Face aux fuites de données massives, la Cnil va hausser le ton, annonce sa présidente

Après une année 2024 marquée par des fuites de données personnelles “d’une ampleur inédite”, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) va exiger davantage de garanties aux détenteurs de grandes bases de données.Le régulateur, qui publie son rapport annuel mardi, va imposer aux entreprises et organismes publics qui détiennent des bases de données de plus de deux millions de personnes d’instaurer un système de double authentification, réputé plus fiable qu’un simple mot de passe.Tous les salariés, prestataires ou sous-traitants qui se connectent à distance à ces services devront non seulement s’identifier de façon classique mais également utiliser un autre moyen d’identification, comme un code reçu par SMS. “Ce qui nous préoccupe, c’est que le nombre de violations qui concernent des bases de données de plus d’un million de personnes a doublé entre 2023 et 2024”, dit à l’AFP Marie-Laure Denis, à la tête de l’institution depuis 2019.Une tendance qui s’accélère puisque l’autorité chargée de la protection de la vie privée des Français a déjà relevé plus de 2.500 violations de données au premier trimestre 2025, soit près de la moitié de ce qu’elle a enregistré sur toute l’année 2024 (5.629).Sa présidente estime que “80% des grandes violations de données” enregistrées l’an passé “auraient pu être évitées” avec la double authentification, couplée à la mise en place d’outils permettant de détecter des extractions massives de ces informations ou encore une plus grande sensibilisation des salariés.Parmi les organismes qui en ont été victimes: France Travail, l’opérateur Free, le groupe de grande distribution Auchan et les opérateurs du tiers payant Viamedis et Almerys.- “Contrôles massifs” -Après un temps d’adaptation, la patronne de la Cnil promet des “contrôles massifs” dès 2026.L’an dernier, l’autorité a plus que doublé le nombre de sanctions prononcées, passant de 42 en 2023 à 87 en 2024, pour un montant total de 55,2 millions d’euros d’amendes.Le régulateur a également commencé à contrôler l’utilisation des données personnelles par les applications mobiles, sur le même principe que celui exigeant des sites internet de proposer explicitement l’acceptation ou le refus des cookies tiers.”Il y a eu des scandales, il ne faut pas hésiter à le dire, sur l’exploitation de données sensibles sans le consentement des utilisateurs”, affirme Marie-Laure Denis, citant notamment les applications de rencontres, “qui nous ont incités à nous saisir de ce sujet”.”On va contrôler le fait que vous êtes informé de la collecte des données qui est faite quand vous téléchargez ou quand vous utilisez une application, on va contrôler si ces données sont utilisées pour la prospection publicitaire sans le consentement des utilisateurs”, a-t-elle détaillé, soulignant le fait que “chaque Français télécharge environ 30 applications par an”.- IA sous surveillance -En parallèle, la Cnil a aussi placé l’intelligence artificielle (IA) générative, technologie qui repose sur l’exploitation massive de données, souvent personnelles, au coeur de ses préoccupations.”On travaille beaucoup avec les acteurs (de l’IA) pour essayer de voir quelles technologies mettre en oeuvre, pour qu’il y ait par exemple un filtre au moment de la régurgitation des données”, indique Mme Denis, afin qu’une partie de celles-ci “puissent pouvoir être effacées”.Elle se félicite également que les utilisateurs européens des plateformes de Meta (Facebook, Instagram) puissent refuser que leurs données publiques soient utilisées afin d’entraîner l’IA du géant américain, pour peu qu’ils remplissent un formulaire en ligne d’ici au 27 mai.Alors que, selon un baromètre Ifop/Talan publié en avril, 45% des Français sondés disent utiliser l’IA générative au quotidien, la présidente de la Cnil met en garde sur les données partagées lors des échanges avec ces agents conversationnels, comme ChatGTP de l’américain OpenAI ou Gemini de Google.”Soyez très vigilants avec les données qui devraient vous paraître être un peu sensibles (…) comme des données de santé, des données bancaires, des données sur votre identité sexuelle”, insiste-t-elle. “Ne confiez pas à une IA ce que vous ne confieriez pas à quelqu’un que vous croiseriez dans la rue.”

Face aux fuites de données massives, la Cnil va hausser le ton, annonce sa présidente

Après une année 2024 marquée par des fuites de données personnelles “d’une ampleur inédite”, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) va exiger davantage de garanties aux détenteurs de grandes bases de données.Le régulateur, qui publie son rapport annuel mardi, va imposer aux entreprises et organismes publics qui détiennent des bases de données de plus de deux millions de personnes d’instaurer un système de double authentification, réputé plus fiable qu’un simple mot de passe.Tous les salariés, prestataires ou sous-traitants qui se connectent à distance à ces services devront non seulement s’identifier de façon classique mais également utiliser un autre moyen d’identification, comme un code reçu par SMS. “Ce qui nous préoccupe, c’est que le nombre de violations qui concernent des bases de données de plus d’un million de personnes a doublé entre 2023 et 2024”, dit à l’AFP Marie-Laure Denis, à la tête de l’institution depuis 2019.Une tendance qui s’accélère puisque l’autorité chargée de la protection de la vie privée des Français a déjà relevé plus de 2.500 violations de données au premier trimestre 2025, soit près de la moitié de ce qu’elle a enregistré sur toute l’année 2024 (5.629).Sa présidente estime que “80% des grandes violations de données” enregistrées l’an passé “auraient pu être évitées” avec la double authentification, couplée à la mise en place d’outils permettant de détecter des extractions massives de ces informations ou encore une plus grande sensibilisation des salariés.Parmi les organismes qui en ont été victimes: France Travail, l’opérateur Free, le groupe de grande distribution Auchan et les opérateurs du tiers payant Viamedis et Almerys.- “Contrôles massifs” -Après un temps d’adaptation, la patronne de la Cnil promet des “contrôles massifs” dès 2026.L’an dernier, l’autorité a plus que doublé le nombre de sanctions prononcées, passant de 42 en 2023 à 87 en 2024, pour un montant total de 55,2 millions d’euros d’amendes.Le régulateur a également commencé à contrôler l’utilisation des données personnelles par les applications mobiles, sur le même principe que celui exigeant des sites internet de proposer explicitement l’acceptation ou le refus des cookies tiers.”Il y a eu des scandales, il ne faut pas hésiter à le dire, sur l’exploitation de données sensibles sans le consentement des utilisateurs”, affirme Marie-Laure Denis, citant notamment les applications de rencontres, “qui nous ont incités à nous saisir de ce sujet”.”On va contrôler le fait que vous êtes informé de la collecte des données qui est faite quand vous téléchargez ou quand vous utilisez une application, on va contrôler si ces données sont utilisées pour la prospection publicitaire sans le consentement des utilisateurs”, a-t-elle détaillé, soulignant le fait que “chaque Français télécharge environ 30 applications par an”.- IA sous surveillance -En parallèle, la Cnil a aussi placé l’intelligence artificielle (IA) générative, technologie qui repose sur l’exploitation massive de données, souvent personnelles, au coeur de ses préoccupations.”On travaille beaucoup avec les acteurs (de l’IA) pour essayer de voir quelles technologies mettre en oeuvre, pour qu’il y ait par exemple un filtre au moment de la régurgitation des données”, indique Mme Denis, afin qu’une partie de celles-ci “puissent pouvoir être effacées”.Elle se félicite également que les utilisateurs européens des plateformes de Meta (Facebook, Instagram) puissent refuser que leurs données publiques soient utilisées afin d’entraîner l’IA du géant américain, pour peu qu’ils remplissent un formulaire en ligne d’ici au 27 mai.Alors que, selon un baromètre Ifop/Talan publié en avril, 45% des Français sondés disent utiliser l’IA générative au quotidien, la présidente de la Cnil met en garde sur les données partagées lors des échanges avec ces agents conversationnels, comme ChatGTP de l’américain OpenAI ou Gemini de Google.”Soyez très vigilants avec les données qui devraient vous paraître être un peu sensibles (…) comme des données de santé, des données bancaires, des données sur votre identité sexuelle”, insiste-t-elle. “Ne confiez pas à une IA ce que vous ne confieriez pas à quelqu’un que vous croiseriez dans la rue.”

Face aux fuites de données massives, la Cnil va hausser le ton, annonce sa présidente

Après une année 2024 marquée par des fuites de données personnelles “d’une ampleur inédite”, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) va exiger davantage de garanties aux détenteurs de grandes bases de données.Le régulateur, qui publie son rapport annuel mardi, va imposer aux entreprises et organismes publics qui détiennent des bases de données de plus de deux millions de personnes d’instaurer un système de double authentification, réputé plus fiable qu’un simple mot de passe.Tous les salariés, prestataires ou sous-traitants qui se connectent à distance à ces services devront non seulement s’identifier de façon classique mais également utiliser un autre moyen d’identification, comme un code reçu par SMS. “Ce qui nous préoccupe, c’est que le nombre de violations qui concernent des bases de données de plus d’un million de personnes a doublé entre 2023 et 2024”, dit à l’AFP Marie-Laure Denis, à la tête de l’institution depuis 2019.Une tendance qui s’accélère puisque l’autorité chargée de la protection de la vie privée des Français a déjà relevé plus de 2.500 violations de données au premier trimestre 2025, soit près de la moitié de ce qu’elle a enregistré sur toute l’année 2024 (5.629).Sa présidente estime que “80% des grandes violations de données” enregistrées l’an passé “auraient pu être évitées” avec la double authentification, couplée à la mise en place d’outils permettant de détecter des extractions massives de ces informations ou encore une plus grande sensibilisation des salariés.Parmi les organismes qui en ont été victimes: France Travail, l’opérateur Free, le groupe de grande distribution Auchan et les opérateurs du tiers payant Viamedis et Almerys.- “Contrôles massifs” -Après un temps d’adaptation, la patronne de la Cnil promet des “contrôles massifs” dès 2026.L’an dernier, l’autorité a plus que doublé le nombre de sanctions prononcées, passant de 42 en 2023 à 87 en 2024, pour un montant total de 55,2 millions d’euros d’amendes.Le régulateur a également commencé à contrôler l’utilisation des données personnelles par les applications mobiles, sur le même principe que celui exigeant des sites internet de proposer explicitement l’acceptation ou le refus des cookies tiers.”Il y a eu des scandales, il ne faut pas hésiter à le dire, sur l’exploitation de données sensibles sans le consentement des utilisateurs”, affirme Marie-Laure Denis, citant notamment les applications de rencontres, “qui nous ont incités à nous saisir de ce sujet”.”On va contrôler le fait que vous êtes informé de la collecte des données qui est faite quand vous téléchargez ou quand vous utilisez une application, on va contrôler si ces données sont utilisées pour la prospection publicitaire sans le consentement des utilisateurs”, a-t-elle détaillé, soulignant le fait que “chaque Français télécharge environ 30 applications par an”.- IA sous surveillance -En parallèle, la Cnil a aussi placé l’intelligence artificielle (IA) générative, technologie qui repose sur l’exploitation massive de données, souvent personnelles, au coeur de ses préoccupations.”On travaille beaucoup avec les acteurs (de l’IA) pour essayer de voir quelles technologies mettre en oeuvre, pour qu’il y ait par exemple un filtre au moment de la régurgitation des données”, indique Mme Denis, afin qu’une partie de celles-ci “puissent pouvoir être effacées”.Elle se félicite également que les utilisateurs européens des plateformes de Meta (Facebook, Instagram) puissent refuser que leurs données publiques soient utilisées afin d’entraîner l’IA du géant américain, pour peu qu’ils remplissent un formulaire en ligne d’ici au 27 mai.Alors que, selon un baromètre Ifop/Talan publié en avril, 45% des Français sondés disent utiliser l’IA générative au quotidien, la présidente de la Cnil met en garde sur les données partagées lors des échanges avec ces agents conversationnels, comme ChatGTP de l’américain OpenAI ou Gemini de Google.”Soyez très vigilants avec les données qui devraient vous paraître être un peu sensibles (…) comme des données de santé, des données bancaires, des données sur votre identité sexuelle”, insiste-t-elle. “Ne confiez pas à une IA ce que vous ne confieriez pas à quelqu’un que vous croiseriez dans la rue.”

India, Pakistan and the Kashmir attack: what we know

Long-troubled relations between nuclear-armed rivals India and Pakistan have rapidly worsened since a deadly attack in Kashmir targeting tourists that New Delhi blames on Islamabad, accusations it has firmly rejected.One week since the April 22 attack in which 26 men were killed, the deadliest on civilians in the disputed Himalayan territory in a quarter of a century, analysts worry furious rhetoric on either side may escalate into military retaliation.- What happened? -Gunmen attacked Indian holidaymakers enjoying picturesque Pahalgam, in a lush valley beneath snowcapped Himalayan peaks.Survivors said the gunmen separated the men, asked several about their religion, and shot them at close range.All 26 killed were Indian nationals, except one from Nepal. Most were Hindus. One was a Kashmiri Muslim who gave horse rides for tourists.Prime Minister Narendra Modi has vowed to pursue the killers “to the ends of the Earth”.- Who were the attackers? -Indian police have identified two Pakistani nationals among the three fugitive alleged gunmen. The other is Indian.Police say they are members of the Pakistan-based Lashkar-e-Taiba (LeT), meaning the “Army of the Righteous”, designated a terrorist organisation by the United Nations.No group has claimed responsibility. India accuses LeT of the 2008 Mumbai attacks, when 10 Islamist gunmen carried out a multi-day siege of the country’s financial capital killing 166 people.New Delhi last week accused Islamabad of supporting “cross-border terrorism”.Pakistan has denied any role in the Pahalgam attack, rejecting Indian accusations as “frivolous” and saying it was open to a “neutral, transparent and credible” investigation.- What is the issue in Kashmir? -Muslim-majority Kashmir has been divided between India and Pakistan since their independence from British rule in 1947. Both claim the territory in full.Rebels in the Indian-run area have waged an insurgency since 1989, seeking independence or a merger with Pakistan.India has an estimated 500,000 soldiers deployed permanently in the territory.India accuses Pakistan of funding the rebels and aiding their training. Islamabad denies the allegation, saying it only supports Kashmir’s struggle for self-determination.– How has India responded?  -New Delhi has also issued a raft of punitive diplomatic measures.Those include suspending a water-sharing treaty, the closure of the main border crossing with Pakistan and downgrading diplomatic ties.India has ordered all Pakistani nationals to leave the country, with the exception of remaining diplomats, by April 29.Security forces have conducted more than 2,000 detentions and interrogations, according to a police source.The military also destroyed at least nine houses belonging to suspects, fueling the anger of some local officials and a section of the population who denounced it as “collective punishment”.India has also banned more than a dozen Pakistani YouTube channels for allegedly spreading “provocative” content. – How has Pakistan responded? -Pakistan hit back with tit-for-tat measures, including expelling New Delhi’s diplomats, and cancelling visas for Indian nationals with the exception of Sikh pilgrims.It also closed its airspace to Indian airlines.Islamabad also warned it would regard any attempt by India to stop the supply of water from the headwaters of the Indus River as an “act of war”.Pakistan’s defence minister has claimed to have “reinforced” its military to repulse any Indian aggression. – What will happen next? -Some fear that military action is now imminent. The two countries have traded small arms fire across the Line of Control, the de facto border in contested Kashmir, for five consecutive nights.The worst attack in recent years in Indian-run Kashmir was at Pulwama in 2019, when an insurgent rammed a car packed with explosives into a security forces convoy, killing 40 and wounding 35.Indian fighter jets carried out air strikes on Pakistani territory 12 days later.

Kashmiris fortify bunkers anticipating India-Pakistan crossfire

Pulling logs and dusty building materials from a storage bunker outside his home in Kashmir, Riaz Awan readied the underground space to house his family as they braced for clashes between Pakistan and India to reach their border village.Kashmiris living on both sides of the de facto border — the Line of Control — have been caught in the barrage of shells and bullets for decades as the nuclear-armed archrivals fight over the disputed region.The long history of clashes has pushed many residents to build bunkers for shelter should their homes be caught in the crossfire.”We’ve endured cross-border firing, which has been a tough experience, and we don’t want our children to go through the same,” Awan, a 51-year-old farmer, told AFP as he and his children cleared the bunker that had until recently stored straw.In Chakothi village, around three kilometres (two miles) from the Line of Control, there are around 30 bunkers for a community of 60 families overlooked by Indian army check posts atop the surrounding green mountains.- Threats every day -Awan and his cousin Shabbir share the bunker they built in 2017, which cost them 300,000 Pakistani rupees ($1,000) — a substantial amount in their impoverished village.But they pulled together the funds to pay for safety.A militant attack last week killed 26 people in Indian-administrated Kashmir, the worst attack on civilians in a Muslim-majority region in a quarter of a century.India blamed the attack on Pakistan and accused it of “cross-border terrorism”, a charge Islamabad vehemently denied.In response, New Delhi and Islamabad downgraded diplomatic ties, withdrew visas and announced the closure of the main land border.India says that its army has been exchanging fire with the Pakistani army for the past five days as both countries remain on edge, bracing for a potential military confrontation.”Every day, India makes various threats, saying they will do this and that,” said 52-year-old retired soldier Shabbir Awan.”That is why we are cleaning these bunkers today, so that if needed, we can use them and make our lives safer.”Kashmir has been divided between India and Pakistan since their independence from British rule in 1947. Both claim the territory in full but govern separate portions of it. Rebel groups have waged an insurgency in Indian-controlled Kashmir since 1989, demanding independence or a merger with Pakistan. – ‘Where else can we go?’ -Ridges and valleys intersected by the Line of Control host tens of thousands of heavily armed troops, with some rival outposts just a few dozen metres apart.The Pakistan military says about 1.5 million residents live along the ceasefire line, long relying on a network of community bunkers and homemade shelters to weather the perennial bouts of unrest.An average underground bunker is around 2.5 metres deep, 3.5 metres wide and 3.5 metres long. Those who can afford it reinforce all four sides with concrete, while others simply use mud walls.”Our main concern is the safety of our children, protecting them is our biggest priority,” said Saleema Bibi, a 40-year-old mother of four.In 2017, “they even hit directly on top of our houses”, she told AFP.”We have no proper shelter or protection. We are living here — where else can we go?” she said.Naseema Bibi, a 46-year-old mother of four, owns a cow and two buffalos, making it hard for her to leave.”We have livestock. We can’t move anywhere,” she said. So she is also working to clear a bunker. “We are around eight families and it is difficult to adjust in one bunker,” she told AFP.”But children get panicked so we are concerned because of them.”

Adidas warns US tariffs to push up prices

German sportswear giant Adidas on Tuesday warned that US President Donald Trump’s tariffs will increase prices for its products in the United States, and the hardline trade policies could dent its ongoing recovery.The firm makes a large chunk of its goods in Asian countries that Trump has singled out for running hefty trade surpluses with the United States, including China, which is facing the highest US levies.CEO Bjorn Gulden said Adidas had reduced its exports from China to the United States “to a minimum”, but added that the group was still “somewhat exposed to those currently very high tariffs”. “What is even worse for us is the general increase in US tariffs from all other countries of origin,” he said, adding that they “will eventually cause higher costs for all our products for the US market”.He said it was “currently impossible” to work out by how much prices might rise or conclude what impact this might have on consumer demand.Much of Adidas’s production is based in Asian countries including Vietnam, Indonesia and Bangladesh. The United States is a major market for Adidas and last year the group made over a fifth of its sales there.The US tariffs have dealt a hefty blow to the company just as it was getting back on its feet following a torrid period triggered by the end of its lucrative tie-up with US rapper Kanye West.The group developed the popular Yeezy line of trainers with West but halted the collaboration after the rapper sparked anger with anti-Semitic outbursts online, robbing Adidas of a key revenue stream.From January to March, Adidas reported that its net profit more than doubled to 428 million euros ($488 million), beating analyst expectations, as sales rose to 6.1 billion euros.Gulden said that, after such a strong performance, the group would typically hike its outlook but had decided against doing so due to the tariff uncertainty.The group stuck to its guidance, predicting operating profit of 1.7 billion to 1.8 billion euros for the year.However the CEO added that Adidas recognised that there were “uncertainties that could put negative pressure on this later in the year”.

Au Cachemire pakistanais, on prépare les bunkers au cas où

A Chakothi, près de la Ligne de contrôle (LoC) qui coupe le Cachemire en deux, des hommes émergent d’un escalier souterrain: dans ce village pakistanais déjà pris sous les tirs croisés, on nettoie les bunkers, au cas où Inde et Pakistan relanceraient les hostilités.A 51 ans, Riaz Awan a connu son lot d’obus de mortiers et de balles s’écrasant dans son village à trois kilomètres de la frontière de facto entre les deux puissances nucléaires, qui se sont déjà livré plusieurs guerres et se menacent mutuellement d’un nouveau conflit.”Ce furent des expériences douloureuses donc on ne veut pas que nos enfants vivent la même chose”, dit à l’AFP cet habitant du Cachemire pakistanais, une semaine après une attaque meurtrière de l’autre côté de la LoC qui a entraîné les deux voisins dans une spirale de sanctions diplomatiques et de menaces guerrières.En 2017, après une énième flambée de violences, il a construit avec son cousin et voisin Chabbir Awan un bunker de fortune dans son village d’où l’on peut apercevoir au loin, au sommet des crêtes boisées, des postes de l’armée indienne.Le million et demi de Cachemiris vivant le long de la LoC côté pakistanais compte depuis longtemps sur un réseau de bunkers et d’abris de fortune pour se mettre à couvert dans les moments de forte tension.Les vallées et crêtes alentour abritent des milliers de soldats lourdement armés. A certains endroits, seules quelques dizaines de mètres séparent les postes avancés des deux armées.- “Tous les jours, des menaces” -Pour leur bunker, les cousins Awan ont dû débourser de leur poche 300.000 roupies, environ un millier d’euros, une petite fortune dans le village qui survit avec une maigre agriculture vivrière depuis que le commerce transfrontalier s’est tari il y a quelques années.Depuis qu’ils l’ont construit, leur abri aux murs de béton grossier d’un peu plus de 13 mètres carrés, creusé à moins de deux mètres et demi sous terre, a surtout servi de lieu de stockage pour le foin des bêtes –une maigre source de revenu, en plus des quelques potagers du village. Mais aujourd’hui, les deux hommes s’activent à y dégager de l’espace, montant et descendant les quelques marches cachées derrière une porte de tôle, au milieu d’un jardin. Au cas où il leur faudrait y descendre à la hâte avec les 20 membres de leurs familles.Depuis une semaine, New Delhi et Islamabad multiplient menaces et sanctions diplomatiques et leurs ressortissants sont désormais persona non grata sur le territoire du voisin.Le long de la LoC, l’armée indienne rapporte chaque nuit des échanges de tirs à l’arme légère — le Pakistan refuse de commenter, tandis que des habitants du Cachemire pakistanais disent en avoir été témoins à deux reprises. De l’autre côté, dans la région à majorité musulmane sous contrôle indien, les autorités multiplient arrestations, interrogatoires et destructions de maisons liées aux suspects de l’attaque et à leurs complices.”Tous les jours, l’Inde multiplie les menaces: ils disent qu’ils vont faire ceci ou cela”, lance Chabbir Awan, le cousin de Riaz Awan. Pour ce militaire à la retraite de 52 ans, mieux vaut donc prendre les devants, “comme ça on pourra se mettre à l’abri si besoin”. – Enfants paniqués -En tout, à Chakothi, on compte une trentaine de bunkers pour deux fois plus de familles. Si certaines ont pu couler du béton pour construire leur abri, d’autres se contentent de murs de terre séchée, faute de moyens.Salima Bibi, 40 ans, se rappelle qu’en 2017, “il y a eu des tirs au-dessus des maisons”.Si cela reprend, elle descendra avec ses quatre enfants dans l’un de ces bunkers au sol recouvert de nattes parce qu'”il n’y a aucun abri ou des endroits où se protéger” construits par l’Etat pour les civils le long de la LoC qui sépare sur 740 km l’Azad Cachemire pakistanais du Jammu-et-Cachemire contrôlé par l’Inde.Nassima Bibi, elle, a réussi à négocier une place avec ses quatre enfants dans un bunker qu’elle devra partager avec sept autres familles, dit-elle.”Ce sera difficile de tenir dans un seul bunker”, reconnaît cette Pakistanaise de 46 ans, espérant rester peu de temps dans cet espace exigu où stocker des vivres signifierait refuser des personnes. Mais il faut absolument, poursuit-elle, mettre les enfants à l’abri s’il y a des tirs. “Ils vont paniquer, je m’inquiète pour eux”, dit-elle.Quant à sa vache et ses deux buffles, ses biens les plus précieux, elle sait déjà qu’ils seront exposés.”Eux, on ne peut les mettre à l’abri nulle part”.

Au Cachemire pakistanais, on prépare les bunkers au cas où

A Chakothi, près de la Ligne de contrôle (LoC) qui coupe le Cachemire en deux, des hommes émergent d’un escalier souterrain: dans ce village pakistanais déjà pris sous les tirs croisés, on nettoie les bunkers, au cas où Inde et Pakistan relanceraient les hostilités.A 51 ans, Riaz Awan a connu son lot d’obus de mortiers et de balles s’écrasant dans son village à trois kilomètres de la frontière de facto entre les deux puissances nucléaires, qui se sont déjà livré plusieurs guerres et se menacent mutuellement d’un nouveau conflit.”Ce furent des expériences douloureuses donc on ne veut pas que nos enfants vivent la même chose”, dit à l’AFP cet habitant du Cachemire pakistanais, une semaine après une attaque meurtrière de l’autre côté de la LoC qui a entraîné les deux voisins dans une spirale de sanctions diplomatiques et de menaces guerrières.En 2017, après une énième flambée de violences, il a construit avec son cousin et voisin Chabbir Awan un bunker de fortune dans son village d’où l’on peut apercevoir au loin, au sommet des crêtes boisées, des postes de l’armée indienne.Le million et demi de Cachemiris vivant le long de la LoC côté pakistanais compte depuis longtemps sur un réseau de bunkers et d’abris de fortune pour se mettre à couvert dans les moments de forte tension.Les vallées et crêtes alentour abritent des milliers de soldats lourdement armés. A certains endroits, seules quelques dizaines de mètres séparent les postes avancés des deux armées.- “Tous les jours, des menaces” -Pour leur bunker, les cousins Awan ont dû débourser de leur poche 300.000 roupies, environ un millier d’euros, une petite fortune dans le village qui survit avec une maigre agriculture vivrière depuis que le commerce transfrontalier s’est tari il y a quelques années.Depuis qu’ils l’ont construit, leur abri aux murs de béton grossier d’un peu plus de 13 mètres carrés, creusé à moins de deux mètres et demi sous terre, a surtout servi de lieu de stockage pour le foin des bêtes –une maigre source de revenu, en plus des quelques potagers du village. Mais aujourd’hui, les deux hommes s’activent à y dégager de l’espace, montant et descendant les quelques marches cachées derrière une porte de tôle, au milieu d’un jardin. Au cas où il leur faudrait y descendre à la hâte avec les 20 membres de leurs familles.Depuis une semaine, New Delhi et Islamabad multiplient menaces et sanctions diplomatiques et leurs ressortissants sont désormais persona non grata sur le territoire du voisin.Le long de la LoC, l’armée indienne rapporte chaque nuit des échanges de tirs à l’arme légère — le Pakistan refuse de commenter, tandis que des habitants du Cachemire pakistanais disent en avoir été témoins à deux reprises. De l’autre côté, dans la région à majorité musulmane sous contrôle indien, les autorités multiplient arrestations, interrogatoires et destructions de maisons liées aux suspects de l’attaque et à leurs complices.”Tous les jours, l’Inde multiplie les menaces: ils disent qu’ils vont faire ceci ou cela”, lance Chabbir Awan, le cousin de Riaz Awan. Pour ce militaire à la retraite de 52 ans, mieux vaut donc prendre les devants, “comme ça on pourra se mettre à l’abri si besoin”. – Enfants paniqués -En tout, à Chakothi, on compte une trentaine de bunkers pour deux fois plus de familles. Si certaines ont pu couler du béton pour construire leur abri, d’autres se contentent de murs de terre séchée, faute de moyens.Salima Bibi, 40 ans, se rappelle qu’en 2017, “il y a eu des tirs au-dessus des maisons”.Si cela reprend, elle descendra avec ses quatre enfants dans l’un de ces bunkers au sol recouvert de nattes parce qu'”il n’y a aucun abri ou des endroits où se protéger” construits par l’Etat pour les civils le long de la LoC qui sépare sur 740 km l’Azad Cachemire pakistanais du Jammu-et-Cachemire contrôlé par l’Inde.Nassima Bibi, elle, a réussi à négocier une place avec ses quatre enfants dans un bunker qu’elle devra partager avec sept autres familles, dit-elle.”Ce sera difficile de tenir dans un seul bunker”, reconnaît cette Pakistanaise de 46 ans, espérant rester peu de temps dans cet espace exigu où stocker des vivres signifierait refuser des personnes. Mais il faut absolument, poursuit-elle, mettre les enfants à l’abri s’il y a des tirs. “Ils vont paniquer, je m’inquiète pour eux”, dit-elle.Quant à sa vache et ses deux buffles, ses biens les plus précieux, elle sait déjà qu’ils seront exposés.”Eux, on ne peut les mettre à l’abri nulle part”.