Bétharram: Bayrou “ne savait pas” et “ne pouvait pas comprendre”, dit sa fille

François Bayrou, Premier ministre et désormais “père d’une victime” dans l’affaire Bétharram, “ne pouvait pas comprendre” le “système pervers” de l’établissement catholique, a déclaré jeudi sa fille sur France Inter, à l’occasion de la sortie du livre du porte-parole des victimes Alain Esquerre.Dans “Le Silence de Bétharram”, publié aux éditions Michel Lafon, Hélène Perlant (née Bayrou) raconte son passage à tabac, lors d’une colonie de vacances, par un curé qui intervenait par ailleurs à Igon, établissement pour filles géré par la congrégation de Bétharram (Pyrénées-Atlantiques) où elle était scolarisée.François Bayrou “est le père d’une victime, ce qu’il ne savait pas” jusqu’à mardi, a déclaré sa fille aînée au micro de France Inter, se disant “victime quelconque”, “parmi d’autres”, d’un “dispositif pervers”.”Ce système, et c’est absolument génial, à la fin ça se retourne contre les parents qui n’ont rien vu, qui sont accusés”, a-t-elle déclaré, prenant la défense de son père, ancien ministre de l’Éducation nationale (1993-1997).”Lui, comme les autres, ne pouvait pas comprendre parce que ça fonctionne comme ça, en fait: on a tout sous les yeux (…) sauf qu’on l’a tellement sous les yeux qu’on ne voit rien, on ne peut pas comprendre”, a-t-elle insisté.Hélène Perlant a aussi évoqué son “effroi” face aux violences subies par un camarade, devant ses yeux, durant l’année scolaire 1987-1988. Un “épisode oublié”, rappelé à son souvenir par une plainte pour “non-dénonciation de crime et délit” déposée en février contre son père, “forcément” mis au courant de l’épisode par sa fille, selon le plaignant.François Bayrou doit être entendu le 14 mai par la commission d’enquête parlementaire née du scandale. Accusé d’avoir été au courant, dans le passé, des agissements dénoncés aujourd’hui, il a démenti fermement à plusieurs reprises.”Ça me poignarde le cÅ“ur”, a réagi mercredi le Premier ministre après les révélations de sa fille.En février, le parquet de Pau a ouvert une information judiciaire après une année d’enquête et plus de 200 plaintes déposées. Un ex-surveillant a été mis en examen pour viol et agression sexuelle. Deux autres mis en cause ont bénéficié de la prescription des faits.Devant ce qu’il décrit comme “la plus importante affaire” pédophile en France, Alain Esquerre a milité jeudi pour une “libération de la parole”. “Si tout le monde se met à parler, nous allons en avoir la nausée, on est des millions, on est des légions.”

Asian markets mixed as China dispels Trump talk of tariff negotiations

Asian markets were mixed on Thursday as China poured cold water on US President Donald Trump’s comments talking up the prospects of a deal to end their trade war.Trump said on Wednesday that Washington would have a “fair deal with China” and that there was direct contact “every day”. On Tuesday he had said tariffs would “come down substantially”.But China said on Thursday that there were no negotiations ongoing.”Any claims about the progress of China-US economic and trade negotiations are groundless and have no factual basis,” Commerce Ministry spokesman He Yadong told a news conference.”China urges the United States to correct its wrong practices, show the sincerity needed for talks (and) return to the correct track of equal dialogue and consultation,” He said.On Wednesday Trump’s comments, as well as his insistence that he has “no intention” of firing the head of the US Federal Reserve, Jerome Powell, boosted markets.The broad-based S&P 500 finished 1.7 percent higher on Wednesday. European markets also rose but in early trade on Thursday headed lower, with Frankfurt down over a percent.Trump could also exempt car parts from some tariffs on China alongside those on steel and aluminium in a “destacking”, the Financial Times reported.On Thursday Tokyo pared back earlier gains to close 0.5 percent higher, while Sydney added 0.6 percent and Shanghai ended flat. Taiwan and Hong Kong’s Hang Seng fell almost a percent.Seoul fell after official data showed South Korea’s economy unexpectedly contracted 0.1 percent in the first three months of 2025.”Both US equities and government bonds have staged a relief rally over the past 24 hours, as concerns about Fed independence and the trade war have eased,” said Hubert de Barochez at Capital Economics.”But the fact that the rally was sparked largely by conciliatory remarks from US President Trump — whose rhetoric is notoriously volatile — raises questions about its durability,” de Barochez said.On trade, Washington has imposed additional tariffs of 145 percent on a range of products from China, while Beijing has retaliated with levies of 125 percent on US goods.Treasury Secretary Scott Bessent told reporters on Wednesday that Washington is “not yet” speaking with Beijing on tariffs, calling the high levies not “sustainable”. Bessent also said that in its talks with Japan on tariffs, Washington had “absolutely no currency targets”, after repeated comments from Trump that he wants a stronger yen.Japan’s envoy Ryosei Akazawa met Trump and other senior US officials last week, and local media reported Thursday that he will return for another round on May 1.Nintendo shares gained as much as 5.5 percent after its president said there were “extremely high” pre-orders in Japan for its Switch 2 game console ahead of its global launch on June 5.  – Key figures at 0830 GMT -Tokyo – Nikkei 225: UP 0.5 percent at 35,039.15 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 0.7 percent 21,909.76 (close)Shanghai – Composite: UP 0.03 percent at 3,297.29 (close)Euro/dollar: UP at $1.1373 from $1.1317 on WednesdayPound/dollar: UP at $1.3297 from $1.3257Dollar/yen: DOWN at 142.69 from 143.49 yen  Euro/pound: UP at 85.53 from 85.34 pence West Texas Intermediate: UP 0.74 percent at $62.73 per barrelBrent North Sea Crude: UP 0.64 percent at $66.54 per barrelNew York – Dow: UP 1.1 percent at 39,606.57 (close)London – FTSE 100: DOWN 0.35 percent at 8,374.17burs-stu/sco

Guerre commerciale: Pékin dément toute négociation avec Washington

La Chine a fermement réfuté jeudi l’existence de négociations avec Washington, après des propos du président américain Donald Trump ayant suggéré l’éventualité d’un accord entre les deux puissances engagées dans un bras de fer commercial.La guerre commerciale déclenchée par Donald Trump a débouché sur 145% de droits de douane additionnels sur les produits chinois entrant aux Etats-Unis, et 125% décidés en représailles par Pékin sur les marchandises en provenance des Etats-Unis.Interrogé mercredi sur la possibilité d’une réduction de ces surtaxes, M. Trump a répondu qu’il y aurait “un accord équitable avec la Chine, ce sera équitable”.Interrogé sur l’existence de ces négociations, le ministère chinois du Commerce a rétorqué jeudi que “toute affirmation concernant une avancée dans les discussions sino-américaines relève de la pure spéculation et ne repose sur aucun fait concret”.”En tant qu’autorité chargée des relations économiques et commerciales extérieures, je tiens à souligner qu’il n’y a actuellement aucune négociation commerciale en cours entre la Chine et les États-Unis”, a souligné un porte-parole du ministère du Commerce, He Yadong, lors d’une conférence de presse hebdomadaire.L’existence de ces discussions est “une fausse information”, a également martelé jeudi Guo Jiakun, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d’une conférence de presse distincte.”La position de la Chine est constante et claire: s’il faut se battre, nous irons jusqu’au bout, mais si c’est pour dialoguer, alors nos portes sont grandes ouvertes”, a ajouté le porte-parole.- Pas “acceptable” -Donald Trump a imposé début avril des droits de douane punitifs à tous les partenaires des Etats-Unis, provoquant une tempête sur les marchés mondiaux.Mais alors que ces surtaxes ont été ramenées une semaine plus tard à 10% pour l’ensemble des pays, elles ont grimpé à 145% pour la Chine. Cette dernière a répliqué par ses propres droits de douane de 125% sur les marchandises en provenance des Etats-Unis.Ces surtaxes réciproques sont comparables à “un embargo commercial” bloquant les échanges entre les deux pays, a estimé mardi à huis clos le ministre américain des Finances Scott Bessent, selon le témoignage d’une source présente à l’AFP.Pékin, qui se dit prêt à mener le bras de fer commercial “jusqu’au bout”, a par ailleurs semblé s’agacer à plusieurs reprises des négociations engagées par les autres pays avec Washington.Le ministre chinois des Affaires étrangères a appelé mardi le Royaume-Uni et l’Union européenne à défendre “l’ordre commercial multilatéral”.La Chine et l’UE devraient “travailler ensemble pour construire une économie mondiale ouverte”, a déclaré Wang Yi à son homologue autrichienne, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères chinois.”La pression, les menaces et le chantage ne sont pas des méthodes acceptables pour la Chine”, a de nouveau insisté jeudi le ministère chinois du Commerce.Le ministère a également rappelé les conditions de la Chine à un dialogue avec Washington: “faire preuve de sincérité dans les discussions”, et “revenir à un dialogue sur un pied d’égalité”.

Tanzania opposition officials detained ahead of leader’s court appearanceThu, 24 Apr 2025 08:43:48 GMT

Tanzania’s main opposition party said Thursday at least two of its officials had been arrested on their way to a rally to support leading government opponent Tundu Lissu, who is due in court to face a treason charge.Authorities in the east African country have increasingly cracked down on the opposition Chadema party ahead of presidential …

Tanzania opposition officials detained ahead of leader’s court appearanceThu, 24 Apr 2025 08:43:48 GMT Read More »

Sanofi envisage “potentiellement” d’augmenter ses investissements aux États-Unis 

Sanofi pourrait suivre le mouvement des laboratoires pharmaceutiques qui anticipent d’éventuels droits de douane sur les médicaments en investissant aux États-Unis pour y muscler leur production. Le groupe français a indiqué envisager “potentiellement des investissements supplémentaires” outre-Atlantique.À l’occasion de ses résultats trimestriels et sans trop s’avancer, le directeur financier du géant pharmaceutique, François Roger, a déclaré jeudi que Sanofi évaluait ses besoins de capacité de production aux États-Unis où il envisage “potentiellement des investissements supplémentaires”.”Même avant toute la discussion sur les droits de douane”, le groupe avait planifié de fabriquer davantage aux États-Unis, a-t-il souligné, disant surveiller “de près le développement” la situation liée à l’offensive protectionniste américaine.”Nous avons envisagé tous les scénarios à ce jour et nous communiquerons toute évolution, si nécessaire, le moment venu”, a-t-il dit.Le groupe réalise à peu près la moitié de son chiffre d’affaires aux États-Unis (son plus gros marché) où seulement 25% de sa production est implantée, répartie dans cinq usines.Depuis trente ans, les produits pharmaceutiques sont exonérés de droits de douane mais, devant la menace américaine qui plane sur le secteur, plusieurs gros laboratoires pharmaceutiques, notamment américains et suisses, ont annoncé tour à tour des investissements massifs aux États-Unis pour y renforcer leur capacité de production.Investir davantage ne veut pas forcément dire ouvrir de nouveaux sites mais peut passer par un renforcement des capacités de production des usines existantes ou un recours accru à des sous-traitants locaux.”Action urgente” de l’EuropeDans le même temps, M. Roger s’est fait l’écho des revendications adressées tout récemment par les gros fabricants pharmaceutiques à l’Union européenne.”L’Europe parle beaucoup de souveraineté sanitaire et les actions ne correspondent pas toujours aux ambitions”, a-t-il déploré, fustigeant “des contrôles stricts des prix”, “des plafonds de croissance pour les médicaments brevetés” et “une imprévisibilité illimitée”.”Tandis que les États-Unis attirent plus de 100 milliards de dollars dans de nouveaux investissements biopharma, l’Europe est clairement en retard en raison d’un manque de conditions de marché favorables”, a-t-il dénoncé.La veille, le patron de Sanofi, le Britannique Paul Hudson, et celui de Novartis, Vas Narasimhan, avaient appelé l’Europe à “valoriser correctement l’innovation” dans une lettre publiée dans le Financial Times, estimant que “l’incertitude liée aux droits de douane réduit encore davantage les incitations à investir dans l’UE”.Ils avaient déjà co-signé le 11 avril une lettre d’avertissement adressée à Bruxelles aux côtés de 30 autres dirigeants de grandes entreprises dont Novo Nordisk, Pfizer, Eli Lilly, Roche, Merck, GSK ou encore Servier.Sur fond de guerre commerciale, ils mettent en garde contre une érosion des investissements pharmaceutiques dans l’UE au profit des États-Unis, marché-clé du secteur de la santé à la fois comme client et pour l’innovation.”Dans un monde relativement volatil”, le directeur financier dit ne s’attendre “à aucun événement spécifique pouvant impacter l’économie globale et pouvant impacter Sanofi”, dont l’activité “n’est pas vraiment fortement dépendante” de la conjoncture.”Solide début d’année”Ainsi, le groupe se dit confiant sur ses objectifs pour 2025 après un premier trimestre marqué par une hausse de 10,8% de son chiffre d’affaires à 9,895 milliards d’euros.Et ce, même si pour les deux prochains trimestres, il s’attend à ne “pas pouvoir maintenir le niveau de croissance” du début de l’année, du fait d’un troisième trimestre “exceptionnellement élevé l’année dernière, ce qui crée une base de comparaison un peu compliquée”, indique M. Roger.”Un solide début d’année”, notent les analystes d’Oddo BHF qui attendent “encore plus de détails concernant l’impact des droits douaniers américains” et estiment que la confirmation des prévisions de Sanofi pour l’ensemble de l’année “constitue déjà un élément rassurant”.Vers 10H25 (08H25 GMT), l’action cédait 1,21% à 92,11 euros à la Bourse de Paris, qui reculait 0,92%.Côté rentabilité, le bénéfice net ressort à 1,893 milliard d’euros, comparé au 1,133 milliard d’euros publié à la même période de l’an dernier, qui avait été plombé par des coûts de restructuration et de séparation de son pôle de médicaments en vente libre Opella.La réalisation de la vente d’une part majoritaire de cette entité au fonds américain CD&R de 50% “devrait intervenir dans les prochaines semaines”, selon Sanofi.

Dans les assemblées générales des actionnaires, le climat repasse au second plan

Après quelques années d’effervescence, les résolutions en faveur de la lutte contre le changement climatique se raréfient dans les assemblées générales des actionnaires, dans un contexte international de plus en plus défavorable à ces questions.Le nombre de ces textes, proposés par les entreprises ou par des actionnaires et soumis au vote consultatif des détenteurs d’actions, devrait en effet à nouveau reculer ce printemps pour la saison 2025, après un certain engouement au début de la décennie.”S’il est encore trop tôt pour faire un bilan, il est certain qu’il s’agit d’un sujet en recul”, explique à l’AFP Marie Marchais, responsable engagement pour le Forum de l’investissement responsable (FIR).La tendance ne date pas de cette année et illustre également des évolutions cycliques. Mais le contexte s’est tendu dernièrement aux Etats-Unis, avec l’arrivée au pouvoir de l’administration Trump, qui détricote les réglementations en faveur du climat.”La plupart des investisseurs institutionnels sont” plus “réticents à utiliser leur droit de vote”, a fait remarquer la coalition d’actionnaires danoise “Follow This”, connue pour avoir mené un retentissant dépôt de résolution en 2023 contre TotalEnergies.La sortie récente de grands fonds américains, Blackrock en tête, d’initiatives en faveur du climat, a accru cette tendance.- “Prudence” -D’autant que ces actions sont de plus en plus risquées judiciairement: l’américain Exxonmobil a lancé des poursuites l’an dernier contre deux groupes d’actionnaires qui voulaient imposer un vote sur la limitation de ses émissions de gaz à effet de serre.Plus généralement, “ces dernières années, les actionnaires se sont cassé les dents en déposant des résolutions, une démarche très compliquée et chronophage”, explique à l’AFP Charles Pinel, directeur associé chez Proxinvest.”Ces difficultés plongent les investisseurs dans l’incertitude quant à la marche à suivre en matière d’action climatique”, a estimé “Follow This”, qui ne déposera cette année aucune résolution, une première depuis 2016.”On devrait assister à un changement de stratégie des actionnaires, avec l’accent mis sur le dialogue avec les sociétés”, via des questions écrites, selon Charles Pinel.Du côté des entreprises, selon des chiffres du FIR datant de mi-avril, seulement 16 sociétés européennes devraient présenter de leur propre chef une résolution climat, aussi appelée “Say on Climate”, contre une vingtaine en 2024 et 2023… et une quarantaine en 2022.Certaines prennent pour “prétexte” les règles européennes dites CSRD, qui imposent cette année aux grandes sociétés de publier une batterie de données liées à la durabilité, “pour dire que cela suffit”, explique Charles Pinel.Et celles qui présentent tout de même des “Say on Climate” à leurs actionnaires “font davantage preuve de prudence, avec des objectifs climatiques soumis à plus de conditions”, explique Marie Marchais.Le français TotalEnergies, qui faisait voter chaque année une résolution à ses actionnaires, a lui décidé de ne pas le faire cette année, arguant qu’il maintenait de toute façon le cap dans sa politique de transition.- “Microscopique” -Dans de nombreuses entreprises, les discussions s’articuleront autour d’actionnaires s’opposant au renoncement d’objectifs environnementaux.Premier exemple: le pétrolier britannique BP, qui a décidé en début d’année d’enterrer sa stratégie climatique. Près d’un quart des actionnaires ont voté, le 17 avril dernier, contre la réélection du patron Helge Lund, exprimant ainsi leur désapprobation.Son compatriote Shell et le norvégien Equinor feront aussi face à des résolutions d’actionnaires les interrogeant sur la compatibilité de récentes décisions d’investissement dans les énergies fossiles, avec leurs objectifs climatiques.Dans ce contexte, le français Engie fait figure de bon élève: le groupe fait voter jeudi une résolution prévoyant de maintenir son ambition de neutralité carbone à 2045, avec des objectifs illustrant “une hausse de l’ambition”, selon le FIR.Mais “tant que cela ne sera pas contraignant, ce genre de démarche restera microscopique”, estime Marie Marchais. En 2023, le législateur français avait failli imposer une obligation de “Say on Climate” aux entreprises, avant de renoncer.En France, seul le code professionnel Afep-Medef, qui rassemble des recommandations auxquelles se réfèrent les entreprises cotées, préconise qu’une stratégie climatique soit présentée, sans vote, à l’assemblée générale, tous les 3 ans au moins.Mais “cela n’a pas le même impact si on ne fait pas voter les actionnaires”, selon Charles Pinel.

Dans les assemblées générales des actionnaires, le climat repasse au second plan

Après quelques années d’effervescence, les résolutions en faveur de la lutte contre le changement climatique se raréfient dans les assemblées générales des actionnaires, dans un contexte international de plus en plus défavorable à ces questions.Le nombre de ces textes, proposés par les entreprises ou par des actionnaires et soumis au vote consultatif des détenteurs d’actions, devrait en effet à nouveau reculer ce printemps pour la saison 2025, après un certain engouement au début de la décennie.”S’il est encore trop tôt pour faire un bilan, il est certain qu’il s’agit d’un sujet en recul”, explique à l’AFP Marie Marchais, responsable engagement pour le Forum de l’investissement responsable (FIR).La tendance ne date pas de cette année et illustre également des évolutions cycliques. Mais le contexte s’est tendu dernièrement aux Etats-Unis, avec l’arrivée au pouvoir de l’administration Trump, qui détricote les réglementations en faveur du climat.”La plupart des investisseurs institutionnels sont” plus “réticents à utiliser leur droit de vote”, a fait remarquer la coalition d’actionnaires danoise “Follow This”, connue pour avoir mené un retentissant dépôt de résolution en 2023 contre TotalEnergies.La sortie récente de grands fonds américains, Blackrock en tête, d’initiatives en faveur du climat, a accru cette tendance.- “Prudence” -D’autant que ces actions sont de plus en plus risquées judiciairement: l’américain Exxonmobil a lancé des poursuites l’an dernier contre deux groupes d’actionnaires qui voulaient imposer un vote sur la limitation de ses émissions de gaz à effet de serre.Plus généralement, “ces dernières années, les actionnaires se sont cassé les dents en déposant des résolutions, une démarche très compliquée et chronophage”, explique à l’AFP Charles Pinel, directeur associé chez Proxinvest.”Ces difficultés plongent les investisseurs dans l’incertitude quant à la marche à suivre en matière d’action climatique”, a estimé “Follow This”, qui ne déposera cette année aucune résolution, une première depuis 2016.”On devrait assister à un changement de stratégie des actionnaires, avec l’accent mis sur le dialogue avec les sociétés”, via des questions écrites, selon Charles Pinel.Du côté des entreprises, selon des chiffres du FIR datant de mi-avril, seulement 16 sociétés européennes devraient présenter de leur propre chef une résolution climat, aussi appelée “Say on Climate”, contre une vingtaine en 2024 et 2023… et une quarantaine en 2022.Certaines prennent pour “prétexte” les règles européennes dites CSRD, qui imposent cette année aux grandes sociétés de publier une batterie de données liées à la durabilité, “pour dire que cela suffit”, explique Charles Pinel.Et celles qui présentent tout de même des “Say on Climate” à leurs actionnaires “font davantage preuve de prudence, avec des objectifs climatiques soumis à plus de conditions”, explique Marie Marchais.Le français TotalEnergies, qui faisait voter chaque année une résolution à ses actionnaires, a lui décidé de ne pas le faire cette année, arguant qu’il maintenait de toute façon le cap dans sa politique de transition.- “Microscopique” -Dans de nombreuses entreprises, les discussions s’articuleront autour d’actionnaires s’opposant au renoncement d’objectifs environnementaux.Premier exemple: le pétrolier britannique BP, qui a décidé en début d’année d’enterrer sa stratégie climatique. Près d’un quart des actionnaires ont voté, le 17 avril dernier, contre la réélection du patron Helge Lund, exprimant ainsi leur désapprobation.Son compatriote Shell et le norvégien Equinor feront aussi face à des résolutions d’actionnaires les interrogeant sur la compatibilité de récentes décisions d’investissement dans les énergies fossiles, avec leurs objectifs climatiques.Dans ce contexte, le français Engie fait figure de bon élève: le groupe fait voter jeudi une résolution prévoyant de maintenir son ambition de neutralité carbone à 2045, avec des objectifs illustrant “une hausse de l’ambition”, selon le FIR.Mais “tant que cela ne sera pas contraignant, ce genre de démarche restera microscopique”, estime Marie Marchais. En 2023, le législateur français avait failli imposer une obligation de “Say on Climate” aux entreprises, avant de renoncer.En France, seul le code professionnel Afep-Medef, qui rassemble des recommandations auxquelles se réfèrent les entreprises cotées, préconise qu’une stratégie climatique soit présentée, sans vote, à l’assemblée générale, tous les 3 ans au moins.Mais “cela n’a pas le même impact si on ne fait pas voter les actionnaires”, selon Charles Pinel.

S.Africa welcomes Ukraine’s leader in diplomatic shiftThu, 24 Apr 2025 08:31:33 GMT

Ukrainian President Volodymyr Zelensky’s visit to South Africa Thursday, cut short after deadly Russian strikes on Kyiv, underscores a shift in Pretoria’s stance on Russia’s invasion, which it had initially refused to condemn.Zelensky arrived in Pretoria but announced on social media he would “return to Ukraine immediately after the meeting with the President of South …

S.Africa welcomes Ukraine’s leader in diplomatic shiftThu, 24 Apr 2025 08:31:33 GMT Read More »

La Bourse de Paris recule, entre résultats et guerre commerciale

La Bourse de Paris cède du terrain jeudi, les yeux rivés sur la guerre commerciale entre Washington et Pékin, tout en digérant une série de résultats trimestriels d’entreprises majoritairement mal reçus.Vers 10H00 (heure de Paris), le CAC 40 perdait 0,91% à 7.415,54 points, soit un recul de 66,82 points. La veille, l’indice vedette avait terminé en hausse de 2,13%, pour s’établir à 7.482,36 points.Les marchés ont “de nombreuses interrogations concernant l’avenir des droits de douane” américains, commente John Plassard, spécialiste de l’investissement pour Mirabaud.Les investisseurs avaient salué mercredi le ton plus conciliant des Etats-Unis dans leur conflit commercial avec Pékin, alors que le président américain Donald Trump avait évoqué la possibilité d’un accord commercial “équitable” avec la Chine.Mais “pour éviter l’assombrissement des perspectives de croissance mondiale, un accord doit être trouvé rapidement”, note Kathleen Brooks, du cabinet XTB. Or, des propos du secrétaire américain au Trésor Scott Bessent rapportés par la presse, selon lesquels un rééquilibrage sino-américain “pourrait prendre deux à trois ans”, contribuent “quelque peu à freiner l’optimisme des marchés”, avertit Lloyd Chan, de la banque MUFG.Cette prise de parole a “déconcerté” les investisseurs, abonde Andreas Lipkow, analyste indépendant.”La volatilité va rester élevée, sous l’effet de l’incertitude tant qu’aucun accord définitif n’est conclu”, soulignent les analystes de Natixis.Côté obligataire, le taux d’intérêt de l’emprunt à dix ans français atteignait 3,22%, contre 3,23% la veille en clôture. Son équivalent allemand, référence en Europe, atteignait 2,48%.Pluie de résultatsLa saison des résultats trimestriels d’entreprises s’intensifie à Paris. La plupart sont mal reçus par les investisseurs.Dassault Systèmes plongeait de 6,70% à 31,64 euros, vers 10H00, après avoir enregistré une chute de son bénéfice net de 8,8% au premier trimestre et revu à la baisse son objectif de marge opérationnelle pour 2025 en raison de la dégradation du contexte macroéconomique.Thales reculait lui de 4,43%. Il avait perdu plus de 5% dans les premiers échanges, suite à la publication de résultats trimestriels, où il a fait état de prises de commandes décevantes, par rapport aux prévisions des analystes.Le groupe de luxe Kering plongeait de 5,89%, après avoir annoncé mercredi des ventes en baisse de 14% à 3,88 milliards d’euros sur le premier trimestre 2025 et “redouble de vigilance pour surmonter les turbulences macro-économiques”.Le spécialiste des paiements électroniques Worldline voyait son titre dévisser de 9,22%. Il a enregistré un chiffre d’affaires en baisse de 2,3% sur un an, lié principalement à la résiliation d’un important contrat.Exception à la morosité ambiante: le constructeur automobile Renault gagnait 2,34%, après avoir fait état d’un chiffre d’affaires stable au premier trimestre, à 11,7 milliards d’euros (-0,3%), avec une hausse des ventes de voitures électriques et hybrides.