Le Pen: le calendrier judiciaire s’accélère, le RN satisfait

L’accélération du calendrier judiciaire pour permettre une décision en appel à l’été 2026 concernant Marine Le Pen est saluée mercredi par le Rassemblement national, qui compte aussi sur une proposition de loi bientôt déposée pour que la cheffe de file de l’extrême droite puisse candidater en 2027.Après plusieurs appels lancés mardi pour organiser rapidement un nouveau procès, et notamment du garde des Sceaux Gérald Darmanin, la cour d’appel de Paris a annoncé en fin de journée qu’elle examinerait le dossier “dans des délais qui devraient permettre de rendre une décision à l’été 2026″, soit de longs mois avant l’élection présidentielle de 2027.”C’est une très bonne nouvelle dans laquelle je veux voir le trouble qu’a créé le jugement”, a aussitôt réagi dans Le Parisien Marine Le Pen, condamnée lundi en première instance à cinq ans d’inéligibilité immédiate, quatre ans d’emprisonnement, dont deux ferme aménagés sous bracelet électronique (elle n’ira pas en prison), et à une amende de 100.000 euros.”L’espoir est plus grand aujourd’hui qu’il ne l’était hier”, a déclaré mercredi sur Europe1/Cnews l’eurodéputée d’extrême droite Marion Maréchal.”Au plus vite la décision sera définitive, plus vite on sera fixé, mieux c’est pour notre débat démocratique”, a de son côté commenté le chef des députés LR Laurent Wauquiez sur TF1.Pour Xavier Bertrand, président LR de la région Hauts-de-France, cette décision prouve qu'”il n’y a aucun complot contre Madame Le Pen” qui va pouvoir “épuiser les voies de recours”.- “Désaveu” -L’avocat de Mme Le Pen a pour sa part estimé que la décision de la cour d’appel de Paris d’accélérer son calendrier, “totalement exceptionnelle”, constituait un “désaveu” du jugement en première instance.”La première décision est tellement difficilement défendable en ce qu’elle a été disproportionnée, que l’institution judiciaire éprouve le besoin de tenter de réparer en obtenant un audiencement absolument hors normes”, a déclaré Me Rodolphe Bosselut sur BFMTV.Les délais à Paris pour organiser les procès en appel sont habituellement plutôt de 18 mois à deux ans.Cette accélération du calendrier a été qualifiée de “modeste” par la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas.En conseil des ministres, Emmanuel Macron a, selon un participant, rappelé que la justice était “indépendante” mais que “tous les justiciables ont droit au recours”.Rien ne garantit toutefois que la cour d’appel rende une décision différente de celle du tribunal, qui a considéré qu’il y avait bien eu un “système” entre 2004 et 2016 pour faire des “économies” au RN en payant avec l’argent du Parlement européen des assistants d’eurodéputés travaillant pour le parti. Le préjudice total est évalué à 4,1 millions d’euros.Outre Marine Le Pen et le parti, 23 personnes ont été condamnées lundi dans ce dossier.- L’exécution provisoire dans le viseur -Dans ce contexte, le RN veut s’en prendre au principe de l'”exécution provisoire” pour les peines d’inéligibilité, qui rend celles-ci immédiatement applicables, sans attendre que les recours soient épuisés.Dans Le Parisien, Marine Le Pen a annoncé vouloir “saisir le Conseil constitutionnel par une question prioritaire de constitutionnalité (QPC)” sur “l’incompatibilité qu’il y a entre une décision d’inéligibilité avec exécution provisoire et la liberté des électeurs qui est inscrite dans la Constitution”. Elle a aussi dit vouloir saisir la Cour européenne des droits de l’Homme “en référé” pour faire valoir que le jugement “crée un préjudice irréparable”.Mais le parti d’extrême droite compte aussi sur une proposition de loi que compte déposer Eric Ciotti, patron des députés UDR à l’Assemblée et allié du RN, pour supprimer cette exécution provisoire.Mardi, le Premier ministre François Bayrou a estimé devant l’Assemblée nationale qu’une “réflexion” devait être conduite par les parlementaires à ce sujet.Marion Maréchal a appelé les députés “de la droite et du centre droit” à voter la proposition de loi Ciotti et “à faire front commun face à aujourd’hui une dérive extrêmement grave de la magistrature de gauche”.”Parce que hier, c’était François Fillon, aujourd’hui c’est Nicolas Sarkozy, c’est Marine Le Pen, demain ce sera Bruno Retailleau ou Laurent Wauquiez”, a-t-elle dit sur Europe1/Cnews. Il est “impensable” de faire un traitement de faveur avec “une loi d’exception pour sauver Madame Le Pen”, a en revanche fustigé Xavier Bertrand, candidat déclaré à la présidentielle.

Le Pen: le calendrier judiciaire s’accélère, le RN satisfait

L’accélération du calendrier judiciaire pour permettre une décision en appel à l’été 2026 concernant Marine Le Pen est saluée mercredi par le Rassemblement national, qui compte aussi sur une proposition de loi bientôt déposée pour que la cheffe de file de l’extrême droite puisse candidater en 2027.Après plusieurs appels lancés mardi pour organiser rapidement un nouveau procès, et notamment du garde des Sceaux Gérald Darmanin, la cour d’appel de Paris a annoncé en fin de journée qu’elle examinerait le dossier “dans des délais qui devraient permettre de rendre une décision à l’été 2026″, soit de longs mois avant l’élection présidentielle de 2027.”C’est une très bonne nouvelle dans laquelle je veux voir le trouble qu’a créé le jugement”, a aussitôt réagi dans Le Parisien Marine Le Pen, condamnée lundi en première instance à cinq ans d’inéligibilité immédiate, quatre ans d’emprisonnement, dont deux ferme aménagés sous bracelet électronique (elle n’ira pas en prison), et à une amende de 100.000 euros.”L’espoir est plus grand aujourd’hui qu’il ne l’était hier”, a déclaré mercredi sur Europe1/Cnews l’eurodéputée d’extrême droite Marion Maréchal.”Au plus vite la décision sera définitive, plus vite on sera fixé, mieux c’est pour notre débat démocratique”, a de son côté commenté le chef des députés LR Laurent Wauquiez sur TF1.Pour Xavier Bertrand, président LR de la région Hauts-de-France, cette décision prouve qu'”il n’y a aucun complot contre Madame Le Pen” qui va pouvoir “épuiser les voies de recours”.- “Désaveu” -L’avocat de Mme Le Pen a pour sa part estimé que la décision de la cour d’appel de Paris d’accélérer son calendrier, “totalement exceptionnelle”, constituait un “désaveu” du jugement en première instance.”La première décision est tellement difficilement défendable en ce qu’elle a été disproportionnée, que l’institution judiciaire éprouve le besoin de tenter de réparer en obtenant un audiencement absolument hors normes”, a déclaré Me Rodolphe Bosselut sur BFMTV.Les délais à Paris pour organiser les procès en appel sont habituellement plutôt de 18 mois à deux ans.Cette accélération du calendrier a été qualifiée de “modeste” par la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas.En conseil des ministres, Emmanuel Macron a, selon un participant, rappelé que la justice était “indépendante” mais que “tous les justiciables ont droit au recours”.Rien ne garantit toutefois que la cour d’appel rende une décision différente de celle du tribunal, qui a considéré qu’il y avait bien eu un “système” entre 2004 et 2016 pour faire des “économies” au RN en payant avec l’argent du Parlement européen des assistants d’eurodéputés travaillant pour le parti. Le préjudice total est évalué à 4,1 millions d’euros.Outre Marine Le Pen et le parti, 23 personnes ont été condamnées lundi dans ce dossier.- L’exécution provisoire dans le viseur -Dans ce contexte, le RN veut s’en prendre au principe de l'”exécution provisoire” pour les peines d’inéligibilité, qui rend celles-ci immédiatement applicables, sans attendre que les recours soient épuisés.Dans Le Parisien, Marine Le Pen a annoncé vouloir “saisir le Conseil constitutionnel par une question prioritaire de constitutionnalité (QPC)” sur “l’incompatibilité qu’il y a entre une décision d’inéligibilité avec exécution provisoire et la liberté des électeurs qui est inscrite dans la Constitution”. Elle a aussi dit vouloir saisir la Cour européenne des droits de l’Homme “en référé” pour faire valoir que le jugement “crée un préjudice irréparable”.Mais le parti d’extrême droite compte aussi sur une proposition de loi que compte déposer Eric Ciotti, patron des députés UDR à l’Assemblée et allié du RN, pour supprimer cette exécution provisoire.Mardi, le Premier ministre François Bayrou a estimé devant l’Assemblée nationale qu’une “réflexion” devait être conduite par les parlementaires à ce sujet.Marion Maréchal a appelé les députés “de la droite et du centre droit” à voter la proposition de loi Ciotti et “à faire front commun face à aujourd’hui une dérive extrêmement grave de la magistrature de gauche”.”Parce que hier, c’était François Fillon, aujourd’hui c’est Nicolas Sarkozy, c’est Marine Le Pen, demain ce sera Bruno Retailleau ou Laurent Wauquiez”, a-t-elle dit sur Europe1/Cnews. Il est “impensable” de faire un traitement de faveur avec “une loi d’exception pour sauver Madame Le Pen”, a en revanche fustigé Xavier Bertrand, candidat déclaré à la présidentielle.

Michel Drucker: la retraite dans “un an ou deux”… ou jamais?

A quand la retraite pour Michel Drucker? A 82 ans, il pense “continuer un an ou deux”, sans toutefois être sûr d’avoir “le courage d’arrêter”, comme “dans la chanson de Dalida, +Mourir sur scène+”, écrit-il sans son autobiographie parue mercredi.”Je vais continuer un an ou deux, au-delà ce serait sans doute une erreur”, écrit l’inamovible animateur dans “Avec le temps…” (Albin Michel).Pour autant, “il est possible que je n’aie pas le courage d’arrêter. Comme dans la chanson de Dalida, +Mourir sur scène+”, nuance-t-il un peu plus loin.Quoi qu’il en soit, Michel Drucker reconnaît être en pleine réflexion sur le sujet.”Cette année, qui vient de marquer mes soixante ans de carrière, l’interrogation était: à quel moment je tire ma révérence? Cela fait des années que j’y pense”, explique-t-il.Invité lundi sur France Inter, il avait été interrogé sur cette hypothèse de sa retraite dans “un an ou deux”.”Est-ce que j’y crois vraiment? Je ne sais pas. J’ai dit ça à Delphine Ernotte (présidente de France Télévisions, NDLR) dix fois, elle m’a dit: +Michel ça va, ça suffit, vous êtes l’ADN de la maison. Les gens vous aiment, vous aimez les gens, il faut rester+”, a-t-il répondu.”Mais je me dis, comme ancien reporter sportif”, qu’il ne faut “pas disputer le combat de trop”, a-t-il ajouté, après avoir connu de graves problèmes cardiaques ces dernières années.Animateur à l’exceptionnelle longévité et ami des stars, Michel Drucker a marqué l’histoire de la télévision avec des émissions emblématiques, de “Champs-Elysées” à “Vivement dimanche”.Créé en 1998 sur France 2, ce programme est diffusé le dimanche à 13h30 sur France 3 depuis la rentrée 2022.”D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé ce qui dure”, avoue le présentateur en préambule de son ouvrage, dans lequel il veut “essayer de répondre à cette question (qu’on lui) pose si souvent”: “Pourquoi, comment une si longue carrière?”

Avenir industriel de Fos: ouverture d’un débat public global, une première en France

Comment concilier développement économique, décarbonation et préservation du cadre de vie ? La Commission nationale du débat public (CNDP) donne mercredi le coup d’envoi de trois mois de discussions sur l’avenir de la région de Fos-Berre, deuxième zone industrielle la plus polluante de France située à 50 km de Marseille.Réunions publiques, débats mobiles, ateliers, ciné-débats, webinaires: inauguré mercredi soir à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), épicentre de la zone industrialo-portuaire choisie par l’Etat pour devenir, avec Dunkerque (Nord), une des premières “zones industrielles bas carbone” de France, ce débat global inédit se poursuivra jusqu’au 13 juillet.Pas moins de 17 rencontres sont déjà prévues dans 13 villes des Bouches-du-Rhône, du Gard et des Alpes-de-Haute-Provence. Selon la CNDP, une quarantaine de projets industriels (hydrogène, acier, chimie…) ou d’infrastructures (électricité, transport, logistique…) devraient contribuer à la transition de ce territoire, situé notamment sur les emprises du Grand Port de Marseille et qui produit un quart des émissions industrielles de CO2 en France.Au total, près de 20 milliards d’euros d’investissements potentiels sont attendus, avec à la clé la promesse de 10.000 emplois directs.”C’est inédit, c’est la première fois qu’est organisé en France un débat d’une telle ampleur, géographique mais aussi thématique”, a souligné le préfet des Bouches-du-Rhône, Georges-François Leclerc.Les échanges seront organisés autour d’ateliers “filières” (industrie verte, acier, projets portuaires, aéronautiques, logistiques…) et de rencontres territoriales ou thématiques allant de la “transition industrielle et décarbonation” aux “risques naturels et technologiques”, en passant par le “financement et la gouvernance”, l'”énergie et l’électricité”, la “mobilité et les transports”…”Il s’agit du premier débat public global qui porte sur plusieurs projets d’aménagement ou d’équipement sur un même territoire délimité et homogène”, a confirmé le président de la CNDP, Marc Papinutti, lors d’une conférence de presse à la veille du lancement.- “Pas un référendum “-“La solution de facilité aurait été de découper le grand projet Fos-Berre en autant de segments, et d’obtenir à chaque fois de petites victoires démocratiques”, a relevé M. Leclerc, également préfet de région. Mais, “à aucun moment, la population n’aurait eu une vision d’ensemble, ce qui aurait sans doute engendré un sentiment de frustration”, a-t-il noté.Parmi les principaux enjeux figurent la sécurisation de l’approvisionnement électrique, qui devrait passer par la construction d’une ligne à très haute tension (THT), mais aussi la préservation d’espaces naturels particulièrement riches en biodiversité.”On ne peut plus penser compétitivité des territoires sans acceptabilité de la part de ceux qui y travaillent et y vivent”, a affirmé le préfet.Des réunions publiques sont ainsi prévues à Beaucaire (Gard) et Arles (Bouches-du-Rhône), où l’opposition à une ligne THT aérienne de 65 km, traversant une partie de la Camargue, reste très vive malgré la présentation d’un tracé “de moindre impact”.Une contre-expertise indépendante relative à l’enfouissement total ou partiel de cette ligne sera prochainement publiée, tout comme les études d’impact environnemental réalisées notamment sur la plaine de Crau, qui abrite la dernière steppe protégée d’Europe, ou l’Etang de Berre, entouré de quatre sites Natura 2000.”Toutes les études alternatives seront publiées et prises en compte”, a assuré la présidente du Débat public Fos-Berre Provence, Audrey Richard-Ferroudji, en soulignant “l’importance de refléter, en toute indépendance, neutralité et transparence, l’ensemble des positions et argumentations exprimées par chacun lors des débats”.Mais “il ne s’agit pas d’un référendum”, a-t-elle insisté. “Les propositions alternatives seront discutées. Suite à cela, les décideurs, l’Etat et RTE (gestionnaire du réseau électrique), se positionneront.” La CNDP devra publier avant le 13 septembre son compte-rendu du débat. Les porteurs de projets auront trois mois pour y répondre.

Avenir industriel de Fos: ouverture d’un débat public global, une première en France

Comment concilier développement économique, décarbonation et préservation du cadre de vie ? La Commission nationale du débat public (CNDP) donne mercredi le coup d’envoi de trois mois de discussions sur l’avenir de la région de Fos-Berre, deuxième zone industrielle la plus polluante de France située à 50 km de Marseille.Réunions publiques, débats mobiles, ateliers, ciné-débats, webinaires: inauguré mercredi soir à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), épicentre de la zone industrialo-portuaire choisie par l’Etat pour devenir, avec Dunkerque (Nord), une des premières “zones industrielles bas carbone” de France, ce débat global inédit se poursuivra jusqu’au 13 juillet.Pas moins de 17 rencontres sont déjà prévues dans 13 villes des Bouches-du-Rhône, du Gard et des Alpes-de-Haute-Provence. Selon la CNDP, une quarantaine de projets industriels (hydrogène, acier, chimie…) ou d’infrastructures (électricité, transport, logistique…) devraient contribuer à la transition de ce territoire, situé notamment sur les emprises du Grand Port de Marseille et qui produit un quart des émissions industrielles de CO2 en France.Au total, près de 20 milliards d’euros d’investissements potentiels sont attendus, avec à la clé la promesse de 10.000 emplois directs.”C’est inédit, c’est la première fois qu’est organisé en France un débat d’une telle ampleur, géographique mais aussi thématique”, a souligné le préfet des Bouches-du-Rhône, Georges-François Leclerc.Les échanges seront organisés autour d’ateliers “filières” (industrie verte, acier, projets portuaires, aéronautiques, logistiques…) et de rencontres territoriales ou thématiques allant de la “transition industrielle et décarbonation” aux “risques naturels et technologiques”, en passant par le “financement et la gouvernance”, l'”énergie et l’électricité”, la “mobilité et les transports”…”Il s’agit du premier débat public global qui porte sur plusieurs projets d’aménagement ou d’équipement sur un même territoire délimité et homogène”, a confirmé le président de la CNDP, Marc Papinutti, lors d’une conférence de presse à la veille du lancement.- “Pas un référendum “-“La solution de facilité aurait été de découper le grand projet Fos-Berre en autant de segments, et d’obtenir à chaque fois de petites victoires démocratiques”, a relevé M. Leclerc, également préfet de région. Mais, “à aucun moment, la population n’aurait eu une vision d’ensemble, ce qui aurait sans doute engendré un sentiment de frustration”, a-t-il noté.Parmi les principaux enjeux figurent la sécurisation de l’approvisionnement électrique, qui devrait passer par la construction d’une ligne à très haute tension (THT), mais aussi la préservation d’espaces naturels particulièrement riches en biodiversité.”On ne peut plus penser compétitivité des territoires sans acceptabilité de la part de ceux qui y travaillent et y vivent”, a affirmé le préfet.Des réunions publiques sont ainsi prévues à Beaucaire (Gard) et Arles (Bouches-du-Rhône), où l’opposition à une ligne THT aérienne de 65 km, traversant une partie de la Camargue, reste très vive malgré la présentation d’un tracé “de moindre impact”.Une contre-expertise indépendante relative à l’enfouissement total ou partiel de cette ligne sera prochainement publiée, tout comme les études d’impact environnemental réalisées notamment sur la plaine de Crau, qui abrite la dernière steppe protégée d’Europe, ou l’Etang de Berre, entouré de quatre sites Natura 2000.”Toutes les études alternatives seront publiées et prises en compte”, a assuré la présidente du Débat public Fos-Berre Provence, Audrey Richard-Ferroudji, en soulignant “l’importance de refléter, en toute indépendance, neutralité et transparence, l’ensemble des positions et argumentations exprimées par chacun lors des débats”.Mais “il ne s’agit pas d’un référendum”, a-t-elle insisté. “Les propositions alternatives seront discutées. Suite à cela, les décideurs, l’Etat et RTE (gestionnaire du réseau électrique), se positionneront.” La CNDP devra publier avant le 13 septembre son compte-rendu du débat. Les porteurs de projets auront trois mois pour y répondre.

Avenir industriel de Fos: ouverture d’un débat public global, une première en France

Comment concilier développement économique, décarbonation et préservation du cadre de vie ? La Commission nationale du débat public (CNDP) donne mercredi le coup d’envoi de trois mois de discussions sur l’avenir de la région de Fos-Berre, deuxième zone industrielle la plus polluante de France située à 50 km de Marseille.Réunions publiques, débats mobiles, ateliers, ciné-débats, webinaires: inauguré mercredi soir à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), épicentre de la zone industrialo-portuaire choisie par l’Etat pour devenir, avec Dunkerque (Nord), une des premières “zones industrielles bas carbone” de France, ce débat global inédit se poursuivra jusqu’au 13 juillet.Pas moins de 17 rencontres sont déjà prévues dans 13 villes des Bouches-du-Rhône, du Gard et des Alpes-de-Haute-Provence. Selon la CNDP, une quarantaine de projets industriels (hydrogène, acier, chimie…) ou d’infrastructures (électricité, transport, logistique…) devraient contribuer à la transition de ce territoire, situé notamment sur les emprises du Grand Port de Marseille et qui produit un quart des émissions industrielles de CO2 en France.Au total, près de 20 milliards d’euros d’investissements potentiels sont attendus, avec à la clé la promesse de 10.000 emplois directs.”C’est inédit, c’est la première fois qu’est organisé en France un débat d’une telle ampleur, géographique mais aussi thématique”, a souligné le préfet des Bouches-du-Rhône, Georges-François Leclerc.Les échanges seront organisés autour d’ateliers “filières” (industrie verte, acier, projets portuaires, aéronautiques, logistiques…) et de rencontres territoriales ou thématiques allant de la “transition industrielle et décarbonation” aux “risques naturels et technologiques”, en passant par le “financement et la gouvernance”, l'”énergie et l’électricité”, la “mobilité et les transports”…”Il s’agit du premier débat public global qui porte sur plusieurs projets d’aménagement ou d’équipement sur un même territoire délimité et homogène”, a confirmé le président de la CNDP, Marc Papinutti, lors d’une conférence de presse à la veille du lancement.- “Pas un référendum “-“La solution de facilité aurait été de découper le grand projet Fos-Berre en autant de segments, et d’obtenir à chaque fois de petites victoires démocratiques”, a relevé M. Leclerc, également préfet de région. Mais, “à aucun moment, la population n’aurait eu une vision d’ensemble, ce qui aurait sans doute engendré un sentiment de frustration”, a-t-il noté.Parmi les principaux enjeux figurent la sécurisation de l’approvisionnement électrique, qui devrait passer par la construction d’une ligne à très haute tension (THT), mais aussi la préservation d’espaces naturels particulièrement riches en biodiversité.”On ne peut plus penser compétitivité des territoires sans acceptabilité de la part de ceux qui y travaillent et y vivent”, a affirmé le préfet.Des réunions publiques sont ainsi prévues à Beaucaire (Gard) et Arles (Bouches-du-Rhône), où l’opposition à une ligne THT aérienne de 65 km, traversant une partie de la Camargue, reste très vive malgré la présentation d’un tracé “de moindre impact”.Une contre-expertise indépendante relative à l’enfouissement total ou partiel de cette ligne sera prochainement publiée, tout comme les études d’impact environnemental réalisées notamment sur la plaine de Crau, qui abrite la dernière steppe protégée d’Europe, ou l’Etang de Berre, entouré de quatre sites Natura 2000.”Toutes les études alternatives seront publiées et prises en compte”, a assuré la présidente du Débat public Fos-Berre Provence, Audrey Richard-Ferroudji, en soulignant “l’importance de refléter, en toute indépendance, neutralité et transparence, l’ensemble des positions et argumentations exprimées par chacun lors des débats”.Mais “il ne s’agit pas d’un référendum”, a-t-elle insisté. “Les propositions alternatives seront discutées. Suite à cela, les décideurs, l’Etat et RTE (gestionnaire du réseau électrique), se positionneront.” La CNDP devra publier avant le 13 septembre son compte-rendu du débat. Les porteurs de projets auront trois mois pour y répondre.

Warner présente le “Superman” nouveau et le dernier film de DiCaprio au salon CinemaCon

Le studio hollywoodien en difficulté, Warner, a dévoilé mardi des images de son reboot très attendu de “Superman”, ainsi que le nouveau film avec Leonardo DiCaprio au salon CinemaCon à Las Vegas.Affaibli par plusieurs revers coûteux comme “Joker : Folie à Deux”, Warner a fait monter sur scène des têtes d’affiche, dont Léonardo DiCaprio, pour promouvoir ses dernières productions à gros budget auprès des propriétaires de salles de cinéma. Le studio américain mise notamment sur sa nouvelle version (“reboot”, ou “redémmarrage”) de “Superman”, prévu pour juillet aux États-Unis, afin de relancer sa gamme de films de super-héros, en perte de vitesse face aux super-héros de Marvel, rivaux de Disney.Le réalisateur James Gunn a promis un regard neuf sur un personnage “perçu comme démodé par beaucoup”. Ce nouveau Superman sera incarné par l’acteur américain David Corenswet. Mais un élément clé du film semble être le chien du super-héros, Krypto, qui occupe une place de choix dans les images dévoilées.Inspiré par le chien de sauvetage mal élevé du réalisateur, Krypto mord souvent les talons de Superman ou saccage la base de la Forteresse de la Solitude de son maître, plutôt que de lui venir en aide.Les premières images laissent deviner une approche plus légère, humoristique, en opposition aux précédentes adaptations de “Superman” de Warner, dont le ton ultra-sérieux a apporté de mauvaises critiques et des recettes décevantes. “Ce film célèbre la gentillesse et l’amour humain”, a d’ailleurs promis James Gunn.Brent Lang, rédacteur en chef de Variety, média américain spécialisé dans le cinéma a qualifié ce film de “dernière et meilleure chance pour Warner de faire un film qui rivalise avec Marvel”.- “Grillé le cerveau” -Ce lancement intervient alors que le studio tente de faire taire les nombreuses rumeurs selon lesquelles il prévoit de se séparer de ses directeurs de studio Pamela Abdy et Michael De Luca. Ceux-ci ont approuvé un certain nombre de films originaux à gros budget réalisés par des cinéastes primés, dont le film de science-fiction “Mickey 17” du réalisateur de “Parasite” Bong Joon-ho, qui a déçu le mois dernier. Autre espoir majeur du studio: “Une bataille après l’autre” de Paul Thomas Anderson, avec Léonardo DiCaprio en tête d’affiche. Le film, qui a coûté plus de 140 millions de dollars, est librement inspiré du roman “Vineland” de Thomas Pynchon, qui se déroule en Californie dans les années 1980, à l’époque de la réaction conservatrice aux mouvements hippies des décennies précédentes.L’acteur vedette d’Hollywood a déclaré qu’il souhaitait travailler avec Anderson, le réalisateur de “There Will Be Blood”, depuis “près de 20 ans maintenant”.Les premières images du film montrent Leonardo Dicaprio dans le rôle de Bob, un ancien “révolutionnaire” mais qui s’est “grillé le cerveau” en abusant de drogues et d’alcool pendant des décennies, qui part à la recherche de sa fille.”Je pense qu’avec ce film, il a puisé dans quelque chose de politique et de culturel qui couve dans notre psyché”, a déclaré l’acteur.”Mais en même temps, c’est un film incroyablement épique d’une grande portée et d’une grande ampleur.”-“Période d’exclusivité” -Mardi, Warner et Apple ont également présenté des images de “F1”, un nouveau film de course automobile avec Brad Pitt, du réalisateur de “Top Gun : Maverick”, qui sortira en juillet.Le studio Lionsgate a fait venir le chanteur The Weeknd pour une comédie musicale surprise afin de promouvoir “Hurry Up Tomorrow”, un nouveau film à suspense psychologique basé sur son dernier album dont la sortie est prévue en mai. La journée a débuté par un appel de l’organisation professionnelle des cinémas américains à obtenir “une période d’exclusivité claire et cohérente” d’au moins 45 jours pour les nouveaux films avant d’être disponibles en streaming. “Il doit y avoir une base de référence”, a rajouté Michael O’Leary, président de Cinema United. Les propriétaires de salles de cinéma affirment que les entrées ont été réduites en raison de la diminution de la durée d’exploitation des salles pendant la pandémie, en partie parce que les spectateurs supposent désormais – parfois à juste titre – qu’ils peuvent regarder les nouveaux films à la maison au bout de quelques semaines.Â