La Bourse de Paris plombée par l’incertitude douanière

La Bourse de Paris évolue dans le rouge lundi, rattrapée par l’inquiétude avant la mise en Å“uvre attendue de nouvelles hausses de droits de douane cette semaine aux Etats-Unis.Vers 09H40 (heure de Paris), le CAC 40 perdait 1,02% à 7.837,09 points, en baisse de 78,99 points. Vendredi, l’indice parisien avait déjà terminé en baisse, en recul de 0,93%, à 7.916,08 points.”L’indifférence longtemps entretenue par de nombreux acteurs du marché vis-à-vis des mesures commerciales prises aux États-Unis se retourne désormais contre eux”, a noté Andreas Lipkow, analyste indépendant.”Un sentiment de désolation s’installe sur les places boursières et dans les salles de marché du monde entier”, a confirmé Jochen Stanzl, analyste pour CMC Market.Après l’acier et l’aluminium, et avant l’automobile, le président américain Donald Trump compte annoncer mercredi ses droits de douane dits “réciproques”, qui pourraient changer les règles du jeu du commerce mondial.Le 2 avril, qu’il surnomme le “jour de la libération”, M. Trump veut ériger de nouvelles barrières douanières dépendant principalement des taxes que les pays concernés imposent sur les produits américains.”A l’approche” de cette date, “l’appétit pour le risque des investisseurs est inexistant”, a relevé Ipek Ozkardeskaya, analyste pour Swissquote Bank.Les mesures devraient cibler en priorité les pays pour lesquels la balance commerciale des Etats-Unis est particulièrement déficitaire ou que la Maison-Blanche accuse de “fermer leur marché” aux exportations américaines.”Les droits de douane seront (…) plus doux que ceux que ces pays ont accordés aux Etats-Unis au fil des décennies”, a toutefois assuré dimanche M. Trump devant des journalistes.Côté agenda, les investisseurs seront attentifs à la publication, lundi en début d’après-midi, de l’estimation officielle des chiffres de l’inflation pour le mois de février en Allemagne, première économie européenne.Maurel & Prom dévisseLe groupe pétrolier français Maurel & Prom cédait plus de 13% sur la Bourse de Paris vers 09H40 (heure de Paris), après avoir annoncé que les Etats-Unis avaient révoqué sa licence au Venezuela, dans un contexte de tension entre Caracas et Washington, qui cherche à asphyxier économiquement ce pays d’Amérique du Sud.Ces licences avaient été accordées par Washington à plusieurs grands groupes pétroliers pour leur permettre de continuer leurs activités dans le pays, malgré les sanctions et l’embargo pétrolier destinés à évincer le président vénézuélien Nicolas Maduro du pouvoir.Maurel & Prom a dit lundi dans un communiqué “avoir reçu une notification (…) du département du Trésor des États-Unis, datée du 28 mars 2025”, l’informant “que la licence spécifique accordée en mai 2024 pour ses activités au Venezuela a été révoquée”.

Birmanie: pour les musulmans de Mandalay, une fête de l’Aïd sous le signe du deuil

Des centaines de musulmans se sont réunis lundi pour la fête de l’Aïd en Birmanie, mais à Mandalay, les prières sont aussi allées aux nombreuses victimes du puissant séisme qui a frappé la Birmanie vendredi.Au petit matin, les fidèles ont pris place à l’extérieur, dans une rue où vingt personnes ont trouvé la mort trois jours plus tôt, dans le tremblement de terre d’amplitude 7,7 qui a semé la dévastation dans la ville.Certains ne peuvent retenir leurs sanglots.”Qu’Allah nous accorde tous la paix” et “puissent tous les frères être libérés du danger”, lance un imam, se cassant la voix en pleine prière pour les âmes des morts.Quatorze enfants et deux adultes ont été tués dans l’effondrement du minaret de la mosquée sud de Sajja, dans le quartier musulman de Mawyagiwah, ont indiqué des habitants. Quatre personnes sont mortes dans des conditions similaires dans la mosquée nord de Sajja, située dans le voisinage.La plupart des victimes faisaient partie de la famille, proche et éloignée, de Win Thiri Aung.”En temps normal, c’est plein de joie quand c’est l’Aïd”, la fête qui marque la fin du mois du jeûne du ramadan, confie cette femme de 26 ans, “mais nos coeurs sont lourds cette année, toutes nos pensées vont aux enfants morts”.”C’est un test d’Allah, un rappel que nous devons nous tourner vers Lui et prier davantage”, ajoute-t-elle.- Dégâts variables -A l’extérieur de l’allée qui mène aux mosquées, les fidèles – dont beaucoup arborent des vêtements neufs offerts en cadeau à l’occasion de la célébration de l’Aïd – se sont alignés sur des bâches en plastique posées sur la route, maintenues par des briques.Les ablutions sont réalisées à l’aide d’un sceau.”Nous devons prier sur la route” et “la situation est si désastreuse qu’il est difficile d’exprimer ce qui se passe”, témoigne Aung Myint Hussein, administrateur en chef de la mosquée nord de Sajja. “C’est comme si nos vies entières avaient été brisées par cette série de secousses et de peurs.”Les dégâts sont très variables à Mandalay. Si certains bâtiments sont totalement détruits, les dommages restent concentrés et une grande partie de la ville semble épargnée, avec un retour de la circulation sur les routes ou encore la réouverture de restaurants.En bas de la rue des mosquées, un habitant a déclaré que six personnes avaient été tuées lorsque une boutique de desserts s’est affaissée, et deux personnes dans un restaurant de l’autre côté de la route.Sandar Aung, 11 ans, a été grièvement blessé lors des prières du vendredi, et est décédé ce soir-là à l’hôpital.”Je suis tellement triste, mon fils était très enthousiaste pour l’Aïd,” s’est effondrée sa mère, Htet Myet Aung, 37 ans.”Nous avons de nouveaux vêtements que nous allions porter ensemble”, poursuit-elle, en larmes. “Nous acceptons ce qu’Allah a planifié.”

Guerre commerciale: Lagarde appelle à “une marche vers l’indépendance” de l’Europe

La guerre commerciale engagée par le président américain Donald Trump doit entraîner “une marche vers l’indépendance” de l’Europe, a affirmé lundi la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde. “Lui appelle ça +liberation day+ aux Etats-Unis, moi je considère que c’est un moment où nous devons ensemble décider de prendre mieux notre destin en main et je pense que c’est une marche vers l’indépendance”, a affirmé la dirigeante française sur la radio France Inter, évoquant “un moment existentiel pour l’Europe”.Après l’acier et l’aluminium et avant l’automobile, le président américain compte passer à la vitesse supérieure mercredi, en annonçant ses droits de douane dits “réciproques”, qui vont changer les règles du jeu du commerce mondial.Le 2 avril, qu’il surnomme “jour de la libération”, Donald Trump compte ériger de nouvelles barrières douanières qui devraient dépendre des taxes que les pays concernés imposent sur les produits américains, mais aussi d’autres facteurs, et frapper notamment l’Europe.”Il faut, pour se mettre en position de bonne négociation, montrer qu’on n’est pas prêts à se coucher”, a estimé Christine Lagarde, au moment où l’UE prépare sa riposte aux droits de douane américains.Selon la BCE, la zone euro pourrait voir son PIB amputé de 0,3% en raison de la guerre commerciale de Donald Trump, et de 0,5% en cas de riposte européenne, la première année.”Une guerre commerciale ne crée que des perdants”, a martelé Christine Lagarde lundi. Sur l’inflation, la présidente de la BCE s’est montrée prudente en raison du risque inflationniste des taxes douanières: “dire: +ça y est, c’est terminé, c’est derrière nous+, non. Parce que, malheureusement, on est soumis à des tas d’incertitudes et quand M. Trump décide tout d’un coup d’augmenter les taux de 25% sur le secteur automobile ou décide la réciprocité qui s’appliquera à partir du 2 avril, nécessairement, ça induit des changements.”

Lettre de l’ambassade américaine: le ministre français du Commerce extérieur “profondément choqué”, ne veut “pas transiger” sur les valeurs

Le ministre français du Commerce extérieur Laurent Saint-Martin s’est dit lundi “profondément choqué” de la lettre envoyée par l’ambassade américaine à des entreprises françaises et a appelé à “ne pas transiger” sur la loi et les “valeurs françaises”.Affirmant sur RTL que le gouvernement aurait “une discussion avec l’ambassade des Etats-Unis”, M. Saint-Martin a dit souhaiter “comprendre quelle est vraiment l’intention derrière” cette initiative. Plusieurs entreprises françaises ont reçu ces derniers jours une lettre et un questionnaire de l’ambassade des Etats-Unis leur demandant si elles mettaient en place des programmes internes de lutte contre les discriminations.La missive les prévient que, le cas échéant, cela pourrait les empêcher de travailler avec l’Etat américain.Pour M. Saint-Martin, cette lettre revient à demander aux entreprises “de renoncer aux politiques d’inclusion qui sont la loi tout simplement française et parfois européenne, notamment sur l’égalité entre les femmes et les hommes dans la lutte contre les discriminations, contre le racisme, la promotion de la diversité pour aider les personnes en situation de handicap”. “Tout ceci, ce sont des avancées qui correspondent d’abord à nos valeurs françaises. Nous en sommes fiers et nous ne voulons pas transiger sur cela”, a martelé le ministre, pour qui cette demande des Etats-Unis “serait un pas de plus dans l’extraterritorialité américaine, mais cette fois-ci sur le champ des valeurs”. Samedi, son ministère avait déjà vivement réagi, dénonçant des “ingérences américaines inacceptables”. Dimanche, le président du Medef Patrick Martin a déclaré qu’il était “hors de question” de “renoncer” aux règles d’inclusion dans les entreprises françaises.Depuis son retour à la Maison Blanche, le président Trump s’est engagé dans une vaste réforme du gouvernement fédéral, traquant les dépenses publiques jugées de gaspillage ou contraires à sa politique, comme les programmes soutenant la diversité ou de l’inclusion.

Lettre de l’ambassade américaine: le ministre français du Commerce extérieur “profondément choqué”, ne veut “pas transiger” sur les valeurs

Le ministre français du Commerce extérieur Laurent Saint-Martin s’est dit lundi “profondément choqué” de la lettre envoyée par l’ambassade américaine à des entreprises françaises et a appelé à “ne pas transiger” sur la loi et les “valeurs françaises”.Affirmant sur RTL que le gouvernement aurait “une discussion avec l’ambassade des Etats-Unis”, M. Saint-Martin a dit souhaiter “comprendre quelle est vraiment l’intention derrière” cette initiative. Plusieurs entreprises françaises ont reçu ces derniers jours une lettre et un questionnaire de l’ambassade des Etats-Unis leur demandant si elles mettaient en place des programmes internes de lutte contre les discriminations.La missive les prévient que, le cas échéant, cela pourrait les empêcher de travailler avec l’Etat américain.Pour M. Saint-Martin, cette lettre revient à demander aux entreprises “de renoncer aux politiques d’inclusion qui sont la loi tout simplement française et parfois européenne, notamment sur l’égalité entre les femmes et les hommes dans la lutte contre les discriminations, contre le racisme, la promotion de la diversité pour aider les personnes en situation de handicap”. “Tout ceci, ce sont des avancées qui correspondent d’abord à nos valeurs françaises. Nous en sommes fiers et nous ne voulons pas transiger sur cela”, a martelé le ministre, pour qui cette demande des Etats-Unis “serait un pas de plus dans l’extraterritorialité américaine, mais cette fois-ci sur le champ des valeurs”. Samedi, son ministère avait déjà vivement réagi, dénonçant des “ingérences américaines inacceptables”. Dimanche, le président du Medef Patrick Martin a déclaré qu’il était “hors de question” de “renoncer” aux règles d’inclusion dans les entreprises françaises.Depuis son retour à la Maison Blanche, le président Trump s’est engagé dans une vaste réforme du gouvernement fédéral, traquant les dépenses publiques jugées de gaspillage ou contraires à sa politique, comme les programmes soutenant la diversité ou de l’inclusion.

Les Bourses européennes reculent avant de nouveaux droits de douane aux Etats-Unis

Les marchés boursiers européens ont ouvert dans le rouge lundi, les yeux rivés sur la politique commerciale des Etats-Unis avec la mise en œuvre attendue de nouvelles hausses de droits de douane cette semaine.Vers 7H05 GMT, dans les premiers échanges, Paris cédait 0,97%, Londres 0,83% et Francfort 0,95%. Milan perdait 1,00%.

Venezuela: des licences de pétroliers révoquées par Washington

Le Venezuela a annoncé dimanche soir que les Etats-Unis ont révoqué les licences “des entreprises transnationales de pétrole et gaz” qui avaient obtenu le droit d’avoir des activités dans le pays malgré les sanctions destinées à évincer le président Nicolas Maduro du pouvoir, ce qu’a confirmé lundi le pétrolier français Maurel & Prom.Loin d’être une surprise, cette mesure de Donald Trump confirme que le nouveau président américain cherche à asphyxier économiquement le Venezuela et faire tomber M. Maduro.En outre, M. Trump menace tout pays acheteur de pétrole vénézuélien d’une augmentation de 25% des droits de douane pour toutes ses marchandises exportées vers les Etats-Unis.Caracas n’a pas cité les entreprises visées, mais le pétrolier français Maurel & Prom a confirmé lundi que les Etats-Unis avaient révoqué sa licence obtenue en mai 2024.Le groupe a spécifié avoir obtenu “une licence de transition” l’autorisant “à effectuer les transactions nécessaires à la conclusion des opérations précédemment couvertes par la licence désormais révoquée”, jusqu’au 27 mai.L’américain Chevron avait déjà vu sa licence révoquée fin février. Les experts s’attendent à ce que l’espagnol Repsol soit également concerné.Le Wall Street Journal a pour sa part rapporté samedi que Washington a ordonné à Global Oil Terminals, du magnat Harry Sargeant III, de cesser ses opérations au Venezuela.- “Préparés” -L’italien Eni, qui produit du gaz, et l’indien Reliance Industries devraient aussi être concernés par les révocations de licences américaines. Chevron produit quelque 220.000 barils par jour, Repsol environ 65.000 et Maurel & Prom environ 20.000, selon des experts.”Je tiens à informer que nous avons maintenu une communication fluide avec les entreprises transnationales de pétrole et de gaz ayant des activités dans le pays, et qu’elles ont été informées, ces dernières heures, par le gouvernement des Etats-Unis, de la révocation de leurs licences”, a écrit la vice-présidente Delcy Rodriguez dans un communiqué sur les réseaux sociaux. “Nous étions préparés à cette conjoncture et nous sommes prêts à continuer à honorer les contrats avec ces entreprises, dans le cadre de la Constitution de la République et des lois vénézuéliennes. Comme nous l’avons toujours soutenu, les entreprises internationales n’ont pas besoin de licence ni d’autorisation de la part de quelque gouvernement étranger”, a-t-elle précisé.Toutefois, les entreprises qui enfreindraient l’embargo et les directives américaines se verraient sanctionner par Washington.Le président Donald Trump a révoqué fin février la licence du pétrolier Chevron. Octroyée par le précédent président Joe Biden, elle permettait à l’entreprise de travailler dans le pays malgré les sanctions. Dans le sillage de Chevron, d’autres avaient bénéficié de licences. M. Trump, qui avait initialement donné à Chevron jusqu’au 3 avril pour clore ses opérations, a prolongé la limite d’exploitation jusqu’au 27 mai.L’administration américaine ne reconnaît pas la réélection du président Maduro en juillet 2024, alors que l’opposition qui crie à la fraude revendique la victoire. – Spectre d’une nouvelle crise -Le Venezuela dispose des plus grandes réserves pétrolières de la planète. Mais sa production, après avoir atteint un record de 3,5 millions de barils par jour au début des années 2000, avoisine aujourd’hui le million en raison d’une mauvaise gestion, de la corruption ainsi que des sanctions américaines de 2019. Le pays a vu son PIB fondre de 80% en huit années consécutives de récession, entre 2014 et 2021, à cause notamment de la forte baisse des prix du pétrole et de sa production, tombée à un plus bas historique de 300.000 barils/jour avant de remonter.Environ huit millions de Vénézuéliens ont fui leur pays en raison de la crise économique et politique.Le spectre d’une nouvelle crise, avec pénurie et hyperinflation, refait son apparition. Le dollar au marché noir s’est envolé par rapport au dollar officiel ces derniers jours.”Chevron est l’un des principaux fournisseurs de devises dans le secteur bancaire”, soulignait récemment auprès de l’AFP le consultant César Aristimuño, ajoutant que le départ du géant américain “a immédiatement suscité une grande inquiétude au Venezuela”.Ceux d’autres multinationales vont priver un peu plus Caracas de recettes et de devises.

Venezuela: des licences de pétroliers révoquées par Washington

Le Venezuela a annoncé dimanche soir que les Etats-Unis ont révoqué les licences “des entreprises transnationales de pétrole et gaz” qui avaient obtenu le droit d’avoir des activités dans le pays malgré les sanctions destinées à évincer le président Nicolas Maduro du pouvoir, ce qu’a confirmé lundi le pétrolier français Maurel & Prom.Loin d’être une surprise, cette mesure de Donald Trump confirme que le nouveau président américain cherche à asphyxier économiquement le Venezuela et faire tomber M. Maduro.En outre, M. Trump menace tout pays acheteur de pétrole vénézuélien d’une augmentation de 25% des droits de douane pour toutes ses marchandises exportées vers les Etats-Unis.Caracas n’a pas cité les entreprises visées, mais le pétrolier français Maurel & Prom a confirmé lundi que les Etats-Unis avaient révoqué sa licence obtenue en mai 2024.Le groupe a spécifié avoir obtenu “une licence de transition” l’autorisant “à effectuer les transactions nécessaires à la conclusion des opérations précédemment couvertes par la licence désormais révoquée”, jusqu’au 27 mai.L’américain Chevron avait déjà vu sa licence révoquée fin février. Les experts s’attendent à ce que l’espagnol Repsol soit également concerné.Le Wall Street Journal a pour sa part rapporté samedi que Washington a ordonné à Global Oil Terminals, du magnat Harry Sargeant III, de cesser ses opérations au Venezuela.- “Préparés” -L’italien Eni, qui produit du gaz, et l’indien Reliance Industries devraient aussi être concernés par les révocations de licences américaines. Chevron produit quelque 220.000 barils par jour, Repsol environ 65.000 et Maurel & Prom environ 20.000, selon des experts.”Je tiens à informer que nous avons maintenu une communication fluide avec les entreprises transnationales de pétrole et de gaz ayant des activités dans le pays, et qu’elles ont été informées, ces dernières heures, par le gouvernement des Etats-Unis, de la révocation de leurs licences”, a écrit la vice-présidente Delcy Rodriguez dans un communiqué sur les réseaux sociaux. “Nous étions préparés à cette conjoncture et nous sommes prêts à continuer à honorer les contrats avec ces entreprises, dans le cadre de la Constitution de la République et des lois vénézuéliennes. Comme nous l’avons toujours soutenu, les entreprises internationales n’ont pas besoin de licence ni d’autorisation de la part de quelque gouvernement étranger”, a-t-elle précisé.Toutefois, les entreprises qui enfreindraient l’embargo et les directives américaines se verraient sanctionner par Washington.Le président Donald Trump a révoqué fin février la licence du pétrolier Chevron. Octroyée par le précédent président Joe Biden, elle permettait à l’entreprise de travailler dans le pays malgré les sanctions. Dans le sillage de Chevron, d’autres avaient bénéficié de licences. M. Trump, qui avait initialement donné à Chevron jusqu’au 3 avril pour clore ses opérations, a prolongé la limite d’exploitation jusqu’au 27 mai.L’administration américaine ne reconnaît pas la réélection du président Maduro en juillet 2024, alors que l’opposition qui crie à la fraude revendique la victoire. – Spectre d’une nouvelle crise -Le Venezuela dispose des plus grandes réserves pétrolières de la planète. Mais sa production, après avoir atteint un record de 3,5 millions de barils par jour au début des années 2000, avoisine aujourd’hui le million en raison d’une mauvaise gestion, de la corruption ainsi que des sanctions américaines de 2019. Le pays a vu son PIB fondre de 80% en huit années consécutives de récession, entre 2014 et 2021, à cause notamment de la forte baisse des prix du pétrole et de sa production, tombée à un plus bas historique de 300.000 barils/jour avant de remonter.Environ huit millions de Vénézuéliens ont fui leur pays en raison de la crise économique et politique.Le spectre d’une nouvelle crise, avec pénurie et hyperinflation, refait son apparition. Le dollar au marché noir s’est envolé par rapport au dollar officiel ces derniers jours.”Chevron est l’un des principaux fournisseurs de devises dans le secteur bancaire”, soulignait récemment auprès de l’AFP le consultant César Aristimuño, ajoutant que le départ du géant américain “a immédiatement suscité une grande inquiétude au Venezuela”.Ceux d’autres multinationales vont priver un peu plus Caracas de recettes et de devises.