Trump tariff blitz sparks retaliation threats, economic fears

Countries vowed Thursday to hit back at US President Donald Trump’s global tariffs onslaught but left the door open to negotiations, as markets tumbled over fears his trade war would damage the world economy.Trump spared almost no nation on his “Liberation Day”, hitting friends and foes alike and reserving some of the harshest tariffs for major trade partners, including the European Union and China.Holding up a chart of the sweeping measures in the White House Rose Garden on Wednesday, Trump called it “our declaration of economic independence”.”For decades, our country has been looted, pillaged, raped and plundered by nations near and far, both friend and foe alike,” Trump said, promising the move would restore a lost economic “Golden Age”.Nations around the world reacted swiftly, with China vowing “countermeasures” while France and Germany warned that the EU could hit US tech firms operating in Europe with a tax.EU chief Ursula von der Leyen vowed Europe was “prepared to respond” to the tariffs, calling them a “major blow to the world economy”.But the 27-nation EU and other countries also showed willingness to negotiate, while Beijing said it was “maintaining communication” with Washington over trade issues.The tariff announcements rattled stock markets while safe haven gold hit a new record high and the dollar slumped against other major currencies.In Asia, Tokyo’s Nikkei closed 2.8 percent lower after paring back bigger losses. Hanoi shares dropped more than seven percent after Vietnam was targeted with tariffs of 46 percent.Europe’s main stock markets were all in the red nearing midday trading, while US futures plummeted.”Stocks are down around the world but these are not traditional panic moves, suggesting that there is still some expectation that deals can be cut to reduce some of the impact from tariffs,” said Kathleen Brooks, research director at XTB trading platform.Trump reserved some of the heaviest blows for what he called “nations that treat us badly.” That included an additional 34 percent on goods from China — bringing the new added tariff rate there to 54 percent.  The figure for the European Union was 20 percent, and 24 percent on Japan, whose trade minister called the tariffs “extremely regrettable”.For the rest, Trump said he would impose a “baseline” tariff of 10 percent, including another key ally, Britain, which will come into effect on Saturday while the higher duties will kick in on April 9.Separate tariffs of 25 percent on all foreign-made cars and light trucks also went into effect, with auto parts due to be hit by May 3.- ‘Catastrophe’ for economy -US Treasury Secretary Scott Bessent warned against countermeasures, saying on Fox News: “If you retaliate, there will be escalation.”Germany said “everything was on the table” as it joined France in saying the EU could tax US tech giants.But German Chancellor Olaf Scholz, whose country is a major exporter of cars to the United States, said Europe was open to further talks to end the trade war. He called the US tariffs “fundamentally wrong”.Britain escaped relatively lightly after a diplomatic offensive, though Prime Minister Keir Starmer warned there would still be an “economic impact” from the 10 percent tariff on UK goods.Australian Prime Minister Anthony Albanese said the tariffs are “not the act of a friend” but he said his country, which was also hit with the lower end of duties, would not retaliate.Some of the worst-hit trading partners were in Asia, including 49 percent for Cambodia, 46 percent for Vietnam and 44 percent for military-ruled Myanmar, recently hit by a devastating earthquake.Russia was not affected because it is already facing sanctions over the Ukraine war “which preclude any meaningful trade”, a White House official said.Certain goods like copper, pharmaceuticals, semiconductors, lumber and gold will not be subject to the tariffs.Canada and Mexico are not affected by the new levies as Trump has already punished them for what he says is their failure to stymie drug trafficking and illegal immigration.Canadian Prime Minister Mark Carney vowed to “fight” the existing levies.- ‘Make America wealthy again’ -Trump’s announcement is the culmination of a long love affair with tariffs, which he has seen for decades as a cure-all for America’s trade imbalances and economic ills.A hand-picked audience of cabinet members, as well as workers in hard hats from industries including steel, oil and gas, whooped and cheered as Trump promised tariffs would “make America wealthy again”.Trump labelled Wednesday’s tariffs “reciprocal” but many experts say his administration’s estimates for levies placed on US imports by other countries are wildly exaggerated.The US president had telegraphed the move for weeks, sparking fears of a recession at home as costs are passed on to domestic consumers.French Prime Minister Francois Bayrou said the tariffs were a “catastrophe” for the world economy but also “for the United States and for American citizens”.burs-lth/phz

L’ours “poursuit son développement” dans les Pyrénées mais son avenir n’est pas garanti

La population d’ours bruns “poursuit son développement” dans les Pyrénées, avec au moins 96 individus détectés dans le massif l’an dernier, selon le décompte officiel annuel, mais la pérennité de la présence de l’animal n’est pas garantie pour autant.”En 2024, un minimum de 96 ours a été détecté sur l’ensemble du massif des Pyrénées, dont 13 portées totalisant 22 oursons de l’année”, indique jeudi l’Office français de la biodiversité (OFB), qui coordonne en France le Réseau ours brun et établit un bilan en collaboration avec les services espagnols et andorrans. En 2023, ils étaient au moins 90 individus, selon le décompte établi avec différentes méthodes de suivi, comme l’analyse génétique d’échantillons de poils et de crottes.La population d’ours poursuit ainsi un développement régulier avec un “taux d’accroissement moyen annuel entre 2006 et 2023” estimé “à +11 % pour l’ensemble des Pyrénées”, selon le rapport annuel du Réseau ours brun. Soit un rythme de doublement de la population tous les six ans.Mais “on ne sait pas si l’année 2025 va continuer sur cette tendance-là ou pas” et “à ce stade, on ne peut pas dire si c’est une population pérenne”, souligne auprès de l’AFP la direction de l’OFB.- Diversité génétique -L’état de conservation d’une population se mesure en effet non seulement par des éléments quantitatifs mais aussi qualitatifs comme “sa capacité notamment à résister à des maladies, au changement climatique, à un changement de nourriture ou à des événements extérieurs”, explique-t-on. Ainsi la diminution de la diversité génétique “pourrait potentiellement altérer cette dynamique dans les années futures”, met en garde le Réseau ours brun. Deux études -une commandée par l’Etat, l’autre par les associations pro-ours- sont actuellement menées pour quantifier les effets de la consanguinité sur la démographie des ours des Pyrénées, avec des résultats complets attendus fin 2026 pour la première, fin 2025 pour la seconde.Depuis plusieurs années, les associations mobilisées pour la défense de l’ours dans les Pyrénées regrettent le mutisme des pouvoirs publics quant à de nouveaux lâchers d’ours.”Les trop rares ours fondateurs de la population se reproduisent entre eux, ainsi que leurs descendants. La consanguinité augmente, et devient une menace pour l’avenir de l’ours dans les Pyrénées. On mesure déjà que le nombre d’oursons est moindre pour les portées consanguines (…) Il est donc indispensable de lâcher de nouveaux ours dans les Pyrénées”, a estimé l’association Pays de l’ours-Adet, après la publication du rapport de l’OFB.”C’est une question qui doit être réglée par le politique”, rappelle le préfet chargé de la question de l’ours, Thierry Hegay.Alors que l’Etat s’est engagé à effectuer de nouvelles réintroductions quand un ours est tué par l’homme, quatre plantigrades abattus ou empoisonnés en 2020 et 2021 n’ont pas été remplacés, dénoncent les associations.Quatre mois de prison avec sursis ont récemment été requis à l’encontre d’un chasseur, poursuivi pour “destruction d’espèce protégée” après avoir abattu l’ourse Caramelles lors d’une battue au sanglier non autorisée, en 2021.- “Moins de sollicitations” -Dans les années 1990, alors que l’espèce était menacée et qu’il ne restait qu’une poignée de spécimens dans la chaîne montagneuse, une campagne de réintroduction d’ours bruns originaires de Slovénie a été lancée.Mais leur présence est contestée par des éleveurs de bovins et d’ovins, qui se plaignent des prédations durant la période estivale quand le bétail se trouve dans les hauts pâturages.Le rapport dénombre 310 attaques d’ours sur le bétail et 14 attaques sur les ruchers en France l’an dernier, contre respectivement 349 et 7 en 2023.L’aire de répartition de l’ours continue de progresser: elle est estimée à 7.200 km², soit une augmentation de 100 km² par rapport à 2023 et de 1.500km² par rapport à 2022.Cette extension de sa présence n’est pas forcément synonyme d’aggravation des tensions avec les éleveurs. A l’OFB, qui peut réaliser des tirs d’effarouchement pour éloigner les ours les plus menaçants, on constate que “sur l’été 2024, on a eu moins de sollicitations d’interventions que sur les années précédentes”.

L’ours “poursuit son développement” dans les Pyrénées mais son avenir n’est pas garanti

La population d’ours bruns “poursuit son développement” dans les Pyrénées, avec au moins 96 individus détectés dans le massif l’an dernier, selon le décompte officiel annuel, mais la pérennité de la présence de l’animal n’est pas garantie pour autant.”En 2024, un minimum de 96 ours a été détecté sur l’ensemble du massif des Pyrénées, dont 13 portées totalisant 22 oursons de l’année”, indique jeudi l’Office français de la biodiversité (OFB), qui coordonne en France le Réseau ours brun et établit un bilan en collaboration avec les services espagnols et andorrans. En 2023, ils étaient au moins 90 individus, selon le décompte établi avec différentes méthodes de suivi, comme l’analyse génétique d’échantillons de poils et de crottes.La population d’ours poursuit ainsi un développement régulier avec un “taux d’accroissement moyen annuel entre 2006 et 2023” estimé “à +11 % pour l’ensemble des Pyrénées”, selon le rapport annuel du Réseau ours brun. Soit un rythme de doublement de la population tous les six ans.Mais “on ne sait pas si l’année 2025 va continuer sur cette tendance-là ou pas” et “à ce stade, on ne peut pas dire si c’est une population pérenne”, souligne auprès de l’AFP la direction de l’OFB.- Diversité génétique -L’état de conservation d’une population se mesure en effet non seulement par des éléments quantitatifs mais aussi qualitatifs comme “sa capacité notamment à résister à des maladies, au changement climatique, à un changement de nourriture ou à des événements extérieurs”, explique-t-on. Ainsi la diminution de la diversité génétique “pourrait potentiellement altérer cette dynamique dans les années futures”, met en garde le Réseau ours brun. Deux études -une commandée par l’Etat, l’autre par les associations pro-ours- sont actuellement menées pour quantifier les effets de la consanguinité sur la démographie des ours des Pyrénées, avec des résultats complets attendus fin 2026 pour la première, fin 2025 pour la seconde.Depuis plusieurs années, les associations mobilisées pour la défense de l’ours dans les Pyrénées regrettent le mutisme des pouvoirs publics quant à de nouveaux lâchers d’ours.”Les trop rares ours fondateurs de la population se reproduisent entre eux, ainsi que leurs descendants. La consanguinité augmente, et devient une menace pour l’avenir de l’ours dans les Pyrénées. On mesure déjà que le nombre d’oursons est moindre pour les portées consanguines (…) Il est donc indispensable de lâcher de nouveaux ours dans les Pyrénées”, a estimé l’association Pays de l’ours-Adet, après la publication du rapport de l’OFB.”C’est une question qui doit être réglée par le politique”, rappelle le préfet chargé de la question de l’ours, Thierry Hegay.Alors que l’Etat s’est engagé à effectuer de nouvelles réintroductions quand un ours est tué par l’homme, quatre plantigrades abattus ou empoisonnés en 2020 et 2021 n’ont pas été remplacés, dénoncent les associations.Quatre mois de prison avec sursis ont récemment été requis à l’encontre d’un chasseur, poursuivi pour “destruction d’espèce protégée” après avoir abattu l’ourse Caramelles lors d’une battue au sanglier non autorisée, en 2021.- “Moins de sollicitations” -Dans les années 1990, alors que l’espèce était menacée et qu’il ne restait qu’une poignée de spécimens dans la chaîne montagneuse, une campagne de réintroduction d’ours bruns originaires de Slovénie a été lancée.Mais leur présence est contestée par des éleveurs de bovins et d’ovins, qui se plaignent des prédations durant la période estivale quand le bétail se trouve dans les hauts pâturages.Le rapport dénombre 310 attaques d’ours sur le bétail et 14 attaques sur les ruchers en France l’an dernier, contre respectivement 349 et 7 en 2023.L’aire de répartition de l’ours continue de progresser: elle est estimée à 7.200 km², soit une augmentation de 100 km² par rapport à 2023 et de 1.500km² par rapport à 2022.Cette extension de sa présence n’est pas forcément synonyme d’aggravation des tensions avec les éleveurs. A l’OFB, qui peut réaliser des tirs d’effarouchement pour éloigner les ours les plus menaçants, on constate que “sur l’été 2024, on a eu moins de sollicitations d’interventions que sur les années précédentes”.

Trump’s tariffs sting Asian giants, including US allies

Asia’s manufacturing powerhouses were desperately seeking talks with Washington on Thursday after Donald Trump announced 10 percent “reciprocal” tariffs, and even more for some longtime US allies.These include Japan, whose firms are the biggest investors into the United States but which was saddled with a 24 percent levy on its imports into the world’s biggest economy.Prime Minister Shigeru Ishiba promised Trump in February a trillion dollars in investments, while the US president said Japan would partner in a “gigantic natural gas pipeline in Alaska”.Ishiba called the tariffs announcement “extremely regrettable” and the government was tight-lipped about any retaliatory measures.Japan has also failed to win exclusion from 25 percent tariffs on car imports into the United States that bit on Thursday.Those also hit South Korea, another close US ally which was saddled with new tariffs of 26 percent on Thursday.Acting President Han Duck-soo said “the global tariff war has become a reality”, instructing his trade minister to “actively engage in negotiations with the US to minimise damage”.- Taiwan chips -Trump also saddled Taiwan with a 32 percent tax, although all-important semiconductor chips were excluded.Taiwan had also pledged increased investment in the United States, more purchases of US energy and greater defence spending.The government found the tariffs “highly unreasonable and deeply regretted it, and will initiate serious negotiations with the United States”, cabinet spokeswoman Michelle Lee said. The United States has been Australia’s strongest military ally since World War II but its exports there will also be subject to a 10 percent tax.Prime Minister Anthony Albanese said Australia would not retaliate but called Trump’s move “unwarranted”.”This is not the act of a friend,” Albanese said.However, ANZ Bank agribusiness analyst Michael Whitehead said Australia had, in some ways, gotten off lightly.”Ten percent on Australian beef at the moment, it’s better than a lot of people were expecting — or less worse, let’s call it,” he told AFP.Trump unveiled tariffs of 34 percent on China, one of its largest trading partners, on top of a 20 percent rate imposed last month.China had responded to those with levies of up to 15 percent on a range of US agricultural goods.”There is no winner in a trade war,” Beijing said on Thursday.The commerce ministry said it will “resolutely take countermeasures to safeguard its own rights and interests” and that the levies “do not comply with international trade rules”.The commerce ministry also said at a weekly briefing on Thursday that the two sides were “maintaining communication”.- ‘Massive blow’ -In South Asia, Indian exporters expressed some relief that the flat 26 percent on exports imposed on the fifth-largest economy could have been far worse.”Many countries which we compete with globally, including China, Indonesia and Vietnam etc, have been hit harder than us,” Ajay Sahai from the Federation of Indian Export Organisations told AFP.India’s government was yet to comment.Bangladeshi textile industry leaders called the US tariffs a “massive blow” to the world’s second-largest garment manufacturer.Trump slapped new tariffs of 37 percent on Bangladesh, hiking duty from the previous 16 percent on cotton and 32 percent on polyester products.Southeast Asian countries came in for harsh treatment, with Vietnam hit with a 46 percent levy and Cambodia 49 percent.Vietnam, a manufacturing powerhouse heavily reliant on exports, said this week it had cut import duties on a range of goods in an apparent attempt to head off new tariffs.Washington’s trade deficit with Vietnam — a major beneficiary of the trade war between Beijing and Washington during Trump’s first term — is its third highest.Deputy Finance Minister Julapun Amornvivat said Thailand would “negotiate with understanding, not aggressive talk. But we have to talk which products they feel are unfair and we have to see whether we can adjust”.Australia also expressed puzzlement about a 29 percent tariff on its tiny Pacific territory of Norfolk Island, home to a little over 2,000 people.”I’m not quite sure that Norfolk Island, with respect to it, is a trade competitor with the giant economy of the United States,” Albanese said.Trump also slapped 10 percent on Australia’s Heard and McDonald Islands territory in the sub-Antarctic, inhabited by penguins but not people.burs-stu/pbt

India says ‘examining the implications’ of US tariffs

India said Thursday it was “examining the implications” of sweeping US tariffs, saying it was eyeing “opportunities” after rival competitors were harder hit by US President Donald Trump’s hike in duties.New Delhi, which is in the process of negotiating the first tranche of a bilateral trade agreement with Washington, said it was pushing ahead with talks for a deal.India’s Department of Commerce said it is “carefully examining the implications of the various measures”, adding in a statement that it was “also studying the opportunities that may arise due to this new development”.Trump, speaking while unveiling the tariffs at the White House on Wednesday, said that Indian Prime Minister Narendra Modi was a “great friend” but that he had not been “treating us right”.An initial White House chart revealing the tariffs listed India at 26 percent, but a subsequent annex — cited by New Delhi — put duties at 27 percent.”Discussions are ongoing between Indian and US trade teams for the expeditious conclusion of a mutually beneficial, multi-sectoral Bilateral Trade Agreement,” the statement said.The commerce department added that talks “are focused on enabling both nations to grow trade, investments and technology transfers”.”We remain in touch with the Trump Administration on these issues and expect to take them forward in the coming days.”India’s pharmaceutical sector, which exported more than $8 billion of products to the United States in the 2024 fiscal year, emerged unscathed — with drugs exempt from its reciprocal tariff move.

La Hongrie déroule le tapis rouge à Netanyahu et claque la porte de la CPI

La Hongrie reçoit jeudi en grande pompe le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, bravant le mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) que Budapest a annoncé vouloir quitter.Arrivé en pleine nuit, le dirigeant israélien a entamé sa visite, la première en Europe depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023, par une cérémonie avec les honneurs militaires au château de Buda.Au même moment, le gouvernement hongrois a dit lancer les démarches pour se retirer de la CPI, une procédure qui prend généralement un an.Contactée par l’AFP, la cour basée à La Haye (Pays-Bas) s’est refusée à tout commentaire dans l’immédiat. Après l’annonce en novembre 2024 du mandat d’arrêt pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité dans la bande de Gaza, Benjamin Netanyahu est allé aux États-Unis mais jamais encore dans un État partie de la juridiction basée à La Haye. “Son but ultime est de retrouver la capacité de voyager où il veut”, commente pour l’AFP Moshe Klughaft, consultant et ancien conseiller du dirigeant israélien. A travers cette visite “dans un pays où il ne craint pas d’être arrêté, il ouvre la voie à la normalisation de ses futurs déplacements”, peut-être par exemple en Allemagne où le futur chancelier Friedrich Merz a garanti qu’il pourrait venir sans être inquiété.- “Obligation légale” -Le Premier ministre hongrois Viktor Orban l’avait invité dès la nouvelle de la CPI connue, se disant “choqué par une décision honteuse”. En retour, M. Netanyahu a salué la “clarté morale” de la Hongrie.La juridiction a rappelé “l’obligation légale” de Budapest et sa “responsabilité envers les autres Etats parties” pour exécuter les décisions. “En cas d’inquiétudes sur leur coopération avec la cour, les Etats peuvent la consulter”, souligne son porte-parole Fadi El Abdallah. “Mais il ne leur appartient pas de déterminer unilatéralement le bien-fondé des décisions juridiques de la CPI”.La Hongrie a bien signé en 1999 le Statut de Rome, traité fondateur de la CPI, ratifié deux ans plus tard, au cours du premier mandat de Viktor Orban. Mais elle n’a pas validé la convention associée pour des raisons de constitutionnalité et affirme donc ne pas être obligée de se conformer aux décisions de la Cour pénale internationale.Fondée en 2002, la CPI compte aujourd’hui 125 membres et a pour mission de poursuivre les auteurs des crimes les plus graves commis dans le monde, lorsque les pays n’ont pas la volonté ou la capacité de le faire eux-mêmes. A ce jour, seuls deux Etats ont claqué la porte, le Burundi et les Philippines.- Turbulences internes -Si le gouvernement hongrois a régulièrement fustigé par le passé une institution jugée “politiquement biaisée”, il a cette fois décidé de franchir le pas dans le sillage de Donald Trump. Le président américain a imposé en février des sanctions à la Cour pour ce qu’il a qualifié d'”actions illégitimes et sans fondement visant l’Amérique et notre proche allié Israël”.Benjamin Netanyahu s’absente de Jérusalem à un moment de fortes turbulences internes alors qu’il est engagé dans un bras de fer avec la Cour suprême, qui a gelé la décision du gouvernement de limoger l’actuel chef du Shin Bet (service de renseignement intérieur).Par ailleurs, deux de ses conseillers sont actuellement en garde à vue dans une affaire surnommée “Qatargate” par les médias israéliens. Ils sont soupçonnés d’avoir reçu des fonds du Qatar pour promouvoir les intérêts en Israël de l’émirat du Golfe, hôte de dirigeants du Hamas et médiateur entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.Une “chasse aux sorcières”, selon M. Netanyahu, qui a lui-même été entendu lundi par la police.Ce séjour en Hongrie lui donne opportunément la possibilité de “contrôler l’agenda israélien” pendant plusieurs jours, estime M. Klughaft, son retour étant prévu dimanche.

La Hongrie déroule le tapis rouge à Netanyahu et claque la porte de la CPI

La Hongrie reçoit jeudi en grande pompe le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, bravant le mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) que Budapest a annoncé vouloir quitter.Arrivé en pleine nuit, le dirigeant israélien a entamé sa visite, la première en Europe depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023, par une cérémonie avec les honneurs militaires au château de Buda.Au même moment, le gouvernement hongrois a dit lancer les démarches pour se retirer de la CPI, une procédure qui prend généralement un an.Contactée par l’AFP, la cour basée à La Haye (Pays-Bas) s’est refusée à tout commentaire dans l’immédiat. Après l’annonce en novembre 2024 du mandat d’arrêt pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité dans la bande de Gaza, Benjamin Netanyahu est allé aux États-Unis mais jamais encore dans un État partie de la juridiction basée à La Haye. “Son but ultime est de retrouver la capacité de voyager où il veut”, commente pour l’AFP Moshe Klughaft, consultant et ancien conseiller du dirigeant israélien. A travers cette visite “dans un pays où il ne craint pas d’être arrêté, il ouvre la voie à la normalisation de ses futurs déplacements”, peut-être par exemple en Allemagne où le futur chancelier Friedrich Merz a garanti qu’il pourrait venir sans être inquiété.- “Obligation légale” -Le Premier ministre hongrois Viktor Orban l’avait invité dès la nouvelle de la CPI connue, se disant “choqué par une décision honteuse”. En retour, M. Netanyahu a salué la “clarté morale” de la Hongrie.La juridiction a rappelé “l’obligation légale” de Budapest et sa “responsabilité envers les autres Etats parties” pour exécuter les décisions. “En cas d’inquiétudes sur leur coopération avec la cour, les Etats peuvent la consulter”, souligne son porte-parole Fadi El Abdallah. “Mais il ne leur appartient pas de déterminer unilatéralement le bien-fondé des décisions juridiques de la CPI”.La Hongrie a bien signé en 1999 le Statut de Rome, traité fondateur de la CPI, ratifié deux ans plus tard, au cours du premier mandat de Viktor Orban. Mais elle n’a pas validé la convention associée pour des raisons de constitutionnalité et affirme donc ne pas être obligée de se conformer aux décisions de la Cour pénale internationale.Fondée en 2002, la CPI compte aujourd’hui 125 membres et a pour mission de poursuivre les auteurs des crimes les plus graves commis dans le monde, lorsque les pays n’ont pas la volonté ou la capacité de le faire eux-mêmes. A ce jour, seuls deux Etats ont claqué la porte, le Burundi et les Philippines.- Turbulences internes -Si le gouvernement hongrois a régulièrement fustigé par le passé une institution jugée “politiquement biaisée”, il a cette fois décidé de franchir le pas dans le sillage de Donald Trump. Le président américain a imposé en février des sanctions à la Cour pour ce qu’il a qualifié d'”actions illégitimes et sans fondement visant l’Amérique et notre proche allié Israël”.Benjamin Netanyahu s’absente de Jérusalem à un moment de fortes turbulences internes alors qu’il est engagé dans un bras de fer avec la Cour suprême, qui a gelé la décision du gouvernement de limoger l’actuel chef du Shin Bet (service de renseignement intérieur).Par ailleurs, deux de ses conseillers sont actuellement en garde à vue dans une affaire surnommée “Qatargate” par les médias israéliens. Ils sont soupçonnés d’avoir reçu des fonds du Qatar pour promouvoir les intérêts en Israël de l’émirat du Golfe, hôte de dirigeants du Hamas et médiateur entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.Une “chasse aux sorcières”, selon M. Netanyahu, qui a lui-même été entendu lundi par la police.Ce séjour en Hongrie lui donne opportunément la possibilité de “contrôler l’agenda israélien” pendant plusieurs jours, estime M. Klughaft, son retour étant prévu dimanche.