DPE modifié en faveur des chauffages électriques, potentiellement 850.000 passoires énergétiques en moins
Le Premier ministre a annoncé mercredi une modification du calcul du diagnostic de performance énergétique (DPE) des logements, principal outil de la rénovation énergétique des bâtiments, qui sera plus favorable aux chauffages électriques à partir de 2026. Selon Matignon, cette réforme devrait faire sortir de la catégorie de passoire énergétique 850.000 habitations, sur les 5,8 millions de logements classés F ou G au DPE. Dans le détail, c’est le coefficient de conversion de l’électricité, qui sert à calculer l’énergie réellement consommée à partir des relevés et factures d’énergie, qui va changer, pour passer de 2,3 actuellement à 1,9.Matignon affirme dans un communiqué que cette “évolution permettra de mieux refléter la réalité du mix énergétique français, largement décarboné grâce au nucléaire, et de corriger une inégalité de traitement pénalisant jusqu’ici les logements chauffés à l’électricité”. Le gaz naturel bénéficie d’un coefficient de 1, plus avantageux que l’électricité.Pour Nicolas Goldberg, expert en énergie pour Colombus consulting, la réforme vise à “corriger les DPE qui aujourd’hui défavorisent beaucoup l’électricité dans les petites surfaces, que ce soit en raison du chauffage ou du ballon d’eau chaude”.”Cette modification évite à certains logements de moins de 40 m² d’être classés comme des passoires thermiques parce qu’ils sont à l’électricité, alors qu’ils ne l’auraient pas été s’ils avaient été chauffés au gaz”, détaille-t-il.”Le pendant est que cela décourage la rénovation thermique dans ces petits logements chauffés à l’électricité où les factures peuvent être compliquées pour les locataires”, nuance Nicolas Goldberg. “Cette décision permettra par ailleurs de cibler plus efficacement les aides à la rénovation énergétique sur les logements chauffés aux énergies fossiles”, avance Matignon alors qu’un changement des règles d’attribution de ces aides est actuellement en réflexion. La ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher a salué cette annonce : “C’est une victoire pour notre mix électrique décarboné à 95%, grâce au nucléaire et aux énergies renouvelables, et un signal fort en faveur de l’électrification des logements.”L’électricité “est un atout essentiel pour réussir la rénovation énergétique des logements, lutter contre le dérèglement climatique et renforcer notre souveraineté”, a-t-elle réagi.Pour David Rodrigues, responsable juridique de l’association CLCV (Consommation, logement et cadre de vie), ce changement de calcul du DPE “n’est ni plus ni moins qu’un positionnement politique pour favoriser l’électricité et le nucléaire, et un cadeau fait aux bailleurs et aux professionnels qui demandaient depuis des années un allègement des contraintes”.Il interroge aussi “le signal envoyé” par cette nouvelle réforme du DPE, déjà modifié à plusieurs reprises, et craint qu’elle “renforce le scepticisme envers le DPE”. La modification du DPE devrait être effective au 1er janvier 2026, après la publication d’un arrêté prévue pour septembre 2025 et une consultation publique qui sera lancée dans les prochains jours.
Espagne: l’incendie de Tarragone toujours actif mais le confinement partiellement levé
Les pompiers espagnols continuent mercredi de lutter contre l’incendie ayant ravagé quelque 3.200 hectares de forêt près de Tarragone (nord-est) mais les autorités ont levé une grande partie des mesures de confinement imposées aux habitants, l’incendie étant en passe d’être circonscrit. “Le confinement a pris fin dans les municipalités touchées par le feu de forêt”, à l’exception de Paüls, où il est “maintenu”, a annoncé dans un message sur X la Protection civile, qui avait appelé quelque 18.000 personnes au total à rester chez elles face à l’avancée des flammes.”Malgré le déconfinement, évitez les déplacements inutiles dans la zone où les opérations sont en cours”, a toutefois ajouté la Protection civile.Les pompiers ont assuré de leur côté avoir “travaillé intensément” durant la nuit “pour terminer de maîtriser l’incendie”, avec la mise en place de “manoeuvres techniques” pour tenter de contenir les flammes. “Pour l’heure”, le feu “est toujours actif”, ont-ils toutefois précisé.Selon les agents forestiers de Catalogne, la superficie brûlée à cause de cet incendie, qui s’est déclenché lundi près de Tarragone, dans le nord-est de l’Espagne, atteint désormais 3.200 hectares, dont 1.125 dans le parc naturel d’Els Ports à Paüls.L’Espagne a affronté ces derniers jours des températures caniculaires, qui ont asséché les sols et accru les risques d’incendies.Selon l’agence météorologique espagnole (Aemet), le pays a connu son mois de juin le plus chaud jamais enregistré, avec une température moyenne de 23,6°C. L’agence souligne que la fréquence des épisodes de chaleur a triplé depuis dix ans en Espagne.En 2022, 300.000 hectares avaient été détruits par plus de 500 incendies dans le pays, un record en Europe, selon le Système européen d’information sur les feux de forêt (Effis). En 2024, ce chiffre a nettement baissé à environ 42.000 hectares.Il y a quelques jours, la ministre de la Transition écologique Sara Aagesen avait dit s’attendre à un été “très compliqué” sur le front des feux de forêt.
Espagne: l’incendie de Tarragone toujours actif mais le confinement partiellement levé
Les pompiers espagnols continuent mercredi de lutter contre l’incendie ayant ravagé quelque 3.200 hectares de forêt près de Tarragone (nord-est) mais les autorités ont levé une grande partie des mesures de confinement imposées aux habitants, l’incendie étant en passe d’être circonscrit. “Le confinement a pris fin dans les municipalités touchées par le feu de forêt”, à l’exception de Paüls, où il est “maintenu”, a annoncé dans un message sur X la Protection civile, qui avait appelé quelque 18.000 personnes au total à rester chez elles face à l’avancée des flammes.”Malgré le déconfinement, évitez les déplacements inutiles dans la zone où les opérations sont en cours”, a toutefois ajouté la Protection civile.Les pompiers ont assuré de leur côté avoir “travaillé intensément” durant la nuit “pour terminer de maîtriser l’incendie”, avec la mise en place de “manoeuvres techniques” pour tenter de contenir les flammes. “Pour l’heure”, le feu “est toujours actif”, ont-ils toutefois précisé.Selon les agents forestiers de Catalogne, la superficie brûlée à cause de cet incendie, qui s’est déclenché lundi près de Tarragone, dans le nord-est de l’Espagne, atteint désormais 3.200 hectares, dont 1.125 dans le parc naturel d’Els Ports à Paüls.L’Espagne a affronté ces derniers jours des températures caniculaires, qui ont asséché les sols et accru les risques d’incendies.Selon l’agence météorologique espagnole (Aemet), le pays a connu son mois de juin le plus chaud jamais enregistré, avec une température moyenne de 23,6°C. L’agence souligne que la fréquence des épisodes de chaleur a triplé depuis dix ans en Espagne.En 2022, 300.000 hectares avaient été détruits par plus de 500 incendies dans le pays, un record en Europe, selon le Système européen d’information sur les feux de forêt (Effis). En 2024, ce chiffre a nettement baissé à environ 42.000 hectares.Il y a quelques jours, la ministre de la Transition écologique Sara Aagesen avait dit s’attendre à un été “très compliqué” sur le front des feux de forêt.
Lidl condamné à verser 43 millions d’euros à Intermarché pour des publicités “trompeuses”
La cour d’appel de Paris a condamné la chaîne de supermarchés Lidl à verser 43 millions d’euros à Intermarché pour des publicités illicites diffusées pendant près de sept ans à la télévision les produits vantés n’étant pas suffisamment disponibles en magasins, d’après un arrêt consulté mercredi par l’AFP.Le distributeur allemand est déclaré “responsable de pratiques commerciales trompeuses” en raison de la diffusion, pendant plusieurs années, de spots publicitaires à la télévision présentant des promotions pour des produits “sans assurer leur disponibilité pendant une durée de 15 semaines dans l’ensemble de ses magasins”, ce qu’exige la loi, indique la décision datée du 4 juillet, relevée mercredi matin par le média La Lettre.Cela revient à “des agissements de concurrence déloyale” envers son concurrent Intermarché “ouvrant droit à réparation”, indique la décision.Les spots publicitaires décriés – 374 entre 2017 et 2023 pour un montant de 584 millions d’euros, selon la décision – “font la promotion de produits présentés à un prix attractif, à travers une utilisation du produit en situation et d’un affichage en gros du prix”, décrit la cour. Mais face à la difficulté d’achalander la totalité de ses plus de 1.500 magasins français pendant au moins quinze semaines – ce que prévoit la loi – Lidl avait adopté une autre méthode, pour laquelle elle a été condamnée : afficher une mention “Supermarchés concernés sur LIDL.FR” à la fin de chaque spot télévisé, d’abord à l’écrit, puis dès 2021 en voix off. Mais “la Cour constate que cette mention ne figure pas dans les publicités de façon très apparente, dans la mesure où elle n’apparaît sur l’écran que l’espace de quelques secondes, en petits caractères, et tout en bas, à droite”, étant ainsi “susceptible de passer inaperçue aux yeux du consommateur ou à tout le moins d’être mal comprise”, explique l’institution judiciaire. De plus, “en diffusant ces publicités, la société Lidl avait également conscience qu’elle ne garantissait pas la disponibilité des produits, pour une durée suffisante, dans l’ensemble des magasins, ce qui suffit à caractériser l’élément intentionnel des infractions”.- Pas les mêmes armes -Ces 43 millions d’euros d’indemnisation viennent ainsi réparer le préjudice subi par la société Intermarché, la cour reconnaissant que “du fait du caractère illicite des publicités, elle ne pourra utiliser les mêmes armes que la société Lidl avec des moyens légaux, et que ces publicités télévisuelles conjuguées aux publicités institutionnelles classiques ont un effet fortement fidélisant, augmentant, de ce fait, le coût des campagnes de publicité de reconquête” des clients. Le tribunal interdit également à Lidl de diffuser de nouveau des publicités télévisées pour des produits en promotion qui ne seraient pas disponibles pour une durée de quinze jours dans l’ensemble des magasins, et prévoit une astreinte de 10.000 euros par infraction constatée si cela n’était pas respecté. La société ITM (chargée de la politique commerciale du Groupement des Mousquetaires qui comprend Intermarché et Netto) avait assigné Lidl en justice en 2019 et avait été déboutée en première instance le 30 mai 2022, avant de faire appel. Contacté par l’AFP, Intermarché n’a pas souhaité faire de commentaire. Lidl n’a pour l’heure pas répondu aux sollicitations. Le discounter va-t-il décider de se pourvoir en cassation ? En 2020, cette stratégie ne lui avait pas réussi: la Cour de Cassation l’avait condamné à verser 4 millions d’euros à Carrefour et 3,7 millions à Intermarché, qui l’avaient conjointement poursuivi en justice, déjà pour non-respect de la loi en matière de publicités à la télévision. Le versement des 43 millions d’euros est bienvenu pour Intermarché, en pleine digestion de ses rachats de Casino et plus récemment du belge Colruyt. Pour Lidl, l’opération risque d’être plus douloureuse. D’après le média spécialisé LSA, Lidl France a perdu de l’argent en France au cours de ses deux derniers exercices, 72 millions d’euros en 2023-2024 et 9 millions en 2024-2025.Les deux distributeurs se renvoient la balle sur le terrain judiciaire.Selon le média L’Informé “Lidl bataille depuis deux ans, au Tribunal de commerce de Paris, pour contester le slogan” d’Intermarché “producteurs et commerçants” estimant qu’il “induit les consommateurs en erreur” en pouvant laisser croire “qu’Intermarché travaille sans intermédiaire”.
L’Acropole d’Athènes ferme à nouveau partiellement en raison d’une vague de chaleur
L’Acropole d’Athènes va de nouveau fermer ses portes mercredi aux heures les plus chaudes de la journée, a annoncé le ministère grec de la Culture, en raison d’une vague de canicule qui frappe la Grèce avec plus de 41°C enregistrés mardi dans certaines régions.Comme mardi, les touristes ne pourront pas visiter le Parthénon et autres chefs-d’œuvre antiques au sommet de l’Acropole entre 13H00 et 17H00 locales (10H00 à 14H00 GMT), a précisé le ministère.Le site Meteo.gr de l’Observatoire national d’Athènes a enregistré mardi des températures dépassant légèrement les 41°C localement dans l’est continental du pays. Pour mercredi, les services météorologiques nationaux EMY ont prévenu que les températures pourraient à nouveau grimper à 41°C localement en Grèce centrale et orientale et dans l’est du Péloponnèse (sud).A Athènes, le thermomètre affichait déjà 35°C à 11H00 locales (08H00 GMT), avec des pointes souvent plus élevées encore dans le centre-ville très bétonné.Face au risque “extrêmement élevé” d’incendies, la Protection civile grecque a en outre placé en état d’alerte pour mercredi une grande partie de la région autour d’Athènes, l’Attique, du centre et du Péloponnèse (sud).Cette vague de chaleur a été qualifiée de “canicule” par plusieurs météorologues même si les températures actuelles ne sont pas exceptionnelles en Grèce. Elle devrait marquer le pas dès jeudi avec des températures dans la capitale grecque qui devraient redescendre à 30°C.L’Acropole d’Athènes, chef d’oeuvre de la Grèce antique, abrite principalement le Parthénon, le temple dédié à la déesse Athéna datant du Ve siècle avant J-C.Ce site emblématique grec avait déjà dû fermer ses portes à plusieurs reprises durant les étés 2024 et 2023, notamment lors d’un épisode caniculaire de deux semaines, inédit dans sa durée, en juillet 2023. L’an dernier le site avait enregistré un nouveau record de visiteurs, près de 4,5 millions, une hausse de 15,1% sur un an.Pays méditerranéen coutumier des canicules, la Grèce a depuis le début de l’été été plutôt épargnée par les canicules qui se sont pourtant répétées ces dernières années.Juin 2025 a été le mois de juin le plus chaud jamais enregistré en Europe de l’Ouest, alors que des températures “extrêmes” ont frappé le continent lors de deux vagues de chaleur consécutives précoces, a par ailleurs annoncé mercredi le service européen Copernicus.



