Pavel Talankin, “Monsieur Personne” qui a filmé la propagande dans les écoles russes

Quand la Russie a lancé son invasion de l’Ukraine en 2022, le Kremlin a lancé un programme d'”éducation patriotique” dans les écoles. Dans sa petite ville de Karabach, au coeur de l’Oural, Pavel Talankin a filmé ces séances de propagande durant plus de deux ans.A la demande des autorités souhaitant s’assurer que ces enseignements étaient bien dispensés, ce coordinateur des activités de l’école et vidéaste a enregistré avec sa caméra des élèves apprenant à marcher au pas, la remise de prix d’un concours de lancer de grenades, les enseignements dans lesquels les Ukrainiens sont qualifiés de “néo-nazis”, les démonstrations de mercenaires du groupe Wagner expliquant aux enfants les différents types d’armes et de mines antipersonnel… Lui-même ancien élève de l’école de cette petite ville industrielle à 1.600 kilomètres à l’est de Moscou, Pavel Talankin vit mal cette “militarisation” de l’enseignement.”J’aime mon travail mais je ne veux pas être un pion du régime”, expliquait alors le trentenaire à sa caméra, n’ayant personne d’autre à qui se confier. Déprimé, il décide de démissionner. Un jour, il répond à un appel à témoignages lancé sur internet par une société russe recherchant des personnes dont le travail était affecté par la guerre.Plus tard, il recevra “le plus étrange message de (sa) vie”: un réalisateur lui propose de participer à un documentaire sur la propagande militaire dans les écoles russes, dans le sillage de l'”opération spéciale” en Ukraine. Après une nuit sans dormir, il accepte de collaborer au projet.Il échange avec le réalisateur, l’Américain David Borenstein, basé au Danemark, revient sur sa démission et continue de filmer, trouvant enfin un sens à son travail.A l’été 2024, il quitte la Russie avec sept disques durs contenant des heures de tournage.Elles sont devenues “Monsieur Personne contre Poutine”, un documentaire de 90 minutes, présenté pour la première fois en janvier au festival de Sundance où il a reçu un prix.- “Persona non grata” – Pour ce projet, Pavel Talankin a abandonné sa vie russe, laissant derrière lui sa mère, bibliothécaire de l’école, ses frères et soeurs, sa ville natale où il est désormais largement conspué.”Je suis devenu persona non grata,” raconte à l’AFP le jeune homme de 34 ans depuis Prague, où il vit désormais.Mais il n’a aucun regret. “Je le referais”, dit-il sans hésiter.Il dit avoir reçu soutien et encouragements de nombre de personnes qui apparaissent dans le film. Une de ses anciennes collègues lui a avoué avoir honte de “faire partie du système” de propagande de Moscou.Le succès du film, bien accueilli par la critique, a également constitué un “soulagement” pour David Borenstein.”Je savais dès le départ que Pasha (diminutif de Pavel, ndlr) devrait quitter la Russie pour que ce projet voie le jour”, explique-t-il à l’AFP: “C’est un énorme sacrifice pour lui”.Pour l’instant, Talankin ne peut pas accompagner l’équipe dans les festivals où est projeté le film, pour des raisons administratives.Mais il mesure l’impact de son travail même en Tchéquie. Un spectateur lui a confié avoir reconsidéré sa haine des Russes après avoir le film. “Nous ne savions pas ce qui vous arrive”, a-t-il dit à Talankin.- “Comme des mousquetaires” -Au-delà des images rares qu’il contient, le documentaire a été salué pour son ton empathique, jouant également de l’absurde.Comme lorsqu’un enseignant d’histoire, représentant local du parti au pouvoir, explique à ses élèves que la hausse des prix causée par le conflit et les sanctions contre Moscou allaient entraîner des pénuries de gaz en Europe.”Les Français seront bientôt comme des mousquetaires, se déplaçant à cheval”, annonce-t-il avec conviction.”C’est un véritable objet cinématographique, fort et poétique”, estime Alexandra Fechner, qui promeut le documentaire en France: “Ce film montre la face cachée de la propagande en Russie qui vise les plus jeunes, des enfants à qui on réinvente l’histoire et à qui l’on donne des fusils”.Le réalisateur David Borenstein confie avoir lui-même ressenti la puissance insidieuse de la propagande.A force de visionner quotidiennement les images envoyées par Pavel Talankin, il dit s’y être habitué, et raconte comment voir des mercenaires de Wagner expliquer la guerre à des enfants ne lui a plus semblé anormal: “Regarder cette propagande chaque jour m’a montré à quel point on pouvait devenir totalement insensible”.Pavel Talankin affirme avoir encore des heures de bandes inexploitées. “J’ai des projets pour ces images”, dit-t-il: “Tôt ou tard, je les diffuserai”.

US Senate opens debate on Trump’s controversial spending bill

US senators debated into the early hours of Sunday Donald Trump’s “big beautiful” spending bill, a hugely divisive proposal that would deliver key parts of the US president’s domestic agenda while making massive cuts to social welfare programs.Trump is hoping to seal his legacy with the “One Big Beautiful Bill,” which would extend his expiring first-term tax cuts at a cost of $4.5 trillion and beef up border security.But Republicans eyeing 2026 midterm congressional elections are divided over the package, which would strip health care from millions of the poorest Americans and add more than $3 trillion to the country’s debt.The Senate formally opened debate on the bill late Saturday, after Republican holdouts delayed what should have been a procedural vote — drawing Trump’s ire on social media. Senators narrowly passed the motion to begin debate, 51-49, hours after the vote was first called, with Vice President JD Vance joining negotiations with holdouts from his own party.Ultimately, two Republican senators joined 47 Democrats in voting “nay” on opening debate.Trump has pushed his party to get the bill passed and on his desk for him to sign into law by July 4, the United States’ independence day.”Tonight we saw a GREAT VICTORY in the Senate,” Trump wrote on his Truth Social platform after the vote to begin debate.”Republicans must remember that they are fighting against a very evil, corrupt and, in many ways, incompetent (Policywise!) group of people, who would rather see our Country ‘go down in flames’ than do the right thing,” he said in an earlier post.Democrats are bitterly opposed to the legislation and Trump’s agenda, and have vowed to hold up the debate. They began by insisting that the entirety of the bill be read aloud to the chamber before the debate commences. The bill is roughly 1,000 pages long and will take an estimated 15 hours to read.”Republicans won’t tell America what’s in the bill,” said Senate Democratic Leader Chuck Schumer. “So Democrats are forcing it to be read start to finish on the floor. We will be here all night if that’s what it takes to read it.”If passed in the Senate, the bill would go back to the House for approval, where Republicans can only afford to lose a handful of votes — and are facing stiff opposition from within their own ranks.- Divisive cuts -Republicans are scrambling to offset the $4.5 trillion cost of Trump’s tax relief, with many of the proposed cuts to come from decimating funding for Medicaid, the health insurance program for low-income Americans.Republicans are split on the Medicaid cuts, which will threaten scores of rural hospitals and lead to an estimated 8.6 million Americans being deprived of health care.The spending plan would also roll back many of the tax incentives for renewable energy that were put in place under Trump’s predecessor Joe Biden.On Saturday, former Trump advisor Elon Musk — with whom the president had a public falling out this month over his criticism of the bill — called the current proposal “utterly insane and destructive.””It gives handouts to industries of the past while severely damaging industries of the future,” said Musk, who is the world’s richest person, and owns electric vehicle company Tesla and space flight firm SpaceX, among others.Independent analysis also shows that the bill would pave the way for a historic redistribution of wealth from the poorest 10 percent of Americans to the richest.The bill is unpopular across multiple demographic, age and income groups, according to extensive recent polling. Although the House has already passed its own version, both chambers have to agree on the same text before it can be signed into law.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Coquilles Saint-Jacques: l’écloserie qui lutte contre l’épuisement de la ressource

Le bâtiment sans charme aux murs blancs pourrait héberger une entreprise de BTP. Mais c’est une nurserie unique en Europe qui y a pris place: plusieurs millions de coquilles Saint-Jacques y sont élevées chaque année, afin d’enrayer la chute de la ressource.”Voici la salle de phytoplancton, c’est là qu’on va préparer la nourriture pour les animaux”, montre Florian Breton, directeur de l’écloserie, face à plusieurs dizaines de bocaux allant de l’eau claire au marron foncé.A deux pas du petit port du Tinduff, dans la rade de Brest, cette coopérative maritime a développé une expertise unique en Europe: la reproduction et l’élevage du mollusque bivalve Pecten maximus, dont la chair et le corail sont très prisés par les restaurateurs français.Née en 1983, cette écloserie est “un outil qui a été créé par les pêcheurs” après une chute de la ressource, rappelle Philippe Perrot, vice-président du comité des pêches du Finistère. Décimé par la surpêche et des hivers froids, le gisement de coquilles Saint-Jacques de la rade de Brest s’est effondré dans les années 60-70, touchant un plancher à 62 tonnes de coquilles débarquées en 1968, très loin du record de 2.600 tonnes de 1952.- Technique japonaise -Désireux de sauver une pêcherie en déroute, scientifiques et professionnels partent alors au Japon pour y étudier les techniques de reproduction développées sur les espèces locales de mollusques.”Comment on fait pondre une coquille Saint-Jacques ? Comment on élève une larve ? On ne savait pas le faire à l’époque”, souligne M. Breton.Les scientifiques de l’Ifremer réussissent alors à réaliser les premières pontes de cet animal hermaphrodite, bien plus difficile à élever que sa cousine l’huître.   Depuis, 300 à 400 coquilles adultes sont prélevées chaque année dans le milieu naturel et placés dans de grands bacs remplis d’eau de mer et de sédiment. “On va leur donner le gîte et le couvert, jouer sur la température, la photopériode, pour qu’elles maturent, fabriquent leurs ovocytes”, détaille Florian Breton.Une fois les gamètes mâles et femelles mélangées, les œufs fécondés sont placés dans des bacs en incubation, où ils se transforment en larve qui nage, grandit puis vient s’attacher sur le fond.Dans le grand hangar de la nurserie du Tinduff, des centaines de milliers de post-larves, à la coquille discernable à la loupe, parsèment le fond de cylindres alignés dans des bacs d’eau de mer. Après deux à trois mois passés en nurserie, sept millions de post-larves vont continuer leur croissance dans des cages immergées à l’entrée de la rade de Brest. – “Ressource incontournable” -Ce n’est qu’un an après leur naissance, quand elles auront atteint la taille de trois centimètres environ, que les petites coquilles seront semées sur une demi-douzaine de gisements français (Granville, Saint-Malo, Morlaix, Brest, Quiberon, Noirmoutier et La Rochelle).Anecdotique au regard de la pêche française, dominée par les énormes gisements des baies de Saint-Brieuc et de Seine, la production de l’écloserie joue toutefois un rôle essentiel pour le maintien d’une pêche locale. Selon les années, les coquilles de semis peuvent ainsi représenter entre 30% et 70% des captures en rade de Brest. “Aujourd’hui, c’est une ressource incontournable. Parce que si on arrêtait les semis, le volume pêché diminuerait fortement”, remarque Florian Breton.En 2024, la trentaine de coquilliers de la rade ont débarqué 135 tonnes de Saint-Jacques à la criée de Brest. “Cette année, je pense qu’on est aux alentours de 40% de ma pêche qui est issue des naissains de l’écloserie. C’est pas négligeable !”, confirme Phillipe Perrot.Le gisement de Concarneau (Finistère), aujourd’hui ravagé par la prolifération du poulpe, pourrait ainsi être reconstitué si le céphalopode venait à disparaître, note M. Breton. Véritable assurance contre l’effondrement des stocks, l’écloserie développe aussi depuis quelques années une plateforme technique d’appui à la science, avec des programmes étudiant l’impact des travaux d’éoliennes en mer ou les effets du phytoplancton toxique sur le développement de la coquille.

Coquilles Saint-Jacques: l’écloserie qui lutte contre l’épuisement de la ressource

Le bâtiment sans charme aux murs blancs pourrait héberger une entreprise de BTP. Mais c’est une nurserie unique en Europe qui y a pris place: plusieurs millions de coquilles Saint-Jacques y sont élevées chaque année, afin d’enrayer la chute de la ressource.”Voici la salle de phytoplancton, c’est là qu’on va préparer la nourriture pour les animaux”, montre Florian Breton, directeur de l’écloserie, face à plusieurs dizaines de bocaux allant de l’eau claire au marron foncé.A deux pas du petit port du Tinduff, dans la rade de Brest, cette coopérative maritime a développé une expertise unique en Europe: la reproduction et l’élevage du mollusque bivalve Pecten maximus, dont la chair et le corail sont très prisés par les restaurateurs français.Née en 1983, cette écloserie est “un outil qui a été créé par les pêcheurs” après une chute de la ressource, rappelle Philippe Perrot, vice-président du comité des pêches du Finistère. Décimé par la surpêche et des hivers froids, le gisement de coquilles Saint-Jacques de la rade de Brest s’est effondré dans les années 60-70, touchant un plancher à 62 tonnes de coquilles débarquées en 1968, très loin du record de 2.600 tonnes de 1952.- Technique japonaise -Désireux de sauver une pêcherie en déroute, scientifiques et professionnels partent alors au Japon pour y étudier les techniques de reproduction développées sur les espèces locales de mollusques.”Comment on fait pondre une coquille Saint-Jacques ? Comment on élève une larve ? On ne savait pas le faire à l’époque”, souligne M. Breton.Les scientifiques de l’Ifremer réussissent alors à réaliser les premières pontes de cet animal hermaphrodite, bien plus difficile à élever que sa cousine l’huître.   Depuis, 300 à 400 coquilles adultes sont prélevées chaque année dans le milieu naturel et placés dans de grands bacs remplis d’eau de mer et de sédiment. “On va leur donner le gîte et le couvert, jouer sur la température, la photopériode, pour qu’elles maturent, fabriquent leurs ovocytes”, détaille Florian Breton.Une fois les gamètes mâles et femelles mélangées, les œufs fécondés sont placés dans des bacs en incubation, où ils se transforment en larve qui nage, grandit puis vient s’attacher sur le fond.Dans le grand hangar de la nurserie du Tinduff, des centaines de milliers de post-larves, à la coquille discernable à la loupe, parsèment le fond de cylindres alignés dans des bacs d’eau de mer. Après deux à trois mois passés en nurserie, sept millions de post-larves vont continuer leur croissance dans des cages immergées à l’entrée de la rade de Brest. – “Ressource incontournable” -Ce n’est qu’un an après leur naissance, quand elles auront atteint la taille de trois centimètres environ, que les petites coquilles seront semées sur une demi-douzaine de gisements français (Granville, Saint-Malo, Morlaix, Brest, Quiberon, Noirmoutier et La Rochelle).Anecdotique au regard de la pêche française, dominée par les énormes gisements des baies de Saint-Brieuc et de Seine, la production de l’écloserie joue toutefois un rôle essentiel pour le maintien d’une pêche locale. Selon les années, les coquilles de semis peuvent ainsi représenter entre 30% et 70% des captures en rade de Brest. “Aujourd’hui, c’est une ressource incontournable. Parce que si on arrêtait les semis, le volume pêché diminuerait fortement”, remarque Florian Breton.En 2024, la trentaine de coquilliers de la rade ont débarqué 135 tonnes de Saint-Jacques à la criée de Brest. “Cette année, je pense qu’on est aux alentours de 40% de ma pêche qui est issue des naissains de l’écloserie. C’est pas négligeable !”, confirme Phillipe Perrot.Le gisement de Concarneau (Finistère), aujourd’hui ravagé par la prolifération du poulpe, pourrait ainsi être reconstitué si le céphalopode venait à disparaître, note M. Breton. Véritable assurance contre l’effondrement des stocks, l’écloserie développe aussi depuis quelques années une plateforme technique d’appui à la science, avec des programmes étudiant l’impact des travaux d’éoliennes en mer ou les effets du phytoplancton toxique sur le développement de la coquille.

Coquilles Saint-Jacques: l’écloserie qui lutte contre l’épuisement de la ressource

Le bâtiment sans charme aux murs blancs pourrait héberger une entreprise de BTP. Mais c’est une nurserie unique en Europe qui y a pris place: plusieurs millions de coquilles Saint-Jacques y sont élevées chaque année, afin d’enrayer la chute de la ressource.”Voici la salle de phytoplancton, c’est là qu’on va préparer la nourriture pour les animaux”, montre Florian Breton, directeur de l’écloserie, face à plusieurs dizaines de bocaux allant de l’eau claire au marron foncé.A deux pas du petit port du Tinduff, dans la rade de Brest, cette coopérative maritime a développé une expertise unique en Europe: la reproduction et l’élevage du mollusque bivalve Pecten maximus, dont la chair et le corail sont très prisés par les restaurateurs français.Née en 1983, cette écloserie est “un outil qui a été créé par les pêcheurs” après une chute de la ressource, rappelle Philippe Perrot, vice-président du comité des pêches du Finistère. Décimé par la surpêche et des hivers froids, le gisement de coquilles Saint-Jacques de la rade de Brest s’est effondré dans les années 60-70, touchant un plancher à 62 tonnes de coquilles débarquées en 1968, très loin du record de 2.600 tonnes de 1952.- Technique japonaise -Désireux de sauver une pêcherie en déroute, scientifiques et professionnels partent alors au Japon pour y étudier les techniques de reproduction développées sur les espèces locales de mollusques.”Comment on fait pondre une coquille Saint-Jacques ? Comment on élève une larve ? On ne savait pas le faire à l’époque”, souligne M. Breton.Les scientifiques de l’Ifremer réussissent alors à réaliser les premières pontes de cet animal hermaphrodite, bien plus difficile à élever que sa cousine l’huître.   Depuis, 300 à 400 coquilles adultes sont prélevées chaque année dans le milieu naturel et placés dans de grands bacs remplis d’eau de mer et de sédiment. “On va leur donner le gîte et le couvert, jouer sur la température, la photopériode, pour qu’elles maturent, fabriquent leurs ovocytes”, détaille Florian Breton.Une fois les gamètes mâles et femelles mélangées, les œufs fécondés sont placés dans des bacs en incubation, où ils se transforment en larve qui nage, grandit puis vient s’attacher sur le fond.Dans le grand hangar de la nurserie du Tinduff, des centaines de milliers de post-larves, à la coquille discernable à la loupe, parsèment le fond de cylindres alignés dans des bacs d’eau de mer. Après deux à trois mois passés en nurserie, sept millions de post-larves vont continuer leur croissance dans des cages immergées à l’entrée de la rade de Brest. – “Ressource incontournable” -Ce n’est qu’un an après leur naissance, quand elles auront atteint la taille de trois centimètres environ, que les petites coquilles seront semées sur une demi-douzaine de gisements français (Granville, Saint-Malo, Morlaix, Brest, Quiberon, Noirmoutier et La Rochelle).Anecdotique au regard de la pêche française, dominée par les énormes gisements des baies de Saint-Brieuc et de Seine, la production de l’écloserie joue toutefois un rôle essentiel pour le maintien d’une pêche locale. Selon les années, les coquilles de semis peuvent ainsi représenter entre 30% et 70% des captures en rade de Brest. “Aujourd’hui, c’est une ressource incontournable. Parce que si on arrêtait les semis, le volume pêché diminuerait fortement”, remarque Florian Breton.En 2024, la trentaine de coquilliers de la rade ont débarqué 135 tonnes de Saint-Jacques à la criée de Brest. “Cette année, je pense qu’on est aux alentours de 40% de ma pêche qui est issue des naissains de l’écloserie. C’est pas négligeable !”, confirme Phillipe Perrot.Le gisement de Concarneau (Finistère), aujourd’hui ravagé par la prolifération du poulpe, pourrait ainsi être reconstitué si le céphalopode venait à disparaître, note M. Breton. Véritable assurance contre l’effondrement des stocks, l’écloserie développe aussi depuis quelques années une plateforme technique d’appui à la science, avec des programmes étudiant l’impact des travaux d’éoliennes en mer ou les effets du phytoplancton toxique sur le développement de la coquille.

YouTuber Paul cruises past Chavez Jr

YouTuber-turned-boxer Jake Paul cruised to victory over Mexico’s Julio Cesar Chavez Jr on Saturday in a one-sided cruiserweight bout in California.Paul, whose last fight was a controversial clash with 58-year-old former heavyweight champion Mike Tyson in November, dominated from the outset to win by unanimous decision. The 28-year-old influencer, who has earned millions from a string of lucrative contests in a ring career that has spanned 13 fights, had too much speed and power for Chavez Jr.The three judges at ringside scored the 10-round fight 99-91, 97-93, 98-92 in Paul’s favour.Chavez Jr, the 39-year-old son of Mexican boxing great Julio Cesar Chavez, barely looked capable of mustering a response during a one-sided bout.Chavez Jr failed to land a single punch in the opening round, a pattern that followed the remainder of the contest, with Paul easily outscoring the veteran of 63 professional fights.Paul, who reportedly pocketed around $40 million for his made-for-Netflix fight with Tyson last year, received around $300,000 guaranteed from Saturday’s bout.However the American is expected to earn around $8-10 million from the fight once earnings from pay-per-view and sponsorships are taken into account.