Equateur : une ministre américaine visite des installations pouvant servir de base militaires

La ministre américaine à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, visite depuis mercredi des installations militaires en Equateur, où le gouvernement se propose de réautoriser des bases étrangères pour coopérer contre le trafic de drogues.Mme Noem, arrivée sur la base aérienne Eloy Alfaro, dans la ville de Manta, visite des “installations stratégiques” susceptibles de servir de “bases” …

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Stocks slip as investors weigh earnings, tariffs

US and European stocks sputtered Thursday as investors weighed another wave of corporate results, interest rates, the US government shutdown and a Supreme Court hearing on President Donald Trump’s tariffs.Wall Street’s tech-heavy Nasdaq and broad-based S&P 500 opened lower, retreating from gains in the previous day after fears of an AI bubble shook the markets earlier this week.Asian markets closed higher but Europe’s main indexes were down in afternoon deals.”The week began with doubts cast over the future returns on investments made in Artificial General Intelligence (AGI),” said David Morrison, analyst at Trade Nation.”Not only are the sums involved quite mind-boggling, but there are also concerns over the circularity of much of the investment,” he said.The more than month-long US government shutdown was also in focus, as US officials said they were cutting 10 percent of flight capacity in 40 busy airports. Analyst said jobs data on Wednesday had helped to improve the mood on trading floors.Jobs growth in the US private sector soared past analysts’ expectations in October, payroll firm ADP said, providing one of the few economic indicators in recent weeks as official data has been delayed due to the US government shutdown.Investors were also digesting news that a majority of the US Supreme Court was sceptical about the legality behind a swath of Trump’s sweeping tariffs, which also lent support to equities.”Is it good news? Paradoxically, not really,” said Swissquote Bank senior analyst Ipek Ozkardeskaya.”It brings uncertainty, renewed volatility, potentially more than $100 billion in refunds the US government may owe to other countries according to Bloomberg, and a deeper fiscal deficit,” she said.Investors were also reacting to the Bank of England’s decision, in a tight vote, to keep its key interest rate unchanged before the UK’s Labour government presents its budget this month.Four of the nine governors had voted to lower borrowing costs.A cut would likely have eased pressure on Prime Minister Keir Starmer’s Labour government after finance minister Rachel Reeves on Tuesday paved the way for controversial tax hikes in her November 26 budget.Weighing on European sentiment were some poorly received company earnings and official data that showed industrial production in Germany rebounded less than expected in September.Shares in Hikma Pharmaceuticals slumped 11 percent on London’s top-tier FTSE 100 index after the company lowered its profit forecast.Franco-Dutch group Air France-KLM plunged more than 13 percent after it reported a drop in third-quarter net profit.In New York, shares in chip-maker Qualcomm fell despite a positive earnings report. Tesla shareholders, meanwhile, were due to decide on a pay package for Elon Musk that could reach as much as $1 trillion.And the European Union on Thursday announced a formal antitrust probe against stock exchange operators Nasdaq and Deutsche Boerse over “possible collusion” involving financial derivatives.- Key figures at around 1330 GMT -New York – Dow: FLAT at 47,325.11 pointsNew York – S&P 500: DOWN 0.1 percent at 6,789.83New York – Nasdaq Composite: DOWN 0.3 percent at 23,431.85London – FTSE 100: DOWN 0.2 percent at 9,762.53Paris – CAC 40: DOWN 0.8 percent at 8,010.21Frankfurt – DAX: DOWN 0.3 percent at 23.968.14Tokyo – Nikkei 225: UP 1.3 percent at 50,883.68 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 2.1 percent at 26,485.90 (close)Shanghai – Composite: UP 1.0 percent at 4,007.76 (close)Euro/dollar: UP at $1.1528 from $1.1488 on WednesdayPound/dollar: UP at $1.3091 from $1.3048Dollar/yen: DOWN at 153.57 yen from 154.13 yenEuro/pound: DOWN at 88.04 pence from 88.40 penceBrent North Sea Crude: DOWN 0.6 percent at $63.17 per barrelWest Texas Intermediate: DOWN 0.6 percent at $59.25 per barrelburs-bcp-lth/jj

La Belgique se donne 50 jours pour trouver un accord budgétaire

Le gouvernement belge a finalement tenu bon malgré ses divergences sur le bugdet. Jeudi, le Premier ministre Bart De Wever a octroyé à sa coalition un nouveau délai de 50 jours, soit jusqu’à Noël, pour parvenir à un accord sur le gros effort d’économies qu’il réclame.En dramatisant l’enjeu, le conservateur flamand avait fixé initialement la date butoir du 6 novembre pour parvenir à un accord au sein de cette coalition de cinq partis.Il avait promis de se rendre chez le roi Philippe en cas d’impasse et a tenu parole… Mais pour informer le souverain que la confiance n’était pas rompue entre les partenaires et qu’un accord serait trouvé avant Noël.”Sire, donnez-moi cinquante jours. Mais cette période ne sera pas prolongée”, a expliqué le chef du gouvernement en rendant compte aux députés en début d’après-midi de son entrevue royale.La Belgique affiche un des pires niveaux d’endettement de la zone euro, avec la Grèce, l’Italie et la France.Et la Commission européenne a pointé du doigt le pays comme “le seul” dans l’UE ne disposant pas d’une planification budgétaire pluriannuelle au niveau national, ce à quoi Bart De Wever était bien déterminé à remédier. Au pouvoir à Bruxelles depuis février, il a mis à l’agenda une série de réformes structurelles inédites sur la libéralisation du marché du travail, les droits au chômage ou les retraites.- Un effort de 10 milliards d’euros -Mais les cinq partis de sa coalition se divisent sur l’ampleur des réformes, ainsi que sur la manière de réaliser les nouvelles économies budgétaires en parallèle à une forte augmentation des dépenses militaires, sur fond de menace russe.Bart De Wever a mis la barre haut en exigeant que l’Etat fédéral économise 10 milliards d’euros sur le reste de la législature (2026-2029), via la réduction de certaines allocations et dépenses de santé mais aussi un relèvement de la TVA.Il se heurte en particulier aux libéraux francophones du Mouvement réformateur (MR), pourtant ses principaux partenaires de droite mais qui refusent fermement toute hausse de la fiscalité.Annoncer fin octobre qu’il se rendrait chez le roi le 6 novembre en cas de désaccords persistants était pour Bart De Wever une façon de laisser planer le spectre d’une démission, après seulement neuf mois en fonction.Mais l’ultimatum était vu par beaucoup comme un coup de pression pour persuader de la nécessité de secouer le pays.Le ministre de la Défense Theo Francken, issu du même parti (N-VA) que Bart De Wever, avait jugé lundi que “ça serait fou” de faire tomber un gouvernement dans une telle situation géopolitique, alors que les autorités belges s’inquiètent de la multiplication des survols de drones suspects au-dessus de sites stratégiques.- “La crédibilité de la Belgique” -Bart De Wever a d’ailleurs présidé jeudi matin, juste avant son rendez-vous au palais royal, une réunion d’urgence du conseil national de sécurité consacrée aux mesures à envisager pour mieux contrôler l’usage de drones.Dans la nuit de mardi à mercredi, des signalements de drones aux abords de plusieurs grands aéroports de Belgique ont entraîné la fermeture de l’espace aérien pendant plusieurs heures.Aux yeux de Jean Faniel, qui dirige le Centre de recherche et d’information socio-politiques (Crisp), ce contexte sécuritaire corsait davantage la difficulté pour le chef du gouvernement.”Annoncer une démission le jour d’un conseil de sécurité sur les drones entamerait son image sur la scène européenne où il aime se présenter comme un homme d’Etat capable de peser”, a-t-il expliqué à l’AFP.Seul un petit nombre des grandes réformes voulues par M. De Wever ont à ce jour abouti. Et le Premier ministre devait initialement présenter au Parlement le 14 octobre son projet de budget pluriannuel déroulant les prochaines étapes. C’était sans compter les interminables tractactions dont le pays a le secret. Il est désormais exclu qu’un nouveau budget puisse être adopté par le Parlement avant la fin de l’année.Jeudi, après avoir reçu le Premier ministre, le roi a demandé aux partenaires de la coalition de “doter le pays au plus vite d’une trajectoire budgétaire claire pour les années à venir”. “Il en va de l’intérêt des citoyens et des finances publiques, ainsi que de la crédibilité de la Belgique sur la scène européenne et internationale”. 

Shein: opération de contrôle de 100% des colis issus de la plateforme à Roissy-CDG

L’ensemble des colis issus de Shein arrivés à l’aéroport de Roissy-CDG sont contrôlés jeudi dans le cadre d’une vaste opération initiée dans la matinée en présence de ministres de Bercy, et au lendemain du lancement d’une procédure de suspension de la plateforme, a constaté l’AFP.Ces contrôles doivent contribuer à alimenter les procédures en cours contre Shein et “les premiers constats font apparaître des produits non conformes et illicites”, notamment des produits cosmétiques non autorisés, des jouets dangereux pour les enfants, des contrefaçons ou des appareils d’électroménager défaillants, a précisé la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin dans un post sur le réseau social X. Elle avait fait le déplacement à l’aéroport de Roissy-CDG dans la matinée accompagnée par le ministre du Commerce Serge Papin. Ils ont notamment assisté au déballage par des officiers des douanes de nombreux paquets blancs sur lesquels on pouvait distinguer la lettre S de la marque de la plateforme asiatique.”Typiquement, vous ouvrez un colis, vous regardez le nombre de produits, ce n’est pas pour une consommation personnelle, ça veut dire qu’on organise la revente”, a affirmé Serge Papin en déballant l’un des paquets contenant de nombreux articles. “Ça montre qu’on n’est pas en train de vendre des produits aux consommateurs, ça veut dire qu’on est en train d’importer des biens commerciaux, et dans ce cas on applique les règles de l’importation commerciale”, a abondé Amélie de Montchalin.Menée conjointement par la répression des fraudes (DGCCRF), les douanes, la gendarmerie du transport aérien notamment, cette opération doit permettre de contrôler 200.000 colis et de s’assurer de la conformité des produits, notamment en vérifiant la “véracité des déclarations et le respect des obligations fiscales et douanières”, a précisé la ministre des Comptes publics. Plusieurs procédures (administratives, judiciaires et au niveau européen) ont été engagées mercredi contre la plateforme après le tollé provoqué par la vente de poupées à caractère pédopornographique et d’armes de catégories A. Roissy-CDG est le deuxième aéroport européen avec deux millions de tonnes de fret traitées en moyenne chaque année, et il connaît un essor sans précédent des flux de e-commerce depuis 2022, a précisé le cabinet de la ministre à l’AFP. Chaque année, 95% des flux de colis en provenance de Chine y transitent avant d’être distribués sur l’ensemble du territoire, selon Amélie de Montchalin.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Paris a réduit d’un quart ses émissions de gaz à effet de serre en dix ans, selon une étude

En dix ans, les émissions de gaz à effet de serre ont baissé d’environ 25% à Paris, signe que la capitale est en capacité d’atteindre son objectif climatique de 2030, selon une enquête européenne menée avec Airparif, publiée jeudi en amont de la COP30 à Belem au Brésil. Ces nouvelles données ont été récoltées grâce au déploiement inédit d’un réseau de capteurs atmosphériques via le consortium européen ICOS Cities, destiné à guider les villes dans leurs politiques de réduction de la pollution de l’air.Une trentaine de capteurs de dioxyde de carbone (CO2, principal gaz à effet de serre émis par les villes) ont été installés à différentes hauteurs sur les toits, les antennes et les tours de Paris et d’Ile-de-France. Ils ont mesuré en temps réel une baisse d’environ 25% des concentrations et flux d’émissions de gaz à effet de serre dans la capitale entre 2015 et 2025, soit “un peu plus d’une mégatonne de CO2”, a expliqué à l’AFP le Pr Thomas Lauvaux du Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE), qui a orchestré le déploiement des capteurs sous la houlette d’ICOS. “Pour une ville comme Paris c’est énorme. C’est comme si on avait enlevé l’équivalent de 200.000 habitants de la carte, alors même que l’activité humaine a augmenté”, a ajouté le chercheur.Principaux facteurs du déclin: la diminution de la part de la voiture thermique et la rénovation énergétique des bâtiments.Ces résultats viennent confirmer les estimations d’Airparif, l’observatoire de la qualité de l’air dans la région parisienne, qui sont fondées sur un inventaire des activités génératrices d’émissions (chauffage au bois, trafic, industrie…) dont le dernier date de 2022.”Nos données sont presque parfaitement alignés sur celles d’Airparif”, longues à récolter et souvent incomplètes, a indiqué le Pr Lauvaux lors d’une conférence de presse. En complétant son inventaire avec les mesures des capteurs, qui permettent de cartographier les émissions, l’observatoire francilien pourra mieux évaluer les politiques publiques sur l’amélioration de la qualité de l’air.L’enquête révèle par exemple que c’est dans l’est de l’agglomération parisienne que le potentiel de réduction des émissions est le plus élevé, au vu de la quantité de logements énergivores.Si la capitale met pleinement en oeuvre son plan d’action climatique, “elle devrait être en bonne voie pour atteindre son objectif climatique de 2030” dans le cadre de l’accord de Paris de 2015, dont l’objectif le plus ambitieux est de contenir le réchauffement climatique à +1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle, avancent les auteurs de l’étude.Mais le paquet de mesures actuelles “ne permet pas d’atteindre l’objectif de neutralité carbone de la ville pour 2050”, selon Ivonne Albarus, une scientifique du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec).

Paris a réduit d’un quart ses émissions de gaz à effet de serre en dix ans, selon une étude

En dix ans, les émissions de gaz à effet de serre ont baissé d’environ 25% à Paris, signe que la capitale est en capacité d’atteindre son objectif climatique de 2030, selon une enquête européenne menée avec Airparif, publiée jeudi en amont de la COP30 à Belem au Brésil. Ces nouvelles données ont été récoltées grâce au déploiement inédit d’un réseau de capteurs atmosphériques via le consortium européen ICOS Cities, destiné à guider les villes dans leurs politiques de réduction de la pollution de l’air.Une trentaine de capteurs de dioxyde de carbone (CO2, principal gaz à effet de serre émis par les villes) ont été installés à différentes hauteurs sur les toits, les antennes et les tours de Paris et d’Ile-de-France. Ils ont mesuré en temps réel une baisse d’environ 25% des concentrations et flux d’émissions de gaz à effet de serre dans la capitale entre 2015 et 2025, soit “un peu plus d’une mégatonne de CO2”, a expliqué à l’AFP le Pr Thomas Lauvaux du Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE), qui a orchestré le déploiement des capteurs sous la houlette d’ICOS. “Pour une ville comme Paris c’est énorme. C’est comme si on avait enlevé l’équivalent de 200.000 habitants de la carte, alors même que l’activité humaine a augmenté”, a ajouté le chercheur.Principaux facteurs du déclin: la diminution de la part de la voiture thermique et la rénovation énergétique des bâtiments.Ces résultats viennent confirmer les estimations d’Airparif, l’observatoire de la qualité de l’air dans la région parisienne, qui sont fondées sur un inventaire des activités génératrices d’émissions (chauffage au bois, trafic, industrie…) dont le dernier date de 2022.”Nos données sont presque parfaitement alignés sur celles d’Airparif”, longues à récolter et souvent incomplètes, a indiqué le Pr Lauvaux lors d’une conférence de presse. En complétant son inventaire avec les mesures des capteurs, qui permettent de cartographier les émissions, l’observatoire francilien pourra mieux évaluer les politiques publiques sur l’amélioration de la qualité de l’air.L’enquête révèle par exemple que c’est dans l’est de l’agglomération parisienne que le potentiel de réduction des émissions est le plus élevé, au vu de la quantité de logements énergivores.Si la capitale met pleinement en oeuvre son plan d’action climatique, “elle devrait être en bonne voie pour atteindre son objectif climatique de 2030” dans le cadre de l’accord de Paris de 2015, dont l’objectif le plus ambitieux est de contenir le réchauffement climatique à +1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle, avancent les auteurs de l’étude.Mais le paquet de mesures actuelles “ne permet pas d’atteindre l’objectif de neutralité carbone de la ville pour 2050”, selon Ivonne Albarus, une scientifique du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec).

Kolisi 100th Test ‘no distraction’ for Erasmus’ South AfricaThu, 06 Nov 2025 14:22:36 GMT

South Africa head coach Rassie Erasmus said on Thursday iconic captain Siya Kolisi’s 100th Test will not “distract” the team before they face France in the Autumn Nations Series this weekend.Kolisi made his Springbok debut in 2013 before leading the side to back-to-back Webb Ellis trophies in 2019 and 2023. The 34-year-old Sharks flanker will skipper the side for …

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Le Louvre a négligé la sécurité au profit de l’attractivité, critique la Cour des comptes

Trois semaines après le retentissant vol de joyaux nationaux au Louvre, la Cour des comptes a vivement critiqué le grand musée parisien jeudi dans un rapport en estimant qu’il avait “privilégié des opérations visibles et attractives” au détriment de la sécurité.”Le vol de joyaux de la Couronne est, à n’en pas douter, un signal d’alarme assourdissant”, a déclaré le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici.Le 19 octobre, des malfaiteurs ont réussi à s’introduire dans le musée et à dérober des joyaux d’une valeur de 88 millions d’euros. Les bijoux restent introuvables et quatre suspects ont été mis en examen et écroués.Le rapport de la Cour des comptes, qui porte sur la gestion du musée entre 2018 et 2024, estime que sa direction “a privilégié les opérations visibles et attractives au détriment de l’entretien et de la rénovation des bâtiments et des installations techniques, notamment de sûreté et de sécurité”.La Cour pointe “un retard considérable dans le rythme des investissements” face à une “dégradation accélérée” du musée qui a accueilli près de neuf millions de visiteurs en 2024.Elle s’alarme également du “retard persistant dans le déploiement d’équipements de sûreté pour la protection des œuvres”.Ces investissements sont “pourtant indispensables pour assurer un fonctionnement pérenne de l’institution”, soulignent les Sages.”La priorité des priorités, aujourd’hui, doit être la rénovation du musée, la modernisation de ses infrastructures en matière d’incendie, en matière de sécurité, en matière de sûreté (…). Le Louvre mérite cela”, a estimé M. Moscovici, faisant état d’un audit de sécurité réalisé en 2015-2017 qui avait révélé des “failles” mais sans être suivi d’effet.Ces recommandations font notamment écho à l’enquête administrative lancée après le casse qui a révélé une “sous-estimation chronique” du risque d’intrusion au Louvre. – “Défaut de hiérarchisation” -Le rapport estime par ailleurs que le musée, “par défaut de hiérarchisation de ses nombreux projets, est confronté à un mur d’investissements qu’il n’est pas en mesure de financer”, et ce “malgré d’abondantes ressources”.Entre 2018 et 2024, le Louvre a ainsi immobilisé 26,7 millions d’euros pour la mise en œuvre des travaux d’entretien et de mise aux normes” contre 105,4 millions d’euros “pour l’acquisition d’œuvres”, précise le rapport. Plus généralement, selon la Cour, le musée doit désormais passer d’une “fréquentation subie à une fréquentation choisie”. “L’objectif pour l’établissement n’est plus tant d’augmenter le nombre de visiteurs que de veiller à améliorer leurs conditions de visite”, a résumé M. Moscovici.Dans sa réponse à la Cour, la ministre de la Culture Rachida Dati affirme “rejoindre” le constat “sur l’urgence des travaux techniques”. Elle dit en revanche ne pas partager “entièrement” l’avis sur la politique d’acquisition du musée, qu’elle défend au nom de “l’enrichissement des collections nationales”.La direction du Louvre dit, elle, accepter “la plupart des recommandations” de la Cour tout en estimant que son rapport “méconnaît” plusieurs de ses actions notamment sur la sécurité.”La gestion du plus grand musée du monde et du plus visité ne peut faire l’objet d’un jugement équilibré que si ce dernier se fonde sur le temps long”, défend le Louvre.- Inquiétudes sur le financement -L’établissement estime aussi que la Cour a outrepassé sa période d’étude (2018-2024) en évoquant le vaste projet de rénovation du musée baptisé “Louvre, Nouvelle Renaissance” et présenté en janvier par Emmanuel Macron.La Cour a revu à la hausse son coût à 1,15 milliard d’euros, contre 700 à 800 millions évoqués par l’entourage du chef de l’État. “À ce stade, ce projet n’est pas financé et doit l’être afin de ne pas exposer l’établissement, et donc l’État, à des engagements financiers non-maîtrisés”, prévient M. Moscovici.”Son plan de financement doit être sérieux et crédible, soutenable et sécurisé”, a convenu Mme Dati dans sa réponse.Sous pression depuis le casse du 19 octobre, la présidente-directrice du Louvre, Laurence des Cars, en poste depuis septembre 2021, a convoqué un conseil d’administration d’urgence vendredi pour revoir sa gouvernance. bur-jt-fan-ls/jri/abl

Le Louvre a négligé la sécurité au profit de l’attractivité, critique la Cour des comptes

Trois semaines après le retentissant vol de joyaux nationaux au Louvre, la Cour des comptes a vivement critiqué le grand musée parisien jeudi dans un rapport en estimant qu’il avait “privilégié des opérations visibles et attractives” au détriment de la sécurité.”Le vol de joyaux de la Couronne est, à n’en pas douter, un signal d’alarme assourdissant”, a déclaré le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici.Le 19 octobre, des malfaiteurs ont réussi à s’introduire dans le musée et à dérober des joyaux d’une valeur de 88 millions d’euros. Les bijoux restent introuvables et quatre suspects ont été mis en examen et écroués.Le rapport de la Cour des comptes, qui porte sur la gestion du musée entre 2018 et 2024, estime que sa direction “a privilégié les opérations visibles et attractives au détriment de l’entretien et de la rénovation des bâtiments et des installations techniques, notamment de sûreté et de sécurité”.La Cour pointe “un retard considérable dans le rythme des investissements” face à une “dégradation accélérée” du musée qui a accueilli près de neuf millions de visiteurs en 2024.Elle s’alarme également du “retard persistant dans le déploiement d’équipements de sûreté pour la protection des œuvres”.Ces investissements sont “pourtant indispensables pour assurer un fonctionnement pérenne de l’institution”, soulignent les Sages.”La priorité des priorités, aujourd’hui, doit être la rénovation du musée, la modernisation de ses infrastructures en matière d’incendie, en matière de sécurité, en matière de sûreté (…). Le Louvre mérite cela”, a estimé M. Moscovici, faisant état d’un audit de sécurité réalisé en 2015-2017 qui avait révélé des “failles” mais sans être suivi d’effet.Ces recommandations font notamment écho à l’enquête administrative lancée après le casse qui a révélé une “sous-estimation chronique” du risque d’intrusion au Louvre. – “Défaut de hiérarchisation” -Le rapport estime par ailleurs que le musée, “par défaut de hiérarchisation de ses nombreux projets, est confronté à un mur d’investissements qu’il n’est pas en mesure de financer”, et ce “malgré d’abondantes ressources”.Entre 2018 et 2024, le Louvre a ainsi immobilisé 26,7 millions d’euros pour la mise en œuvre des travaux d’entretien et de mise aux normes” contre 105,4 millions d’euros “pour l’acquisition d’œuvres”, précise le rapport. Plus généralement, selon la Cour, le musée doit désormais passer d’une “fréquentation subie à une fréquentation choisie”. “L’objectif pour l’établissement n’est plus tant d’augmenter le nombre de visiteurs que de veiller à améliorer leurs conditions de visite”, a résumé M. Moscovici.Dans sa réponse à la Cour, la ministre de la Culture Rachida Dati affirme “rejoindre” le constat “sur l’urgence des travaux techniques”. Elle dit en revanche ne pas partager “entièrement” l’avis sur la politique d’acquisition du musée, qu’elle défend au nom de “l’enrichissement des collections nationales”.La direction du Louvre dit, elle, accepter “la plupart des recommandations” de la Cour tout en estimant que son rapport “méconnaît” plusieurs de ses actions notamment sur la sécurité.”La gestion du plus grand musée du monde et du plus visité ne peut faire l’objet d’un jugement équilibré que si ce dernier se fonde sur le temps long”, défend le Louvre.- Inquiétudes sur le financement -L’établissement estime aussi que la Cour a outrepassé sa période d’étude (2018-2024) en évoquant le vaste projet de rénovation du musée baptisé “Louvre, Nouvelle Renaissance” et présenté en janvier par Emmanuel Macron.La Cour a revu à la hausse son coût à 1,15 milliard d’euros, contre 700 à 800 millions évoqués par l’entourage du chef de l’État. “À ce stade, ce projet n’est pas financé et doit l’être afin de ne pas exposer l’établissement, et donc l’État, à des engagements financiers non-maîtrisés”, prévient M. Moscovici.”Son plan de financement doit être sérieux et crédible, soutenable et sécurisé”, a convenu Mme Dati dans sa réponse.Sous pression depuis le casse du 19 octobre, la présidente-directrice du Louvre, Laurence des Cars, en poste depuis septembre 2021, a convoqué un conseil d’administration d’urgence vendredi pour revoir sa gouvernance. bur-jt-fan-ls/jri/abl