Ligue 1: le derby du Nord pour Lille, l’espoir pour Le Havre

Lille a remporté le derby Nord face à Lens 1 à 0 dimanche en clôture de la 27e journée de Ligue 1 où Le Havre, en venant à bout de Nantes (3-2), a ravivé l’espoir de se maintenir. Ce que la lanterne rouge, Montpellier en s’inclinant à Auxerre 1-0, ne peut pratiquement plus viser. Dans les deux autres rencontres du jour, Rennes, solide, a battu Angers, défait pour la quatrième fois consécutive, 3-0, et Brest peut encore rêver de l’Europe après sa victoire à Toulouse (4-2).Pour Lille, c’est la Ligue des champions qui est en ligne de mire. Les Nordistes (5e, 47 points), qui se rapprochent à deux points de Marseille (3e, 49 pts), se sont imposés face à Lens grâce à un but opportuniste de leur attaquant belge Matias Fernandez-Pardo qui a chipé le ballon dans les pieds du gardien lensois Mathew Ryan avant de le pousser dans le but vide (19e).Autoritaires en première période, les Dogues ont nettement ralenti le rythme en seconde, ce dont Lens, 9e après cette défaite, n’a pas su profiter. En bas de classement, l’espoir, de maintien cette fois, est également ravivé.-Le Havre gagne enfin à domicile-Près de cinq mois après sa dernière victoire à domicile cette saison, Le Havre a fait preuve de caractère pour remporter face à Nantes un succès primordial dans la course au maintien.Toujours barragistes, les Havrais ont mené deux fois au score grâce à deux pénaltys transformés par Abdoulaye Touré (13e et 27e), mais ont été rejoints à chaque fois par des Nantais émoussés après des buts de Saïdou Sow (23e) et de Moses Simon (48e). C’est finalement Timothée Pembélé (88e) qui a enflammé le public normand en inscrivant le but de la victoire en fin de rencontre, permettant au HAC d’espérer le maintien.Avec 24 points, le club doyen est à deux points de Reims, premier non relégable. Un maintien sur lequel Montpellier, la lanterne rouge, ne peut plus vraiment compter après sa défaite 1-0 à Auxerre. Sans démériter, en touchant même le poteau auxerrois, Montpellier a fini par craquer sur un but de Florian Ayé à la 82e minute et pointe désormais à 9 points de la place de barragiste tenue par Le Havre.Avec cette victoire poussive, Auxerre double Toulouse au classement pour occuper la 10e place avec 35 points. – Rennes sérieux -Derrière Auxerre et Toulouse, Rennes (12) s’est rassuré après deux défaites consécutives en s’imposant avec autorité à Angers 3-0.Désigné homme du match grâce à son doublé (13e, 90e+5) et sa passe décisive pour Ismaël Koné (70e), Arnaud Kalimuendo a enfoncé Angers (14e) défait quatre fois lors des quatre derniers matches de Ligue 1 sans marquer de but.En début d’après-midi, dans un match spectaculaire, Brest, désormais 8e, a effectué une belle opération en s’imposant à Toulouse (11e) 4 buts à 2. Les Bretons reviennent ainsi à 5 points de Lyon, qui occupe la 6e place, qualificative pour les barrages de la Ligue Conférence. Après avoir creusé l’écart via Justin Bourgault, pour son deuxième match en Ligue 1 (22e), Mathias Pereira Lage (26e) et Kamory Doumbia (62e), les Bretons se sont fait peur en voyant Toulouse réduire le score par l’intermédiaire de Vincent Sierro (65e) et Joshua King (78e). Mais Mahdi Camara a sécurisé la victoire des siens avant le temps additionnel.

L1: souverain dans le Nord, Lille bat Lens et se replace pour l’Europe

Lille a confirmé sa suprématie régionale en remportant le derby du Nord contre Lens (1-0) dimanche au Stade Pierre-Mauroy pour clore la 27e journée de Ligue 1, et se repositionne dans la course à l’Europe.Le Losc remonte au cinquième rang (47 points), avec le même total que Nice, quatrième, et deux points derrière Marseille, troisième, tout en repoussant son rival honni, Lens, en neuvième position (39 pts).Après deux succès de suite à Marseille (1-0) et à domicile contre Rennes (1-0), qui avait laissé naître l’espoir assez fou d’une qualification pour une compétition européenne, cette défaite dans la banlieue lilloise a ramené les Sang et Or à leur réalité. Celle d’un club qui a perdu quatre de ses titulaires à l’intersaison pour renflouer ses caisses, mettant à mal par la même occasion ses ambitions sportives à court terme.À l’inverse, celles des Lillois reprennent de l’épaisseur, après une période compliquée juste avant la trêve internationale, où ils ont laissé échapper le premier quart de finale de Ligue des champions de leur histoire face à Dortmund (2-1), avant de s’incliner à Nantes (1-0).Émoussés physiquement lors de ces deux rencontres, les Dogues ont semblé bien plus toniques sur leur pelouse, appliquant une forte pression sur les porteurs de balle lensois, en particulier en première période.C’est ainsi que Matias Fernandez-Pardo s’est procuré deux grandes occasions: d’abord en volant le ballon dans les pieds du jeune Kyllian Antonio (17 ans), avant de buter sur Mathew Ryan (2e). La deuxième fois fut la bonne, quand l’ailier l’a subtilisé au gardien australien, pataud et fautif, avant d’ouvrir le score (19e).- Une période chacun -Dix minutes plus tard, Fernandez-Pardo a cette fois perdu son duel face à Ryan après une nouvelle récupération lilloise, au milieu de terrain, suivie d’une transition emmenée par Mitchel Bakker.L’attaquant de 20 ans a même eu une dernière occasion nette dans ce premier acte, mais sa frappe, déviée, a heurté la barre transversale (42e).Après la pause, le club nordiste a été davantage dans la gestion, au risque d’ennuyer le Stade Pierre-Mauroy quasiment comble pour l’occasion, et la rencontre a été davantage hachée.Les joueurs de l’Artois ont été plus pressants sans être toutefois dangereux jusqu’en fin de match, où Mbala Nzola (87e) puis Jérémy Agbonifo ont décoché plusieurs frappes qui ont fui de peu le cadre. Du reste, une frappe de Goduine Koyalipou (77e), contrée, et plusieurs ballons brûlants dans la surface lilloise ont fait passer quelques frissons dans l’enceinte de Villeneuve-d’Ascq.Mais les joueurs de Will Still n’ont pas trouvé la faille pour rompre la domination de Lille dans le derby: trois victoires consécutives. La dernière défaite lilloise face aux Lensois remonte à avril 2022.Au-delà de l’importance que revêt ce duel aux yeux des supporters lillois, c’est surtout la bonne opération du club dans la course à la Ligue des champions qui restera. Après la défaite de Lyon à Strasbourg (4-2) et de Marseille à Reims (3-1), les Dogues ont saisi l’occasion de remonter au classement, sans toujours briller, en souffrant parfois, mais en gagnant finalement.

Netanyahu appelle le Hamas à déposer les armes, propose l’exil à ses chefs

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé dimanche le Hamas à déposer les armes, assurant que ses dirigeants pourraient alors quitter la bande de Gaza, à l’heure où son armée bombarde sans cesse le territoire palestinien.L’une des frappes israéliennes a visé une maison et une tente abritant des déplacés à Khan Younès (sud), faisant huit morts dont cinq enfants, au premier jour de l’Aïd al-Fitr, la fête marquant la fin du mois de jeûne musulman du ramadan, selon Mahmoud Bassal, porte-parole des secours. “Le monde fête l’Aïd pendant que nous envoyons nos fils et nos enfants à la morgue. Combien de temps cette situation va-t-elle durer?”, s’écrie à la morgue de l’hôpital Nasser, Mohamed al-Qadi, qui a perdu sa sÅ“ur et son neveu dans le bombardement de Khan Younès.Une trêve fragile, entrée en vigueur le 19 janvier, s’est effondrée le 18 mars lorsque Israël a repris ses raids aériens et son offensive terrestre à Gaza pour pousser selon M. Netanyahu, le Hamas à libérer les derniers otages israéliens.La guerre à Gaza a été déclenchée par une attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 contre Israël par le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui a pris le pouvoir dans le territoire palestinien en 2007.Le Hamas et Israël ont indiqué samedi avoir reçu une nouvelle proposition de trêve des médiateurs -Egypte, Qatar et Etats-Unis- visant à rétablir le cessez-le-feu et obtenir la libération des otages enlevés durant l’attaque du 7-Octobre et toujours retenus à Gaza. “En ce qui concerne le Hamas à Gaza, la pression militaire fonctionne (…) Nous pouvons voir des brèches commencer à apparaître” dans le cadre des négociations indirectes, a dit M. Netanyahu au début d’une réunion de son cabinet.”Le Hamas doit déposer les armes. Ses dirigeants seront (alors) autorisés à partir”, a-t-il souligné. – Secouristes tués -Samedi, un haut responsable du Hamas, Khalil al-Hayya, a indiqué que son mouvement avait approuvé une nouvelle proposition de cessez-le-feu présentée par les médiateurs et exhorté Israël à la soutenir.Il a affirmé toutefois que “les armes de résistance” étaient “une ligne rouge”. Israël a confirmé avoir reçu la proposition et souligné qu’il avait soumis une contre-proposition en réponse, sans autre précision.L’accord de cessez-le-feu a été arraché par les médiateurs après des mois de difficiles négociations. Des tractations sur les modalités de la poursuite de cet accord n’avaient pas permis de combler le fossé entre les belligérants.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels. Sur les 251 personnes enlevées, 58 sont toujours retenues à Gaza dont 34 sont décédées selon l’armée.En représailles, Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une offensive militaire d’envergure qui a fait au moins 50.277 morts à Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas, dont les données sont jugées fiables par l’ONU.Dimanche, le Croissant-Rouge palestinien a dit avoir retrouvé les corps de 15 secouristes tués par des tirs de l’armée israélienne le 23 mars sur des ambulances à Rafah (sud). L’armée israélienne a reconnu avoir tiré sur des ambulances après avoir jugé ces véhicules “suspects”.La Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge est “outrée” par ces morts, selon un communiqué.La guerre a aussi provoqué un désastre humanitaire dans le territoire palestinien pauvre, où vivent dans des conditions très dures les quelque 2,4 millions d’habitants, plusieurs fois déplacés. En pleine trêve, Israël a interdit à partir du 2 mars l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza. – “Mettre fin aux frappes” -Lors d’un entretien téléphonique, le président français Emmanuel Macron a appelé M. Netanyahu à “mettre fin aux frappes sur Gaza et à revenir au cessez-le-feu”.En Israël, l’armée a indiqué avoir activé les sirènes d’alerte antiaériennes dans plusieurs régions avant qu’elle n’annonce l’interception d’un missile tiré depuis le Yémen, “avant qu’il ne pénètre en territoire israélien”.Les rebelles houthis au Yémen, qui affirment agir en solidarité avec les Palestiniens à Gaza, ont revendiqué le tir d’un missile en direction de l’aéroport de Tel-Aviv.Visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour des soupçons de crimes de guerre et contre l’humanité à Gaza, émis l’année dernière, M. Netanyahu doit se rendre en Hongrie du 2 au 6 avril.Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a fermement dénoncé comme “honteuse” la décision de la CPI.

Netanyahu appelle le Hamas à déposer les armes, propose l’exil à ses chefs

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé dimanche le Hamas à déposer les armes, assurant que ses dirigeants pourraient alors quitter la bande de Gaza, à l’heure où son armée bombarde sans cesse le territoire palestinien.L’une des frappes israéliennes a visé une maison et une tente abritant des déplacés à Khan Younès (sud), faisant huit morts dont cinq enfants, au premier jour de l’Aïd al-Fitr, la fête marquant la fin du mois de jeûne musulman du ramadan, selon Mahmoud Bassal, porte-parole des secours. “Le monde fête l’Aïd pendant que nous envoyons nos fils et nos enfants à la morgue. Combien de temps cette situation va-t-elle durer?”, s’écrie à la morgue de l’hôpital Nasser, Mohamed al-Qadi, qui a perdu sa sÅ“ur et son neveu dans le bombardement de Khan Younès.Une trêve fragile, entrée en vigueur le 19 janvier, s’est effondrée le 18 mars lorsque Israël a repris ses raids aériens et son offensive terrestre à Gaza pour pousser selon M. Netanyahu, le Hamas à libérer les derniers otages israéliens.La guerre à Gaza a été déclenchée par une attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 contre Israël par le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui a pris le pouvoir dans le territoire palestinien en 2007.Le Hamas et Israël ont indiqué samedi avoir reçu une nouvelle proposition de trêve des médiateurs -Egypte, Qatar et Etats-Unis- visant à rétablir le cessez-le-feu et obtenir la libération des otages enlevés durant l’attaque du 7-Octobre et toujours retenus à Gaza. “En ce qui concerne le Hamas à Gaza, la pression militaire fonctionne (…) Nous pouvons voir des brèches commencer à apparaître” dans le cadre des négociations indirectes, a dit M. Netanyahu au début d’une réunion de son cabinet.”Le Hamas doit déposer les armes. Ses dirigeants seront (alors) autorisés à partir”, a-t-il souligné. – Secouristes tués -Samedi, un haut responsable du Hamas, Khalil al-Hayya, a indiqué que son mouvement avait approuvé une nouvelle proposition de cessez-le-feu présentée par les médiateurs et exhorté Israël à la soutenir.Il a affirmé toutefois que “les armes de résistance” étaient “une ligne rouge”. Israël a confirmé avoir reçu la proposition et souligné qu’il avait soumis une contre-proposition en réponse, sans autre précision.L’accord de cessez-le-feu a été arraché par les médiateurs après des mois de difficiles négociations. Des tractations sur les modalités de la poursuite de cet accord n’avaient pas permis de combler le fossé entre les belligérants.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels. Sur les 251 personnes enlevées, 58 sont toujours retenues à Gaza dont 34 sont décédées selon l’armée.En représailles, Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une offensive militaire d’envergure qui a fait au moins 50.277 morts à Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas, dont les données sont jugées fiables par l’ONU.Dimanche, le Croissant-Rouge palestinien a dit avoir retrouvé les corps de 15 secouristes tués par des tirs de l’armée israélienne le 23 mars sur des ambulances à Rafah (sud). L’armée israélienne a reconnu avoir tiré sur des ambulances après avoir jugé ces véhicules “suspects”.La Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge est “outrée” par ces morts, selon un communiqué.La guerre a aussi provoqué un désastre humanitaire dans le territoire palestinien pauvre, où vivent dans des conditions très dures les quelque 2,4 millions d’habitants, plusieurs fois déplacés. En pleine trêve, Israël a interdit à partir du 2 mars l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza. – “Mettre fin aux frappes” -Lors d’un entretien téléphonique, le président français Emmanuel Macron a appelé M. Netanyahu à “mettre fin aux frappes sur Gaza et à revenir au cessez-le-feu”.En Israël, l’armée a indiqué avoir activé les sirènes d’alerte antiaériennes dans plusieurs régions avant qu’elle n’annonce l’interception d’un missile tiré depuis le Yémen, “avant qu’il ne pénètre en territoire israélien”.Les rebelles houthis au Yémen, qui affirment agir en solidarité avec les Palestiniens à Gaza, ont revendiqué le tir d’un missile en direction de l’aéroport de Tel-Aviv.Visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour des soupçons de crimes de guerre et contre l’humanité à Gaza, émis l’année dernière, M. Netanyahu doit se rendre en Hongrie du 2 au 6 avril.Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a fermement dénoncé comme “honteuse” la décision de la CPI.

A Gaza, la fête l’Aïd el-Fitr se transforme en jour de deuil

A Gaza, l’Aïd-el-Fitr “est devenu un jour d’adieux et de funérailles” sous les bombes israéliennes, déplore Nahla Abou Matar, une mère de famille, au premier jour de cette fête marquant la fin du mois de jeûne musulman du ramadan. “Au lieu de nous réveiller au son des takbirs (formule prononcée avant les prières, NDLR), nous nous sommes réveillés au bruit des frappes aériennes et des explosions”, décrit depuis Khan Younès (sud) cette femme de 28 ans, originaire du nord du territoire palestinien et déplacée par les combats, comme la plupart des Gazaouis. A l’aube, des milliers de personnes se sont rassemblées pour prier à travers toute la bande de Gaza, ravagée par la guerre déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sans précédent du Hamas dans le sud israélien. Certains ont déroulé leur tapis de prière dans les rues, au milieu des décombres, ou dans des mosquées, aux murs effondrés. D’autres se prosternent en bordure des tentes qui parsèment le territoire pour abriter les déplacés, dans des conditions humanitaires rendues encore plus difficiles par le blocage israélien depuis le 2 mars de l’entrée de l’aide internationale. “Guide-nous sur le droit chemin, le chemin de ceux qui ont reçu Ta grâce, non de ceux qui ont encouru Ta colère, ni des égarés”: les voix qui s’unissent dans les prières sont couvertes par des tirs d’artillerie, ou l’incessant  bourdonnement des drones militaires israéliens.”L’Aïd, qui était autrefois un jour de retrouvailles et de visites familiales, est devenu un jour d’adieux et de funérailles”, regrette Mme Abou Matar. “Les mosquées où nous priions ont été réduites à des piles de décombres par les bombardements, et les lieux où nous nous rassemblions sont jonchés de ruines et de cadavres”.Dans la morgue de l’hôpital Nasser de la ville, Mohamed al-Qadi pleure devant des sacs mortuaires de plastique blanc.  Selon les secours, huit habitants d’une maison et d’une tente, dont cinq enfants, ont été tués dans la nuit par une frappe israélienne. Mohamed al-Qadi dit avoir perdu sa soeur et son neveu dans ce bombardement. “Le monde entier profite de l’Aïd pendant que nous envoyons nos fils et nos enfants à la morgue. Combien de temps cette situation va-t-elle durer?”, interpelle-t-il les journalistes.- “Plus de joie” -A Nuseirat (centre), des familles se fraient un chemin entre les tombes et les herbes hautes d’un cimetière pour venir prier sur les sépultures de leurs proches. Ce dimanche, des regards fatigués se posent sur des stèles parfois couvertes de plusieurs noms récemment écrits à la hâte, au marqueur. La campagne militaire d’Israël contre le mouvement islamiste palestinien a tué au moins 50.277 personnes à Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas, dont les données sont jugées fiables par l’ONU. L’attaque du Hamas du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennesAu nord du territoire, dans le quartier d’al-Rimal, à l’ouest de la ville de Gaza, Samir Dibb, 10 ans, respire la tristesse, assis devant la tente de sa famille, déplacée une fois de plus depuis la rupture par Israël, le 18 mars, de la fragile trêve entrée en vigueur deux mois auparavant. “La guerre m’a volé ce que j’avais de plus précieux, elle m’a volé ma mère”, qui a été tuée le 2 janvier 2024, dit-il, “depuis cette date, je n’éprouve plus de joie”.”Ma mère m’achetait de nouveaux vêtements et des bonbons pour l’Aïd, et j’allais avec elle à la prière”, se souvient-il. Plusieurs parents ont affirmé aux correspondants de l’AFP ne pas pouvoir, cette année, offrir ces cadeaux traditionnels à leurs enfants. “Les gens ont peur de se rendre visite, car un missile peut tomber à tout moment et tous nous tuer”, constate un autre habitant de la ville, Ezzedine Moussa, 29 ans.Sabah al-Namnam, mère de famille de 46 ans originaire de Gaza, décrit “une joie incomplète en raison de la dure réalité de la guerre et la destruction, la faim et l’oppression, des frontières fermées et d’un blocus étouffant.” “Nous nous réveillons chaque jour au son des bombardements, avec la mort qui nous entoure”, dit-elle. “Mais malgré toute cette souffrance, les enfants tiennent à vivre l’Aïd, ne serait-ce qu’un instant, comme pour tenter d’échapper, un court moment, à cette sombre réalité.”

Netanyahu offers Hamas leaders Gaza exit but demands group disarm

Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu on Sunday offered to let Hamas leaders leave Gaza but demanded the group abandon its arms, as his country kept up its bombardment of the Palestinian territory.Gaza’s civil defence agency said an Israeli air strike on a house and tent sheltering displaced Palestinians killed at least eight people, including five children.The strike hit Khan Yunis on the first day of Eid al-Fitr, the festival marking the end of the Muslim fasting month of Ramadan.Samah Dahliz, 38, whose young relative was among the dead, said: “What kind of Eid is this that we are going through?””He’s a child, his parents had bought him new clothes for Eid to make him happy,” she told AFP.”They bombed them in their tent while they were sleeping.”Israel resumed intense bombing of Gaza on March 18 and then launched a new ground offensive, ending a nearly two-month ceasefire in the war with Hamas.Rejecting domestic criticism that the government was not engaging in diplomacy to release hostages, Netanyahu argued the renewed military pressure was proving effective.”We are negotiating under fire… We can see cracks beginning to appear” in Hamas’s positions, the Israeli leader told a cabinet meeting.In the “final stage”, Netanyahu said that “Hamas will lay down its weapons. Its leaders will be allowed to leave”.Hamas has expressed a willingness to relinquish Gaza’s administration, but has warned its weapons are a “red line”.Egypt, Qatar and the United States are attempting to again broker a ceasefire and secure the release of Israeli hostages still held in Gaza.A senior Hamas official stated on Saturday that the group had approved a new ceasefire proposal put forward by mediators, and urged Israel to support it.Netanyahu’s office confirmed receipt of the proposal and stated that Israel had submitted a counterproposal in response.The details of the latest mediation efforts have not been disclosed.- ‘Outraged’ -French President Emmanuel Macron urged Netanyahu to “put an end to the strikes on Gaza and return to the ceasefire”, adding in a post on X after a phone call with the Israeli leader that “humanitarian aid must be delivered again immediately”.Israel has pressed on with its air and ground attacks in the Gaza Strip, and on Sunday conducted several air strikes according to medics and witnesses.Meanwhile, the Palestine Red Crescent Society said it had recovered the bodies of 15 rescuers who had been missing since Israeli troops fired at ambulances in the southern city of Rafah a week ago.The Red Crescent said the bodies were found buried in the sand.It accused Israel of committing a “war crime” by targeting ambulances, which the military has said were “suspicious vehicles” used by Hamas.The International Federation of Red Cross and Red Crescent Societies said it was “outraged” by the incident.”They were humanitarians. They wore emblems that should have protected them,” said the federation’s Secretary-General Jagan Chapagain.In his remarks on Sunday, Netanyahu said Israel was working towards a plan proposed by US President Donald Trump to displace Gazans to other countries.Netanyahu said that after the war, Israel would ensure overall security in Gaza and “enable the implementation of the Trump plan” — which had initially called for the mass displacement of all 2.4 million people living in the Palestinian territory — calling it a “voluntary migration plan”.- Yemen missile -Trump had proposed that Gazans be removed from the territory with no right of return, later saying he was “not forcing” the widely condemned plan for the United States to take over the territory and redevelop it.Since the fighting restarted, the health ministry in Hamas-run Gaza said that at least 921 people have been killed, in figures issued on Saturday.The war was sparked by Hamas’s October 7, 2023, attack on Israel, which resulted in the deaths of 1,218 people, according to an AFP tally based on official Israeli figures.Israel’s retaliatory military campaign has killed at least 50,277 people in Gaza, the majority of them civilians, according to the territory’s health ministry.With the renewed violence in Gaza, Yemen’s Huthi rebels have resumed attacks against Israel, whose military on Sunday said it had intercepted one missile.The Iran-backed Huthis say they act in solidarity with the Palestinians, and have also attacked shipping in the Red Sea and Gulf of Aden throughout the war on the same basis.