Jugement Le Pen/RN: faibles mobilisations à l’appel d’ONG et syndicats pour l'”Etat de droit”

Les rassemblements prévus samedi dans plusieurs villes de France pour défendre “la démocratie” et l'”Etat de droit” n’ont que faiblement mobilisé, ont constaté des journalistes de l’AFP.Après les attaques contre la justice ayant suivi la condamnation de plusieurs responsables du RN, au moins une quarantaine de manifestations étaient organisées à l’appel de plusieurs syndicats et associations.A Marseille, le rassemblement initialement prévu à 14h00 devant la préfecture a finalement été annulé, trop peu d’associations ayant répondu présentes.À Metz, seules quelques dizaines de personnes se sont déplacées dans la matinée. A Bordeaux, la manifestation a rassemblé 260 personnes, selon la préfecture, bien moins que celle défendant la culture rave qui a, elle, mobilisé 3.100 personnes.A Nantes, environ 200 personnes étaient réunies en milieu d’après-midi devant le palais de justice. A Arras, 80 personnes se sont rassemblées, selon les organisateurs. Pour David Noël, président de la Ligue des droits de l’Homme du Pas-de-Calais, “ce n’est pas si mal car cela s’est organisé assez rapidement”. A Lyon, quelque “200 personnes” ont manifesté, selon la préfecture.A Paris, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées à République vers 17H00, a constaté une journaliste de l’AFP. Les manifestants brandissaient des pancartes “touche pas à mon état de droit”, “démocratie menacée, réagissons”, ou “menacer l’état de droit, c’est menacer la démocratie”.L’appel lancé par une trentaine d’organisations de la société civile visait à réagir aux propos du RN contre la “tyrannie des juges” après la condamnation de Marine Le Pen pour détournement de fonds publics, le 31 mars en première instance, qui l’empêche à ce stade de concourir à la présidentielle 2027 en raison de l’application immédiate d’une inéligibilité de cinq ans.Parmi ces organisations, SOS Racisme, France Terre d’asile, la Ligue des droits de l’Homme, la Cimade, SOS Homophobie, Oxfam, Greenpeace ou encore la CGT et Solidaires.Najat Vallaud-Belkacem, présidente de France Terre d’Asile, a notamment appelé à Paris à applaudir “les juges qui sont menacés de violence, de mort, par la clique de fraudeurs de Marine Le Pen”.”Nous n’acceptons pas que l’indépendance de la justice soit attaquée”, a aussi lancé Dominique Sopo, le président de SOS Racisme.Les organisateurs ne s’attendaient pas à drainer des foules, une semaine après la mobilisation lancée par Les Ecologistes et La France insoumise (3.000 personnes à Paris) et boudée par toutes les principales organisations syndicales, les socialistes et les communistes. “Les délais étaient trop courts pour s’organiser alors que l’appel a été rendu public mardi”, a souligné Aurélien Boudon (Solidaires).Si les autres grandes centrales syndicales ne se sont pas jointes à l’appel (CFDT, FO, CFE-CGC, CFTC ou Unsa), les différentes formations de gauche ont, elles, répondu présentes. Le Parti socialiste était représenté à Paris par son Premier secrétaire Olivier Faure, qui a rappelé qu’il n’y a “pas de démocratie sans pouvoir et contre-pouvoir”. “La justice en fait partie. Et donc, il était légitime qu’on soit là aujourd’hui à l’appel d’organisations non gouvernementales, de syndicats qui défendent justement ces principes qui nous gouvernent, qui doivent continuer de nous gouverner”, a-t-il déclaré à l’AFP.Marine Tondelier (Les Ecologistes) et Fabien Roussel (PCF) devaient participer à d’autres mobilisations, en régions. Quant à La France insoumise, elle a indiqué soutenir “toutes les initiatives prises contre l’extrême droite et ses attaques contre la République”.leo-bat-bur-cac/ito/sp

Israel seizes key Gaza corridor, expanding offensive

Israel said Saturday its military had completed the takeover of a new corridor in southern Gaza, advancing its efforts to seize large parts of the war-battered Palestinian territory.The military also announced a sweeping evacuation order for tens of thousands of residents of Khan Yunis and surrounding areas in southern Gaza ahead of a planned strike after projectiles were fired from there.The seizure of the “Morag axis” came as a Hamas official told AFP the group expected “real progress” towards a ceasefire deal to end the Gaza war, ahead of talks with Egyptian mediators in Cairo later Saturday.”The IDF (military) has now completed its takeover of the Morag axis, which crosses Gaza between Rafah and Khan Yunis, turning the entire area between the Philadelphi Route (along the border with Egypt) and Morag into part of the Israeli security zone,” Defence Minister Israel Katz said, addressing Gaza residents.”Soon, IDF operations will intensify and expand to other areas throughout most of Gaza, and you will need to evacuate the combat zones.”Now is the time to rise up, remove Hamas, and release all the Israeli hostages — this is the only way to end the war.”Katz said the Israeli military was also taking over several areas in northern Gaza and the “security zone is being expanded, including in the Netzarim Corridor”.- Cairo talks -Since a ceasefire between Israel and Hamas collapsed in mid-March, Israel’s renewed offensive has displaced hundreds of thousands of people as the military has seized large areas of Gaza.Israeli officials including Prime Minister Benjamin Netanyahu have repeatedly said the ongoing assault aims to pressure Hamas into freeing the remaining 58 hostages held in the territory.Hamas said the offensive not only “kills defenceless civilians but also makes the fate of the occupation’s prisoners (hostages) uncertain”.In a separate announcement, Israel ordered residents of Khan Yunis and surrounding areas to evacuate after the air force intercepted three projectiles fired from southern Gaza earlier Saturday.”IDF troops are operating with significant force in the area, and will strike with intensity on any location from which rockets are launched,” the military posted on X. It added that several militants were killed in Gaza City as part of the ongoing assault.The United Nations had warned Friday that expanding Israeli evacuation orders were resulting in the “forcible transfer” of people into ever-shrinking areas, raising “real concern as to the future viability of Palestinians as a group in Gaza”.A Hamas delegation and Egyptian mediators will meet later Saturday in Cairo.”We hope the meeting will achieve real progress towards reaching an agreement to end the war, halt the aggression and ensure the full withdrawal of occupation forces from Gaza,” a Hamas official familiar with the ceasefire negotiations said on condition of anonymity.The official said Hamas has not yet received any new ceasefire proposals, despite Israeli media reports suggesting that Israel and Egypt had exchanged draft documents outlining a potential ceasefire and hostage release agreement.”However, contacts and discussions with mediators are ongoing,” he said.- Strikes continue -The Times of Israel reported that Egypt’s proposal would involve the release of eight living hostages and eight bodies, in exchange for a truce lasting between 40 and 70 days and a substantial release of Palestinian prisoners.US President Donald Trump’s envoy to the region, Steve Witkoff, was quoted in an Israeli media report as saying “a very serious deal is taking shape, it’s a matter of days”.Since Israel resumed its Gaza strikes, more than 1,500 people have been killed, according to the health ministry in the Hamas-run territory to which Israel cut off aid more than a month ago.The UN said that in many of these strikes “only women and children” were killed.AFP footage of a strike’s aftermath Saturday showed the shrouded bodies of four men at a hospital, as mourners offered prayers before their funeral.The Gaza war broke out after Hamas’s October 7, 2023, attack on Israel which resulted in the deaths of 1,218 people, mostly civilians, according to an AFP tally based on Israeli official figures.Gaza’s health ministry said Saturday at least 1,563 Palestinians had been killed since March 18 when the ceasefire collapsed, taking the overall death toll since the war began to 50,933.

Paris-Roubaix féminin: la Reine s’appelle Pauline Ferrand-Prévot

Coup d’essai, coup de maître. Pauline Ferrand-Prévot, qui disputait à 33 ans son premier Paris-Roubaix, a signé samedi le premier succès d’une Française dans la Reine des classiques, signant son grand retour sur la route.Et quel succès ! Malade les deux jours précédents la course, victime d’une chute à 53 kilomètres la ligne la contraignant à une longue course-poursuite, la Rémoise a dompté les pavés autant qu’elle a dégoûté la concurrence, à commencer par la favorite Lotte Kopecky.La Belge, lauréate sortante, n’a pu que constater la supériorité de Ferrand-Prévot qu’elle avait devancée une semaine plus tôt pour remporter le Tour des Flandres.Malgré une course ultra offensive ponctuée de trois attaques sur les poussiéreux secteurs pavés du Nord, la championne du monde a dû s’incliner face à “PFP” qui a attaqué à 25 kilomètres du but pour s’imposer en solitaire, avec environ une minute d’avance sur l’Italienne Laetizia Borghesi et la Néerlandaise Lorena Wiebes.A 33 ans, de retour sur la route cette saison après une parenthèse de sept ans consacrée au VTT, “PFP” peut se féliciter de ce choix de revenir sur le bitume dans l’optique d’une victoire sur le Tour de France “dans les deux ou trois saisons à venir”.”Pour mon retour, faire +3+ aux Strade Bianche, +2+ au Tour de Flandres et gagner Roubaix, je ne m’y attendais pas, je n’étais même pas prévue sur le Tour de Flandres et Roubaix. Mais je me sentais bien et je voulais essayer, aussi pour préparer la première étape du Tour de France qui s’annonce agitée”, s’est-elle félicitée à l’arrivée.- Objectif Tour de France -Athlète polyvalente, elle ajoute un nouveau succès de prestige à un palmarès long comme le bras.Championne olympique de VTT en 2024 à Paris, championne du monde de cyclo-cross en 2015 et sur route en 2014, elle visera donc cet été un premier succès sur la Grande Boucle.”Le Tour constitue le but principal de la saison, je veux y être à 100%, le gagner dans les deux-trois ans. On est sur le bon chemin, on construit quelque chose de solide avec l’équipe” Visma-Lease a Bike, a-t-elle déclaré.”Gagner Roubaix… Je suis super heureuse mais je ne réalise pas, c’est peut-être ma plus belle victoire a encore dit Ferrand-Prévot, incrédule quelques minutes après son exploit.”On avait fait une première reconnaissance des pavés mercredi, les filles allaient si vite qu’elles me lâchaient presque. Ce matin, je n’étais pas encore sûre de prendre la départ. Mais je me suis dit que j’allais faire de mon mieux pour aider (sa coéquipière néerlandaise) Marianne Vos à s’imposer”, a-t-elle raconté, le visage noirci par la poussière.Elle devient la première Française à s’imposer dans la version féminine de la Reine des classiques dont c’était la cinquième édition.Hommes et femmes confondus, elle succède à Frédéric Guesdon, dernier Français à avoir soulevé le lourd pavé de vainqueur, en 1997.”C’était ma première fois à Roubaix mais ce sera peut-être la dernière tellement ça a été dur. J’ai juste essayé de survivre dans les secteurs pavés, j’ai chuté et j’ai dû chasser pour revenir. Après je suis passée à l’attaque”, a encore dit Ferrand-Prévot.”Mon petit ami (Dylan van Baarle qui disputera l’épreuve messieurs dimanche) a gagné ici il y a trois ans, là c’est moi. On va avoir deux pavés à la maison, c’est sympa”.

Chambéry: des centaines de personnes manifestent contre le Lyon-Turin

Des centaines de personnes ont manifesté, samedi à Chambéry, contre le chantier en cours de ligne ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin.Un millier de personnes selon les organisateurs, 800 selon la préfecture, ont défilé dans la préfecture de Savoie derrière une banderole de tête où était inscrit: “On peut tout arrêter”.”Nous voulons que les gens soient au courant qu’une ligne existe déjà et qu’on n’a pas besoin d’investir autant pour cette nouvelle liaison”, a déclaré à l’AFP Anthony Guilloud, membre des collectifs “StopLyonTurin”.”Utilisons l’existant”, a ajouté ce paysan installé près du tunnel en construction, en référence à la ligne ferroviaire déjà en service et “qui pourrait faire passer les deux tiers des poids-lourds” empruntant actuellement la route, selon lui.Le transfert des camions de la route vers la nouvelle LGV en construction est un des arguments majeurs des partisans du projet Lyon-Turin.Une contre-manifestation de partisans au projet a réuni “une dizaine” de personnes, selon la préfecture.La ligne à grande vitesse en construction, longue de 270 km, doit à terme relier Lyon et Turin, avec 70% des voies en France et 30% en Italie. Le projet comprend un tunnel de 57,5 km traversant les Alpes et qui doit s’achever en 2033.Lancé il y a plus de 30 ans, le projet a été évalué à plus de 26 milliards d’euros en 2012 par la Cour des comptes française mais aucun chiffrage global n’a été communiqué depuis.La section transfrontalière coûte à elle seule 11,1 milliards d’euros, selon la société publique franco-italienne Telt qui supervise ce chantier.Les investissements pour les voies françaises, un chantier supervisé par la compagnie ferroviaire française SNCF réseau, représenteraient eux entre 10 et 15 milliards d’euros.

Chambéry: des centaines de personnes manifestent contre le Lyon-Turin

Des centaines de personnes ont manifesté, samedi à Chambéry, contre le chantier en cours de ligne ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin.Un millier de personnes selon les organisateurs, 800 selon la préfecture, ont défilé dans la préfecture de Savoie derrière une banderole de tête où était inscrit: “On peut tout arrêter”.”Nous voulons que les gens soient au courant qu’une ligne existe déjà et qu’on n’a pas besoin d’investir autant pour cette nouvelle liaison”, a déclaré à l’AFP Anthony Guilloud, membre des collectifs “StopLyonTurin”.”Utilisons l’existant”, a ajouté ce paysan installé près du tunnel en construction, en référence à la ligne ferroviaire déjà en service et “qui pourrait faire passer les deux tiers des poids-lourds” empruntant actuellement la route, selon lui.Le transfert des camions de la route vers la nouvelle LGV en construction est un des arguments majeurs des partisans du projet Lyon-Turin.Une contre-manifestation de partisans au projet a réuni “une dizaine” de personnes, selon la préfecture.La ligne à grande vitesse en construction, longue de 270 km, doit à terme relier Lyon et Turin, avec 70% des voies en France et 30% en Italie. Le projet comprend un tunnel de 57,5 km traversant les Alpes et qui doit s’achever en 2033.Lancé il y a plus de 30 ans, le projet a été évalué à plus de 26 milliards d’euros en 2012 par la Cour des comptes française mais aucun chiffrage global n’a été communiqué depuis.La section transfrontalière coûte à elle seule 11,1 milliards d’euros, selon la société publique franco-italienne Telt qui supervise ce chantier.Les investissements pour les voies françaises, un chantier supervisé par la compagnie ferroviaire française SNCF réseau, représenteraient eux entre 10 et 15 milliards d’euros.