Au procès libyen, la défense des ministres plaide contre “le roman” de l’accusation

Est-ce que le “plausible” suffit “à condamner un homme” ? A l’avant-dernier jour du procès libyen, les avocats des trois anciens ministres de Nicolas Sarkozy se sont succédé à la barre lundi pour plaider la relaxe contre le “roman” écrit selon eux par l’accusation.Le premier des trois à se lever, Me Jean-Yves Le Borgne, défend Eric Woerth. Avec sa voix de stentor, son emphase et ses imitations théâtrales du parquet national financier (PNF), l’avocat est aussi démonstratif que son client est austère.Trésorier de la campagne 2007 de Nicolas Sarkozy, Eric Woerth avait laissé le tribunal perplexe en expliquant que les espèces trouvées au QG de campagne étaient des “dons anonymes” déposés dans des enveloppes contenant plusieurs milliers d’euros chacune.L’accusation, qui a requis contre lui la peine maximale (mais aménagée sous bracelet électronique) d’un an de prison pour complicité de financement de campagne, estime plutôt qu’il s’agit d’argent venu de Libye après le pacte de corruption passé avec Mouammar Kadhafi par Nicolas Sarkozy pour que le richissime dictateur finance son accession à l’Élysée.”Je ne dis pas que les accusations sont absurdes, stupides, oui elles sont plausibles, envisageables”, lance Me Le Borgne.”Le roman que l’accusation a servi avec talent au tribunal est plausible. Le plausible, c’est ce qui est possible comme son contraire, ce qui est envisageable mais pas démontré. C’est cette affaire depuis le début”, s’emporte l’avocat depuis son banc – la salle est grande mais lui n’a pas besoin de micro.Il prend un ton caverneux pour décrire l’armoire du siège de campagne “de la taille d’un homme” et ses billets en pile de “cinq centimètres d’épaisseur”… “Voilà le plausible qui se transforme ! Où Kadhafi met-il ses sous ? Dans l’armoire !”, s’écrit-il extatique, arrachant un sourire aux procureurs financiers.”Le possible, le plausible, est-ce que cela suffit à condamner un homme ?”, demande-il redevenu sérieux, sous les yeux d’Eric Woerth, assis à côté de Brice Hortefeux.Claude Guéant, malade et peu venu aux audiences, est présent aussi. Nicolas Sarkozy est absent, comme ses deux principaux avocats qui – c’est inhabituel – ne sont venus écouter ni les plaidoiries des avocats des parties civiles, ni celles de la défense.- “Pataugeage” -Après Me Le Borgne, les avocats de Brice Hortefeux et Claude Guéant s’attèlent à démontrer qu’ils n’ont pas été les hommes de main de Nicolas Sarkozy envoyés en Libye pour parfaire le pacte de corruption, et que leurs rencontres respectives avec le beau-frère du dictateur condamné pour terrorisme en France n’étaient pas planifiées mais résultaient d’un “piège”.Claude Guéant n’a pas convaincu le PNF avec sa thèse d’un “guet-apens” (“une pratique coutumière des Libyens”, argue sa défense), et le PNF n’a pas convaincu la défense avec sa “stratégie sémantique” visant à “dissimuler le vide abyssal” de la démonstration juridique, leur lance son avocat, Me Philippe Bouchez El Ghozi.”Il est permis de penser que, on peut supposer que”… “on a romancé l’accusation”, “vous n’avez rien”, dit-il, reprenant chaque élément du dossier pour montrer qu’il n’y a qu'”extrapolation”, “pataugeage” et un “château de cartes” ne demandant qu’à s’écrouler.”Avoir été le bras droit de Nicolas Sarkozy semble être un délit à lui tout seul”, ajoute l’avocat.”Si le PNF avait eu un dossier solide”, il n’aurait pas eu besoin de “bourrer les crânes faute de convaincre les cerveaux”, attaque-t-il encore, dénonçant la “peine extrêmement brutale” de 6 ans de prison requise contre Claude Guéant, 80 ans – “une peine de mort déguisée”.”J’ai une grande confiance en votre indépendance, vous êtes indépendants”, conclut l’avocat de Brice Hortefeux (trois ans requis) à l’intention du tribunal. “J’ai d’autant plus de bonheur à vous le dire que depuis huit jours on entend quand même un grand nombre de propos démagogiques”, ajoute Me Jean-Yves Dupeux en référence aux charges contre la justice qui ont suivi le jugement de Marine Le Pen. “Ce que nous vous demandons, c’est de faire du droit”.L’audience reprend mardi après-midi avec les plaidoiries de la défense de Nicolas Sarkozy, contre qui sept ans d’emprisonnement ont été demandés. Le tribunal donnera ensuite la parole une dernière fois aux prévenus et annoncera la date de la décision, dans plusieurs mois.

Au procès libyen, la défense des ministres plaide contre “le roman” de l’accusation

Est-ce que le “plausible” suffit “à condamner un homme” ? A l’avant-dernier jour du procès libyen, les avocats des trois anciens ministres de Nicolas Sarkozy se sont succédé à la barre lundi pour plaider la relaxe contre le “roman” écrit selon eux par l’accusation.Le premier des trois à se lever, Me Jean-Yves Le Borgne, défend Eric Woerth. Avec sa voix de stentor, son emphase et ses imitations théâtrales du parquet national financier (PNF), l’avocat est aussi démonstratif que son client est austère.Trésorier de la campagne 2007 de Nicolas Sarkozy, Eric Woerth avait laissé le tribunal perplexe en expliquant que les espèces trouvées au QG de campagne étaient des “dons anonymes” déposés dans des enveloppes contenant plusieurs milliers d’euros chacune.L’accusation, qui a requis contre lui la peine maximale (mais aménagée sous bracelet électronique) d’un an de prison pour complicité de financement de campagne, estime plutôt qu’il s’agit d’argent venu de Libye après le pacte de corruption passé avec Mouammar Kadhafi par Nicolas Sarkozy pour que le richissime dictateur finance son accession à l’Élysée.”Je ne dis pas que les accusations sont absurdes, stupides, oui elles sont plausibles, envisageables”, lance Me Le Borgne.”Le roman que l’accusation a servi avec talent au tribunal est plausible. Le plausible, c’est ce qui est possible comme son contraire, ce qui est envisageable mais pas démontré. C’est cette affaire depuis le début”, s’emporte l’avocat depuis son banc – la salle est grande mais lui n’a pas besoin de micro.Il prend un ton caverneux pour décrire l’armoire du siège de campagne “de la taille d’un homme” et ses billets en pile de “cinq centimètres d’épaisseur”… “Voilà le plausible qui se transforme ! Où Kadhafi met-il ses sous ? Dans l’armoire !”, s’écrit-il extatique, arrachant un sourire aux procureurs financiers.”Le possible, le plausible, est-ce que cela suffit à condamner un homme ?”, demande-il redevenu sérieux, sous les yeux d’Eric Woerth, assis à côté de Brice Hortefeux.Claude Guéant, malade et peu venu aux audiences, est présent aussi. Nicolas Sarkozy est absent, comme ses deux principaux avocats qui – c’est inhabituel – ne sont venus écouter ni les plaidoiries des avocats des parties civiles, ni celles de la défense.- “Pataugeage” -Après Me Le Borgne, les avocats de Brice Hortefeux et Claude Guéant s’attèlent à démontrer qu’ils n’ont pas été les hommes de main de Nicolas Sarkozy envoyés en Libye pour parfaire le pacte de corruption, et que leurs rencontres respectives avec le beau-frère du dictateur condamné pour terrorisme en France n’étaient pas planifiées mais résultaient d’un “piège”.Claude Guéant n’a pas convaincu le PNF avec sa thèse d’un “guet-apens” (“une pratique coutumière des Libyens”, argue sa défense), et le PNF n’a pas convaincu la défense avec sa “stratégie sémantique” visant à “dissimuler le vide abyssal” de la démonstration juridique, leur lance son avocat, Me Philippe Bouchez El Ghozi.”Il est permis de penser que, on peut supposer que”… “on a romancé l’accusation”, “vous n’avez rien”, dit-il, reprenant chaque élément du dossier pour montrer qu’il n’y a qu'”extrapolation”, “pataugeage” et un “château de cartes” ne demandant qu’à s’écrouler.”Avoir été le bras droit de Nicolas Sarkozy semble être un délit à lui tout seul”, ajoute l’avocat.”Si le PNF avait eu un dossier solide”, il n’aurait pas eu besoin de “bourrer les crânes faute de convaincre les cerveaux”, attaque-t-il encore, dénonçant la “peine extrêmement brutale” de 6 ans de prison requise contre Claude Guéant, 80 ans – “une peine de mort déguisée”.”J’ai une grande confiance en votre indépendance, vous êtes indépendants”, conclut l’avocat de Brice Hortefeux (trois ans requis) à l’intention du tribunal. “J’ai d’autant plus de bonheur à vous le dire que depuis huit jours on entend quand même un grand nombre de propos démagogiques”, ajoute Me Jean-Yves Dupeux en référence aux charges contre la justice qui ont suivi le jugement de Marine Le Pen. “Ce que nous vous demandons, c’est de faire du droit”.L’audience reprend mardi après-midi avec les plaidoiries de la défense de Nicolas Sarkozy, contre qui sept ans d’emprisonnement ont été demandés. Le tribunal donnera ensuite la parole une dernière fois aux prévenus et annoncera la date de la décision, dans plusieurs mois.

Prison avec sursis requise contre les policiers de la brav-M pour avoir roulé sur un manifestant

Des peines de 5 à 10 mois de prison avec sursis ont été requises lundi à l’encontre de trois policiers membres de la BRAV-M, jugés à Paris notamment pour avoir roulé en moto sur un étudiant en mars 2023.”Ce qui m’a le plus surprise, c’est qu’aucun des mis en cause n’a reconnu les faits”, a regretté la procureure de la République. A l’encontre de Vincent V., le conducteur de la moto, accusé d’avoir roulé sur la jambe du manifestant et de lui avoir porté un coup de poing, la magistrate a requis 10 mois de prison avec sursis et l’interdiction d’exercer toute fonction publique. Le ministère public a demandé au tribunal de condamner les deux autres policiers, Mathias M. et Valentin T. à une peine de 5 mois de prison avec sursis. Les trois fonctionnaires de police étaient présents à l’audience devant le tribunal correctionnel. La victime, Valentin P., ne s’est pas constituée partie civile et n’a pas souhaité assister au procès.Les faits remontent au 21 mars 2023, aux alentours de 23H10, dans le 12e arrondissement de Paris, en marge d’une mobilisation contre la réforme des retraites.Ce soir-là, deux équipages de la BRAV-M — soit deux motards et deux passagers — étaient intervenus après le signalement de personnes lançant des projectiles.La suite, le tribunal l’a découverte en visionnant deux vidéos exploitées par l’enquête de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). L’une a été enregistrée par un passant et largement diffusée sur les réseaux sociaux, l’autre provient de la caméra piéton portée par l’un des policiers mis en cause.On y voit un jeune homme s’enfuir pour échapper aux motards, trébucher sur le trottoir, puis être rattrapé par les policiers. L’un des motards accélère, et l’on voit le véhicule avancer vers la jambe gauche de Valentin P., avant que des coups ne lui soient assénés, accompagnés d’insultes.On voit ensuite les policiers se retrouver et raconter à leurs collègues: “On vient de percuter un mec, on l’a démonté, on l’a découpé!”.Valentin P., étudiant de 19 ans à l’époque des faits, s’était vu prescrire une ITT (incapacité totale de travail) de huit jours, les soignants des urgences signalant d’importantes ecchymoses ainsi qu’un hématome de 56 cm derrière le tibia gauche.”À aucun moment je lui ai roulé dessus! Je suis pas un fou furieux”, a déclaré à la barre Vincent V., le conducteur de la moto.- “Ce sont des aveux” -Des explications qui n’ont pas convaincu la présidente du tribunal, laquelle a interrogé le prévenu sur la conversation de “cow-boys” entre les policiers après les faits.”C’est surréaliste, cette conversation! Il y a de la surenchère, on a l’impression d’un défoulement. Pour nous, ce sont des aveux !”, a-t-elle réagi.Carrure impressionnante, crâne rasé et barbe châtain, Vincent V. a seulement reconnu avoir porté un coup de genou à la victime “pour éviter qu’il prenne la fuite, pas pour lui faire mal”.Son collègue d’unité, Mathias M., a lui aussi refusé de reconnaître les violences volontaires. Il a admis avoir donné une claque, mais dans la main de la victime, “pour la dégager”, et non sur son visage.Même démenti de la part de Valentin T., le troisième policier, qui affirme n’avoir donné “ni coup de pied, ni coup de genou” à l’homme à terre.Légèrement bousculé par la présidente sur la violence de l’opération, le policier a toutefois reconnu qu’il ne s’agissait pas d’une intervention “normale”, mais qu’elle était le résultat malheureux de “pression et de fatigue”.Un médecin expert a estimé que la blessure de la victime pouvait correspondre au passage d’une roue à faible vitesse, avec un poids total — moto et conducteur — de 358 kg.Les BRAV-M (Brigades de répression de l’action violente motorisées) ont été créées au printemps 2019 afin d’intervenir rapidement lors de manifestations, de violences urbaines ou de dégradations.Ces unités sont régulièrement pointées du doigt depuis leur création, accusées d’usage excessif de la force.Les trois fonctionnaires de police, ainsi qu’un de leurs collègues, seront également jugés ultérieurement pour faux, après avoir rédigé des rapports erronés sur les événements de la soirée.

DR Congo president meets irate Kinshasa flood victimsMon, 07 Apr 2025 18:00:09 GMT

Angry residents vented their frustration at DR Congo President Felix Tshisekedi on Monday after losing their homes in weekend flash floods in the capital Kinshasa that have killed at least 33 people. Flooding frequently proves deadly in Kinshasa, which sits on the banks of the Congo River, Africa’s second largest after the Nile.Poor maintenance and inadequate …

DR Congo president meets irate Kinshasa flood victimsMon, 07 Apr 2025 18:00:09 GMT Read More »

Netanyahu meets Trump for tariff and Gaza talks

Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu met Donald Trump at the White House on Monday, becoming the first foreign leader to personally plead for a reprieve from stinging US tariffs that have shaken the world.Netanyahu and Trump are also set to discuss Gaza, where a short-lived US-brokered truce between Israel and Hamas has collapsed, and growing tensions with Iran.Trump greeted Netanyahu outside the West Wing and pumped his fist, before the two leaders — both wearing dark suits, red ties and white shirts — went inside for a meeting in the Oval Office.A planned press conference between the two leaders was canceled at short notice without explanation in an unusual move. During his last visit, Netanyahu and Trump both spoke to reporters in the Oval and then held a press conference.The Israeli premier’s visit is his second to Trump since the US president returned to power and comes at short notice — just days after Trump slapped a 17 percent tariff on Israel in his “Liberation Day” announcement last week. Trump refused to exempt the top beneficiary of US military aid from his global tariff salvo as he said Washington had a significant trade deficit with Israel.Netanyahu said on his way to Washington on Sunday that they would discuss “the hostages, achieving victory in Gaza, and of course the tariff regime that has also been imposed on Israel.””I’m the first international leader, the first foreign leader who will meet with President Trump on a matter so crucial to Israel’s economy,” he said in a video statement.”There is a long line of leaders who want to do this. I believe this reflects the special personal relationship and the unique bond between the United States and Israel, which is so vital at this time.”Netanyahu met with US Commerce Secretary Howard Lutnick and US Trade Representative Jamieson Greer on Sunday night soon after his arrival, according to his office.The Israeli premier also met Trump’s special Middle East envoy Steve Witkoff on Monday.Trump told reporters on Sunday that “We’re going to talk about trade, and we’re going to talk about the obvious subject.””There’s a lot of things going on with the Middle East right now that have to be silenced,” he added.- Attack on paramedics -Israel’s war in Gaza, sparked by Hamas’s October 2023 attack, and the fate of the Israeli and US hostages still held in Gaza will be a major subject of discussion.Israel resumed intense strikes on Gaza on March 18, and the weeks-long ceasefire with Hamas that the United States, Egypt and Qatar had brokered collapsed.Trump has so far backed Israel to the hilt, accusing Hamas of failing to release the hostages.The United States has also brushed off an incident in which 15 medics and rescuers were killed by Israeli forces last month in Gaza, sparking international condemnation.Israel’s army chief on Monday ordered a “deeper” investigation into the attack.France’s President Emmanuel Macron said Monday he had organized a call to Trump with the leaders of Egypt and Jordan during a visit to Cairo, with the leaders also calling for an immediate return to the truce.The leaders also insisted that the Palestinian Authority alone must be in charge of the post-war governance of the Gaza Strip — rejecting Trump’s plan for the US to “own” the enclave after the war.On Iran, Trump has been pressing for “direct talks” with Tehran on a new deal to curb the Islamic republic’s nuclear program.But Iranian foreign ministry spokesman Esmail Baghai said Tehran’s proposal for indirect negotiations was “generous, responsible and wise.”There has been widespread speculation that Israel, possibly with US help, might attack Iranian facilities if no agreement is reached.Netanyahu arrived direct from a visit to Hungary where Prime Minister Viktor Orban pulled his country out of the International Criminal Court (ICC) because the court issued an arrest warrant for the Israeli leader over the Gaza war.Both leaders also spoke by phone with Trump on Thursday.

Netanyahu meets Trump for tariff and Gaza talks

Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu met Donald Trump at the White House on Monday, becoming the first foreign leader to personally plead for a reprieve from stinging US tariffs that have shaken the world.Netanyahu and Trump are also set to discuss Gaza, where a short-lived US-brokered truce between Israel and Hamas has collapsed, and growing tensions with Iran.Trump greeted Netanyahu outside the West Wing and pumped his fist, before the two leaders — both wearing dark suits, red ties and white shirts — went inside for a meeting in the Oval Office.A planned press conference between the two leaders was canceled at short notice without explanation in an unusual move. During his last visit, Netanyahu and Trump both spoke to reporters in the Oval and then held a press conference.The Israeli premier’s visit is his second to Trump since the US president returned to power and comes at short notice — just days after Trump slapped a 17 percent tariff on Israel in his “Liberation Day” announcement last week. Trump refused to exempt the top beneficiary of US military aid from his global tariff salvo as he said Washington had a significant trade deficit with Israel.Netanyahu said on his way to Washington on Sunday that they would discuss “the hostages, achieving victory in Gaza, and of course the tariff regime that has also been imposed on Israel.””I’m the first international leader, the first foreign leader who will meet with President Trump on a matter so crucial to Israel’s economy,” he said in a video statement.”There is a long line of leaders who want to do this. I believe this reflects the special personal relationship and the unique bond between the United States and Israel, which is so vital at this time.”Netanyahu met with US Commerce Secretary Howard Lutnick and US Trade Representative Jamieson Greer on Sunday night soon after his arrival, according to his office.The Israeli premier also met Trump’s special Middle East envoy Steve Witkoff on Monday.Trump told reporters on Sunday that “We’re going to talk about trade, and we’re going to talk about the obvious subject.””There’s a lot of things going on with the Middle East right now that have to be silenced,” he added.- Attack on paramedics -Israel’s war in Gaza, sparked by Hamas’s October 2023 attack, and the fate of the Israeli and US hostages still held in Gaza will be a major subject of discussion.Israel resumed intense strikes on Gaza on March 18, and the weeks-long ceasefire with Hamas that the United States, Egypt and Qatar had brokered collapsed.Trump has so far backed Israel to the hilt, accusing Hamas of failing to release the hostages.The United States has also brushed off an incident in which 15 medics and rescuers were killed by Israeli forces last month in Gaza, sparking international condemnation.Israel’s army chief on Monday ordered a “deeper” investigation into the attack.France’s President Emmanuel Macron said Monday he had organized a call to Trump with the leaders of Egypt and Jordan during a visit to Cairo, with the leaders also calling for an immediate return to the truce.The leaders also insisted that the Palestinian Authority alone must be in charge of the post-war governance of the Gaza Strip — rejecting Trump’s plan for the US to “own” the enclave after the war.On Iran, Trump has been pressing for “direct talks” with Tehran on a new deal to curb the Islamic republic’s nuclear program.But Iranian foreign ministry spokesman Esmail Baghai said Tehran’s proposal for indirect negotiations was “generous, responsible and wise.”There has been widespread speculation that Israel, possibly with US help, might attack Iranian facilities if no agreement is reached.Netanyahu arrived direct from a visit to Hungary where Prime Minister Viktor Orban pulled his country out of the International Criminal Court (ICC) because the court issued an arrest warrant for the Israeli leader over the Gaza war.Both leaders also spoke by phone with Trump on Thursday.

Red Crescent says Israeli troops shot Gaza crew ‘with intent to kill’

The Palestine Red Crescent Society said on Monday that 15 medics and rescuers killed by Israeli forces last month in Gaza were shot in the upper body with “intent to kill”.Israeli army chief Lieutenant General Eyal Zamir meanwhile ordered a more in-depth investigation into the attack after an initial probe was completed by the military.The killings occurred in the southern Gaza Strip on March 23, days into a renewed Israeli offensive in the Hamas-ruled territory. They have since sparked international condemnation, with Israel insisting there were militants in the ambulances.The PRCS announcement came as Hamas and rescuers said an Israeli strike on southern Gaza killed one journalist and wounded nine others, while the Israeli military reported it targeted a militant posing as a reporter.The journalist is one of at least 12 people killed in Israeli strikes across the Palestinian territory on Monday, according to Gaza’s civil defence agency, as the war entered its 19th month.Younis Al-Khatib, president of the Red Crescent in the Israeli-occupied West Bank, told journalists in Ramallah that an autopsy of the humanitarian personnel slain in March revealed that “all the martyrs were shot in the upper part of their bodies, with the intent to kill”.He called for an international probe into the killings.”We call on the world to form an independent and impartial international commission of inquiry into the circumstances of the deliberate killing of the ambulance crews in the Gaza Strip,” Khatib said.Army chief Zamir ordered a more in-depth investigation in the attack.”The Chief of Staff has instructed a deeper investigation to be conducted and completed in the coming days,” the military said in a statement.”The preliminary inquiry indicated that the troops opened fire due to a perceived threat following a previous encounter in the area.”The Israeli military has previously said its soldiers fired on “terrorists” approaching them in “suspicious vehicles”, with a spokesman later adding that the vehicles had their lights off.But a video recovered from the cellphone of one of the slain aid workers, released by the Red Crescent, appears to contradict the Israeli military’s account.The footage shows ambulances travelling with their headlights on and emergency lights flashing.- Journalist killed -Eight staff members from the Red Crescent, six from the Gaza civil defence agency and one employee of the UN agency for Palestinian refugee were killed in the incident, according to the UN humanitarian office OCHA and Palestinian rescuers.Their bodies were found buried near the site of the shooting in the Tal al-Sultan area of Rafah city, in what OCHA described as a mass grave.”Why did you hide the bodies?” Khatib said of the Israeli forces involved in the attack.An Israeli air strike on Monday hit a tent used by journalists in the southern Gaza city of Khan Yunis, killing two people and wounding nine journalists, Gaza’s civil defence spokesman Mahmud Bassal said.The Hamas government media office said journalist Hilmi al-Faqaawi, who worked for a local news agency, was killed in the attack.The Israeli military meanwhile said it had “struck the Hamas terrorist Hassan Abdel Fattah Mohammed Aslih in the Khan Yunis area” overnight, without specifying whether he had been killed.The military claimed Aslih operated “under the guise of a journalist” and had taken part in Hamas’s October 7, 2023 attack on Israel. The Hamas government media office and the Palestinian Journalists Protection Center named Aslih among the nine wounded in the Khan Yunis strike.- ‘War crimes’ -Addressing the killing of the rescuers in March, an Israeli military official, briefing journalists over the weekend on condition of anonymity, said troops first fired at a vehicle carrying members of Hamas internal security forces, killing two and detaining another.Two hours later, at 6:00 am on March 23, the soldiers “received a report from the aerial coverage that there is a convoy moving in the dark in a suspicious way towards them” and “opened fire from far”, said the official.”They thought they had an encounter with terrorists.”According to OCHA the first team, which it said comprised rescuers and not Hamas militants, was hit by Israeli forces at dawn.In the hours that followed, additional rescue and aid teams searching for their colleagues were also struck, OCHA said.On Monday, Israeli government spokesman David Mencer said that among the 15 killed were six Hamas militants.”What were Hamas terrorists doing in ambulances?” he said.Khatib dismissed the accusation, saying Israel has failed “to prove even once in 50 years that the Red Crescent or its crews carry or use weapons”.

Course contre la montre pour sauver des singes menacés d’Amazonie

Un matin, en 2024, Armando Schlindwein a eu la surprise d’apercevoir sur son toit un des cinq singes qui vivent sur une colline de sa ferme, en Amazonie brésilienne. Auparavant, ils n’osaient pas s’aventurer loin des arbres.Ce que cet agriculteur ignorait, c’est que le primate était tout bonnement en train de lutter pour sa survie, après avoir vu son habitat naturel drastiquement réduit ces dernières années.Piégé à la fois par la déforestation et l’inondation d’une partie de son habitat causée par le barrage d’une centrale hydroélectrique, il tentait de trouver une échappatoire pour sa famille de titis de la haute-forêt (Plecturocebus grovesi), une des espèces de singes les plus menacées au monde.M. Schlindwein et d’autres habitants des environs se sont lancés il y a un an dans une course contre la montre pour leur venir en aide, avec un projet de reforestation. Le but est de leur permettre d’atteindre en sautant de branche en branche d’autres zones boisées au-delà de sa ferme.”Leur sauvetage est un travail quotidien”, explique à l’AFP le fermier de 62 ans.Il ne reste que quelques milliers de spécimens de ce singe, reconnaissable à son collier de poils orangé qui ressemble à une barbe. Il vit exclusivement dans le nord de l’Etat brésilien du Mato Grosso (centre-ouest).Quatre titis adultes et un bébé ont élu domicile dans la ferme de M. Schlindwein, située dans la commune de Sinop.Mais ils sont confinés sur une colline pas plus grande que quatre terrains de football, dans une région connue comme l'”arc de la déforestation”, la plus touchée du Brésil, où la jungle est rasée pour laisser place à des champs de soja ou d’autres monocultures vouées à l’exportation.- “Prisonniers” -Armando Schlindwein les a vus pour la première fois sur ses terres en 2020, quand leurs cris avaient attiré son attention.”Maintenant, ces cris me servent de réveil, c’est un peu comme le chant du coq”, raconte-t-il.En 2022, le titi de la haute-forêt figurait parmi les 25 singes les plus menacés de la planète, selon la publication scientifique Primates in Peril (Primates en danger).Des études ont montré que l’espèce a perdu 40% de son habitat naturel à cause de la déforestation.Si cette tendance continue, 80% de ces animaux auront disparu d’ici deux décennies.”Quand des petits doivent migrer après leur naissance pour donner suite au cycle reproductif, ils n’ont nulle part où aller”, explique Gustavo Rodrigues Canale, primatologue de l’Université fédérale de Mato Grosso.”L’action humaine en fait des prisonniers de petits fragments de forêts”, ajoute-t-il. D’autant plus que les titis de la haute-forêt ne se déplacent pas sur le sol, mais seulement dans les arbres, sautant de branche en branche.Grâce au soutien d’ONG de défense de l’environnement, comme l’Institut Ecotono ou le Mouvement des affectés par les barrages (MAR), des habitants de la région ont planté l’an dernier des graines de 47 espèces autochtones sur un hectare qui avait été déboisé près de la colline.Objectif: donner aux singes l’accès à d’autres zones où ils trouveront des arbres en abondance, et tripler ainsi leur espace vital disponible d’ici cinq à sept ans.- Barrage -Mais la déforestation n’est pas la seule menace. De l’autre côté de la colline, les cinq titis sont bloqués par une inondation causée par un barrage de la centrale hydroélectrique UHE Sinop, gérée par l’entreprise Sinop Energia, dont EDF Brasil — filiale du groupe français EDF — est l’actionnaire majoritaire.”Ici, il y avait un ruisseau avec des arbres, mais l’UHE Sinop (…) a créé un grand lac artificiel que les singes ne peuvent pas traverser”, fustige Anthony Luiz, porte-parole du MAR, désignant cette étendue d’eau d’environ 300 mètres de large.Sinop Energia a déclaré à l’AFP que “toutes les exigences légales et environnementales” ont été remplies, et que, “pour garantir la stabilité de l’écosystème, l’entreprise surveille de façon permanente la qualité de l’eau, la faune aquatique et terrestre, ainsi que la régénération végétale de la zone”.La société affirme en outre avoir mis en place, dès le début des opérations de la centrale en 2020, “un programme de surveillance des primates menacés, en totale conformité avec la législation environnementale, et sous contrôle régulier” des autorités locales.