Corée du Sud: le parti d’opposition désigne son candidat pour la présidentielle du 3 juin

Le parti démocrate, principal parti d’opposition de Corée du Sud, a nommé Lee Jae-myung candidat à l’élection présidentielle du 3 juin, scrutin qui fait suite à la la destitution du président Yoon Suk Yeol après sa déclaration de loi martiale.”Le peuple m’a confié la mission de reprendre le pouvoir par une victoire écrasante, pour tourner la page de l’ancienne ère de l’insurrection et de la régression”, a déclaré Lee Jae-myung, chef du parti démocrate (centre-gauche) lors d’un congrès du parti à Goyang, à l’ouest de Séoul.M. Lee a remporté l’investiture du parti avec un score écrasant de 89,7 %.”Je ne vais pas décevoir les espoirs placés en moi, nous allons construire une véritable nouvelle nation, une République de Corée authentique, débordante d’espoir et de passion”, a ajouté l’homme de 60 ans.En 2022, M. Lee avait perdu la présidence face à M. Yoon par la plus petite marge de l’Histoire du pays.Depuis sa défaite, M. Lee a fait l’objet de plusieurs enquêtes, notamment pour corruption et violations du droit électoral, qu’il a dénoncées comme politiques.Les derniers sondages le placent largement en tête, lui accordant 38 % des intentions de vote, tandis que ses adversaires sont tous en-dessous des 10 %.Ayant frôlé la mort en janvier 2024, après avoir été poignardé au cou dans une rue de Busan par un individu qui se faisait passer pour un de ses partisans, il dû être opéré d’urgence.Le parti de l’ancien président, M. Yoon, le Parti du Pouvoir du Peuple (PPP) doit désigner son candidat samedi.La Corée du Sud organise une élection présidentielle le 3 juin pour élire un successeur à M. Yoon, après plusieurs mois de turbulences politiques provoquées par sa tentative d’instaurer la loi martiale en décembre.Par ce décret, M. Yoon, ancien procureur, avait tenté d’imposer un régime militaire à la démocratie sud-coréenne, interdisant l’activité politique et soumettant les médias à la censure.L’ancien président, a été officiellement démis de toutes ses fonctions début avril par la Cour constitutionnelle, qui a confirmé la motion de destitution votée par le Parlement.

Une lettre de Napoléon sur l’arrestation du pape Pie VII vendue 26.360 euros

Une lettre de Napoléon feignant de désapprouver l’arrestation du pape Pie VII, qu’il avait pourtant ordonnée, a été vendue 26.360 euros aux enchères à Fontainebleau dimanche, a annoncé la maison de vente Osenat, qui l’organisait.Véritable “manoeuvre politique”, cette missive datée du 23 juillet 1809, raturée et signée “Napole”, probable diminutif de Napoleone, était estimée entre 12.000 et 15.000 euros, avait auparavant indiqué à l’AFP Jean-Christophe Chataignier, associé et directeur du département Empire au sein de la maison de vente.”Cette arrestation est un des événements qui va marquer le règne de Napoléon sur le plan politique et religieux. Napoléon sait que cette lettre va être diffusée et qu’elle est destinée à toutes les autorités”, explique le spécialiste.Elle s’adresse à l’archichancelier Jean-Jacques-Régis Cambacérès. “C’est sans mes ordres et contre mon gré qu’on a fait sortir le pape de Rome ; c’est encore sans mes ordres et contre mon gré qu’on le fait entrer en France. Mais je ne suis instruit de cela que dix ou douze jours après que c’est exécuté. Du moment que je saurai le pape stationnaire quelque part, & que mes intentions pourront être connues à tems (sic) et exécutées, je verrai les mesures que j’aurai à prendre…”, écrit Napoléon.”Il veut montrer son autorité sans être désavoué et, plutôt que de dire +contre ma volonté+, il écrit +sans ma volonté+. Il ne devait pas apparaître comme celui ayant fait arrêter le pape, c’est historique et hyperstratégique”, souligne M. Chataignier.Devant le refus de Pie VII de s’associer à la politique du blocus continental, Napoléon Ier va enchaîner plusieurs “coups de force”: il prend l’autorité sur le pape en occupant une partie des États pontificaux, notamment les ports, envoie ses troupes dans Rome le 2 février 1808, et fait chasser les cardinaux étrangers en mars. Le pape finira par être arrêté au Vatican fin juillet 1809, détenu à Grenoble et envoyé en Italie le 1er août, pour être placé en résidence surveillée à Savone puis à Fontainebleau à la demande de Napoléon. “L’empereur entend ainsi affirmer encore un peu plus son emprise sur la religion catholique qu’il a orchestrée dès son sacre à Notre-Dame, où il se couronne lui-même alors que cette tâche revient normalement au souverain pontife”, rappelle le spécialiste.Les enchères napoléoniennes font florès, plus de deux siècles après la mort de “l’Empereur des Français”, décédé en exil en 1821, à 51 ans, après avoir dominé l’Europe.

Une lettre de Napoléon sur l’arrestation du pape Pie VII vendue 26.360 euros

Une lettre de Napoléon feignant de désapprouver l’arrestation du pape Pie VII, qu’il avait pourtant ordonnée, a été vendue 26.360 euros aux enchères à Fontainebleau dimanche, a annoncé la maison de vente Osenat, qui l’organisait.Véritable “manoeuvre politique”, cette missive datée du 23 juillet 1809, raturée et signée “Napole”, probable diminutif de Napoleone, était estimée entre 12.000 et 15.000 euros, avait auparavant indiqué à l’AFP Jean-Christophe Chataignier, associé et directeur du département Empire au sein de la maison de vente.”Cette arrestation est un des événements qui va marquer le règne de Napoléon sur le plan politique et religieux. Napoléon sait que cette lettre va être diffusée et qu’elle est destinée à toutes les autorités”, explique le spécialiste.Elle s’adresse à l’archichancelier Jean-Jacques-Régis Cambacérès. “C’est sans mes ordres et contre mon gré qu’on a fait sortir le pape de Rome ; c’est encore sans mes ordres et contre mon gré qu’on le fait entrer en France. Mais je ne suis instruit de cela que dix ou douze jours après que c’est exécuté. Du moment que je saurai le pape stationnaire quelque part, & que mes intentions pourront être connues à tems (sic) et exécutées, je verrai les mesures que j’aurai à prendre…”, écrit Napoléon.”Il veut montrer son autorité sans être désavoué et, plutôt que de dire +contre ma volonté+, il écrit +sans ma volonté+. Il ne devait pas apparaître comme celui ayant fait arrêter le pape, c’est historique et hyperstratégique”, souligne M. Chataignier.Devant le refus de Pie VII de s’associer à la politique du blocus continental, Napoléon Ier va enchaîner plusieurs “coups de force”: il prend l’autorité sur le pape en occupant une partie des États pontificaux, notamment les ports, envoie ses troupes dans Rome le 2 février 1808, et fait chasser les cardinaux étrangers en mars. Le pape finira par être arrêté au Vatican fin juillet 1809, détenu à Grenoble et envoyé en Italie le 1er août, pour être placé en résidence surveillée à Savone puis à Fontainebleau à la demande de Napoléon. “L’empereur entend ainsi affirmer encore un peu plus son emprise sur la religion catholique qu’il a orchestrée dès son sacre à Notre-Dame, où il se couronne lui-même alors que cette tâche revient normalement au souverain pontife”, rappelle le spécialiste.Les enchères napoléoniennes font florès, plus de deux siècles après la mort de “l’Empereur des Français”, décédé en exil en 1821, à 51 ans, après avoir dominé l’Europe.

En Arabie saoudite, l’art d’extraire le parfum de la “cité des roses”

Depuis cinq décennies, Khalafallah al-Talhi taille à la main les buissons épineux et cueille les fleurs, perfectionnant l’art d’extraire le parfum très demandé de la “cité des roses” nichée dans les montagnes de l’ouest de l’Arabie saoudite.   “J’aime les roses plus que mes propres enfants”, confie à l’AFP l’homme de 80 ans dans sa ferme florale, l’une des quelque 800 que compte Taëf, ville surnommée “la cité des roses”.Située à quelque 1.700 mètres d’altitude, Taëf produit chaque année quelque 300 millions de ces fleurs emblématiques à pétales roses. A lui seul, M. Talhi dit en faire pousser de cinq à six millions par saison.A l’arrivée du printemps, les champs se couvrent généralement d’un tapis rose éclatant. Les fleurs sont alors cueillies à la main, du levée du soleil jusqu’à la tombée de la nuit, par des dizaines de travailleurs.  Une fois récoltées, les pétales sont trempées et bouillies pendant des heures dans de grandes cuves. Le parfum est ensuite extrait à travers un processus complexe de distillation de la vapeur, qui produit une huile essentielle très prisée. – Le parfum de La Mecque -L’eau de rose produite à Taëf est utilisée notamment pour laver les murs de la Kaaba, l’édifice cubique au centre de la Grande mosquée de La Mecque vers lequel les musulmans se tournent pour prier, tandis que les parfums à base de roses locales séduisent de nombreux pèlerins. “La quantité de roses produites à Taëf est limitée. Il y a peu d’exportations, car la demande locale est très forte. En Arabie saoudite, beaucoup ne jurent que par ce parfum”, souligne l’agriculteur.Une petite partie des huiles est exportée à l’étranger, où elles sont utilisées dans la fabrication de parfums ou intégrées à des produits cosmétiques, comme des crèmes ou des savons.Selon la base de données économiques TrendEconomy, l’Arabie saoudite a exporté pour seulement 141 millions de dollars de produits de parfumerie en 2023, eau de rose inclue.Durant la récolte, les travailleurs de la ferme de M. Talhi cueillent chaque jour plusieurs dizaines de milliers de fleurs.”Nous sommes nés dans les champs, nous avons toujours travaillé la terre”, dit-il, vêtu d’une longue tunique blanche et d’un keffieh rouge et blanc.Mais les roses de Taëf, qui fleurissent d’ordinaire d’avril à juin dans un paysage verdoyant et des températures clémentes, subissent les aléas d’une météo de plus en plus capricieuse.Selon les climatologues, le réchauffement climatique augmente la fréquence et la gravité de phénomènes météorologiques extrêmes, comme les canicules, les pluies diluviennes ou les sécheresses. – “Mon âme” -L’Arabie saoudite, avec son climat aride et ses vastes déserts, est particulièrement vulnérable. “Le changement climatique accélère la dégradation des sols dans des processus tels que la salinisation, l’érosion et la désertification, ce qui diminue la qualité et la productivité des terres arables en Arabie saoudite”, indique un rapport publié par l’Atlantic council. Le groupe de réflexion a estimé que les rendements de blé devraient diminuer de 20 à 30% d’ici 2050 en raison du stress thermique et du manque d’eau pour l’irrigation, tandis que des réductions sont également attendues pour les palmiers dattiers et d’autres cultures de base.Et la région de Taëf n’y échappe pas.”L’an dernier, et l’année d’avant, il a fait extrêmement froid. Certains agriculteurs n’ont pas récolté une seule fleur”, raconte M. Talhi.Heureusement, cette année, la météo a été plus clémente. “Il y a des changements, mais (…) le climat est resté doux”, dit-il.Si le temps devient moins prévisible, M. Talhi, lui, reste content.Malgré son âge avancé, il se lève chaque jour avant l’aube pour travailler dans les champs, souvent jusque tard dans la nuit.”Cette ferme, c’est mon âme, mon cÅ“ur qui bat”, confie-t-il à l’AFP: “Rien ne m’en séparera, sauf la mort”.

Iran: 28 morts et un millier de blessés dans l’explosion qui a dévasté le premier port du pays

Les flammes continuent à ravager dimanche une partie du plus grand port commercial d’Iran, au lendemain d’une énorme explosion dont la cause est encore inconnue, qui a fait au moins 28 morts et plus d’un millier de blessés.La déflagration, entendue à des dizaines de kilomètres à la ronde, s’est produite samedi vers midi (08H30 GMT) sur un quai du port Shahid Rajaï, par où transitent 85% des marchandises en Iran. Ce port stratégique est proche de la grande ville côtière de Bandar Abbas, sur le détroit d’Ormuz, par où passe un cinquième de la production mondiale de pétrole, à environ un millier de kilomètres au sud de Téhéran.”Malheureusement, 28 personnes sont décédées”, a déclaré dans une vidéo publiée sur le site du gouvernement le directeur du Croissant-Rouge iranien, Pirhossein Koulivand, ajoutant que “20 personnes se trouvent en soins intensifs”. Dans son nouveau bilan, le Croissant-Rouge recense aussi plus d’un millier de blessés. Le président Massoud Pezeshkian a ordonné l’ouverture d’une enquête pour établir les causes de la catastrophe.Celle-ci est probablement due à un incendie dans un dépôt de stockage de matières dangereuses et chimiques, selon un communiqué des Douanes repris par la télévision d’Etat. Le ministère de la Défense a affirmé qu'”il n’y avait et il n’y a à l’heure actuelle aucune cargaison (…) pour le carburant militaire ou pour un usage militaire dans la zone de l’incendie”.Le New York Times, citant une source anonyme proche des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique d’Iran, avait auparavant affirmé que l’explosion avait été provoquée par du perchlorate de sodium, une substance entrant dans la composition de carburants solides pour missiles. “L’incendie est sous contrôle mais n’est toujours pas éteint”, a indiqué dimanche un correspondant de la télévision d’Etat présent sur les lieux, une épaisse fumée noire visible derrière lui.Seuls les médias iraniens ont été autorisés à prendre des photos et vidéos dans le secteur du sinistre. – Trois jours de deuil -Des avions bombardiers d’eau et des hélicoptères sont mobilisés pour lutter contre les flammes, 24H après l’explosion, selon des images de la télévision d’Etat. Au sol, d’immenses lances à incendie ont été déployées par les pompiers. Les autorités ont ordonné la fermeture dimanche – jour ouvré en Iran – des bureaux et établissements scolaires à Bandar Abbas, ville d’environ 650.000 habitants, alors que la fumée continue à se propager dans les environs, selon un responsable des secours, Mehrdad Hassanzadeh. Le ministère de la Santé a appelé les habitants à rester chez eux “jusqu’à nouvel ordre” et porter des masques s’ils doivent impérativement sortir.Un appel aux dons de sang a été lancé pour les blessés.Les autorités ont décrété trois jours de deuil à compter de dimanche dans la province d’Hormozgan, dont Bandar Abbas est le chef-lieu. La ville abrite la principale base de la marine iranienne. Le nombre d’employés présents sur le port au moment de l’explosion n’est pas connu. Les opérations de dédouanement et de chargement des conteneurs ont repris, a déclaré dimanche à la télévision le ministre de l’Intérieur, Eskandar Momeni, dépêché sur les lieux.- Camions soufflés -L’agence officielle Irna a publié des photos montrant un afflux de secouristes après la catastrophe et une voiture couverte de taches de sang encastrée dans un poids lourd. La déflagration a été telle qu’une rangée de semi-remorques a été complètement soufflée et réduite à l’état de carcasses, selon des images sur les réseaux sociaux dont l’AFP n’a pas pu vérifier l’authenticité.Sur d’autres images prises d’un hélicoptère dont l’AFP n’a pas pu vérifier l’authenticité, une épaisse fumée noire dans le ciel semble indiquer plusieurs départs de feu.L’ONU et de nombreux pays, dont l’Arabie saoudite, le Pakistan, l’Inde, la Turquie et la Russie, ont présenté leurs condoléances à l’Iran.L’explosion de samedi s’est produite au moment où des pourparlers cruciaux sur le nucléaire entre l’Iran et les Etats-Unis, ennemis depuis quatre décennies, se déroulaient à Oman.Israël, qui soupçonne l’Iran de vouloir de doter de l’arme nucléaire comme d’autres pays occidentaux, se livre depuis des années à une guerre de l’ombre contre l’Iran, son ennemi juré.Selon le quotidien américain Washington Post, Israël avait lancé en mai 2020 une cyberattaque contre le port Shahid Rajaï.La thèse d’un sabotage n’a pour l’heure pas été évoquée par les autorités iraniennes pour l’explosion de samedi.

Iran: 28 morts et un millier de blessés dans l’explosion qui a dévasté le premier port du pays

Les flammes continuent à ravager dimanche une partie du plus grand port commercial d’Iran, au lendemain d’une énorme explosion dont la cause est encore inconnue, qui a fait au moins 28 morts et plus d’un millier de blessés.La déflagration, entendue à des dizaines de kilomètres à la ronde, s’est produite samedi vers midi (08H30 GMT) sur un quai du port Shahid Rajaï, par où transitent 85% des marchandises en Iran. Ce port stratégique est proche de la grande ville côtière de Bandar Abbas, sur le détroit d’Ormuz, par où passe un cinquième de la production mondiale de pétrole, à environ un millier de kilomètres au sud de Téhéran.”Malheureusement, 28 personnes sont décédées”, a déclaré dans une vidéo publiée sur le site du gouvernement le directeur du Croissant-Rouge iranien, Pirhossein Koulivand, ajoutant que “20 personnes se trouvent en soins intensifs”. Dans son nouveau bilan, le Croissant-Rouge recense aussi plus d’un millier de blessés. Le président Massoud Pezeshkian a ordonné l’ouverture d’une enquête pour établir les causes de la catastrophe.Celle-ci est probablement due à un incendie dans un dépôt de stockage de matières dangereuses et chimiques, selon un communiqué des Douanes repris par la télévision d’Etat. Le ministère de la Défense a affirmé qu'”il n’y avait et il n’y a à l’heure actuelle aucune cargaison (…) pour le carburant militaire ou pour un usage militaire dans la zone de l’incendie”.Le New York Times, citant une source anonyme proche des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique d’Iran, avait auparavant affirmé que l’explosion avait été provoquée par du perchlorate de sodium, une substance entrant dans la composition de carburants solides pour missiles. “L’incendie est sous contrôle mais n’est toujours pas éteint”, a indiqué dimanche un correspondant de la télévision d’Etat présent sur les lieux, une épaisse fumée noire visible derrière lui.Seuls les médias iraniens ont été autorisés à prendre des photos et vidéos dans le secteur du sinistre. – Trois jours de deuil -Des avions bombardiers d’eau et des hélicoptères sont mobilisés pour lutter contre les flammes, 24H après l’explosion, selon des images de la télévision d’Etat. Au sol, d’immenses lances à incendie ont été déployées par les pompiers. Les autorités ont ordonné la fermeture dimanche – jour ouvré en Iran – des bureaux et établissements scolaires à Bandar Abbas, ville d’environ 650.000 habitants, alors que la fumée continue à se propager dans les environs, selon un responsable des secours, Mehrdad Hassanzadeh. Le ministère de la Santé a appelé les habitants à rester chez eux “jusqu’à nouvel ordre” et porter des masques s’ils doivent impérativement sortir.Un appel aux dons de sang a été lancé pour les blessés.Les autorités ont décrété trois jours de deuil à compter de dimanche dans la province d’Hormozgan, dont Bandar Abbas est le chef-lieu. La ville abrite la principale base de la marine iranienne. Le nombre d’employés présents sur le port au moment de l’explosion n’est pas connu. Les opérations de dédouanement et de chargement des conteneurs ont repris, a déclaré dimanche à la télévision le ministre de l’Intérieur, Eskandar Momeni, dépêché sur les lieux.- Camions soufflés -L’agence officielle Irna a publié des photos montrant un afflux de secouristes après la catastrophe et une voiture couverte de taches de sang encastrée dans un poids lourd. La déflagration a été telle qu’une rangée de semi-remorques a été complètement soufflée et réduite à l’état de carcasses, selon des images sur les réseaux sociaux dont l’AFP n’a pas pu vérifier l’authenticité.Sur d’autres images prises d’un hélicoptère dont l’AFP n’a pas pu vérifier l’authenticité, une épaisse fumée noire dans le ciel semble indiquer plusieurs départs de feu.L’ONU et de nombreux pays, dont l’Arabie saoudite, le Pakistan, l’Inde, la Turquie et la Russie, ont présenté leurs condoléances à l’Iran.L’explosion de samedi s’est produite au moment où des pourparlers cruciaux sur le nucléaire entre l’Iran et les Etats-Unis, ennemis depuis quatre décennies, se déroulaient à Oman.Israël, qui soupçonne l’Iran de vouloir de doter de l’arme nucléaire comme d’autres pays occidentaux, se livre depuis des années à une guerre de l’ombre contre l’Iran, son ennemi juré.Selon le quotidien américain Washington Post, Israël avait lancé en mai 2020 une cyberattaque contre le port Shahid Rajaï.La thèse d’un sabotage n’a pour l’heure pas été évoquée par les autorités iraniennes pour l’explosion de samedi.

Record d’affluence au Stade de France pour le concert de Jul

Le concert parisien du rappeur marseillais Jul a battu samedi soir le “record de fréquentation” au Stade de France en réunissant 97.816 spectateurs, a indiqué l’organisation du stade à l’AFP dimanche.”L’Ovni” (un de ses surnoms) à la trentaine d’albums bat ainsi le précédent record établi par le groupe de rock Indochine en mai 2022 avec 97.036 fans.”Record historique… on la (sic) fait ensemble la team”, a réagi dimanche le rappeur – de son vrai nom Julien Mari – sur son compte officiel sur X, suivi par près de 2 millions d’abonnés.Au-delà de la popularité de Jul, ce record s’explique par “la scénographie, la surface au sol disponible et l’aménagement du stade”, explique le Stade de France.Face à l’engouement suscité par le concert du chanteur de 35 ans, qui est arrivé par les airs au coeur du stade, une diffusion en direct du spectacle était proposée à ses fans pour la somme de 10 euros.Artiste le plus écouté en France en 2024 sur Spotify et leader des plateformes d’écoute en ligne, Jul va enchaîner deux autres dates au Vélodrome de Marseille les 23 et 24 mai.Les billets pour sa tournée s’étaient écoulés en quelques minutes lors de leur mise en vente l’an dernier.

La traque se poursuit pour le meurtrier de la mosquée dans le Gard

Quarante-huit heures après le meurtre d’Aboubakar, un fidèle musulman tué de plusieurs dizaines de coups de couteau vendredi matin, dans la mosquée de la petite commune gardoise de La Grand-Combe, son assassin, un homme d’une vingtaine d’années “potentiellement extrêmement dangereux”, était toujours en fuite dimanche.Dans l’attente de l’interpellation du meurtrier, une marche blanche en souvenir de la victime, un jeune Malien d’une vingtaine d’années, sera organisée dimanche après-midi à partir de 14H30, entre la mosquée Khadidja où s’est déroulé le drame et la mairie de cette petite commune de moins de 5.000 habitants au nord d’Alès.Plus tard dans la journée, à Paris cette fois, à partir de 18H00, un rassemblement organisé Place de la République, “contre l’islamophobie”, donnera lieu à une minute de silence en mémoire de la victime de La Grand-Combe.  L’appel a ce rassemblement a notamment été relayé par plusieurs figures de LFI comme manuel Bompard, Eric Coquerel ou Rima Hassan, ainsi que la N.1 des Verts, Marine Tondelier. Si “toutes les pistes” restent encore envisagées pour les enquêteurs dans ce dossier, dont celle d’un crime “raciste et islamophobe”, comme a insisté samedi le procureur d’Alès, Abdelkrim Grini, auprès de l’AFP, cette thèse a largement été adoptée par la classe politique et notamment par le Premier ministre François Bayrou, qui a dénoncé samedi sur le réseau social X “une ignominie islamophobe”.”L’islamophobie tue. Tous ceux qui y contribuent sont coupables”, a martelé de son côté Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France Insoumise.De son côté, la Grande Mosquée de Paris a même évoqué une possible dimension “terroriste” à ce meurtre, dans une réaction sur les réseaux sociaux dans la nuit de samedi à dimanche.”Il fait peu de doute que son auteur a été motivé par la haine des musulmans”, assure ainsi la Mosquée de Paris, en demandant “désormais aux autorités compétentes de communiquer au public si la piste #terroriste est privilégiée”. “Nous devons considérer la dimension et la gravité d’un tel acte, et agir pour la sécurité de tous”, insiste le communiqué.- “Je l’ai fait !” -Ouverte pour homicide vendredi, l’enquête sur ce drame a en tous cas basculé depuis samedi pour assassinat, soit meurtre avec préméditation, a précisé à l’AFP le procureur de la République d’Alès, Abdelkrim Grini.Dans le cadre de ce dossier, suivi par le groupement de gendarmerie du Gard, la section de recherches de Nîmes et la police judiciaire, des perquisitions ont été menées samedi dans le Gard et dans le département voisin de l’Hérault, selon une source proche du dossier. Les éléments officiellement communiqués sur le meurtrier sont pour l’instant peu nombreux: prénommé “Olivier”, né à Lyon en 2004, cet homme de nationalité française, issu d’une famille bosnienne, a une partie de sa famille dans le Gard. Sans aucun antécédent judiciaire, il serait sans emploi.Une certitude en tous cas pour M. Grini: il est “potentiellement extrêmement dangereux” et il est “primordial” de l’interpeller avant qu’il fasse de nouvelles victimes. Dans “les propos décousus” que le jeune homme tient dans la vidéo qu’il a lui-même filmée vendredi juste après son meurtre, face à sa victime agonisante, il semble en effet “manifester son intention de recommencer”, avait précisé samedi soir le magistrat à l’AFP.Dans la même vidéo, le meurtrier était entendu se féliciter de son acte, en train d’insulter la religion de sa victime: “Je l’ai fait, (…) ton Allah de merde”, répète-t-il à deux reprises.Au moment de son agression, Aboubakar, un jeune homme venu du Mali et installé à La Grand-Combe depuis quelques années, était comme chaque semaine venu tôt à la mosquée pour faire le ménage, avant la prière du vendredi. Selon les images des caméras de télésurveillance de la mosquée, décrites à l’AFP par le procureur d’Alès, le jeune homme aurait engagé une discussion avec son futur agresseur, qu’il ne connaissait a priori absolument pas. Et c’est alors qu’il semblait lui montrer les gestes requis pour prier, sur le tapis de la salle de prière, que son meurtrier aurait “brusquement” sorti un couteau et aurait commencé à le frapper, lui assénant entre 40 et 50 coups, avec “une très grande froideur” et une “grande maîtrise de lui”. 

La traque se poursuit pour le meurtrier de la mosquée dans le Gard

Quarante-huit heures après le meurtre d’Aboubakar, un fidèle musulman tué de plusieurs dizaines de coups de couteau vendredi matin, dans la mosquée de la petite commune gardoise de La Grand-Combe, son assassin, un homme d’une vingtaine d’années “potentiellement extrêmement dangereux”, était toujours en fuite dimanche.Dans l’attente de l’interpellation du meurtrier, une marche blanche en souvenir de la victime, un jeune Malien d’une vingtaine d’années, sera organisée dimanche après-midi à partir de 14H30, entre la mosquée Khadidja où s’est déroulé le drame et la mairie de cette petite commune de moins de 5.000 habitants au nord d’Alès.Plus tard dans la journée, à Paris cette fois, à partir de 18H00, un rassemblement organisé Place de la République, “contre l’islamophobie”, donnera lieu à une minute de silence en mémoire de la victime de La Grand-Combe.  L’appel a ce rassemblement a notamment été relayé par plusieurs figures de LFI comme manuel Bompard, Eric Coquerel ou Rima Hassan, ainsi que la N.1 des Verts, Marine Tondelier. Si “toutes les pistes” restent encore envisagées pour les enquêteurs dans ce dossier, dont celle d’un crime “raciste et islamophobe”, comme a insisté samedi le procureur d’Alès, Abdelkrim Grini, auprès de l’AFP, cette thèse a largement été adoptée par la classe politique et notamment par le Premier ministre François Bayrou, qui a dénoncé samedi sur le réseau social X “une ignominie islamophobe”.”L’islamophobie tue. Tous ceux qui y contribuent sont coupables”, a martelé de son côté Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France Insoumise.De son côté, la Grande Mosquée de Paris a même évoqué une possible dimension “terroriste” à ce meurtre, dans une réaction sur les réseaux sociaux dans la nuit de samedi à dimanche.”Il fait peu de doute que son auteur a été motivé par la haine des musulmans”, assure ainsi la Mosquée de Paris, en demandant “désormais aux autorités compétentes de communiquer au public si la piste #terroriste est privilégiée”. “Nous devons considérer la dimension et la gravité d’un tel acte, et agir pour la sécurité de tous”, insiste le communiqué.- “Je l’ai fait !” -Ouverte pour homicide vendredi, l’enquête sur ce drame a en tous cas basculé depuis samedi pour assassinat, soit meurtre avec préméditation, a précisé à l’AFP le procureur de la République d’Alès, Abdelkrim Grini.Dans le cadre de ce dossier, suivi par le groupement de gendarmerie du Gard, la section de recherches de Nîmes et la police judiciaire, des perquisitions ont été menées samedi dans le Gard et dans le département voisin de l’Hérault, selon une source proche du dossier. Les éléments officiellement communiqués sur le meurtrier sont pour l’instant peu nombreux: prénommé “Olivier”, né à Lyon en 2004, cet homme de nationalité française, issu d’une famille bosnienne, a une partie de sa famille dans le Gard. Sans aucun antécédent judiciaire, il serait sans emploi.Une certitude en tous cas pour M. Grini: il est “potentiellement extrêmement dangereux” et il est “primordial” de l’interpeller avant qu’il fasse de nouvelles victimes. Dans “les propos décousus” que le jeune homme tient dans la vidéo qu’il a lui-même filmée vendredi juste après son meurtre, face à sa victime agonisante, il semble en effet “manifester son intention de recommencer”, avait précisé samedi soir le magistrat à l’AFP.Dans la même vidéo, le meurtrier était entendu se féliciter de son acte, en train d’insulter la religion de sa victime: “Je l’ai fait, (…) ton Allah de merde”, répète-t-il à deux reprises.Au moment de son agression, Aboubakar, un jeune homme venu du Mali et installé à La Grand-Combe depuis quelques années, était comme chaque semaine venu tôt à la mosquée pour faire le ménage, avant la prière du vendredi. Selon les images des caméras de télésurveillance de la mosquée, décrites à l’AFP par le procureur d’Alès, le jeune homme aurait engagé une discussion avec son futur agresseur, qu’il ne connaissait a priori absolument pas. Et c’est alors qu’il semblait lui montrer les gestes requis pour prier, sur le tapis de la salle de prière, que son meurtrier aurait “brusquement” sorti un couteau et aurait commencé à le frapper, lui assénant entre 40 et 50 coups, avec “une très grande froideur” et une “grande maîtrise de lui”.Â