Sur les plages de la mer du Nord, des objets abandonnés racontent des vies de migrants

Ethiopie, Soudan, Libye, Italie, France et, enfin, Royaume-Uni: une feuille rongée par le sable et l’eau trouvée sur la plage de Gravelines (Nord), dresse l’itinéraire, à travers deux continents et des milliers de kilomètres, d’une personne migrante en quête d’Angleterre.Lorsqu’elle est repérée par Aäron Fabrice de Kisangani, un Belge flamand de 27 ans, la feuille est en grande partie enfouie dans le sable, encore trempée et attaquée par de petits “talitres”, des crustacés de quelques millimètres qui grignotent les objets abandonnés sur les plages.Avec une grande précaution, ce ratisseur de plage ou “beachcomber”, qui consacre son temps libre à la quête de trouvailles en tous genres, extrait la feuille du sable et la déplie, puis en retire un talitre.Lors de chaque départ d’embarcation clandestine vers l’Angleterre, des candidats à l’exil laissent des affaires sur la plage, par précipitation ou besoin de s’alléger.Chaussures, vêtements, sacs et documents se retrouvent éparpillés sur les plages du littoral du nord de la France, aux côtés d’affaires abandonnées par pêcheurs et promeneurs, et d’objets parfois insolites recrachés par la mer.”Beachcomber” depuis 20 ans, Aäron Fabrice de Kisangani collectionne des graines de plantes tropicales ou encore des dents de requin, et s’intéresse depuis un an aux objets laissés par les exilés. “J’en trouvais tout le temps mais je ne les prenais pas, et j’ai commencé à me demander pourquoi”, explique-t-il à l’AFP. A défaut d’être ramassés, “ils sont perdus”, souligne-t-il.- “Désert” -Cette feuille extraite du sable semble retracer le parcours migratoire d’une Ethiopienne nommée Rose I., à en croire le nom inscrit en haut du papier.On y voit, reliés par des flèches, des noms de villes, temps de trajet, moyens de transport. Tel qu’esquissé, le périple commence à “A.A.”, soit Addis-Abeba, capitale de l’Ethiopie.Huit cent cinquante kilomètres et 17 heures de voiture plus tard, la voici à Métemma, à la frontière avec le Soudan.”Dix minutes de marche” doivent suffire pour atteindre Gallabat, de l’autre côté de la frontière, espère l’auteur ou l’autrice du document.Après Khartoum, capitale du Soudan, un mot résume l’ampleur de la tâche: “Désert”. Des milliers de kilomètres à travers le Sahara jusqu’à Tripoli, en Libye, d’où suivent une traversée en bateau jusqu’à l’Italie puis un trajet en train jusqu’à la France. Enfin, la dernière flèche indique l’objectif, rêvé dès l’Ethiopie: “UK”, le Royaume-Uni.L’histoire ne dit pas si Rose a suivi son itinéraire à la lettre, ni si elle a réussi à gagner l’Angleterre.En une matinée de recherches, Aäron Fabrice de Kisangani trouve plusieurs autres fragments de vies d’exilés: la convocation en vue de son expulsion, le 18 mars, d’un Albanais placé en rétention administrative ; des billets utilisés pour rallier Bucarest au littoral en quelques heures, par avion jusqu’à Roissy puis en train de Paris à Dunkerque.- “mieux comprendre” -Ces objets qui racontent “l’histoire des réfugiés”, pourraient permettre de leur “redonner leur humanité” espère Aäron Fabrice de Kisangani, qui ne sait pas encore précisément sous quelle forme exploiter cette collection. “Je veux montrer le problème sous un autre angle, en tant que +beachcomber+.”Lui-même, depuis qu’il récupère ces objets, a “beaucoup appris sur la manière dont les réfugiés voyagent et à quelle vitesse, leurs nationalités (…) Je fais des recherches sur ce qui arrive dans leurs pays, et ça me permet de mieux comprendre le problème et la raison de leur départ vers le Royaume-Uni.”Alors qu’il marche sur le sable en direction de sa voiture, une poignée de vies humaines se jouent à l’autre bout de la plage. Une trentaine de migrants sortent des dunes et courent vers un bateau déjà à l’eau. Repoussés par la police, ils retentent leur chance, quelques minutes plus tard.Cette fois-ci, une grande majorité parviennent à monter à bord. Un enfant pleure.Trois membres d’une même famille échouent, dont l’un, un trentenaire, implore sans succès sa mère, montée sur le bateau, d’en descendre. Des scènes qu’aucun document laissé sur les plages ne peut raconter.

Groenland : le Danemark s’en prend au “ton employé” par l’administration Trump

Le ton vire à l’aigre samedi entre Etats-Unis et Danemark, la diplomatie danoise déplorant la virulence des critiques du vice-président américain JD Vance sur l’inaction supposée du pays nordique au Groenland.”Nous sommes ouverts aux critiques, mais, pour être tout à fait honnête, nous n’apprécions pas le ton sur lequel elles ont été formulées”, a dit Lars Løkke Rasmussen dans une vidéo en anglais sur les réseaux sociaux. “Ce n’est pas ainsi que l’on s’adresse à ses proches alliés, et je considère toujours le Danemark et les Etats-Unis comme des proches alliés”, a-t-il ajouté.La réplique danoise achève une semaine de fortes tensions entre les deux pays, déclenchée par l’annonce d’une visite non souhaitée de dirigeants américains dans le territoire autonome danois, déplacement qui s’est finalement réduit vendredi à la base américaine de Pituffik. Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées samedi devant l’ambassade américaine à Copenhague, brandissant des pancartes “Trump/Putin stealing countries” (Trump et Poutine volent des pays), “Yankees go home” ou “Make icecubes not war” (faites des glaçons, pas la guerre”, a constaté une journaliste de l’AFP.”C’est très important” que nous soyons aussi nombreux aujourd’hui, dit une  Groenlandaise Kista Lynge Høegh. “Nous sommes inquiets pour notre famille qui vit au Groenland et nous nous inquiétons de ce qui leur arrivera si l’annexion a lieu, comme Trump en a fait la menace”.”Nous voulons nous rassembler pour dire que la rhétorique américaine concernant le Groenland et le Danemark n’est pas acceptable”, insiste de son côté un autre Groenlandais, Mimik Rosing.Lors d’un discours sur l’unique base militaire américaine au Groenland, JD Vance a estimé que le Danemark “n’a pas fait du bon travail pour le peuple du Groenland”, lui reprochant en particulier de ne pas avoir suffisamment investi dans l’immense île arctique que convoite Donald Trump.”L’accord de défense de 1951 offre aux Etats-Unis de nombreuses possibilités d’avoir une présence militaire beaucoup plus forte au Groenland. Si c’est ce que vous souhaitez, discutons-en”, a répliqué le ministre danois en référence au texte régissant la présence américaine au Groenland.En 1945, les Etats-Unis avaient 17 bases et installations militaires au Groenland, avec des milliers de soldats, a-t-il rappelé. “Nous pouvons faire plus, beaucoup plus dans le cadre actuel”, a-t-il ajouté.La base américaine de Pituffik constitue un avant-poste de la défense antimissile américaine, car la trajectoire la plus courte des missiles en provenance de Russie vers les Etats-Unis passe par le Groenland.Vendredi soir, la Première ministre danoise Mette Frederiksen avait déjà déploré les critiques “injustes” des Américains, leur rappelant que le Danemark avait été à leurs côtés “dans des situations très difficiles”, en référence à l’engagement danois aux côtés des troupes américaines notamment en Irak et Afghanistan.- Statu quo “révolu” -Donald Trump a répété vendredi avoir “besoin du Groenland”. “C’est très important, pour la sécurité internationale”. “Nous avions jusque-là tous agi en partant du principe que l’Arctique était et devait rester une zone à faible risque, mais cette époque est révolue”, a constaté pour sa part le chef de la diplomatie danoise. “Le statu quo n’est pas une option, et c’est pourquoi nous avons intensifié nos efforts en investissant” dans la sécurité de l’Arctique, a-t-il ajouté.En janvier, Copenhague a annoncé qu’il allait consacrer près de deux milliards d’euros au renforcement de sa présence dans l’Arctique et l’Atlantique Nord. En dépit du ton menaçant de Donald Trump, le vice-président américain a exclu un usage de la force pour parvenir à s’emparer du territoire autonome danois, assurant que Washington parviendrait à convaincre les Groenlandais de se rallier aux Etats-Unis et de signer un accord avec eux.”Nous pensons que les habitants du Groenland sont rationnels et (…) que nous allons pouvoir conclure un accord, dans le style de Donald Trump, pour assurer la sécurité de ce territoire, mais aussi des Etats-Unis d’Amérique”, a dit JD Vance.Le Groenland vient de se doter d’un nouveau gouvernement de coalition et la majorité des Groenlandais souhaite l’indépendance du territoire, qui jouit d’une large autonomie au sein du royaume du Danemark.”Il est très important que nous mettions de côté nos désaccords et nos différends (…), car c’est seulement ainsi que nous pourrons faire face à la forte pression à laquelle nous sommes exposés de l’extérieur”, a dit le nouveau Premier ministre groenlandais, Jens-Frederik Nielsen en présentant son équipe vendredi.La population, majoritairement inuite, rejette toute perspective de devenir américaine, d’après un sondage publié fin janvier.

Groenland : le Danemark s’en prend au “ton employé” par l’administration Trump

Le ton vire à l’aigre samedi entre Etats-Unis et Danemark, la diplomatie danoise déplorant la virulence des critiques du vice-président américain JD Vance sur l’inaction supposée du pays nordique au Groenland.”Nous sommes ouverts aux critiques, mais, pour être tout à fait honnête, nous n’apprécions pas le ton sur lequel elles ont été formulées”, a dit Lars Løkke Rasmussen dans une vidéo en anglais sur les réseaux sociaux. “Ce n’est pas ainsi que l’on s’adresse à ses proches alliés, et je considère toujours le Danemark et les Etats-Unis comme des proches alliés”, a-t-il ajouté.La réplique danoise achève une semaine de fortes tensions entre les deux pays, déclenchée par l’annonce d’une visite non souhaitée de dirigeants américains dans le territoire autonome danois, déplacement qui s’est finalement réduit vendredi à la base américaine de Pituffik. Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées samedi devant l’ambassade américaine à Copenhague, brandissant des pancartes “Trump/Putin stealing countries” (Trump et Poutine volent des pays), “Yankees go home” ou “Make icecubes not war” (faites des glaçons, pas la guerre”, a constaté une journaliste de l’AFP.”C’est très important” que nous soyons aussi nombreux aujourd’hui, dit une  Groenlandaise Kista Lynge Høegh. “Nous sommes inquiets pour notre famille qui vit au Groenland et nous nous inquiétons de ce qui leur arrivera si l’annexion a lieu, comme Trump en a fait la menace”.”Nous voulons nous rassembler pour dire que la rhétorique américaine concernant le Groenland et le Danemark n’est pas acceptable”, insiste de son côté un autre Groenlandais, Mimik Rosing.Lors d’un discours sur l’unique base militaire américaine au Groenland, JD Vance a estimé que le Danemark “n’a pas fait du bon travail pour le peuple du Groenland”, lui reprochant en particulier de ne pas avoir suffisamment investi dans l’immense île arctique que convoite Donald Trump.”L’accord de défense de 1951 offre aux Etats-Unis de nombreuses possibilités d’avoir une présence militaire beaucoup plus forte au Groenland. Si c’est ce que vous souhaitez, discutons-en”, a répliqué le ministre danois en référence au texte régissant la présence américaine au Groenland.En 1945, les Etats-Unis avaient 17 bases et installations militaires au Groenland, avec des milliers de soldats, a-t-il rappelé. “Nous pouvons faire plus, beaucoup plus dans le cadre actuel”, a-t-il ajouté.La base américaine de Pituffik constitue un avant-poste de la défense antimissile américaine, car la trajectoire la plus courte des missiles en provenance de Russie vers les Etats-Unis passe par le Groenland.Vendredi soir, la Première ministre danoise Mette Frederiksen avait déjà déploré les critiques “injustes” des Américains, leur rappelant que le Danemark avait été à leurs côtés “dans des situations très difficiles”, en référence à l’engagement danois aux côtés des troupes américaines notamment en Irak et Afghanistan.- Statu quo “révolu” -Donald Trump a répété vendredi avoir “besoin du Groenland”. “C’est très important, pour la sécurité internationale”. “Nous avions jusque-là tous agi en partant du principe que l’Arctique était et devait rester une zone à faible risque, mais cette époque est révolue”, a constaté pour sa part le chef de la diplomatie danoise. “Le statu quo n’est pas une option, et c’est pourquoi nous avons intensifié nos efforts en investissant” dans la sécurité de l’Arctique, a-t-il ajouté.En janvier, Copenhague a annoncé qu’il allait consacrer près de deux milliards d’euros au renforcement de sa présence dans l’Arctique et l’Atlantique Nord. En dépit du ton menaçant de Donald Trump, le vice-président américain a exclu un usage de la force pour parvenir à s’emparer du territoire autonome danois, assurant que Washington parviendrait à convaincre les Groenlandais de se rallier aux Etats-Unis et de signer un accord avec eux.”Nous pensons que les habitants du Groenland sont rationnels et (…) que nous allons pouvoir conclure un accord, dans le style de Donald Trump, pour assurer la sécurité de ce territoire, mais aussi des Etats-Unis d’Amérique”, a dit JD Vance.Le Groenland vient de se doter d’un nouveau gouvernement de coalition et la majorité des Groenlandais souhaite l’indépendance du territoire, qui jouit d’une large autonomie au sein du royaume du Danemark.”Il est très important que nous mettions de côté nos désaccords et nos différends (…), car c’est seulement ainsi que nous pourrons faire face à la forte pression à laquelle nous sommes exposés de l’extérieur”, a dit le nouveau Premier ministre groenlandais, Jens-Frederik Nielsen en présentant son équipe vendredi.La population, majoritairement inuite, rejette toute perspective de devenir américaine, d’après un sondage publié fin janvier.

Sudan army says retakes Khartoum-area market from paramilitariesSat, 29 Mar 2025 14:17:31 GMT

The Sudanese army said on Saturday it had taken control of a major market in Khartoum’s twin city of Omdurman, long used by its rival Rapid Support Forces as a staging ground for attacks.It is the latest conquest in the army’s major offensive this month to wrest back control of the entire capital region, which …

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Le Soleil avait rendez-vous avec la Lune pour une éclipse partielle

Le Soleil avait rendez-vous avec la Lune, venue cacher un bout de l’astre samedi, lors d’une éclipse partielle visible sur une partie de l’hémisphère Nord, de l’est du Canada à la Sibérie.L’éclipse, la dix-septième du XXIe siècle et la première de l’année, a duré environ quatre heures. Elle a démarré à 08H50 GMT (09H50 à Paris) pour s’achever vers 12H43 GMT (13H43 à Paris). “Les premiers continentaux à la voir (étaient) les habitants de Mauritanie et du Maroc et les derniers ceux du nord de la Sibérie”, a précisé à l’AFP Florent Deleflie, astronome à l’Observatoire de Paris-PSL, chargé pour la France du calcul des éphémérides.Elle était aussi visible en Europe, selon le Laboratoire Temps-Espace de l’Observatoire de Paris. Et a atteint son maximum à 10H47 GMT (11H47 heure de Paris) au-dessus du nord-est du Canada et Groenland.C’est là que l’éclipse a été la plus spectaculaire, couvrant 90% de la surface apparente du Soleil. Pas suffisamment toutefois pour que le ciel soit obscurci.Une éclipse de Soleil se produit lorsque le Soleil, la Lune et la Terre sont alignés dans cet ordre. Quand l’alignement est quasiment parfait, le cône d’ombre de la Lune touche la surface de la Terre et obstrue l’intégralité du disque solaire: l’éclipse est totale.Cette fois-ci, “l’alignement n'(était) pas suffisamment parfait pour que le cône d’ombre touche la surface terrestre. Il rest(ait) dans l’espace, ce qui signifie qu’il n’y (avait) nulle part et à aucun moment d’éclipse totale”, explique M. Deleflie.- Attention aux yeux -En France métropolitaine, l’éclipse était visible entre 10H00 et 12H00 GMT (11H00 et 13H00 de Paris) et entre 10 à 30% de la surface de l’astre étaient occultés selon les régions.A l’oeil nu, aucune différence n’était donc perceptible. Les plus chanceux, qui ont pu profiter du spectacle lorsque le ciel était dégagé, ont dû se munir d’équipements adaptés pour protéger ses yeux.La lumière intense du Soleil peut en effet provoquer des brûlures oculaires et entraîner des lésions irrémédiables.Il est indispensable de se procurer des lunettes spéciales éclipse en parfait état. “Le moindre défaut sur la surface des lunettes, si elles ne sont pas neuves, même un trou microscopique, peut engendrer des brûlures de l’Å“il”, selon l’astronome.Autre possibilité, il fallait se rendre dans une association d’astronomie ou un centre d’observation, qui organisaient des animations pour l’admirer à l’aide d’instruments grossissants munis de filtres adaptés. Et observer au passage tâches et protubérances solaires.Cette éclipse solaire est intervenue quinze jours après une éclipse totale de Lune, qui avait fait “rougir” notre satellite naturel. Ce qui est “souvent le cas” car la Lune a fait dans l’intervalle “un demi-tour autour de la Terre, inversant en quelque sorte la configuration”, souligne M. Deleflie.En France métropolitaine, la dernière éclipse partielle remonte au 25 octobre 2022.Le 12 août 2026, se produira une éclipse totale, dont la zone de totalité ne traversera pas l’Hexagone, mais qui donnera lieu à une obscuration du disque solaire de 92 % vue depuis Paris et de 96 % vue depuis Marseille.

Le Soleil avait rendez-vous avec la Lune pour une éclipse partielle

Le Soleil avait rendez-vous avec la Lune, venue cacher un bout de l’astre samedi, lors d’une éclipse partielle visible sur une partie de l’hémisphère Nord, de l’est du Canada à la Sibérie.L’éclipse, la dix-septième du XXIe siècle et la première de l’année, a duré environ quatre heures. Elle a démarré à 08H50 GMT (09H50 à Paris) pour s’achever vers 12H43 GMT (13H43 à Paris). “Les premiers continentaux à la voir (étaient) les habitants de Mauritanie et du Maroc et les derniers ceux du nord de la Sibérie”, a précisé à l’AFP Florent Deleflie, astronome à l’Observatoire de Paris-PSL, chargé pour la France du calcul des éphémérides.Elle était aussi visible en Europe, selon le Laboratoire Temps-Espace de l’Observatoire de Paris. Et a atteint son maximum à 10H47 GMT (11H47 heure de Paris) au-dessus du nord-est du Canada et Groenland.C’est là que l’éclipse a été la plus spectaculaire, couvrant 90% de la surface apparente du Soleil. Pas suffisamment toutefois pour que le ciel soit obscurci.Une éclipse de Soleil se produit lorsque le Soleil, la Lune et la Terre sont alignés dans cet ordre. Quand l’alignement est quasiment parfait, le cône d’ombre de la Lune touche la surface de la Terre et obstrue l’intégralité du disque solaire: l’éclipse est totale.Cette fois-ci, “l’alignement n'(était) pas suffisamment parfait pour que le cône d’ombre touche la surface terrestre. Il rest(ait) dans l’espace, ce qui signifie qu’il n’y (avait) nulle part et à aucun moment d’éclipse totale”, explique M. Deleflie.- Attention aux yeux -En France métropolitaine, l’éclipse était visible entre 10H00 et 12H00 GMT (11H00 et 13H00 de Paris) et entre 10 à 30% de la surface de l’astre étaient occultés selon les régions.A l’oeil nu, aucune différence n’était donc perceptible. Les plus chanceux, qui ont pu profiter du spectacle lorsque le ciel était dégagé, ont dû se munir d’équipements adaptés pour protéger ses yeux.La lumière intense du Soleil peut en effet provoquer des brûlures oculaires et entraîner des lésions irrémédiables.Il est indispensable de se procurer des lunettes spéciales éclipse en parfait état. “Le moindre défaut sur la surface des lunettes, si elles ne sont pas neuves, même un trou microscopique, peut engendrer des brûlures de l’Å“il”, selon l’astronome.Autre possibilité, il fallait se rendre dans une association d’astronomie ou un centre d’observation, qui organisaient des animations pour l’admirer à l’aide d’instruments grossissants munis de filtres adaptés. Et observer au passage tâches et protubérances solaires.Cette éclipse solaire est intervenue quinze jours après une éclipse totale de Lune, qui avait fait “rougir” notre satellite naturel. Ce qui est “souvent le cas” car la Lune a fait dans l’intervalle “un demi-tour autour de la Terre, inversant en quelque sorte la configuration”, souligne M. Deleflie.En France métropolitaine, la dernière éclipse partielle remonte au 25 octobre 2022.Le 12 août 2026, se produira une éclipse totale, dont la zone de totalité ne traversera pas l’Hexagone, mais qui donnera lieu à une obscuration du disque solaire de 92 % vue depuis Paris et de 96 % vue depuis Marseille.

Le Soleil avait rendez-vous avec la Lune pour une éclipse partielle

Le Soleil avait rendez-vous avec la Lune, venue cacher un bout de l’astre samedi, lors d’une éclipse partielle visible sur une partie de l’hémisphère Nord, de l’est du Canada à la Sibérie.L’éclipse, la dix-septième du XXIe siècle et la première de l’année, a duré environ quatre heures. Elle a démarré à 08H50 GMT (09H50 à Paris) pour s’achever vers 12H43 GMT (13H43 à Paris). “Les premiers continentaux à la voir (étaient) les habitants de Mauritanie et du Maroc et les derniers ceux du nord de la Sibérie”, a précisé à l’AFP Florent Deleflie, astronome à l’Observatoire de Paris-PSL, chargé pour la France du calcul des éphémérides.Elle était aussi visible en Europe, selon le Laboratoire Temps-Espace de l’Observatoire de Paris. Et a atteint son maximum à 10H47 GMT (11H47 heure de Paris) au-dessus du nord-est du Canada et Groenland.C’est là que l’éclipse a été la plus spectaculaire, couvrant 90% de la surface apparente du Soleil. Pas suffisamment toutefois pour que le ciel soit obscurci.Une éclipse de Soleil se produit lorsque le Soleil, la Lune et la Terre sont alignés dans cet ordre. Quand l’alignement est quasiment parfait, le cône d’ombre de la Lune touche la surface de la Terre et obstrue l’intégralité du disque solaire: l’éclipse est totale.Cette fois-ci, “l’alignement n'(était) pas suffisamment parfait pour que le cône d’ombre touche la surface terrestre. Il rest(ait) dans l’espace, ce qui signifie qu’il n’y (avait) nulle part et à aucun moment d’éclipse totale”, explique M. Deleflie.- Attention aux yeux -En France métropolitaine, l’éclipse était visible entre 10H00 et 12H00 GMT (11H00 et 13H00 de Paris) et entre 10 à 30% de la surface de l’astre étaient occultés selon les régions.A l’oeil nu, aucune différence n’était donc perceptible. Les plus chanceux, qui ont pu profiter du spectacle lorsque le ciel était dégagé, ont dû se munir d’équipements adaptés pour protéger ses yeux.La lumière intense du Soleil peut en effet provoquer des brûlures oculaires et entraîner des lésions irrémédiables.Il est indispensable de se procurer des lunettes spéciales éclipse en parfait état. “Le moindre défaut sur la surface des lunettes, si elles ne sont pas neuves, même un trou microscopique, peut engendrer des brûlures de l’Å“il”, selon l’astronome.Autre possibilité, il fallait se rendre dans une association d’astronomie ou un centre d’observation, qui organisaient des animations pour l’admirer à l’aide d’instruments grossissants munis de filtres adaptés. Et observer au passage tâches et protubérances solaires.Cette éclipse solaire est intervenue quinze jours après une éclipse totale de Lune, qui avait fait “rougir” notre satellite naturel. Ce qui est “souvent le cas” car la Lune a fait dans l’intervalle “un demi-tour autour de la Terre, inversant en quelque sorte la configuration”, souligne M. Deleflie.En France métropolitaine, la dernière éclipse partielle remonte au 25 octobre 2022.Le 12 août 2026, se produira une éclipse totale, dont la zone de totalité ne traversera pas l’Hexagone, mais qui donnera lieu à une obscuration du disque solaire de 92 % vue depuis Paris et de 96 % vue depuis Marseille.

Indonésie: pour le commerce, le ramadan n’a pas tenu ses promesses

Les commerçants de Tanah Abang à Jakarta, le plus grand marché de textile d’Asie du Sud-Est, attendaient beaucoup du mois du ramadan mais victimes de la concurrence du commerce en ligne et dans un climat de morosité économique, beaucoup d’échoppes ont baissé le rideau.”Il y en a beaucoup qui ne sont plus assez forts. Ils n’en peuvent plus”, explique Toni Sar, un commerçant de 49 ans installé dans le marché et qui distribue ses vêtements par correspondance dans 27 provinces de l’archipel.Tout autour, sur les rideaux métalliques, de nombreuses échoppes affichent les mêmes avis de fermeture temporaire pour non-paiement des loyers.Les Indonésiens regardent normalement peu à la dépense quand arrivent le ramadan puis les congés de l’Aïd-el Fitr qui marquent la fin du mois sacré.Mais cette année les caisses sonnent vide pour des professionnels déjà fortement touchés par la crise du Covid et désormais dans l’incapacité de faire face aux plateformes en ligne.M. Toni l’assure, son chiffre d’affaires est en baisse de 50% par rapport à l’an passé. Mais le commerçant se veut encore optimiste et mise sur les derniers jours précédant l’Aïd pour se refaire.Ardino Putra, 33 ans, indique de son côté que ses ventes sur l’année ont chuté de 20%, passant de 2,5 milliards de roupies (139.000 euros) en 2025 à 2 milliards de roupies cette année.”Peut-être à cause de facteurs économiques, et peut-être aussi à cause de l’influence des boutiques en ligne”, avance-t-il comme début d’explication.Et dans le même temps, ses charges restent les mêmes. “Il faudrait réduire (…) le loyer et les charges. Nos mensualités restent les mêmes (…) mais nos ventes sont faibles.”Le président Prabowo Subianto, en fonction depuis octobre dernier, a promis de pousser la croissance de l’économie indonésienne de 5 à 8%. Mais les perspectives économiques restent incertaines. La banque centrale indonésienne a été contrainte en janvier de réduire ses taux d’intérêt pour tenter de stimuler la croissance tandis que la roupie s’est affaiblie.Les grands programmes engagés par Prabowo, comme les repas gratuits pour les scolaires, pèsent sur les finances publiques, conduisant le président à décider de coupes budgétaires qui inquiètent la population et ont déclenché des manifestations.”Les premiers mois du gouvernement Prabowo sont une source d’inquiétude”, analyse Gareth Leather, économiste pour l’Asie chez Capital Economics.- Taxer les plateformes -Dévorant les parts du marché traditionnel, le commerce en ligne est lui en plein essor en Indonésie et devrait passer de près de 53 milliards de dollars (49 mds EUR) en 2023 à 87 milliards de dollars (80 mds EUR) en 2028, selon l’Administration américaine du commerce international.”C’est excellent, le ramadan est la meilleure période”, confie Yaya Azmi, étudiante de 22 ans, qui s’apprête à lancer un “live” sur TikTok depuis le marché. Elle est venue spécialement de Malaisie pour y trouver des vêtements islamiques bon marché qu’elle va vendre en ligne.La jeune femme assure que ses revenus ont été multipliés par cinq au cours du mois du jeûne musulman grâce aux commandes passées sur TikTok et Telegram.Face à cette dégradation de leurs affaires, de nombreux détaillants comme Ria Angrenni, 37 ans, appellent le gouvernement à taxer davantage les plateformes en ligne. Ils dénoncent une concurrence déloyale alors qu’en plus de leur loyer, ils doivent s’acquitter de frais de service d’un million de roupies (56 euros) par mois.Mais face à une tendance inexorable, le mot d’ordre doit être l’adaptation, estime l’Association indonésienne des employeurs.”Il ne faut pas s’étonner que les commerçants traditionnels souffrent d’un manque de performances de vente”, souligne sa présidente Shinta Kamdani.”Aujourd’hui, les millennials et la génération Z constituent la plus grande clientèle indonésienne. Ils sont davantage attirés par les méthodes modernes de commerce”, ajoute-t-elle.Mais sur le marché de Tanah Abang, malgré les nombreux stands fermés, M. Toni veut lui encore y croire: “Je dois tenir bon. Où puis-je aller ailleurs?”.

Guinée: l’ex-dictateur Dadis Camara, gracié, est sorti de prison, selon une ONG

L’ex-dictateur guinéen Moussa Dadis Camara, condamné lors d’un procès historique à 20 ans de prison pour crimes contre l’humanité et gracié vendredi pour “raison de santé”, est sorti de prison et se trouve dans la capitale Conakry, a-t-on appris samedi auprès d’une ONG guinéenne. “Dadis Camara est sorti de prison depuis hier soir”, a indiqué à l’AFP l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’Homme (OGDH).”Il a fait une brève escale chez lui (…) puis a été conduit dans une villa dans un quartier chic de Conakry où il est surveillé par des pick-up de la gendarmerie”, a ajouté cette source.A l’issue d’un procès qui avait duré près de deux ans, Moussa Dadis Camara avait été condamné en 2024 à 20 ans de prison pour crimes contre l’humanité pour sa responsabilité de commandement lors du massacre du 28 septembre 2009 en Guinée.Ce jour-là, alors que M. Camara était président du pays, au moins 156 personnes ont été tuées, par balle, au couteau, à la machette ou à la baïonnette, et des centaines d’autres blessées, dans la répression d’un rassemblement de l’opposition dans un stade de Conakry et ses environs, selon le rapport d’une commission d’enquête internationale mandatée par l’ONU. Au moins 109 femmes ont été violées.Vendredi soir, un décret lu à la télévision nationale a annoncé qu’il avait été gracié par le chef de la junte au pouvoir en Guinée, le général Mamadi Doumbouya.