De la bruine aux tempêtes: la mégalopole Sao Paulo chamboulée par le changement climatique
À quelques centimètres près, le pire arrivait: Cristiane Andrade et Raquel Nascimento ont été surprises par un orage qui a provoqué la chute d’un arbre en plein sur leur pare-brise à Sao Paulo.Inondations, arbres arrachés, quartiers entiers privés d’électricité, embouteillages monstres: avec le changement climatique, les intempéries sont de plus en plus violentes dans la plus grande ville d’Amérique latine.De quoi plonger dans le chaos cette mégalopole de 12 millions d’habitants, poumon économique du Brésil, qui s’est toujours vantée d’être mieux organisée et dotée de meilleures infrastructures que Rio de Janeiro.”C’était un vrai moment de panique, en quelques secondes, c’était la tempête”, raconte à l’AFP Cristiane Andrade, 43 ans. Cette employée d’hôpital a dû être extraite par les pompiers du véhicule totalement détruit par la chute d’arbre.”Sao Paulo, c’est comme ça, il fait beau et tout d’un coup le ciel s’assombrit et on ne sait pas ce qui peut arriver”, renchérit sa collègue de travail Raquel Nascimento, 39 ans.Le réchauffement de la planète et l’urbanisation effrénée ont élevé la température moyenne dans la mégalopole du Sud-Est, ce qui, combiné à la forte humidité, favorise la formation d’orages violents.Lors des deux dernières décennies, Sao Paulo a vécu dix épisodes de précipitations extrêmes, supérieures à 100 millimètres en une journée, seuil considéré comme “très dangereux” par l’Institut national de météorologie (Inmet). Soit deux fois plus que lors des vingt années précédentes.”Avant, le climat de Sao Paulo ressemblait à celui de Londres. Aujourd’hui, c’est presque un climat tropical”, résume César Soares, météorologue de la société Climatempo. – 2.000 arbres arrachés -Dans “Sampa”, une ode à Sao Paulo composée en 1978, le célèbre chanteur Caetano Veloso évoquait la “garoa”, sorte de bruine qui tombait régulièrement sur Sao Paulo.L’air humide amené par la brise venue du littoral se frottait aux températures fraîches de la ville, formant de fines gouttes de pluie propres au climat londonien.Mais de nos jours, la “garoa” a pratiquement disparu.L’humidité et la forte chaleur forment des cumulonimbus, nuages porteurs d’orages, surtout durant l’été austral, de décembre à mars, explique César Soares.Sao Paulo a vécu en janvier son troisième pire déluge depuis le début des relevés en 1961.Les orages de l’été 2025 ont fait six morts, le double de l’an dernier, ainsi qu’un disparu.Trois des personnes décédées étaient chauffeurs de taxi ou de VTC, une profession particulièrement vulnérable face aux intempéries.”Il y a un fort impact sur notre secteur, les rues s’inondent et on perd non seulement nos véhicules, mais aussi la vie d’un collègue écrasé par un arbre”, déplore Antonio Ceara, président du syndicat des chauffeurs de taxi de Sao Paulo.Plus de 2.000 arbres ont été arrachés durant des orages depuis le début de l’année, selon la mairie.En mars, la mégalopole a enregistré son record annuel d’embouteillages, avec 1.174 km de bouchons lors d’un jour de pluie.L’activité économique se ressent de cette nouvelle réalité climatique, de l’interruption des opérations les jours d’orage aux problèmes dans les chaînes d’approvisionnement en raison des fortes chaleurs. – Vivre avec le risque -De violents orages éclatent aussi parfois hors saison, comme en octobre 2024, quand près d’un million de foyers ont été privés d’électricité.Les autorités tentent de prendre les devants pour faciliter l’adaptation. Depuis décembre, les habitants de Sao Paulo ont reçu sur leurs téléphones 14 alertes les prévenant du risque d’orages sévères. Le système doit s’étendre à tout le territoire brésilien d’ici la fin de l’année.La couverture végétale est passée de 15% à 26% de 2021 à 2024, selon les autorités locales, qui tentent de limiter la présence d'”îlots de chaleur” dans les zones de forte densité urbaine.Des travaux sont en cours pour améliorer le drainage des rues, mais les zones les plus sensibles restent en état d’alerte.A Jardim Pantanal, quartier pauvre bâti sur les rives de la rivière Tietê, des images de voitures flottant dans les rues inondées et d’habitants se déplaçant dans des barques de fortune ont fait le tour du Brésil en février.”Les autorités ont proposé de reloger les familles, mais la plupart ne veulent pas partir d’ici. Nous avons besoin de travaux”, dit Pedro Guedes, leader communautaire de 66 ans. “Ce n’est pas viable d’évacuer tout le monde à chaque fois qu’un quartier est inondé”, affirme le lieutenant Maxwell de Souza, porte-parole de la Défense civile. “Puisque nous ne contrôlons pas le changement climatique, les communautés doivent apprendre à être résilientes”.
General Motors abaisse ses prévisions 2025 à cause des droits de douane
Le constructeur automobile américain General Motors a annoncé jeudi dans un communiqué un abaissement de ses prévisions pour l’ensemble de l’exercice 2025 à cause des droits de douane mis en place par l’administration Trump.Pour ces nouvelles prévisions, le groupe a estimé l’impact brut des surtaxes autour de 4 à 5 milliards de dollars pour l’année, montant qu’il devrait pouvoir compenser à 30%, a-t-il ajouté, prévenant que les prix en Amérique du Nord allaient augmenter de 0,5 à 1% sur un an.Il avait annoncé mardi des résultats meilleurs qu’attendu au premier trimestre, tout en indiquant réexaminer ses prévisions pour l’ensemble de l’année car celles communiquées auparavant n’incluaient pas les nouveaux droits de douane.Il avait aussi repoussé à jeudi matin l’annonce de ses nouvelles prévisions, ainsi que la traditionnelle audioconférence avec les analystes. Depuis le 3 avril, les véhicules importés sont taxés à 25% mais ceux venant du Canada et du Mexique – avec lesquels les Etats-Unis ont un accord de libre-échange – peuvent avoir un taux inférieur à certaines conditions. Les pièces détachées sont supposées être touchées au plus tard le 3 mai.Le président américain Donald Trump a annoncé mardi soir un allègement temporaire.Pour tous les véhicules fabriqués et vendus aux Etats-Unis avec des pièces détachées importées, constructeurs américains et étrangers pourront ainsi déduire 15% du prix de vente recommandé la première année -et 10% la seconde- des frais de douane de 25% sur les importations suivantes.Il a également signé un décret exemptant les constructeurs automobiles du paiement d’autres taxes douanières, comme celles sur l’acier ou l’aluminium, pour éviter un cumul.Ces annonces sont intervenues alors qu’il célébrait mardi soir ses 100 premiers jours au pouvoir lors d’un meeting à Warren, près de Detroit, le coeur de l’industrie automobile américaine.Dans le détail, General Motors s’attend désormais en 2025 à un bénéfice net par action hors éléments exceptionnels compris entre 10 et 12,5 milliards de dollars (13,7 à 15,7 dollars auparavant) et à un flux de trésorerie positif proforma de 7,5 à 10 milliards de dollars (11 à 13 milliards auparavant).GM a assuré que, même au niveau bas de la fourchette concernant cette dernière valeur, il aurait “la capacité de continuer à investir dans l’innovation et la production aux Etats-Unis”.Dans les échanges électroniques avant l’ouverture de la Bourse de New York, l’action General Motors gagnait 2,83%.
1er mai: plus de 400 arrestations à Istanbul, selon une association d’avocats
Plus de 400 personnes participant aux célébrations du 1er mai ont été arrêtées jeudi à Istanbul, où une partie de la ville est paralysée pour empêcher tout rassemblement sur l’emblématique place Taksim, a indiqué une association d’avocats.”Le nombre d’arrestations parvenu jusqu’à notre cellule de crise dépasse les 400″, a affirmé sur X la branche stambouliote de l’Association des avocats progressistes (CHD).Les autorités n’ont pas fourni de chiffres dans l’immédiat.Des journalistes de l’AFP ont été témoins de plusieurs dizaines d’arrestations dans les quartiers de Besiktas et de Mecidiyeköy, sur la rive européenne de la ville, où la police bloquait les axes menant à la place Taksim.À de rares exceptions, les rassemblements sont interdits sur cette vaste esplanade, théâtre par le passé de grandes luttes pour la démocratie, depuis que des manifestations, parties du parc Gezi voisin, y avaient fait trembler le pouvoir en 2013.Comme les années précédentes, la police avait bouclé la place depuis plusieurs jours.Amnesty International a qualifié mercredi ces restrictions de “totalement fallacieuses”, exhortant les autorités à les “lever de toute urgence”.Plusieurs milliers de personnes ont été autorisées à se rassembler jeudi dans deux quartiers de la rive asiatique de la ville à l’appel de syndicats, selon des images de médias turcs et un vidéaste de l’AFP.”Taksim doit être repris à ce régime oppressif”, a lancé Özgür Özel, le chef du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), première force d’opposition, à l’un de ces rassemblements.Istanbul a été le théâtre d’importantes manifestations fin mars, d’une ampleur inédite depuis 2013, après l’arrestation du maire d’opposition de la ville Ekrem Imamoglu, principal rival du président Recep Tayyip Erdogan.Près de 2.000 personnes avaient été arrêtées pour avoir pris part à des manifestations interdites, selon les autorités.
1er mai: plus de 400 arrestations à Istanbul, selon une association d’avocats
Plus de 400 personnes participant aux célébrations du 1er mai ont été arrêtées jeudi à Istanbul, où une partie de la ville est paralysée pour empêcher tout rassemblement sur l’emblématique place Taksim, a indiqué une association d’avocats.”Le nombre d’arrestations parvenu jusqu’à notre cellule de crise dépasse les 400″, a affirmé sur X la branche stambouliote de l’Association des avocats progressistes (CHD).Les autorités n’ont pas fourni de chiffres dans l’immédiat.Des journalistes de l’AFP ont été témoins de plusieurs dizaines d’arrestations dans les quartiers de Besiktas et de Mecidiyeköy, sur la rive européenne de la ville, où la police bloquait les axes menant à la place Taksim.À de rares exceptions, les rassemblements sont interdits sur cette vaste esplanade, théâtre par le passé de grandes luttes pour la démocratie, depuis que des manifestations, parties du parc Gezi voisin, y avaient fait trembler le pouvoir en 2013.Comme les années précédentes, la police avait bouclé la place depuis plusieurs jours.Amnesty International a qualifié mercredi ces restrictions de “totalement fallacieuses”, exhortant les autorités à les “lever de toute urgence”.Plusieurs milliers de personnes ont été autorisées à se rassembler jeudi dans deux quartiers de la rive asiatique de la ville à l’appel de syndicats, selon des images de médias turcs et un vidéaste de l’AFP.”Taksim doit être repris à ce régime oppressif”, a lancé Özgür Özel, le chef du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), première force d’opposition, à l’un de ces rassemblements.Istanbul a été le théâtre d’importantes manifestations fin mars, d’une ampleur inédite depuis 2013, après l’arrestation du maire d’opposition de la ville Ekrem Imamoglu, principal rival du président Recep Tayyip Erdogan.Près de 2.000 personnes avaient été arrêtées pour avoir pris part à des manifestations interdites, selon les autorités.
Oil prices drop, stocks diverge amid economic growth fears
Oil prices fell and stocks were mixed on Thursday in thin holiday trading, following weak US economic data that added to growth concerns. Several markets were shut in Europe and Asia for the May 1 holiday, including in France, Germany, Hong Kong and mainland China.Among markets that were open, London was flat, while Tokyo climbed over one percent after Japan’s central bank kept its key interest rate steady and warned of trade uncertainty.Oil plunged under $60 per barrel, weighed down by disappointing economic data from the US on Wednesday and on expectations that OPEC+ will increase production more than expected in June.Lower oil prices impacted energy giants BP and Shell, with their shares falling three percent and two percent respectively on London’s FTSE 100 index.”Oil prices are at lows not seen since the pandemic, as concerns about the trade hit to global growth keep swirling,” said Susannah Streeter, head of money and markets at Hargreaves Lansdown. “As economies are expected to slow, demand for energy is set to follow suit,” she added.Tokyo’s main Nikkei 225 index closed 1.1 percent higher after the central bank’s decision to hold rates caused the yen to fall against the dollar, boosting Japanese exporters.The Bank of Japan warned that trade tariffs are fuelling global economic uncertainty and revised down its growth forecasts for the world’s fourth-largest economy.US President Donald Trump has imposed hefty levies on trading partners and imports including steel, aluminium and autos to rectify what he says are unfair trade imbalances.Markets are looking ahead to Friday’s US jobs data for April for indications of the Federal Reserve’s path for interest rates.”All that matters for the Fed is the jobs market so we head into a big risk event with tomorrow’s payrolls report,” said Neil Wilson, UK investor strategist at Saxo Markets.Wall Street stocks opened sharply lower on Wednesday after US government data showed the economy shrank by an annual rate of 0.3 percent in the first quarter, amplifying recession worries.But they moved gradually higher through the day, rising after mid-morning data showed personal spending in March topped estimates.As more companies pull back from earnings forecasts in the face of the uncertainty regarding US tariffs, tech giants Meta and Microsoft reported quarterly profits that were above expectations on Wednesday.Shares in Meta — which owns Facebook, Instagram and WhatsApp — rose more than four percent in after-market trades.Investors are now awaiting earnings from US giants Amazon and Apple later in the day for further signals of the impact of tariffs on businesses.- Key figures at around 1100 GMT -London – FTSE 100: FLAT at 8,497.13 pointsParis – CAC 40: closed for holidayFrankfurt – DAX: closed for holidayTokyo – Nikkei 225: UP 1.1 percent at 36,241.70 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: closed for holidayShanghai – Composite: closed for holidayNew York – Dow: UP 0.4 percent at 40,669.36 (close)Euro/dollar: DOWN at $1.1333 from $1.1342 on WednesdayPound/dollar: UP at $1.3338 from $1.3328Dollar/yen: UP at 144.29 yen from 143.18 yenEuro/pound: FLAT at 84.97 pence from 84.97 penceWest Texas Intermediate: DOWN 3.0 percent at $56.45 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 2.8 percent at $59.38 per barrelburs-ajb/yad
Syrie: un influent chef druze s’en prend au pouvoir, dénonce des “massacres”
La plus haute autorité spirituelle des druzes de Syrie a dénoncé jeudi une “campagne génocidaire” contre sa communauté et s’en est pris au pouvoir d’Ahmad al-Chareh, après des combats confessionnels ayant fait plus de 70 morts en deux jours selon une ONG.Ces heurts près et au sud de Damas entre combattants druzes et groupes armés liés au pouvoir sunnite illustrent l’instabilité persistante en Syrie, près de cinq mois après le renversement du président Bachar al-Assad, issu de la minorité alaouite.Dans un communiqué, cheikh Hikmat al-Hajri a dénoncé une “campagne génocidaire injustifiée” visant des “civils à leur domicile” et réclamé “une intervention immédiate de forces internationales”.”Nous ne faisons plus confiance à une entité qui prétend être un gouvernement (…) Un gouvernement ne tue pas son peuple en recourant à ses propres milices extrémistes, puis, après les massacres, prétend que ce sont des éléments incontrôlés”. “Un gouvernement protège son peuple.”Les combats à Jaramana et Sahnaya, où vivent des chrétiens et des druzes, ainsi qu’à Soueïda à majorité druze ont réveillé le spectre des massacres qui ont fait début mars plus de 1.700 morts, en grande majorité des membres de la minorité alaouite. Les violences avaient été déclenchées par des attaques des pro-Assad contre les forces de sécurité.Affirmant vouloir défendre les druzes, Israël, pays voisin de la Syrie avec laquelle il est techniquement en guerre, a menacé de frapper le pouvoir syrien en cas de nouvelles violences contre cette minorité.Les druzes sont une minorité ésotérique issue de l’islam chiite et ses membres sont répartis notamment entre le Liban, la Syrie et Israël. Les alaouites sont une autre branche minoritaire de l’islam, tandis que le sunnisme et le chiisme en sont les deux principaux courants.- “Engagement ferme” -Les combats ont été déclenchés lundi soir par une attaque de groupes armés affiliés au pouvoir contre Jaramana, après la diffusion sur les réseaux sociaux d’un message audio attribué à un druze et jugé blasphématoire à l’égard du prophète Mahomet. L’AFP n’a pas pu vérifier l’authenticité du message.Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), 30 membres des forces de sécurité et combattants affiliés ont été tués, ainsi que 15 combattants druzes et un civil mardi et mercredi à Jaramana et Sahnaya. Dans la province de Soueïda (sud), 27 combattants druzes ont péri mercredi, d’après l’ONG.Des accords entre représentants des druzes et du pouvoir ont permis de rétablir le calme mardi soir à Jaramana, une banlieue de Damas, et mercredi soir à Sahnaya, à 15 km au sud-ouest de Damas, où des forces de sécurité ont été déployées.Les autorités syriennes avaient averti qu’elles “frapperaient d’une main de fer tous ceux qui cherchent à saper la stabilité de la Syrie”, accusant des “groupes hors-la-loi” d’avoir provoqué les violences.Le pouvoir syrien a dans ce contexte réaffirmé son “engagement ferme à protéger toutes les composantes du peuple syrien, y compris la communauté druze”. Il a aussi exprimé “son rejet catégorique de toute ingérence étrangère” après l’intervention militaire israélienne.- “Etendre le chaos” -Israël a mené plusieurs frappes affirmant cibler des objectifs du pouvoir syrien.Les druzes d’Israël forment une minorité arabophone d’environ 150.000 personnes réputée pour son patriotisme, et sont surreprésentés dans l’armée et la police par rapport à leur nombre.Au Liban voisin, le chef druze libanais, Walid Joumblatt, a accusé Israël d’instrumentaliser les druzes de Syrie. “Israël continue de vouloir appliquer son plan de toujours (…) consistant à morceler la région en entités confessionnelles et étendre le chaos”, a-t-il déclaré fin mars.Dès la chute de Bachar al-Assad le 8 décembre, renversé par une coalition de factions rebelles islamistes dirigée par M. Chareh après plus de 13 ans de guerre civile, Israël a multiplié les gestes d’ouverture envers les druzes.Mais les dignitaires druzes ont réaffirmé leur attachement à l’unité de la Syrie et rejeté les menaces israéliennes contre le pouvoir syrien.”En se plaçant en protecteur de la communauté druze, Israël espère à la fois se trouver des alliés locaux, particulièrement dans le sud syrien, mais aussi peser dans la balance à un moment où le futur de la Syrie reste incertain (…)”, estime Michael Horowitz, un analyste indépendant.La France a condamné “les violences confessionnelles meurtrières à l’encontre des druzes en Syrie” et appelé “Israël à ne pas conduire d’actions unilatérales susceptibles d’aggraver les tensions communautaires”.
Syrie: un influent chef druze s’en prend au pouvoir, dénonce des “massacres”
La plus haute autorité spirituelle des druzes de Syrie a dénoncé jeudi une “campagne génocidaire” contre sa communauté et s’en est pris au pouvoir d’Ahmad al-Chareh, après des combats confessionnels ayant fait plus de 70 morts en deux jours selon une ONG.Ces heurts près et au sud de Damas entre combattants druzes et groupes armés liés au pouvoir sunnite illustrent l’instabilité persistante en Syrie, près de cinq mois après le renversement du président Bachar al-Assad, issu de la minorité alaouite.Dans un communiqué, cheikh Hikmat al-Hajri a dénoncé une “campagne génocidaire injustifiée” visant des “civils à leur domicile” et réclamé “une intervention immédiate de forces internationales”.”Nous ne faisons plus confiance à une entité qui prétend être un gouvernement (…) Un gouvernement ne tue pas son peuple en recourant à ses propres milices extrémistes, puis, après les massacres, prétend que ce sont des éléments incontrôlés”. “Un gouvernement protège son peuple.”Les combats à Jaramana et Sahnaya, où vivent des chrétiens et des druzes, ainsi qu’à Soueïda à majorité druze ont réveillé le spectre des massacres qui ont fait début mars plus de 1.700 morts, en grande majorité des membres de la minorité alaouite. Les violences avaient été déclenchées par des attaques des pro-Assad contre les forces de sécurité.Affirmant vouloir défendre les druzes, Israël, pays voisin de la Syrie avec laquelle il est techniquement en guerre, a menacé de frapper le pouvoir syrien en cas de nouvelles violences contre cette minorité.Les druzes sont une minorité ésotérique issue de l’islam chiite et ses membres sont répartis notamment entre le Liban, la Syrie et Israël. Les alaouites sont une autre branche minoritaire de l’islam, tandis que le sunnisme et le chiisme en sont les deux principaux courants.- “Engagement ferme” -Les combats ont été déclenchés lundi soir par une attaque de groupes armés affiliés au pouvoir contre Jaramana, après la diffusion sur les réseaux sociaux d’un message audio attribué à un druze et jugé blasphématoire à l’égard du prophète Mahomet. L’AFP n’a pas pu vérifier l’authenticité du message.Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), 30 membres des forces de sécurité et combattants affiliés ont été tués, ainsi que 15 combattants druzes et un civil mardi et mercredi à Jaramana et Sahnaya. Dans la province de Soueïda (sud), 27 combattants druzes ont péri mercredi, d’après l’ONG.Des accords entre représentants des druzes et du pouvoir ont permis de rétablir le calme mardi soir à Jaramana, une banlieue de Damas, et mercredi soir à Sahnaya, à 15 km au sud-ouest de Damas, où des forces de sécurité ont été déployées.Les autorités syriennes avaient averti qu’elles “frapperaient d’une main de fer tous ceux qui cherchent à saper la stabilité de la Syrie”, accusant des “groupes hors-la-loi” d’avoir provoqué les violences.Le pouvoir syrien a dans ce contexte réaffirmé son “engagement ferme à protéger toutes les composantes du peuple syrien, y compris la communauté druze”. Il a aussi exprimé “son rejet catégorique de toute ingérence étrangère” après l’intervention militaire israélienne.- “Etendre le chaos” -Israël a mené plusieurs frappes affirmant cibler des objectifs du pouvoir syrien.Les druzes d’Israël forment une minorité arabophone d’environ 150.000 personnes réputée pour son patriotisme, et sont surreprésentés dans l’armée et la police par rapport à leur nombre.Au Liban voisin, le chef druze libanais, Walid Joumblatt, a accusé Israël d’instrumentaliser les druzes de Syrie. “Israël continue de vouloir appliquer son plan de toujours (…) consistant à morceler la région en entités confessionnelles et étendre le chaos”, a-t-il déclaré fin mars.Dès la chute de Bachar al-Assad le 8 décembre, renversé par une coalition de factions rebelles islamistes dirigée par M. Chareh après plus de 13 ans de guerre civile, Israël a multiplié les gestes d’ouverture envers les druzes.Mais les dignitaires druzes ont réaffirmé leur attachement à l’unité de la Syrie et rejeté les menaces israéliennes contre le pouvoir syrien.”En se plaçant en protecteur de la communauté druze, Israël espère à la fois se trouver des alliés locaux, particulièrement dans le sud syrien, mais aussi peser dans la balance à un moment où le futur de la Syrie reste incertain (…)”, estime Michael Horowitz, un analyste indépendant.La France a condamné “les violences confessionnelles meurtrières à l’encontre des druzes en Syrie” et appelé “Israël à ne pas conduire d’actions unilatérales susceptibles d’aggraver les tensions communautaires”.
Israel brings fire near Jerusalem ‘under control’, reopens roads
Bushfires that erupted near Jerusalem were largely brought under control on Thursday, authorities said, with major roads reopened and firefighting teams still tackling lingering hotspots.The blaze, which ignited along the main Jerusalem–Tel Aviv highway on Wednesday, prompted widespread evacuations and road closures as firefighters battled through the night to contain what officials have called the largest fire in a decade.”The fire is under control,” said Shlomi Harush, a senior official with the firefighting service.”There are only hotspots left… all teams remain deployed across the affected areas,” he told AFP, warning that strong winds could still reignite the flames.In Latrun, approximately 25 kilometres (15.5 miles) from Jerusalem, smoke continued to rise near a monastery as firefighters sprayed water on smouldering embers, according to an AFP journalist on the scene.Civilians also came out to help douse the fire.”We used water hoses connected to homes and municipal taps installed along the streets,” Ahmad Ibrahim, a resident of Abu Ghosh village, told AFP.”We acted out of concern for the community, trying to stop the fire from spreading and endangering residents or their homes.”Earlier, the fire service reported that 163 ground crews and 12 aircraft had been mobilised to fight the blaze, which has scorched an estimated 13,000 hectares of forest, according to police.Prime Minister Benjamin Netanyahu had warned late Wednesday that the flames could reach Jerusalem, declaring the situation a “national emergency”.Police confirmed on Thursday that all major routes, including the Jerusalem-Tel Aviv corridor, had been reopened.”All routes have been reopened to traffic,” they said in a statement, adding that residents of the evacuated Mavo Horon settlement had been allowed to return.Authorities were also instructed to expedite the return of other displaced residents.- Authorities ‘weren’t ready’ -While several Independence Day events scheduled for Wednesday evening were cancelled, celebrations resumed on Thursday despite the ongoing firefighting operations.National Security Minister Itamar Ben Gvir has hinted that arson may be behind the fires.The Times of Israel reported that Netanyahu told a function in Jerusalem on Thursday that authorities were “holding 18 people at the moment who are suspected of arson, one of whom was caught in the act”.While wildfires are not unheard of in Israel this time of year in the past, they are not considered a regular occurrence.Rescue agency Magen David Adom said it treated 23 people on Wednesday, mostly for smoke inhalation and burns.Seventeen firefighters were injured, according to public broadcaster Kan.The Israeli military said its personnel were helping in Jerusalem and other central districts.Engineering vehicles were deployed “to form lines to prevent the fire from spreading”, it said in a statement, with the air force also assisting and around 50 firetrucks dispatched.Fanned by strong winds, the fires spread rapidly through wooded areas on Wednesday, prompting evacuations from at least five communities, police said.”It’s just very sad because we knew the weather, we kind of knew that would happen, and still we feel like they weren’t ready enough with the big planes that can drop large amounts of water,” evacuee Yuval Aharoni, 40, told AFP on Wednesday.”A lot of police arrived, a lot of firefighters, but it didn’t really help. The fire had already completely taken over the whole area here,” student Yosef Aaron said from the side of a highway, flames visible in the distance.Late Wednesday, the foreign ministry said firefighting aircraft were expected to arrive from Croatia, France, Italy, Romania and Spain to join the operation.Cyprus and Serbia also announced they were sending firefighting helicopters to Israel.