Congrès des Ecologistes: un vote sans suspense mais pas sans critiques

Les 16.000 adhérents écologistes votent de mercredi à vendredi pour choisir leur chef, et devraient sans suspense reconduire Marine Tondelier, qui a explosé médiatiquement depuis trois ans mais s’est attiré des critiques en interne, dans un parti qu’elle voulait apaiser.Forte, avant même le vote, de 2.500 soutiens d’adhérents, la conseillère régionale des Hauts-de-France, âgée de 38 ans, ne fait pas mystère de sa certitude d’être réélue à la tête des Ecologistes. Et sans doute dès le premier tour, face à trois concurrents moins médiatiques: l’ex-eurodéputée Karima Delli, le maire-adjoint de Paris Florentin Letissier et celle de Bordeaux Harmonie Lecerf-Meunier.Mais celle qui déplorait lors de son élection en 2022 les querelles intestines régulières du parti n’a pas échappé aux tensions: ses opposants ont dénoncé un “manque de démocratie” au sein de la formation, mettant en cause la récente modification des règles électorales, au service selon eux de la secrétaire nationale.”Mes opposants n’ont pas grand chose à redire au bilan de l’équipe sortante”, rétorque Marine Tondelier. “Donc ils ont passé plus de temps à se plaindre des nouveaux statuts, pourtant écrits au consensus avec toutes les sensibilités du parti et votés par 74% des adhérents, qu’à parler d’écologie politique”, ajoute la patronne des Verts, déjà en train d’écrire son discours pour son investiture le 26 avril. Marine Tondelier a remporté la semaine dernière un premier vote sur la désignation d’une partie des membres du Conseil fédéral, mais ses opposants soulignent qu’elle n’a obtenu qu’une majorité relative. “Quel que soit son score au poste de secrétaire nationale, elle n’aura pas de majorité”, affirme un observateur, qui estime que “si elle n’a pas fait plus, c’est à cause de la participation, la plus faible historiquement pour un congrès”. Marine Tondelier compte, pour cette deuxième phase du congrès, sur 3.000 adhérents supplémentaires, qui n’avaient pas les six mois de cotisation nécessaires pour voter lors de la première phase.    En plus du vote pour la tête du parti, les militants sont aussi invités à choisir, par des votes uninominaux, le secrétariat exécutif (deux secrétaires nationaux adjoints, deux porte-parole et un trésorier). “Le système électoral est fait pour qu’elle ait les six postes”, remarque un écologiste, “mais il y a un sujet Eric Piolle”. – Incontournable à gauche –  Le maire de Grenoble, qui souhaite devenir porte-parole, a été évincé de la liste Tondelier, qui lui a préféré un candidat de la Manche issu de la ruralité, Guillaume Hédouin. Mais Eric Piolle, premier maire écologiste d’une grande ville, a maintenu sa candidature et peut espérer l’emporter, au regard de sa notoriété. Dans un email interne, Marine Tondelier a clairement appelé à voter pour M. Hédouin, arguant que s’il n’était pas élu, cela signifierait qu’elle a “essayé de donner plus de voix aux ruralités”, mais que “les adhérents n’ont pas voulu”.Les militants doivent également voter pour les membres du bureau politique (12 membres, scrutin de liste à la proportionnelle), et devraient permettre à la députée Sandrine Rousseau d’être présente dans cette instance, malgré une modification du quota des représentants franciliens.Pour l’observateur cité plus haut, “Marine élimine les gens pour être la seule candidate possible en 2027” lors de la présidentielle.Des accusations qui exaspèrent Marine Tondelier, au regret de constater que “les congrès sont toujours l’occasion donnée aux journalistes de nous caricaturer en égoïstes querelleurs”.     Malgré des reproches en interne sur sa gestion de l’affaire Julien Bayou, et sur l’échec cinglant des Européennes (5,5%), celle qui ne se déplace plus sans son emblématique veste verte préfère revendiquer ses succès.Elle rappelle que depuis son élection, les Ecologistes ont gagné plus de 240.000 sympathisants et engrangé plus de 18.000 adhérents, et “n’ont jamais eu autant d’élus locaux et nationaux”, ni eu une secrétaire nationale avec “autant de visibilité médiatique”.Elle se targue aussi d’avoir rendu son parti incontournable dans l’union de la gauche, après la dissolution de l’Assemblée nationale. “Mon travail à la fin du congrès sera d’être moteur de la construction de l’unité” pour 2027, souligne-t-elle.    Et si elle refuse de s’exprimer sur ses ambitions présidentielles, ses proches assurent qu’elle serait “la leader naturelle” s’il fallait désigner une candidature écologiste.

Congrès des Ecologistes: un vote sans suspense mais pas sans critiques

Les 16.000 adhérents écologistes votent de mercredi à vendredi pour choisir leur chef, et devraient sans suspense reconduire Marine Tondelier, qui a explosé médiatiquement depuis trois ans mais s’est attiré des critiques en interne, dans un parti qu’elle voulait apaiser.Forte, avant même le vote, de 2.500 soutiens d’adhérents, la conseillère régionale des Hauts-de-France, âgée de 38 ans, ne fait pas mystère de sa certitude d’être réélue à la tête des Ecologistes. Et sans doute dès le premier tour, face à trois concurrents moins médiatiques: l’ex-eurodéputée Karima Delli, le maire-adjoint de Paris Florentin Letissier et celle de Bordeaux Harmonie Lecerf-Meunier.Mais celle qui déplorait lors de son élection en 2022 les querelles intestines régulières du parti n’a pas échappé aux tensions: ses opposants ont dénoncé un “manque de démocratie” au sein de la formation, mettant en cause la récente modification des règles électorales, au service selon eux de la secrétaire nationale.”Mes opposants n’ont pas grand chose à redire au bilan de l’équipe sortante”, rétorque Marine Tondelier. “Donc ils ont passé plus de temps à se plaindre des nouveaux statuts, pourtant écrits au consensus avec toutes les sensibilités du parti et votés par 74% des adhérents, qu’à parler d’écologie politique”, ajoute la patronne des Verts, déjà en train d’écrire son discours pour son investiture le 26 avril. Marine Tondelier a remporté la semaine dernière un premier vote sur la désignation d’une partie des membres du Conseil fédéral, mais ses opposants soulignent qu’elle n’a obtenu qu’une majorité relative. “Quel que soit son score au poste de secrétaire nationale, elle n’aura pas de majorité”, affirme un observateur, qui estime que “si elle n’a pas fait plus, c’est à cause de la participation, la plus faible historiquement pour un congrès”. Marine Tondelier compte, pour cette deuxième phase du congrès, sur 3.000 adhérents supplémentaires, qui n’avaient pas les six mois de cotisation nécessaires pour voter lors de la première phase.    En plus du vote pour la tête du parti, les militants sont aussi invités à choisir, par des votes uninominaux, le secrétariat exécutif (deux secrétaires nationaux adjoints, deux porte-parole et un trésorier). “Le système électoral est fait pour qu’elle ait les six postes”, remarque un écologiste, “mais il y a un sujet Eric Piolle”. – Incontournable à gauche –  Le maire de Grenoble, qui souhaite devenir porte-parole, a été évincé de la liste Tondelier, qui lui a préféré un candidat de la Manche issu de la ruralité, Guillaume Hédouin. Mais Eric Piolle, premier maire écologiste d’une grande ville, a maintenu sa candidature et peut espérer l’emporter, au regard de sa notoriété. Dans un email interne, Marine Tondelier a clairement appelé à voter pour M. Hédouin, arguant que s’il n’était pas élu, cela signifierait qu’elle a “essayé de donner plus de voix aux ruralités”, mais que “les adhérents n’ont pas voulu”.Les militants doivent également voter pour les membres du bureau politique (12 membres, scrutin de liste à la proportionnelle), et devraient permettre à la députée Sandrine Rousseau d’être présente dans cette instance, malgré une modification du quota des représentants franciliens.Pour l’observateur cité plus haut, “Marine élimine les gens pour être la seule candidate possible en 2027” lors de la présidentielle.Des accusations qui exaspèrent Marine Tondelier, au regret de constater que “les congrès sont toujours l’occasion donnée aux journalistes de nous caricaturer en égoïstes querelleurs”.     Malgré des reproches en interne sur sa gestion de l’affaire Julien Bayou, et sur l’échec cinglant des Européennes (5,5%), celle qui ne se déplace plus sans son emblématique veste verte préfère revendiquer ses succès.Elle rappelle que depuis son élection, les Ecologistes ont gagné plus de 240.000 sympathisants et engrangé plus de 18.000 adhérents, et “n’ont jamais eu autant d’élus locaux et nationaux”, ni eu une secrétaire nationale avec “autant de visibilité médiatique”.Elle se targue aussi d’avoir rendu son parti incontournable dans l’union de la gauche, après la dissolution de l’Assemblée nationale. “Mon travail à la fin du congrès sera d’être moteur de la construction de l’unité” pour 2027, souligne-t-elle.    Et si elle refuse de s’exprimer sur ses ambitions présidentielles, ses proches assurent qu’elle serait “la leader naturelle” s’il fallait désigner une candidature écologiste.

Congrès des Ecologistes: un vote sans suspense mais pas sans critiques

Les 16.000 adhérents écologistes votent de mercredi à vendredi pour choisir leur chef, et devraient sans suspense reconduire Marine Tondelier, qui a explosé médiatiquement depuis trois ans mais s’est attiré des critiques en interne, dans un parti qu’elle voulait apaiser.Forte, avant même le vote, de 2.500 soutiens d’adhérents, la conseillère régionale des Hauts-de-France, âgée de 38 ans, ne fait pas mystère de sa certitude d’être réélue à la tête des Ecologistes. Et sans doute dès le premier tour, face à trois concurrents moins médiatiques: l’ex-eurodéputée Karima Delli, le maire-adjoint de Paris Florentin Letissier et celle de Bordeaux Harmonie Lecerf-Meunier.Mais celle qui déplorait lors de son élection en 2022 les querelles intestines régulières du parti n’a pas échappé aux tensions: ses opposants ont dénoncé un “manque de démocratie” au sein de la formation, mettant en cause la récente modification des règles électorales, au service selon eux de la secrétaire nationale.”Mes opposants n’ont pas grand chose à redire au bilan de l’équipe sortante”, rétorque Marine Tondelier. “Donc ils ont passé plus de temps à se plaindre des nouveaux statuts, pourtant écrits au consensus avec toutes les sensibilités du parti et votés par 74% des adhérents, qu’à parler d’écologie politique”, ajoute la patronne des Verts, déjà en train d’écrire son discours pour son investiture le 26 avril. Marine Tondelier a remporté la semaine dernière un premier vote sur la désignation d’une partie des membres du Conseil fédéral, mais ses opposants soulignent qu’elle n’a obtenu qu’une majorité relative. “Quel que soit son score au poste de secrétaire nationale, elle n’aura pas de majorité”, affirme un observateur, qui estime que “si elle n’a pas fait plus, c’est à cause de la participation, la plus faible historiquement pour un congrès”. Marine Tondelier compte, pour cette deuxième phase du congrès, sur 3.000 adhérents supplémentaires, qui n’avaient pas les six mois de cotisation nécessaires pour voter lors de la première phase.    En plus du vote pour la tête du parti, les militants sont aussi invités à choisir, par des votes uninominaux, le secrétariat exécutif (deux secrétaires nationaux adjoints, deux porte-parole et un trésorier). “Le système électoral est fait pour qu’elle ait les six postes”, remarque un écologiste, “mais il y a un sujet Eric Piolle”. – Incontournable à gauche –  Le maire de Grenoble, qui souhaite devenir porte-parole, a été évincé de la liste Tondelier, qui lui a préféré un candidat de la Manche issu de la ruralité, Guillaume Hédouin. Mais Eric Piolle, premier maire écologiste d’une grande ville, a maintenu sa candidature et peut espérer l’emporter, au regard de sa notoriété. Dans un email interne, Marine Tondelier a clairement appelé à voter pour M. Hédouin, arguant que s’il n’était pas élu, cela signifierait qu’elle a “essayé de donner plus de voix aux ruralités”, mais que “les adhérents n’ont pas voulu”.Les militants doivent également voter pour les membres du bureau politique (12 membres, scrutin de liste à la proportionnelle), et devraient permettre à la députée Sandrine Rousseau d’être présente dans cette instance, malgré une modification du quota des représentants franciliens.Pour l’observateur cité plus haut, “Marine élimine les gens pour être la seule candidate possible en 2027” lors de la présidentielle.Des accusations qui exaspèrent Marine Tondelier, au regret de constater que “les congrès sont toujours l’occasion donnée aux journalistes de nous caricaturer en égoïstes querelleurs”.     Malgré des reproches en interne sur sa gestion de l’affaire Julien Bayou, et sur l’échec cinglant des Européennes (5,5%), celle qui ne se déplace plus sans son emblématique veste verte préfère revendiquer ses succès.Elle rappelle que depuis son élection, les Ecologistes ont gagné plus de 240.000 sympathisants et engrangé plus de 18.000 adhérents, et “n’ont jamais eu autant d’élus locaux et nationaux”, ni eu une secrétaire nationale avec “autant de visibilité médiatique”.Elle se targue aussi d’avoir rendu son parti incontournable dans l’union de la gauche, après la dissolution de l’Assemblée nationale. “Mon travail à la fin du congrès sera d’être moteur de la construction de l’unité” pour 2027, souligne-t-elle.    Et si elle refuse de s’exprimer sur ses ambitions présidentielles, ses proches assurent qu’elle serait “la leader naturelle” s’il fallait désigner une candidature écologiste.

Biden slams Trump ‘destruction’ in first post-presidency speech

Joe Biden, in his first major speech since leaving the White House, railed Tuesday against his successor Donald Trump’s frenetic government overhaul, claiming the “hatchet” effort put Americans’ retirement benefits at risk.”Fewer than 100 days, this administration has done so much damage, and so much destruction — it’s kind of breathtaking it could happen that soon,” Biden told a conference of disability advocates in Chicago.”They’ve taken a hatchet to the Social Security administration, pushing 7,000 employees out the door,” said the former president, referring to the national agency which pays out retirement and disability benefits.Wearing a blue suit and tie, and standing in front of American flags, the 82-year-old Democrat spoke for around a half-hour, displaying at times the signs of aging that prompted him to abandon his re-election campaign last year.He stumbled over some sentences as he read from a teleprompter and struggled to get through winding off-the-cuff anecdotes, cutting himself off with a favorite phrase, “anyways.”President Trump, in a jab at Biden, posted a short video on social media of one of the rambling anecdotes, without comment.Biden’s choice of topic, Social Security, aimed to ramp up pressure on Trump over his rampaging government overhaul efforts.He highlighted staff reductions at the agency that Trump and his billionaire aide Elon Musk have pushed as part of their “Department of Government Efficiency,” saying the Social Security “website is crashing” and hindering retirees from getting their benefits.The program, which more than 65 million Americans rely on, is colloquially known in Washington as the “third rail of politics” for its sensitivity to voters.Many Americans “literally count on social security to buy food, just to get by,” Biden said, and “many of these beneficiaries, it’s their only income. If it were cut or taken away, it would be devastating, devastating for millions of people.”He bashed Trump’s commerce secretary, former hedge fund manager Howard Lutnick, over a recent remark in which he said “fraudsters” would complain about a missing check, but not his mother-in-law.Biden scoffed at that characterization, saying “what about the 94-year-old mother living all by herself — who doesn’t have a billionaire in the family?”

Entre inflation des bouteilles et nouveaux goûts, la consommation mondiale de vin au plus bas depuis 1961

Des perturbations conjoncturelles mais aussi une tendance de fond: la consommation mondiale de vin a de nouveau reculé en 2024, à son plus bas niveau depuis 1961, estime mardi l’Organisation internationale du vin (OIV) qui constate un manque de visibilité face aux incertitudes économiques.Les achats de vin ont diminué de 3,3% par rapport à 2023, à 214,2 millions d’hectolitres (mhl), détaille l’OIV dans son rapport annuel, basé sur des chiffres officiels des Etats. Si cette estimation était confirmée, “ce serait le plus faible volume enregistré depuis 1961” (213,6 mhl).A l’oeuvre, une demande en baisse sur des marchés clés comme les Etats-Unis et des prix moyens gonflés par de faibles volumes de production, la hausse des coûts et l’inflation générale: le consommateur paie son vin en moyenne 30% plus cher qu’en 2019-20. C’est “la tempête parfaite”, souligne Giorgio Delgrosso, responsable de la division statistiques de l’OIV.La consommation est à la baisse depuis 2018 (-12%), avec notamment le recul des ventes en Chine, en dépit d’un rebond post-Covid en 2021.”Au-delà des perturbations économiques et géopolitiques de court terme, il importe de prendre en compte les facteurs structurels de long terme qui contribuent aussi au déclin observé de la consommation”, souligne l’organisation intergouvernementale créée il y a 101 ans: nouvelles préférences de consommation ou modes de vie…En Europe, qui représente 48% des ventes, la consommation a baissé de 2,8% en 2024. Et en France, pays souvent associé au vin, la consommation diminue progressivement depuis des décennies et a encore reculé de 3,6% l’an dernier.”Il y a une baisse générationnelle: on ne boit plus que dans un cadre festif et les jeunes consomment moins que leurs parents,” rappelle auprès de l’AFP le caviste français Nicolas, qui estime toutefois qu’ “on boit moins, mais mieux”, avec une “augmentation du coût des produits”.L’Espagne et le Portugal comptent parmi les rares marchés européens où la consommation a crû, modestement.Premier marché mondial, les Etats-Unis ont vu leur consommation régresser de 5,8%, à 33,3 mhl.A terme, le repli de l’inflation promis pour 2026 par des économistes “va-t-il ramener la Chine et les Etats-Unis? Ou bien va-t-on se stabiliser sur des niveaux un peu plus bas? Ce sont les deux scénarios”, difficiles à départager à ce stade, explique Giorgio Delgrosso. “Il faut voir ce qui se passe côté Trump, côté commerce international, puisque (…) ça peut être une autre bombe”, a-t-il aussi relevé.- Récolte plus faible que prévu -La production des viticulteurs a parallèlement reculé en 2024 à son plus bas niveau depuis plus de 60 ans, de 4,8% à 225,8 mhl. C’est encore moins que les estimations les plus pessimistes publiées fin 2024, Espagne et Etats-Unis ayant abaissé leurs chiffres.Les récoltes ont subi une surabondance de pluies dans certaines zones, de la sécheresse sur d’autres.L’Europe (61% du total) présente la récolte la plus faible de ce siècle.L’Italie retrouve la place de 1er producteur mondial, à 44 millions d’hectolitres; la production française tombe (-23%) à son plus faible niveau depuis 1957, mais reste 2e avec 36,1 mhl.Arrivent ensuite l’Espagne (31 mhl), les Etats-Unis (21,1 mhl, en baisse de 17,2% du fait notamment de chaleurs extrêmes).L’hémisphère Sud n’avait pas vu récolte aussi réduite depuis 20 ans.Les effets d’une production en recul et de prix plus élevés, se sont faits sentir sur le commerce international, avec 99,8 mhl exportés, comme en 2023 mais 5% en deçà de la moyenne des cinq dernières années.Ce recul en volume a cependant été compensé par une forte valeur à l’export: 35,9 milliards d’euros de vin ont été échangés l’an dernier, grâce à un prix moyen de 3,60 euros par litre, le même niveau record qu’en 2023.L’Italie, premier exportateur mondial, a vu ses commandes croître, tirées notamment par les vins pétillants comme le Prosecco.La surface cultivée a elle aussi continué à décliner. Mais cela “ne nous inquiète pas trop”, note M. Delgrosso: ce peut être une réponse au marché mais aussi un signe d’efficacité améliorée, d’abandon de certaines zones ou encore l’effet de réglementations.

Entre inflation des bouteilles et nouveaux goûts, la consommation mondiale de vin au plus bas depuis 1961

Des perturbations conjoncturelles mais aussi une tendance de fond: la consommation mondiale de vin a de nouveau reculé en 2024, à son plus bas niveau depuis 1961, estime mardi l’Organisation internationale du vin (OIV) qui constate un manque de visibilité face aux incertitudes économiques.Les achats de vin ont diminué de 3,3% par rapport à 2023, à 214,2 millions d’hectolitres (mhl), détaille l’OIV dans son rapport annuel, basé sur des chiffres officiels des Etats. Si cette estimation était confirmée, “ce serait le plus faible volume enregistré depuis 1961” (213,6 mhl).A l’oeuvre, une demande en baisse sur des marchés clés comme les Etats-Unis et des prix moyens gonflés par de faibles volumes de production, la hausse des coûts et l’inflation générale: le consommateur paie son vin en moyenne 30% plus cher qu’en 2019-20. C’est “la tempête parfaite”, souligne Giorgio Delgrosso, responsable de la division statistiques de l’OIV.La consommation est à la baisse depuis 2018 (-12%), avec notamment le recul des ventes en Chine, en dépit d’un rebond post-Covid en 2021.”Au-delà des perturbations économiques et géopolitiques de court terme, il importe de prendre en compte les facteurs structurels de long terme qui contribuent aussi au déclin observé de la consommation”, souligne l’organisation intergouvernementale créée il y a 101 ans: nouvelles préférences de consommation ou modes de vie…En Europe, qui représente 48% des ventes, la consommation a baissé de 2,8% en 2024. Et en France, pays souvent associé au vin, la consommation diminue progressivement depuis des décennies et a encore reculé de 3,6% l’an dernier.”Il y a une baisse générationnelle: on ne boit plus que dans un cadre festif et les jeunes consomment moins que leurs parents,” rappelle auprès de l’AFP le caviste français Nicolas, qui estime toutefois qu’ “on boit moins, mais mieux”, avec une “augmentation du coût des produits”.L’Espagne et le Portugal comptent parmi les rares marchés européens où la consommation a crû, modestement.Premier marché mondial, les Etats-Unis ont vu leur consommation régresser de 5,8%, à 33,3 mhl.A terme, le repli de l’inflation promis pour 2026 par des économistes “va-t-il ramener la Chine et les Etats-Unis? Ou bien va-t-on se stabiliser sur des niveaux un peu plus bas? Ce sont les deux scénarios”, difficiles à départager à ce stade, explique Giorgio Delgrosso. “Il faut voir ce qui se passe côté Trump, côté commerce international, puisque (…) ça peut être une autre bombe”, a-t-il aussi relevé.- Récolte plus faible que prévu -La production des viticulteurs a parallèlement reculé en 2024 à son plus bas niveau depuis plus de 60 ans, de 4,8% à 225,8 mhl. C’est encore moins que les estimations les plus pessimistes publiées fin 2024, Espagne et Etats-Unis ayant abaissé leurs chiffres.Les récoltes ont subi une surabondance de pluies dans certaines zones, de la sécheresse sur d’autres.L’Europe (61% du total) présente la récolte la plus faible de ce siècle.L’Italie retrouve la place de 1er producteur mondial, à 44 millions d’hectolitres; la production française tombe (-23%) à son plus faible niveau depuis 1957, mais reste 2e avec 36,1 mhl.Arrivent ensuite l’Espagne (31 mhl), les Etats-Unis (21,1 mhl, en baisse de 17,2% du fait notamment de chaleurs extrêmes).L’hémisphère Sud n’avait pas vu récolte aussi réduite depuis 20 ans.Les effets d’une production en recul et de prix plus élevés, se sont faits sentir sur le commerce international, avec 99,8 mhl exportés, comme en 2023 mais 5% en deçà de la moyenne des cinq dernières années.Ce recul en volume a cependant été compensé par une forte valeur à l’export: 35,9 milliards d’euros de vin ont été échangés l’an dernier, grâce à un prix moyen de 3,60 euros par litre, le même niveau record qu’en 2023.L’Italie, premier exportateur mondial, a vu ses commandes croître, tirées notamment par les vins pétillants comme le Prosecco.La surface cultivée a elle aussi continué à décliner. Mais cela “ne nous inquiète pas trop”, note M. Delgrosso: ce peut être une réponse au marché mais aussi un signe d’efficacité améliorée, d’abandon de certaines zones ou encore l’effet de réglementations.

Entre inflation des bouteilles et nouveaux goûts, la consommation mondiale de vin au plus bas depuis 1961

Des perturbations conjoncturelles mais aussi une tendance de fond: la consommation mondiale de vin a de nouveau reculé en 2024, à son plus bas niveau depuis 1961, estime mardi l’Organisation internationale du vin (OIV) qui constate un manque de visibilité face aux incertitudes économiques.Les achats de vin ont diminué de 3,3% par rapport à 2023, à 214,2 millions d’hectolitres (mhl), détaille l’OIV dans son rapport annuel, basé sur des chiffres officiels des Etats. Si cette estimation était confirmée, “ce serait le plus faible volume enregistré depuis 1961” (213,6 mhl).A l’oeuvre, une demande en baisse sur des marchés clés comme les Etats-Unis et des prix moyens gonflés par de faibles volumes de production, la hausse des coûts et l’inflation générale: le consommateur paie son vin en moyenne 30% plus cher qu’en 2019-20. C’est “la tempête parfaite”, souligne Giorgio Delgrosso, responsable de la division statistiques de l’OIV.La consommation est à la baisse depuis 2018 (-12%), avec notamment le recul des ventes en Chine, en dépit d’un rebond post-Covid en 2021.”Au-delà des perturbations économiques et géopolitiques de court terme, il importe de prendre en compte les facteurs structurels de long terme qui contribuent aussi au déclin observé de la consommation”, souligne l’organisation intergouvernementale créée il y a 101 ans: nouvelles préférences de consommation ou modes de vie…En Europe, qui représente 48% des ventes, la consommation a baissé de 2,8% en 2024. Et en France, pays souvent associé au vin, la consommation diminue progressivement depuis des décennies et a encore reculé de 3,6% l’an dernier.”Il y a une baisse générationnelle: on ne boit plus que dans un cadre festif et les jeunes consomment moins que leurs parents,” rappelle auprès de l’AFP le caviste français Nicolas, qui estime toutefois qu’ “on boit moins, mais mieux”, avec une “augmentation du coût des produits”.L’Espagne et le Portugal comptent parmi les rares marchés européens où la consommation a crû, modestement.Premier marché mondial, les Etats-Unis ont vu leur consommation régresser de 5,8%, à 33,3 mhl.A terme, le repli de l’inflation promis pour 2026 par des économistes “va-t-il ramener la Chine et les Etats-Unis? Ou bien va-t-on se stabiliser sur des niveaux un peu plus bas? Ce sont les deux scénarios”, difficiles à départager à ce stade, explique Giorgio Delgrosso. “Il faut voir ce qui se passe côté Trump, côté commerce international, puisque (…) ça peut être une autre bombe”, a-t-il aussi relevé.- Récolte plus faible que prévu -La production des viticulteurs a parallèlement reculé en 2024 à son plus bas niveau depuis plus de 60 ans, de 4,8% à 225,8 mhl. C’est encore moins que les estimations les plus pessimistes publiées fin 2024, Espagne et Etats-Unis ayant abaissé leurs chiffres.Les récoltes ont subi une surabondance de pluies dans certaines zones, de la sécheresse sur d’autres.L’Europe (61% du total) présente la récolte la plus faible de ce siècle.L’Italie retrouve la place de 1er producteur mondial, à 44 millions d’hectolitres; la production française tombe (-23%) à son plus faible niveau depuis 1957, mais reste 2e avec 36,1 mhl.Arrivent ensuite l’Espagne (31 mhl), les Etats-Unis (21,1 mhl, en baisse de 17,2% du fait notamment de chaleurs extrêmes).L’hémisphère Sud n’avait pas vu récolte aussi réduite depuis 20 ans.Les effets d’une production en recul et de prix plus élevés, se sont faits sentir sur le commerce international, avec 99,8 mhl exportés, comme en 2023 mais 5% en deçà de la moyenne des cinq dernières années.Ce recul en volume a cependant été compensé par une forte valeur à l’export: 35,9 milliards d’euros de vin ont été échangés l’an dernier, grâce à un prix moyen de 3,60 euros par litre, le même niveau record qu’en 2023.L’Italie, premier exportateur mondial, a vu ses commandes croître, tirées notamment par les vins pétillants comme le Prosecco.La surface cultivée a elle aussi continué à décliner. Mais cela “ne nous inquiète pas trop”, note M. Delgrosso: ce peut être une réponse au marché mais aussi un signe d’efficacité améliorée, d’abandon de certaines zones ou encore l’effet de réglementations.

Paramilitaries declare rival government as Sudan war hits two-year mark

Two years into a war that has left tens of thousands dead, Sudan’s RSF paramilitary force on Tuesday announced its own government to rival the army-backed administration it is battling.The United Nations says the conflict that erupted on April 15, 2023 is the world’s worst humanitarian crisis, with 13 million people displaced — including more than 3.5 million to other countries — and no sign of peace on the horizon.The Rapid Support Forces, headed by Mohamed Hamdan Daglo, the former deputy to the regular army leader Abdel Fattah al-Burhan, announced the rival government amid growing international fears that Sudan could become split between the two sides, who have both been accused of abuses.”On this anniversary, we proudly declare the establishment of the Government of Peace and Unity, a broad coalition that reflects the true face of Sudan,” Daglo said in a Telegram statement.The RSF and its allies signed a charter in Kenya in February declaring a “government of peace and unity” in areas they control.Daglo’s latest statement said the paramilitaries, with “civil and political forces”, had signed a transitional constitution, that was a “roadmap for a new Sudan”.That constitution provides for a 15-member presidential council “representing all regions, symbolising our voluntary unity”.Analysts have warned that Africa’s third-biggest nation could permanently splinter.With the RSF emboldened in Darfur, “the territorial division that’s occurring could mean a de facto separation,” said Sharath Srinivasan, a professor at Cambridge University who studies Sudan.- Mass displacement -“In these two years, the lives of millions have been shattered. Families have been torn apart. Livelihoods have been lost. And for many, the future remains uncertain,” said Clementine Nkweta-Salami, the UN’s humanitarian coordinator in Sudan.The eruption of the war in 2023 left countless dead and sent hundreds of thousands fleeing Khartoum.Those left behind struggled to survive under the control of the RSF, which has been accused of looting and sexual violence.”I’ve lost half my bodyweight,” said 52-year-old Abdel Rafi Hussein, who stayed in the capital, which was under RSF control until the army retook it last month.”We’re safe (now), but still, we suffer from a lack of water and electricity and most hospitals aren’t working.”Now the RSF is seeking to cement its grip on Darfur, where it has laid siege to El-Fasher — the last major city in the western region outside its control.More than 400 people have been killed in recent days, the UN said, with the paramilitaries having claimed control of the nearby Zamzam displacement camp on Sunday.An estimated 400,000 civilians fled the famine-hit camp as the RSF advanced, according to the UN’s International Organization for Migration.”Zamzam camp is inaccessible, and a communication blackout continues to hinder independent verification,” the UN’s humanitarian agency OCHA said, adding: “Satellite images reveal widespread fire damage across the camp.”The army on Tuesday said it had carried out “successful air strikes” against RSF positions northeast of El-Fasher.An international conference in London demanded a halt to fighting while the United States condemned the death toll in Darfur.State Department spokeswoman Tammy Bruce said the RSF was carrying out an “escalation of attacks” on El-Fasher and nearby camps.”We are deeply alarmed by reports the RSF has deliberately targeted civilians and humanitarian actors in Zamzam and Abu Shouk,” Bruce said.- ‘End the suffering’ -In London, ministers from several countries discussed ways to end the conflict but both warring parties were absent.European nations led calls for “an immediate and permanent ceasefire” to end the devastating war. Nations also pledged more than 800 million euros ($900 million) in fresh humanitarian aid.Countries, and organisations including the African Union, also “stressed the necessity of preventing any partition of Sudan”.Group of Seven foreign ministers, meeting in Canada, also called for an immediate and unconditional ceasefire.In a statement the G7 powers urged both sides to “engage meaningfully in serious, constructive negotiations.”Precise death tolls are not available, but former US envoy Tom Perriello cited estimates last year of up to 150,000 dead.On Tuesday, the UN said 2.1 million people are expected to return to Khartoum over the next six months following the army’s recapture of the capital.In central Sudan — where the UN said nearly 400,000 people had returned to areas retaken by the army — many have come back to find their homes in ruins.Zainab Abdel Rahim, 38, returned to Khartoum North this month with her six children, to find their house looted beyond recognition.”We’re trying to pull together the essentials, but there’s no water, no electricity, no medicine,” she said.Aid agencies say hunger is now a widespread menace.The Zamzam camp, which had been sheltering up to one million people, was the first place in Sudan where famine was declared.Other nearby camps have followed and famine is expected to take hold in El-Fasher by next month.burs-bha/jsa/tw/dw/rjm/tym