Le Venezuela affirme que Washington a révoqué les licences des “entreprises transnationales de pétrole et gaz”

Caracas a annoncé dimanche soir que les Etats-Unis ont révoqué les licences “des entreprises transnationales de pétrole et gaz” qui avaient obtenu le droit d’opérer dans le pays malgré les sanctions et l’embargo pétrolier destinés à évincer le président Nicolas Maduro du pouvoir.Loin d’être une surprise, cette mesure de Donald Trump confirme que le nouveau président américain cherche à asphyxier économiquement le Venezuela et faire tomber M. Maduro.En outre, M. Trump menace tout pays acheteur de pétrole vénézuélien d’une augmentation de 25% des droits de douane pour toutes ses marchandises exportées vers les Etats-Unis.Le communiqué ne cite pas les entreprises visées, mais après la révocation fin février de la licence de l’américain Chevron, les experts s’attendaient à ce que les pétroliers européens Repsol (Espagne) et Maurel & Prom (France) voient aussi leurs licences annulées.Le Wall Street Journal a pour sa part rapporté samedi que Washington a ordonné à Global Oil Terminals, du magnat Harry Sargeant III, de cesser d’opérer au Venezuela.- “Préparés” -L’italien Eni, qui produit du gaz, et l’indien Reliance Industries devraient aussi être concernés par ces révocations de licences américaines. Chevron produit quelque 220.000 barils par jour, Repsol environ 65.000 et Maurel & Prom environ 20.000, selon des experts.”Je tiens à informer que nous avons maintenu une communication fluide avec les entreprises transnationales de pétrole et de gaz opérant dans le pays, et qu’elles ont été informées, ces dernières heures, par le gouvernement des Etats-Unis, de la révocation de leurs licences”, a écrit la vice-présidente Delcy Rodriguez dans un communiqué sur les réseaux sociaux. “Nous étions préparés à cette conjoncture et nous sommes prêts à continuer à honorer les contrats avec ces entreprises, dans le cadre de la Constitution de la République et des lois vénézuéliennes. Comme nous l’avons toujours soutenu, les entreprises internationales n’ont pas besoin de licence ni d’autorisation de la part de quelque gouvernement étranger”, a-t-elle précisé.Toutefois, les entreprises qui enfreindraient l’embargo et les directives américaines se verraient sanctionner par Washington.Le président Donald Trump a révoqué fin février la licence du pétrolier Chevron. Octroyée par le précédent président Joe Biden, elle permettait à l’entreprise d’opérer dans le pays malgré les sanctions. Dans le sillage de Chevron, d’autres avaient bénéficié de licences. M. Trump, qui avait initialement donné à Chevron jusqu’au 3 avril pour clore ses opérations, a prolongé la limite d’exploitation jusqu’au 27 mai.L’administration américaine ne reconnaît pas la réélection du président Maduro en juillet 2024, alors que l’opposition qui crie à la fraude revendique la victoire. – Spectre d’une nouvelle crise -Le Venezuela dispose des plus grandes réserves pétrolières de la planète. Mais sa production, après avoir atteint un record de 3,5 millions de barils par jour au début des années 2000, avoisine aujourd’hui le million en raison d’une mauvaise gestion, de la corruption ainsi que des sanctions américaines de 2019. Le pays a vu son PIB fondre de 80% en huit années consécutives de récession, entre 2014 et 2021, à cause notamment de la forte baisse des prix du pétrole et de sa production, tombée à un bas historique de 300.000 avant de remonter.Environ huit millions de Vénézuéliens ont fui leur pays en raison de la crise économique et politique.Le spectre d’une nouvelle crise, avec pénurie et hyperinflation, refait son apparition. Le dollar au marché noir s’est envolé par rapport au dollar officiel ces derniers jours.”Chevron est l’un des principaux fournisseurs de devises dans le secteur bancaire”, soulignait récemment auprès de l’AFP le consultant César Aristimuño, ajoutant que le départ du géant américain “a immédiatement suscité une grande inquiétude au Venezuela”.Ceux d’autres multinationales va priver un peu plus Caracas de recettes et de devises.

Le Venezuela affirme que Washington a révoqué les licences des “entreprises transnationales de pétrole et gaz”

Caracas a annoncé dimanche soir que les Etats-Unis ont révoqué les licences “des entreprises transnationales de pétrole et gaz” qui avaient obtenu le droit d’opérer dans le pays malgré les sanctions et l’embargo pétrolier destinés à évincer le président Nicolas Maduro du pouvoir.Loin d’être une surprise, cette mesure de Donald Trump confirme que le nouveau président américain cherche à asphyxier économiquement le Venezuela et faire tomber M. Maduro.En outre, M. Trump menace tout pays acheteur de pétrole vénézuélien d’une augmentation de 25% des droits de douane pour toutes ses marchandises exportées vers les Etats-Unis.Le communiqué ne cite pas les entreprises visées, mais après la révocation fin février de la licence de l’américain Chevron, les experts s’attendaient à ce que les pétroliers européens Repsol (Espagne) et Maurel & Prom (France) voient aussi leurs licences annulées.Le Wall Street Journal a pour sa part rapporté samedi que Washington a ordonné à Global Oil Terminals, du magnat Harry Sargeant III, de cesser d’opérer au Venezuela.- “Préparés” -L’italien Eni, qui produit du gaz, et l’indien Reliance Industries devraient aussi être concernés par ces révocations de licences américaines. Chevron produit quelque 220.000 barils par jour, Repsol environ 65.000 et Maurel & Prom environ 20.000, selon des experts.”Je tiens à informer que nous avons maintenu une communication fluide avec les entreprises transnationales de pétrole et de gaz opérant dans le pays, et qu’elles ont été informées, ces dernières heures, par le gouvernement des Etats-Unis, de la révocation de leurs licences”, a écrit la vice-présidente Delcy Rodriguez dans un communiqué sur les réseaux sociaux. “Nous étions préparés à cette conjoncture et nous sommes prêts à continuer à honorer les contrats avec ces entreprises, dans le cadre de la Constitution de la République et des lois vénézuéliennes. Comme nous l’avons toujours soutenu, les entreprises internationales n’ont pas besoin de licence ni d’autorisation de la part de quelque gouvernement étranger”, a-t-elle précisé.Toutefois, les entreprises qui enfreindraient l’embargo et les directives américaines se verraient sanctionner par Washington.Le président Donald Trump a révoqué fin février la licence du pétrolier Chevron. Octroyée par le précédent président Joe Biden, elle permettait à l’entreprise d’opérer dans le pays malgré les sanctions. Dans le sillage de Chevron, d’autres avaient bénéficié de licences. M. Trump, qui avait initialement donné à Chevron jusqu’au 3 avril pour clore ses opérations, a prolongé la limite d’exploitation jusqu’au 27 mai.L’administration américaine ne reconnaît pas la réélection du président Maduro en juillet 2024, alors que l’opposition qui crie à la fraude revendique la victoire. – Spectre d’une nouvelle crise -Le Venezuela dispose des plus grandes réserves pétrolières de la planète. Mais sa production, après avoir atteint un record de 3,5 millions de barils par jour au début des années 2000, avoisine aujourd’hui le million en raison d’une mauvaise gestion, de la corruption ainsi que des sanctions américaines de 2019. Le pays a vu son PIB fondre de 80% en huit années consécutives de récession, entre 2014 et 2021, à cause notamment de la forte baisse des prix du pétrole et de sa production, tombée à un bas historique de 300.000 avant de remonter.Environ huit millions de Vénézuéliens ont fui leur pays en raison de la crise économique et politique.Le spectre d’une nouvelle crise, avec pénurie et hyperinflation, refait son apparition. Le dollar au marché noir s’est envolé par rapport au dollar officiel ces derniers jours.”Chevron est l’un des principaux fournisseurs de devises dans le secteur bancaire”, soulignait récemment auprès de l’AFP le consultant César Aristimuño, ajoutant que le départ du géant américain “a immédiatement suscité une grande inquiétude au Venezuela”.Ceux d’autres multinationales va priver un peu plus Caracas de recettes et de devises.

Computer pioneer Microsoft turns 50 in the age of AI

Microsoft has been at the heart of computing for half a century, becoming a tech stalwart almost taken for granted as lifestyles embraced the internet.As the company, founded with a vision of putting computers in every home and office, celebrates its 50th anniversary on Friday, it is looking to boost its fortunes by being a leader in the fast-developing field of artificial intelligence (AI).”From a storytelling standpoint, they’ve been a boring company and a boring stock,” eMarketer analyst Jeremy Goldman said of the Richmond, Washington-based behemoth.”It’s funny because they have a $2.9 trillion market cap, and that is huge,” he continued, referring to Microsoft’s value based on its share price.The only company with a higher market cap is iPhone maker Apple.Cloud computing is fueling Microsoft’s revenue with the help of its ubiquitous Office software, now hosted online and no longer released in boxes of floppy disks or CDs.”It’s not a very sexy infrastructure, but it’s a very valuable one,” Goldman said of Microsoft’s data centers and software at the foundation of its cloud-computing platform.Amazon Web Services (AWS) and Google are Microsoft’s cloud-computing rivals.- ‘Micro-Soft’ -Clouds were the stuff of weather forecasts rather than computing when Bill Gates and childhood friend Paul Allen founded what was first called “Micro-Soft” in 1975.They launched the MS-DOS operating system that became known as “Windows” and went on to run most of the world’s computers.Microsoft Office programs including Word, Excel and PowerPoint became standard business tools, even fending off free Google Docs software.”Microsoft had a lot of businesses that were weaker and challenged — the perfect example is Office,” Goldman said.”That Office is still such a meaningful business for them says something about the way they were able to innovate.”Current chief executive Satya Nadella championed a Microsoft shift to making its software available on just about any device as subscription services hosted in the cloud.The move likely saved Microsoft from seeing free services like Google Docs reduce their market share to zero, the analyst said.- ‘Achilles heel’ -Microsoft remains in the shadow of other US tech giants when it comes to offerings such as social networks, smartphones and the AI-infused digital assistants that have become woven into people’s lives, but it is not for lack of effort.Microsoft introduced Xbox video game consoles in 2001, steadily building up its stable of studios, making the blockbuster buy of Activision Blizzard two years ago and adding an online subscription service for players.And despite its launch of the Bing search engine in 2009, Google still dominates that market.Microsoft in 2016 bought career-focused social network LinkedIn, which has seen steady growth. But it still lacks the reach of Meta’s Facebook or Instagram, or the influence of Elon Musk’s X (formerly Twitter).Microsoft is among those in the running to buy TikTok, which faces a ban in the United States if not sold by China-based ByteDance.While Apple and Google have excelled at making it easy or even fun for users to engage with products, that has been an “Achilles heel” for Microsoft, according to Goldman.”It’s never been a strong suit of theirs,” the analyst said.- Mobile miss -Known for a focus on sales rather than innovation, Steve Ballmer, who followed Gates as chief of Microsoft from 2000 to 2013, has been faulted for missing the shift to smartphones and other mobile computing devices.His successor, Nadella, took over with a vow to make Microsoft a “mobile-first, cloud-first” company and Microsoft has since invested heavily in AI, taking a stake in ChatGPT-maker OpenAI and building the technology into offerings including Bing, though to little avail.- Behind in AI? -Independent analyst Jack Gold believes that despite those investments and efforts, Microsoft lags in AI because it lacks its own chips or foundation model.”They are not as advanced in that as AWS and Google, so they’re still playing a little bit of catchup in that space,” Gold said of Microsoft.Google Cloud’s revenue growth is on pace to overtake Microsoft’s Azure for second place in the market in two years, the analyst said.

What happens on Trump’s ‘Liberation Day’ and beyond?

US President Donald Trump has launched a volley of tariffs impacting allies and adversaries this year, promising “Liberation Day” on Wednesday with action targeting countries that have persistent trade gaps with his country.What can we expect and what else is in the pipeline?- Tariffs imposed -Trump fired his first salvo in early February, announcing tariffs of up to 25 percent on goods from Canada and Mexico while demanding they do more to stop illegal immigration and the smuggling of the illicit drug fentanyl.While he postponed their implementation to March and later provided partial relief to aid the auto industry, the state of these exemptions after Wednesday remains unclear.China won no such reprieve over the same period. The Trump administration slapped an additional 20 percent tariff on goods from the world’s second-biggest economy, over its alleged role in supply chains of drugs like fentanyl.Trump has separately taken aim at key sectors, with 25 percent tariffs on steel and aluminum imports taking effect in mid-March. Tariffs on imported autos, meanwhile, kick in at 12:01am eastern time (0401 GMT) April 3.The president has unveiled blanket 25 percent tariffs on direct and indirect buyers of Venezuelan oil too, which can happen as soon as Wednesday.- Analysts’ expectations -Trump has not detailed the scale of his reciprocal tariffs, aimed at correcting trade imbalances and practices deemed unfair.But these will likely target around 15 percent of US trading partners, dubbed a “Dirty 15” by Treasury Secretary Scott Bessent.Analysts expect the group could be similar to economies mentioned by the US Trade Representative (USTR) in its call for comments to identify unfair trade practices.Parties on the list which the United States has notable trade deficits with include China, the European Union, Mexico, Vietnam, Taiwan, Japan, South Korea and Canada.According to the White House, Trump’s reciprocal duties will consider the tariffs that partners impose on US goods, and other factors like value-added taxes or digital service taxes.Trump could unveil further sector-specific tariffs on Wednesday, having earlier indicated plans to target pharmaceuticals, semiconductors and lumber.- Retaliation -US trading partners have pushed back on Trump’s measures.China swiftly imposed counter-levies of 10 percent and 15 percent on US agriculture goods like soybeans, while the EU unveiled countermeasures in response to US steel and aluminum tariffs.The bloc threatened duties to hit some $28 billion of US goods in stages from April, affecting products from bourbon to motorbikes.But their start has been delayed until mid-April to allow more time for dialogue. Trump has warned of punishing 200 percent tariffs on Europe’s wine and spirits sector in the meantime, alarming foreign producers and US businesses.More recently, major European economies urged for firm action by the bloc over Trump’s auto tariffs.Canada has struck back with tariffs on around Can$60 billion ($42 billion) in US goods, hitting steel products, aluminum and items like computers.But Mexico is waiting until early April to respond comprehensively.- Other investigations -Trump’s trade actions can continue past Wednesday, with the president already having ordered new probes into lumber and copper imports.These could form the basis for further charges.And the USTR has an ongoing investigation into China’s practices in the maritime and logistics sectors as Trump looks to “resurrect” American shipbuilding.The trade envoy’s office has found that Beijing’s policies warrant action, proposing remedies like port entrance fees of up to $1.5 million for Chinese-built ships.But businesses are contesting the plan, warning of higher costs and port congestion as carriers seek to avoid paying new fees.- ‘America First’ action -Similarly, a series of reports are due Tuesday under an “America First Trade Policy” that Trump signed on his inauguration day. These could lead to more trade actions.Deliverables include the results of an investigation on the “Phase One” trade agreement marking a truce in Washington and Beijing’s escalating tariffs war in Trump’s first presidency.The order also called for export control recommendations to secure US technological advantages and a probe on the US-Mexico-Canada trade agreement. It sought a review of proposals surrounding permanent normal trade relations with China as well.

Japan-Australia flagship hydrogen project stumbles

Japan wants to become a hydrogen fuel leader to meet its net-zero goals, but one blockbuster project is hanging in the balance over questions about its climate credentials.The Hydrogen Energy Supply Chain (HESC) is billed as a billion-dollar attempt to ship liquid hydrogen from Australia to Japan.However, cold feet about the project in Australia means HESC will source hydrogen from Japan to meet a 2030 deadline for its demonstration phase.Hydrogen sounds promising on paper: while fossil fuels emit planet-warming greenhouse gases, burning hydrogen creates only water vapour.But it has not yet lived up to its promise, with several much-hyped projects globally struggling to overcome high costs and engineering challenges.Hydrogen’s climate credentials also depend on how it is produced.”Green hydrogen” uses renewable energy, while “blue hydrogen” relies on fossil fuels such as coal and gas, with carbon-capture technology to reduce emissions.”Brown hydrogen” is produced by fossil fuels without any carbon capture.The HESC project aims to produce blue hydrogen in the Australian state of Victoria, harnessing abundant local supplies of lignite coal.With the world’s first liquid hydrogen tanker and an imposing storage site near Kobe in Japan, HESC had been touted as a flagship experiment showcasing Japan’s ambitions for the fuel.HESC says it aims to eventually produce enough hydrogen to “reduce about 1.8 million tonnes per annum of CO2 from being released into the atmosphere”.Japan’s energy sector emitted 974 million tonnes of CO2 from fuel combustion in 2022, according to the International Energy Agency (IEA).- ‘Strong opposition’ -Japan’s government pledged 220 billion yen (now $1.4 billion) to HESC’s current “commercial demonstration” phase, which has a completion deadline of 2030.But to meet this deadline, the project will now source hydrogen in Japan.That has been blamed on cold feet among Australian officials concerned about the project’s environmental payoff.A spokesman for Japan’s Kawasaki Heavy Industries, one of the companies behind HESC, said the decision to shift production to Japan was taken “chiefly because of delay in procedures on the Australian side”.The Victoria government did not respond to repeated requests for comment, though Australian officials have told local media that the move was a Japanese “commercial decision”.Australia’s cooling interest in the project is due to “strong opposition” from environmental activists and energy experts opposed to carbon capture and storage, said Daisuke Akimoto of Tokyo University of Information Sciences.”The main problem the project faces is the lack of approval of the blue hydrogen project by the Victorian government,” Akimoto said.Kawasaki said it has not yet decided what type of hydrogen it will procure in Japan and downplayed the project’s challenges.”We are very positive” about HESC and “there is no change” to the goal of building a new supply chain, the spokesman said, declining to be named.- ‘Evidence gap’ -However, sourcing the hydrogen locally leaves “a critical evidence gap at the middle of the project” — proving carbon capture and storage work — explained David Cebon, an engineering professor at the University of Cambridge.That is “difficult and challenging and not being done successfully anywhere”, Cebon said.Kawasaki has said it will continue “feasibility studies” for the HESC project, but Cebon believes it will “quietly die”, partly because of the cost of shipping hydrogen to Japan.To be transported by sea as a liquid, hydrogen needs to be cooled to -253 degrees Celsius (-423.4 Fahrenheit) — an expensive, energy-intensive process.”I think wiser heads in the government just realised how crazy it is,” said Mark Ogge from the Australia Institute think-tank.Japanese energy company Kansai Electric has separately withdrawn from a different project to produce “green” hydrogen in Australia.A company spokesman declined to comment on reports that the decision was due to ballooning costs.- ‘It will take decades’ -Resource-poor Japan is the world’s fifth largest single-country emitter of carbon dioxide.It already produces some hydrogen domestically, mostly using natural gas and oil or nuclear power, although this is limited and expensive.Some experts are sanguine about HESC’s challenges. Noe van Hulst, a hydrogen advisor to the IEA, said it was important to take the long view.”Pilot projects are undertaken to test innovations in practice: learning-by-doing,” he told AFP. “Yes, it is hard to develop a low-carbon hydrogen market and it will take decades,” as with wind and solar energy, van Hulst said.Solar in particular has seen costs plummet and uptake soar far beyond initial expectations and at greater speed.And for now, “there isn’t really an alternative (to) decarbonise these hard-to-electrify sectors like steel, cement, ships and planes”, van Hulst added.

Dans l’atelier des taxidermistes du Muséum d’histoire naturelle

Après avoir redonné un coup d’éclat au dromadaire centenaire, Christophe Voisin et Isabelle Huynch Chan Hang naturalisent deux mériones. Pendant plusieurs semaines, les taxidermistes ont préparé les spécimens de l’exposition “Déserts” qui s’ouvre mercredi au Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN).D’une main experte, ils enroulent le fémur et le tibia des petits rongeurs et son armature métallique avec du coton et de la ficelle pour recréer la forme des muscles. Puis insèrent délicatement le tout dans la peau traitée de l’animal, dont même les minuscules griffes ont été conservées en place.Un moulage du crâne a été effectué lors du dépeçage. A l’aide de résine et d’épingles, les taxidermistes sculptent les bajoues, collent des billes de verre à la place des yeux, s’assurent que les oreilles resteront bien dressées.Petit à petit, les mériones – une sorte de gerbille des zones arides d’Afrique et d’Asie – reprennent vie, dressées sur leur pattes arrières.Sur une autre table de l’atelier niché dans les coulisses du Muséum à Paris, leur collègue Vincent Cuisset répare les oreilles d’une antilope à la colle et au pinceau.Avec les attaques de mites et de dermestes, un petit coléoptère, les changements de température ou d’hygrométrie – qui ont littéralement coûté leur peau à un rhinocéros et un hippopotame – sont les cauchemars des taxidermistes. Autour d’eux, des étagères couvertes de marteaux, pinces et scies. Et tout un bestiaire: flamand rose, cigognes, singes, poissons…- “Bibliothèque du vivant” -La célèbre procession d’animaux de la Grande galerie de l’évolution ne représente qu’une toute petite partie des millions de spécimens naturalisés conservés par l’institution fondée au 17e siècle. Les plus anciens datent d’avant la Révolution, dont un “petit merle tué par Louis XVI”, glisse M. Cuisset.Et de nouveaux venus enrichissent régulièrement les collections. “On ne fait plus de grandes expéditions naturalistes comme au 18e siècle où on tuait et on ramenait systématiquement des spécimens”, explique Aude Lalis, chercheuse en biologie de l’évolution de la biodiversité et responsable de collections au MNHN. Aujourd’hui, les animaux proviennent essentiellement de zoos ou de centre de soins pour animaux. A leur arrivée – souvent congelés – ils sont étiquetés, pesés, mesurés. Les taxidermistes effectuent certains prélèvement à la demande des chercheurs: ADN, échantillons de cÅ“ur et de muscle des mammifères, foie et bol intestinal des rapaces…”Bibliothèque du vivant”, les collections du Muséum sont “encore très utiles pour beaucoup de questions”, souligne Mme Lalis. Par exemple pour analyser la couleur des poils du dromadaire avec de nouvelles techniques. Ou comparer les rongeurs d’Afrique actuels avec des spécimens collectés il y a plusieurs décennies.  – Art ancestral -Certains sont naturalisés à des fins muséologiques, comme les mériones qui feront partie de la trentaine de spécimens présentés dans le cadre de l’exposition “Déserts”.Les taxidermistes travaillent avec les scientifiques pour décider de la position dans laquelle l’animal sera naturalisé. “Au 19e siècle, les animaux sauvages étaient présentés dans des dioramas” reconstituant leur habitat naturel, souvent “en position d’attaque” pour les prédateurs, rappelle M. Voisin.”Aujourd’hui, on essaye de dépoussiérer un peu cet art ancestral et de donner une présentation plus dynamique, une nouvelle vision de l’animal”, dans le but de communiquer sur la préservation de l’espèce, complète Mme Huynch Chan Hang.Pour les grands mammifères – comme l’ours polaire de “600 kg qu’il a fallu suspendre à 3 m 20 de haut pour l’écorchage”, les taxidermistes réalisent des sculptures en polyuréthane. L’imprimante 3D commence à faire son apparition dans l’atelier.En France, on compte seulement une poignée de taxidermistes travaillant dans les musées – dont trois au MNHN – formés via un CAP de deux ans puis de longues années de pratique.Certains animaux – poissons, reptiles – sont particulièrement difficiles à travailler. D’autres ne le sont tout simplement pas, comme les pieuvres ou les dauphins.”La taxidermie est à la fois un art et un artisanat. Il faut se nourrir d’images pour être au plus proche de la réalité”, note M. Voisin, qui se souvient de sa naturalisation la plus “compliquée”: celle d’un orang-outan. “Il faut beaucoup de documentation et deux-trois connaissances d’anatomie du visage pour pouvoir reconstituer les expressions faciales. On frôle l’humain”, détaille-t-il.

Paraguay: le filon d’or de la discorde

Source de profit pour les uns, de pollution selon les autres: depuis la découverte d’un filon dans les années 1990, un paisible village du Paraguay autrefois uniquement tourné vers la culture d’herbe à maté est aujourd’hui profondément divisé par la fièvre de l’or.La découverte d’or dans la terre de Paso Yobai, à 210 kilomètres à l’est de Asuncion, a transformé le village. A présent, un habitant sur six de ce qui est devenu une ville de 30.000 habitants s’affaire à creuser d’énormes fosses pour vendre la terre aurifère.Agriculteurs et peuples indigènes se disent victimes de la pollution de l’air et de l’eau et exigent une délimitation du territoire minier. Une revendication non négociable pour les chercheurs d’or, la plupart illégaux.De petits groupes se sont organisés, campant depuis des mois pour empêcher l’ouverture de nouvelles carrières et bassins. Mais l’animosité a laissé place à la violence et, en janvier, une quinzaine de producteurs d’herbe à maté, boisson prisée dans le cône sud de l’Amérique, se sont écharpés avec une cinquante de mineurs masqués, armés de bâtons.”Nous avons bloqué leur passage, ils ont menacé de foncer sur nous avec leurs voitures”, raconte Vidal Britez, président de l’Association des Producteurs de Yerba Mate.”Ils ont déjà tout détruit autour de Paso Yobai: les cours d’eau, les sources, les marais. La pollution se voit dans les eaux rouges, dans les poissons morts”, affirme-t-il à l’AFP.L’exploitation minière artisanale “est une anarchie” où “beaucoup de gens sont impliqués, y compris des entrepreneurs et des politiciens influents”, explique à l’AFP l’ingénieur agronome Rubén Irala Galeano.Participant à une enquête menée par les universités nationale et catholique du Paraguay en attente de publication, il assure qu’un “crime écologique est en train d’être perpétré à Paso Yobai”.L’expert réclame le remplacement du mercure pour l’extraction de l’or par une alternative écologique et demande au gouvernement de respecter la Convention de Minamata, entrée en vigueur en 2017 au Paraguay, qui vise à supprimer l’utilisation de matériaux toxiques dans l’exploitation minière.Selon le Programme des Nations Unies pour l’environnement, le Paraguay “n’a pas effectué d’inventaire national de mercure”, donc difficile de savoir quelles quantités sont déversées.- Impact “minime” ? -Le petit village est devenu une fourmilière où se croisent des camions transportant de la terre sablonneuse jusqu’aux bassins de traitement. De vastes plantations d’herbe à maté ont cédé la place à des trous immenses mesurant jusqu’à 10 mètres de profondeur et 80 mètres de long. Les mineurs dénombrent moins de 150 excavations. Pour les producteurs d’herbe à maté, il y en a plus de 300, la majorité illégales.D’après diverses estimations, chacune permet d’extraire un kilogramme d’or en un à deux mois.La société canadienne Latin American Minerals Paraguay (Lampa SA), qui détient une concession depuis 2012, sous-traite l’extraction de l’or aux mineurs indépendants.En 2024, 600 kilos d’or ont été exportés de Paso Yobai, générant 260.000 dollars de redevances pour l’Etat, selon le vice-ministre des Mines et de l’Energie, Mauricio Bejarano. “La rentabilité est garantie”, se réjouit-il.Le président de l’Association des Producteurs de Yerba Mate montre les feuilles couvertes de la poussière rouge soulevée par l’exploitation de la terre: “Les acheteurs ne veulent plus de notre yerba mate qui pousse près des bassins”, regrette-t-il.Les préoccupations de l’agriculteur sont partagées par le leader de la communauté Mbya Guarani, Nery Cardozo Benitez, qui accuse “les politiciens qui s’enrichissent”. “Les produits chimiques utilisés sont très puissants. Ils s’évaporent dans l’air et contaminent nos animaux”, fustige-t-il.”Les poissons meurent. Nous n’avons pas d’eau potable” (…) la ressource naturelle appartient à tous, pas seulement aux riches ni aux autorités”, se désole Mariano Benitez, le chef d’une autre communauté.Le vice-ministre Bejarano estime pour sa part que l’impact environnemental est “minime” et exige des preuves de pollution. “Jusqu’à présent, à ma connaissance, aucune plainte” n’a été déposée auprès du parquet, argue-t-il. “Ce qu’il y a, c’est une compétition pour le territoire”.Le secrétaire de l’Association des Mineurs, Rubén Villalba, accuse paysans et indigènes d’ignorance. Et compare l’emploi du mercure à celui de l’eau de javel dans la vie quotidienne: “un poison si elle est mal utilisée”.

Paraguay: le filon d’or de la discorde

Source de profit pour les uns, de pollution selon les autres: depuis la découverte d’un filon dans les années 1990, un paisible village du Paraguay autrefois uniquement tourné vers la culture d’herbe à maté est aujourd’hui profondément divisé par la fièvre de l’or.La découverte d’or dans la terre de Paso Yobai, à 210 kilomètres à l’est de Asuncion, a transformé le village. A présent, un habitant sur six de ce qui est devenu une ville de 30.000 habitants s’affaire à creuser d’énormes fosses pour vendre la terre aurifère.Agriculteurs et peuples indigènes se disent victimes de la pollution de l’air et de l’eau et exigent une délimitation du territoire minier. Une revendication non négociable pour les chercheurs d’or, la plupart illégaux.De petits groupes se sont organisés, campant depuis des mois pour empêcher l’ouverture de nouvelles carrières et bassins. Mais l’animosité a laissé place à la violence et, en janvier, une quinzaine de producteurs d’herbe à maté, boisson prisée dans le cône sud de l’Amérique, se sont écharpés avec une cinquante de mineurs masqués, armés de bâtons.”Nous avons bloqué leur passage, ils ont menacé de foncer sur nous avec leurs voitures”, raconte Vidal Britez, président de l’Association des Producteurs de Yerba Mate.”Ils ont déjà tout détruit autour de Paso Yobai: les cours d’eau, les sources, les marais. La pollution se voit dans les eaux rouges, dans les poissons morts”, affirme-t-il à l’AFP.L’exploitation minière artisanale “est une anarchie” où “beaucoup de gens sont impliqués, y compris des entrepreneurs et des politiciens influents”, explique à l’AFP l’ingénieur agronome Rubén Irala Galeano.Participant à une enquête menée par les universités nationale et catholique du Paraguay en attente de publication, il assure qu’un “crime écologique est en train d’être perpétré à Paso Yobai”.L’expert réclame le remplacement du mercure pour l’extraction de l’or par une alternative écologique et demande au gouvernement de respecter la Convention de Minamata, entrée en vigueur en 2017 au Paraguay, qui vise à supprimer l’utilisation de matériaux toxiques dans l’exploitation minière.Selon le Programme des Nations Unies pour l’environnement, le Paraguay “n’a pas effectué d’inventaire national de mercure”, donc difficile de savoir quelles quantités sont déversées.- Impact “minime” ? -Le petit village est devenu une fourmilière où se croisent des camions transportant de la terre sablonneuse jusqu’aux bassins de traitement. De vastes plantations d’herbe à maté ont cédé la place à des trous immenses mesurant jusqu’à 10 mètres de profondeur et 80 mètres de long. Les mineurs dénombrent moins de 150 excavations. Pour les producteurs d’herbe à maté, il y en a plus de 300, la majorité illégales.D’après diverses estimations, chacune permet d’extraire un kilogramme d’or en un à deux mois.La société canadienne Latin American Minerals Paraguay (Lampa SA), qui détient une concession depuis 2012, sous-traite l’extraction de l’or aux mineurs indépendants.En 2024, 600 kilos d’or ont été exportés de Paso Yobai, générant 260.000 dollars de redevances pour l’Etat, selon le vice-ministre des Mines et de l’Energie, Mauricio Bejarano. “La rentabilité est garantie”, se réjouit-il.Le président de l’Association des Producteurs de Yerba Mate montre les feuilles couvertes de la poussière rouge soulevée par l’exploitation de la terre: “Les acheteurs ne veulent plus de notre yerba mate qui pousse près des bassins”, regrette-t-il.Les préoccupations de l’agriculteur sont partagées par le leader de la communauté Mbya Guarani, Nery Cardozo Benitez, qui accuse “les politiciens qui s’enrichissent”. “Les produits chimiques utilisés sont très puissants. Ils s’évaporent dans l’air et contaminent nos animaux”, fustige-t-il.”Les poissons meurent. Nous n’avons pas d’eau potable” (…) la ressource naturelle appartient à tous, pas seulement aux riches ni aux autorités”, se désole Mariano Benitez, le chef d’une autre communauté.Le vice-ministre Bejarano estime pour sa part que l’impact environnemental est “minime” et exige des preuves de pollution. “Jusqu’à présent, à ma connaissance, aucune plainte” n’a été déposée auprès du parquet, argue-t-il. “Ce qu’il y a, c’est une compétition pour le territoire”.Le secrétaire de l’Association des Mineurs, Rubén Villalba, accuse paysans et indigènes d’ignorance. Et compare l’emploi du mercure à celui de l’eau de javel dans la vie quotidienne: “un poison si elle est mal utilisée”.