C1: le PSG à l’assaut d’Arsenal et de l’histoire

La pression monte progressivement mardi autour de l’Emirates, l’antre d’Arsenal où le PSG espère écrire une page dorée de son histoire, mardi en demi-finale aller de Ligue des champions.”Je suis en panique, je vois un petit match nul, si on gagne, ce serait un exploit”, déclare Shakib Hourzikem, supporter parisien sans billet, venu s’imprégner de l’ambiance autour du stade.Cet ancien ultra, conseiller patrimonial dans une banque, ne fait plus les déplacements depuis sept ans, mais il a fait “une exception” pour l’occasion, car il “espère que ce sera un match historique”.”Paris fait une super saison, ce serait dingue que cela se finisse sur une happy end à Munich le 31 mai”, assure-t-il.Les supporters du PSG – qui seront autour de 2.500 à Londres – ont coché la date de la finale en Allemagne, mais il faudra déjà franchir l’obstacle des Gunners, invincibles depuis deux ans à domicile en Ligue des champions, et que le PSG n’a jamais battu en cinq affrontements précédents (3 défaites, 2 nuls).- “La Ligue des champions est pour nous” -“On espère gagner ce soir. Depuis le départ de Mbappé, l’équipe s’est vraiment améliorée. Cette année, la Ligue des champions est pour nous”, veut croire Hamza Edassouki, un lycéen de 17 ans. Lui pronostique “un très beau match et serré”, avec Ousmane Dembélé en héros: “il est fait pour ce genre de match”.L’attaquant est impliqué dans dix buts en C1 cette saison (7 buts, 3 passes décisives), à une unité du record parisien, celui de Mbappé version 2020/2021 (un but en plus).Il a été titularisé mardi dans une attaque où figurent également Désiré Doué et Khvicha Kvaratskhelia.Le trident offensif va tenter de transpercer l’actuelle meilleure défense de Premier League, celle de William Saliba.Quel visage montreront les Parisiens au coup d’envoi (21h00)? Celui qui a éliminé le puissant Liverpool en quarts de finale? Ou celui, moins fringuant, qui a enchaîné les déceptions depuis un mois ?”C’est un jour spécial pour tout le monde, on est prêt pour la soirée, on est là pour montrer notre niveau, on veut donner notre meilleure version”, a promis mardi l’entraîneur Luis Enrique, très souriant et détendu au micro de Canal Plus. “On n’a pas peur, on veut être agressif, offensif, on est l’une des meilleures équipes d’Europe et on veut le montrer, c’est le moment”, a-t-il ajouté avant d’enchainer les accolades. – Elan à reprendre – Cette saison en Ligue des champions, les Parisiens ont frôlé la correction durant la phase de ligue, frôlé la perfection contre Liverpool en quarts, puis senti le souffle de l’élimination face à Aston Villa.Après un début d’année 2025 enflammé, la belle mécanique parisienne s’est un peu grippée, de la défaite 3-2 à Birmingham à celle de vendredi contre Nice (3-1), la première de la saison en championnat.Pour rejouer une finale de Ligue des champions, cinq ans après la première perdue contre le Bayern Munich, il faudra désormais franchir un gros obstacle avec Arsenal, tombeur du Real Madrid au tour précédent (3-0 et 2-1).Les Gunners auront le soutien de leur public, dans un stade plutôt policé mais capable de faire monter les décibels quand l’hymne de la Ligue des champions retentit. “Jouons chaque ballon ensemble!”, a lancé Mikel Arteta aux supporters, lundi.Les Gunners n’ont, comme le PSG, disputé qu’une seule finale de C1, en 2006 (défaite contre Barcelone).”L’histoire n’est pas pertinente”, a coupé Arteta, l’entraîneur qui a ramené Arsenal dans la grande Europe après une longue absence. “Je suis davantage intéressé par le passé très (récent) pour être meilleur demain”.

Netanyahu vows to achieve ‘victory’ in Gaza as Israel honours its dead

Prime Minister Benjamin Netanyahu vowed Tuesday to achieve victory in the Gaza war and secure the return of hostages, as Israel remembered its fallen soldiers and civilian victims of attacks.”In the name of the fallen, and for their sake, we will continue to pursue the mission of victory — including the return of all our hostages”, Netanyahu said in a video statement marking Memorial Day.At 8:00 pm (1700 GMT), sirens sounded across Israel to mark the start of a minute’s silence in honour of its dead.The annual day of commemoration has always weighed heavily on Israelis, who have fought numerous wars since Israel’s creation in 1948. But since Hamas’s attack on October 7, 2023 and the ensuing war in Gaza, which has lasted more than 18 months, the day has new meaning for many.Armed forces chief Lieutenant General Eyal Zamir too pledged to step up efforts to bring the hostages home.”Our enemies have misjudged our response,” Zamir said in a speech during the commemorations in Jerusalem.”So too has Hamas misjudged our determination to bring back the hostages and to defeat it. These two missions are intertwined. We will continue and intensify our efforts until both are achieved.”Of the 251 hostages seized during the attack, 58 are still held in Gaza, including 34 the Israeli military says are dead.The attack resulted in the deaths of 1,218 people, mostly civilians, according to an AFP tally based on Israeli official figures.Israel’s retaliatory military offensive has killed at least 52,365 people in Gaza, the majority of them civilians, according to the health ministry in the Hamas-run territory.Like Jewish religious holidays, Memorial Day is marked from sunset until the following evening, and ceremonies are planned in Israel’s 52 military cemeteries.It falls the day before Israel marks Independence Day, which will be observed from Wednesday evening.Palestinians commemorate the creation of Israel as the “Nakba” or catastrophe, marking the expulsion or flight of hundreds of thousands of people from their homes.

Saisie de neuf tonnes de cannabis près de Lyon dans des conditions rocambolesques

Une saisie de 9,1 tonnes de résine de cannabis a été opérée le 22 avril par les gendarmes près de Lyon (Rhône) après le braquage du transporteur de la drogue par des malfaiteurs qui se sont emparés de son camion, a-t-on appris mardi auprès de la gendarmerie nationale.Tout a commencé dans la soirée du 21 avril dans une station-service de Vitrolles (Bouches-du-Rhône), lorsque le chauffeur du camion qui transportait la drogue a été braqué par des malfaiteurs qui se sont emparés de son poids lourd, a indiqué la gendarmerie,  confirmant une information de Paris-Match.Mais juste après le braquage, de manière tout à fait inattendue, la police et la gendarmerie ont reçu des appels anonymes leur donnant des détails pour permettre de retrouver le camion et sa marchandise.Un dispositif de surveillance est immédiatement mis en place par les gendarmes de la section de recherches (SR) de Lyon, révélant des mouvements suspects dans une zone industrielle, selon la gendarmerie.”Grâce à de minutieuses investigations, les enquêteurs de la SR de Lyon découvrent un ensemble routier immatriculé au Maroc, dans lequel se trouvent deux caisses métalliques hermétiquement fermées. Trois autres caisses, déjà déchargées, contiennent de la résine de cannabis conditionnée avec soin”, ont souligné les gendarmes.Le 22 avril, une opération est lancée, conduite par la SR de Lyon, appuyée par plusieurs unités du groupement de gendarmerie départementale du Rhône, pour une saisie de 9,133 tonnes de résine et dérivés, estimée à 72 millions (BIEN: 72 millions) d’euros à la revente, d’après la gendarmerie.Deux hommes ont été mis en examen le 27 avril, notamment pour trafic de stupéfiants et vol avec arme en bande organisée, a précisé la procureure de Paris Laure Beccuau dans un communiqué.Cette saisie de cannabis est l’une des plus importantes réalisée en France. En mai 2019, onze tonnes de résine de cannabis avaient été saisies dans la région de Besançon, lors de l’interception de plusieurs véhicules dont un poids lourd sur l’autoroute 1’A36 en direction de Paris.La saisie la plus importante date de février 1999, avec 23,5 tonnes de résine de cannabis retrouvées dans la Manche à bord d’un chalutier battant pavillon letton, le Nemo, par les douaniers de Boulogne-sur-Mer (Nord).Compte tenu de l’ampleur de cette affaire, le parquet local s’est dessaisi au profit de la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco).Les investigations, confiées à la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN) et à l’Office anti-stupéfiants (Ofast), se poursuivent.sm-mk-clw-sc/cal/mpm

Afflux de petits colis venus d’Asie: la France propose une taxe de frais de gestion

La France propose de faire payer “des frais de gestion” sur chaque petit colis entrant en Europe, dès 2026, pour financer les contrôles appelés à se renforcer face à l’afflux de colis de faible valeur envoyés notamment depuis la Chine, via des plateformes telles que Shein ou Temu.Il s’agit de faire “payer aux importateurs, aux plateformes, et non pas aux consommateurs, un petit montant forfaitaire sur les colis”, avait déclaré vendredi la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin.Ces “frais de gestion” se distinguent des droits de douane qui s’appliquent proportionnellement à la valeur de la marchandise importée.La ministre a évoqué “quelques euros” par colis, ou “quelques dizaines de centimes” par article, lors d’un déplacement mardi à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, principal point d’entrée du fret aérien à l’échelle nationale.Cette annonce intervient alors que la hausse des droits de douane voulue par le président américain Donald Trump, notamment sur les petits colis de Chine, fait craindre un afflux de ces derniers vers l’Europe.Michel-Edouard Leclerc, président du comité stratégique des centres de grande distribution E.Leclerc, prévoit même une “invasion” de ces produits.”En anticipation de la réforme de l’Union douanière en 2028, la France défendra l’instauration rapide au niveau européen d’un mécanisme de frais de gestion sur chaque petit colis entrant en Europe. L’argent récolté servirait au financement des contrôles”, a précisé à l’AFP le cabinet de la ministre.”Nous ne pouvons agir seuls, parce que si nous agissons seuls, les flux iront dans un autre pays”, a relevé Eric Lombard, ministre de l’Economie, précisant que “les Pays-Bas sont très intéressés” et disant espérer “réunir le plus vite possible un groupe de pays qui puisse mettre en place cette mesure”.Cette taxe serait appliquée à partir de 2026, jusqu’en 2028, date à laquelle l’Union européenne pourrait supprimer l’exonération de taxe douanière sur les colis d’une valeur inférieure à 150 euros, arrivant depuis des pays extérieurs à l’UE.- Sur les réseaux sociaux -La France va renforcer les contrôles sur les colis contenant produits cosmétiques ou médicaments, potentiellement dangereux pour la santé, ainsi que sur la conformité des produits aux normes de sécurité, et s’assurera de la valeur des colis (afin qu’ils n’échappent pas aux droits de douane), a souligné Mme de Montchalin. Les noms des produits retirés pour manque de conformité aux règles seront publiés, y compris sur les réseaux sociaux, a ajouté Véronique Louwagie, ministre des PME, également présente à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle.La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) a déclaré de son côté mardi “un état d’urgence” pour “contrer l’invasion des petits colis” issus de la vente en ligne. Pour cette organisation, le gouvernement “ne semble pas prendre la pleine mesure” de la situation, voire est “à côté de la plaque”.Les annonces du gouvernement ont cependant été saluées par la Fédération du commerce en ligne et de la vente à distance (Fevad), qui appelle toutefois à des “actions rapides et concrètes”.”Il faut que les avantages injustifiés dont bénéficient les sites asiatiques soient supprimés en urgence et que l’Europe s’attaque à la stratégie de dumping que nous subissons”, souhaite-t-elle.- Des centaines de gros porteurs -La plateforme Shein, qui vend surtout des vêtements à bas prix, a rétorqué dans un communiqué qu’elle “respecte l’ensemble des lois, réglementations et obligations fiscales en vigueur dans chacun de [ses] marchés (…), y compris en France”. Quelque 4,6 milliards d’envois d’une valeur inférieure à 150 euros sont entrés sur le marché européen en 2024, soit plus de 145 chaque seconde. Sur ce total, 91% provenaient de Chine.Pour la France seule, 800 millions de ces colis ont été livrés l’an dernier (sur un total de 1,5 milliard de colis). La focale est mise sur ces envois dits de faible valeur parce qu’ils bénéficient en Europe d’une exonération de taxe douanière quand ils sont envoyés depuis un pays tiers.La Commission européenne a appelé en février à supprimer cette exonération, qui date de 2010, pointant notamment des risques d’importation “de produits dangereux” et une empreinte environnementale non négligeable sur de tels volumes.”Plusieurs centaines de gros porteurs transitent chaque nuit entre l’Asie et l’Europe” pour transporter ces colis, a souligné M. Lombard.cda-fmp-max-od-jul/er

Afflux de petits colis venus d’Asie: la France propose une taxe de frais de gestion

La France propose de faire payer “des frais de gestion” sur chaque petit colis entrant en Europe, dès 2026, pour financer les contrôles appelés à se renforcer face à l’afflux de colis de faible valeur envoyés notamment depuis la Chine, via des plateformes telles que Shein ou Temu.Il s’agit de faire “payer aux importateurs, aux plateformes, et non pas aux consommateurs, un petit montant forfaitaire sur les colis”, avait déclaré vendredi la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin.Ces “frais de gestion” se distinguent des droits de douane qui s’appliquent proportionnellement à la valeur de la marchandise importée.La ministre a évoqué “quelques euros” par colis, ou “quelques dizaines de centimes” par article, lors d’un déplacement mardi à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, principal point d’entrée du fret aérien à l’échelle nationale.Cette annonce intervient alors que la hausse des droits de douane voulue par le président américain Donald Trump, notamment sur les petits colis de Chine, fait craindre un afflux de ces derniers vers l’Europe.Michel-Edouard Leclerc, président du comité stratégique des centres de grande distribution E.Leclerc, prévoit même une “invasion” de ces produits.”En anticipation de la réforme de l’Union douanière en 2028, la France défendra l’instauration rapide au niveau européen d’un mécanisme de frais de gestion sur chaque petit colis entrant en Europe. L’argent récolté servirait au financement des contrôles”, a précisé à l’AFP le cabinet de la ministre.”Nous ne pouvons agir seuls, parce que si nous agissons seuls, les flux iront dans un autre pays”, a relevé Eric Lombard, ministre de l’Economie, précisant que “les Pays-Bas sont très intéressés” et disant espérer “réunir le plus vite possible un groupe de pays qui puisse mettre en place cette mesure”.Cette taxe serait appliquée à partir de 2026, jusqu’en 2028, date à laquelle l’Union européenne pourrait supprimer l’exonération de taxe douanière sur les colis d’une valeur inférieure à 150 euros, arrivant depuis des pays extérieurs à l’UE.- Sur les réseaux sociaux -La France va renforcer les contrôles sur les colis contenant produits cosmétiques ou médicaments, potentiellement dangereux pour la santé, ainsi que sur la conformité des produits aux normes de sécurité, et s’assurera de la valeur des colis (afin qu’ils n’échappent pas aux droits de douane), a souligné Mme de Montchalin. Les noms des produits retirés pour manque de conformité aux règles seront publiés, y compris sur les réseaux sociaux, a ajouté Véronique Louwagie, ministre des PME, également présente à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle.La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) a déclaré de son côté mardi “un état d’urgence” pour “contrer l’invasion des petits colis” issus de la vente en ligne. Pour cette organisation, le gouvernement “ne semble pas prendre la pleine mesure” de la situation, voire est “à côté de la plaque”.Les annonces du gouvernement ont cependant été saluées par la Fédération du commerce en ligne et de la vente à distance (Fevad), qui appelle toutefois à des “actions rapides et concrètes”.”Il faut que les avantages injustifiés dont bénéficient les sites asiatiques soient supprimés en urgence et que l’Europe s’attaque à la stratégie de dumping que nous subissons”, souhaite-t-elle.- Des centaines de gros porteurs -La plateforme Shein, qui vend surtout des vêtements à bas prix, a rétorqué dans un communiqué qu’elle “respecte l’ensemble des lois, réglementations et obligations fiscales en vigueur dans chacun de [ses] marchés (…), y compris en France”. Quelque 4,6 milliards d’envois d’une valeur inférieure à 150 euros sont entrés sur le marché européen en 2024, soit plus de 145 chaque seconde. Sur ce total, 91% provenaient de Chine.Pour la France seule, 800 millions de ces colis ont été livrés l’an dernier (sur un total de 1,5 milliard de colis). La focale est mise sur ces envois dits de faible valeur parce qu’ils bénéficient en Europe d’une exonération de taxe douanière quand ils sont envoyés depuis un pays tiers.La Commission européenne a appelé en février à supprimer cette exonération, qui date de 2010, pointant notamment des risques d’importation “de produits dangereux” et une empreinte environnementale non négligeable sur de tels volumes.”Plusieurs centaines de gros porteurs transitent chaque nuit entre l’Asie et l’Europe” pour transporter ces colis, a souligné M. Lombard.cda-fmp-max-od-jul/er

Afflux de petits colis venus d’Asie: la France propose une taxe de frais de gestion

La France propose de faire payer “des frais de gestion” sur chaque petit colis entrant en Europe, dès 2026, pour financer les contrôles appelés à se renforcer face à l’afflux de colis de faible valeur envoyés notamment depuis la Chine, via des plateformes telles que Shein ou Temu.Il s’agit de faire “payer aux importateurs, aux plateformes, et non pas aux consommateurs, un petit montant forfaitaire sur les colis”, avait déclaré vendredi la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin.Ces “frais de gestion” se distinguent des droits de douane qui s’appliquent proportionnellement à la valeur de la marchandise importée.La ministre a évoqué “quelques euros” par colis, ou “quelques dizaines de centimes” par article, lors d’un déplacement mardi à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, principal point d’entrée du fret aérien à l’échelle nationale.Cette annonce intervient alors que la hausse des droits de douane voulue par le président américain Donald Trump, notamment sur les petits colis de Chine, fait craindre un afflux de ces derniers vers l’Europe.Michel-Edouard Leclerc, président du comité stratégique des centres de grande distribution E.Leclerc, prévoit même une “invasion” de ces produits.”En anticipation de la réforme de l’Union douanière en 2028, la France défendra l’instauration rapide au niveau européen d’un mécanisme de frais de gestion sur chaque petit colis entrant en Europe. L’argent récolté servirait au financement des contrôles”, a précisé à l’AFP le cabinet de la ministre.”Nous ne pouvons agir seuls, parce que si nous agissons seuls, les flux iront dans un autre pays”, a relevé Eric Lombard, ministre de l’Economie, précisant que “les Pays-Bas sont très intéressés” et disant espérer “réunir le plus vite possible un groupe de pays qui puisse mettre en place cette mesure”.Cette taxe serait appliquée à partir de 2026, jusqu’en 2028, date à laquelle l’Union européenne pourrait supprimer l’exonération de taxe douanière sur les colis d’une valeur inférieure à 150 euros, arrivant depuis des pays extérieurs à l’UE.- Sur les réseaux sociaux -La France va renforcer les contrôles sur les colis contenant produits cosmétiques ou médicaments, potentiellement dangereux pour la santé, ainsi que sur la conformité des produits aux normes de sécurité, et s’assurera de la valeur des colis (afin qu’ils n’échappent pas aux droits de douane), a souligné Mme de Montchalin. Les noms des produits retirés pour manque de conformité aux règles seront publiés, y compris sur les réseaux sociaux, a ajouté Véronique Louwagie, ministre des PME, également présente à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle.La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) a déclaré de son côté mardi “un état d’urgence” pour “contrer l’invasion des petits colis” issus de la vente en ligne. Pour cette organisation, le gouvernement “ne semble pas prendre la pleine mesure” de la situation, voire est “à côté de la plaque”.Les annonces du gouvernement ont cependant été saluées par la Fédération du commerce en ligne et de la vente à distance (Fevad), qui appelle toutefois à des “actions rapides et concrètes”.”Il faut que les avantages injustifiés dont bénéficient les sites asiatiques soient supprimés en urgence et que l’Europe s’attaque à la stratégie de dumping que nous subissons”, souhaite-t-elle.- Des centaines de gros porteurs -La plateforme Shein, qui vend surtout des vêtements à bas prix, a rétorqué dans un communiqué qu’elle “respecte l’ensemble des lois, réglementations et obligations fiscales en vigueur dans chacun de [ses] marchés (…), y compris en France”. Quelque 4,6 milliards d’envois d’une valeur inférieure à 150 euros sont entrés sur le marché européen en 2024, soit plus de 145 chaque seconde. Sur ce total, 91% provenaient de Chine.Pour la France seule, 800 millions de ces colis ont été livrés l’an dernier (sur un total de 1,5 milliard de colis). La focale est mise sur ces envois dits de faible valeur parce qu’ils bénéficient en Europe d’une exonération de taxe douanière quand ils sont envoyés depuis un pays tiers.La Commission européenne a appelé en février à supprimer cette exonération, qui date de 2010, pointant notamment des risques d’importation “de produits dangereux” et une empreinte environnementale non négligeable sur de tels volumes.”Plusieurs centaines de gros porteurs transitent chaque nuit entre l’Asie et l’Europe” pour transporter ces colis, a souligné M. Lombard.cda-fmp-max-od-jul/er

Au procès Kardashian, deux “braqueurs” et 40 ans de prison au compteur

A la barre, Yunice Abbas tient fermement son bras pour contenir le tremblement dû à la maladie de Parkinson. Didier Dubreucq arrive lui dans l’après-midi, après une séance de chimiothérapie. Et devant la cour, ces deux accusés du braquage de Kim Kardashian reviennent sur 40 ans de vie de bandit.”Ca vous ennuie que je dise qu’à l’époque vous êtes braqueur ?”, vérifie le président David De Pas quand il voit Didier Dubreucq protester sur son fauteuil, alors qu’il énumère ses condamnations des années 1970-1980.”C’est comme voyou. Moi je suis un bon garçon. Voyou ça veut dire mauvais garçon”, bougonne l’accusé de 69 ans. “Ni voyou, ni braqueur ?”, résume le magistrat. “Voilà”. Apte “physiquement et intellectuellement” après sa séance de chimiothérapie, assure-t-il à la cour d’assises de Paris, Didier Dubreucq, carrure d’ancien boxeur dans sa large chemise à carreaux, crâne rasé, barbichette grise, avait appris son cancer quand il était en détention provisoire dans ce dossier. “Malheureusement je me suis remis à fumer. Et celui-ci est plus violent”, lâche-t-il pendant son interrogatoire dit “de personnalité”.Pour l’accusation, il est l’un des deux hommes montés arme au poing dans la chambre de Kim Kardashian la nuit du 2-3 octobre 2916 pour lui voler sa “ring” de fiançailles à 4 millions de dollars.Lui nie catégoriquement. Depuis qu’il est devenu père à 50 ans passés en 2007 et 2008, fini les “grosses conneries” et autres vols à main armée qui peuplent son casier judiciaire (23 ans de prison au compteur). “Papa poule” plutôt que “papy braqueur” comme la presse a surnommé la bande de vieux malfrats soupçonné d’avoir agressé Kim Kardashian.Ces dernières années, il l’a appelée “Karda-chiante, car sans le vouloir, elle a bousillé ma vie”, disait cet homme au sourire facile et regard perçant – d’où son alias “Yeux bleus”.- “Moments de faiblesse” -Son coaccusé Yunice Abbas a lui largement assumé le braquage puisqu’il en a tiré un livre et fait la tournée des télés à sa sortie en 2021.L’avocate générale le brandit, le président commente la couverture bling-bling : “Quand on voit le livre avec les petits diamants, le titre +”J’ai séquestré Kim Kardashian+, ça pose question, ça laisse penser qu’il y a une sorte de fierté”, comme si “c’était héroïque”, lance le magistrat.L’accusé jure que non, qu’il regrette “total” le braquage, voulait simplement rétablir sa “vérité” et qu’il n’a pas choisi le titre. Il a reconnu, et été identifié comme “le guetteur” resté en bas de l’hôtel, et n’a donc jamais vu Kim Kardashian.Petit, chauve, bouche pincée, chemise à carreaux à manches courtes, Yunice Abbas est un homme à la “franchise assez déconcertante, à charge ou décharge d’ailleurs”, résume son avocat Gabriel Dumenil.A 71 ans, après avoir été opéré du coeur pendant sa détention provisoire, il souffre aujourd’hui de la maladie de Parkinson.Quand il s’emporte pour raconter vite sa vie, ses 17 ans de prison au total, le président lui demande de ralentir, qu’on le comprenne. “Je vais essayer mais c’est mon bras qui m’entraîne”, répond l’accusé qui a mis les pieds en prison pour la première fois à 18 ans à peine, pour des vols de supermarché.- “Des raccourcis qui rallongent” -Lui qui avait “un peu trop d’amis” a aussi enchaîné les affaires de hold-up jusqu’à celle de “trop”, qui lui a “ouvert les yeux” par sa surmédiatisation.Mais entre chaque séjour en prison, souligne le président, Yunice Abbas se réinsère, “combattif”, dans la vie professionnelle classique, rouvre un garage, travaille comme mécanicien chez les autres.”Le travail semble compter pour vous, qu’est-ce qui fait qu’à chaque fois, ça bascule ?”L’accusé évoque les “moments de faiblesse”, quand il a besoin d’argent, “les banques” à qui il en veut “à mort” parce qu’elles ne prêtent pas d’argent à ceux qui n’ont rien.”Je me suis rabattu sur des choses que je croyais être des raccourcis faciles mais qui n’ont fait que compliquer ma vie”, des “raccourcis qui rallongent”, admet l’accusé.”Vous comprenez qu’il y a une sanction, vous y êtes préparé ?”, demande son avocat.”Non, on n’est jamais préparé. Mais bien sûr, il va falloir payer les pots cassés”.

A l’ouverture du procès d’un ex-rebelle syrien, la compétence de la justice française au coeur des débats

La cour d’assises de Paris est-elle légitime pour se pencher sur des crimes commis en Syrie par un Syrien ? la compétence universelle de la justice française a été âprement débattue à l’ouverture mardi du procès d’un ex-rebelle salafiste, accusé de complicité de crimes de guerre.Egalement jugé pour entente en vue de la préparation de crimes de guerre, Majdi Nema, un ancien membre de Jaysh al-Islam (JAI, Armée de l’islam), conteste les accusations, affirmant n’avoir eu qu’un “rôle limité” dans ce groupe prônant la charia et qui combattait le régime syrien. Il encourt 20 ans de réclusion criminelle.Au premier jour d’audience, au cours duquel le fond du dossier n’a pas été abordé, la défense de l’accusé, qui est détenu en France depuis janvier 2020, a cherché à pilonner ce principe de compétence universelle, fustigeant une logique “colonialiste”, et demandé à la cour d’assises de se déclarer incompétente.Lors de l’instruction, elle avait déjà contesté ce principe, allant jusqu’à la Cour de cassation, qui avait rejeté ses pourvois et consolidé l’assise de la compétence universelle.”Si la cour vous demande de juger ce dossier, d’examiner ces faits pendant cinq semaines, je veux que vous compreniez ce que vous allez faire”, commence Me Romain Ruiz en s’adressant aux jurés. “On va vous demander de vous plonger dans une partie de l’histoire de la Syrie”, poursuit-il. “Je veux que vous compreniez à quel point il est compliqué, à quel point il est impossible pour vous de prendre en compte l’intégralité du tableau syrien”.- “Colonialisme judiciaire” -Or, pour l’avocat, “les Syriens attendent de pouvoir faire justice, et ce serait justice qu’ils le fassent”. D’autant plus que la chute du régime de Bachar al-Assad, survenue le 8 décembre dernier, a changé la donne dans le pays.”Il y a concrètement aujourd’hui en Syrie un système judiciaire qui est probablement imparfait, mais il existe”, affirme-t-il.Après lui, son confrère, Me Raphaël Kempf, estime que la cour, si elle se déclarait incompétente dans ce dossier, enverrait “un message d’humilité et de soutien à la justice de transition en Syrie”.”La situation actuelle n’est nullement stabilisée”, rétorque Me Patrick Baudouin, un des avocats de la Fédération internationale des droits humains (FIDH). “C’est un système qui est en train de se reconstruire, on ne peut pas dire sérieusement que la Syrie est en mesure de juger” pour l’instant, développe-t-il.Me Marc Bailly, autre avocat de la FIDH et de plusieurs autres parties civiles, souligne de son côté que JAI était aujourd’hui “intégré au ministère de la Défense” du nouveau pouvoir en place, dirigé par Ahmad al-Chareh, chef du groupe rebelle islamiste Hayat Tahrir al-Sham devenu président par intérim du pays. Et “on vous demande aujourd’hui de juger celui-ci qui était la vitrine de JAI en Syrie”, lance-t-il.”Ce que veut la défense, c’est que le débat judiciaire n’ait pas lieu, c’est que Majdi Nema échappe à sa responsabilité”, pourfend Sophie Havard, une des deux avocates générales.”Aujourd’hui, les conditions pour la tenue de procès équitables en Syrie, qui soient respectueux des droits des victimes, des témoins mais aussi de la défense, n’apparaissent pas réunies”, estime-t-elle, observant que des massacres de civils, notamment dans la communauté alaouite, avaient eu lieu dans le pays depuis l’arrivée des nouvelles autorités.Pour la représentante du ministère public, avec la compétence universelle, il ne s’agit nullement “de juger à la place de” : “Il s’agit de juger en l’absence de réponse judiciaire de ce pays”, explique-t-elle, soulignant par ailleurs que la justice française avait été saisie dans ce dossier par des victimes syriennes.En fin de journée, la parole est donnée à Majdi Nema. “Moi, je souhaite être jugé dans mon pays devant mon peuple”, déclare l’accusé, carrure massive, collier de barbe et rares cheveux coiffés en catogan, dénonçant aussi une forme de “colonialisme judiciaire”. “De toutes façons moi je suis innocent, ici ou là-bas”, assure-t-il en arabe.La cour d’assises a mis sa décision en délibéré à mercredi matin.

L’Espagne va enquêter sur les causes de la méga-coupure de lundi

Les autorités espagnoles ont lancé mardi des enquêtes pour identifier les causes de la méga-panne électrique qui a privé la péninsule ibérique de courant pendant de nombreuses heures la veille, assurant ne pouvoir écarter à ce stade “aucune hypothèse”.Toutes “les mesures nécessaires seront prises pour que cela ne se reproduise pas”, a assuré le Premier ministre Pedro Sánchez, en annonçant lors d’une conférence de presse la création d’une commission d’enquête chapeautée par le ministère de la Transition écologique.”Les techniciens du réseau électrique continuent à réaliser une analyse de leur système. Nous attendons de recevoir leurs résultats préliminaires dans les prochaines heures ou prochains jours”, a expliqué le dirigeant socialiste. “Aucune hypothèse ne sera écartée tant que nous ne disposerons pas de ces résultats d’analyse”, a-t-il promis.Quasiment au même moment, un juge de l’Audience nationale, juridiction madrilène en charge des affaires les plus graves, dont celles de terrorisme, a de son côté annoncé l’ouverture d’une enquête sur un éventuel “sabotage informatique”.L’objectif de ces investigations? “Déterminer si la panne de courant, survenue hier dans le réseau électrique espagnol qui a affecté tout le pays, pourrait être un acte de cyber-sabotage contre des infrastructures critiques espagnoles et, si tel est le cas, pourrait être qualifiée de délit terroriste”, résume un communiqué.- “Audit indépendant” -A la mi-journée, la piste de la cyberattaque avait pourtant été écartée par le gestionnaire du réseau électrique espagnol (REE). “Au vu des analyses que nous avons pu réaliser jusqu’à présent, nous pouvons écarter un incident de cybersécurité”, avait assuré Eduardo Prieto, directeur des opérations de REE.Un message également relayé par le gouvernement portugais. “A ce stade, personne ne peut dire quelle a été l’origine mais il y a déjà assez d’éléments pour dire qu’il n’y a aucun indice d’une manipulation dans le cyberespace”, a déclaré le Premier ministre Luis Montenegro.Son gouvernement a décidé mardi de “demander à l’Agence européenne pour la coopération des régulateurs de l’énergie la réalisation d’un audit indépendant des systèmes électriques des pays affectés”, et de créer “une commission technique indépendante” pour évaluer la gestion de la crise du côté portugais.L’Union européenne elle-même a assuré qu’elle “tirerait les leçons” de cette panne. “En étroite collaboration” avec les gestionnaires du réseau électrique, Bruxelles examinera “de très près les raisons” et “le degré de préparation” des territoires concernés, selon la porte-parole de la Commission Paula Pinho.Sans s’exprimer sur les causes de cet évènement inédit, REE avait évoqué dès lundi soir une “forte oscillation des flux de puissance” sur le réseau électrique “accompagnée d’une perte de production très importante”, un phénomène ayant entraîné la déconnexion du système espagnol du réseau européen.Lors de sa conférence de presse mardi, Pedro Sánchez a également assuré que la méga-panne électrique n’était pas liée à un manque d’énergie nucléaire en Espagne, rejetant les critiques émises notamment par le parti d’extrême droite Vox, et relayées aussi par de nombreux utilisateurs sur les réseaux sociaux.La question du nucléaire est au coeur du débat politique depuis plusieurs mois en Espagne, dont le gouvernement a annoncé la prochaine fermeture de deux de ses sept derniers réacteurs, qui pèsent pour 20% de son mix électrique contre 40% pour le solaire et l’éolien.  – “Après-midi de répit” -Selon les services de secours espagnols, au moins trois personnes pourraient avoir trouvé la mort en lien avec la panne. Ces victimes, découvertes dans une maison de Galice (nord-ouest de l’Espagne), se trouvaient en présence d’un générateur électrique près duquel a été détecté une “haute concentration de monoxyde de carbone”, ont-ils précisé.D’après REE, le système électrique espagnol, qui avait été remis en marche à plus de 99% mardi matin, était à la mi-journée pleinement opérationnel. Même chose pour le réseau portugais, selon l’opérateur REN.Le retour du courant a permis de rétablir le trafic ferroviaire sur plusieurs grands axes, dont Madrid-Séville et Madrid-Barcelone, selon la compagnie nationale Renfe.A Madrid, bars et magasins ont rouvert progressivement leurs portes mardi matin, reprenant une activité normale après avoir dû pour la plupart fermer leurs portes dans la précipitation lundi.La plupart des écoles ont également accueilli normalement les élèves, même si le système espagnol très décentralisé laisse une grande latitude aux différentes régions pour trancher ces questions. Vingt-quatre heures après cette panne exceptionnelle, les Espagnols ont commencé à tirer les leçons de cet événement.Avoir chez soi un transistor, des piles, des bougies et du liquide: c’est ce que beaucoup retiennent, à l’image de Valentin Santiago, technicien environnemental de 48 ans, qui souhaite ne plus “jamais” se séparer de sa bonbonne de gaz. “Ca a été une après-midi de répit, une pause vis-à-vis de la technologie”, a assuré de son côté Marcos Garcia, un avocat madrilène âgé de 32 ans.Le retour complet à la normale était attendu avec impatience en Espagne comme au Portugal après une longue journée passée à jongler avec les difficultés, entre métro fermé, bus saturés, trains bloqués et communications extrêmement difficiles.burx-tsc-vab/jco