L’électricité quasiment rétablie en Espagne et au Portugal après une coupure géante

L’électricité est quasiment rétablie mardi en Espagne et au Portugal près de vingt heures après une coupure de courant massive et exceptionnelle qui a semé le chaos dans toute la péninsule ibérique, et dont l’origine reste à ce stade inconnue.Dans les rues des villes espagnoles, le retour du courant a souvent été accompagné dans la soirée d’applaudissements et de cris de joie des habitants, après une longue journée sans électricité, mais aussi le plus souvent sans internet ni téléphone mobile.Vers 06H00 heure espagnole (04H00 GMT), 99,16% de l’approvisionnement électrique national était rétabli en Espagne continentale, selon le gestionnaire du réseau REE. Au Portugal, quelque 6,2 millions de foyers avaient de nouveau le courant en milieu de nuit sur un total de 6,5 millions, d’après les autorités.En Espagne, le retour du courant a permis de rétablir le trafic ferroviaire sur plusieurs grands axes, dont Madrid-Séville et Madrid-Barcelone, selon la compagnie nationale Renfe. Le trafic reste cependant suspendu sur plusieurs autres grands axes, les autorités ayant donné la priorité au rétablissement des trains suburbains.D’après le ministre des Transports Oscar Puente, trois trains étaient encore bloqués mardi matin en Espagne avec des passagers à bord.A Madrid, la circulation des métros reste à ce stade suspendue. “Nous continuons de travailler pour rétablir le service”, a annoncé sur le réseau social X la régie des transports madrilènes, en recommandant aux habitants de prendre le bus.Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, qui s’est exprimé tard lundi soir depuis sa résidence officielle, ne s’est pas risqué à donner une explication sur les causes de ce blackout, qui a commencé lundi à 12H33 en Espagne (10H33 GMT.”Aucune hypothèse” n’est “écartée”, a-t-il martelé. “Jamais” il n’y avait eu un tel “effondrement” du réseau espagnol, a-t-il poursuivi, précisant que “15 gigawatts” d’électricité avaient été “soudainement perdus” sur le réseau espagnol, le tout “en à peine cinq secondes”.”Quinze gigawatts correspondent approximativement à 60% de la demande” en électricité de l’Espagne à cette heure-là de la journée, a décrit le chef du gouvernement.Son homologue portugais Luis Montenegro a de son côté évoqué une “situation grave et inédite” dont l’origine est à trouver “probablement en Espagne”.  – Embouteillages monstres -Le retour complet à la normale est attendu avec impatience dans les deux pays après une longue journée passée à jongler avec les difficultés, entre métros fermés, bus saturés, trains bloqués et communications extrêmement difficiles.A Lisbonne, “j’étais au bureau quand tout d’un coup mon ordinateur s’est éteint”, a témoigné auprès de l’AFP Edgar Parreira, un publicitaire de 34 ans. “Au début on s’est dit que c’était un problème dans l’immeuble, puis on commencé à appeler nos proches et on a compris que c’était toute la ville et ensuite que ça arrivait aussi en Espagne”, a-t-il ajouté.A Madrid comme à Barcelone, des milliers d’habitants ont dû traverser patiemment la ville, tentant de rentrer chez elles à pied. Les grandes artères de la capitale ont été victimes d’embouteillages monstres, au milieu desquels zigzaguaient des piétons tentant de se frayer un chemin.De longues files improvisées se sont étirées sur plusieurs centaines de mètres aux arrêts de bus. “Regardez, la queue fait mille virages”, se désespérait à Madrid Rosario Pena, une employée de fast-food de 39 ans. “J’ai déjà mis une heure et demie à arriver ici, et je ne sais pas combien il me reste encore jusqu’à chez moi…”Quelques heures plus tard, feux tricolores et façades des boutiques se sont à nouveau illuminés, signe d’une amélioration de la situation, au moins dans la capitale espagnole.Dans la seule région de Madrid, 286 opérations ont eu lieu pour venir en aide à des personnes piégées à l’intérieur d’ascenseurs, selon les autorités régionales.- Ecoles ouvertes -Mardi matin, les écoles restaient ouvertes en Espagne, le Premier ministre ayant toutefois prévenu que “les activités pédagogiques” pourraient être suspendues dans les régions qui ont été le plus touchées par la coupure de courant.”Il n’y a pas de problèmes d’insécurité. Notre système hospitalier marche correctement”, a assuré lundi soir Pedro Sanchez, en appelant les citoyens “à agir avec responsabilité et civisme”. De fait, malgré le chaos et la confusion, l’ambiance est restée calme et bon enfant dans les rues de Madrid tout au long de la panne.L’approvisionnement a été partiellement rétabli grâce aux interconnexions avec la France et le Maroc, et les centrales à gaz et hydroélectriques ont “été réactivées dans tout le pays”, selon M. Sanchez.Les centrales nucléaires espagnoles ont elles été mises à l’arrêt, une procédure de sécurité normale en cas de coupure d’électricité.En Europe, une défaillance du réseau allemand le 4 novembre 2006 avait plongé dans le noir 10 millions de personnes dont la moitié en France et le reste en Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Italie, Espagne, pendant près d’une heure.Trois ans auparavant, l’Italie toute entière, sauf la Sardaigne, avait été privée d’électricité le 28 septembre 2003.burx-vab/ybl

L’électricité quasiment rétablie en Espagne et au Portugal après une coupure géante

L’électricité est quasiment rétablie mardi en Espagne et au Portugal près de vingt heures après une coupure de courant massive et exceptionnelle qui a semé le chaos dans toute la péninsule ibérique, et dont l’origine reste à ce stade inconnue.Dans les rues des villes espagnoles, le retour du courant a souvent été accompagné dans la soirée d’applaudissements et de cris de joie des habitants, après une longue journée sans électricité, mais aussi le plus souvent sans internet ni téléphone mobile.Vers 06H00 heure espagnole (04H00 GMT), 99,16% de l’approvisionnement électrique national était rétabli en Espagne continentale, selon le gestionnaire du réseau REE. Au Portugal, quelque 6,2 millions de foyers avaient de nouveau le courant en milieu de nuit sur un total de 6,5 millions, d’après les autorités.En Espagne, le retour du courant a permis de rétablir le trafic ferroviaire sur plusieurs grands axes, dont Madrid-Séville et Madrid-Barcelone, selon la compagnie nationale Renfe. Le trafic reste cependant suspendu sur plusieurs autres grands axes, les autorités ayant donné la priorité au rétablissement des trains suburbains.D’après le ministre des Transports Oscar Puente, trois trains étaient encore bloqués mardi matin en Espagne avec des passagers à bord.A Madrid, la circulation des métros reste à ce stade suspendue. “Nous continuons de travailler pour rétablir le service”, a annoncé sur le réseau social X la régie des transports madrilènes, en recommandant aux habitants de prendre le bus.Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, qui s’est exprimé tard lundi soir depuis sa résidence officielle, ne s’est pas risqué à donner une explication sur les causes de ce blackout, qui a commencé lundi à 12H33 en Espagne (10H33 GMT.”Aucune hypothèse” n’est “écartée”, a-t-il martelé. “Jamais” il n’y avait eu un tel “effondrement” du réseau espagnol, a-t-il poursuivi, précisant que “15 gigawatts” d’électricité avaient été “soudainement perdus” sur le réseau espagnol, le tout “en à peine cinq secondes”.”Quinze gigawatts correspondent approximativement à 60% de la demande” en électricité de l’Espagne à cette heure-là de la journée, a décrit le chef du gouvernement.Son homologue portugais Luis Montenegro a de son côté évoqué une “situation grave et inédite” dont l’origine est à trouver “probablement en Espagne”.  – Embouteillages monstres -Le retour complet à la normale est attendu avec impatience dans les deux pays après une longue journée passée à jongler avec les difficultés, entre métros fermés, bus saturés, trains bloqués et communications extrêmement difficiles.A Lisbonne, “j’étais au bureau quand tout d’un coup mon ordinateur s’est éteint”, a témoigné auprès de l’AFP Edgar Parreira, un publicitaire de 34 ans. “Au début on s’est dit que c’était un problème dans l’immeuble, puis on commencé à appeler nos proches et on a compris que c’était toute la ville et ensuite que ça arrivait aussi en Espagne”, a-t-il ajouté.A Madrid comme à Barcelone, des milliers d’habitants ont dû traverser patiemment la ville, tentant de rentrer chez elles à pied. Les grandes artères de la capitale ont été victimes d’embouteillages monstres, au milieu desquels zigzaguaient des piétons tentant de se frayer un chemin.De longues files improvisées se sont étirées sur plusieurs centaines de mètres aux arrêts de bus. “Regardez, la queue fait mille virages”, se désespérait à Madrid Rosario Pena, une employée de fast-food de 39 ans. “J’ai déjà mis une heure et demie à arriver ici, et je ne sais pas combien il me reste encore jusqu’à chez moi…”Quelques heures plus tard, feux tricolores et façades des boutiques se sont à nouveau illuminés, signe d’une amélioration de la situation, au moins dans la capitale espagnole.Dans la seule région de Madrid, 286 opérations ont eu lieu pour venir en aide à des personnes piégées à l’intérieur d’ascenseurs, selon les autorités régionales.- Ecoles ouvertes -Mardi matin, les écoles restaient ouvertes en Espagne, le Premier ministre ayant toutefois prévenu que “les activités pédagogiques” pourraient être suspendues dans les régions qui ont été le plus touchées par la coupure de courant.”Il n’y a pas de problèmes d’insécurité. Notre système hospitalier marche correctement”, a assuré lundi soir Pedro Sanchez, en appelant les citoyens “à agir avec responsabilité et civisme”. De fait, malgré le chaos et la confusion, l’ambiance est restée calme et bon enfant dans les rues de Madrid tout au long de la panne.L’approvisionnement a été partiellement rétabli grâce aux interconnexions avec la France et le Maroc, et les centrales à gaz et hydroélectriques ont “été réactivées dans tout le pays”, selon M. Sanchez.Les centrales nucléaires espagnoles ont elles été mises à l’arrêt, une procédure de sécurité normale en cas de coupure d’électricité.En Europe, une défaillance du réseau allemand le 4 novembre 2006 avait plongé dans le noir 10 millions de personnes dont la moitié en France et le reste en Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Italie, Espagne, pendant près d’une heure.Trois ans auparavant, l’Italie toute entière, sauf la Sardaigne, avait été privée d’électricité le 28 septembre 2003.burx-vab/ybl

L’électricité quasiment rétablie en Espagne et au Portugal après une coupure géante

L’électricité est quasiment rétablie mardi en Espagne et au Portugal près de vingt heures après une coupure de courant massive et exceptionnelle qui a semé le chaos dans toute la péninsule ibérique, et dont l’origine reste à ce stade inconnue.Dans les rues des villes espagnoles, le retour du courant a souvent été accompagné dans la soirée d’applaudissements et de cris de joie des habitants, après une longue journée sans électricité, mais aussi le plus souvent sans internet ni téléphone mobile.Vers 06H00 heure espagnole (04H00 GMT), 99,16% de l’approvisionnement électrique national était rétabli en Espagne continentale, selon le gestionnaire du réseau REE. Au Portugal, quelque 6,2 millions de foyers avaient de nouveau le courant en milieu de nuit sur un total de 6,5 millions, d’après les autorités.En Espagne, le retour du courant a permis de rétablir le trafic ferroviaire sur plusieurs grands axes, dont Madrid-Séville et Madrid-Barcelone, selon la compagnie nationale Renfe. Le trafic reste cependant suspendu sur plusieurs autres grands axes, les autorités ayant donné la priorité au rétablissement des trains suburbains.D’après le ministre des Transports Oscar Puente, trois trains étaient encore bloqués mardi matin en Espagne avec des passagers à bord.A Madrid, la circulation des métros reste à ce stade suspendue. “Nous continuons de travailler pour rétablir le service”, a annoncé sur le réseau social X la régie des transports madrilènes, en recommandant aux habitants de prendre le bus.Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, qui s’est exprimé tard lundi soir depuis sa résidence officielle, ne s’est pas risqué à donner une explication sur les causes de ce blackout, qui a commencé lundi à 12H33 en Espagne (10H33 GMT.”Aucune hypothèse” n’est “écartée”, a-t-il martelé. “Jamais” il n’y avait eu un tel “effondrement” du réseau espagnol, a-t-il poursuivi, précisant que “15 gigawatts” d’électricité avaient été “soudainement perdus” sur le réseau espagnol, le tout “en à peine cinq secondes”.”Quinze gigawatts correspondent approximativement à 60% de la demande” en électricité de l’Espagne à cette heure-là de la journée, a décrit le chef du gouvernement.Son homologue portugais Luis Montenegro a de son côté évoqué une “situation grave et inédite” dont l’origine est à trouver “probablement en Espagne”.  – Embouteillages monstres -Le retour complet à la normale est attendu avec impatience dans les deux pays après une longue journée passée à jongler avec les difficultés, entre métros fermés, bus saturés, trains bloqués et communications extrêmement difficiles.A Lisbonne, “j’étais au bureau quand tout d’un coup mon ordinateur s’est éteint”, a témoigné auprès de l’AFP Edgar Parreira, un publicitaire de 34 ans. “Au début on s’est dit que c’était un problème dans l’immeuble, puis on commencé à appeler nos proches et on a compris que c’était toute la ville et ensuite que ça arrivait aussi en Espagne”, a-t-il ajouté.A Madrid comme à Barcelone, des milliers d’habitants ont dû traverser patiemment la ville, tentant de rentrer chez elles à pied. Les grandes artères de la capitale ont été victimes d’embouteillages monstres, au milieu desquels zigzaguaient des piétons tentant de se frayer un chemin.De longues files improvisées se sont étirées sur plusieurs centaines de mètres aux arrêts de bus. “Regardez, la queue fait mille virages”, se désespérait à Madrid Rosario Pena, une employée de fast-food de 39 ans. “J’ai déjà mis une heure et demie à arriver ici, et je ne sais pas combien il me reste encore jusqu’à chez moi…”Quelques heures plus tard, feux tricolores et façades des boutiques se sont à nouveau illuminés, signe d’une amélioration de la situation, au moins dans la capitale espagnole.Dans la seule région de Madrid, 286 opérations ont eu lieu pour venir en aide à des personnes piégées à l’intérieur d’ascenseurs, selon les autorités régionales.- Ecoles ouvertes -Mardi matin, les écoles restaient ouvertes en Espagne, le Premier ministre ayant toutefois prévenu que “les activités pédagogiques” pourraient être suspendues dans les régions qui ont été le plus touchées par la coupure de courant.”Il n’y a pas de problèmes d’insécurité. Notre système hospitalier marche correctement”, a assuré lundi soir Pedro Sanchez, en appelant les citoyens “à agir avec responsabilité et civisme”. De fait, malgré le chaos et la confusion, l’ambiance est restée calme et bon enfant dans les rues de Madrid tout au long de la panne.L’approvisionnement a été partiellement rétabli grâce aux interconnexions avec la France et le Maroc, et les centrales à gaz et hydroélectriques ont “été réactivées dans tout le pays”, selon M. Sanchez.Les centrales nucléaires espagnoles ont elles été mises à l’arrêt, une procédure de sécurité normale en cas de coupure d’électricité.En Europe, une défaillance du réseau allemand le 4 novembre 2006 avait plongé dans le noir 10 millions de personnes dont la moitié en France et le reste en Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Italie, Espagne, pendant près d’une heure.Trois ans auparavant, l’Italie toute entière, sauf la Sardaigne, avait été privée d’électricité le 28 septembre 2003.burx-vab/ybl

L’électricité quasiment rétablie en Espagne et au Portugal après une coupure géante

L’électricité est quasiment rétablie mardi en Espagne et au Portugal près de vingt heures après une coupure de courant massive et exceptionnelle qui a semé le chaos dans toute la péninsule ibérique, et dont l’origine reste à ce stade inconnue.Dans les rues des villes espagnoles, le retour du courant a souvent été accompagné dans la soirée d’applaudissements et de cris de joie des habitants, après une longue journée sans électricité, mais aussi le plus souvent sans internet ni téléphone mobile.Vers 06H00 heure espagnole (04H00 GMT), 99,16% de l’approvisionnement électrique national était rétabli en Espagne continentale, selon le gestionnaire du réseau REE. Au Portugal, quelque 6,2 millions de foyers avaient de nouveau le courant en milieu de nuit sur un total de 6,5 millions, d’après les autorités.En Espagne, le retour du courant a permis de rétablir le trafic ferroviaire sur plusieurs grands axes, dont Madrid-Séville et Madrid-Barcelone, selon la compagnie nationale Renfe. Le trafic reste cependant suspendu sur plusieurs autres grands axes, les autorités ayant donné la priorité au rétablissement des trains suburbains.D’après le ministre des Transports Oscar Puente, trois trains étaient encore bloqués mardi matin en Espagne avec des passagers à bord.A Madrid, la circulation des métros reste à ce stade suspendue. “Nous continuons de travailler pour rétablir le service”, a annoncé sur le réseau social X la régie des transports madrilènes, en recommandant aux habitants de prendre le bus.Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, qui s’est exprimé tard lundi soir depuis sa résidence officielle, ne s’est pas risqué à donner une explication sur les causes de ce blackout, qui a commencé lundi à 12H33 en Espagne (10H33 GMT.”Aucune hypothèse” n’est “écartée”, a-t-il martelé. “Jamais” il n’y avait eu un tel “effondrement” du réseau espagnol, a-t-il poursuivi, précisant que “15 gigawatts” d’électricité avaient été “soudainement perdus” sur le réseau espagnol, le tout “en à peine cinq secondes”.”Quinze gigawatts correspondent approximativement à 60% de la demande” en électricité de l’Espagne à cette heure-là de la journée, a décrit le chef du gouvernement.Son homologue portugais Luis Montenegro a de son côté évoqué une “situation grave et inédite” dont l’origine est à trouver “probablement en Espagne”.  – Embouteillages monstres -Le retour complet à la normale est attendu avec impatience dans les deux pays après une longue journée passée à jongler avec les difficultés, entre métros fermés, bus saturés, trains bloqués et communications extrêmement difficiles.A Lisbonne, “j’étais au bureau quand tout d’un coup mon ordinateur s’est éteint”, a témoigné auprès de l’AFP Edgar Parreira, un publicitaire de 34 ans. “Au début on s’est dit que c’était un problème dans l’immeuble, puis on commencé à appeler nos proches et on a compris que c’était toute la ville et ensuite que ça arrivait aussi en Espagne”, a-t-il ajouté.A Madrid comme à Barcelone, des milliers d’habitants ont dû traverser patiemment la ville, tentant de rentrer chez elles à pied. Les grandes artères de la capitale ont été victimes d’embouteillages monstres, au milieu desquels zigzaguaient des piétons tentant de se frayer un chemin.De longues files improvisées se sont étirées sur plusieurs centaines de mètres aux arrêts de bus. “Regardez, la queue fait mille virages”, se désespérait à Madrid Rosario Pena, une employée de fast-food de 39 ans. “J’ai déjà mis une heure et demie à arriver ici, et je ne sais pas combien il me reste encore jusqu’à chez moi…”Quelques heures plus tard, feux tricolores et façades des boutiques se sont à nouveau illuminés, signe d’une amélioration de la situation, au moins dans la capitale espagnole.Dans la seule région de Madrid, 286 opérations ont eu lieu pour venir en aide à des personnes piégées à l’intérieur d’ascenseurs, selon les autorités régionales.- Ecoles ouvertes -Mardi matin, les écoles restaient ouvertes en Espagne, le Premier ministre ayant toutefois prévenu que “les activités pédagogiques” pourraient être suspendues dans les régions qui ont été le plus touchées par la coupure de courant.”Il n’y a pas de problèmes d’insécurité. Notre système hospitalier marche correctement”, a assuré lundi soir Pedro Sanchez, en appelant les citoyens “à agir avec responsabilité et civisme”. De fait, malgré le chaos et la confusion, l’ambiance est restée calme et bon enfant dans les rues de Madrid tout au long de la panne.L’approvisionnement a été partiellement rétabli grâce aux interconnexions avec la France et le Maroc, et les centrales à gaz et hydroélectriques ont “été réactivées dans tout le pays”, selon M. Sanchez.Les centrales nucléaires espagnoles ont elles été mises à l’arrêt, une procédure de sécurité normale en cas de coupure d’électricité.En Europe, une défaillance du réseau allemand le 4 novembre 2006 avait plongé dans le noir 10 millions de personnes dont la moitié en France et le reste en Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Italie, Espagne, pendant près d’une heure.Trois ans auparavant, l’Italie toute entière, sauf la Sardaigne, avait été privée d’électricité le 28 septembre 2003.burx-vab/ybl

En Chine, l’aide à la conduite relance la guerre entre constructeurs

Après les prix, l’aide à la conduite est le nouveau champ de bataille de l’impitoyable marché automobile chinois. Mais un récent accident mortel a freiné l’euphorie autour de ces technologies, dont la Chine est un leader mondial.Ces systèmes peuvent assister le conducteur pour diverses tâches: évitement des obstacles, régulation de la vitesse ou encore stationnement, avec pour objectif ultime d’aboutir, d’ici quelques années peut-être, à un véhicule entièrement autonome.”Il y a dix ans, seulement 15% des clients déclaraient vouloir changer de voiture pour un véhicule plus intelligent. Aujourd’hui, c’est 54%”, a déclaré la semaine dernière Giovanni Lanfranchi, vice-président du groupe Zeekr, constructeur chinois de véhicules électriques.Selon un récent rapport d’AlixPartners, près de 60% des véhicules vendus en Chine l’an passé étaient équipés de systèmes d’aide à la conduite de niveau 2 (où le conducteur garde le contrôle mais bénéficie d’une assistance) ou plus.”Ces fonctionnalités deviennent un outil clé pour gagner en compétitivité”, souligne Yvette Zhang, analyste de ce cabinet de conseil.Certaines de ces entreprises chinoises utilisent leur propre technologie, comme le constructeur Xpeng ou encore Xiaomi (un spécialiste de l’électronique grand public qui s’est lancé dans l’automobile), tandis que d’autres collaborent avec des géants technologiques comme Huawei.Ces systèmes se développent également en Europe et en Amérique du Nord, où c’est l’un des grands arguments de vente de Tesla.Selon une étude d’AlixPartners auprès de centaines de dirigeants automobiles mondiaux, deux tiers des personnes interrogées ont estimé que la Chine est le leader du secteur.Le géant asiatique a un avantage en matière de “collecte et de traitement des données, ainsi que d’abondance d’ingénieurs spécialisés dans les logiciels et en apprentissage automatique”, indique le rapport.- “Publicité mensongère” -L’aide à la conduite alimente en outre la guerre des prix, qui fait rage en Chine dans le secteur automobile.En février, le mastodonte chinois des véhicules électriques BYD a ainsi annoncé qu’il déploierait son système de conduite “God’s Eye” sur la quasi-totalité de ses modèles, y compris d’entrée de gamme.Mais un accident mortel survenu en mars et impliquant une Xiaomi SU7, qui circulait en mode conduite assistée avant l’impact, a bouleversé le secteur.Le drame, qui a coûté la vie à trois étudiantes, a relancé les interrogations sur la sécurité et sur les affirmations des marques présentant leurs véhicules comme capables de “conduite autonome”.”La guerre des prix est si intense que les entreprises cherchent désespérément des moyens de se différencier”, déclare Tom Nunlist, analyste du cabinet Trivium China.”La question, c’est de savoir si les constructeurs ont fait des promesses excessives sur les fonctionnalités et ont commercialisé des produits trop rapidement, dans le seul but de remporter cette bataille commerciale.”Le ministère chinois de l’Industrie et des Technologies de l’Information semble partager ces préoccupations.Après l’accident, il a convoqué une réunion, notamment avec les principaux constructeurs, pour indiquer que les règles de sécurité seraient désormais appliquées plus strictement.Le ministère les a notamment enjoint de tester avec minutie leurs systèmes et de “s’abstenir de toute publicité exagérée ou mensongère”.- Profil bas -“C’est un virage à 180 degrés par rapport à il y a encore deux mois. Les constructeurs automobiles mettent désormais moins l’accent sur la conduite autonome et privilégient la sécurité”, affirme dans une note Paul Gong, de UBS.Un changement de cap manifeste la semaine dernière au salon automobile de Shanghai.”La sécurité est la valeur suprême”, affirmait BYD sur son stand.Sur celui de Xiaomi, les panneaux d’information présentaient les choix de couleurs et les caractéristiques techniques du SU7 – le modèle impliqué dans l’accident mortel. Mais l’AFP n’y a trouvé aucune mention de l’aide à la conduite.”La course marketing autour des fonctions de conduite autonome semble marquer une pause”, souligne Paul Gong.Pour Zhang Yu, directeur général du cabinet shanghaïen Automotive Foresight, l’accident est un “revers” de “marketing”, mais le drame peut générer une prise de conscience et favoriser “un développement plus sain” du secteur, déclare-t-il à l’AFP.La technologie continue de progresser.Cependant, une voiture véritablement autonome n’est “certainement pas pour tout de suite”, affirme Tom Nunlist.Il prédit “des problèmes encore extrêmement complexes lors des dernières étapes”.Â