year

Chinese smartphone maker giant Huawei said Monday that profits fell 28 percent last year as it faced international economic uncertainty and weak consumption at home.The Shenzhen-based company has been at the centre of an intense standoff between China and the United States after Washington warned its equipment could be used for espionage by the Chinese government, an allegation Huawei denies.Sanctions since 2019 have cut the firm’s access to US-made components and technologies, forcing it to diversify its growth strategy.The company announced Monday that it made a net profit of 62.6 billion yuan ($8.6 billion) last year, down from 87 billion yuan in 2023.In a statement, a Huawei spokesperson said profits slipped last year because it “continued to increase… future-oriented investment and there were no gains from the sale of businesses”.Revenue rose 22 percent on-year — marking a third successive increase after a sharp drop in 2021 during the pandemic.Its 862.1 billion yuan in revenue was the highest since the figure surpassed 890 billion yuan in 2020.Most of that came from its ICT infrastructure business and consumer products, followed by cloud computing.The results were “in line with forecast”, the company’s rotating chairwoman Sabrina Meng said in a statement.Employees “banded together to tackle a wide range of external challenges”, Meng said, adding that the company was “firmly committed to its quality goals and will keep honing quality as a competitive edge”.US sanctions have since 2019 cut Huawei off from global supply chains for technology and US-made components, a move that initially hammered its production of smartphones.Last year, the company unveiled its first smartphone equipped with a fully homegrown operating system, a test of its ability to challenge the dominance of Western juggernauts.It also released the world’s first triple-folding phone, launched hours after its US rival Apple lifted the curtain on its newest iPhone.Apple remains popular among Chinese consumers but has ceded ground to domestic players such as Huawei in recent years.Huawei remains one of the world’s leading equipment manufacturers for 5G, the fifth generation of mobile internet, and has been involved in infrastructure projects in numerous countries.The United States has sought to convince its allies to ban Huawei from their 5G networks, arguing that Beijing could use the group’s products to monitor communications and data traffic.The firm is also facing heightened scrutiny in Europe over a new cash-for-influence probe in the EU parliament.Offices were sealed and five people were charged this month over suspicions that members of parliament were bribed to sway sensitive EU policies in favour of the tech giant.Lawmakers are to confront the Huawei allegations at a debate Monday on “transparency and anticorruption policies in the EU”, which is expected to see calls for tougher action.