Chalutage de fond dans les aires protégées: des ONG saisissent la Commission européenne

Cinq organisations environnementales ont annoncé mardi le dépôt d’une plainte auprès de la Commission européenne pour protester contre le chalutage de fond dans des aires marines protégées en France, en Allemagne et en Italie, une technique de pêche “destructrice”.Prévue par le droit européen, cette procédure laisse à la Commission le soin d’évaluer la plainte, de la classer ou de lancer une procédure d’infraction contre les Etats membres concernés.Dans ce dossier, ces ONG accusent la France, l’Allemagne et l’Italie de manquer “gravement et systématiquement à leur devoir de protection des écosystèmes marins vulnérables, en violation du droit européen”, notamment d’une directive sur la conservation des habitats naturels.Ces organisations -Environmental Justice Foundation (EJF), Blue Marine Foundation, ClientEarth, Défense des Milieux Aquatiques (DMA) et Deutsche Umwelthilfe- estiment que le chalutage de fond est “actuellement pratiqué dans 77% des sites +Natura 2000+ marins français (aires protégées labellisées), 85% des sites allemands et 44% des sites italiens”.”La plainte porte sur 15 sites marins Natura 2000 où de nombreuses preuves démontrent que le chalutage de fond se poursuit sans restriction, endommageant des habitats sensibles tels que les récifs, les herbiers marins et les bancs de sable”, affirment ces ONG.Des procédures ont également été engagées devant les juridictions françaises et allemandes.La plainte devant la Commission européenne a de minces chances d’aboutir mais permet aux ONG d’alerter sur l’impact du chalutage de fond “qui racle sans discernement les fonds marins et dévaste les habitats marins fragiles”, à l’approche de la conférence des Nations unies sur l’Océan, du 9 au 13 juin à Nice, dans le sud-est de la France.”La plainte au niveau européen est une procédure qui est longue, mais c’est un levier stratégique pour montrer l’ampleur du problème”, considère Marie Colombier, de l’Environmental Justice Foundation.L’Union européenne prévoit d’éliminer progressivement le chalutage profond dans les aires marines protégées d’ici 2030 mais des ONG de défense de l’environnement réclament une interdiction immédiate de cette pratique.Europêche, le lobby de l’industrie de la pêche, a regretté dans un communiqué “l’action en justice” intentée par les cinq ONG.”L’utilisation du chalut de fond dans les zones marines protégées doit être évaluée au moyen d’études d’impact spécifiques à chaque site”, demande cette organisation.”Imposer partout les mêmes interdictions reviendrait à nier la complexité et la diversité des aires marines protégées” et “aurait aussi des conséquences importantes sur notre autosuffisance et notre souveraineté alimentaire européenne et française”, affirme ce lobby.

En Espagne, le gouvernement et la justice vont enquêter sur les causes de la méga-coupure de lundi

Le gouvernement espagnol et la justice madrilène, qui va ouvrir une enquête sur un éventuel sabotage informatique, vont se pencher sur les causes de la méga-panne électrique qui a privé lundi toute la péninsule ibérique électrique de courant pendant de nombreuses heures.Toutes “les mesures nécessaires seront prises pour que cela ne se reproduise pas”, a assuré mardi le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez lors d’une conférence de presse, annonçant la création d’une commission d’enquête chapeautée par le ministère de la Transition écologique.”Les techniciens du réseau électrique continuent à réaliser une analyse de leur système. Nous attendons de recevoir leurs résultats préliminaires dans les prochaines heures ou prochains jours”, a-t-il expliqué.”Aucune hypothèse ne sera écartée tant que nous ne disposerons pas de ces résultats d’analyse”, a-t-il aussi déclaré.Quasiment au même moment, un juge de l’Audience nationale, la juridiction madrilène en charge des affaires les plus graves, dont celles de terrorisme, a de son côté annoncé l’ouverture d’une enquête sur un éventuel “sabotage informatique”.L’objectif de ces investigations? “Déterminer si la panne de courant survenue hier dans le réseau électrique espagnol qui a affecté tout le pays, pourrait être un acte de cyber-sabotage contre des infrastructures critiques espagnoles et, si tel est le cas, pourrait être qualifiée de délit terroriste”, résume un communiqué.- “Ignorance” -A la mi-journée, la piste de la cyberattaque avait pourtant été écartée par le gestionnaire du réseau électrique espagnol (REE).”Au vu des analyses que nous avons pu réaliser jusqu’à présent, nous pouvons écarter un incident de cybersécurité dans les installations du réseau électrique”, a assuré Eduardo Prieto, directeur des opérations du gestionnaire de REE. Une piste également exclue par le gouvernement portugais, même si les causes de cet évènement inédit restent encore à préciser, REE ayant évoqué dès lundi soir une “forte oscillation des flux de puissance” sur le réseau électrique “accompagnée d’une perte de production très importante”, un phénomène ayant entraîné la déconnexion du système espagnol du réseau européen.Lors de sa conférence de presse mardi en début d’après-midi, Pedro Sánchez a également pris soin d’assurer que la méga-panne électrique n’était pas liée à un manque d’énergie nucléaire en Espagne, rejetant les critiques émises notamment par le parti d’extrême droite Vox, et relayées aussi par de nombreux utilisateurs sur les réseaux sociaux.”Ceux qui lient cet incident au manque de nucléaire mentent franchement ou démontrent leur ignorance”, a insisté le chef du gouvernement espagnol.La question du nucléaire est au coeur du débat politique depuis plusieurs mois en Espagne, dont le gouvernement a annoncé la prochaine fermeture de deux de ses sept derniers réacteurs, qui pèsent pour 20% de son mix électrique, contre 40% pour le solaire et l’éolien. Selon REE, le système électrique espagnol, qui avait été remis en marche à plus de 99% mardi matin, était à la mi-journée pleinement opérationnel, comme le réseau portugais selon l’opérateur REN.Dans les rues des villes espagnoles, le retour du courant lundi soir a souvent été accompagné d’applaudissements et de cris de joie des habitants. Il a permis de rétablir le trafic ferroviaire sur plusieurs grands axes, dont Madrid-Séville et Madrid-Barcelone, selon la compagnie nationale Renfe. A la gare d’Atocha, la situation restait encore compliquée mardi matin, avec une foule de passagers attendant désespérément leur train. A chaque annonce d’un départ, les voyageurs applaudissent, ont constaté des journalistes de l’AFP. – “Après-midi de répit” -A Madrid, bars et magasins ont rouvert progressivement leurs portes mardi matin, reprenant une activité normale après avoir dû pour la plupart fermer leurs portes dans la précipitation lundi.La plupart des écoles ont également accueilli normalement les élèves, même si le système espagnol très décentralisé laisse une grande latitude aux différentes régions pour trancher ces questions. Déjà, les Espagnols tirent des leçons de cette extinction subite de tout le système électrique.Avoir chez soi un transistor, des piles, des bougies et du liquide: c’est ce que beaucoup retiennent, comme Valentin Santiago, technicien environnemental de 48 ans, qui ne souhaite “jamais, ô grand jamais” se séparer de sa bonbonne de gaz. “Ca a été une après-midi de répit, une pause technologie, une déconnexion improvisée. (…) On est prêts pour n’importe quoi depuis la pandémie, tout nous paraît plus simple”, estime de son côté Marcos Garcia, un avocat madrilène âgé de 32 ans.Le retour complet à la normale était attendu avec impatience en Espagne comme au Portugal après une longue journée passée à jongler avec les difficultés, entre métros fermés, bus saturés, trains bloqués et communications extrêmement difficiles.burx-mdm/mig/vk

En Espagne, le gouvernement et la justice vont enquêter sur les causes de la méga-coupure de lundi

Le gouvernement espagnol et la justice madrilène, qui va ouvrir une enquête sur un éventuel sabotage informatique, vont se pencher sur les causes de la méga-panne électrique qui a privé lundi toute la péninsule ibérique électrique de courant pendant de nombreuses heures.Toutes “les mesures nécessaires seront prises pour que cela ne se reproduise pas”, a assuré mardi le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez lors d’une conférence de presse, annonçant la création d’une commission d’enquête chapeautée par le ministère de la Transition écologique.”Les techniciens du réseau électrique continuent à réaliser une analyse de leur système. Nous attendons de recevoir leurs résultats préliminaires dans les prochaines heures ou prochains jours”, a-t-il expliqué.”Aucune hypothèse ne sera écartée tant que nous ne disposerons pas de ces résultats d’analyse”, a-t-il aussi déclaré.Quasiment au même moment, un juge de l’Audience nationale, la juridiction madrilène en charge des affaires les plus graves, dont celles de terrorisme, a de son côté annoncé l’ouverture d’une enquête sur un éventuel “sabotage informatique”.L’objectif de ces investigations? “Déterminer si la panne de courant survenue hier dans le réseau électrique espagnol qui a affecté tout le pays, pourrait être un acte de cyber-sabotage contre des infrastructures critiques espagnoles et, si tel est le cas, pourrait être qualifiée de délit terroriste”, résume un communiqué.- “Ignorance” -A la mi-journée, la piste de la cyberattaque avait pourtant été écartée par le gestionnaire du réseau électrique espagnol (REE).”Au vu des analyses que nous avons pu réaliser jusqu’à présent, nous pouvons écarter un incident de cybersécurité dans les installations du réseau électrique”, a assuré Eduardo Prieto, directeur des opérations du gestionnaire de REE. Une piste également exclue par le gouvernement portugais, même si les causes de cet évènement inédit restent encore à préciser, REE ayant évoqué dès lundi soir une “forte oscillation des flux de puissance” sur le réseau électrique “accompagnée d’une perte de production très importante”, un phénomène ayant entraîné la déconnexion du système espagnol du réseau européen.Lors de sa conférence de presse mardi en début d’après-midi, Pedro Sánchez a également pris soin d’assurer que la méga-panne électrique n’était pas liée à un manque d’énergie nucléaire en Espagne, rejetant les critiques émises notamment par le parti d’extrême droite Vox, et relayées aussi par de nombreux utilisateurs sur les réseaux sociaux.”Ceux qui lient cet incident au manque de nucléaire mentent franchement ou démontrent leur ignorance”, a insisté le chef du gouvernement espagnol.La question du nucléaire est au coeur du débat politique depuis plusieurs mois en Espagne, dont le gouvernement a annoncé la prochaine fermeture de deux de ses sept derniers réacteurs, qui pèsent pour 20% de son mix électrique, contre 40% pour le solaire et l’éolien. Selon REE, le système électrique espagnol, qui avait été remis en marche à plus de 99% mardi matin, était à la mi-journée pleinement opérationnel, comme le réseau portugais selon l’opérateur REN.Dans les rues des villes espagnoles, le retour du courant lundi soir a souvent été accompagné d’applaudissements et de cris de joie des habitants. Il a permis de rétablir le trafic ferroviaire sur plusieurs grands axes, dont Madrid-Séville et Madrid-Barcelone, selon la compagnie nationale Renfe. A la gare d’Atocha, la situation restait encore compliquée mardi matin, avec une foule de passagers attendant désespérément leur train. A chaque annonce d’un départ, les voyageurs applaudissent, ont constaté des journalistes de l’AFP. – “Après-midi de répit” -A Madrid, bars et magasins ont rouvert progressivement leurs portes mardi matin, reprenant une activité normale après avoir dû pour la plupart fermer leurs portes dans la précipitation lundi.La plupart des écoles ont également accueilli normalement les élèves, même si le système espagnol très décentralisé laisse une grande latitude aux différentes régions pour trancher ces questions. Déjà, les Espagnols tirent des leçons de cette extinction subite de tout le système électrique.Avoir chez soi un transistor, des piles, des bougies et du liquide: c’est ce que beaucoup retiennent, comme Valentin Santiago, technicien environnemental de 48 ans, qui ne souhaite “jamais, ô grand jamais” se séparer de sa bonbonne de gaz. “Ca a été une après-midi de répit, une pause technologie, une déconnexion improvisée. (…) On est prêts pour n’importe quoi depuis la pandémie, tout nous paraît plus simple”, estime de son côté Marcos Garcia, un avocat madrilène âgé de 32 ans.Le retour complet à la normale était attendu avec impatience en Espagne comme au Portugal après une longue journée passée à jongler avec les difficultés, entre métros fermés, bus saturés, trains bloqués et communications extrêmement difficiles.burx-mdm/mig/vk

En Espagne, le gouvernement et la justice vont enquêter sur les causes de la méga-coupure de lundi

Le gouvernement espagnol et la justice madrilène, qui va ouvrir une enquête sur un éventuel sabotage informatique, vont se pencher sur les causes de la méga-panne électrique qui a privé lundi toute la péninsule ibérique électrique de courant pendant de nombreuses heures.Toutes “les mesures nécessaires seront prises pour que cela ne se reproduise pas”, a assuré mardi le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez lors d’une conférence de presse, annonçant la création d’une commission d’enquête chapeautée par le ministère de la Transition écologique.”Les techniciens du réseau électrique continuent à réaliser une analyse de leur système. Nous attendons de recevoir leurs résultats préliminaires dans les prochaines heures ou prochains jours”, a-t-il expliqué.”Aucune hypothèse ne sera écartée tant que nous ne disposerons pas de ces résultats d’analyse”, a-t-il aussi déclaré.Quasiment au même moment, un juge de l’Audience nationale, la juridiction madrilène en charge des affaires les plus graves, dont celles de terrorisme, a de son côté annoncé l’ouverture d’une enquête sur un éventuel “sabotage informatique”.L’objectif de ces investigations? “Déterminer si la panne de courant survenue hier dans le réseau électrique espagnol qui a affecté tout le pays, pourrait être un acte de cyber-sabotage contre des infrastructures critiques espagnoles et, si tel est le cas, pourrait être qualifiée de délit terroriste”, résume un communiqué.- “Ignorance” -A la mi-journée, la piste de la cyberattaque avait pourtant été écartée par le gestionnaire du réseau électrique espagnol (REE).”Au vu des analyses que nous avons pu réaliser jusqu’à présent, nous pouvons écarter un incident de cybersécurité dans les installations du réseau électrique”, a assuré Eduardo Prieto, directeur des opérations du gestionnaire de REE. Une piste également exclue par le gouvernement portugais, même si les causes de cet évènement inédit restent encore à préciser, REE ayant évoqué dès lundi soir une “forte oscillation des flux de puissance” sur le réseau électrique “accompagnée d’une perte de production très importante”, un phénomène ayant entraîné la déconnexion du système espagnol du réseau européen.Lors de sa conférence de presse mardi en début d’après-midi, Pedro Sánchez a également pris soin d’assurer que la méga-panne électrique n’était pas liée à un manque d’énergie nucléaire en Espagne, rejetant les critiques émises notamment par le parti d’extrême droite Vox, et relayées aussi par de nombreux utilisateurs sur les réseaux sociaux.”Ceux qui lient cet incident au manque de nucléaire mentent franchement ou démontrent leur ignorance”, a insisté le chef du gouvernement espagnol.La question du nucléaire est au coeur du débat politique depuis plusieurs mois en Espagne, dont le gouvernement a annoncé la prochaine fermeture de deux de ses sept derniers réacteurs, qui pèsent pour 20% de son mix électrique, contre 40% pour le solaire et l’éolien. Selon REE, le système électrique espagnol, qui avait été remis en marche à plus de 99% mardi matin, était à la mi-journée pleinement opérationnel, comme le réseau portugais selon l’opérateur REN.Dans les rues des villes espagnoles, le retour du courant lundi soir a souvent été accompagné d’applaudissements et de cris de joie des habitants. Il a permis de rétablir le trafic ferroviaire sur plusieurs grands axes, dont Madrid-Séville et Madrid-Barcelone, selon la compagnie nationale Renfe. A la gare d’Atocha, la situation restait encore compliquée mardi matin, avec une foule de passagers attendant désespérément leur train. A chaque annonce d’un départ, les voyageurs applaudissent, ont constaté des journalistes de l’AFP. – “Après-midi de répit” -A Madrid, bars et magasins ont rouvert progressivement leurs portes mardi matin, reprenant une activité normale après avoir dû pour la plupart fermer leurs portes dans la précipitation lundi.La plupart des écoles ont également accueilli normalement les élèves, même si le système espagnol très décentralisé laisse une grande latitude aux différentes régions pour trancher ces questions. Déjà, les Espagnols tirent des leçons de cette extinction subite de tout le système électrique.Avoir chez soi un transistor, des piles, des bougies et du liquide: c’est ce que beaucoup retiennent, comme Valentin Santiago, technicien environnemental de 48 ans, qui ne souhaite “jamais, ô grand jamais” se séparer de sa bonbonne de gaz. “Ca a été une après-midi de répit, une pause technologie, une déconnexion improvisée. (…) On est prêts pour n’importe quoi depuis la pandémie, tout nous paraît plus simple”, estime de son côté Marcos Garcia, un avocat madrilène âgé de 32 ans.Le retour complet à la normale était attendu avec impatience en Espagne comme au Portugal après une longue journée passée à jongler avec les difficultés, entre métros fermés, bus saturés, trains bloqués et communications extrêmement difficiles.burx-mdm/mig/vk

En Espagne, le gouvernement et la justice vont enquêter sur les causes de la méga-coupure de lundi

Le gouvernement espagnol et la justice madrilène, qui va ouvrir une enquête sur un éventuel sabotage informatique, vont se pencher sur les causes de la méga-panne électrique qui a privé lundi toute la péninsule ibérique électrique de courant pendant de nombreuses heures.Toutes “les mesures nécessaires seront prises pour que cela ne se reproduise pas”, a assuré mardi le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez lors d’une conférence de presse, annonçant la création d’une commission d’enquête chapeautée par le ministère de la Transition écologique.”Les techniciens du réseau électrique continuent à réaliser une analyse de leur système. Nous attendons de recevoir leurs résultats préliminaires dans les prochaines heures ou prochains jours”, a-t-il expliqué.”Aucune hypothèse ne sera écartée tant que nous ne disposerons pas de ces résultats d’analyse”, a-t-il aussi déclaré.Quasiment au même moment, un juge de l’Audience nationale, la juridiction madrilène en charge des affaires les plus graves, dont celles de terrorisme, a de son côté annoncé l’ouverture d’une enquête sur un éventuel “sabotage informatique”.L’objectif de ces investigations? “Déterminer si la panne de courant survenue hier dans le réseau électrique espagnol qui a affecté tout le pays, pourrait être un acte de cyber-sabotage contre des infrastructures critiques espagnoles et, si tel est le cas, pourrait être qualifiée de délit terroriste”, résume un communiqué.- “Ignorance” -A la mi-journée, la piste de la cyberattaque avait pourtant été écartée par le gestionnaire du réseau électrique espagnol (REE).”Au vu des analyses que nous avons pu réaliser jusqu’à présent, nous pouvons écarter un incident de cybersécurité dans les installations du réseau électrique”, a assuré Eduardo Prieto, directeur des opérations du gestionnaire de REE. Une piste également exclue par le gouvernement portugais, même si les causes de cet évènement inédit restent encore à préciser, REE ayant évoqué dès lundi soir une “forte oscillation des flux de puissance” sur le réseau électrique “accompagnée d’une perte de production très importante”, un phénomène ayant entraîné la déconnexion du système espagnol du réseau européen.Lors de sa conférence de presse mardi en début d’après-midi, Pedro Sánchez a également pris soin d’assurer que la méga-panne électrique n’était pas liée à un manque d’énergie nucléaire en Espagne, rejetant les critiques émises notamment par le parti d’extrême droite Vox, et relayées aussi par de nombreux utilisateurs sur les réseaux sociaux.”Ceux qui lient cet incident au manque de nucléaire mentent franchement ou démontrent leur ignorance”, a insisté le chef du gouvernement espagnol.La question du nucléaire est au coeur du débat politique depuis plusieurs mois en Espagne, dont le gouvernement a annoncé la prochaine fermeture de deux de ses sept derniers réacteurs, qui pèsent pour 20% de son mix électrique, contre 40% pour le solaire et l’éolien. Selon REE, le système électrique espagnol, qui avait été remis en marche à plus de 99% mardi matin, était à la mi-journée pleinement opérationnel, comme le réseau portugais selon l’opérateur REN.Dans les rues des villes espagnoles, le retour du courant lundi soir a souvent été accompagné d’applaudissements et de cris de joie des habitants. Il a permis de rétablir le trafic ferroviaire sur plusieurs grands axes, dont Madrid-Séville et Madrid-Barcelone, selon la compagnie nationale Renfe. A la gare d’Atocha, la situation restait encore compliquée mardi matin, avec une foule de passagers attendant désespérément leur train. A chaque annonce d’un départ, les voyageurs applaudissent, ont constaté des journalistes de l’AFP. – “Après-midi de répit” -A Madrid, bars et magasins ont rouvert progressivement leurs portes mardi matin, reprenant une activité normale après avoir dû pour la plupart fermer leurs portes dans la précipitation lundi.La plupart des écoles ont également accueilli normalement les élèves, même si le système espagnol très décentralisé laisse une grande latitude aux différentes régions pour trancher ces questions. Déjà, les Espagnols tirent des leçons de cette extinction subite de tout le système électrique.Avoir chez soi un transistor, des piles, des bougies et du liquide: c’est ce que beaucoup retiennent, comme Valentin Santiago, technicien environnemental de 48 ans, qui ne souhaite “jamais, ô grand jamais” se séparer de sa bonbonne de gaz. “Ca a été une après-midi de répit, une pause technologie, une déconnexion improvisée. (…) On est prêts pour n’importe quoi depuis la pandémie, tout nous paraît plus simple”, estime de son côté Marcos Garcia, un avocat madrilène âgé de 32 ans.Le retour complet à la normale était attendu avec impatience en Espagne comme au Portugal après une longue journée passée à jongler avec les difficultés, entre métros fermés, bus saturés, trains bloqués et communications extrêmement difficiles.burx-mdm/mig/vk

France targets cheap Chinese goods with fee on packages

France wants to start charging non-EU online sellers a handling fee for each low-value package shipped to domestic customers, government ministers said Tuesday as the country copes with an influx of cheap goods from China.Such a fee, of “a few euros” per parcel, would help cover the cost of checking the incoming billions of small packages each year ordered by EU consumers via platforms such as Chinese-founded firms Temu and Shein.In 2024, 4.6 billion packages each worth under 150 euros ($170) entered the EU — more than 145 per second — with 91 percent originating in China.Some 800 million such packages were shipped to France alone last year. Merchandise worth less than 150 euros, excluding VAT, purchased by mail and sent directly from a third country is not subject to EU customs duties.France’s minister for public accounts, Amelie de Montchalin, said during a visit to Paris’s Charles-de-Gaulle airport that the handling fee should be paid “by the importers, the platforms, and not consumers”.France would charge “a small flat rate” per package, which she said would amount to “a few euros” (dollars), or “a few cents” per item purchased.France hopes such a move could come into force next year, with a government official saying that the fees collected “would finance the checks” at points of entry.France is hoping to attract other EU members to the idea to make it harder for platforms to circumvent such a fee.”We can’t do this alone, because if we do this alone the flows will go to another country,” Finance Minister Eric Lombard said during the same visit.”We’re hoping to quickly unite a group of countries that could implement such a measure,” added De Montchalin.The plan is to charge the fee until 2028 when the EU could phase out the customs-free status of packages worth less than 150 euros.cda-gl-max-fmp/jh/sjw/lth

Syrie: neuf morts, en majorité druzes, dans des affrontements près de Damas

Neuf personnes ont été tuées dans des affrontements à caractère confessionnel dans la banlieue à majorité druze de Jaramana près de Damas, a indiqué une ONG mardi, les autorités promettant de poursuivre les personnes impliquées dans ces accrochages.Ces violences interviennent un mois après des massacres qui ont visé la minorité alaouite dont est issu le président déchu Bachar al-Assad, renversé par la coalition islamiste qui a pris le pouvoir en décembre.Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), “les forces de sécurité ont lancé un assaut” contre Jaramana, après la publication sur les réseaux sociaux d’un message vocal attribué à un druze et jugé blasphématoire envers l’islam. L’AFP n’a pas pu s’assurer de l’authenticité de ce message.L’OSDH, basée au Royaume-Uni mais qui dispose d’un solide réseau de sources en Syrie, a précisé que six combattants locaux de Jaramana et trois “assaillants” avaient été tués.Dans un communiqué, le ministère de l’Intérieur a affirmé que les affrontements avaient opposé “des groupes armés” avant l’intervention des forces de sécurité, qui se sont déployées “pour protéger les habitants”.Le ministère s’est engagé à “poursuivre” les hommes armés impliqués dans ces accroches, qui ont fait “des morts et des blessés” dont il n’a pas précisé le nombre.- “Nous avons peur” -Plusieurs habitants de Jaramana joints au téléphone par l’AFP ont indiqué avoir entendu des échanges de tirs dans la nuit.”Nous ne savons pas ce qui se passe, nous avons peur que Jaramana devienne un théâtre de guerre”, a affirmé Riham Waqaf, une employée d’une ONG terrée à la maison avec son mari et ses enfants.”On devait emmener ma mère à l’hôpital pour un traitement, mais nous n’avons pas pu” sortir, a ajouté cette femme de 33 ans.Des combattants locaux se sont déployés dans les rues et aux entrées de la localité, demandant aux habitants de rester chez eux, a dit à l’AFP l’un de ces hommes armés, Jamal, qui n’a pas donné son nom de famille.”Jaramana n’a rien connu de tel depuis des années”. La ville est d’habitude bondée, mais elle est morte aujourd’hui, tout le monde est à la maison”, a-t-il ajouté.Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants.Un correspondant de l’AFP a vu des combattants locaux fortement déployés à tous les accès menant à Jaramana. Pour leur part, des forces dépendant des ministères de la Défense et de l’Intérieur étaient déployées sur la route de l’aéroport international de Damas, tout proche, avec des blindés et des mitrailleuses.- “Attaque injustifiée” -Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont “vivement dénoncé l’attaque armée injustifiée contre Jaramana (…) qui a visé les civils innocents”, faisant assumer aux autorités syriennes “l’entière responsabilité de ce qui s’est produit et de toute aggravation de la situation”.Elles ont dénoncé dans le même temps “toute atteinte au prophète Mahomet” et assuré que le message vocal était fabriqué “pour provoquer la sédition”.Le ministère de l’Intérieur avait pour sa part indiqué qu’il enquêtait sur le message “blasphématoire à l’égard du prophète” Mahomet pour identifier l’auteur et le traduire en justice.Les druzes, une minorité ésotérique issue de l’islam, sont répartis notamment entre le Liban, la Syrie et Israël.Dès la chute du pouvoir de Bachar al-Assad le 8 décembre, après plus de 13 ans de guerre civile en Syrie, Israël a multiplié les gestes d’ouverture envers cette communauté.Début mars, à la suite d’escarmouches à Jaramana, Israël avait menacé d’une intervention militaire si les nouvelles autorités syriennes s’en prenaient aux druzes.Ces propos ont été immédiatement rejetés par les dignitaires druzes, qui ont réaffirmé leur attachement à l’unité de la Syrie. Leurs représentants sont en négociation avec le pouvoir central à Damas pour parvenir à un accord qui permettrait l’intégration de leurs groupes armés dans la future armée nationale.Depuis que la coalition islamiste dirigée par Ahmad al-Chareh, qui a été proclamé président intérimaire, a pris le pouvoir, la communauté internationale multiplie les appels à protéger les minorités.