La Fed maintient ses taux, Trump dénigre son président Jerome Powell

La Réserve fédérale américaine (Fed) a sans surprise mercredi laissé ses taux d’intérêt inchangés pour la quatrième fois de suite, un statu quo qu’elle semble vouloir encore prolonger malgré la frustration de Donald Trump qui souhaite une baisse.La banque centrale américaine a maintenu ses taux dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%, une décision attendue par les marchés.Ces taux, qui guident les coûts d’emprunt des entreprises et particuliers, n’ont pas évolué depuis la réunion de décembre, avant le retour à la Maison Blanche de M. Trump qui bout d’impatience.Ce nouveau statu quo a suscité la colère de Trump. Sur son réseau social Truth Social, il écrit que le président de l’institution Jerome Powell était “le PIRE”, un “vrai idiot, qui coûte des milliards à l’Amérique !”. Quelques heures avant l’annonce de la décision de la Fed, il avait répété qu’il n’y avait selon lui “pas d’inflation” aux Etats-Unis et qu’il voudrait donc “voir les taux baisser”.Donald Trump avait lui-même désigné M. Powell pour prendre la tête de l’institution en 2018. Son mandat s’achève dans moins d’un an.”Peut-être que je devrais aller à la Fed. Est-ce que je suis autorisé à me désigner moi-même ?”, a grincé M. Trump mercredi, estimant que le niveau actuel des taux d’intérêt “coût(ait) une fortune au pays” en alourdissant la charge de remboursement de la dette.- Prévisions revues en baisse -Toutefois, Jerome Powell a clairement laissé entendre que la Fed ne dévierait pas rapidement de sa posture attentiste.Interrogé en conférence de presse sur l’impact des droits de douane mis en place par l’exécutif américain, M. Powell a assuré que la Fed prendra “des décisions plus avisées et meilleures si nous attendons encore quelques mois ou le temps qu’il faudra pour avoir une idée réelle de la manière dont cela se répercutera sur l’inflation”.Nombre d’experts considèrent que le constat d’une modération de l’inflation (à +2,1% sur un an en avril aux Etats-Unis, selon l’indice officiel PCE) aurait pu permettre à la Fed de baisser ses taux ce mois-ci, mais c’était sans compter l’impact redouté des droits de douane sur les prix.Ceux-ci mettent généralement “un peu de temps” avant d’être répercutés au niveau des consommateurs, a temporisé Jerome Powell.Lors de la réunion, les responsables de la Fed ont aussi actualisé à la baisse leurs prévisions pour la première économie mondiale. Ils attendent désormais une croissance du produit intérieur brut (PIB) à 1,4% en 2025 (contre 1,7% prévu en mars et 2,1% en décembre 2024) et prévoient une accélération de l’inflation à 3% (contre 2,7% en mars) alors que la Fed vise un taux de 2%. Ils ont aussi légèrement relevé le niveau de chômage attendu à 4,5% (contre 4,4% en mars).En revanche, ils envisagent deux baisses de taux cette année. Une éventualité à laquelle les analystes accordent de moins en moins de crédit au regard de la manière dont M. Powell a temporisé. Ils retiennent surtout que la Fed a réduit le nombre de baisses envisagées en 2026 et 2027.Après une réaction initiale positive, Wall Street a flanché en prenant connaissance de ces perspectives et terminé la séance en léger retrait.- “Stagflation” à l’horizon -M. Powell a par ailleurs indiqué que la Fed surveillait les développements de la guerre entre l’Iran et Israël, notamment du fait du risque d’impact sur les prix du pétrole.Il a estimé que les crises affectant l’or noir “n’avaient généralement pas d’impact durable sur l’inflation, à l’exception bien sûr des années 1970. (…) Mais l’économie américaine est beaucoup moins dépendante du pétrole importé qu’à l’époque”. “La Fed n’aime pas parler de stagflation [mot-valise pour parler d’une économie combinant faible croissance et inflation élevée], mais c’est ce qu’ils prévoient: plus de chômage, plus d’inflation et une croissance ralentie cette année”, remarque dans une note Heather Long, économiste de la banque Navy Federal Credit Union.”C’est une situation délicate pour la banque centrale comme pour les Américains des classes moyennes et populaires qui sentiront la pression des hausses de prix liées aux droits de douane”, ajoute-t-elle. Pour elle comme pour la majorité des observateurs, la Fed ne bougera pas ses taux de l’été avant peut-être une détente en septembre.

La Fed maintient ses taux, Trump dénigre son président Jerome Powell

La Réserve fédérale américaine (Fed) a sans surprise mercredi laissé ses taux d’intérêt inchangés pour la quatrième fois de suite, un statu quo qu’elle semble vouloir encore prolonger malgré la frustration de Donald Trump qui souhaite une baisse.La banque centrale américaine a maintenu ses taux dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%, une décision attendue par les marchés.Ces taux, qui guident les coûts d’emprunt des entreprises et particuliers, n’ont pas évolué depuis la réunion de décembre, avant le retour à la Maison Blanche de M. Trump qui bout d’impatience.Ce nouveau statu quo a suscité la colère de Trump. Sur son réseau social Truth Social, il écrit que le président de l’institution Jerome Powell était “le PIRE”, un “vrai idiot, qui coûte des milliards à l’Amérique !”. Quelques heures avant l’annonce de la décision de la Fed, il avait répété qu’il n’y avait selon lui “pas d’inflation” aux Etats-Unis et qu’il voudrait donc “voir les taux baisser”.Donald Trump avait lui-même désigné M. Powell pour prendre la tête de l’institution en 2018. Son mandat s’achève dans moins d’un an.”Peut-être que je devrais aller à la Fed. Est-ce que je suis autorisé à me désigner moi-même ?”, a grincé M. Trump mercredi, estimant que le niveau actuel des taux d’intérêt “coût(ait) une fortune au pays” en alourdissant la charge de remboursement de la dette.- Prévisions revues en baisse -Toutefois, Jerome Powell a clairement laissé entendre que la Fed ne dévierait pas rapidement de sa posture attentiste.Interrogé en conférence de presse sur l’impact des droits de douane mis en place par l’exécutif américain, M. Powell a assuré que la Fed prendra “des décisions plus avisées et meilleures si nous attendons encore quelques mois ou le temps qu’il faudra pour avoir une idée réelle de la manière dont cela se répercutera sur l’inflation”.Nombre d’experts considèrent que le constat d’une modération de l’inflation (à +2,1% sur un an en avril aux Etats-Unis, selon l’indice officiel PCE) aurait pu permettre à la Fed de baisser ses taux ce mois-ci, mais c’était sans compter l’impact redouté des droits de douane sur les prix.Ceux-ci mettent généralement “un peu de temps” avant d’être répercutés au niveau des consommateurs, a temporisé Jerome Powell.Lors de la réunion, les responsables de la Fed ont aussi actualisé à la baisse leurs prévisions pour la première économie mondiale. Ils attendent désormais une croissance du produit intérieur brut (PIB) à 1,4% en 2025 (contre 1,7% prévu en mars et 2,1% en décembre 2024) et prévoient une accélération de l’inflation à 3% (contre 2,7% en mars) alors que la Fed vise un taux de 2%. Ils ont aussi légèrement relevé le niveau de chômage attendu à 4,5% (contre 4,4% en mars).En revanche, ils envisagent deux baisses de taux cette année. Une éventualité à laquelle les analystes accordent de moins en moins de crédit au regard de la manière dont M. Powell a temporisé. Ils retiennent surtout que la Fed a réduit le nombre de baisses envisagées en 2026 et 2027.Après une réaction initiale positive, Wall Street a flanché en prenant connaissance de ces perspectives et terminé la séance en léger retrait.- “Stagflation” à l’horizon -M. Powell a par ailleurs indiqué que la Fed surveillait les développements de la guerre entre l’Iran et Israël, notamment du fait du risque d’impact sur les prix du pétrole.Il a estimé que les crises affectant l’or noir “n’avaient généralement pas d’impact durable sur l’inflation, à l’exception bien sûr des années 1970. (…) Mais l’économie américaine est beaucoup moins dépendante du pétrole importé qu’à l’époque”. “La Fed n’aime pas parler de stagflation [mot-valise pour parler d’une économie combinant faible croissance et inflation élevée], mais c’est ce qu’ils prévoient: plus de chômage, plus d’inflation et une croissance ralentie cette année”, remarque dans une note Heather Long, économiste de la banque Navy Federal Credit Union.”C’est une situation délicate pour la banque centrale comme pour les Américains des classes moyennes et populaires qui sentiront la pression des hausses de prix liées aux droits de douane”, ajoute-t-elle. Pour elle comme pour la majorité des observateurs, la Fed ne bougera pas ses taux de l’été avant peut-être une détente en septembre.

S.Africa’s iconic protea flower relocates as climate warmsThu, 19 Jun 2025 05:40:35 GMT

On his farm two hours north of Johannesburg, Nico Thuynsma gestured towards thousands of orange, yellow and pink proteas in flower and thriving 1,500 kilometres (930 miles) from their natural home at the southern tip of Africa.”They’re all different,” the 55-year-old farmer said of the assorted blooms from the diverse Proteaceae family that has more …

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Mondial des clubs: le PSG veut enchaîner contre le Botafogo de John Textor

Impressionnant contre l’Atlético de Madrid (4-0), le Paris SG champion d’Europe fera un grand pas vers la première place du groupe B au Mondial des clubs s’il bat dans la nuit de jeudi à vendredi (03h00) Botafogo, l’équipe du propriétaire de Lyon John Textor.La domination écrasante du PSG dimanche au Rose Bowl de Pasadena, banlieue nord de Los Angeles, a prolongé si besoin était l’euphorie parisienne, deux semaines après la démonstration en finale de Ligue des champions contre l’Inter Milan (5-0).L’Atlético était sur le papier le plus dangereux des adversaires dans cette phase de groupe pour Paris, qui ne vise rien de moins que la première place pour décoller vers Atlanta, où l’attendra un huitième de finale contre le deuxième du groupe A. Botafogo, jeudi au Rose Bowl, et les Seattle Sounders, lundi au Lumen Field de Seattle (21H00), n’ont en théorie pas les armes pour rivaliser avec ce PSG.Mais le duel ne manque pas de piquant puisque le club brésilien appartient au groupe Eagle Football Holdings de John Textor, également propriétaire de l’Olympique Lyonnais. Or sur la scène française, le fantasque milliardaire américain a longtemps entretenu une relation orageuse avec le président du PSG Nasser Al-Khelaïfi. Les deux dirigeants ne partagent pas la même vision de l’économie du sport, Textor accusant le Paris SG de concurrence déloyale du fait du financement du club par l’Etat qatari (via le fonds QSI).Une querelle qui a pris un tour spectaculaire lors d’une visioconférence en juillet 2024 entre propriétaires de clubs, sur fond de crise des droits TV du foot français. Les deux hommes s’y sont invectivés, sous le regard médusé de leurs collègues.Par la suite, entre autres acrimonies, l’espiègle John Textor s’est félicité du tirage au sort qui a mis dans le même groupe du Mondial des clubs son Botafogo et le PSG, par une provocation, en qualifiant Paris de “petit club”.- Réconciliation -Mais il s’est excusé depuis, selon l’entourage de “NAK”, qui a invité ensuite celui qu’il avait qualifié de “cowboy” au Parc des Princes, pour la demi-finale retour de Ligue des champions contre Arsenal (2-1). Les deux hommes ont ensuite échangé longuement lors d’un comité exécutif de l’UEFA puis en marge de la finale de Ligue Europa, le 21 mai à Bilbao. Nasser Al-Khelaïfi et John Textor se sont accordés pour mettre leurs différends de côté et travailler ensemble alors que vacillent la santé financière du foot français et de l’OL.Les joueurs suivent-ils ce type de péripéties politiques? Pas sûr, mais on peut s’attendre à ce que les Parisiens, avec Bradley Barcola de retour  à l’entraînement collectif depuis lundi, ne fassent pas de quartiers jeudi sur le terrain, souhaitant continuer sur leur lancée. Pour sa part, Botafogo, champion du Brésil en titre et vainqueur de la dernière Copa Libertadores, voudra vendre chèrement sa peau. Il a battu Seattle dimanche (2-1) et veut profiter de ce Mondial pour oublier ses tracas domestiques (8e place dans le championnat après 11 journées).”C’est notre ADN d’avoir la possession du ballon, mais on n’a pas réussi à l’avoir et ça a été un problème”, avait réagi l’entraîneur de Botafogo, Renato Paiva, après l’entame néanmoins victorieuse de son équipe. Il est sûrement prévenu qu’elle ne l’aura pas davantage contre le PSG.Paiva va retrouver les Parisiens Joao Neves et Gonçalo Ramos, qu’il a contribué à former lorsqu’il dirigeait l’équipe de jeunes du Benfica Lisbonne. “S’ils marquent contre moi, je les giflerai tous les deux”, a-t-il plaisanté dans un interview à la FIFA.Un autre Portugais, le milieu du PSG Vitinha, a pour sa part averti après la punition infligée à l’Atlético: “Maintenant, c’est au tour de Botafogo”.

Les lieux rafraîchis, premiers et derniers refuges face aux canicules extrêmes

Face au risque de chaleurs extrêmes prolongées, aggravé par le réchauffement climatique, de plus en plus de villes cartographient leurs lieux “rafraîchis”, susceptibles d’accueillir quelques heures durant les populations les plus fragiles, mais les besoins sont immenses et les solutions souvent sous-dimensionnées.Depuis l’expérience traumatisante de la canicule de 2003, qui avait provoqué la mort de 15.000 personnes, les maires ont l’obligation de recenser les lieux frais ou climatisés de leur ville, et de tenir à jour un registre des personnes vulnérables.En cas de canicule, il s’agit de mettre rapidement à l’abri ces personnes en les conduisant dans des salles climatisées. Mais ce dispositif a largement “fait les preuves de son inefficacité”, retrace Sébastien Maire, délégué général de l’association France Ville Durable. L’inscription sur le registre étant volontaire, les personnes les plus isolées échappent selon lui à tout recensement. Depuis, les mairies ont recentré leur action et leur communication sur la présence de lieux “refuges” disséminés un peu partout dans les villes. C’est le cas à Paris, où 1.400 îlots de fraîcheur ont été cartographiés “à moins de sept minutes à pied”: parcs, aires de brumisation, rues végétalisées, églises, piscines, musées ou bibliothèques climatisés…”On s’attend à des températures de 50 degrés dans les prochaines années. On est donc dans une course contre la montre face aux effets du réchauffement”, explique à l’AFP Dan Lert, adjoint à la Transition écologique.- “Dôme de chaleur” -En 2023, un exercice de simulation “Paris à 50°C” a été réalisé pour anticiper un “dôme de chaleur”. Dans leur document de synthèse, les services de la Ville s’interrogent sur la possibilité d’ouvrir “d’autres lieux refuges” comme des centres commerciaux, des gares souterraines ou des parkings, et de les occuper “pendant une longue période”, y compris “de nuit”.Les tunnels de la petite ceinture parisienne ont également été testés pour faire classe aux élèves.Si certaines villes sont plus en avance, “rares sont celles qui ont une approche stratégique de ces lieux refuges”, reconnaît l’urbaniste Clément Gaillard.”Si une canicule catastrophique a lieu demain, on mobilisera dans l’urgence les parkings souterrains, les lieux enterrés et les églises”, assure cet expert en conception bioclimatique, rappelant qu’il existe un “énorme gisement de bâtiments abondamment climatisés, tels les centres commerciaux”.Aujourd’hui, les villes privilégient les solutions faciles à mettre à œuvre sur le plan technique et juridique. C’est le cas de Saint-Genis-Laval, ville de 21.000 habitants en banlieue lyonnaise, où la salle climatisée du conseil municipal est aménagée l’été pour accueillir un public intergénérationnel. A Toulouse, l’accent a été mis sur l’extension le soir des horaires de fermeture des parcs, piscines, musées et bibliothèques, ainsi que sur la gratuité des lieux culturels.- “Dormir dehors” -Autre solution très prisée des communes, la végétalisation des cours d’école permet en théorie d’accueillir des publics vulnérables hors du temps scolaire.”Ce n’est pas de la climatisation mais du rafraîchissement de quelques degrés”, observe néanmoins Sébastien Maire, qui n’est “pas certain que cela suffise sur le plan sanitaire”.Lui défend aussi l’idée de climatiser certains préaux d’école pour en faire de véritables “zones refuges” et éviter “que chacun ne s’équipe de climatiseurs individuels”, mais aussi les “réseaux de froid” et la mobilisation du “foncier privé, comme les cours intérieures d’immeubles”.”Si la canicule est vraiment intense, il n’y aura pas assez de lieux frais et il faudrait pouvoir dormir dehors, notamment dans les parcs, ce qui pose la question de la surveillance et des obstacles psychologiques”, estime de son côté la géographe Anne Ruas.Dans les quartiers populaires où les logements non rénovés sont des passoires thermiques, l’accès à des zones fraîches est d’autant plus crucial que les habitants n’ont souvent pas les ressources pour échapper à la chaleur.”Il y a des îlots de fraîcheur mais ils ne sont pas assez nombreux”, constate Sanaa Saitouli, co-fondatrice de l’association Banlieues Climat.Or les communes les moins riches sont souvent celles qui investissent le moins dans les solutions de rafraîchissement.”Il y a des communes très engagées dans la protection de leur population contre la chaleur, mais le gouvernement les prive de moyens financiers, tandis que beaucoup d’autres n’ont pas pris la mesure de l’urgence” interpelle Robin Ehl, chargé de campagne chez Oxfam.

Les lieux rafraîchis, premiers et derniers refuges face aux canicules extrêmes

Face au risque de chaleurs extrêmes prolongées, aggravé par le réchauffement climatique, de plus en plus de villes cartographient leurs lieux “rafraîchis”, susceptibles d’accueillir quelques heures durant les populations les plus fragiles, mais les besoins sont immenses et les solutions souvent sous-dimensionnées.Depuis l’expérience traumatisante de la canicule de 2003, qui avait provoqué la mort de 15.000 personnes, les maires ont l’obligation de recenser les lieux frais ou climatisés de leur ville, et de tenir à jour un registre des personnes vulnérables.En cas de canicule, il s’agit de mettre rapidement à l’abri ces personnes en les conduisant dans des salles climatisées. Mais ce dispositif a largement “fait les preuves de son inefficacité”, retrace Sébastien Maire, délégué général de l’association France Ville Durable. L’inscription sur le registre étant volontaire, les personnes les plus isolées échappent selon lui à tout recensement. Depuis, les mairies ont recentré leur action et leur communication sur la présence de lieux “refuges” disséminés un peu partout dans les villes. C’est le cas à Paris, où 1.400 îlots de fraîcheur ont été cartographiés “à moins de sept minutes à pied”: parcs, aires de brumisation, rues végétalisées, églises, piscines, musées ou bibliothèques climatisés…”On s’attend à des températures de 50 degrés dans les prochaines années. On est donc dans une course contre la montre face aux effets du réchauffement”, explique à l’AFP Dan Lert, adjoint à la Transition écologique.- “Dôme de chaleur” -En 2023, un exercice de simulation “Paris à 50°C” a été réalisé pour anticiper un “dôme de chaleur”. Dans leur document de synthèse, les services de la Ville s’interrogent sur la possibilité d’ouvrir “d’autres lieux refuges” comme des centres commerciaux, des gares souterraines ou des parkings, et de les occuper “pendant une longue période”, y compris “de nuit”.Les tunnels de la petite ceinture parisienne ont également été testés pour faire classe aux élèves.Si certaines villes sont plus en avance, “rares sont celles qui ont une approche stratégique de ces lieux refuges”, reconnaît l’urbaniste Clément Gaillard.”Si une canicule catastrophique a lieu demain, on mobilisera dans l’urgence les parkings souterrains, les lieux enterrés et les églises”, assure cet expert en conception bioclimatique, rappelant qu’il existe un “énorme gisement de bâtiments abondamment climatisés, tels les centres commerciaux”.Aujourd’hui, les villes privilégient les solutions faciles à mettre à œuvre sur le plan technique et juridique. C’est le cas de Saint-Genis-Laval, ville de 21.000 habitants en banlieue lyonnaise, où la salle climatisée du conseil municipal est aménagée l’été pour accueillir un public intergénérationnel. A Toulouse, l’accent a été mis sur l’extension le soir des horaires de fermeture des parcs, piscines, musées et bibliothèques, ainsi que sur la gratuité des lieux culturels.- “Dormir dehors” -Autre solution très prisée des communes, la végétalisation des cours d’école permet en théorie d’accueillir des publics vulnérables hors du temps scolaire.”Ce n’est pas de la climatisation mais du rafraîchissement de quelques degrés”, observe néanmoins Sébastien Maire, qui n’est “pas certain que cela suffise sur le plan sanitaire”.Lui défend aussi l’idée de climatiser certains préaux d’école pour en faire de véritables “zones refuges” et éviter “que chacun ne s’équipe de climatiseurs individuels”, mais aussi les “réseaux de froid” et la mobilisation du “foncier privé, comme les cours intérieures d’immeubles”.”Si la canicule est vraiment intense, il n’y aura pas assez de lieux frais et il faudrait pouvoir dormir dehors, notamment dans les parcs, ce qui pose la question de la surveillance et des obstacles psychologiques”, estime de son côté la géographe Anne Ruas.Dans les quartiers populaires où les logements non rénovés sont des passoires thermiques, l’accès à des zones fraîches est d’autant plus crucial que les habitants n’ont souvent pas les ressources pour échapper à la chaleur.”Il y a des îlots de fraîcheur mais ils ne sont pas assez nombreux”, constate Sanaa Saitouli, co-fondatrice de l’association Banlieues Climat.Or les communes les moins riches sont souvent celles qui investissent le moins dans les solutions de rafraîchissement.”Il y a des communes très engagées dans la protection de leur population contre la chaleur, mais le gouvernement les prive de moyens financiers, tandis que beaucoup d’autres n’ont pas pris la mesure de l’urgence” interpelle Robin Ehl, chargé de campagne chez Oxfam.

Les lieux rafraîchis, premiers et derniers refuges face aux canicules extrêmes

Face au risque de chaleurs extrêmes prolongées, aggravé par le réchauffement climatique, de plus en plus de villes cartographient leurs lieux “rafraîchis”, susceptibles d’accueillir quelques heures durant les populations les plus fragiles, mais les besoins sont immenses et les solutions souvent sous-dimensionnées.Depuis l’expérience traumatisante de la canicule de 2003, qui avait provoqué la mort de 15.000 personnes, les maires ont l’obligation de recenser les lieux frais ou climatisés de leur ville, et de tenir à jour un registre des personnes vulnérables.En cas de canicule, il s’agit de mettre rapidement à l’abri ces personnes en les conduisant dans des salles climatisées. Mais ce dispositif a largement “fait les preuves de son inefficacité”, retrace Sébastien Maire, délégué général de l’association France Ville Durable. L’inscription sur le registre étant volontaire, les personnes les plus isolées échappent selon lui à tout recensement. Depuis, les mairies ont recentré leur action et leur communication sur la présence de lieux “refuges” disséminés un peu partout dans les villes. C’est le cas à Paris, où 1.400 îlots de fraîcheur ont été cartographiés “à moins de sept minutes à pied”: parcs, aires de brumisation, rues végétalisées, églises, piscines, musées ou bibliothèques climatisés…”On s’attend à des températures de 50 degrés dans les prochaines années. On est donc dans une course contre la montre face aux effets du réchauffement”, explique à l’AFP Dan Lert, adjoint à la Transition écologique.- “Dôme de chaleur” -En 2023, un exercice de simulation “Paris à 50°C” a été réalisé pour anticiper un “dôme de chaleur”. Dans leur document de synthèse, les services de la Ville s’interrogent sur la possibilité d’ouvrir “d’autres lieux refuges” comme des centres commerciaux, des gares souterraines ou des parkings, et de les occuper “pendant une longue période”, y compris “de nuit”.Les tunnels de la petite ceinture parisienne ont également été testés pour faire classe aux élèves.Si certaines villes sont plus en avance, “rares sont celles qui ont une approche stratégique de ces lieux refuges”, reconnaît l’urbaniste Clément Gaillard.”Si une canicule catastrophique a lieu demain, on mobilisera dans l’urgence les parkings souterrains, les lieux enterrés et les églises”, assure cet expert en conception bioclimatique, rappelant qu’il existe un “énorme gisement de bâtiments abondamment climatisés, tels les centres commerciaux”.Aujourd’hui, les villes privilégient les solutions faciles à mettre à œuvre sur le plan technique et juridique. C’est le cas de Saint-Genis-Laval, ville de 21.000 habitants en banlieue lyonnaise, où la salle climatisée du conseil municipal est aménagée l’été pour accueillir un public intergénérationnel. A Toulouse, l’accent a été mis sur l’extension le soir des horaires de fermeture des parcs, piscines, musées et bibliothèques, ainsi que sur la gratuité des lieux culturels.- “Dormir dehors” -Autre solution très prisée des communes, la végétalisation des cours d’école permet en théorie d’accueillir des publics vulnérables hors du temps scolaire.”Ce n’est pas de la climatisation mais du rafraîchissement de quelques degrés”, observe néanmoins Sébastien Maire, qui n’est “pas certain que cela suffise sur le plan sanitaire”.Lui défend aussi l’idée de climatiser certains préaux d’école pour en faire de véritables “zones refuges” et éviter “que chacun ne s’équipe de climatiseurs individuels”, mais aussi les “réseaux de froid” et la mobilisation du “foncier privé, comme les cours intérieures d’immeubles”.”Si la canicule est vraiment intense, il n’y aura pas assez de lieux frais et il faudrait pouvoir dormir dehors, notamment dans les parcs, ce qui pose la question de la surveillance et des obstacles psychologiques”, estime de son côté la géographe Anne Ruas.Dans les quartiers populaires où les logements non rénovés sont des passoires thermiques, l’accès à des zones fraîches est d’autant plus crucial que les habitants n’ont souvent pas les ressources pour échapper à la chaleur.”Il y a des îlots de fraîcheur mais ils ne sont pas assez nombreux”, constate Sanaa Saitouli, co-fondatrice de l’association Banlieues Climat.Or les communes les moins riches sont souvent celles qui investissent le moins dans les solutions de rafraîchissement.”Il y a des communes très engagées dans la protection de leur population contre la chaleur, mais le gouvernement les prive de moyens financiers, tandis que beaucoup d’autres n’ont pas pris la mesure de l’urgence” interpelle Robin Ehl, chargé de campagne chez Oxfam.

Homeland insecurity: Expelled Afghans seek swift return to Pakistan

Pakistan says it has expelled more than a million Afghans in the past two years, yet many have quickly attempted to return — preferring to take their chances dodging the law than struggle for existence in a homeland some had never even seen before.”Going back there would be sentencing my family to death,” said Hayatullah, a 46-year-old Afghan deported via the Torkham border crossing in Khyber Pakhtunkhwa province in early 2024. Since April and a renewed deportation drive, some 200,000 Afghans have spilled over the two main border crossings from Pakistan, entering on trucks loaded with hastily packed belongings.But they carry little hope of starting over in the impoverished country, where girls are banned from school after primary level.Hayatullah, a pseudonym, returned to Pakistan a month after being deported, travelling around 800 kilometres (500 miles) south to the Chaman border crossing in Balochistan, because for him, life in Afghanistan “had come to a standstill”.He paid a bribe to cross the Chaman frontier, “like all the day labourers who regularly travel across the border to work on the other side”.His wife and three children — including daughters, aged 16 and 18, who would be denied education in Afghanistan — had managed to avoid arrest and deportation.- Relative security -Hayatullah moved the family to Peshawar, the capital of Khyber Pakhtunkhwa and a region mostly populated by Pashtuns — the largest ethnic group in Afghanistan.”Compared to Islamabad, the police here don’t harass us as much,” he said.The only province governed by the opposition party of former Prime Minister Imran Khan — who is now in prison and in open conflict with the federal government — Khyber Pakhtunkhwa is considered a refuge of relative security for Afghans.Samad Khan, a 38-year-old Afghan who also spoke using a pseudonym, also chose to relocate his family to Peshawar.Born in eastern Pakistan’s Lahore city, he set foot in Afghanistan for the first time on April 22 — the day he was deported. “We have no relatives in Afghanistan, and there’s no sign of life. There’s no work, no income, and the Taliban are extremely strict,” he said.At first, he tried to find work in a country where 85 percent of the population lives on less than one dollar a day, but after a few weeks he instead found a way back to Pakistan. “I paid 50,000 rupees (around $180) to an Afghan truck driver,” he said, using one of his Pakistani employees’ ID cards to cross the border.He rushed back to Lahore to bundle his belongings and wife and two children — who had been left behind — into a vehicle, and moved to Peshawar. “I started a second-hand shoe business with the support of a friend. The police here don’t harass us like they do in Lahore, and the overall environment is much better,” he told AFP.- ‘Challenging’ reintegration – It’s hard to say how many Afghans have returned, as data is scarce.Government sources, eager to blame the country’s problems on supporters of Khan, claim that hundreds of thousands of Afghans are already back and settled in Khyber Pakhtunkhwa — figures that cannot be independently verified.Migrant rights defenders in Pakistan say they’ve heard of such returns, but insist the numbers are limited.The International Organization for Migration (IOM) told AFP that “some Afghans who were returned have subsequently chosen to remigrate to Pakistan”. “When individuals return to areas with limited access to basic services and livelihood opportunities, reintegration can be challenging,” said Avand Azeez Agha, communications officer for the UN agency in Kabul.  They might move on again, he said, “as people seek sustainable opportunities”.