La Malaisie sévit contre les importations de déchets plastiques

La Malaisie a annoncé mercredi l’introduction d’une législation stricte visant à réduire les importations massives de déchets plastiques, une mesure supplémentaire pour ce pays en développement d’Asie du sud-est qui s’efforce de réduire sa pollution. Kuala Lumpur est “engagé à favoriser un environnement commercial légitime, responsable et respectueux de l’environnement afin de soutenir (…) des objectifs sociaux-économiques durables”, a affirmé le ministère de l’Investissement, du Commerce et de l’Industrie du pays.  Pour autant, la Malaisie “n’hésitera pas à agir fermement contre tout individu ou entreprise qui tenterait de contourner les contrôles sur les importations de déchets ou de s’engager dans des activités illicites d’importations de déchets”, a prévenu le ministère après l’entrée en vigueur des nouvelles lois mardi. En 2023, le pays a importé plus de 450.000 tonnes métriques de ces déchets – suffisamment pour remplir environ 162 piscines de taille olympique -, selon la plateforme de données en ligne Statista. La Malaisie a déclaré être disposée à délivrer des “certificats d’approbation” pour l’importation légale de déchets plastiques “à condition que les importateurs remplissent toutes les conditions prévues par la législation malaisienne et que les exportateurs appartiennent à ou soient originaires de pays qui ont signé et ratifié la convention de Bâle”.La plupart des déchets plastiques viennent des Etats-Unis, suivis par l’Allemagne et l’Espagne, selon Statista. Mais les Etats-Unis, comme le Timor oriental, Haïti ou le Soudan du Sud, ne font pas partie de la convention de Bâle, un traité des Nations Unies conclu en 1989 qui réglemente les mouvements de déchets dangereux. Depuis 2018, l’Asie du sud-est est inondée de déchets plastiques venant d’économies plus développées telles que les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, notamment après que la Chine – qui possédait auparavant une industrie de recyclage massive – a stoppé la plupart des importations de déchets plastiques.De nombreuses entreprises de recyclage chinoises se sont installées en Malaisie, ce qui a entraîné l’acheminement d’énormes quantités de plastique sans autorisation.Dans le cadre d’efforts continus pour lutter contre le déversement de déchets plastiques et électroniques, la police malaisienne a saisi 106 conteneurs de déchets électroniques dangereux l’année dernière et a démantelé un réseau d’importation illégale de déchets.

Harcèlement chez Ubisoft: jusqu’à trois ans avec sursis pour trois ex-cadres

Des années à rabaisser, insulter ou sexualiser des collègues sous couvert de ce qui était pour eux “la culture Ubisoft”: trois anciens cadres de la société de jeux vidéos ont été condamnés mercredi à Bobigny à jusqu’à trois ans de prison avec sursis.Figure de proue de l’entreprise avant d’être licencié pour faute grave après la révélation du scandale dans la presse, Thomas François a été condamné à la peine la plus lourde, soit trois ans de prison avec sursis et 30.000 euros d’amende, pour harcèlement moral, sexuel et une tentative d’agression sexuelle.Contraindre une jeune subalterne en jupe à faire le poirier au milieu de l’open space, lancer des “bitch” ou “morue” en guise de salut, jouer à chat-bite ou embrasser des collègues masculins par surprise… Telles étaient des habitudes de travail du vice-président du tout puissant service éditorial.La “culture Ubi” avait été un calvaire pour la poignée de jeunes ayant brisé le silence et porté plainte dans ce dossier qui fait figure d’un Me Too des jeux vidéos. L’ex-numéro 2 d’Ubisoft, Serge Hascoët, a été condamné par la justice à 18 mois de prison avec sursis et à 45.000 euros d’amende pour harcèlement moral et complicité de harcèlement sexuel. Un troisième cadre, Guillaume Patrux, a été condamné à 12 mois de prison avec sursis et 10.000 euros d’amende.”C’est une très bonne décision aujourd’hui et également pour la suite. Pour toutes les sociétés, cela veut dire que quand on a un management toxique, les managers doivent être condamnés et les employeurs ne peuvent plus laisser passer”, s’est félicitée Me Maude Beckers, avocate de parties civiles.En se constituant parties civiles, un petit groupe solidaire s’est constitué et s’est renforcé au fil des douloureux témoignages et des interrogatoires recueillis par le tribunal correctionnel de Bobigny lors de l’audience du mois dernier.Thomas François, qui avait entre 38 et 46 ans au moment des faits retenus par la justice entre 2012 et 2020, a confessé à la barre avoir “manqué de recul” car il avait eu “à l’époque l’impression d’être dans le respect des gens”.Des propos sexistes, des bizutages dégradants qui se déroulaient à quelques mètres de son bureau vitré, Serge Hascoët a affirmé au tribunal n’en avoir jamais eu connaissance.- “Caprices” -Numéro 2 d’Ubisoft en sa qualité de directeur créatif, il avait démissionné à l’été 2020 dès que les enquêtes du quotidien Libération et du média en ligne Numérama avaient révélé la toxicité de cet univers de travail.Le tribunal a pu constater les difficultés que l’homme, aujourd’hui âgé de 60 ans, pouvait avoir à séparer vie privée et vie professionnelle, assignant ses employées à des tâches personnelles sans lien aucun avec leurs compétences.Aller chercher sa plus jeune fille de six ans à la sortie de l’école ou traverser Paris pour acheter des cacahuètes à coque…  malgré leur fonction d’assistantes de direction, elles ont été contraintes à ces “caprices” comme l’a qualifié le ministère public. “C’est aussi ce qu’on voit dans les films,” s’est défendu Serge Hascoët devant le tribunal dont la présidente, atterrée, a eu à lui signaler que “les films, ça n’est pas la réalité”. Dans son réquisitoire, le procureur avait précisé que les actes de harcèlement moral de M. Patrux avaient été “à une échelle plus réduite que Serge Hascoët et Thomas François, mais particulièrement intense pour son équipe”.Durant le procès, les avocats de la défense n’ont eu de cesse de répéter que leurs clients n’avaient jamais reçu “aucun avertissement disciplinaire, aucun entretien avec les RH”.  Au grand dam de toutes les parties, ni la personne morale Ubisoft, ni son PDG Yves Guillemot ni sa responsable des ressources humaines Marie Derain n’ont fait l’objet de poursuites dans ce dossier. 

Harcèlement chez Ubisoft: jusqu’à trois ans avec sursis pour trois ex-cadres

Des années à rabaisser, insulter ou sexualiser des collègues sous couvert de ce qui était pour eux “la culture Ubisoft”: trois anciens cadres de la société de jeux vidéos ont été condamnés mercredi à Bobigny à jusqu’à trois ans de prison avec sursis.Figure de proue de l’entreprise avant d’être licencié pour faute grave après la révélation du scandale dans la presse, Thomas François a été condamné à la peine la plus lourde, soit trois ans de prison avec sursis et 30.000 euros d’amende, pour harcèlement moral, sexuel et une tentative d’agression sexuelle.Contraindre une jeune subalterne en jupe à faire le poirier au milieu de l’open space, lancer des “bitch” ou “morue” en guise de salut, jouer à chat-bite ou embrasser des collègues masculins par surprise… Telles étaient des habitudes de travail du vice-président du tout puissant service éditorial.La “culture Ubi” avait été un calvaire pour la poignée de jeunes ayant brisé le silence et porté plainte dans ce dossier qui fait figure d’un Me Too des jeux vidéos. L’ex-numéro 2 d’Ubisoft, Serge Hascoët, a été condamné par la justice à 18 mois de prison avec sursis et à 45.000 euros d’amende pour harcèlement moral et complicité de harcèlement sexuel. Un troisième cadre, Guillaume Patrux, a été condamné à 12 mois de prison avec sursis et 10.000 euros d’amende.”C’est une très bonne décision aujourd’hui et également pour la suite. Pour toutes les sociétés, cela veut dire que quand on a un management toxique, les managers doivent être condamnés et les employeurs ne peuvent plus laisser passer”, s’est félicitée Me Maude Beckers, avocate de parties civiles.En se constituant parties civiles, un petit groupe solidaire s’est constitué et s’est renforcé au fil des douloureux témoignages et des interrogatoires recueillis par le tribunal correctionnel de Bobigny lors de l’audience du mois dernier.Thomas François, qui avait entre 38 et 46 ans au moment des faits retenus par la justice entre 2012 et 2020, a confessé à la barre avoir “manqué de recul” car il avait eu “à l’époque l’impression d’être dans le respect des gens”.Des propos sexistes, des bizutages dégradants qui se déroulaient à quelques mètres de son bureau vitré, Serge Hascoët a affirmé au tribunal n’en avoir jamais eu connaissance.- “Caprices” -Numéro 2 d’Ubisoft en sa qualité de directeur créatif, il avait démissionné à l’été 2020 dès que les enquêtes du quotidien Libération et du média en ligne Numérama avaient révélé la toxicité de cet univers de travail.Le tribunal a pu constater les difficultés que l’homme, aujourd’hui âgé de 60 ans, pouvait avoir à séparer vie privée et vie professionnelle, assignant ses employées à des tâches personnelles sans lien aucun avec leurs compétences.Aller chercher sa plus jeune fille de six ans à la sortie de l’école ou traverser Paris pour acheter des cacahuètes à coque…  malgré leur fonction d’assistantes de direction, elles ont été contraintes à ces “caprices” comme l’a qualifié le ministère public. “C’est aussi ce qu’on voit dans les films,” s’est défendu Serge Hascoët devant le tribunal dont la présidente, atterrée, a eu à lui signaler que “les films, ça n’est pas la réalité”. Dans son réquisitoire, le procureur avait précisé que les actes de harcèlement moral de M. Patrux avaient été “à une échelle plus réduite que Serge Hascoët et Thomas François, mais particulièrement intense pour son équipe”.Durant le procès, les avocats de la défense n’ont eu de cesse de répéter que leurs clients n’avaient jamais reçu “aucun avertissement disciplinaire, aucun entretien avec les RH”.  Au grand dam de toutes les parties, ni la personne morale Ubisoft, ni son PDG Yves Guillemot ni sa responsable des ressources humaines Marie Derain n’ont fait l’objet de poursuites dans ce dossier. 

Harcèlement chez Ubisoft: jusqu’à trois ans avec sursis pour trois ex-cadres

Des années à rabaisser, insulter ou sexualiser des collègues sous couvert de ce qui était pour eux “la culture Ubisoft”: trois anciens cadres de la société de jeux vidéos ont été condamnés mercredi à Bobigny à jusqu’à trois ans de prison avec sursis.Figure de proue de l’entreprise avant d’être licencié pour faute grave après la révélation du scandale dans la presse, Thomas François a été condamné à la peine la plus lourde, soit trois ans de prison avec sursis et 30.000 euros d’amende, pour harcèlement moral, sexuel et une tentative d’agression sexuelle.Contraindre une jeune subalterne en jupe à faire le poirier au milieu de l’open space, lancer des “bitch” ou “morue” en guise de salut, jouer à chat-bite ou embrasser des collègues masculins par surprise… Telles étaient des habitudes de travail du vice-président du tout puissant service éditorial.La “culture Ubi” avait été un calvaire pour la poignée de jeunes ayant brisé le silence et porté plainte dans ce dossier qui fait figure d’un Me Too des jeux vidéos. L’ex-numéro 2 d’Ubisoft, Serge Hascoët, a été condamné par la justice à 18 mois de prison avec sursis et à 45.000 euros d’amende pour harcèlement moral et complicité de harcèlement sexuel. Un troisième cadre, Guillaume Patrux, a été condamné à 12 mois de prison avec sursis et 10.000 euros d’amende.”C’est une très bonne décision aujourd’hui et également pour la suite. Pour toutes les sociétés, cela veut dire que quand on a un management toxique, les managers doivent être condamnés et les employeurs ne peuvent plus laisser passer”, s’est félicitée Me Maude Beckers, avocate de parties civiles.En se constituant parties civiles, un petit groupe solidaire s’est constitué et s’est renforcé au fil des douloureux témoignages et des interrogatoires recueillis par le tribunal correctionnel de Bobigny lors de l’audience du mois dernier.Thomas François, qui avait entre 38 et 46 ans au moment des faits retenus par la justice entre 2012 et 2020, a confessé à la barre avoir “manqué de recul” car il avait eu “à l’époque l’impression d’être dans le respect des gens”.Des propos sexistes, des bizutages dégradants qui se déroulaient à quelques mètres de son bureau vitré, Serge Hascoët a affirmé au tribunal n’en avoir jamais eu connaissance.- “Caprices” -Numéro 2 d’Ubisoft en sa qualité de directeur créatif, il avait démissionné à l’été 2020 dès que les enquêtes du quotidien Libération et du média en ligne Numérama avaient révélé la toxicité de cet univers de travail.Le tribunal a pu constater les difficultés que l’homme, aujourd’hui âgé de 60 ans, pouvait avoir à séparer vie privée et vie professionnelle, assignant ses employées à des tâches personnelles sans lien aucun avec leurs compétences.Aller chercher sa plus jeune fille de six ans à la sortie de l’école ou traverser Paris pour acheter des cacahuètes à coque…  malgré leur fonction d’assistantes de direction, elles ont été contraintes à ces “caprices” comme l’a qualifié le ministère public. “C’est aussi ce qu’on voit dans les films,” s’est défendu Serge Hascoët devant le tribunal dont la présidente, atterrée, a eu à lui signaler que “les films, ça n’est pas la réalité”. Dans son réquisitoire, le procureur avait précisé que les actes de harcèlement moral de M. Patrux avaient été “à une échelle plus réduite que Serge Hascoët et Thomas François, mais particulièrement intense pour son équipe”.Durant le procès, les avocats de la défense n’ont eu de cesse de répéter que leurs clients n’avaient jamais reçu “aucun avertissement disciplinaire, aucun entretien avec les RH”.  Au grand dam de toutes les parties, ni la personne morale Ubisoft, ni son PDG Yves Guillemot ni sa responsable des ressources humaines Marie Derain n’ont fait l’objet de poursuites dans ce dossier. 

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Climat: l’UE propose des flexibilités autour de son objectif 2040

Après plusieurs mois de flottement, la Commission européenne a proposé mercredi de maintenir son objectif de réduction de 90% des émissions de gaz à effet de serre en 2040, mais elle introduit des “flexibilités” face aux réticences de certains pays.Au moment où l’Europe étouffe sous des températures extrêmes, Bruxelles a réaffirmé ses ambitions en matière de lutte contre le réchauffement climatique.Il a fallu toutefois faire preuve de “pragmatisme” tant la discussion est politiquement “sensible” entre les 27, a reconnu Wopke Hoekstra, le commissaire européen chargé du climat, devant la presse à Bruxelles.Comme elle le recommandait il y a plus d’un an, la Commission vise toujours une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 90% à l’horizon 2040 par rapport à 1990.Mais au grand dam des organisations environnementales, l’exécutif introduit de la souplesse dans le calcul, dans le but de rallier les États les plus sceptiques.A partir de 2036, la Commission est prête à prendre en compte l’acquisition de crédits carbone internationaux, à hauteur de 3% du total, afin de financer des projets en dehors de l’Europe.Les ONG y sont fermement opposées. Études scientifiques à l’appui, elles remettent en cause l’impact “réel” de tels crédits sur les réductions d’émissions de CO2.”3%, ce n’est pas négligeable. Ce sont potentiellement des sommes considérables qui vont être dépensées à l’étranger au lieu de financer la transition” en Europe, déplore Neil Makaroff, un expert du centre de réflexion Strategic Perspectives.”Mais il y a un compromis politique à trouver”, concède ce spécialiste du climat, qui souligne l’importance de maintenir le cap des 90%.2040 est une étape cruciale pour l’Europe qui ambitionne d’atteindre la neutralité carbone en 2050.Avec à la clé des transformations majeures pour l’industrie comme pour le quotidien des Européens: électrification des voitures, sortie progressive des énergies fossiles, rénovation énergétique des bâtiments…”Nous maintenons fermement notre engagement à décarboner l’économie européenne d’ici 2050″, a assuré la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen.- Calendrier serré -Le plus dur commence pour l’exécutif bruxellois qui devra convaincre les ministres de l’Environnement lors d’une réunion informelle les 10 et 11 juillet avant un possible vote le 18 septembre. Le texte sera ensuite transmis au Parlement européen où tout dépendra de l’attitude de la droite (PPE), premier groupe dans l’hémicycle.Pour arracher un vote favorable, la Commission propose aussi de mieux récompenser les entreprises qui captent et stockent le CO2 et de permettre aux États de compenser les secteurs où ils sont plus polluants par une meilleure prise en compte de ceux où ils sont très performants.Bruxelles espère encore que cet objectif 2040 sera approuvé avant la conférence climat de l’ONU (COP30), en novembre à Belém au Brésil.Mais le calendrier paraît extrêmement serré et les négociations s’annoncent délicates tant les 27 sont divisés, dans une Europe de plus en plus à droite.Certains États critiquent ouvertement les ambitions climatiques comme la Hongrie du nationaliste Viktor Orban ou la République tchèque, qui défend son industrie lourde.L’Italie de Giorgia Meloni suggérait de s’en tenir à une baisse des émissions de 80 ou 85% en 2040.D’autres soutiennent la Commission, comme l’Espagne ou le Danemark, qui vient de récupérer la présidence tournante de l’UE pour six mois. Les “flexibilités” envisagées correspondent aux exigences de l’Allemagne, dans l’accord de coalition du nouveau gouvernement.La France défend de son côté une position plus ambiguë. Paris ne s’oppose pas directement aux 90%, mais critique la méthode employée. Emmanuel Macron réclamait des garanties sur la décarbonation de l’industrie et un soutien à l’énergie nucléaire, l’une des clés de cette négociation.Pour contenter Paris, la Commission a repris noir sur blanc dans sa proposition législative le concept de “neutralité technologique”, cher aux autorités françaises qui voudraient que renouvelables et énergie nucléaire soient sur un pied d’égalité dans l’UE.Du point de vue des obligations internationales, Emmanuel Macron souligne aussi que l’UE doit seulement présenter une trajectoire 2035 — et non 2040 — à la COP30 au Brésil cet automne.”Ne nous surcontraignons pas”, “si on a (un objectif 2040) pour Belém super, si cela doit prendre plus de temps, prenons-le”, avait lancé Emmanuel Macron à Bruxelles.

Climat: l’UE propose des flexibilités autour de son objectif 2040

Après plusieurs mois de flottement, la Commission européenne a proposé mercredi de maintenir son objectif de réduction de 90% des émissions de gaz à effet de serre en 2040, mais elle introduit des “flexibilités” face aux réticences de certains pays.Au moment où l’Europe étouffe sous des températures extrêmes, Bruxelles a réaffirmé ses ambitions en matière de lutte contre le réchauffement climatique.Il a fallu toutefois faire preuve de “pragmatisme” tant la discussion est politiquement “sensible” entre les 27, a reconnu Wopke Hoekstra, le commissaire européen chargé du climat, devant la presse à Bruxelles.Comme elle le recommandait il y a plus d’un an, la Commission vise toujours une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 90% à l’horizon 2040 par rapport à 1990.Mais au grand dam des organisations environnementales, l’exécutif introduit de la souplesse dans le calcul, dans le but de rallier les États les plus sceptiques.A partir de 2036, la Commission est prête à prendre en compte l’acquisition de crédits carbone internationaux, à hauteur de 3% du total, afin de financer des projets en dehors de l’Europe.Les ONG y sont fermement opposées. Études scientifiques à l’appui, elles remettent en cause l’impact “réel” de tels crédits sur les réductions d’émissions de CO2.”3%, ce n’est pas négligeable. Ce sont potentiellement des sommes considérables qui vont être dépensées à l’étranger au lieu de financer la transition” en Europe, déplore Neil Makaroff, un expert du centre de réflexion Strategic Perspectives.”Mais il y a un compromis politique à trouver”, concède ce spécialiste du climat, qui souligne l’importance de maintenir le cap des 90%.2040 est une étape cruciale pour l’Europe qui ambitionne d’atteindre la neutralité carbone en 2050.Avec à la clé des transformations majeures pour l’industrie comme pour le quotidien des Européens: électrification des voitures, sortie progressive des énergies fossiles, rénovation énergétique des bâtiments…”Nous maintenons fermement notre engagement à décarboner l’économie européenne d’ici 2050″, a assuré la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen.- Calendrier serré -Le plus dur commence pour l’exécutif bruxellois qui devra convaincre les ministres de l’Environnement lors d’une réunion informelle les 10 et 11 juillet avant un possible vote le 18 septembre. Le texte sera ensuite transmis au Parlement européen où tout dépendra de l’attitude de la droite (PPE), premier groupe dans l’hémicycle.Pour arracher un vote favorable, la Commission propose aussi de mieux récompenser les entreprises qui captent et stockent le CO2 et de permettre aux États de compenser les secteurs où ils sont plus polluants par une meilleure prise en compte de ceux où ils sont très performants.Bruxelles espère encore que cet objectif 2040 sera approuvé avant la conférence climat de l’ONU (COP30), en novembre à Belém au Brésil.Mais le calendrier paraît extrêmement serré et les négociations s’annoncent délicates tant les 27 sont divisés, dans une Europe de plus en plus à droite.Certains États critiquent ouvertement les ambitions climatiques comme la Hongrie du nationaliste Viktor Orban ou la République tchèque, qui défend son industrie lourde.L’Italie de Giorgia Meloni suggérait de s’en tenir à une baisse des émissions de 80 ou 85% en 2040.D’autres soutiennent la Commission, comme l’Espagne ou le Danemark, qui vient de récupérer la présidence tournante de l’UE pour six mois. Les “flexibilités” envisagées correspondent aux exigences de l’Allemagne, dans l’accord de coalition du nouveau gouvernement.La France défend de son côté une position plus ambiguë. Paris ne s’oppose pas directement aux 90%, mais critique la méthode employée. Emmanuel Macron réclamait des garanties sur la décarbonation de l’industrie et un soutien à l’énergie nucléaire, l’une des clés de cette négociation.Pour contenter Paris, la Commission a repris noir sur blanc dans sa proposition législative le concept de “neutralité technologique”, cher aux autorités françaises qui voudraient que renouvelables et énergie nucléaire soient sur un pied d’égalité dans l’UE.Du point de vue des obligations internationales, Emmanuel Macron souligne aussi que l’UE doit seulement présenter une trajectoire 2035 — et non 2040 — à la COP30 au Brésil cet automne.”Ne nous surcontraignons pas”, “si on a (un objectif 2040) pour Belém super, si cela doit prendre plus de temps, prenons-le”, avait lancé Emmanuel Macron à Bruxelles.

Climat: l’UE propose des flexibilités autour de son objectif 2040

Après plusieurs mois de flottement, la Commission européenne a proposé mercredi de maintenir son objectif de réduction de 90% des émissions de gaz à effet de serre en 2040, mais elle introduit des “flexibilités” face aux réticences de certains pays.Au moment où l’Europe étouffe sous des températures extrêmes, Bruxelles a réaffirmé ses ambitions en matière de lutte contre le réchauffement climatique.Il a fallu toutefois faire preuve de “pragmatisme” tant la discussion est politiquement “sensible” entre les 27, a reconnu Wopke Hoekstra, le commissaire européen chargé du climat, devant la presse à Bruxelles.Comme elle le recommandait il y a plus d’un an, la Commission vise toujours une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 90% à l’horizon 2040 par rapport à 1990.Mais au grand dam des organisations environnementales, l’exécutif introduit de la souplesse dans le calcul, dans le but de rallier les États les plus sceptiques.A partir de 2036, la Commission est prête à prendre en compte l’acquisition de crédits carbone internationaux, à hauteur de 3% du total, afin de financer des projets en dehors de l’Europe.Les ONG y sont fermement opposées. Études scientifiques à l’appui, elles remettent en cause l’impact “réel” de tels crédits sur les réductions d’émissions de CO2.”3%, ce n’est pas négligeable. Ce sont potentiellement des sommes considérables qui vont être dépensées à l’étranger au lieu de financer la transition” en Europe, déplore Neil Makaroff, un expert du centre de réflexion Strategic Perspectives.”Mais il y a un compromis politique à trouver”, concède ce spécialiste du climat, qui souligne l’importance de maintenir le cap des 90%.2040 est une étape cruciale pour l’Europe qui ambitionne d’atteindre la neutralité carbone en 2050.Avec à la clé des transformations majeures pour l’industrie comme pour le quotidien des Européens: électrification des voitures, sortie progressive des énergies fossiles, rénovation énergétique des bâtiments…”Nous maintenons fermement notre engagement à décarboner l’économie européenne d’ici 2050″, a assuré la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen.- Calendrier serré -Le plus dur commence pour l’exécutif bruxellois qui devra convaincre les ministres de l’Environnement lors d’une réunion informelle les 10 et 11 juillet avant un possible vote le 18 septembre. Le texte sera ensuite transmis au Parlement européen où tout dépendra de l’attitude de la droite (PPE), premier groupe dans l’hémicycle.Pour arracher un vote favorable, la Commission propose aussi de mieux récompenser les entreprises qui captent et stockent le CO2 et de permettre aux États de compenser les secteurs où ils sont plus polluants par une meilleure prise en compte de ceux où ils sont très performants.Bruxelles espère encore que cet objectif 2040 sera approuvé avant la conférence climat de l’ONU (COP30), en novembre à Belém au Brésil.Mais le calendrier paraît extrêmement serré et les négociations s’annoncent délicates tant les 27 sont divisés, dans une Europe de plus en plus à droite.Certains États critiquent ouvertement les ambitions climatiques comme la Hongrie du nationaliste Viktor Orban ou la République tchèque, qui défend son industrie lourde.L’Italie de Giorgia Meloni suggérait de s’en tenir à une baisse des émissions de 80 ou 85% en 2040.D’autres soutiennent la Commission, comme l’Espagne ou le Danemark, qui vient de récupérer la présidence tournante de l’UE pour six mois. Les “flexibilités” envisagées correspondent aux exigences de l’Allemagne, dans l’accord de coalition du nouveau gouvernement.La France défend de son côté une position plus ambiguë. Paris ne s’oppose pas directement aux 90%, mais critique la méthode employée. Emmanuel Macron réclamait des garanties sur la décarbonation de l’industrie et un soutien à l’énergie nucléaire, l’une des clés de cette négociation.Pour contenter Paris, la Commission a repris noir sur blanc dans sa proposition législative le concept de “neutralité technologique”, cher aux autorités françaises qui voudraient que renouvelables et énergie nucléaire soient sur un pied d’égalité dans l’UE.Du point de vue des obligations internationales, Emmanuel Macron souligne aussi que l’UE doit seulement présenter une trajectoire 2035 — et non 2040 — à la COP30 au Brésil cet automne.”Ne nous surcontraignons pas”, “si on a (un objectif 2040) pour Belém super, si cela doit prendre plus de temps, prenons-le”, avait lancé Emmanuel Macron à Bruxelles.

Climat: l’UE propose des flexibilités autour de son objectif 2040

Après plusieurs mois de flottement, la Commission européenne a proposé mercredi de maintenir son objectif de réduction de 90% des émissions de gaz à effet de serre en 2040, mais elle introduit des “flexibilités” face aux réticences de certains pays.Au moment où l’Europe étouffe sous des températures extrêmes, Bruxelles a réaffirmé ses ambitions en matière de lutte contre le réchauffement climatique.Il a fallu toutefois faire preuve de “pragmatisme” tant la discussion est politiquement “sensible” entre les 27, a reconnu Wopke Hoekstra, le commissaire européen chargé du climat, devant la presse à Bruxelles.Comme elle le recommandait il y a plus d’un an, la Commission vise toujours une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 90% à l’horizon 2040 par rapport à 1990.Mais au grand dam des organisations environnementales, l’exécutif introduit de la souplesse dans le calcul, dans le but de rallier les États les plus sceptiques.A partir de 2036, la Commission est prête à prendre en compte l’acquisition de crédits carbone internationaux, à hauteur de 3% du total, afin de financer des projets en dehors de l’Europe.Les ONG y sont fermement opposées. Études scientifiques à l’appui, elles remettent en cause l’impact “réel” de tels crédits sur les réductions d’émissions de CO2.”3%, ce n’est pas négligeable. Ce sont potentiellement des sommes considérables qui vont être dépensées à l’étranger au lieu de financer la transition” en Europe, déplore Neil Makaroff, un expert du centre de réflexion Strategic Perspectives.”Mais il y a un compromis politique à trouver”, concède ce spécialiste du climat, qui souligne l’importance de maintenir le cap des 90%.2040 est une étape cruciale pour l’Europe qui ambitionne d’atteindre la neutralité carbone en 2050.Avec à la clé des transformations majeures pour l’industrie comme pour le quotidien des Européens: électrification des voitures, sortie progressive des énergies fossiles, rénovation énergétique des bâtiments…”Nous maintenons fermement notre engagement à décarboner l’économie européenne d’ici 2050″, a assuré la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen.- Calendrier serré -Le plus dur commence pour l’exécutif bruxellois qui devra convaincre les ministres de l’Environnement lors d’une réunion informelle les 10 et 11 juillet avant un possible vote le 18 septembre. Le texte sera ensuite transmis au Parlement européen où tout dépendra de l’attitude de la droite (PPE), premier groupe dans l’hémicycle.Pour arracher un vote favorable, la Commission propose aussi de mieux récompenser les entreprises qui captent et stockent le CO2 et de permettre aux États de compenser les secteurs où ils sont plus polluants par une meilleure prise en compte de ceux où ils sont très performants.Bruxelles espère encore que cet objectif 2040 sera approuvé avant la conférence climat de l’ONU (COP30), en novembre à Belém au Brésil.Mais le calendrier paraît extrêmement serré et les négociations s’annoncent délicates tant les 27 sont divisés, dans une Europe de plus en plus à droite.Certains États critiquent ouvertement les ambitions climatiques comme la Hongrie du nationaliste Viktor Orban ou la République tchèque, qui défend son industrie lourde.L’Italie de Giorgia Meloni suggérait de s’en tenir à une baisse des émissions de 80 ou 85% en 2040.D’autres soutiennent la Commission, comme l’Espagne ou le Danemark, qui vient de récupérer la présidence tournante de l’UE pour six mois. Les “flexibilités” envisagées correspondent aux exigences de l’Allemagne, dans l’accord de coalition du nouveau gouvernement.La France défend de son côté une position plus ambiguë. Paris ne s’oppose pas directement aux 90%, mais critique la méthode employée. Emmanuel Macron réclamait des garanties sur la décarbonation de l’industrie et un soutien à l’énergie nucléaire, l’une des clés de cette négociation.Pour contenter Paris, la Commission a repris noir sur blanc dans sa proposition législative le concept de “neutralité technologique”, cher aux autorités françaises qui voudraient que renouvelables et énergie nucléaire soient sur un pied d’égalité dans l’UE.Du point de vue des obligations internationales, Emmanuel Macron souligne aussi que l’UE doit seulement présenter une trajectoire 2035 — et non 2040 — à la COP30 au Brésil cet automne.”Ne nous surcontraignons pas”, “si on a (un objectif 2040) pour Belém super, si cela doit prendre plus de temps, prenons-le”, avait lancé Emmanuel Macron à Bruxelles.

Dernier jour de canicule en France après deux semaines de chaleur hors norme

Une large partie de la France, à l’exception de la frange ouest, subit mercredi une dernière journée de canicule, avant de violents orages par endroits, marquant le terme d’une vague de chaleur qui restera dans les annales par sa précocité, sa durée et ses records.La vigilance rouge canicule ne concerne plus que l’Aube, l’Yonne, le Loiret et le Cher, “avec des pointes voisines de 39°C prévues”, selon Météo-France. Dans l’Yonne, toutes les écoles sont fermées mercredi. Une personne en état “critique” en raison de la chaleur a été secourue et deux incendies ont été maîtrisés, selon la préfecture, qui a interdit les grands rassemblements et les feux d’artifice.Corollaire de l’enchaînement de jours très chauds, “des orages sont attendus sur de nombreux départements” dès la fin de journée, “localement violents sur une bonne moitié est du territoire”.Après une journée noire mardi, qui a vu Paris, en vigilance rouge, atteindre les 38°C et connaître une nouvelle “nuit tropicale”, le rafraîchissement s’étend déjà mercredi depuis le nord-ouest du pays. Jeudi, seul le pourtour méditerranéen et la Corse devraient connaître de “fortes chaleurs” (35°C et plus).- Musées gratuits -À Lyon, où on attend encore plus de 30°C jusqu’à samedi, la mairie a annoncé la gratuité des musées municipaux, climatisés, en plus des horaires étendus pour les piscines et certains parcs.Dans le reste de l’Europe, où des températures extrêmes sévissent du Portugal à la Grèce et jusqu’au Pays-Bas, c’est l’Allemagne qui connaîtra mercredi son pic de chaleur avec 38°C attendus à Berlin.En France, “nous avons franchi le pic le plus intense, mais la prudence reste de mise et surtout pour les personnes fragiles”, a mis en garde mercredi matin la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher. Les consultations aux urgences ou auprès de SOS Médecins pour des symptômes directements associés aux fortes températures (hyperthermie, déshydratation) ont nettement augmenté, pour toutes les tranches d’âge, a indiqué mercredi l’agence française de santé publique.Si l’impact sanitaire sera long à mesurer, une première estimation de la surmortalité sera connue deux semaines environ après la fin de la canicule, selon le gouvernement.Deux personnes sont mortes “à la suite de malaises liés à la chaleur”, a indiqué mercredi la ministre de la Transition écologique, avant que son entourage précise qu’il n’y avait à ce stade “aucune confirmation officielle”.Après un 27°C mesuré au plus bas dans la nuit de lundi à mardi à Paris, celle de mardi à mercredi a vu souffler un faible vent du nord, rendant le sommeil un peu moins pénible pour les habitants des bouilloires thermiques de la capitale.Face à la succession de journées caniculaires, Petite Saison, pizzeria prisée d’Orléans a fermé le rideau depuis lundi: “c’est la première année qu’on doit fermer, mais près du four, c’était intenable”, explique son gérant Joffrey Vacellier mercredi à l’AFP. “Pour la santé du personnel, on a pris cette décision difficile”, témoigne-t-il.- Deuxième juin le plus chaud -La France vit mercredi le 14e jour d’affilée d’une vague de chaleur nationale, “remarquable par sa durée” et sa précocité, selon Météo-France, mais qui “devrait se terminer dans les premiers jours de juillet”.Le thermomètre est monté mardi à un niveau inédit pour un mois de juillet dans plusieurs villes : plus de 40°C à Avignon, Nîmes et Castelnaudary (Aude). Tous mois confondus, il n’avait jamais fait aussi chaud au coeur de la nuit à Visan (Gard) ou Pujaut (Vaucluse), avec plus de 26°C au minimum, ou même un inédit 20°C à Gap (Hautes-Alpes) à plus de 700 mètres d’altitude.Cette vague de chaleur sur l’ensemble de la métropole est la 50e depuis 1947, dont 33 ont eu lieu au XXIe siècle, illustrant l’augmentation de la fréquence des fortes chaleurs à cause de la combustion des énergies fossiles dans le monde.Juin 2025 est le deuxième mois de juin le plus chaud depuis 1900, derrière juin 2003 dont l’été caniculaire est resté dans les mémoires, avec 15.000 décès prématurés attribués aux chaleurs extrêmes.Côté politique, le débat sur la climatisation est dans tous les esprits, dans un pays où un foyer sur quatre était équipé en 2020. Si le RN réclame un “grand plan pour la climatisation”, la gauche et les macronistes n’en font qu’une solution d’appoint pour les plus fragiles et plaident pour le développement d’autres mesures comme la végétalisation ou l’isolation thermique.bur-dlm-lby-jmi-vr-bl/abb/swi