Argentine: l’ex-présidente Kirchner désormais détenue chez elle
L’ex-présidente argentine Cristina Kirchner a commencé mardi à purger sa peine de prison à son domicile de Buenos Aires, après l’accord par la justice d’une assignation à résidence et que partisans et syndicats annonçaient pour mercredi une massive manifestation de soutien.Le jugement d’un tribunal fédéral, auquel l’AFP a eu accès, a disposé que la détention s’effectuera “à partir de ce jour, sous la modalité de l’assignation à résidence” accompagnée d'”un dispositif de surveillance électronique”, sans plus de précision sur ce dispositif, bracelet ou autre.La décision survient une semaine après la confirmation par la Cour suprême d’une condamnation de 2022 de Mme Kirchner à six ans de prison et à l’inéligibilité à vie pour administration frauduleuse -des marchés publics- pendant sa présidence (2007-2015).Un jugement retentissant contre une figure-clef de la politique argentine depuis 20 ans, successivement Première Dame, cheffe de l’État puis vice-présidente. Et à ce jour encore, quoique sans mandat électif, principale opposante au président ultralibéral Javier Milei.Mme Kirchner, 72 ans – âge qui en théorie lui permettait d’éviter l’incarcération – avait demandé de pouvoir effectuer la peine à son domicile du quartier de Constitucion, à Buenos Aires, invoquant des raisons institutionnelle et de sécurité.- Soutien sous ses fenêtres -Elle plaidait en particulier qu’en tant qu’ex-présidente, elle bénéficie d’une protection policière à vie – et donc d’une surveillance – à laquelle elle ne peut se soustraire. Et rappelait qu’en septembre 2022, alors vice-présidente, elle a été victime d’une tentative d’assassinat.Les procureurs qui avaient officié à son procès s’étaient pourtant prononcés contre l’assignation à résidence, estimant qu’en ce cas “les raisons humanitaires qui justifient une telle mesure d’exception ne sont pas évidentes”.Depuis le jugement de la Cour suprême, “CFK” a vu se mobiliser autour d’elle un noyau dur du militantisme péroniste (de centre-gauche), quelques centaines de partisans se relayant en une garde quasi-permanente sous ses fenêtres à Buenos Aires. Et qu’elle sort longuement saluer plusieurs fois par jours depuis son balcon. Ils étaient encore là mardi, bravant le froid de l’hiver austral, partageant un maté ou une saucisse grillée entre chants et slogans de soutien. Certains venus de loin, telle Huara Gatti, employée de 33 ans de Rosario (300 km de Buenos Aires), arrivée en train avec sac de couchage pour passer la nuit.”Il faut être ici, car c’est un moment très important, très triste et douloureux. C’est une façon de la serrer dans nos bras à distance, et de lui faire savoir qu’elle n’est pas seule”, déclarait-elle à l’AFP.”On t’aime Cris”, “Cristina est le peuple”, “Merci pour la conquête de tant de droits”… Sur les murs, les devantures de maisons ou commerces mitoyens, des dizaines, des centaines de messages sur des feuilles A4 disent la gratitude, voire l’adulation pour la présidente dont les mandats restent associés au souvenir d’une politique sociale volontariste. Ou, pour ses adversaires, pathologiquement ruineuse.Certains restaient des heures, d’autres venaient passer un moment puis repartaient. Des automobilistes klaxonnaient en soutien, d’autres au contraire lançaient un hostile “vous finirez tous en prison !”. Rappelant que Cristina Kirchner reste une figure éminemment clivante.- “Immense” mobilisation ? -Le jugement sur l’assignation à domicile enjoint à Mme Kirchner de “s’abstenir de tout comportement susceptible de troubler la tranquillité du voisinage et/ou de perturber la cohabitation pacifique de ses habitants”.L’ex-présidente aura droit à des visites limitées, et devra fournir à la justice une liste de personnes -famille, sécurité, médecins, avocats- qui pourront accéder à son domicile sans autorisation expresse de la justice.L’assignation a résidence fera l’objet d’une supervision tous les trois mois.Ces derniers jours, le Parti justicialiste (péroniste) et le mouvement syndical ont dit préparer pour mercredi une manifestation massive de soutien à Mme Kirchner à Buenos Aires, pour coïncider avec le début de sa sentence. Une option envisagée -mais non confirmée mardi- était une marche de 5km, du domicile de Mme Kirchner au Palais de justice.Une “immense mobilisation”, la “plus grande des derniers temps”, a promis Teresa Garcia, secrétaire du parti. Un “grand rassemblement populaire qui exprime le rejet d’une (condamnation) injuste, partiale et arbitraire”, a annoncé la CGT, plus grande centrale syndicale du pays.Tout au long de la procédure, Cristina Kirchner, niant toute malversation, n’a eu de cesse de dénoncer une “persécution politico-judiciaire” pour la “bannir” de la politique. L’inéligibilité l’empêchera de fait de postuler à un mandat de député régionale, qu’elle visait en septembre.
Wall Street plombée par le conflit Iran-Israël et la consommation américaine
La Bourse de New York a terminé dans le rouge mardi, freinée par l’hypothèse d’une implication américaine dans le conflit entre l’Iran et Israël et par une baisse de la consommation aux Etats-Unis en mai.Le Dow Jones a reculé de 0,70%, l’indice Nasdaq a perdu 0,91% et l’indice élargi S&P 500 a lâché 0,84%.Les investisseurs “continuent à avoir du mal à comprendre si la situation entre Israël et l’Iran est en train de s’aggraver ou de se désamorcer”, juge auprès de l’AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.Le président américain, Donald Trump, a affirmé mardi que les Etats-Unis ne tueraient pas le guide suprême iranien “pour le moment”, et semblé demander une reddition iranienne, au cinquième jour de la confrontation militaire déclenchée entre Téhéran et Israël par une attaque israélienne. Avant une réunion dans la soirée de son conseil de sécurité, Donald Trump a écrit mardi “capitulation sans conditions”, dans un message en deux mots sur sa plateforme Truth Social. Les acteurs de marché sont particulièrement attentifs à l’évolution de la situation au Moyen-Orient en raison de l’importance de la région pour le pétrole mondial.”L’Iran produit près de trois millions de barils de pétrole par jour”, rappelle Art Hogan.”Si cette situation devait s’aggraver et que cet approvisionnement était retiré de l’offre mondiale, on assisterait probablement à un plus grand bond des prix du pétrole et ce serait un frein économique pour tout le monde”, ajoute l’analyste.Le baril de WTI américain a déjà bondi de 10% depuis l’attaque israélienne sur le territoire iranien vendredi.L’Iran borde par ailleurs le détroit d’Ormuz, un passage étroit par lequel transite près de 20% du pétrole mondial.A Wall Street, les investisseurs ont aussi quelque peu été refroidis par le déclin plus fort qu’attendu des ventes au détail aux Etats-Unis le mois dernier.Ce sont des secteurs de premier plan comme l’automobile, le bâtiment et la restauration qui ont le plus flanché. Selon Michael Pearce, économiste chez Oxford Economics, “les annonces de droits de douane ont eu un impact net sur la planification des grosses dépenses”, ce qui avait poussé la consommation en avril.La production industrielle au mois de mai a également plus reculé qu’anticipé par les marchés, à -0,2%, selon des données publiées mardi.”La combinaison de données économiques négatives et d’une situation de plus en plus compliquée en matière d’affaires étrangères a incité les acteurs du marché à adopter une attitude de réduction des risques”, note Jose Torres, d’Interactive Brokers.Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans se détendait à 4,39%, contre 4,45% lundi en clôture.Au tableau des valeurs, les sociétés du secteur de l’énergie solaire ont dévissé en raison de l’avancement au Congrès américain du mégaprojet de loi budgétaire de Donald Trump qui supprime une grande partie des incitations fiscales aux énergies renouvelables, en particulier celles pour le solaire et l’éolien. Vers 13H55 GMT, Enphase Energy a plongé de 24,10%, First Solar de 17,89%, Sunrun a dévissé de plus de 40% et SolarEdge Technologies de plus de 33%.Le réseau social Reddit (+6,05% à 133,84 dollars) a été recherché après le lancement d’outils publicitaires propulsés par l’intelligence artificielle (IA). La compagnie aérienne JetBlue (-7,88% à 4,21 dollars) a elle été sanctionnée pour ses nouvelles coupes budgétaires en raison d’une demande moins forte qu’attendu qui menace ses marges d’exploitation. Dans son sillage, la plupart des valeurs du secteurs ont reculé à l’image d’American Airlines (-3,12%), Delta (-4,33%) ou United Airlines (-6,18%).
Abaisser le prix plafond sur le pétrole russe n’est plus une priorité selon von der Leyen
L’abaissement du plafond du prix de vente du baril de pétrole russe, un temps envisagé, n’est plus priorité du fait de la hausse du cours du pétrole, a déclaré mardi la présidente de la Commission européenne (CE), Ursula von der Leyen, en marge du sommet du G7 au Canada.La CE envisageait jusqu’ici d’inclure le passage du plafond de 60 dollars à 45 dollars à son prochain “paquet” de sanctions, afin de réduire encore les capacités de la Russie à financer sa guerre en Ukraine.Si le plafond actuel “avait peu d’effet” jusqu’ici du fait de la baisse du cours du pétrole, “la hausse des prix observée ces derniers jours rend toute sa pertinence” à la limite de 60 dollars, a déclaré à la presse Mme von der Leyen.”Il n’y a donc pas dans l’immédiat de pression pour abaisser encore le plafond existant”, a-t-elle ajouté.Ce plafonnement était une initiative du G7, fin 2022, dans le but de réduire les apports financiers en faveur de la Russie en créant les conditions pour empêcher les compagnies de transport maritime et d’assurance, principalement occidentales, de faire affaire avec la Russie au-delà de ce prix par baril.Selon la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas, le seuil de 60 dollars a permis de réduire de 30% les revenus pétroliers de la Russie, essentiels au financement de sa guerre contre l’Ukraine.La Russie a cependant constitué une flotte “fantôme” de pétroliers pour contourner cette interdiction, estimée à plus de 500 navires, que l’UE a déjà pris pour cible.La CE espérait convaincre Donald Trump d’accepter d’abaisser à 45 dollars ce plafond mais la guerre entre Israël et l’Iran a fait passer le sujet au second plan et le président américain a quitté le sommet prématurément du fait de la crise.L’UE envisage également d’ajouter 22 autres banques russes à sa liste d’institutions financières privées d’accès au marché international des capitaux via le système Swift. Elle veut aussi ajouter d’autres sociétés, y compris de Chine, à la liste noire de celles qui aident l’armée russe à contourner les sanctions déjà en place.M. Trump ne souhaite de son côté pas imposer de nouvelle sanction à la Russie, malgré l’absence d’engagement de la part de Vladimir Poutine en faveur d’un cessez-le-feu avec l’Ukraine.Mais “le fait que nous ayons un nouveau paquet, renforcé, de sanctions à l’encontre de la Russie est la preuve” de l’engagement de l’Europe aux côtés de l’Ukraine, a insisté Ursula von der Leyen.
Abaisser le prix plafond sur le pétrole russe n’est plus une priorité selon von der Leyen
L’abaissement du plafond du prix de vente du baril de pétrole russe, un temps envisagé, n’est plus priorité du fait de la hausse du cours du pétrole, a déclaré mardi la présidente de la Commission européenne (CE), Ursula von der Leyen, en marge du sommet du G7 au Canada.La CE envisageait jusqu’ici d’inclure le passage du plafond de 60 dollars à 45 dollars à son prochain “paquet” de sanctions, afin de réduire encore les capacités de la Russie à financer sa guerre en Ukraine.Si le plafond actuel “avait peu d’effet” jusqu’ici du fait de la baisse du cours du pétrole, “la hausse des prix observée ces derniers jours rend toute sa pertinence” à la limite de 60 dollars, a déclaré à la presse Mme von der Leyen.”Il n’y a donc pas dans l’immédiat de pression pour abaisser encore le plafond existant”, a-t-elle ajouté.Ce plafonnement était une initiative du G7, fin 2022, dans le but de réduire les apports financiers en faveur de la Russie en créant les conditions pour empêcher les compagnies de transport maritime et d’assurance, principalement occidentales, de faire affaire avec la Russie au-delà de ce prix par baril.Selon la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas, le seuil de 60 dollars a permis de réduire de 30% les revenus pétroliers de la Russie, essentiels au financement de sa guerre contre l’Ukraine.La Russie a cependant constitué une flotte “fantôme” de pétroliers pour contourner cette interdiction, estimée à plus de 500 navires, que l’UE a déjà pris pour cible.La CE espérait convaincre Donald Trump d’accepter d’abaisser à 45 dollars ce plafond mais la guerre entre Israël et l’Iran a fait passer le sujet au second plan et le président américain a quitté le sommet prématurément du fait de la crise.L’UE envisage également d’ajouter 22 autres banques russes à sa liste d’institutions financières privées d’accès au marché international des capitaux via le système Swift. Elle veut aussi ajouter d’autres sociétés, y compris de Chine, à la liste noire de celles qui aident l’armée russe à contourner les sanctions déjà en place.M. Trump ne souhaite de son côté pas imposer de nouvelle sanction à la Russie, malgré l’absence d’engagement de la part de Vladimir Poutine en faveur d’un cessez-le-feu avec l’Ukraine.Mais “le fait que nous ayons un nouveau paquet, renforcé, de sanctions à l’encontre de la Russie est la preuve” de l’engagement de l’Europe aux côtés de l’Ukraine, a insisté Ursula von der Leyen.
La nuit tombe sur un “conclave” des retraites devenu labyrinthe
Entamé il y a trois mois et demi, le conclave sur les retraites entre partenaires sociaux, impulsé par François Bayrou, n’avait toujours pas trouvé d’issue mardi en fin de soirée, date butoir de la concertation.”J’ai abordé l’aspect cotisations et la partie patronale nous a dit +vous savez, augmenter les cotisations, c’est non+: donc en gros, on n’a pas à leur poser la question”, s’est désolée Christelle Thieffinne négociatrice de la CFE-CGC, venue parler à la presse en soirée.Ce fut le refrain de la journée: “la négociation n’a pas avancé”, a ainsi brossé peu avant midi, Yvan Ricordeau, représentant de la CFDT, qui a agité le spectre d’un échec.Entamées à 9h30, les discussions se sont arrêtées à 11h30, le temps d’un long déjeuner pour chaque camp. “L’après-midi, on a repris à 15h, on a parlé de pénibilité, puis à 16h, il y a eu une interruption de séance de deux heures à la demande du patronat et ils reviennent pour proposer… rien”, a encore regretté Mme Thieffinne. – Le patronat “plante la négo” -La concertation a repris vers 18h00. Avec une partie patronale qui “plante la négo”, selon l’accusation lancée par la même représentante de la CFE-CGC, qui a décrit une “ambiance tendue”.Le Medef ne s’est pas présenté devant la presse de la journée. La CFE-CGC refuse toutefois de quitter la concertation: “C’est à eux, la partie patronale, de nous dire qu’ils refusent d’avancer”.Des plateaux repas ont été servis aux participants, pour reprendre les travaux après 20h. Pour alléger la pression, le Premier ministre, François Bayrou, s’était dit prêt lundi à accorder “quelques jours de plus” aux cinq partenaires encore présents: CFDT, CFTC, CFE-CGC côté syndical, Medef et CPME côté patronal. Mais pour les syndicats, pas question d’aller au-delà de la date butoir de mardi si le patronat n’avance pas.Les syndicats veulent en particulier obtenir que la pénibilité et l’usure soient prises en compte pour pouvoir partir avant 64 ans, l’âge légal fixé par la réforme Borne de 2023. Et les représentants des salariés accusent le patronat de privilégier la reconversion plutôt que les départs anticipés en cas d’usure professionnelle.Parmi les autres “points durs”, la CFTC a également mis comme “ligne rouge” – objectif impératif – le passage à 66 ans de l’âge de départ sans décote (contre 67 ans), également rejeté par le patronat.- Prime seniors “pas évoquée” -Les syndicats ont en tout cas enterré la proposition sortie du chapeau lundi par François Bayrou d’une “prime” pour inciter les salariés seniors à retarder leur départ à la retraite.”Ce n’est ni une demande d’une organisation syndicale, ni d’une organisation patronale. Elle n’a fait l’objet d’aucun chiffrage et d’aucune étude de faisabilité, et pour l’instant, elle n’a pas été évoquée”, a souligné Yvan Ricordeau à la mi-journée.Même si ça ne faisait pas grand mystère depuis le début, le Medef a entériné depuis le 10 juin qu’il ne bougerait pas sur l’âge de départ à 64 ans. Ce n’est pas forcément une fin de non-recevoir pour les syndicats. Tout dépendra de ce que le patronat lâchera en termes de carrière des femmes, de pénibilité, ou d’augmentation de cotisations sociales.”S’il y a un accord (au conclave), il y aura débat au Parlement, mais je ne remettrai pas en chantier s’il n’y a pas d’accord”, a rappelé mardi François Bayrou devant les députés. La fin du conclave est un instant de vérité pour le Premier ministre. Il s’était engagé au début du processus à présenter un éventuel accord – même partiel – devant le Parlement. L’idée de ce conclave était principalement de rendre moins impopulaire la réforme des retraites Borne de 2023, qui porte progressivement de 62 à 64 ans le départ à la retraite. Tout en visant l’équilibre financier, alors le déficit annoncé du système est de 6,6 milliards d’euros en 2030.FO avait claqué la porte dès la première réunion le 27 février, la CGT et l’U2P (organe patronal pour les artisans) avaient à leur tour quitté mi-mars ce processus prévu initialement pour s’achever le 28 mai.Le Premier ministre avait lancé ce nouveau format de discussions après un compromis noué avec les socialistes pour éviter une censure du gouvernement.”Si le Parlement n’avait pas le dernier mot (sur les retraites), c’était la censure”, a rappelé devant la presse mardi le porte-parole du groupe PS à l’Assemblée nationale, Arthur Delaporte. pgr-lby-boc-sl/alu/cbn
La nuit tombe sur un “conclave” des retraites devenu labyrinthe
Entamé il y a trois mois et demi, le conclave sur les retraites entre partenaires sociaux, impulsé par François Bayrou, n’avait toujours pas trouvé d’issue mardi en fin de soirée, date butoir de la concertation.”J’ai abordé l’aspect cotisations et la partie patronale nous a dit +vous savez, augmenter les cotisations, c’est non+: donc en gros, on n’a pas à leur poser la question”, s’est désolée Christelle Thieffinne négociatrice de la CFE-CGC, venue parler à la presse en soirée.Ce fut le refrain de la journée: “la négociation n’a pas avancé”, a ainsi brossé peu avant midi, Yvan Ricordeau, représentant de la CFDT, qui a agité le spectre d’un échec.Entamées à 9h30, les discussions se sont arrêtées à 11h30, le temps d’un long déjeuner pour chaque camp. “L’après-midi, on a repris à 15h, on a parlé de pénibilité, puis à 16h, il y a eu une interruption de séance de deux heures à la demande du patronat et ils reviennent pour proposer… rien”, a encore regretté Mme Thieffinne. – Le patronat “plante la négo” -La concertation a repris vers 18h00. Avec une partie patronale qui “plante la négo”, selon l’accusation lancée par la même représentante de la CFE-CGC, qui a décrit une “ambiance tendue”.Le Medef ne s’est pas présenté devant la presse de la journée. La CFE-CGC refuse toutefois de quitter la concertation: “C’est à eux, la partie patronale, de nous dire qu’ils refusent d’avancer”.Des plateaux repas ont été servis aux participants, pour reprendre les travaux après 20h. Pour alléger la pression, le Premier ministre, François Bayrou, s’était dit prêt lundi à accorder “quelques jours de plus” aux cinq partenaires encore présents: CFDT, CFTC, CFE-CGC côté syndical, Medef et CPME côté patronal. Mais pour les syndicats, pas question d’aller au-delà de la date butoir de mardi si le patronat n’avance pas.Les syndicats veulent en particulier obtenir que la pénibilité et l’usure soient prises en compte pour pouvoir partir avant 64 ans, l’âge légal fixé par la réforme Borne de 2023. Et les représentants des salariés accusent le patronat de privilégier la reconversion plutôt que les départs anticipés en cas d’usure professionnelle.Parmi les autres “points durs”, la CFTC a également mis comme “ligne rouge” – objectif impératif – le passage à 66 ans de l’âge de départ sans décote (contre 67 ans), également rejeté par le patronat.- Prime seniors “pas évoquée” -Les syndicats ont en tout cas enterré la proposition sortie du chapeau lundi par François Bayrou d’une “prime” pour inciter les salariés seniors à retarder leur départ à la retraite.”Ce n’est ni une demande d’une organisation syndicale, ni d’une organisation patronale. Elle n’a fait l’objet d’aucun chiffrage et d’aucune étude de faisabilité, et pour l’instant, elle n’a pas été évoquée”, a souligné Yvan Ricordeau à la mi-journée.Même si ça ne faisait pas grand mystère depuis le début, le Medef a entériné depuis le 10 juin qu’il ne bougerait pas sur l’âge de départ à 64 ans. Ce n’est pas forcément une fin de non-recevoir pour les syndicats. Tout dépendra de ce que le patronat lâchera en termes de carrière des femmes, de pénibilité, ou d’augmentation de cotisations sociales.”S’il y a un accord (au conclave), il y aura débat au Parlement, mais je ne remettrai pas en chantier s’il n’y a pas d’accord”, a rappelé mardi François Bayrou devant les députés. La fin du conclave est un instant de vérité pour le Premier ministre. Il s’était engagé au début du processus à présenter un éventuel accord – même partiel – devant le Parlement. L’idée de ce conclave était principalement de rendre moins impopulaire la réforme des retraites Borne de 2023, qui porte progressivement de 62 à 64 ans le départ à la retraite. Tout en visant l’équilibre financier, alors le déficit annoncé du système est de 6,6 milliards d’euros en 2030.FO avait claqué la porte dès la première réunion le 27 février, la CGT et l’U2P (organe patronal pour les artisans) avaient à leur tour quitté mi-mars ce processus prévu initialement pour s’achever le 28 mai.Le Premier ministre avait lancé ce nouveau format de discussions après un compromis noué avec les socialistes pour éviter une censure du gouvernement.”Si le Parlement n’avait pas le dernier mot (sur les retraites), c’était la censure”, a rappelé devant la presse mardi le porte-parole du groupe PS à l’Assemblée nationale, Arthur Delaporte. pgr-lby-boc-sl/alu/cbn
La nuit tombe sur un “conclave” des retraites devenu labyrinthe
Entamé il y a trois mois et demi, le conclave sur les retraites entre partenaires sociaux, impulsé par François Bayrou, n’avait toujours pas trouvé d’issue mardi en fin de soirée, date butoir de la concertation.”J’ai abordé l’aspect cotisations et la partie patronale nous a dit +vous savez, augmenter les cotisations, c’est non+: donc en gros, on n’a pas à leur poser la question”, s’est désolée Christelle Thieffinne négociatrice de la CFE-CGC, venue parler à la presse en soirée.Ce fut le refrain de la journée: “la négociation n’a pas avancé”, a ainsi brossé peu avant midi, Yvan Ricordeau, représentant de la CFDT, qui a agité le spectre d’un échec.Entamées à 9h30, les discussions se sont arrêtées à 11h30, le temps d’un long déjeuner pour chaque camp. “L’après-midi, on a repris à 15h, on a parlé de pénibilité, puis à 16h, il y a eu une interruption de séance de deux heures à la demande du patronat et ils reviennent pour proposer… rien”, a encore regretté Mme Thieffinne. – Le patronat “plante la négo” -La concertation a repris vers 18h00. Avec une partie patronale qui “plante la négo”, selon l’accusation lancée par la même représentante de la CFE-CGC, qui a décrit une “ambiance tendue”.Le Medef ne s’est pas présenté devant la presse de la journée. La CFE-CGC refuse toutefois de quitter la concertation: “C’est à eux, la partie patronale, de nous dire qu’ils refusent d’avancer”.Des plateaux repas ont été servis aux participants, pour reprendre les travaux après 20h. Pour alléger la pression, le Premier ministre, François Bayrou, s’était dit prêt lundi à accorder “quelques jours de plus” aux cinq partenaires encore présents: CFDT, CFTC, CFE-CGC côté syndical, Medef et CPME côté patronal. Mais pour les syndicats, pas question d’aller au-delà de la date butoir de mardi si le patronat n’avance pas.Les syndicats veulent en particulier obtenir que la pénibilité et l’usure soient prises en compte pour pouvoir partir avant 64 ans, l’âge légal fixé par la réforme Borne de 2023. Et les représentants des salariés accusent le patronat de privilégier la reconversion plutôt que les départs anticipés en cas d’usure professionnelle.Parmi les autres “points durs”, la CFTC a également mis comme “ligne rouge” – objectif impératif – le passage à 66 ans de l’âge de départ sans décote (contre 67 ans), également rejeté par le patronat.- Prime seniors “pas évoquée” -Les syndicats ont en tout cas enterré la proposition sortie du chapeau lundi par François Bayrou d’une “prime” pour inciter les salariés seniors à retarder leur départ à la retraite.”Ce n’est ni une demande d’une organisation syndicale, ni d’une organisation patronale. Elle n’a fait l’objet d’aucun chiffrage et d’aucune étude de faisabilité, et pour l’instant, elle n’a pas été évoquée”, a souligné Yvan Ricordeau à la mi-journée.Même si ça ne faisait pas grand mystère depuis le début, le Medef a entériné depuis le 10 juin qu’il ne bougerait pas sur l’âge de départ à 64 ans. Ce n’est pas forcément une fin de non-recevoir pour les syndicats. Tout dépendra de ce que le patronat lâchera en termes de carrière des femmes, de pénibilité, ou d’augmentation de cotisations sociales.”S’il y a un accord (au conclave), il y aura débat au Parlement, mais je ne remettrai pas en chantier s’il n’y a pas d’accord”, a rappelé mardi François Bayrou devant les députés. La fin du conclave est un instant de vérité pour le Premier ministre. Il s’était engagé au début du processus à présenter un éventuel accord – même partiel – devant le Parlement. L’idée de ce conclave était principalement de rendre moins impopulaire la réforme des retraites Borne de 2023, qui porte progressivement de 62 à 64 ans le départ à la retraite. Tout en visant l’équilibre financier, alors le déficit annoncé du système est de 6,6 milliards d’euros en 2030.FO avait claqué la porte dès la première réunion le 27 février, la CGT et l’U2P (organe patronal pour les artisans) avaient à leur tour quitté mi-mars ce processus prévu initialement pour s’achever le 28 mai.Le Premier ministre avait lancé ce nouveau format de discussions après un compromis noué avec les socialistes pour éviter une censure du gouvernement.”Si le Parlement n’avait pas le dernier mot (sur les retraites), c’était la censure”, a rappelé devant la presse mardi le porte-parole du groupe PS à l’Assemblée nationale, Arthur Delaporte. pgr-lby-boc-sl/alu/cbn
Airbags Takata: Citroën rappelle toutes les C3 et DS3 en Europe après un nouvel accident mortel
Les airbags défaillants du fabricant Takata ont fait une deuxième victime en France métropolitaine, conduisant le constructeur automobile Citroën à demander mardi l’immobilisation immédiate de toutes les C3 et DS3 en Europe encore équipées de ce type d’équipement dangereux.La responsabilité des airbags Takata a été confirmée dans la mort d’une femme de 37 ans dans un accident sur l’autoroute le 11 juin à Reims. L’explosion de l’airbag dans sa Citroën C3 de 2014 a provoqué “de très graves blessures” ayant entraîné sa mort, a indiqué mardi le procureur de Reims François Schneider.Mardi, le ministre des Transports Philippe Tabarot a demandé l’immobilisation de toutes les Citroën C3 et DS3, afin de changer leurs airbags. Jusqu’à présent, certains conducteurs avaient été invités à faire remplacer leurs airbags, mais pas à cesser d’utiliser leurs véhicules.Citroën a réagi en fin de journée en demandant par la voie de son directeur Xavier Chardon auprès de l’AFP un rappel, appelé “stop drive”, dans toute l’Europe “compte tenu du contexte”. Cela signifie une immobilisation immédiate de toutes les voitures de modèle C3 et DS3, quelle que soit leur année de production, suivie d’une réparation.441.000 voitures Citroën C3 et DS3 fabriquées jusqu’en 2029 sont concernées en Europe, dont 82.000 en France, en plus de celles qui avaient déjà été immobilisées.”Il est important que les clients prennent contact avec nous”, a déclaré M. Chardon.”On ne fuit pas nos responsabilités. Les véhicules ont été rappelés, on va un cran plus loin avec un +stop drive+”, a-t-il ajouté en disant s’engager “personnellement à ce qu’il n’y ait plus un seul airbag Takata dans les Citroën”.Le groupe a précisé avoir envoyé le 20 mai une lettre recommandée à la future victime. Mais l’adresse issue du fichier des cartes grises était incorrecte et la lettre avait été renvoyée à l’expéditeur.- Scandale mondial -Depuis 2014, le scandale industriel des airbags défectueux de marque japonaise Takata secoue le secteur de l’automobile mondiale et a causé plusieurs décès.A cause d’un gaz qui vieillit mal, ces équipements de sécurité censés protéger les passagers en cas de choc, peuvent exploser, notamment dans les climats chauds et humides, en projetant des pièces au visage des conducteurs.De nombreux constructeurs ont dû immobiliser des millions de véhicules à travers le monde, afin de remplacer les airbags défectueux.L’accident de Reims est le deuxième accident mortel en métropole lié à ce sujet, a confirmé mardi le ministère des Transports. Le ministère des Transports a recensé au total 18 décès et 25 personnes blessées sur l’ensemble du territoire français, dont 16 décès et 24 personnes blessées dans les Outre-mer.En France, Citroën avait lancé une immobilisation de quelque 236.900 modèles C3 et DS3 dans le nord du pays début 2025, après une première campagne au printemps 2024 dans le sud de l’Europe pour certains modèles. La mesure ne concernait pas jusqu’à présent les voitures fabriquées après 2013.Après des débuts chaotiques, notamment faute d’airbags en nombre suffisant, les rendez-vous de remplacement se sont enchaînés en concessions.Pour les modèles fabriqués à partir de 2014, un rappel en concession par lettre simple, sans “stop drive”, avait été lancé au mois de mai 2025. “Nos analyses ne montraient pas de risque de dégradation au-delà de 2013″, a précisé un porte-parole de Stellantis.Près d’un tiers des véhicules doivent encore être réparés: sur plus de 690.000 Citroën C3 et DS3 équipées de ces airbags défaillants en France, 481.000 ont été traités, a indiqué Stellantis, soit 69,7% des véhicules concernés.”Cet accident pose notamment la question des analyses de risques réalisées par le constructeur”, a estimé le ministère dans un communiqué.Pour l’association UFC-Que choisir, “ce nouveau décès est inacceptable et aurait été évité si les mesures nécessaires avaient été mises en place par Stellantis”. Elle a porté plainte et demandé la création d’une commission d’enquête “afin que les dysfonctionnements soient identifiés et que les responsabilités soient pleinement établies”, a-t-elle déclaré à l’AFP.Le parquet de Reims a ouvert une enquête pour homicide involontaire puis s’est dessaisi au profit du parquet de Paris qui regroupe les procédures dans le dossier Takata au niveau national.zl-tsz-sr-im/ak/ktr
Trump says won’t kill Iran’s Khamenei ‘for now’ as Israel presses campaign
President Donald Trump said the United States would not kill Iran’s supreme leader “for now” and appeared to demand Tehran’s surrender, as US ally Israel traded fire with its arch foe for a fifth day on Tuesday.The comments marked a dramatic escalation in Trump’s rhetoric against Iran and its leader Ayatollah Ali Khamenei, fuelling questions as to whether Washington would join Israel’s attacks after insisting it had no hand in the campaign.Israeli warplanes targeted drone and missile sites with at least two waves of strikes in western Iran on Tuesday, the military said.It also said it had killed senior Iranian commander Ali Shadmani in an overnight strike on a “command centre in the heart of Tehran”, just four days after his predecessor, Gholam Ali Rashid, was killed in Israel’s initial surprise attack.The attacks drew retaliatory fire from the Islamic republic, with explosions heard over Tel Aviv and Jerusalem, and air raid sirens sounding around Dimona, a southern town home to a nuclear power plant. There were no immediate reports of hits.Days after a senior US official said Trump had told Israel to back down from plans to assassinate Khamenei, the US president appeared to put the option back on the table with a post on his Truth Social platform.”We know exactly where the so-called ‘Supreme Leader’ is hiding. He is an easy target, but is safe there — We are not going to take him out (kill!), at least not for now,” Trump said.”But we don’t want missiles shot at civilians, or American soldiers. Our patience is wearing thin,” he added, later posting a message saying: “UNCONDITIONAL SURRENDER!”Trump had said earlier in the day that he wanted “a real end” to the conflict.Trump’s National Security Council met on Tuesday to discuss the conflict.Despite mounting calls to de-escalate, neither side has backed off from the aerial blitz that began Friday, when Israel launched an unprecedented bombing campaign targeting Iranian nuclear and military facilities.- ‘Punitive operations’ -Iranian media reported several explosions Tuesday in the central city of Isfahan, home to nuclear facilities. Blasts were also heard across Tehran.The Iranian armed forces warned residents in the Israeli cities of Tel Aviv and Haifa to evacuate “for the sake of their lives”, warning of “punitive operations” to come.Iran’s Revolutionary Guards said they had launched an attack targeting Israeli air bases.Residential areas in both countries have suffered deadly strikes since the fighting broke out, and foreign governments have scrambled to evacuate their citizens.A cyberattack on Tuesday crippled Sepah Bank, one of Iran’s main state-owned banks, the Fars news agency reported.Fearing the violence, many residents have fled Tehran.On Tuesday, long queues stretched outside bakeries and petrol stations as the remaining residents rushed to stock up on fuel and basic supplies.Pentagon chief Pete Hegseth said the United States was deploying “additional capabilities” to the Middle East, with a US aircraft carrier reportedly heading to the region.Even before Trump’s remarks about Khamenei, China had accused him of “pouring oil” on the conflict.Turkish President Recep Tayyip Erdogan accused Israeli leader Benjamin Netanyahu of being “the biggest threat to the security of the region”.At a G7 summit in Canada, leaders including Trump had called Monday for “de-escalation”, while stressing Israel had the right to defend itself and that “Iran can never have a nuclear weapon”.- ‘Direct impacts’ -After decades of enmity and a prolonged shadow war, Israel said its surprise air campaign aimed to prevent Iran from acquiring nuclear weapons — an ambition Tehran denies.The UN’s nuclear watchdog said there appeared to have been “direct impacts on the underground enrichment halls” at Iran’s Natanz facility.Israel has maintained ambiguity regarding its own atomic activities, but the Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI) says it has 90 nuclear warheads.The conflict derailed a running series of nuclear talks between Tehran and Washington, with Iran saying after the start of Israel’s campaign that it would not negotiate with the United States while under attack.French President Emmanuel Macron said Trump had a critical role in restarting diplomacy with Tehran.He also warned that any attempt to change the regime in Iran would result in “chaos”.Since Friday, at least 24 people have been killed in Israel and hundreds wounded, according to Prime Minister Netanyahu’s office.Iran said on Sunday that Israeli strikes had killed at least 224 people, including military commanders, nuclear scientists and civilians. It has not issued an updated toll since then.Netanyahu said Israel’s campaign was “changing the face of the Middle East, and that can lead to radical changes inside Iran itself”.burs-ami/smw